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Direction de la recherche sur la faune Quelle est la situation du saumon atlantique dans le monde au début du 21

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Quelle est la situation du saumon atlantique dans le monde au début du 21e siècle?

RAPPORT DE MISSION DE LA RÉUNION DU GROUPE DE TRAVAIL DU CIEM

SUR LE SAUMON ATLANTIQUE

Aberdeen, du 2 au 12 avril 2001

par

François Caron

Société de la faune et des parcs du Québec Québec, avril 2001

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CARON, F. 2001. Quelle est la situation du saumon atlantique dans le monde au début du 21e siècle? Rapport de mission de la réunion du groupe de travail du CIEM sur le saumon atlantique, Copenhague, du 3 au 13 avril 2001. Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de la recherche sur la faune. 65 p.

Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2001.

ISBN : 2-550-38143-2

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RÉSUMÉ DES POINTS MARQUANTS

· Avons-nous touché le fond du baril?

À peu près tout ce qui pouvait être fermé comme pêcherie de saumon en Amérique du Nord a été fermé. Les stocks, aux États-Unis et dans la Baie de Fundy en particulier, montrent une extrême fragilité au point de désigner leurs populations de saumon comme menacées. Par contre, de l’autre côté de l’Atlantique, quelques signes d’amélioration sont perceptibles, en particulier en Norvège, en Finlande et au Royaume-Uni où les montaisons et les captures de l’an 2000 ont montré une très nette amélioration. Même que le petit quota de pêche du Groenland s’est capturé en quelques jours cette année, ce qui est assez inusité. Après une décennie de descente aux enfers, sommes-nous à un tournant? Cela semble être le cas de l’autre côté de l’Atlantique, mais en Amérique du Nord, il est trop tôt pour l’affirmer; il faudra attendre des signes plus évidents avant de faire une telle affirmation.

· Situation satisfaisante mais préoccupante au Québec

Les retours de saumons de l’an 2000 ont été un peu moindres que prévu, moindres que ceux de 1999 également. Il a fallu intervenir sur quelques rivières en mi-saison en obligeant la remise à l’eau des grands saumons. Toutefois, dans la majorité des cas, les prévisions de retours incitaient à la prudence et 34 rivières avaient débuté leur saison de pêche en obligeant la remise à l’eau des grands saumons. Dans l’ensemble, on croit que le seuil de conservation a été atteint et dépassé (ce que nous devons viser à faire), mais quelques rivières ont failli à la tâche et leur règle de pêche sont en révision pour l’an prochain.

· Situation critique au sud

Dans l’ensemble, le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve et le Labrador ont connu des remontées de saumons similaires à celles du Québec. Par contre, tout le sud de la Nouvelle-Écosse, la Baie de Fundy et les rivières des États-Unis sont dans un état de grande difficulté. Les pluies acides ont eu raison de plusieurs petites populations de saumon de la Nouvelle-Écosse, et toutes les rivières de la Baie de Fundy, sont sur une

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pente descendante. Les États-Unis ont déclaré sept populations « en danger d’extinction», le cas de cinq autres est à l’étude, le Canada pourrait faire de même pour certaines populations de la Baie de Fundy.

Prévisions de retours pour 2001 : des informations contradictoires

Nos prévisions de retours se basent, à la fois, sur les observations faites en 2000 dans nos rivières et sur les informations obtenues sur la situation globale du saumon lors de la réunion. Aux cours des dernières années, les indicateurs allaient tous dans le même sens, mais ce n’est pas le cas cette fois. Les indicateurs globaux sont positifs alors que les retours anticipés par nos données ne montrent pas d’amélioration. La section 3 du rapport comporte les détails de ces prévisions dont voici le résumé :

1. Plus de madeleineaux, cette prévision ne se base pas sur nos données. Nous avons, en effet, connu une très faible dévalaison de smolts sur nos deux rivières témoins au Québec, ce qui devrait être un mauvais signe; mais peut-on se baser uniquement sur ces deux cas? Étant donné que les conditions d’habitat d’hiver se sont améliorées et que la situation semble avoir changé en Europe, on pourrait donc avoir d’agréables surprises, mais la fiabilité de cette prévision est faible.

2. Pour les grands saumons, on doit s'attendre à une petite montaison, mais supérieure toutefois à celle de l’an dernier. Notre prévision peu encourageante va à l’encontre du modèle global, mais s’appuie sur nos observations de retours de l’an dernier; la montaison de madeleineaux n’a pas été particulièrement élevée ce qui devrait se traduire par une petite montaison de grands saumons, un peu supérieure toutefois à la montaison de l’an passé.

L’année 2001 pourrait donc être encore difficile, mais nous devrons surveiller de près les retours de saumons pour voir s’il y a des signes d’amélioration de la situation générale.

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· Réunion de l’Organisation pour la conservation du saumon de l’Atlantique nord

L’Organisation pour la conservation du saumon de l’Atlantique nord (OCSAN) se réunira du 4 au 8 juin 2001 en Espagne. La délégation canadienne, qui comporte habituellement un représentant de la Société de la faune et des parcs du Québec (FAPAQ) et un commissaire venant du Québec (Pierre Tremblay) nommé par le Fédéral, supportent

« l’approche prudente de gestion » défendue par l’OCSAN. Ce principe veut que l’on soit plus prudent en l’absence d’information scientifique adéquate pour la gestion. Au Québec, les actions récentes prises à cet effet sont les suivantes :

- Le seuil de conservation a été déterminé pour chaque rivière après une analyse scientifique solide. Pour les rivières du sud du Québec, on procède en plus à un comptage de saumon à la mi-saison et des mesures restrictives additionnelles sont prises au besoin.

- Dans les régions nordiques où l’on possède moins d’information sur le saumon (Moyenne et Basse Côte-Nord, Ungava), la fermeture récente de la pêche commerciale peut être interprétée comme une mesure, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour les stocks. Toutefois, le fait que la pêche aux grands saumons soit toujours permise au Québec alors qu’elle est interdite depuis 1984 presque partout ailleurs en Amérique du Nord (à l’exception du Labrador) suscite toujours des questions et de l’envie. Notre position est solide, nous avons revu notre base de gestion comme nous nous étions engagés à le faire, l’approche a été présentée aux divers comités scientifiques tout au long de son élaboration au cours des deux dernières années et nous respectons entièrement les principes d’une gestion prudente. La pêche commerciale étant chose du passé, rien ne nous empêche maintenant de poursuivre notre exploitation sur ces nouvelles bases.

La préoccupation majeure de l’OCSAN demeure la situation de la mortalité en mer qui semble toujours une contrainte majeure pour le saumon. L’OCSAN prépare une réunion scientifique à ce sujet les 14 et 15 mars 2002 à Vancouver. Réunion au cours de laquelle on examinera les causes probables des mortalités élevées qui ont été observées en mer depuis 1991. Notre participation a été sollicitée, à cet effet, et nous pourrions éventuellement y présenter certaines de nos données sur les rivières témoins. Ce sont les

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seuls taux de survie pour les smolts sauvages dans le Golfe du Saint-Laurent. Nous voulons également faire place à d’autres scientifiques du Québec, en particulier des chercheurs universitaires du CIRSA, qui pourraient apporter des éléments intéressants et aussi s’approprier des éléments de recherche qui ne manqueront pas de surgir lors de cette importante rencontre.

