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APPEL À PROPOSITION POUR UNE COMMANDE ARTISTIQUE

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Academic year: 2022

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1 APPEL À PROPOSITION POUR UNE COMMANDE ARTISTIQUE

I – Objet de la consultation :

Conception d’une œuvre originale, réalisation et installation de l’œuvre au sein du CNES, dans le cadre de Nuit Blanche 2015.

A/ Le contexte de la commande

À l'occasion de Nuit Blanche, l'Observatoire de l'Espace du CNES souhaite mettre en scène, au travers d'une nouvelle rencontre arts-sciences, la notion d'indépendance. Une notion que chacun, à titre individuel, a pu expérimenter mais qui prend tout son sens lorsqu'on la place sous l'angle du spatial. Fruit d'une volonté politique construite au travers d'une chaîne d'approches stratégique, scientifique, économique, commerciale et sociétale, l'indépendance est au cœur des premiers temps de la réflexion spatiale. Problématique essentielle, elle permet d'analyser la place du spatial européen aussi bien dans l'état de la recherche aujourd'hui, que dans nos usages personnels et quotidiens de l'Espace et nos perceptions culturelles et imaginaires dont le travail de l’Observatoire de l’Espace se fait l'écho.

B/ Le commanditaire : l'Observatoire de l'Espace du CNES

Convaincu que l’aventure spatiale a été l’un des vecteurs de transformations culturelles majeures au XXème siècle, et que le rêve spatial s’est révélé un puissant moteur pour alimenter les désirs de changement des hommes, l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire arts-sciences du CNES, réaffirme en 2015, sa vocation de bâtir au jour le jour des rapports nouveaux entre la culture et l’Espace.

Pour cela, il s'attache à analyser et montrer la place qu’occupe l’Espace dans notre histoire, nos représentations et notre imaginaire. Il met à disposition ces recherches sous forme de matériaux à destination des artistes afin qu’ils élaborent des créations inspirées par des notions liées aux problématiques spatiales telles que les mutations du corps, les télécommunications, ou encore l'indépendance et la souveraineté. A travers les différents processus d’appropriation que l’Observatoire de l’Espace invente, l’Espace devient un puissant embrayeur d’imaginaire et une source de nouveaux récits.

II- Le projet : Nuit Blanche 2015

En retraçant le fil des évènements de l’année 1965, point central d’une décennie où histoire culturelle, politique, économique et scientifique se sont retrouvées intimement liées, l'Observatoire de l'Espace du CNES s'interroge sur les réminiscences de ses acquis dans le contexte qui est celui de 2015.

L'Observatoire de l'Espace du CNES souhaite, dans ce cadre, ouvrir au regard d'artistes, ses archives et objets patrimoniaux témoignant de la chaine de moyens constitutive de la notion d'indépendance spatiale, afin de susciter des représentations qui interrogent notre patrimoine commun.

Les objets et documents scientifiques proposés à la réflexion des artistes par l'Observatoire de l'Espace du CNES, sont joints en dossier annexe avec un texte resituant le contexte général et les grandes approches du développement de l'indépendance spatiale.

Les œuvres proposées par les artistes répondront, éclaireront, interpréteront ou s'inspireront de la thématique, et des objets patrimoniaux mis à disposition par l'Observatoire de l'Espace du CNES et interrogeront cette notion primordiale d'indépendance spatiale. Elles pourront établir un dialogue avec des pièces issues de ce corpus spatial, comme avec des pièces imaginaires ou documentaires conçues ou rassemblées par l'artiste.

L'Observatoire de l’Espace sera présent aux côtés de l'artiste pour l'accompagner dans cette démarche. Les pièces présentées en annexe sont une partie du corpus mis à disposition par le CNES. Un travail commun entre l'artiste et l'Observatoire de l’Espace pourra aboutir à la mise à disposition de pièces complémentaires.

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2 Le projet s'inscrit dans le programme arts-sciences mené par l'Observatoire de l'espace du CNES. À ce titre, la

commande, au-delà de la pièce exposée lors de Nuit Blanche, est une commande de travail collaboratif entre l'Observatoire de l'Espace du CNES et l'artiste.

Les œuvres

Sculptures, peintures, photographies ou œuvres graphiques à tirages limités, œuvres éphémères, installations, vidéo, œuvres et/ou sonores, etc. la nature de l'œuvre, et son dimensionnement dans l'espace sont laissés à l'appréciation de l'artiste. Toutefois, de par la configuration de la salle d’exposition, la contrainte d'installation des œuvres en association les unes avec les autres est forte. Ainsi, les œuvres sonores devront être réfléchies pour être présentées dans un accrochage collectif. Le jury statuera sur le nombre et le choix d'œuvres définitif en fonction des différentes propositions.

Les contraintes majeures pour la réalisation des œuvres proposées par les artistes sont donc celles liées à l'exposition même des œuvres pour cette édition de Nuit Blanche 2015 dans la salle d'exposition du CNES.

Dans le cas d'une intervention de textes sonores ou écrits, l’œuvre devra alors être réalisée et interprétée « en français ».

Production et acquisition des œuvres

La phase de sélection ne fait l’objet d’aucune rémunération. Un budget de 3500 € sera ensuite attribué à chacun des artistes ou collectifs d’artistes sélectionnés. 1500 € seront versés pour la production des œuvres et 2000 € pour l’acquisition de l’œuvre produite, la cession des droits patrimoniaux, se faisant quant à elle à titre gracieux. Cette dernière somme sera attribuée à la livraison de l’œuvre après acceptation définitive du projet par l’Observatoire de l’Espace du CNES. L’Observatoire de l’Espace prend en charge les frais relatifs à la scénographie de l’exposition.

