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Série «Construire l église domestique» Devenir un véritable homme de Dieu. Père Roger J. Landry

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Série « Construire l’église domestique »

Devenir un véritable homme de Dieu

Père Roger J. Landry

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« La famille en tant qu’église domestique est essentielle au travail de la nouvelle évangélisation et à la durabilité future de nos paroisses ».

– Carl Anderson, Ex- Chevalier Suprême

Construire

l’église domestique

Tout en renforçant notre Paroisse

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Devenir un véritable homme de Dieu

par le

Père Roger J. Landry

Rédacteur en chef Père Juan-Diego Brunetta, O.P.

Service d’information catholique Conseil suprême des Chevaliers de Colomb

Les Chevaliers de Colomb présentent La série « Construire l’église domestique »

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Censor Librorum

Révérend David A. Pignato, S.T.L.

Imprimatur

George W. Coleman, D.D., S.T.L.

Évêque de Fall River Le 23 octobre 2007

Le nihil obstat et l’imprimatur sont des déclarations officielles attestant qu’un livre ou un dépliant est exempt d’erreur doctrinale ou morale. Ce document n’implique pas que ceux qui ont accordé le nihil obstat et l’imprimatur sont d’accord avec le contenu, les opinions ou les déclarations qui y sont exprimées.

© 2007-2021 du Conseil Suprême des Chevaliers de Colomb. Tous droits réservés.

Couverture : La Proclamation du Royaume dans la guérison du paralytique, Chapelle des Mystères lumineux, Sanctuaire national Saint Jean-Paul II, Washington, D.C. Artiste : Fr. Marko Rupnik, S.J. et les artistes de Centro Aletti. Photo : Peter Škrlep/Tamino Petelinsek © Chevaliers de Colomb.

Aucune partie du présent ouvrage ne peut être reproduite ou transmise, sous quelque forme que ce soit ou par un quelconque procédé, électronique ou mécanique, y compris la photocopie et l’enregistrement, ou par le biais d’un système de conservation et d’extraction d’informations, sans autorisation écrite de l’éditeur. Adresse postale :

Knights of Columbus Supreme Council Catholic Information Service

PO Box 1971

New Haven, CT 06521-1971 USA

www.kofc.org/informationcatholique cis@kofc.org

+1 203-752-4267 800-735-4605 télécopieur Imprimé aux États-Unis d’Amérique

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TABLEDESMATIÈRES

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D EVENIR UN VÉRITABLE HOMME DE D IEU

INTRODUCTION

Comme le moment de sa mort approchait, David donna ses ordres à Salomon, son fils, en disant : « Je m’en vais par le chemin de toute la terre. Montre-toi fort et sois un homme, et garde le service du Seigneur ton Dieu, en marchant dans ses voies, en observant ses lois, ses commandements, ses ordonnances et ses préceptes » (1 Rois 2:1-3).

SEMONTRERUNSOLIDEETFIDÈLEHOMMEDE DIEU

Au cours des dernières décennies, pour de multiples raisons, les hommes souffrent d’une crise d’identité. Alors qu’autrefois, un fils aurait compris clairement l’instruction de son père : « Montre-toi un homme », aujourd’hui, il se pourrait qu’une instruction aussi abrupte ne soit pas comprise aussi facilement. Les messages diffusés par notre culture sur ce que signifie être « un vrai homme » sont incohérents et déroutants. Au cinéma et à la télévision, les images d’hommes sont très variées et vont des pseudo-super-héros violents et sans pitié aux hommes à femmes machistes et beaux parleurs, en passant par des hommes timorés et vulnérables qui ont peur des femmes et semblent vouloir appartenir à leur groupe plutôt qu’à celui des hommes. De même, les sportifs professionnels sont souvent inaptes à servir de modèles authentiques aux hommes et aux garçons. L’image positive des hommes ordinaires, durs à la tâche, fidèles à Dieu, à l’Église, à leurs femmes, à leurs familles et à leurs amis se fait bien rare.

Au sein de l’Église également, il n’est pas aussi facile qu’autrefois pour les hommes et les garçons de trouver des exemples vivants de ce que signifie être un « homme de Dieu ». Les vocations sacerdotales sont en baisse, et par conséquent, le nombre de prêtres à qui les autres hommes puissent s’identifier l’est aussi. À l’exception des Chevaliers de Colomb, les groupes destinés aux hommes tels que la Holy Name Society, naguère incontournables dans chaque paroisse, ont complètement disparu. Un grand nombre d’activités caritatives et liturgiques sont désormais tellement dominées par les femmes – même

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celles qui étaient jadis le monopole des hommes, comme la Société de saint Vincent de Paul et les groupes de service d’autel – que bon nombre d’hommes commencent à se sentir importuns, comme si la religion et le service de Dieu étaient principalement des entreprises féminines.

À mesure que s’est affirmée la disproportion des femmes par rapport aux hommes à la messe, le malaise des hommes a pris de l’ampleur.

Dans ce contexte, il est urgent de revenir à la question de ce que signifie être un homme dans la perspective de Dieu et d’examiner la vocation de l’homme dans l’Église et le monde. La mission de l’homme, donnée par Dieu, diffère-t-elle de celle de la femme, et si c’est le cas, de quelle manière ? Existe-t-il des modèles vers lesquels les hommes puissent se tourner pour apprendre comment devenir les hommes que leur Père au paradis les appelle à être ? Comment les hommes d’aujourd’hui peuvent-ils s’armer et se défendre contre les phénomènes culturels qui affaiblissent leur identité et les détournent des tâches que Dieu leur a confiées ?

RETOURAUCOMMENCEMENT

Pour discuter de la question de ce que signifie être un homme, nous devons revenir à l’origine de l’être humain. Dès le début du Livre de la Genèse, nous apprenons que « Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa masculin et féminin » (Genèse 1, 27).

Nous trouvons ici deux vérités centrales et liées l’une à l’autre. Tout d’abord, l’être humain est créé à l’image de Dieu ; pour nous voir tels que nous sommes réellement, dès lors, nous devons en premier lieu regarder Dieu que nous reflétons. Saint Jean, dans sa magnifique première épître inspirée par Dieu, nous dit que « Dieu est amour » (1 Jean 4, 16), ce qui nous en apprend beaucoup sur Dieu. De fait, de nombreux enseignants de la foi catholique ont vu dans ces trois mots l’indication des trois personnes de la Sainte Trinité.

Comme nous le savons à partir de l’expérience humaine de l’amour, il y a toujours celui qui aime, celui qui est aimé et le lien d’amour qui les unit. Pour que Dieu soit amour, il n’aurait pas pu être unitaire ou

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« tout seul » avant la création du monde. Il lui fallait, en effet, être cette triple réalité d’amour existant dans une unité – un amant éternel, un aimé éternel et l’amour éternel entre eux – le tout simultanément. À travers les siècles, certains des grands saints, dans leurs enseignements sur la Sainte Trinité, ont tenté de « nommer » les personnes de la Trinité sur la base de cette réalité d’amour, expliquant que Dieu le Père ressemble à l’amant éternel, Dieu le Fils est l’aimé éternel, et Dieu le Saint Esprit est l’amour qui les unit – si fort qu’il assume sa propre personnalité. La Sainte Trinité est une communion éternelle d’amour, ou mieux, une communion aimante de personnes.