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TABLE DES MATIÈRES

Page

RÉSUMÉ DES POINTS MARQUANTS...III LISTE DES FIGURES ... IX LISTE DES ANNEXES ... X

1. INTRODUCTION ...1

2. SITUATION MONDIALE : LE SAUMON À LA HAUSSE ? ...3

2.1 Le Canada : un nouveau groupe d’utilisateur ...3

2.2 Le Groenland : quota atteint en seulement cinq jours...5

2.3 Les États-Unis : toujours plus bas ...6

2.4 L’Europe et les pays scandinaves, l’espoir renaît...6

3. LES ÉLEVAGES EN MER : TOUJOURS UNE CAUSE DE SOUCIS...8

4. LES PRÉVISIONS AU QUÉBEC POUR 2001 : AUGMENTATION DE 10 % DE GRANDS SAUMONS ...9

4.1 Les données disponibles ...9

4.2 Le choix des données et les prévisions ...11

5. POUR BIOLOGISTES SEULEMENT... ...13

5.1 Les pièges d’un modèle...13

5.2 L’Islande adopte une approche prudente pour les élevages ...13

5.3 L’habitat du saumon en Europe, rien à voir avec le nôtre...14

5.4 La proportion de saumon NA est en augmentation au Groenland ...14

6. PROCHAINE RÉUNION ...14

7. ÉVALUATION DE L’ATTEINTE DES OBJECTIFS...15

ANNEXES...19

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LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1. Capture de saumons en tonne dans le monde, 1960-2000 ...16

Figure 2. Récolte totale en tonne au Canada ...17

Figure 3. Récolte en pêche commerciale au Canada ...17

Figure 4. Nombre de saumons capturés en pêche sportive au Canada de 1974

à 2000...18

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1. Le cycle vital du saumon en quelques mots...20

Annexe 2. Termes de référence pour la réunion ...21

Annexe 3. Liste des participants...23

Annexe 4. Documents de travail soumis au groupe de travail en 2001...26

Annexe 5. Document No 6 présenté au groupe de travail...29

Annexe 6. Document No 30 présenté au groupe de travail...45

Annexe 7. Cheminement critique pour la préparation des données...53

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1. INTRODUCTION

Tout le monde le reconnaît, la situation du saumon atlantique sauvage dans le monde n’est pas à son meilleur. Après les années fastes vers 1970 puis au milieu des années 80, la situation des stocks de saumons dans le monde n’a cessé de se détériorer. L’intérêt que l’on porte au saumon, autant à cause de sa réputation que de la qualité de sa chair, fait en sorte que les gestionnaires de la ressource ont rapidement mis sur pied une organisation chargée de faire des recommandations de gestion aux pays producteurs.

Au début des années 80, l’Organisation pour la conservation du saumon de l’Atlantique nord (l’OCSAN, mieux connu sous son acronyme anglais NASCO), voyait le jour sous l’égide des Nations Unies. Les seuls membres de l’organisation sont les pays producteurs de saumons sauvages et le siège social est à Édimbourg. On peut obtenir plus de renseignements sur leur site internet : « www.nasco.org.uk ».

L’OCSAN a joué un rôle primordial dans l’établissement de quotas de pêche au Groenland, quotas qui sont renégociés annuellement sur la base de l’état des stocks. Elle réclame chaque année des informations de tous les pays membres (voir les termes de référence, annexe 2). Ceci permet à tous de saisir quel est l’état des stocks de saumon sauvage dans le monde et à l’OCSAN de formuler des recommandations de gestion qui sont prises en considération par les pays membres. L’évolution des stocks et les menaces sur les populations de saumons sauvages sont toujours des sujets explorés dans le but d’élaborer des principes communs de gestion et de partage de la ressource.

C’est le Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) qui est chargé de répondre aux questions de l’OCSAN. Cet organisme, dont le siège social est à Copenhague, forme annuellement un groupe de travail sur le saumon « North Atlantic Salmon Working Group » qui se réunit en avril pour fournir à un comité du CIEM, le Advisory Comity on Fisheries Management (ACFM), tous les éléments de réponse disponibles pour répondre aux questions de l’OCSAN. Le groupe de travail se réunit donc annuellement au Danemark, à moins qu’il ne reçoive une invitation d’un pays membre. En 1999, la réunion s’était tenue à Québec. Cette année, elle s’est tenue en Écosse.

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Tout cet engrenage est complexe mais a donné, à ce jour, d’excellents résultats. Les pays non producteurs de saumon sauvage ont dû se retirer de la pêche des eaux internationales, la pêche au Groenland a été sujette à des quotas qui ont été successivement réduits à mesure que les estimations d’abondance des stocks montraient des signes de fléchissement. Des mesures communes de gestion des populations et de protection des stocks sauvages ont été prises par tous les pays.

Tout ceci n’a pas empêché cependant les stocks de fléchir, ce qui nous amène à faire un premier constat de base; il faut reconnaître que l’on ne contrôle pas tous les paramètres de notre environnement et quoi que l’on fasse, des mécanismes externes fort complexes sont en cause. Par contre, même si nous n’avons pas le contrôle entier de l’environnement, nous pouvons éviter de faire des bêtises avec le petit bout sur lequel nous agissons, essentiellement l’exploitation des stocks et la préservation de la qualité des habitats du saumon.

Le rapport complet de la réunion est déjà prêt, puisqu’il est fait sur place. Le temps de l’assembler et il sera disponible, sur le site du CIEM, sous peu (www.ciem.dk). Ce rapport fera en tout quelque 300 pages bien tassées. Il y aura sans doute très peu de gens qui le liront entièrement, mais beaucoup s’y référeront car il contient énormément de données de base et constitue, à ce jour, l’un des documents les plus complets sur les connaissances utiles à la gestion d’une espèce faunique dans le monde. Pour l’instant, le présent rapport de mission se veut un résumé des points qui semblent les plus importants à soulever en regard des stocks de saumon au Québec. Bonne lecture !

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2. SITUATION MONDIALE : LE SAUMON À LA HAUSSE ?

Nous étions tellement habitués à voir de moins en moins de captures de saumon dans le monde que l’augmentation observée en 2000 dans l’ouest de l’Atlantique nous a pris par surprise (figure 1). En Amérique du Nord, les captures ont à peine diminué, mais en Europe, particulièrement en Norvège, en Finlande, en Russie et au Royaume-Uni, les captures ont augmenté. Cela ne semble pas dû à un relâchement des règles de pêche, mais bien à une amélioration des stocks. Voyons la situation plus en détail.

2.1 Le Canada : un nouveau groupe d’utilisateur

Le saumon est exploité par trois groupes d’utilisateurs : les pêcheurs sportifs, les pêcheurs autochtones et, surprise, un troisième groupe qui vient prendre en partie la relève des pêcheurs commerciaux : les pêcheurs de truite de mer du Labrador. En effet, le ministère des Pêches et Océans a permis aux pêcheurs qui en faisait la demande d’obtenir 4 scellés pour les captures accidentelles de saumons. Ces poissons sont uniquement pour la consommation, une pêche d’alimentation pour les non-autochtones. Ils sont obligés de déclarer leurs captures, ce qui a été fait cette année avec 2 300 saumons capturés, 79 % étant des madeleineaux.

Dans les pêcheries traditionnelles, la situation est la suivante :

- Les Autochtones, qui pêchent en vertu de permis ou d’ententes avec les gouvernements, ont capturé 8 468 petits et 6 336 grands saumons, selon les estimations. Il s’agit d’une augmentation de 10 % par rapport à l’an dernier.

- Les pêcheurs sportifs ont pris un total de 39 786 madeleineaux et 4 629 grands saumons, ce qui est sensiblement la même chose que l’an dernier. Ils ont toutefois remis à l’eau 29 000 madeleineaux et 21 000 grands saumons, un nombre toujours croissant de remise à l’eau.

Les figures 2, 3 et 4 montrent l’évolution des prises dans les pêcheries au Canada. Pour mieux comprendre ce portrait global, il faut examiner la situation par région.

Au Labrador et à Terre-Neuve

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Les retours de madeleineaux semblent avoir augmenté alors que ceux des grands saumons sont à la baisse. Même si la remise à l’eau des saumons est faite sur une base volontaire, les pêcheurs gracient de plus en plus de saumons, grands et petits. Les smolts sont comptés sur six rivières témoins à Terre-Neuve, ce qui a permis de mesurer que la survie en mer s’était améliorée dans la majorité des cas, mais pas partout.