L'Observatoire de l'Espace du CNES conservera l'œuvre réalisée pour Nuit Blanche dans ses collections. La définition de l'œuvre finale et de ses pièces constitutives sera déterminée par contrat en fonction de la nature de la pièce proposée par l'artiste ou le collectif d’artiste sélectionné.

Documentation et achats de droits

Les œuvres s'appuient sur des pièces patrimoniales libres de droits. Une liste non exhaustive de documents et d'objets proposés aux artistes par l'Observatoire de l'Espace du CNES est jointe au dossier. Ces pièces sont mises à disposition de l'artiste à titre de documentation. Elles peuvent éventuellement être utilisées en reproduction dans l'œuvre elle-même.

Il est à préciser que le CNES ainsi que les personnes qui y sont rattachées et encore vivantes ne sauraient être désignées explicitement dans les créations proposées.

Par ailleurs, toute proposition à visée raciste ou pornographique, indépendamment de tout jugement sur la qualité de la création, ne pourra être acceptée en l’état. Le cas échéant, ces questions seront à traiter au cas par cas.

L'exposition

Les projets retenus seront exposés lors de l'édition de Nuit Blanche 2015.

Dans le cadre de l’exposition pour Nuit Blanche 2015, chacun des artistes retenus disposera d’un espace dans la salle d’exposition du CNES, où il pourra déployer sa création sous la forme de son choix (projection vidéo, installation, accrochage).

L'ensemble des projets, individuellement ou ensemble, pourront être montrés dans d'autres projets d'expositions menés par l'Observatoire de l'Espace du CNES. L'artiste sera joint et informé pour toutes présentations de sa pièce.

Partenaire

Le Fonds Régional d'Art Contemporain Poitou-Charentes, partenaire artistique et culturel du projet, sera présent tout au long du processus, du choix des artistes jusqu'à la présentation de l'exposition au CNES à Paris puis, éventuellement, sur son territoire durant la période 2015 - 2016.

Le catalogue

L’Observatoire de l’Espace du CNES éditera un catalogue mettant en lumière ce projet de création.

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3 Pour cet ouvrage, qui illustrera chacun des projets artistiques retenus pour Nuit Blanche 2015, les artistes devront fournir à l’Observatoire de l’Espace du CNES des matériaux documentaires illustrant leur démarche tout au long du processus de création. Ceci dans le but de mettre en valeur leur travail artistique et son élaboration à partir des archives proposées par l’Observatoire de l’Espace du CNES.

Un planning indicatif est mentionné dans la fiche de candidature.

III- L'appel à projets Dossier de Candidature

Pour être recevable, le dossier de candidature, rédigé en langue française, sera obligatoirement constitué des pièces suivantes, datées et signées par le candidat

1/ Le formulaire de candidature complété et signé accompagné d’un résumé de la proposition de l’artiste.

2/ Une note d’intention (2 pages A4 maximum - caractère 10 pts minimum).

L’artiste évoquera les modalités d’utilisation des archives et la forme de restitution envisagée pour l’exposition. Pour l’écriture de leur proposition artistique, les artistes doivent se référer à la note de synthèse Indépendance et Espace illustrée d’une sélection d’archives sur deux marqueurs déterminants de l’indépendance spatiale française : le centre de lancement d’Hammaguir et le premier lanceur de satellites Diamant.

L’artiste doit proposer à partir de cette première documentation, un projet de création qui témoignera d’un parti pris artistique fort et dont les ambitions esthétiques et intellectuelles mettront en exergue les enjeux qui nourrissent l’élaboration de cette indépendance spatiale. La piste documentaire proposée dans le dossier n’étant pas exclusive, les artistes peuvent tout aussi bien s’engager sur une piste fictionnelle, ou bien proposer des expérimentations plus formelles, toujours en perspective de cette histoire spatiale.

Il s’agit pour l’artiste de dessiner l’identité de son travail en rapport direct avec une source archivistique dont quelques exemples lui sont proposés ici. Les modalités d’utilisation des archives sont laissées à l’appréciation de chacun, dans le respect de l’intégrité des éléments. L’artiste reste également libre d’alimenter sa création de ses propres sources.

Dans tous les cas, l’artiste doit justifier dans sa note d’intention, de ses choix artistiques en cohérence avec le projet et formuler la manière dont il entend se saisir du matériau proposé (élément d’inspiration sous-jacent, utilisation de l’archive brute, utilisation d’extraits etc.).

3/ Un dossier artistique présentant une sélection de créations antérieures avec un curriculum vitae actualisé. Ces références seront accompagnées d’une légende de quelques lignes précisant le type d’œuvre, leur coût, la date de réalisation et le destinataire public ou privé (inclure tout visuel / DVD / CD-R, liens vidéos ou sonores, etc. permettant une meilleure compréhension de la démarche artistique et des projets antérieurs).

4/ Un texte d’une page maximum sur la démarche artistique générale de l’artiste et sur ses motivations pour une création dans le cadre de ce laboratoire arts sciences.

Admissibilité

Cet appel à projet s’adresse à des artistes professionnels, seuls ou en collectif, âgés d’au moins 18 ans au moment du dépôt du dossier.

L'appel à projet est ouvert à tous les jeunes artistes de nationalité française ou étrangère.

Les textes et échanges avec l'Observatoire de l'Espace du CNES se feront en français. La maitrise de la langue française est impérative.

Commission de choix

Une commission associant personnalités culturelles et spatiales se réunira dans un délai de 15 jours après la date limite du dépôt des dossiers. Les artistes seront contactés individuellement par mail dans un délai d'une semaine après la tenue de la commission.

Trois projets seront choisis en fonction de leur nature et de leur impact dans la salle de l'Espace, lieu de l'exposition Nuit Blanche 2015.