Puisque l’homme a été créé à l’image de Dieu, il est logique que l’homme existe dans une communion aimante de personnes. C’est là la deuxième vérité que nous lisons dans le passage du Livre de la Genèse : Dieu a créé l’homme, non pas comme « lui » mais comme « eux », et non uniquement comme « eux », c’est-à-dire au moins deux « lui », mais d’une manière toute spécifique : « masculin et féminin [Dieu] les créa ». Dieu a créé l’être humain masculin et féminin pour refléter son amour, et a permis à l’homme et à la femme de vivre en une communion aimante de personnes si solide que leur amour lui-même pouvait revêtir une personnalité. C’est précisément ce qui se passe dans la communion aimante de personnes que nous appelons le mariage dans lequel, selon le dessein de Dieu, l’homme et la femme peuvent « faire l’amour » en devenant littéralement « une seule chair » dans leur descendance, un enfant. Le fils ou la fille est le fruit de leur amour, et par la participation de l’enfant à cette communion, un moyen par lequel cet amour peut continuer à grandir et s’épanouir.

Ce n’est donc pas un « accident » biologique s’il existe des hommes et des femmes. Cette « différenciation originelle » fait partie du plan de Dieu dès le commencement. Dieu a créé l’homme et la femme égaux en dignité et similaires à de nombreux égards, mais également différents et complémentaires à de nombreux autres : au niveau des organes sexuels, de leur esprit, de leur personnalité et même de leurs cellules, chromosomes et hormones, entre autres nombreux facteurs. Ces différences en particulier sont mystérieusement reprises dans l’image de Dieu. Ces divergences complémentaires, pour ainsi dire, sont conçues

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pour être des « appels à la communion » visant à susciter la reconnaissance mutuelle que chacun a besoin de l’autre pour devenir tout ce que signifie être un humain. Ces différences les incitent intérieurement à se donner avec amour, pour pallier les manques de l’autre et accueillir et recevoir de l’autre ce qu’il est incapable d’être ou de faire tout seul.

Autrement dit, les différences originelles et complémentaires entre homme et femme avaient pour but d’aider chacun à apprendre à aimer.

Cette vérité est visible sous la forme littéraire inspirée du Livre de la Genèse. Après avoir accompli les cinq premières phases de la création et déclaré que cela était « bon », Dieu créa l’homme et dit alors que cela était « très bon ». Adam avait nommé toute la création et vivait en harmonie avec elle. C’était avant le péché originel et il vivait en bons termes avec Dieu. Mais Dieu dit alors qu’il manquait quelque chose :

« Il n’est pas bon que l’homme vive seul ». Alors, Dieu créa Ève à partir d’Adam. Ève était destinée à être une « aide appropriée » pour Adam, celle qui lui permettrait de devenir pleinement humain. La solitude originelle d’Adam l’a aidé à reconnaître à la fois qu’il était différent de tout le reste de la création et de Dieu, et qu’il avait besoin de quelqu’un d’autre pour l’aider à connaître la plénitude et la joie de la vie humaine.

Lorsqu’Ève fut créée et qu’Adam la vit, voilà ce qui se passa : Adam poussa des cris de joie (Genèse 2, 18-23).

Cette reconnaissance du besoin de l’autre est le moteur de leur quête d’unité aimante, qui les aiderait à devenir ce pour quoi Dieu les avait créés et à les ouvrir afin qu’ils vivent dans une communion d’amour avec lui. La vocation d’Ève était d’aider Adam à surmonter sa solitude originelle, physique et affective, et de lui apprendre à aimer. Elle allait donc l’aider à apprendre à aimer quelqu’un d’autre, et à travers l’analogie de l’amour humain, l’aider à apprendre comment s’aimer lui-même et comment recevoir et rendre l’amour de Dieu. La vocation d’Adam était d’aider Ève à apprendre à faire la même chose. La femme joue un rôle crucial dans la vocation de l’homme et inversement.

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LEVÉRITABLEAMOUR

La différence originelle entre l’homme et la femme, du premier couple à tous les couples, est destinée à nous apprendre à aimer. Mais cela soulève évidemment la question de savoir ce qu’est le véritable amour.

L’amour n’est pas simplement un sentiment d’attirance ou d’admiration envers une autre personne. Jésus-Christ nous a expliqué durant la Cène la nature du véritable amour, puis il a traduit ce message en un langage corporel le lendemain après-midi sur la Croix. « Il n’y a pas de plus grand amour », a-t-il dit, « que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15, 13). L’amour, ce n’est pas seulement de « souhaiter » ce qu’il y a de mieux pour un autre, mais la volonté de choisir de faire don de soi – jusqu’au point de sacrifier ses propres intérêts, ses propres désirs et sa propre vie – pour quelqu’un d’autre. C’est le type d’amour qui mènera à une plénitude et un bonheur authentiques, parce que c’est le type d’amour qui nous aidera à devenir la vraie image de Dieu.

Chacun de nous est appelé à se donner aux autres avec altruisme, tout comme Jésus l’a fait. Jésus lui-même nous a appelés à deux reprises à cet amour durant la Cène lorsqu’il a dit « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 13, 34, 15, 12). Les premiers apôtres ont appris à vivre conformément à ces paroles et appelé les autres chrétiens au même don de soi. Saint Jean a déclaré clairement que l’amour ne réside pas dans les mots, mais dans les actes : « Nous avons connu l’amour, en ce que [Christ] a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères… Mes enfants, nous devons aimer non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité » (1 Jean 3, 16-18).

Donner sa vie ne signifie pas la volonté de faire « le suprême sacrifice » pour quelqu’un d’autre, mais celle de mourir à soi-même pour que l’autre puisse vivre plus pleinement. Dans la préparation au mariage, je demande souvent au futur mari s’il aime assez sa fiancée pour recevoir une balle à sa place. Aucun n’a jamais dit non. Je demande ensuite si sa réponse serait la même si la « balle » prenait l’une des formes suivantes :

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pratiquer l’abstinence avant le mariage ; arrêter de fumer si elle le lui demandait ; être ponctuel s’il a l’habitude d’être en retard ; laisser moins de désordre derrière lui ; lui raconter patiemment sa journée de travail si elle le lui demande ; approfondir sa foi pour l’aider à la lui transmettre plus complètement ; prendre le temps de prier avec elle et en faire une priorité. Ce sont là les types de grenades pour lesquelles beaucoup d’hommes refusent de se sacrifier ! Pourtant, ces dons de soi sont tellement plus précieux que pratiquement tout autre don matériel imaginable, et ils sont un signe de véritable amour bien plus grand que ce que n’importe quelle bague pourrait symboliser. Lorsque de futurs époux commencent à s’aimer à travers de semblables sacrifices, leur mariage peut devenir ce qu’il est censé être : un sacrement, un signe visible et une réflexion de l’amour du Christ pour sa Femme, l’Église, parce que « le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier » (Éphésiens 5, 25-26).