Au Québec, la pêche sportive a connu une meilleure année que 1999, ceci étant attribuable en grande partie aux meilleures conditions de pêche. Sur 20 rivières du sud du Québec où l’on procède depuis plus de dix ans au dénombrement de saumons, les montaisons de petits et de grands saumons étaient inférieures d’environ 10 % à celles de 1999. La baisse a particulièrement été importante pour les rivières de l’île d’Anticosti.

Une estimation de retours, qui inclut tous les retours de saumons de toutes les rivières avant exploitation, a été faite avec les données depuis 1969; le nombre de madeleineaux aurait été semblable dans l’ensemble à celui de l’an dernier et à la moyenne des cinq dernières années. Par contre, les retours de grands saumons sont similaires à ceux de l’an dernier mais inférieurs de 20 % à la moyenne des cinq dernières années. Cette estimation pour l’ensemble du Québec comporte nécessairement des approximations (figure 3). On observe que depuis 1969, les retours de grands saumons ont connu une tendance générale à la baisse alors que les retours de madeleineaux se sont maintenus ou ont même connu une certaine augmentation. Le nombre de géniteurs laissés en rivière estimé pour l’ensemble du Québec montre une diminution du nombre de grands saumons moins importante que celle observée dans les retours, à cause des réductions des captures (figure 4).

Dans les Maritimes, il y a deux situations contrastées : les rivières qui se jettent dans le Golfe du Saint-Laurent ont connu une situation assez similaire à celle des rivières du sud du Québec : pas de changement notable pour les madeleineaux et peut-être un peu moins de grands saumons. La rivière Miramichi, la plus grande rivière à saumon en Amérique du Nord, n’aurait pas rencontré son seuil de conservation pour une troisième année consécutive. Le nombre de géniteurs qui ont engendré les saumons qui reviennent actuellement en rivière était pourtant deux fois plus nombreux que leurs descendants, ce qui ne manque pas de soulever bien des questions entre autres sur le nombre de

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géniteurs qu’il faut laisser en rivière ou encore sur les conditions actuelles de survie en mer.

Dans la partie sud et est, face à l’Atlantique par contre et dans la Baie de Fundy, la situation est tout autre; 20 rivières ont été acidifiées par les pluies acides et le saumon est disparu dans 14 d’entre elles. On rencontre ailleurs des problèmes d’habitat reliés aux barrages. En s’approchant de la Baie de Fundy, région où l’on trouve les grands élevages de saumons, la situation va de mal en pis et une grande rivière comme la St. John n’est plus l’ombre d’elle-même. Cette rivière, fortement ensemencée depuis nombre d’années, a connu la plus faible remontée de grands saumons au cours de ses 31 dernières années.

La dépose d’œufs suffit à peine au tiers des besoins et ce malgré l’interdiction complète de la pêche !

2.2 Le Groenland : quota atteint en seulement cinq jours

Pourquoi cet intérêt pour la pêche au Groenland? Parce qu’il a été démontré que lors de leur migration en mer, beaucoup de grands saumons, ceux qui passent donc plus d’un an en mer, se rendent sur la côte ouest du Groenland l’été qui précède leur retour dans leur rivière natale pour la reproduction. Ces saumons sont en grande majorité des femelles puisque les mâles ont plus tendance à revenir se reproduire après un seul hiver en mer et de ce fait, ne vont pas sur les pâturages marins du Groenland.

Depuis cinq ans maintenant, l’avis du CIEM est à l’effet qu’il ne devrait pas y avoir de pêche commerciale au Groenland puisque les prévisions sont à l’effet que le nombre de saumons attendus dans les rivières d’Amérique du Nord n’atteindront pas le niveau de conservation recherché. Les autorités groenlandaises ont adopté l’an dernier une limite des captures aux besoins locaux, soit 20 tonnes.

Habituellement, la pêche s’effectue en deux mois. Cette année, le quota a été capturé en seulement cinq jours. Le représentant du Groenland a expliqué que, contrairement aux années antérieures où les pêcheurs devaient faire eux même la mise en marché, la présence cette année d’une compagnie qui achetait le saumon a incité les pêcheurs à mettre le maximum d’efforts dès l’ouverture de la pêche. Le résultat est tout de même surprenant et si cela devait être un reflet de l’abondance du saumon au Groenland, on

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pourrait voir arriver un grand nombre de saumons de 2 ans de mer dans nos rivières en 2001. Toutefois, le manque de précisions sur cette mesure (ce n’est pas une vraie mesure d’abondance) nous oblige à la prudence avec cette information.

2.3 Les États-Unis : toujours plus bas

Aucun saumon sauvage pris par quelque méthode que ce soit ne peut être conservé partout aux États-Unis. Les ensemencements sont faits par millions, mais malgré tout, les stocks chutent et chutent encore. L’an dernier, au grand total, 1 500 saumons étaient revenus dans l’ensemble des rivières des États-Unis, mais cette année, les retours totalisent 800 saumons, une misère. On ne se demande même plus si les ensemencements sont une solution!!! Les groupes environnementaux ont forcé les autorités à placer huit stocks de saumons sur la liste des populations menacées et le cas de cinq autres rivières est à l’étude. Plusieurs croient que sans un retournement rapide de la situation en mer, plusieurs stocks sont voués à l’extinction à brève échéance.

2.4 L’Europe et les pays scandinaves, l’espoir renaît

L’augmentation des captures a été de plus de 25 %, et ce malgré des mesures de gestion plus restrictives qui auraient dû réduire les captures. L’évidence est à l’effet que les retours étaient significativement plus abondants, ce qui n’était pas vraiment attendu. On attribue cette situation surtout à une meilleure survie en mer.

On décèle toutefois certaines différences géographiques. La situation au sud et à l’ouest, en France, en Angleterre, en Écosse et en Islande, ne semble pas avoir augmenté significativement. Par contre, tous les pays du nord, Norvège, Finlande, Suède et Russie, tous des pays importants en volume de prises, enregistrent de nettes augmentations.

Malgré ce regain de vie, la situation est encore loin d’être satisfaisante en terme de géniteurs requis.

Certains pays ont en effet encore bien du chemin à faire avant de retrouver l’état original de leurs stocks. La pire situation est sans aucun doute en Norvège où 41 populations de saumons sont éteintes, 54 sont menacées d’extinction et 147 sont considérées vulnérables. Le pays consacre maintenant des sommes fantastiques pour rétablir des

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populations qui ont été décimées par la construction de barrages sans mesure d’atténuation appropriée dans les années 60 ou, plus récemment, par un parasite, Gyrodactylus salaris, qui a anéanti le saumon dans plus de 20 rivières à saumon. Dans ce dernier cas, il a fallu empoisonner totalement plusieurs rivières, mais les succès sont de courte durée et le parasite réapparaît dans un cas sur deux. Pour protéger les souches génétiques, on procède à la cryopréservation de sperme dans l’espoir de pouvoir l’utiliser lorsque la situation sera rétablie.

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3. LES ÉLEVAGES EN MER : TOUJOURS UNE CAUSE DE SOUCIS

Le saumon est rapidement devenu le poisson d’élevage par excellence et cette industrie va continuer de croître ne serait-ce qu’à cause des intérêts économiques importants qui sont en cause. Cette année, il s’est produit 660 000 tonnes de saumon dans des cages de l’Atlantique; ailleurs dans le monde, il se produit environ 200 000 tonnes de plus dont le quart en Colombie Britannique où l’élevage de saumon atlantique a nettement surpassé l’élevage du saumon du Pacifique. Partout, on croit que les élevages ont des effets délétères sur les stocks sauvages avoisinants. Avant de se lancer dans de nouveaux élevages de saumons ou de salmonidés apparentés, la prudence est donc de mise.