Critères de choix

Après examen des dossiers de candidatures, la commission choisira les artistes ou collectif d'artiste, selon les critères

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4 suivants :

1/ Motivation pour le projet

2/ Adéquation de la démarche artistique avec la commande et le contexte du projet

3/ Originalité et qualité du projet proposé : proposition plastique, techniques utilisées, innovation 4/ Pérennité de l’œuvre au regard du dispositif envisagé et des matériaux employés

5/ Précision et sérieux du budget prévisionnel de l'opération 6/ Références professionnelles

Déroulement du projet

À l’issue de la phase de sélection mi-mai, les artistes auront accès à un appareil documentaire complémentaire, qui détaillera et apportera de nouveaux éclairages sur l’indépendance spatiale française. Cet afflux d’archives supplémentaire est à considérer comme un support à la création artistique pour aboutir à l’œuvre finale.

Une journée d’étude autour des questions de l’indépendance spatiale française, sera organisée à Paris entre fin mai et début juin.

Les rencontres et rendez-vous autour des pièces patrimoniales mises à dispositions par l'Observatoire de l'espace du CNES se feront au siège du CNES à Paris, 75001.

Si un grand nombre d'échanges peut se faire par courriers électroniques, 2 à 3 rencontres seront nécessaires tout au long de l'élaboration du projet. Les déplacements pour ces rencontres sont au frais des artistes.

L’artiste s’engage à soumettre une proposition libre de droits (vidéo, son et image) qui respecte les conditions juridiques et financières prévues ci-dessous. Il s’engage également à respecter le calendrier prévisionnel établi par l’observatoire de l’Espace du CNES (cf. formulaire de candidature).

Dans le cas où, cette phase de travail n'aboutirait pas à des résultats significatifs dans les temps impartis, l'Observatoire de l'Espace du CNES se réserve le droit de ne pas exposer l'œuvre pour Nuit Blanche 2015.

DATE LIMITE DE RÉCEPTION DES DOSSIERS : 18 mai 2015 (Voir formulaire de candidature) Pour toute information complémentaire : observatoire.espace@cnes.fr

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5 APPEL À PROPOSITION POUR UNE COMMANDE ARTISTIQUE :

Conception d’une œuvre originale,

réalisation et installation de l’œuvre au sein du CNES, dans le cadre de Nuit Blanche 2015.

FORMULAIRE DE CANDIDATURE

Artiste

Nom, Prénom : ...

Numéro d’ordre Maison des artistes, Agessa, siret: ...

Nationalité : ...

Adresse : ...

Code postal : ... Ville : ... Pays : ...

Tél. : ... E-mail : ...

Site internet : ...

Résumé du projet

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Admissibilité

Cet appel à proposition s’adresse à des artistes professionnels, seuls ou en collectifs âgés d’au moins 18 ans au moment du dépôt du dossier

L’artiste sélectionné s’engage à soumettre une proposition libre de tout droit (vidéo, son et image). Il s’engage aussi à respecter le calendrier préétabli et notamment à être présent pour l’inauguration de l’exposition le 1er octobre 2015.

Calendrier du projet 2015

— 18 mai 2015 : date limite de réception des dossiers

— Deuxième quinzaine de mai : Réunion de la commission et sélection des artistes

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— Début juin : première réunion de travail au CNES et visite de la salle d’exposition

— Fin juin : remise des textes et des projets pour le catalogue

— Début juillet : deuxième réunion de travail au CNES

— Début septembre : envoi de la fiche technique par les artistes pour l’exposition, mise aux points des créations, étude des points pratiques en vue de l'exposition

— 28 septembre: montage de l’exposition au CNES

— 1er octobre : inauguration en présence des artistes

—3 octobre : événement Nuit Blanche

Contenu du dossier de présentation de l’artiste

1/ Le présent formulaire de candidature complété et signé avec un résumé du projet 2/ La note d’intention

3/ Le dossier artistique avec CV

4/ La note présentant la démarche générale de l’artiste

Date limite de réception des dossiers

Le dossier de candidature complet doit être reçu par l’Observatoire de l’Espace, le 18 mai 2015 au plus tard à 16h (cachet de la poste faisant foi)

Envoi du dossier

Envoi postal en une seule fois, par courrier recommandé avec accusé de réception.

CENTRE NATIONAL D'ÉTUDES SPATIALES Observatoire de l'Espace

2, place Maurice Quentin 75039 Paris cedex 01 OU

Transmission par courrier électronique, via wetransfer.com, à l’adresse suivante : observatoire.espace@cnes.fr

OU

Dépôt en mains propres au Centre national d'études spatiales du lundi au vendredi de 9H00 à 17H00 – à l’attention de Brigitte Bénard

2, place Maurice Quentin 75001 Paris

Pour toute information complémentaire sur le projet, veuillez-vous adressez par courrier électronique à : observatoire.espace@cnes.fr

Fait à ……….…, le ……….

Signature

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7 Annexe 1

Indépendance et Espace

« L’existence même d’une politique spatiale ne relève nullement d’une évidente nécessité. Dans la majeure partie du domaine technique, la puissance publique, sauf dans les pays d’économie dirigée, n’agit pas directement ; elle se borne à exercer un rôle régulateur, au titre de ses prérogatives régaliennes. » André Lebeau, ancien président du CNES.