LESHOMMESETLESFEMMESAIMENTDIFFÉREMMENT

L’ultime vocation d’un homme est la même que celle d’une femme : aimer comme le Christ nous aime, ce qui signifie se donner avec altruisme aux autres et pour les autres. Ce type de vie permettra d’être une véritable image de Dieu et de croître dans la sainte ressemblance avec lui. Notre examen de la Genèse nous a également montré que ce qui est en jeu dans cet amour des autres, c’est notamment de recevoir avec amour le don de soi de l’autre. Le fait de donner et de recevoir mutuellement ces dons de soi est ce qui génère la communion des personnes.

Mais, alors que l’homme et la femme sont tous deux appelés à se donner à l’autre et à accueillir le don de soi de l’autre, chacun le fait différemment. Nombre d’étudiants de la théologie du corps du Pape Jean-Paul II ont développé sa perception qu’il existe une profonde complémentarité dans la façon d’aimer de l’homme et de la femme.

Le Patriarche de Venise, le cardinal Angelo Scola, l’a énoncé en ces termes : « Les hommes reçoivent l’amour en le donnant ; les femmes donnent l’amour en le recevant ».

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Cette affirmation est vraie à plusieurs niveaux.

Au niveau physiologique, sa vérité est évidente dans le dessein de l’acte d’amour humain. La femme a été créée par Dieu pour recevoir l’amour, et elle donne son amour à son mari principalement en recevant en son propre corps le don corporel de son mari. L’homme est véritablement accueilli par l’amour de sa femme dans l’étreinte lorsqu’il se donne de cette manière.

Cette même complémentarité, nous la voyons également au niveau psychologique. Pour une femme, l’un des moyens les plus rapides de frustrer un homme est de ne pas permettre ou apprécier qu’il se sacrifie pour elle. Les hommes, par exemple, veulent payer l’addition lorsqu’ils sortent avec une femme. C’est en effet un moyen de lui montrer leur affection, puisqu’elle mérite l’effort de gagner de l’argent pour lui offrir une sortie. Par ailleurs, l’un des moyens les plus rapides pour un homme de frustrer une femme est de ne pas lui permettre de le recevoir dans sa vie. Lorsqu’une femme, par exemple, demande à son mari de lui décrire sa journée et qu’il refuse, il la blesse profondément, parce qu’elle souhaite le recevoir, lui et ses expériences, dans sa vie.

Cette complémentarité, nous en voyons indubitablement l’illustration dans la tradition familière de la proposition de mariage et de la bague de fiançailles. C’est l’homme qui fait la demande en mariage – il s’offre lui-même, il offre son cœur, sa vulnérabilité, son avenir à la femme – et celle-ci accepte cette demande ou la refuse. En général, il fait sa demande avec une bague, un signe très onéreux de sa fidélité et de son amour. Si elle accepte la demande, elle accepte la bague. En recevant la bague, elle donne à l’homme l’une des plus grandes joies de sa vie. En retour, la femme ne donne pas à l’homme, par exemple une montre, car cela n’aurait pas de sens. Le fait même qu’elle ait accepté la demande en mariage de l’homme et reçu le symbole de son engagement et de son amour en la mettant à son doigt est un signe suffisant qu’elle l’aime en retour.

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SAINT JOSEPH, ICÔNEDAMOURMASCULINAUTHENTIQUE

Ces vérités sur l’amour humain en général et l’amour masculin en particulier sont très belles, mais pour que la vie des hommes resplendisse à l’unisson de leur beauté, ces perspectives doivent se traduire dans la pratique. En pratique, à quoi ressemble l’amour masculin ? Quelles sont les vertus qui manifestent l’authentique amour masculin ?

La première illustration vers laquelle nous pouvons nous tourner pour voir comment l’homme est appelé à l’amour de manière spécifiquement masculine est l’exemple de saint Joseph. Après tout, il a enseigné à Jésus ce que signifiait être un homme selon sa nature humaine ; alors si Dieu le Père a considéré qu’il était un maître et modèle assez bon pour Jésus, nous pouvons certainement également le considérer digne de confiance.

La vie de saint Joseph, sainte, masculine et vertueuse peut se résumer en quatre gros titres : paternité, amour chaste, obéissance et action.

Pour commencer, saint Joseph nous démontre deux éléments caractéristiques de la paternité.

C’était un protecteur. Il a protégé la vie et la réputation de Marie contre la possibilité d’une mort par lapidation du fait qu’elle se trouvait enceinte en dehors du mariage. Avant même d’avoir appris par l’ange que Marie avait conçu par le pouvoir du Saint Esprit, Joseph, un homme juste qui a dû être assailli de questions et de souffrance, a protégé Marie.

Mais ce n’était qu’un début. Il a protégé Jésus et Marie contre la jalousie d’Hérode et des soldats meurtriers, même au prix de son travail à Nazareth, et les a guidés au long de leur pénible fuite vers l’Égypte.

C’était également un pourvoyeur, ce qui est l’autre attribut principal de la paternité. Jusqu’à sa mort, de façons aussi nombreuses que discrètes connues de Dieu le Père seul, il a travaillé dur pour répondre aux besoins de Marie et de Jésus, transmettant son propre métier à Jésus. Par son travail, il s’était forgé une solide réputation dans sa ville natale, à tel point que Jésus était connu de tous comme étant le « fils du charpentier » (Matthieu 13, 55). Mais saint Joseph a fourni bien

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davantage que les vivres, le couvert et l’habillement à la Sainte Famille.

Il a aussi assuré, selon ses moyens, leur nourriture spirituelle, en les emmenant au temple pour les rites et les fêtes juifs. Nous en voyons un aperçu à la présentation de Jésus, et également lorsque Jésus, à l’âge de 12 ans, a été retrouvé au temple (Luc 2, 27, 46-50).

En tant que pourvoyeur et protecteur, il a démontré comment être un homme qui place les besoins des autres avant les siens. Cela nous amène à la seconde caractéristique.

Saint Joseph est un modèle d’amour chaste. Sa vie nous montre que le don complet de soi à autrui ne passe pas nécessairement par les relations sexuelles. Il aimait Marie, et cela signifiait qu’il était disposé à se consacrer à ce qui était le mieux pour elle et le Fils divin qu’elle portait. Il a mis tout son amour et toute sa vie au service de leurs vocations, et ce faisant, il a satisfait la sienne propre. La chasteté est une vertu qui aide à développer la maîtrise de soi – à contrôler ses propres impulsions sexuelles au lieu d’être contrôlé par elles – de manière à pouvoir donner aux autres de la façon qui leur convient le mieux. La chasteté est ce qui permet à un homme d’être un protecteur et non un prédateur pour les femmes. Dans son chaste amour pour Marie, il a appris à grandir en tant qu’homme, et dans le chaste amour qu’elle lui rendait, il était béni au-delà de toute mesure.

Troisièmement, saint Joseph est un modèle de la vertu d’obéissance.