Pas surprenant que les autorités prennent de plus en plus de mesures contraignantes pour éviter la contamination des stocks sauvages sous diverses formes : transmission de parasites, transmission de maladies des poissons d’élevage qui s’échappent et qui se retrouvent, par la suite, dans les rivières et viennent nuire aux stocks sauvages.

Le nombre de poissons qui s’échappent des élevages a grandement diminué au cours des dernières années, mais il semble que l’on ne pourra jamais atteindre le niveau zéro en élevage marin. Il y a toujours environ 1 % des poissons mis en cage qui s’évadent. Ce pourcentage peut paraître faible, mais la production des élevages est maintenant 200 fois plus importante que les captures de saumons sauvages. De plus, la moitié des fuites sont causées par des erreurs humaines qui sont et seront toujours inévitables.

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4. LES PRÉVISIONS AU QUÉBEC POUR 2001 : augmentation de 10 % de grands saumons

L’exercice des prévisions de retour est toujours délicat, mais ces prévisions se sont avérées assez précises au cours des dernières années pour être fort utiles aux gestionnaires. Lorsque tous les indicateurs concordent, la tâche est relativement facile, mais ce n’est pas le cas actuellement; les indications externes sont positives alors que les nôtres, sans être négatives, ne sont pas trop optimistes. Voyons en détail sur quoi se basent nos prévisions

4.1 Les données disponibles

1. Les smolts sur nos rivières témoins

Les deux rivières témoins ont produit peu de smolts l’an dernier. Mais la quantité qui sera de retour dépend grandement de leur survie en mer. L’indication des facteurs de survie est à l’effet que les derniers hivers ont été cléments en mer, ce qui est une condition gagnante. Toutefois, si le taux de survie ne change pas, les retours de madeleineaux seront faibles sur ces deux rivières et si la production de smolts a été à cette image sur les autres rivières, on devrait s’attendre à une faible remontée de madeleineaux.

2. L’estimation de l’abondance des saumons au Groenland

Le groupe de travail a développé un modèle pour prévoir l’abondance du saumon au Groenland avant que ne se fasse la pêche à cet endroit. Le but est essentiellement de permettre à l’OCSAN de proposer un quota en relation avec l’abondance prévisible des saumons. Par le passé, nous avons utilisé ce modèle pour voir ce qui pourrait revenir dans nos rivières. Ce modèle utilise deux données de base :

- le nombre de saumons qui se sont reproduits dans les années précédentes et qui ont engendré l’essentiel des saumons qui devraient se retrouver au Groenland;

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- la température de l’eau au cours de l’hiver dans la mer du Labrador, température qui devrait influencer la survie des saumons.

Selon ce modèle, les saumons auraient connu une augmentation de 171 % par rapport à l’année précédente et de 101 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années ! C’est pour le moins renversant.

3. Prédiction des retours de grands saumons à partir des madeleineaux

La plus grande partie des grands saumons de retours dans nos rivières est composée de saumons qui ont passé deux ans en mer (dibermarins) avant de venir se reproduire pour la première fois. On estime que pour l’ensemble du Québec, les dibermarins représentent environ 85 % des grands saumons. Ces saumons appartiennent à la même classe d’âge que les madeleineaux qui sont revenus un an auparavant. Si on assume que la mortalité en mer se produit principalement durant la première année en mer et que la mortalité lors de la deuxième année est assez constante d’une année à l’autre, il est donc possible d’utiliser les retours de madeleineaux pour prédire les retours de dibermarins l’année suivante.

Dans le passé, la mortalité causée par la pêche en mer est venue s’ajouter à la mortalité naturelle; or, les règles de pêche ont connu de grands changements : quota, saison de pêche, nombre de permis, etc., de telle sorte que la mortalité causée par la pêche a sans doute connu des grands changements d’une année à l’autre, rendant difficile de trouver une relation valable entre les madeleineaux et les retours de dibermarins.

Depuis la réduction des principales pêcheries en mer, particulièrement celles du Groenland et la fermeture de la pêcherie commerciale de Terre-Neuve en 1992, il est raisonnable de croire que la variabilité engendrée par la pêche en mer a été grandement réduite, rendant la relation entre les madeleineaux et les dibermarins plus directe.

Nous possédons une série d’observations sur les retours de madeleineaux et des grands saumons sur les vingt rivières suivantes : Cascapédia, Petite rivière Cascapédia, Bonaventure, Port-Daniel Nord, du grand Pabos, du petit Pabos, Grande Rivière,

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Malbaie, Saint-Jean, York, Dartmouth, Madeleine, Sainte-Anne, Cap-Chat, Jacques- Cartier, des Escoumins, de la Trinité, aux Rochers, Jupiter et Bec-Scie. En regardant la somme des retours de madeleineaux annuels et en la comparant aux retours de grands saumons l’année suivante, on obtient la relation suivante :

En se basant sur cette relation, les retours de grands saumons de ces rivières en 2001 devraient être supérieurs de 10 % à ceux de l’an dernier, mais tout de même de 19 % de moins que ce qui a été observé au cours des cinq années antérieures.

4.2 Le choix des données et les prévisions

Le modèle du Groenland, même s’il s’est avéré très valable dans les dernières années, n’est pas retenu pour nos prévisions. L’examen des données qui l’alimentent montre que le plus important changement cette année provient de l’augmentation des géniteurs qui se seraient reproduits dans les rivières du Labrador. Or, même si cette donnée était correcte, elle ne devrait pas entraîner plus de retours au Québec. Nos prévisions sont donc les suivantes :

1. Pour les madeleineaux, il nous semble peu raisonnable d’appuyer notre prévision uniquement sur les observations de smolts de deux rivières, rivières où les faibles

Tableau 3.1 Retours de madeleineaux et de grands saumons (an + 1) dans 20 rivières du Québec

Année Mad Grand Modèle

1991 12 385 44 639 Groenland 1992 13 191 35 180

1993 12 128 36 866 1994 12 701 39 976

1995 9 775 33 759 152 598 1996 12 544 28 563 118 294 1997 9 831 18 478 84 557 1998 7 497 19 033 108 204 1999 9 288 17 412 81 082 2000 8 149

Prévision pour 2001 19 109 219 420 moy 95-99 9 787 23 449 108 947

Changement Vs 1999 10% 171%

Changement Vs 1995-99 -19% 101%

y = 3,9204x - 12839 R2 = 0,5916

10 000 20 000 30 000 40 000 50 000

8 000 10 000 12 000 14 000

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dévalaisons de 2000 laissent entendre que les retours seraient peu abondants.

Nous allons prendre en compte principalement les facteurs externes, bonnes conditions d’hiver en particulier, pour suggérer que la combinaison des deux éléments devrait donner un peu plus de montaison de madeleineaux, que ce que nous avons vu en 2000. Toutefois, sur la rive nord-ouest du Saint-Laurent (régions du Saguenay et de la Haute Côte-Nord) où l’effet des très fortes pluies de l’été 1996 achèvent de se faire sentir, il se pourrait que la situation se redresse plus lentement, mais nous n’avons pas de données pour appuyer cette hypothèse.

2. Pour les grands saumons, on doit s'attendre à une augmentation de 10 % des grands saumons par rapport à l’an dernier. La montaison serait toutefois moindre que celle observée en moyenne au cours des cinq années précédentes.

Nous faisons donc le choix de nous baser uniquement sur nos données. Les taux de survie en mer seront probablement bons si on en croit la température clémente d’hiver enregistrée depuis trois ans, mais on devrait observer cela d’abord chez les madeleineaux, ce qui n’est pas encore le fait. Une information difficile à évaluer également provient de l’abondance des saumons l’an dernier au Groenland. Une étude génétique a démontré que la grande majorité des saumons présents au moment de la pêche étaient des saumons d’Amérique du Nord et, le fait que le quota de 20 tonnes ait été capturé en cinq jours pourrait laisser croire que les saumons d’un an en maturation étaient nombreux et ce qui pourrait se répercuter par une forte montaison de deux ans de mer dans nos rivières cette année.