À la fin des années 1950, le lancement des premiers satellites américains et soviétiques marque l’entrée dans l’ère spatiale. Ces réalisations techniques trouvent leur origine dans la Deuxième Guerre mondiale avec le développement des fusées allemandes à longue portée, les V2. L’énorme effort de guerre imposé aux gouvernements a nécessité une mobilisation massive des scientifiques au côté des industriels et des militaires pour mener à bien le développement d’armements sophistiqués dans le cadre de grands projets (bombe atomique, radar, fusées à longue portée, recherche opérationnelle, etc.). Chaque groupe d’acteurs y trouvant un intérêt propre la dynamique ainsi créée s’est poursuivie tout au long de la guerre froide. Cette interaction entre science, technologie et politique qui constitue une force de proposition, aboutit à l’émergence de complexes scientifico-militaro-industriel qui exercent leur influence auprès des gouvernements dispensateurs de crédits. De leur côté, les gouvernements considérant que le progrès scientifique et technique est un facteur essentiel de la croissance économique, et par voie de conséquence du progrès social, favorisent les grands projets. Cette interdépendance qui caractérise la Big Science ou Big Technology explique le rôle primordial des États dans le développement des activités spatiales. Au milieu des année 1950, les scientifiques qui se proposent d’étudier la planète Terre et son environnement dans le cadre de l’Année géophysique internationale (AGI) invitent les nations participantes à généraliser l’utilisation des fusées et à étendre les recherches au-delà de l’atmosphère à l’aide de satellites. Américains et Soviétiques s’engagent dans cette voie, proposant un programme de recherches scientifiques à l’aide de satellites artificiels. Toutefois, alors que l’Union soviétique reste discrète sur ses intentions, l’imposante couverture médiatique qui accompagne le programme américain Vanguard laisse supposer que les États-Unis seront les premiers à accéder à l’Espace. Mais à l’automne 1957, le lancement des Spoutnik 1 et 2 par l’Union soviétique provoque un choc dans l’opinion publique occidentale dont les résonnances dépasseront les seules sphères technologiques et scientifiques.

Prestige et souveraineté

Les premiers lancements de satellites interviennent dans un contexte géostratégique qui occulte très rapidement leur caractère scientifique et laisse place à un large débat international sur les conséquences techniques, mais également juridiques et politiques, de l’accès à l’Espace. Seuls à disposer des moyens indispensables, les gouvernements américains et soviétiques perçoivent très vite l’intérêt politique qu’ils peuvent tirer de ces activités qui, du fait de leur médiatisation, ont un impact important sur l’opinion publique. Chaque nouvelle opération spatiale est l’occasion de réaffirmer le prestige que sa réussite apporte à la nation. Mais en cas d’échec cela ne va pas sans risque politique. En octobre 1957, le lancement de Spoutnik 1 surprend l’opinion publique américaine qui y voit une atteinte au prestige de la nation. Un mois plus tard, la signification géostratégique de l’exploit prend toute son ampleur avec le lancement de Spoutnik 2, beaucoup plus lourd avec à son bord la chienne Laïka. Il sera suivi en décembre de l’échec retentissant de la première tentative américaine de satellisation, lorsque la fusée Vanguard explose sur son pas de tir devant les téléspectateurs du monde entier. Le leadership des États-Unis s’en trouve fragilisé et le président américain se voit contraint de modifier dans l’urgence sa stratégie en faisant appel aux militaires qui réussissent à réparer l’affront subit en lançant avec succès Explorer 1. Toutefois, la multiplication des succès spatiaux russes offre à Khrouchtchev l’occasion de réaffirmer régulièrement la puissance de l’Union soviétique et, quatre ans plus tard en avril 1961, le prestige des États-Unis est à nouveau mis à mal. Le président Kennedy, nouvellement élu, doit faire face au lancement par les Soviétiques du premier Homme dans l’Espace et, quelques jours après, à l’échec de l’opération anticastriste de la Baie des Cochons. Une réponse politique forte s’impose. Ce sera le défi de l’Homme sur la Lune,

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8 que tenteront en vain de relever les Soviétiques. Le message délivré par Kennedy le 25 mai 1961 lors de son discours sur les « besoins de la Nation » consiste à insuffler une dynamique au pays et à redonner confiance aux Américains.

Le prestige attaché au programme spatial va devenir l’un des symboles forts de la « Nouvelle frontière », politique qu’entend mener le président américain.

Dans ce contexte de guerre froide, la conquête spatiale est alors un outil de propagande au service des États dans le but affiché d’assurer leur prééminence face à leur concurrent. Le prestige gagné avec chaque opération d’envergure les encourage à se lancer dans une course pour la conquête et l’occupation de ce nouveau territoire vierge. L’arrivée des satellites pose ainsi de nouvelles questions aux États quant à l’exercice de leur souveraineté. En effet, dans quelle mesure un satellite évoluant sur son orbite circumterrestre porte-t-il atteinte à la souveraineté des États qu’il survole ? Un État exerce sa souveraineté sur le territoire duquel il est en droit et en mesure d’appliquer ses lois, à l’exclusion de tout autre État. Aux termes des Conventions de Paris (1919) et de Chicago (1944) cette souveraineté s’exerce également dans l’espace situé au-dessus de ce territoire ; c’est le domaine du droit aérien.

Celui-ci stipule en substance que l’État survolé est habilité à le préserver. C’est-à-dire à refuser son survol et en cas de violation d’intercepter et de neutraliser l’intrus pénétrant dans son espace aérien. Ces règles de droit peuvent-elles s’appliquer aux satellites artificiels ? La réponse est non. Par nature ceux-ci évoluent à des altitudes et à des vitesses élevées, hors du domaine aérien. Devant l’impossibilité technique et matérielle d’exercer un contrôle et d’interdire tout survol, les deux superpuissances s’efforcent de résoudre la question en favorisant l’établissement de règles de droit spécifiques conduisant à définir un espace extra-atmosphérique différent de l’espace aérien. S’inspirant des principes énoncés par le droit de la mer ou du statut de l’Antarctique, les juristes vont créer un droit spatial qui repose pour une large part sur la notion de non-appropriation des lieux et des objets situés dans l’espace extra-atmosphérique. Le Traité de l’Espace, de janvier 1967, confirme bien l’absence de souveraineté dans l’Espace lorsqu’il précise que son exploration et son utilisation « sont l’apanage de l’Humanité ».