À trois reprises, il a obéi à Dieu à travers le message de l’ange reçu en rêve (Matthieu 1, 24, 2, 14, 2, 21). Sur l’ordre de Dieu, il a épousé Marie et n’a pas douté que l’enfant qu’elle avait conçu était celui du Saint Esprit. Sur l’ordre de Dieu, il s’est réveillé au milieu de la nuit et a fui en Égypte avec Marie et Jésus. Sur l’ordre de Dieu des années plus tard, il les a ramenés avec lui chez eux, à Nazareth. Il a obéi immédiatement à ces impératifs divins, même si cela impliquait de croire, au-delà de toute compréhension humaine, en la conception virginale du Seigneur ; même si cela signifiait un voyage long et difficile à travers le désert vers une terre lointaine ; même s’il pouvait ainsi perdre son moyen de subsistance à Nazareth ; même s’il aurait pu facilement ignorer les ordres, littéralement « reçus en rêve ». Cependant, il était tellement

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enclin à entendre la parole de Dieu et à la mettre en pratique qu’à la simple indication du Seigneur, il n’a pas discuté ou négocié, mais obéi.

Saint Joseph n’a jamais considéré que l’obéissance à Dieu était incompatible avec son propre bien, mais plutôt qu’elle en était le fondement. Il n’a pas considéré l’omnipotence de Dieu comme une menace envers sa masculinité, parce que, pour saint Joseph, celle-ci n’était pas synonyme de contrôle mais de responsabilité et de réactivité envers Dieu et autrui. Son obéissance l’a rendu capable de partager mystérieusement la paternité de Dieu le Père.

Pour finir, saint Joseph est un homme d’action. Il n’a jamais prononcé un mot des saintes Écritures, et pourtant on se souvient jusqu’à aujourd’hui de ses actions. Il savait que la gestuelle de ses actes était bien plus éloquente que ses paroles. Il « mettait en pratique la Parole », et « ne se bornait pas à l’écouter » (Jean 1, 22). À l’instar de son beau- fils selon la loi, il tablait sur « la vérité et l’action » plus que sur « les mots ou les discours » (Jean 3, 18).

La vie de saint Joseph est une illustration de l’amour masculin authentique. Même s’il n’y a aucun lecteur de ce livret à qui Dieu demandera d’épouser une vierge enceinte du Fils du Père éternel, chaque homme est appelé à être un protecteur et un pourvoyeur, que ce soit en qualité de père, de prêtre, d’enseignant, d’employé diligent ou d’employeur bienveillant. Chacun d’entre nous est appelé à la maîtrise de soi exigée par la chasteté, de sorte que nos désirs sexuels servent toujours le bien de ceux que nous aimons. Chacun d’entre nous est appelé à considérer la volonté de Dieu comme le plus grand catalyseur de notre virilité. C’est en obéissant à la volonté de Dieu que nous nous rapprochons le plus du Christ qui est venu, non pas pour accomplir Sa propre volonté, mais celle de son Père, ce qui est la seule voie pour avoir

« la vie en abondance » (Luc 22, 42 ; Jean 10, 10). Et chacun d’entre nous est appelé à être, en toute humilité, un homme d’œuvres et non pas uniquement de paroles.

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LESVERTUSDUNSOLDATDU CHRIST

Une autre manière d’illustrer les vertus d’un véritable homme de Dieu est de le comparer à un bon soldat. La relation entre un homme de Dieu et un soldat semblera soit plutôt évidente, soit quelque peu tirée par les cheveux selon votre point de vue général sur l’armée et les interventions militaires. Si vous ne voyez pas le rapport en ce moment précis, je vous demande un peu de patience, car je pense que vous n’allez pas tarder à comprendre sa pertinence.

Un bon soldat, surtout s’il est apte au combat, est généralement doté, entre autres, des dix caractéristiques suivantes :

• Il est disposé à donner sa vie pour protéger les autres.

• Il est orienté vers les tâches et ses actions parlent d’elles-mêmes.

• Il fait son devoir, même quand cela passe inaperçu.

• C’est un homme d’honneur, loyal envers les autres et ses principes.

• Il est ancré dans la discipline et la force.

• Il peut être tendre et compatissant, mais jamais mou.

• Il se considère comme appartenant à une unité, un groupe de frères, plus grand que lui.

• Il suit la chaîne de commandement, sans trouver cela humiliant.

• Il est courageux, même et surtout lorsque l’héroïsme est nécessaire.

• Il voit le sacrifice comme une occasion de montrer sa force de caractère et de témoigner son amour.

La pertinence pratique et théologique de ces observations pour notre discussion est évidente dans le fait qu’on peut dire sans exagération que ces dix traits de caractère se retrouvent tous chez Jésus-Christ, l’Homme- Dieu.

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• Il était disposé à donner sa vie pour protéger les autres – Jésus a volontairement donné sa vie pour nous sauver. Il est le Bon Pasteur qui a tenu sa promesse de donner sa vie pour ses brebis (Jean 10, 11). Même dans le jardin de Gethsémani, tandis qu’il se rendait, il a demandé qu’on laisse ses disciples en liberté (Jean 18, 8).

• Il était orienté vers les tâches et ses actions parlaient d’elles- mêmes – dès son enfance, lorsqu’il a annoncé qu’il « s’occupait des affaires de son Père » (Luc 2, 49), il a consacré toute sa vie à cette mission. Il vivait selon les principes qu’il enseignait, nullement distrait de son objectif (Luc 10, 4), ce que le diable même n’a pas réussi à faire en lui promettant toute la puissance du monde (Matthieu 4, 9). Ses actions parlaient plus fort que ses paroles. Comme il l’a déclaré un jour, mis au défi par les Pharisiens : « alors même que vous ne voudriez pas me croire, croyez à mes œuvres » (Jean 10, 25- 37; 14, 10). Il étayait chacun de ses discours par des miracles qui attestaient de son pouvoir, le plus grand miracle de tous étant ce qu’il a dit sur la Croix et le tombeau vide.

• Il faisait son devoir, même quand cela passait inaperçu – Jésus a accompli sa mission même lorsque l’un de ses apôtres l’a trouvé moins précieux que 30 pièces d’argent, lorsque le reste de ses hommes triés sur le volet a pris la fuite, lorsqu’il a été cloué sur le bois par ceux pour qui il mourait, lorsque quatre groupes différents se sont moqués de lui alors qu’il agonisait sur la Croix, se demandant tout du long : « quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » (Luc 18, 8). Il était le « grain de blé » qui, tombé en terre, est mort, sachant qu’en plus de la bonne terre, ce grain toucherait une terre dure, rocailleuse, pleine de mauvaises herbes, mais il l’a fait quand même (Jean 12, 24; Luc 8, 5). Pourtant, au moment ultime, il s’est écrié, triomphant : « Tout est accompli ! » (Jean 19, 30) ce qui était l’équivalent de « mission accomplie ».