Malgré cela, au risque de nous tromper, il vaut mieux, à notre avis, jouer de prudence, se préparer à une petite montaison, accorder à priori des quotas de prélèvement modestes de grands saumons, quitte à les rajuster à la hausse en cours de saison si les retours étaient beaucoup plus abondants que ce que nous prévoyons. L’an 2001 ne sera pas, à notre avis, une année faste, mais tout au moins devrions-nous être en mesure de suivre un plan d’exploitation normal là où nous avons gardé une marge de manœuvre prudente.

Si le modèle du Groenland s’avérait vrai, on pourrait toutefois avoir d’heureuses surprises.

(22)

5. POUR BIOLOGISTES SEULEMENT...

5.1 Les pièges d’un modèle

Par le passé, lorsque le modèle que nous avons développé à ce groupe de travail prévoyait qu’il n’y avait pas de surplus disponible au Groenland, voici que le modèle utilisé pour prédire l’abondance des saumons avant exploitation au Groenland montre un tournant; la combinaison de plus de reproducteurs dans la génération parentale et d’un hiver clément procure une augmentation importante de l’estimation d’abondance qui aurait eu lieu l’an passé et qui se poursuivrait cette année encore. Le fait que le quota du Groenland ait été pris dans un temps record l’an dernier est un argument qui va également dans ce sens. Pourtant, nos données d’abondance des madeleineaux de l’an dernier sont loin de refléter un tournant d’une telle importance.

Tant que le modèle prédisait une baisse de saumon et que les observations de retours confirmaient ceci, il était relativement facile de convaincre les autorités que la prudence était de mise et qu’il ne fallait pas ouvrir la porte à plus d’exploitation. Par contre, maintenant que le modèle prévoit un important rebond de la population, doit-on allouer des saumons à une pêcherie avant de voir ce qui sera des retours dans les rivières ? La décision est beaucoup plus difficile à prendre, mais la logique irait dans ce sens.

Il a fallu utiliser toutes les données disponibles pour démontrer que la prévision était pour le moins fragile. En ce sens, les données de madeleineaux et de grands saumons (section 3.1) ont été utiles de même que les données de smolts. Le modèle a aussi été amélioré et un travail d’analyse de risque important a été fait. Il est certain que les autorités auront des réticences à accepter un nouveau modèle et que les Groenlandais en particulier réclameront un quota plus élevé. Il faut espérer que l’approche prudente de gestion influencera les décisions.

5.2 L’Islande adopte une approche prudente pour les élevages

Les études d’avant-projet visant à installer des élevages de salmonidés au Québec sont de plus en plus présentes, surtout avec les plans d’aide pour les régions à faible

(23)

développement économique comme l’est du Québec. En principe, il est difficile de s’opposer au développement, particulièrement dans une région qui a grand besoin de petits et de grands projets de nature économique. Mais l’exemple d’approche prudente de développement adoptée par l’Islande est intéressante à plus d’un point.

Ce pays, un certain temps très axé sur le « sea-ranching » (relâche de smolts en mer dans le but de capturer les retours) a changé son fusil d’épaule : tous les élevages et les lâchers doivent se faire dans des zones éloignées des rivières à saumon, question de ne pas sacrifier les stocks sauvages pour un développement pas nécessairement durable.

5.3 L’habitat du saumon en Europe, rien à voir avec le nôtre

Plus on voit des rivières à saumon en Europe, plus on doit se rendre à l’évidence que nos rivières sont en bonne condition. La plus grande partie des rivières d’Écosse ou de France par exemple coulent dans des habitats complètement transformés : prairies, champs de grande culture, pâturages et même souvent des sections de rivières complètement urbanisées sont le lot de ces rivières. Cela ne veut pas dire que l’on ne doit pas être prudent dans la gestion même de nos habitats, mais il faut constater que le saumon est tout de même capable de coloniser une grande diversité de milieux aquatiques. La population des habitats pourrait bientôt faire partie de la définition de la gestion prudente du saumon.

5.4 La proportion de saumon NA est en augmentation au Groenland

Paradoxe s’il en est un, on observe de meilleurs retours en Europe, alors que l’analyse génétique démontre qu’il y a maintenant 80 % des captures au Groenland qui viennent d’Amérique du Nord. Explication plausible, on remarque que cette tendance s’observe depuis 1995, moment où le quota a été réduit. La pêche se fait maintenant plus tôt en saison, capturant ainsi les premiers arrivés qui viennent d’Amérique du Nord. Il faudrait dorénavant repartir le quota dans la saison.

6. PROCHAINE RÉUNION

La prochaine réunion devrait se tenir à Copenhague du 3 au 13 avril 2002.

(24)

7. ÉVALUATION DE L’ATTEINTE DES OBJECTIFS

Cette année, à cette réunion, la présence d’un biologiste de la Fédération québécoise du saumon atlantique, Pierre-Michel Fontaine, m’a permis de profiter davantage des informations qui sont apportées par les participants. Les données du Québec sont en effet fortement sollicitées pour dresser le portrait de la situation du saumon en Amérique du Nord et une personne seule a peine à fournir et à analyser des données pour les différentes parties du rapport et à rédiger des parties de textes qui doivent les accompagner.

Je rapporte de cette réunion tous les documents de travail qui y ont été déposés (annexe 4). Les annexes 5 et 6 sont les deux documents de travail que nous avons présentés et l’annexe 7 est un document préparé par un collègue du fédéral, Gérald Chaput, mais qui utilise largement des données récoltées sur une de nos rivières témoins, la rivière de la Trinité; l’analyse se poursuivra prochainement.

Finalement, la production de ce rapport se veut un moyen privilégié de partager les principales informations que j’ai obtenues avec ceux que la situation du saumon intéresse.

Je sais que plusieurs lecteurs sont maintenant habitués à lire ce document et c’est en grande partie ce qui me stimule à faire un rapport avec autant d’information. Puisse celui- ci leur être utile.

(25)

Figure 1. Capture de saumons en tonne dans le monde, 1960-2000.

0 2 000 4 00 0 6 000 8 000 10 000 12 000 14 000

1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000

G roe nla nd e t F éroées A m érique du N ord E urope du S ud S candinavie et R ussie

(26)

0 500 1,000 1,500 2,000 2,500 3,000 3,500

1960 1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000

Madeleineau Grand saumon Total

Figure. 2. Récolte totale en tonne au Canada.

0 500 1,000 1,500 2,000 2,500 3,000

1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 Ind.

Madeleineau Grand saumon Total

Figure 3. Récolte en pêche commerciale au Canada.

(27)

0 20,000 40,000 60,000 80,000 100,000

1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 Petit saumon Grand saumon Total

Pêche sportive

Figure 4. Nombre de saumons capturés en pêche sportive au Canada de 1974 à 2000.

(28)

ANNEXES

(29)

Annexe 1. Le cycle vital du saumon en quelques mots

Je reprends ce texte afin de permettre aux personnes qui ne sont pas familières avec le saumon de s’y retrouver un peu :

Le saumon se reproduit en rivière, en eaux vives sur fond de gravier, à la fin octobre.

Après la fraye, le saumon meurt ou passe l'hiver en rivière, retourne en mer au printemps (saumon noir) et pourra revenir se reproduire à nouveau après quelques semaines en mer, parfois un an, rarement deux. On l’appelle alors saumon à fraie antérieure.

Les œufs vont éclore en mai; les alevins émergent du gravier à la fin juin et s'alimentent jusqu’en septembre. À sa seconde année en rivière, il portera alors le nom de tacon.

Lorsqu’il atteint la taille de 10 à 15 cm, ce qui lui prend de deux à quatre ans en rivière (4 à 6 ans dans l'Ungava), le tacon se transforme en smolt et part en migration vers la mer au printemps suivant.