L’autonomie d’accès à l’Espace

Avant même de pouvoir parler de prestige et de souveraineté, le préalable à toute activité dans l’Espace est de pouvoir y accéder. À la fin des années 1950, seuls les États-Unis et l’Union soviétique maitrisent l’ensemble des techniques et technologies indispensables qui leur assurent une autonomie d’accès à l’Espace. Dans le monde bipolaire de l’époque chacune des deux superpuissances souhaite conserver son avance technologique par rapport à son adversaire, mais également vis-à-vis des nations évoluant dans leur propre sphère d’influence. Ainsi, au même titre que les puissances nucléaires cherchent à conserver leurs avantages en évitant la prolifération des armements, les puissances spatiales (USA, URSS) restent vigilantes par rapport aux velléités de certains de leurs alliés de développer leur propre programme national. Telle est en substance le sens que l’on peut attribuer à la démarche de la NASA lorsqu’elle offre en mars 1959 aux scientifiques occidentaux la possibilité de préparer des expériences qui seraient lancées par des fusées américaines. Si l’intérêt scientifique de la démarche est pertinent, celle-ci répond également à la préoccupation des États-Unis de limiter le risque de prolifération de programmes nationaux qui pourraient venir contrarier le leadership américain en matière de lanceurs. Sont particulièrement visées les initiatives françaises et européennes. Concrètement, l’autonomie d’accès à l’Espace est acquise lorsque l’on détient simultanément les différentes composantes d’un système technique complexe comportant : satellite, lanceur, centre de lancement, stations de contrôle et système de communications au sol. Auxquels il faut ajouter, plus en amont, les laboratoires scientifiques ainsi que les moyens d’essais et les industries spécialisées. Si chaque élément a son importance intrinsèque, il ressort de cette énumération que l’élément critique est le moyen de transport, à savoir le lanceur. Pour les deux superpuissances l’autonomie en matière spatiale est consubstantielle aux premiers satellites, comme simple prolongement de leurs programmes d’armement. Pour les autres pays, l‘importance des enjeux technologiques et politiques liés à l’Espace rend évidente la nécessité d’être au minimum présent dans le débat international et pour certains d’entre eux d’être associés éventuellement au développement des recherches et activités spatiales. L’accès à l’Espace devient, dans ce contexte, le signe d’un pays fort et souverain, indépendant face aux deux grandes puissances spatiales. Le prestige attaché à la capacité d’accès autonome à l’Espace est un marqueur de cette volonté d’indépendance.

Politique spatiale et indépendance nationale

Après la Deuxième Guerre mondiale, les militaires et les ingénieurs français ont développé, d’abord avec l’aide de techniciens allemands, puis ensuite seuls, différents programmes d’engins spéciaux et de fusées pour la recherche

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9 scientifique. La fusée Véronique développée par le Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques (LRBA) de Vernon sera utilisée pendant plusieurs années comme principal vecteur d’expériences scientifiques dans la haute atmosphère, avant que sa technologie en matière de propulsion à liquides soit mise à profit pour développer le moteur fusée qui équipera quelques années plus tard, le lance-satellite Diamant.

À la fin des années 1950 la France embourbée dans ses conflits coloniaux traverse une période d’instabilité politique qui perturbe l’action gouvernementale et aboutira, en juin 1958, au retour au pouvoir du général de Gaulle.

Celui-ci souhaite que la France fasse entendre sa voix dans le monde et retrouve une place parmi les grandes nations. Pour cela, il entreprend plusieurs réformes. En matière de défense, il confirme la décision prise par le gouvernement Félix Gaillard de tester la bombe atomique en même temps qu’il procède à une première réforme des armées. Considérant que la modernisation indispensable du pays passe par le progrès scientifique et technique, il entreprend une réforme en profondeur de la recherche scientifique qui aboutit quelques mois plus tard à la création de la Délégation générale à la recherche scientifique et technique (DGRST). Enfin la nouvelle politique étrangère qui repose sur deux piliers essentiels, indépendance nationale et coopération, notamment en Europe, se heurte aux États-Unis qui souhaitent conserver dans le cadre de l’OTAN la maîtrise du feu nucléaire. Ne pouvant parvenir à un accord avec les États-Unis pour ce qui concerne le déploiement de missiles américains à tête nucléaire sur le territoire français, de Gaulle décide de mettre en œuvre une force de dissuasion nationale basée sur les missiles balistiques.

Après avoir laissé supposer que la France pourrait acquérir ces missiles à l’étranger, les relations avec le gouvernement américain continuant de s’envenimer, il décide de doter la France de ses propres missiles. Cette prise de position ajoutée à la décision de l’OTAN d’équiper ses forces en Europe de missiles américains Hawks, conduit la France à repenser ses programmes en matière de fusées et de missiles.

La première intervention directe de l’État français dans le domaine spatial date de janvier 1959 avec la création du Comité de recherches spatiales qui répond essentiellement à un objectif diplomatique : assurer la présence française dans les forums internationaux consacrés à l’Espace. Le programme élaboré par le Comité à la demande du gouvernement se limite aux recherches scientifiques dans l’Espace, excluant tout développement de fusées ou de satellites, qui doivent rester de la compétence des militaires. Pour assurer le développement des missiles balistiques, en 1959 le gouvernement met en place la Société pour l’étude et la réalisation des engins balistiques (SEREB) constituée d’ingénieurs et de techniciens issus des principales sociétés aéronautiques et électroniques (Nord Aviation, Sud Aviation, Matra, etc.). Le programme d’études de la SEREB est destiné à maîtriser les différentes technologies en matière de propulsion, de guidage ou de rentrée atmosphérique et à orienter les choix pour le futur missile balistique stratégique. À cet effet la SEREB développe une série de véhicules d’essais (Agate, Topaze, Rubis, Émeraude, Saphir) connue sous le nom de « pierres précieuses ».