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• C’était un homme d’honneur, loyal envers les autres et ses principes – Jésus a gardé sa dignité, même au moment où il était tenté par le diable, mis à l’épreuve par les Pharisiens hypocrites, battu par les gardes brutaux et raillé par les larrons et les passants. Il était loyal envers ses disciples et ne les a jamais abandonnés bien qu’eux-mêmes l’aient abandonné ; envers les Israélites, malgré toutes les fois où ils ont brisé le pacte avec Dieu ; envers les pécheurs, quel que soient leur péché. Il était chevaleresque dans la protection et la sollicitude dont il entourait les femmes dans le besoin et en danger, comme la femme adultère, celle qui se trouvait au puits de Samarie et celle qui a baigné ses pieds de ses larmes dans la maison de Simon le Pharisien.

• Il était ancré dans la discipline et la force – Il se nommait lui- même « l’homme fort » qui vaincrait le diable et distribuerait ses dépouilles (Luc 11, 22), qui pouvait calmer mêmes les vents et la mer (Matthieu 8, 27), qui ne cesserait de répéter à ses disciples effrayés : « Ne craignez point. C’est moi ! » (Matthieu 14, 27). Sa force était la plus visible lorsque, par discipline, il s’est abstenu de s’en servir, quand il a été tenté dans le désert ou sur la Croix. Son pouvoir, il l’utilisait toujours, non à son profit mais à celui des autres, pour leur enseigner la discipline qui fait les disciples.

• Il était tendre et compatissant mais jamais mou – Lui, qui était

« doux et humble de cœur », qui soignait avec compassion les parents et les veuves, la femme adultère, les foules qui étaient comme des brebis sans berger (Matthieu 11, 29 ; Luc 7, 12 ; Jean 8, 3 ; Marc 6, 34), était également capable de chasser les marchands hors du temple à coups de fouet, appelant les Pharisiens des « tombeaux blanchis » et disant aux pêcheurs pardonnés « allez et ne péchez plus » (Jean 2, 14 ; Matthieu 23, 27 ; Jean 8, 11).

• Il se considérait comme appartenant à une unité, un groupe de frères – Jésus est descendu du ciel sur la terre pour former une

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famille avec le même Père qu’au ciel (Matthieu 12, 50). À cette famille, l’Église, il a confié sa mission tout entière. Aux douze qu’il a associés le plus intimement à cette tâche, il a transmis son propre pouvoir de changer le pain et le vin en son Corps et son Sang et de pardonner les péchés en son nom (Luc 22, 19- 20; Matthieu 16, 19 ; Jean 20, 19-23). À l’Église, il a transmis son message tout entier (Matthieu 28:18-20). Il a dit que tous les membres de l’Église faisaient partie de lui, comme les sarments de la vigne (Jean 15, 5).

• Il a suivi la chaîne de commandement, sans la considérer comme une menace – Jésus a déclaré simplement : « Je ne cherche pas ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé »,

« Je ne fais rien de moi-même, mais je dis ce que mon Père m’a enseigné » et « que ce ne soit pas ma volonté, mais la vôtre qui soit faite » (Jean 5, 30 ; Jean 8, 28 ; Luc 22, 42).

• Il était courageux, même et surtout lorsque l’héroïsme était nécessaire – Le courage est de faire ce qui doit être fait en dépit de ses peurs, vertu dont Jésus a fait preuve à maintes reprises, mais particulièrement lors de son agonie et le Vendredi Saint.

Bien qu’il ait demandé que le calice de la souffrance lui soit épargné, il l’a bu jusqu’à la lie, transpirant une sueur de sang, battu, flagellé et crucifié pour nous (Matthieu 26, 39).

• Il voyait le sacrifice comme une occasion de montrer sa force de caractère et de témoigner son amour – « Il n’y a pas de plus grand amour », a-t-il dit, « que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15, 13). Il a manifesté cet amour de centaines de façons discrètes et à travers son sacrifice suprême, inoubliable.

Le véritable homme chrétien cherchera à incarner les mêmes vertus.

Celles-ci l’aideront à devenir un véritable soldat du Christ. Elles l’aideront à se façonner à l’image du Christ et à s’entraîner à aimer les autres comme le Christ aime.

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FORMERDESHOMMESVERTUEUXÀLAVÉRITABLE

IDENTITÉMASCULINE

Comment aider les garçons à développer ces vertus authentiquement masculines et à devenir de vrais hommes de Dieu ?

Certaines des réponses à cette question sont évidentes. C’est d’abord en devenant des modèles authentiquement masculins pour les garçons.

Puisque, malheureusement, les garçons ne trouveront pas souvent ces modèles à la télévision, sur le grand écran ou sur les terrains de sport, chaque père, oncle, prêtre, entraîneur sportif et enseignant se doit de se donner aux jeunes l’exemple des vertus masculines décrites ci-dessus.

Un autre moyen est d’ouvrir leurs esprits aux grands modèles masculins de la civilisation occidentale, tels qu’Ulysse d’Homère, Jean Valjean de Victor Hugo, Marc-Antoine de Shakespeare ou encore Johnny Tremain d’Esther Forbes. Des exemples de ce type peuvent planter des graines au plus profond, tout comme les récits héroïques des grands martyrs tels que saint Ignace d’Antioche, Polycarpe, Thomas More et les martyrs d’Amérique du Nord.

Un troisième moyen est de faciliter leur participation à des activités, comme le sport, qui peuvent être un terrain d’entraînement à ces vertus, et de renforcer ces dernières par des compliments lorsqu’on voit ces bonnes habitudes naître en eux.

LAPERVERSIONDELAMASCULINITÉ

Mais peut-être le meilleur moyen de nous focaliser sur le développement d’hommes de Dieu vertueux est-il de nommer explicitement et de reconnaître les éléments de la vie moderne qui essaient de « reprogrammer » nos jeunes garçons en une version contrefaite de la masculinité. Par le passé, devenir des hommes virils n’était pas un problème pour les garçons ; cela se produisait tout naturellement à travers la culture. C’est seulement au cours des cinquante dernières années, avec la transformation de notre culture, que le fait d’éduquer les garçons en véritables hommes de Dieu est devenu un problème à résoudre.

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Il s’est produit ce que l’on peut décrire très justement comme une perversion de la masculinité. Si la masculinité authentique se montre dans le généreux don de soi aux autres, sa corruption se manifeste lorsqu’un homme prend au lieu de donner.

Dans sa discussion sur la luxure dans sa théologie du corps, le Pape Jean-Paul II a décrit comment la luxure peut changer toute l’approche d’un homme sur la vie. Au lieu de voir les autres comme des invitations à se donner dans l’amour, comme des sujets dignes d’amour, il commence à les voir comme des objets qu’il peut utiliser pour sa propre gratification et qu’il peut prendre à son profit. Au lieu d’être responsable d’eux et le gardien de leurs intérêts, il commence à tirer profit d’eux. Ce processus de transformation d’un homme qui aime en un homme qui s’adonne à la luxure peut se produire, comme le dit saint Jean dans sa première épître, par la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux et la convoitise de l’argent ou du pouvoir (1 Jean 2, 16). Puisque l’amour met toujours en jeu la responsabilité envers l’être aimé, la perversion de la masculinité se constate dans la tentative de séparer l’amour de cette responsabilité.