Cette migration en mer entraînera tous les saumonneaux en dehors du golfe du Saint- Laurent pour l’hiver. Certains reviendront après un seul hiver en mer (madeleineaux), plusieurs resteront deux ans (dibermarins) et quelques-uns trois ans (tribermarins) avant de revenir à leur rivière natale pour s’y reproduire. Ceux qui demeurent plus d’un an en mer ont pu se rendre au Labrador et jusqu’au Groenland.

Le retour en rivière se produit dès mai, mais le pic de migration est généralement observé en juin-juillet. Le saumon est alors récolté, soit par la pêche sportive, soit par la pêche commerciale sur la Basse Côte-Nord, soit par les autochtones à certains endroits.

(30)

Annexe 2. Termes de référence pour la réunion

1. With respect to Atlantic salmon in the North Atlantic area:

1.1 Provide an overview of salmon catches and landings, including unreported catches by country and catch and release, and worldwide production of farmed and ranched salmon in 2000.

1.2 Report on significant developments which might assist NASCO with the management of salmon stocks.

1.3 Use case studies to illustrate options for taking account of risk in the provision of catch advice and comment on the relative merits of each option.

1.4 Assess the possible reasons for the differences in the occurrence of escaped farmed fish in fisheries and stocks in different areas.

1.5 Advise on the potential biases in the catch advice model resulting from the inclusion of fish farm escapes in the assessment models.

1.6 Provide a compilation of tag releases by country in 2000.

2. With respect to Atlantic salmon in the North-East Atlantic Commission area:

2.1 Describe the events of the 2000 fisheries and the status of the stocks.

2.2 Update the evaluation of the effects on stocks and homewater fisheries of significant management measures introduced since 1991.

2.3 Further develop the age-specific stock conservation limits where possible based upon individual river stocks.

2.4 Provide catch options or alternative management advice with an assessment of risks relative to the objective of exceeding stock conservation limits.

2.5 Update the information on by-catch of salmon post-smolts in pelagic fisheries.

Identify relevant data deficiencies, monitoring needs and research requirements.

3. With respect to Atlantic salmon in the North American Commission area 3.1 Describe the events of the 2000 fisheries and the status of the stocks.

3.2 Update the evaluation of the effects on US and Canadian stocks and fisheries of management measures implemented after 1991 in the Canadian commercial salmon fisheries.

3.3 Update age-specific stock conservation limits based on new information as available.

3.4 Provide catch options or alternative management advice with an assessment of risks relative to the objective of exceeding stock conservation limits,

3.5 Identify relevant data deficiencies, monitoring needs and research requirements;

4. With respect to Atlantic salmon in the West Greenland Commission area:

(31)

4.1 Describe the events of the 2000 fisheries and the status of the stocks.

4.2 Update the evaluation of the effects on European and North American stocks of the Greenlandic quota management measures and compensation arrangements since 1993.

4.3 Provide a detailed explanation and critical examination of any changes to the model used to provide catch advice and of the impacts of any changes to the model on the calculated quota.

4.4 Provide catch options or alternative management advice with an assessment of risks relative to the objective of exceeding stock conservation limits.

4.5 Evaluate potential causes for the changes in the Continent of origin of salmon captured in the West Greenland fishery including potential changes in marine migration patterns identify relevant data deficiencies, monitoring needs and

research requirements.

(32)

Annexe 3. Liste des participants List of Participants

Name Address Telephone Fax E-mail

Niall Ó Maoiléidigh (Chair)

Marine Institute Abbotstown Castleknock Dublin 15 Ireland

+353-1-8210111 +353-1-8205078 Niall.omaoileidi gh@marine.ie Peter Amiro Dept. of Fisheries and

Oceans

Diadromous Fish Division BIO P.O.Box 1006,

Dartmouth, NS B2Y 4A2 Canada

+1 902 426 8104 +1 902 426 6814

amirop@

mar.dfo- mpo.gc.ca

Russell Brown Northeast Fisheries Science Centre NMFS/NOAA 166 Water Street

Woods Hole, MA 02543 USA

+1 508 495 2380 +1 508 495 2393

Russell.Brown

@noaa.gov

François Caron Direction de la Recherche

Faune et Parcs Québec, 675, est, Boul. René- Lévesque

Québec, Québec G1R 4Y1

Canada

+1 418 521-3955 ext 4377

+1 418 646 6863

francois.caron@

fapaq.gouv.qc.ca

Gerald Chaput Dept. of Fisheries and Oceans

P.O. Box 5030 Moncton NB E1C 9B6 Canada

+1 506 851 2022 +1 506 851 2147

ChaputG@

dfo-mpo.gc.ca

Walter Crozier DARD

River Bush Salmon Station

21 Church Street Bushmills BT57 8Q5 United Kingdom

+ 44 1265 731435 + 44 1265 732130

walter.crozien@

dardni.gov.uk

Jaakko Erkinaro Finnish Game and Fisheries Research Institute

Oulu Game and Fisheries Research

Tutkijantie 2 FIN-90570 Oulu

+358 205 751 871 +358 205 751 879

jaakko.erkinaro

@ rktl.fi

Pierre-Michel Fontaine

Fédération Québecoise pour le Saumon

Atlantique, 42-B Racine, Loretteville, G2B 1C6 Canada

+1 (418) 847-9191 +1 (418) 847 9279

fontaine@medio

m.qc.ca

(33)

Name Address Telephone Fax E-mail

Gudni

Gudbergsson

Institute of Freshwater Fisheries

Vagnhöfda 7 110 Reykjavik Iceland

+354 567 6400 +354 567 6420 gudni.gudbergss on@veidimal.is

Lars Petter Hansen Norwegian Institute for Nature Research P.O. Box 736, Sentrum N-0105 Oslo

Norway

+47 22 94 03 00 Direct:

+47 22 94 03 81

+47 22 94 03 01 l.p.hansen@

ninaosl.ninaniku .no

Marianne Holm Institute of Marine Research

P.O. Box 1870 - Nordnes N-5817 Bergen

Norway

+47 55 23 68 92 +47 55 23 63 79 marianne.holm

@ imr.no Jan Arge Jacobsen Fiskirannsóknarstovan

P.O. Box 3051, Noatún FO-110 Tórshavn Faroe Islands Denmark

+298 315 092 +298 318 264 janarge@frs.fo

Per Kanneworff Greenland Institute of Natural Resources P.O. Box 2151

DK-1016 Copenhagen K Denmark

+45 33 69 34 56 +45 33 69 34 06 grfipka@inet.

uni2.dk

Tim King USGS-Biological

Resource Division Leetown Science Center 1700 Leetown Road Kearneysville, WV 25430

+1 304 724-4450 +1 304 724- 4498

tim_king@usgs.

gov

Julian MacLean FRS, FFL Field Station 16 River St.

Montrose, Angus DD10 8DL

Scotland, United Kingdom

+44 1674 677070 +44 1674 672604

j.c.maclean@

marlab.ac.uk

Larry Marshall Dept. of Fisheries and Oceans

Diadromous Fish Division BIO P.O.Box 1006,

Dartmouth, NS B2Y 4A2 Canada

+1 902 426 3605 +1 902 426 6814

marshallL@

mar.dfo- mpo.gc.ca

Dave Meerburg Dept. of Fisheries and Oceans

200 Kent Street

Ottawa, Ont. K1A 0E6 Canada

+1 613 990 0286 +1 613 954

0807 meerburd@

dfo-mpo.gc.ca

(34)

Name Address Telephone Fax E-mail

David Perkins U.S. Fish and Wildlife

Service

300 Westgate Center Dr.

Hadley, MA 01035 USA

+1 413 253 8405 +1 413 253 8488

David_Perkins

@fws.gov

Ted Potter CEFAS

Lowestoft Laboratory Pakefield Rd

Lowestoft, Suffolk NR33 0HT

United Kingdom

+44 1502 562244 (Inst.)