Alors qu’il travaille dans le cadre du programme OTAN sur les missiles balistiques au sein du Service technique de l’Aéronautique (STAé), l’ingénieur Bernard Dorléac imagine dès 1958 la possibilité technique de réaliser un lance- satellite français. Ayant rejoint la SEREB en qualité de directeur des études avancées il précise son projet sur la base du véhicule d’essais bi-étage VE 231 Saphir auquel est ajouté un troisième étage. En décembre 1960, le président de la SEREB, Charles Cristofini et Bernad Dorléac n’ont pas beaucoup de difficulté à convaincre le premier ministre Michel Debré de l’intérêt pour le gouvernement de lancer un satellite national. Sachant que le Premier ministre est un fervent défenseur de l’indépendance nationale, ils mettent en avant le prestige que pourrait en retirer le pays et le rayonnement mondial dont bénéficieraient la science et la technique françaises, au même titre que les grands projets du paquebot France ou de l’avion supersonique Concorde. Ses promoteurs estiment également que la réussite du projet conforterait la crédibilité de la force de dissuasion française en cours de développement puisqu’il en est une émanation directe. Michel Debré est d’autant plus sensible à cette initiative qu’en 1961 il doit décider de l’avenir du Comité des recherches spatiales et que son gouvernement doit prendre position sur les initiatives européennes tendant à aboutir à la création de deux organisations spatiales intergouvernementales. Malgré le peu d’empressement de quelques hommes politiques, y compris au sein du gouvernement, qui qualifient le projet de satellite de « ballon tricolore », Debré met toute son énergie pour que soit rapidement mise en œuvre une politique française cohérente en matière spatiale. L’année 1961 voit également une réforme en profondeur des armées, avec notamment la création de la Délégation ministérielles à l’armement (DMA) qui est responsable du programme de fusée au travers de sa Direction technique des Engins (DTEn). À l’automne 1961, le Parlement adopte le projet de loi instituant un Centre national d’études spatiales que lui a soumis le Premier ministre. De leur côté, le ministre des Armées et le ministre délégué en charge de la Recherche signent un protocole d’accord sur l’accès et l’utilisation des champs de tir. Le 18 décembre 1961, le général de Gaulle qui préside un conseil restreint approuve le programme qui lui est présenté par le gouvernement :

• Démarrage du programme de lance-satellite national Diamant

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• Création d’un organisme public, le Centre national d’études spatiales, chargé de coordonner l’ensemble des activités spatiales françaises

• Acceptation de participer, sous certaines conditions, aux deux organisations spatiales européennes à créer, le CERS/ESRO et le CECLES/ELDO.

Au début des années 1960, pour une nation comme la France qui vient de rejoindre le club des puissances nucléaires, vouloir placer un satellite sur orbite par ses propres moyens est avant tout une affaire de prestige. La réalisation du lance-satellite Diamant ne trouve en effet aucune justification économique ou militaire. Cependant la complémentarité et la cohérence de ces trois décisions marquent la volonté de l’État d’accorder, sur le moyen terme, un effort soutenu aux activités spatiales. Ce qui constitue l’amorce d’une première politique spatiale.

Le couple lanceur - centre de lancement : bases de l’autonomie spatiale

Le démarrage des activités du CNES intervient le 1er mars 1962. Il a pour mission de coordonner l’ensemble des activités spatiales françaises et de représenter la France au niveau international, mais comme tout nouvel organisme, il doit trouver sa place dans le paysage français où il existe déjà plusieurs acteurs scientifiques, techniques ou industriels, civils et militaires. Il n’entreprend lui-même ni fabrication ni recherche mais assure la définition et la conduite des programmes apportant un soutien financier et logistiques aux laboratoires scientifiques en même temps qu’il favorise l’émergence d’une industrie spatiale nationale. Ainsi, le 9 mai de la même année, un protocole d’accord entre la DMA et le CNES prévoit la construction de quatre exemplaires du lance-satellite Diamant et d’autant de satellites, et fixe les responsabilités respectives des deux organismes dans le cadre du programme Diamant placé sous la maîtrise d’œuvre de la SEREB. Le premier lancement est alors programmé pour le mois de mars 1965.

L’accord précise également qu’en cas de réussite de deux lancements, le CNES pourra utiliser les lanceurs restant pour placer sur orbite des satellites réalisés par ses soins. Le programme Diamant A est né.

La version du Diamant qui a été retenue par le gouvernement est un véhicule de 15 tonnes et de 19 mètres de haut, capable de placer sur une orbite elliptique basse une charge utile de l’ordre de 80 kg, ce qui représente une performance inférieure à la capacité du lanceur Scout que les États-Unis proposent de mettre à la disposition de leurs alliés. Le véhicule Diamant se compose de trois étages. Le premier étage, propulsé par un moteur-fusée à propergols liquides, est dérivé de la technique des fusées Véronique du LRBA. Le deuxième étage, à propulsion solide équipé d’un moteur à quatre tuyères orientables, est semblable au moteur développé pour l’étage Coralie dans le cadre du programme Europa du CECLES. Cet ensemble développé par la SEREB constitue le véhicule d’essais VE 231 Saphir auquel est ajouté en troisième étage un moteur à propergol solide utilisant pour la première fois en Europe la technique du roving qui consiste à remplacer l’enveloppe en acier du propulseur par un enrobage du bloc de poudre en fibre de verre.