C’est pourquoi, si nous voulons cultiver d’authentiques vertus masculines, nous devons examiner les défis contemporains auxquels est confrontée l’éducation des garçons en véritables hommes de Dieu, pour voir comment ces défis portent atteinte à la formation des garçons en matière d’amour responsable. Une fois que nous aurons vu les erreurs de notre culture en ce qui concerne l’éducation des garçons, nous distinguerons mieux ce que nous avons à faire.

PREMIERDÉFI : NOTRECULTURENECULTIVEPLUS

LARESPONSABILITÉCHEZLESJEUNESGARÇONS

Autrefois, les garçons étaient formés à être responsables dès leur plus jeune âge, ce qui les entraînait à l’amour authentique. Vers l’âge de 8 ou 10 ans, ils étaient investis de réelles responsabilités, par exemple à la ferme, et le bien-être, voire la survie de la famille dépendait d’eux et de l’accomplissement de leurs tâches. En raison des taux de mortalité plus élevés parmi leurs pères, les jeunes garçons devenaient souvent de

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manière précoce les « hommes de la maison ». Dans les foyers non agraires, ils étaient envoyés en apprentissage ou au travail très jeunes, afin de soutenir leurs familles. Les aînés se voyaient souvent confier des rôles de surveillance dans la protection et la discipline de leurs frères et sœurs plus jeunes, généralement très nombreux. Garçons et filles se mariaient au cours de leur adolescence et, beaucoup plus jeunes qu’aujourd’hui, ils devaient subvenir aux besoins d’une famille. Tous ces facteurs, qui contribuaient à la fiabilité et à la responsabilité du jeune homme dès son plus jeune âge, l’aidaient à apprendre comment se donner en un amour responsable et respectueux d’autrui.

À l’heure actuelle, cette éducation dans le domaine de la responsabilité n’est pas cultivée comme elle l’était jadis. L’une des conséquences d’une culture où la population estudiantine est beaucoup plus élevée est que, dans bien des cas, la responsabilité réelle et directe envers autrui est différée. De plus, les familles étant beaucoup moins nombreuses aujourd’hui, les jeunes garçons ont souvent moins de responsabilités qu’autrefois envers leurs frères et sœurs ; avec des familles plus réduites, le risque de trop gâter un enfant augmente également.

Dans de nombreux cas, on ne se marie pas avant au moins la trentaine, et la responsabilité associée au mariage est repoussée au-delà des vraies années formatrices.

Nous devons consciemment aider les jeunes garçons à se responsabiliser et se masculiniser en leur confiant de vraies responsabilités dès leur jeune âge. Les parents exagérément protecteurs, qui ne cultivent pas la confiance et la responsabilité chez leurs enfants, leur portent préjudice. Il faut leur donner des tâches, non pas comme un moyen d’accumuler de l’argent de poche, mais comme un moyen d’assumer une véritable responsabilité dans l’intérêt du foyer. Pour les enfants qui fréquentent l’université, on doit les encourager à relier leurs études actuelles aux responsabilités qu’ils assumeront ultérieurement, en tant que maris et pères, professionnels ou prêtres, frères ou apôtres célibataires. Plus ils feront le lien entre leurs activités en cours et les personnes qu’ils souhaitent aimer plus tard, plus ils développeront leur sens de la responsabilité à l’heure actuelle et à l’avenir.

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DEUXIÈMEDÉFI : LACULTUREDELIRRESPONSABILITÉ

DANSLASEXUALITÉ

Au lieu d’être un moyen d’aider les garçons à devenir des hommes vraiment responsables et aimants, nos attitudes contemporaines envers la sexualité les encouragent à devenir des « preneurs » irresponsables et non des « donneurs ». Les jeunes sont encouragés par notre culture à se faire les consommateurs d’autrui pour leur propre plaisir, au lieu d’être des amoureux responsables qui apprécient les dons des autres et les chérissent sans jamais essayer d’en tirer profit.

Cela, on le constate tout d’abord dans le fléau de la pornographie dont souffrent les hommes de tous âges, mais qui devient de plus en plus omniprésente parmi les jeunes qui utilisent des ordinateurs. La pornographie incite les hommes à réduire les femmes à leur valeur sexuelle, séparée de leur dignité personnelle. Au lieu de protéger les femmes contre l’exploitation, les hommes en font des proies sur divers supports. La pornographie pousse les hommes à substituer le fantasme à la réalité et à chercher des unions simulées avec des idéaux féminins virtuels, ce qui rend beaucoup plus difficile pour eux d’apprécier et d’entretenir des relations chastes avec de vraies femmes. En bref, la pornographie déforme la capacité de l’homme à aimer en éveillant sa concupiscence. Dans l’esprit et le cœur de l’homme, elle transforme les femmes de sujets en objets et l’entraîne à penser qu’il peut utiliser les autres comme les instruments de sa propre gratification sans la moindre responsabilité envers leur bien.

Autre fruit néfaste de la culture d’irresponsabilité dans la sexualité : l’avortement. Au lieu de forcer les hommes, jeunes ou vieux, à assumer la responsabilité des enfants qu’ils engendrent, l’avortement, surtout parmi les adolescents et les étudiants, les entraîne à l’irresponsabilité, jusqu’au point d’autoriser et d’encourager le meurtre de leur propre descendant pour leur éviter les conséquences et les devoirs qui découlent de l’activité sexuelle. L’avortement ne fait que prolonger l’irresponsabilité qui a probablement présidé aux relations sexuelles ayant conduit à la conception de l’enfant.

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Cela nous amène au facteur suivant dans la culture d’irresponsabilité dans la sexualité. Le soutien généralisé dans la culture populaire en faveur de la contraception encourage les jeunes hommes (et femmes) à séparer le sexe des conséquences naturelles de l’activité sexuelle. Cette séparation permet bien plus facilement aux hommes – voire aux jeunes garçons – d’utiliser les femmes pour leur propre plaisir plutôt que de leur apprendre à aimer à travers une sexualité reliée à une véritable responsabilité envers le bien d’autrui. Pour être responsable, le sexe doit être lié à un don aimant de soi à une autre personne et au fait d’accueillir le don de soi de l’autre. Il n’y a pas de don réel s’il n’est valide que pour une heure ou une nuit ; un véritable échange de dons de soi est lié à un réel engagement à une autre personne, non pas de manière temporaire mais pour la vie, et non pas seulement en privé mais publiquement. Un engagement mutuel de cette nature ne se produit que dans le mariage.

De plus, il doit inclure l’autre dans sa totalité. L’usage de la contraception dans l’activité sexuelle — que ce soit entre individus non mariés ou couples mariés — contredit la signification de l’échange de dons de soi, parce qu’il rejette cet élément de la personne qui est le plus apte à l’acte d’amour, sa fertilité, ce qui revient au rejet de la personne.

TROISIÈMEDÉFI : L’EFFÉMINISATIONCROISSANTE

DENOTRECULTURE

Ces dernières années, particulièrement avec l’avènement du politiquement correct au début des années 1990, on a constaté une poussée vers l’efféminisation dans des segments variés de notre culture.