+44 1502 524260 (Dir.)

+44 1502 513865

e.c.e.potter@

cefas.co.uk

Sergei Prusov Polar Research Institute of Marine Fisheries &

Oceanography 6 Knipovitch Street 183767 Murmansk Russia

+7 815 247 3658 +47 78 91 05 18 inter@pinro.

murmansk.ru

Dave Reddin Dept. of Fisheries and Oceans

Box 5667 St. John’s

Newfoundland A1C 5X1 Canada

+1 709 772 4484 +1 709 772 3578

reddin@

athena.nwafc.nf.

ca Gordon Smith FRS FFL Field Station

16 River Street Montrose DD10 8DL Scotland, UK

+ 44 1674 677070 + 44 1674 672604

g.w.smith@marl ab.ac.uk

Joan Trial Maine Atlantic Commission 650 State Street Bangor, Maine, 04401 USA

+1 207 941 4452 +1 207 941 4443

joan.trial@state.

me.us Fred Whoriskey Atlantic Salmon

Federation P.O.Box 5200 St Andrews NB ESB 3A9 Canada

+1 506 529 1039 +1 506 529 4985

asfres@nbnet.nb

.ca

(35)

Annexe 4. Documents de travail soumis au groupe de travail en 2001

Doc. No.1 Erkinaro, J., Länsman, M., Kuusela, J., Julkunen, M. and Niemelä, E.

National report for Finland: salmon fishing season in 2000.

Doc. No.2 MacLean, J.C. and G.W. Smith. National report for UK (Scotland) for the year 2000.

Doc. No.3 MacLean, J.C., Smith, G.W. and Whyte, BDM. A description of marine growth checks observed on the scales of salmon returning to Scottish homewaters between 1997 and 1999; evidence for an association between individuals in the ocean which reflects sub-catchment population structuring.

Doc. No. 4 Rowan, J., Sprankle, K., McKeon, J., Marancik, J., Rideout, S., Trial, J., Perkins and Brown, R. National Report for the United States, 2000.

Doc. No. 5 Brown, R.W., Mackey, G., and Trial, J. Efforts to minimize interactions between wild and farmed salmon.

Doc. No. 6 Caron , F. and Fontaine, P.M. Status of Atlantic Salmon stocks in Quebec.

Doc. No.7 Anon. Atlantic Salmon Maritime Provinces – Overview for 2000.

Doc. No. 8 Whoriskey, F.G., Jnr. Infectious Salmon Anemia (ISA): Update on the situation in North America.

Doc. No. 9 Whoriskey, F.G., Jnr. Causes of the escape of farmed Atlantic salmon from sea cages in British Columbia and North America.

Doc. No. 10 Swansberg, E., El-Jabi, N., Chaput, G. and Caissie, D. Impact of climate change on river water temperatures and fish growth.

Doc. No. 11 Chaput, Caron, F., Marshall, L. et Amira, P. Estimation of marine mortality for Atlantic Salmon.

Doc. No.12 Prusov, S.V., Prischepa, B.F., Krylova, S.S., Antonova, V.P and Bugaev, V.F. Atlantic Salmon fisheries and status of stocks in Russia – National report for 2000.

Doc. No. 13 Ó Maoiléidigh, N., A. Cullen, T. McDermott, N. Bond, D. McLaughlin,

and G. Rogan. National Report for Ireland – The 2000 salmon season.

(36)

Doc. No. 14 Ó Maoiléidigh, N., A. Cullen, T. McDermott, N. Bond, and D.

McLaughlin. Review of Irish salmon aquaculture escapee data.

Doc. No. 15 Holme, et al. Update on post smolt surveys.

Doc. No. 16 Holst, J.C. , et al. Sea lice investigations.

Doc. No. 17 Anon. Annual Assessment of Salmon stocks and Fisheries in England and Wales, 2000. Report prepared by CEFAS and the EA, UK.

Doc. No. 18 Potter, E.C.E. Annual updating and running instructions for the NEAC Area Pre-fishery Abundance and Conservation Limit model.

Doc. No. 19 Potter, E.C.E. Sensitivity analysis for NEAC area pre-fishery abundance assessment.

Doc. No. 20 Potter, E.C.E and Nicholson, M. A simple model to estimate biological reference points from noisy stock-recruitment data.

Doc. No. 21 Hansen, L.P., Fiske, P., Holme, M., Jensen, A.J., Johnsen, B.O., Arnekleiv, J.V. and Hvidsten, N.A. Atlantic salmon; national report for Norway 2000.

Doc. No. 22 Hansen, L.P. Do salmon escaping from fish farms in Faroes, Ireland and Scotland appear in Norwegian homewater catches and spawning populations?

Doc. No. 23 Short, P.B, Reddin, D.G., Johnson, R.W., King, T., Brown, R. and Kanneworff. Identification and characteristics of North American and European Atlantic salmon (Salmo salar L.) caught at West Greenland in 2000.

Doc. No. 24 Reddin, D.G. Return and spawner estimates Atlantic Salmon for insular Newfoundland.

Doc. No. 25 Dempson, J.B., O’Connell, M.F., Reddin, D.G., Bourgeois, C., Mullins, C.C. and Porter, T.R. Newfoundland & Labrador - Atlantic Salmon stock status for 2000.

Doc. No. 26 Meerburg, D. J. Catch, catch-and-released and unreported catch estimates for Atlantic Salmon in Canada, 2000.

Doc. No. 27 Kanneworff, P. The salmon fishery in Greenland 2000.

Doc. No. 28 Gudbergsson, G., Antonsson, Th. Gudjonsson. National Report for Iceland

– The 2000 salmon season.

(37)

Doc. No. 29 Crozier, W.W., Kennedy, G.J.A. and Boylan, P. Summary of salmon fisheries and status of stocks in Northern Ireland for 2000.

Doc. No. 30 Caron, F. Atlantic salmon survival rate in freshwater and at sea on two

index rivers, de la Trinitié and Saint-Jean, Québec.

(38)

Annexe 5. Document No 6 présenté au groupe de travail Not to be cited without permission or the author

International Council for North Atlantic Salmon

the Exploration of the Sea Working Group

Working paper 2001l 6

Status of Atlantic Salmon Stocks in Quebec, 2000 by

François Caron1 and Pierre-Michel Fontaine2

1

Direction de la recherche sur la faune

Société de la faune et des parcs du Québec

675, boul. René-Lévesque Est, 11

e

étage

Québec (Québec) Canada G1R 5V7 francois.caron @fapaq.gouv.qc.ca

2

Fédération québécoise pour le saumon atlantique 42-B racine, Loretteville.

G2B 1C6, Canada

fontaine@mediom.qc.ca

There are approximately 550 salmon rivers in Canada, and 118 of them are in Québec.

We divided Québec in 11 salmon zones, zones Q1 to Q7 and Q10 being consider as southern zones and Q8, Q9 and Q11 being northern zones (Figure 1). Each river possess at least on salmon stock and for management purpose, some rivers are subdivided in sections. Total salmon runs were normally 2/3 large salmon and 1/3 1SW, however for the moment the proportions are 4/7 and 3/7 respectively. The production of two sea-winter spawners from Quebec rivers accounts for nearly 1/3 of large salmon produced in North- America.

In season 2000, conservation limit was established for each river. Conservation fish and wildlife act says that spawner requirement have to be achieve before to permit catch by three salmon group users: food fisheries for native people’s, sport fisheries and commercial fisheries. In practice, fishing rules are set before season opening in a way to maintain each salmon stock above conservation limit and in southern zones, mid-summer salmon count is done in most important rivers to estimate the annual run and when and where salmon run seams to be weak, release of large salmon is then compulsory.

There is no sea ranching or sea farming for now in Québec. In a recent past, salmon was produced commercially in a land base farm, but the production ended in 1998. All artificial production are done for the restoration of a few rivers for which we apply the general principle of NASCO with regard to the conservation and the genetic integrity of stocks.