Cependant, disposer d’un lanceur ne saurait suffire pour atteindre l’autonomie d’accès à l’Espace, l’opérateur, en l’occurrence l’État lanceur, doit pouvoir disposer d’installations au sol et notamment d’un champ de tir sur un territoire où s’exerce sa souveraineté. En effet, les essais en vol des engins spéciaux toujours plus performants nécessitant beaucoup d’espace ne peuvent pas être lancés des champs de tir militaire classique situés en métropole. Afin de s’assurer de la sécurité des lancements, dès la fin des années 1940, les Armées ont implanté dans l’ouest du Sahara algérien près de la ville de Colomb-Béchar, le Centre interarmées d’essais d’engins spéciaux (CIEES).

L’accroissement rapide de l’activité a nécessité l’ouverture en 1952 d’un nouveau champ de tir situé à Hammaguir à une centaine de kilomètres au Sud qui s’étend vers l’Est sur près de 3000 kilomètres, ce qui permet le lancement des fusées-sondes Véronique et des véhicules d’essais de la SEREB. Toutefois, le 18 mars 1962 la signature des accords d’Évian met un terme aux opérations en Algérie et quelques jours plus tard Georges Pompidou succède à Michel Debré. La France n’est pas encore prête à se passer de son centre de lancement, une clause des accords autorise donc l’utilisation de la base d’Hammaguir jusqu’au 1er juillet 1967. Malgré cette faculté, le CNES et la DMA doivent se préoccuper très rapidement de la disponibilité d’un champ de tir pour assurer la continuité des tirs d’essais militaires et des lanceurs de satellites devant succéder au Diamant. Ainsi, dès juillet 1962, les militaires décident d’implanter un centre d’essais en vol près de Biscarosse avec un réceptacle dans l’océan Atlantique. Mais sa position géographique ne convient pas pour les lancements de satellites qui s’effectuent vers l’Est afin de profiter de la rotation de la Terre.

Le CNES explore alors plusieurs sites possibles. Finalement, en avril 1964, le Premier ministre Georges Pompidou décide que le nouveau champ de tir sera construit en Guyane française, près de la ville de Kourou, qui présente l’avantage d’être située à proximité de l’équateur et d’offrir une large ouverture des trajectoires de l’équateur jusqu’aux pôles. Le nouveau Centre spatial guyanais (CSG) est aujourd'hui le port spatial de l'Europe d’où sont lancés les fusées européennes Ariane et Vega, ainsi que les fusées russes Soyouz.

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11 Un centre de lancement n’est pas la seule installation au sol nécessaire à la satellisation. En effet, pour assurer la transmission de signaux de et vers un satellite, il est indispensable de disposer d’un réseau de stations réparties à la surface du globe. Dans son plan sur trois ans (1963-1965) élaboré à la fin de 1962, la direction du CNES aborde la question des stations terrestres (télécommande et télémesure). Elles permettent de communiquer avec les satellites et de collecter les informations qu’ils ont recueillies. Pour les satellites du programme Diamant, les Français s’adressent en priorité aux Américains, mais ceux-ci font connaître qu’en 1965, leur réseau sera totalement mobilisé pour les nombreuses opérations qu’ils conduisent, notamment les vols habités. Le CNES décide alors de développer un réseau national de stations dont le lieu d’implantation est lié aux trajectoires des satellites qui doivent être lancés d’Hammaguir. Concrètement, ces stations forment deux réseaux. Le premier, Diane, doit suivre le satellite, le pister, pour connaître son orbite. Le second réseau, Iris, doit recevoir les informations du satellite et éventuellement lui envoyer des ordres. Une fois complété le réseau du CNES comporte six stations fixes et deux stations mobiles équipées de stations de télémesure/télécommande (type Iris). Deux stations Iris se trouvent sur le territoire français, au centre de Brétigny-sur-Orge et à Hammaguir, site qui compte également une station de poursuite/interférométrie (type Diane). Les autres stations fixes sont implantées sur des territoires étrangers en vertu d’accords intergouvernementaux signés en 1964 : Brazzaville (Congo), Ouagadougou (Burkina-Faso), Las Palmas (Canaries) et Pretoria (Afrique du Sud) qui comporte également une station Diane. Les deux stations mobiles du réseau Iris sont installées à Beyrouth (Liban) et à Stephanion (Grèce). La fin du programme Diamant A et l’abandon d’Hammaguir entraînent la fermeture de plusieurs stations et le redéploiement des équipements pour notamment tenir compte de l’ouverture, en 1968, du nouveau champ de tir de Guyane.

Les succès du programme Diamant et son évolution

Le 26 novembre 1965, la première fusée Diamant lancée depuis le champ de tir d’Hammaguir place sur orbite le satellite A1, surnommé Astérix. Construit par la société Matra sur contrat militaire de la DMA, A1 ne comporte pas d’expériences scientifiques à son bord. Il s’agit d’une capsule technologique destinée à vérifier le bon fonctionnement du lanceur et à prouver sa capacité à injecter sur orbite un satellite. Malgré un incident survenu au moment du largage de la coiffe protégeant le satellite qui a endommagé les antennes et l’a rendu muet, cette première tentative de satellisation se solde par un succès. Pour renforcer le caractère national de l’événement et souligner le prestige attaché à cette réussite – et peut-être aussi pour souligner le rôle essentiel joué par les militaires dans l’opération – une cocarde tricolore a été apposée sur le lanceur, à l’exclusion de toute autre inscription. Ainsi, cinq ans après son entrée dans le club des puissances nucléaires, la France accède à l’Espace et entre dans le club encore plus fermé des puissances spatiales mondiales, après l’Union soviétique et les États-Unis. L’objectif fixé par le gouvernement quatre ans plus tôt est atteint. Diamant et A1 participent au rayonnement de la science et de la technique françaises, démontrant au monde la capacité des ingénieurs, techniciens et scientifiques français à résoudre les difficultés techniques dans le cadre d’un grand projet faisant appel aux hautes technologies.