Les vertus authentiquement masculines, telles que celles des soldats que nous avons décrites ci-dessus, sont considérées à l’heure actuelle par beaucoup comme des vices ou des faiblesses, et sont attaquées comme étant discriminatoires et dévalorisantes pour les femmes. Les mouvements radicaux de femmes dans les universités, visant à « écraser le patriarcat », ont diminué l’appréciation de la masculinité en général ; ils ont globalement rejeté les tentatives de don de soi des hommes – ou n’importe quel type de comportement chevaleresque – en tant que produits d’une culture d’oppression, et bien souvent les hommes, une fois dénigrées leurs tentatives de vertu, ont cessé de donner et d’essayer

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d’être vertueux. Ce qui a commencé comme une correction peut-être nécessaire du machisme est allé trop loin.

Ce mouvement féministe radical n’a pas mené à une exaltation des vertus authentiquement féminines, mais à leur perversion. C’est parce que le caractère efféminé et la féminité ne sont pas la même chose. La féminité décrit les caractéristiques authentiquement féminines de la femme et est en soi le développement de la personnalité féminine dans sa plénitude. Le caractère efféminé se réfère à une mollesse et un manque de persévérance, lesquels ont été utilisés initialement dans l’Ancien Monde pour taquiner les femmes en tant que sexe physiquement plus faible. Plus tard, ce terme a été appliqué en ce sens aux hommes mous et manquant de persévérance. Pour cette raison, l’efféminisation est, paradoxalement, la corruption à la fois de la féminité et de la masculinité.

Saint Thomas d’Aquin, le plus grand enseignant du Moyen-Âge, incluait le caractère efféminé dans les vices opposés à la persévérance. Il disait que l’efféminisation peut provenir d’une faiblesse de tempérament ou d’une telle dépendance aux plaisirs qu’on ne peut supporter d’en être privé. Quelle qu’en soit la cause, l’efféminisation fait de soi une mauviette face aux défis et difficultés.

L’efféminisation est particulièrement visible dans le secteur universitaire, l’athlétisme et la discipline. Dans de nombreux secteurs de notre système éducatif, un affaiblissement progressif des niveaux a été instauré afin d’accueillir ceux pour qui l’authentique accomplissement semble trop difficile. Dans les sports, on a constaté un peu partout la tendance à mettre davantage l’accent sur l’estime de soi que sur les gagnants et les perdants, sur les philosophies du « tout le monde joue » plutôt que sur la véritable compétition fondée sur un objectif. Évidemment, la victoire n’est pas « la seule chose » qui compte dans le sport ; cependant, il importe de faire tout son possible pour gagner, parce que gagner ou perdre n’a aucune importance, le sport cesse de servir de terrain d’entraînement pour s’efforcer d’atteindre des objectifs difficiles. Quant à la discipline, le principe du « qui aime bien châtie bien » se fait rare de nos jours ; en effet, il semble que nombre de parents et d’enseignants soient plus enclins à vouloir être aimés des

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enfants qu’à leur enseigner, les former et les discipliner, même au risque de déplaire aux enfants.

QUATRIÈMEDÉFI : LAPRESSIONENFAVEURDELANORMALISATION DUCOMPORTEMENTHOMOSEXUEL

La pression en faveur de la normalisation du comportement homosexuel dans notre culture a aussi manifestement favorisé l’efféminisation. S’il est vrai que l’homosexualité et le caractère efféminé sont distincts, ils coexistent souvent chez les individus attirés par le même sexe. Historiquement, l’efféminisation a été la caractéristique du mouvement pro-homosexuel au sens large.

Cependant, au-delà de l’efféminisation, le mouvement en faveur de la pleine acceptation du comportement homosexuel présente d’autres défis à la formation d’hommes authentiquement masculins. La logique qui tente de justifier l’activité homosexuelle est l’exact opposé du type de virilité que j’essaie de définir ici, et ce pour deux raisons majeures.

Primo, le sens et l’objet de la différence originelle entre l’homme et la femme sont totalement ignorés. Le bien de l’homme n’est plus considéré dans une relation complémentaire à celui de la femme et de fait, à mesure que se renforce la pression en faveur du mariage homosexuel, le mariage est conçu potentiellement comme une institution sans homme ou sans femme, dans laquelle le mari ou la femme est facultatif et non pas indispensable. Une telle notion change évidemment la signification du mariage, la compréhension de l’amour qui conduit au mariage, ainsi que la signification de la masculinité et de la féminité sur lesquelles repose le mariage.

Secundo, le modèle des relations homosexuelles est contraire au bien personnel de l’homme. Dans un livre pré-papal, le futur Pape Jean-Paul II l’appelait « harmonieux égoïsme » : l’utilisation consensuelle mutuelle pour la gratification, dans laquelle deux « moi » demeurent deux « moi » et ne deviennent jamais une véritable communion de personnes, un

« nous ». La signification paternelle de la masculinité est rejetée dans l’acte même créé par Dieu pour l’exprimer. Certes, deux hommes

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peuvent véritablement s’aimer, mais l’utilitarisme mutuel en jeu dans l’activité homosexuelle, au lieu de « faire l’amour », corrode en fait l’amour susceptible d’exister entre eux. Les statistiques montrent en fait que plus la relation homosexuelle est sexuellement active, plus la rupture survient rapidement. Dans l’activité homosexuelle, les hommes, au lieu d’assumer la responsabilité du bien de l’autre au niveau spirituel, psychologique et médical, deviennent en effet le consommateur consensuel de l’autre.

LA BONNE NOUVELLEPOURLARESTAURATIONDUNE AUTHENTIQUEMASCULINITÉDANSNOSSOCIÉTÉSMODERNES

L’enquête ci-dessus illustre certains des défis contemporains de la masculinité authentique et de la formation d’hommes chrétiens dans notre société. Mais ces défis ne sont pas l’unique facteur dans l’équation culturelle et ecclésiale : plusieurs signes d’espoir existent également.

J’en mentionnerai trois.

Le premier, c’est que nous sommes conscients de la situation et ne sommes plus pris par surprise. Nous avons diagnostiqué le problème de la défaillance de la formation masculine dans notre culture et c’est là une étape importante vers la recherche d’une solution. Des organisations, conférences et mouvements récents – comme les Catholic Men’s Conferences, Promise Keepers et la Million Man March – se joignent à des organisations vénérables telles que les Chevaliers de Colomb pour s’adresser spécifiquement aux hommes afin de les aider à répondre à leur vocation d’amoureux responsables en se donnant aux autres. C’est comme si un géant endormi s’était réveillé.

Le deuxième, c’est l’enseignement clair et récemment réitéré de l’Église sur les questions liées à la masculinité. Les divers défis culturels ont été pour l’Église l’occasion d’énoncer ses enseignements de manière encore plus directe. Depuis le document rédigé en 1981 par le Pape Jean-Paul II sur la famille, Familiaris Consortio, et sa célèbre catéchèse souvent appelée la Théologie du corps, jusqu’aux enseignements clairs du Pape Benoît XVI et des évêques américains contre le mariage homosexuel, et les politiques contre l’ordination d’hommes efféminés et

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de ceux qui éprouvent des attirances homosexuelles ancrées, l’Église nous offre à propos du mariage, de l’amour et de la masculinité des enseignements plus clairs que jamais, peut-être, dans son histoire. Plus l’Église puisera dans ces sources, plus nous serons capables d’être la lumière, le sel et le levain dans la réforme de notre société.