(39)

Fish weight and length is recorded so that salmon can be categorized into small or large salmon. Small salmon are those of 63 cm fork length or less and are generally one sea winter. Large salmon are principally 2 sea-winter but some of them are 3 sea winter or previous spawners.

1- Native peoples’ fisheries

Native subsistence fisheries took place subject to agreements or through permits issued to the bands. There are 10 bands with subsistence fisheries in addition to the fishing activities of the Inuit in Ungava (Q11), who fished in estuaries or within rivers. The permits generally stipulate gear, season and catch limits. Catches for subsistence fisheries have to be reported collectively by each native user group. However, if reports are not available, the catches are estimated.

In 2000, 5 040 catches (25 614 kg) were recorded or estimate. In most cases, reports do not give a precise indication on the individual size of each salmon; approximate estimation on a river to river basis subdivided the catches in 1 008 (1 964 kg) small salmon and 4 032 (23 650 kg) large salmon (Table 1). Total catches increase of 6% over 1999 and decrease of 9% on the 1995-99 mean.

2- Commercial Fisheries

For the first time in year 2000, commercial fisheries were totally banned for all regions in Quebec. Commercial fisheries has been restricted to the northern rivers after 1993 and only in zone Q9 (lower North Shore near Labrador) since 1998.

3- Recreational Fisheries

Management rules had been set before the season opening as a way to reach conservation limit on each river. Fishing permit allow a total landing of 7 salmon for the year.

Northern zones includes 44 rivers managed mainly on a zone basis. Sport fishing is permit on all rivers except one and retain of salmon, small and large, is permit everywhere. The daily limit was three fish in zone Q9, two in Q8 and one in zone Q11. Release of large salmon are done mainly on a voluntary basis. In these areas salmon rivers are less accessible and water coloration doesn’t permit visual count.

The 74 rivers of the southern zones are managed on a river to river basis. Fishing is not permit on 9 rivers, retain of small salmon only is permit on 34 rivers and retain of small and large is permit on 31 rivers. In these rivers, fishing for the day would end if the first fish caught is a large salmon. If the first fish was a small salmon, then fishing would continue on most rivers until the second fish, small or large is caught.

Catches: In the 2000 fishing season, sport fishermen spent 57 148 fishing days to capture 9 789 salmon (35 485). The harvest was 5 579 small salmon (11 414 kg) and 4 210 large salmon (24 071 kg), an increase of 26% for small and a decrease of 6 % for large from the 1999 harvest (Table 1). The total of catches was 17% below the previous 5-year average.

The small and large salmon harvest had respectively an increase of 4% and a decrease of 35% from the previous 5-year average.

(40)

Released salmon are not classified by size or age but are assumed to be mostly large salmons. For the year 2000, a total of 4148 (2991 in 1999) salmon were released, the greatest share reported up to now. Caught and released represented 30% of the total number caught (26% in 1999).

4- Abundance of stocks

Methods of measures of abundance: Rivers were classified into 6 categories (C1-C6) depending of the information available to estimate the returns of salmon (Caron and Fontaine 1999), C1 being the most reliable evaluation and C6 the less one. C1 corresponds to a river with an evaluation of the return based on a counting facility, a visual count through apnea or from a canoe. C2 uses the same evaluations, without knowing the number of small and large salmon but rather using the proportion reported in the sports fishing catch to evaluate them. A multiple correlation factor using catch numbers, fishing effort, length of the season, and the accessible length of the river determine the C3 (Guillouët 1993). When the C1-C3 categories are not possible and some historic data are available, C4 assumes that inter-annual variations are approximately the same as those observed in the other rivers of the region. C5 depends only on catch data. We estimated salmon run from the known regional exploitation average rates. A few smaller rivers essentially had no available data (C6). We assumed that the run is indexed on the salmon habitat and estimated with respect to rivers of the same area for which we have run estimates as well as the salmon habitat available. Estimated number of return from C4 to C6 can not be used as management tools in regards to the conservation limits. However, they provided at least approximate numbers to estimate returns and spawners escapement in Quebec’s salmon rivers.

The minimum and maximum inriver returns evaluated depended on the method used.

Counting facilities are considered a reliable estimate so factual number is used. For the visual count, the correcting factor for the minimum and maximum number is +5% and +10%, in zones Q1 to Q3 and Q10, and +10% and +30% in the zone Q5 and Q6 rivers with darker waters. C3 had a correcting factor of ±20% and the others categories of ±25%.

The number of spawners is obtained using the run estimate minus the catch number and other types of removal. In most cases, it only involves catch from recreational fishing, but in some cases, we find aboriginal subsistence fishing as well. Removal is limited and mainly made up of salmon captured for use in hatcheries.

Recruit estimate for all the Quebec’s river are obtained by adding inriver salmon run, commercial fisheries (when it was practiced), native subsistence fisheries where it is done in estuary and an estimate of non-registered catch for the fisheries, including the recreational fisheries.

However, little scientific data is available on non-registered catch and thus, estimates are based on good judgment, following the consultations with regional biologists in charge of registration of the various areas. Correcting factors for the minimum and the maximum numbers are obtained by adding 10% and 20% to the recreational fisheries declared, 50%

and 100% to the native food fisheries. However, even if commercial fisheries are not practiced, by-catch or illegal catch still occurs. It is difficult to approximate an estimate but

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we think that the average numbers of 10% and 30% of commercial catches for the last five years are reliable.

Abundance of the stocks: The returns in the majority of Quebec’s river were comprised exclusively of wild salmon. Only 18 rivers received hatchery-origin juvenile fish at different stages (Table 2). No salmon farmed has been reported.

Categories, inriver returns and spawners were described for all 118 rivers in table 3. C1 categories, based on direct observations, have been the most frequently encountered cases (42/118). Furthermore, C1, C2 and C3 cases are found in 53 rivers and make up 52% and 68% of the small and large salmon runs estimated. The number of spawners is obtained by subtracting river catches from the run estimate. This estimate also seems very reliable for the C1, C2 and C3 methods, because the registration system used in recreational fishing is more accurate on the rivers where population surveys were completed. In 2000, these categories made up 47% and 68% of the small and large salmon (Table 4)

The mid-point of the small and large salmon for the recruit estimate for the Quebec were respectively 30 762 and 40 574 individuals. The mid-point of the small and large estimated spawners were 22 116 and 27 008 salmon in 2000 (Table 5)

The mid-point of the estimated returns and spawners of 1SW salmon to Quebec is a 1%

and 6% decrease from those observed in 1999. We observed no change and an increase of 6% from the 1995-1999 average of the returns and spawners respectively for small salmon (Table 5).

The mid-point of the estimated returns and spawners of large salmon to Quebec is approximately the same and a 4% decrease from the returns and spawners observed in 1999. Results showed a decrease of 21% and 5% from the 1995-1999 average of the returns and spawners respectively (Table 5).

Annual (1984-2000) patterns of the returns and spawners by group size are shown in figure 2. Returns are low but seem to be stable since 1998. The decline observed between 1988 and 1997 of large salmon seemed to be not as pronounced. Spawners followed the pattern of the returns, except a slight increase in recent years probably due to the influence of the catch and release fishing and the ending of commercial fishing.

5- Exploitation rate

Abundance estimates permit calculation of exploitation rate for each fisheries. Native people’s fishery exploitation rate was 7% (figure 3) of the total return, 3% for small salmon and 10% for large salmon returns.

Commercial fisheries exploitation rate was 0% in year 2000. It was, in mean, 10% of the total run for the last five years (figure 4). However, trend is observed and reflect successive reduction of quota (allocation) for this fishery.

Recreational fisheries exploitation rate was 14% on the total run, 18% for the small and 10% for the large salmon (figure 3). For the previous five years, the exploitation rate was

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