Le troisième signe d’espoir est que les hommes vertueux commencent à se réaffirmer face aux féministes radicales et s’efforcent de récupérer la culture. Les femmes qui considèrent que le mariage est une belle institution et que l’avortement est le choix le moins digne d’une femme, qui se tournent vers les hommes avec une réelle affection et ne les voient pas comme des ennemis ou des oppresseurs, se sont soulevées pour déclarer sans détour que les féministes radicales ne sont pas leur porte-parole. En raison de la complémentarité des sexes, plus les femmes authentiquement féminines influenceront notre culture, plus il sera facile pour les hommes d’être authentiquement masculins, et vice versa.

LASPIRALESACRAMENTELLE

Ce dernier signe d’espoir est un point positif sur lequel conclure nos réflexions. Puisque Dieu a créé l’être humain à son Image, homme et femme, et puisque la communion des époux, homme et femme, est censée être une image du Dieu trinitaire qui est une Communion éternelle de Personnes qui s’aiment, pour que la société et les personnes apprennent à aimer, deviennent pleinement humaines et de plus en plus semblables à Dieu, nous devons avoir de vrais hommes et de vraies femmes sachant se compléter et s’aimer. Lorsque de vrais hommes et de vraies femmes apprennent à s’aimer pleinement, en harmonie avec leur différentiation originelle, une spirale d’amour s’élève, l’amour se manifeste et le monde entier a un aperçu de Dieu qui est amour. Et il est tellement urgent que notre monde Le voit !

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À PROPOSDELAUTEUR

Le Père Roger J. Landry est un prêtre du diocèse de Fall River, Massachusetts, qui travaille pour la Mission permanente d’observation du Saint-Siège pour les Nations Unies. Il est l’ancien curé de la paroisse Sainte Bernadette à Fall River, Massachusetts et de la paroisse St. Anthony of Padua à New Bedford, Massachusetts.

Après son diplôme de biologie à Harvard College, il a étudié en vue de son ordination dans le Maryland, à Toronto et pendant plusieurs années à Rome. Après son ordination dans le diocèse de Fall River par l’Évêque Sean O’Malley, OFM Cap. le 26 juin 1999, il est retourné à Rome pour entreprendre un cursus de deuxième cycle en théologie morale et bioéthique à l’Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille.

Le Père Landry écrit pour de nombreuses publications catholiques, notamment The National Catholic Register et The Anchor, l’hebdomadaire du diocèse de Fall River, dont il était le rédacteur en chef et l’éditorialiste entre 2005 et 2012.

Le Père Landry se rend régulièrement en pèlerinage à Rome, en Terre Sainte, en Europe chrétienne et dans d’autres destinations sacrées, et anime plusieurs retraites par an à l’intention des prêtres, séminaristes, religieux et fidèles laïcs. Il s’exprime abondamment sur la pensée des papes Jean-Paul II, Benoît XVI et François, particulièrement sur la Théologie du corps de Jean-Paul II.

Le Père Landry était l’un des commentateurs sur site de la couverture par EWTN du conclave papal de 2013 qui a élu le Pape François, il apparaît fréquemment dans diverses émissions de radio catholiques et est aumônier national de Catholic Voices USA.

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« La foi est un don de Dieu nous permettant de le connaître et de l’aimer. Tout comme la raison, la foi est une manière de connaître. Mais vivre dans la foi est impossible si cet état ne repose pas sur une action de notre part. Avec l’aide du Saint-Esprit, il nous est donné de décider si nous souhaitons répondre à la Révélation divine et de donner suite à cette réponse dans notre vie ».

– Catéchisme pour adultes de l’Église catholique des États-Unis, 38.

À propos du Service d’information catholique

Depuis leur fondation, les Chevaliers de Colomb sont impliqués dans l’évangélisation. En 1948, les Chevaliers ont créé le Service d’information catholique (SIC) pour offrir des publications catholiques à prix modique au grand public, ainsi qu’aux paroisses, aux écoles, aux maisons de retraite, aux installations militaires, aux établissements correctionnels, aux institutions législatives, à la communauté médicale et aux personnes qui en font la demande. Depuis plus de 70 ans, le SIC imprime et distribue des millions de livrets et des milliers de personnes s’inscrivent à ses cours catéchétiques.

Le SIC offre les services suivants pour vous aider à mieux connaître Dieu :

Livrets individuels

Contactez le SIC pour obtenir la liste complète des livrets et commander ceux que vous souhaitez recevoir.

Programme d’étude à domicile

Le SIC offre un programme d’étude à domicile, par correspondance, gratuit et noté. En dix leçons rigoureuses, vous bénéficierez d’une présentation générale de l’enseignement catholique.

Cours en ligne

Le SIC offre deux cours en ligne gratuits. Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site www.kofc.org/ciscourses.

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SERVICE D’INFORMATION CATHOLIQUE ®

Une véritable information catholique. Et non pas de simples opinions.

En faveur des nouvelles générations, les fidèles laïcs ont à apporter une contribution précieuse, plus nécessaire que jamais, par un effort systématique de catéchèse. Les Pères du Synode ont exprimé leur reconnaissance pour le travail des catéchistes en déclarant qu’ils « ont une tâche d’une grande importance pour animer les communautés ecclésiales ». Il va sans dire que les parents chrétiens sont les principaux et irremplaçables catéchistes de leurs enfants… ; Mais nous devons tous, en même temps, être convaincus du « droit » qui est celui de tout baptisé d’être instruit, éduqué, accompagné dans la foi et dans la vie chrétiennes.

Pape Jean-Paul II, Christifideles Laici 34 Exhortation apostolique sur la vocation et la mission

des laïcs dans l’Église et dans le monde

À propos de l’Ordre des Chevaliers de Colomb

Les Chevaliers de Colomb, une société de secours fraternel fondée en 1882 à New Haven, Connecticut, par le bienheureux Michael McGivney, est l’organisation catholique laïque la plus importante au monde, avec plus de 1,9 million de membres en Amérique, en Europe et en Asie. Les Chevaliers se soutiennent mutuellement et soutiennent leur communauté, et font don chaque année de millions d’heures de bénévolat à des causes caritatives. L’Ordre a été le premier à soutenir financièrement les familles du personnel de la police et des pompiers tués au cours des attaques terroristes du 11 septembre 2001 et à travailler en étroite collaboration avec les évêques catholiques pour protéger la vie humaine innocente et le mariage traditionnel. Pour en savoir plus sur les Chevaliers de Colomb, rendez-vous sur le site www.kofc.org.

Que vous ayez une question spécifique ou désiriez renforcer votre connaissance de la foi catholique, le SIC peut vous aider. Contactez-nous à l’adresse suivante :

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Proclamer la Foi

au troisième millénaire

Références

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