D’autres satellites suivent cette première réussite, moins de quinze jours après le lancement de A1, le 5 décembre 1965 une fusée américaine Scout, lancée de Californie, place sur orbite le satellite scientifique français FR1 construit par le CNES et le centre national d’études des télécommunications (CNET). Sa durée de fonctionnement va dépasser toutes les prévisions, apportant une contribution scientifique importante et confirmant la maîtrise des techniciens français dans la technique de construction des satellites. Vient ensuite la série des satellites D1, développés par le CNES, qui comporte quatre satellites technologiques et scientifiques. Après le succès du premier lancement Diamant, la DMA ayant renoncé à lancer un second satellite, le deuxième Diamant A est attribué au satellite D1-A (Diapason) qui est lancé avec succès le 17 février 1966. Un an plus tard, en février 1967, c’est au tour des satellites D1-C et D1-D (Diadème I et II) d’être placés sur orbite par les deux derniers exemplaires de Diamant A.

Avec 100% de réussite le programme Diamant A a en partie balayé le scepticisme des Américains et des Soviétiques sur les capacités technologiques et industrielles de la France à mener à bien un programme aussi complexe dans un temps aussi court. Les deux superpuissances regardent désormais la France comme un concurrent potentiel, notamment en matière de lanceurs. Cela est d’autant plus important à leurs yeux que cette réussite concrétise la volonté du gouvernement français d’assurer un leadership technique et surtout industriel au niveau de l’Europe dans un domaine de haute technologie. Toutefois, malgré ces succès, la fin du programme Diamant A ouvre le débat sur l’opportunité de poursuivre l’effort financier étatique. Quelques voix dissonantes s’élèvent mais il existe un consensus politique pour assurer une suite au programme afin de conserver une autonomie d’accès à l’Espace. De plus, il est en effet difficile d’envisager un arrêt pur et simple de ces activités ne serait-ce que par l’importance des investissements réalisés et des engagements internationaux, notamment européens de la

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12 France, qui participe au développement du lanceur Europa. Ainsi, à partir du 1er mars 1966, le CNES fait l’objet d’une importante réorganisation avec notamment la création d’une Division lanceur qui étudie, en liaison avec la DMA et la SEREB plusieurs architectures possibles de lanceurs. L’objectif est d’améliorer les capacités du lanceur national pour assurer la satellisation des futurs satellites scientifiques français (programme D2). Après étude de différentes configurations, le 30 juin 1967, le choix s’oriente finalement sur un lanceur aux performances comparables au lanceur américain Scout, le Diamant B. Mais, le nombre limité de satellites nationaux à lancer ne pouvant justifier à lui seul le développement d’un nouveau lanceur national, le CNES tente de le commercialiser à l’étranger sous la version Diamant BC pour permettre une production suffisante. Puis, dès le mois de novembre 1971 le gouvernement décide de construire trois exemplaires d’un lanceur Diamant encore plus performant : le Diamant B-P4. Cependant, devant les difficultés persistantes au sein des organisations spatiales européennes, en 1972, la France reprend l’initiative proposant à ses partenaires d’abandonner les programmes de lanceurs Europa et de mener dans une nouvelle organisation unique (la future agence spatiale européenne) le développement de son projet LIIIS connu sous le nom d’Ariane. Pour supporter le poids financier de ce projet, le gouvernement annule plusieurs projets scientifiques, arrête le programme de fusées-sondes ainsi que le programme Diamant B-P4 après le troisième lancement qui intervient le 27 septembre 1975. Ainsi, après 12 lancements de Diamant, dont 10 succès, la France renonce à tout nouveau programme de lanceur national, remettant à l’Europe sa capacité d’assurer l’autonomie de son accès à l’Espace.

Une question contemporaine

La notion d’indépendance attachée aux activités spatiales est étroitement liée au contexte géopolitique environnant leur essor. Contribuant à entretenir la guerre froide, le début des activités dans l’Espace reste profondément marqué par les ambitions techniciennes et les volontés politiques. Dans l’affrontement idéologique Est-Ouest où la médiatisation est essentielle, les États utilisent le prestige des réussites spatiales pour affirmer leur puissance technologique et économique au niveau international. Dans ce monde bipolaire, la France du général de Gaulle s’est engagée dans une politique spatiale nationale pour affirmer sa volonté d’indépendance face aux deux superpuissances. Le prestige attaché à la réussite de son programme spatial devant, à moyen terme, lui assurer le leadership industriel en Europe.

Au début des années 1990, avec la fin de la guerre froide, émergent les notions de globalisation et de mondialisation des échanges qui modifient en profondeur la nature des enjeux liés à l’Espace. Dans un monde désormais multipolaire, les États conservent leur souveraineté, au moins dans les domaines régaliens ou stratégiques comme l’Espace. Toutefois, les effets de la mondialisation se font sentir sur l’évolution des programmes spatiaux. La prolifération des États aptes à accéder à l’Espace introduit une notion de concurrence notamment en matière de lanceurs. De même la nature et l’importance financière des programmes conduit les États à renoncer à une part de leur indépendance dans le cadre de coopérations bilatérales ou multilatérales ou à limiter leur intervention au profit d’initiatives privées. On peut s’interroger sur la façon dont cette notion d’indépendance sera redéfinie dans l’avenir avec cette émergence d’un secteur privé en plein essor et de nombreux États qui aspirent à rentrer d’une façon ou d’une autre dans ce « club » encore assez fermé des puissances spatiales.

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13

Les documents d’archive

Ces fichiers de référence présentés dans ce document (photos, documents, extraits sonores et vidéo) sont téléchargeables à l’adresse suivante :

http://cnes-observatoire.net/actualites/actu2/83_appel-a-projet-nuit-blanche-2015/appel-a-projet-nuit- blanche-2015.html

Les débuts du programme

Extraits de la présentation du véhicule Diamant, de ses caractéristiques techniques et de son développement.

Document de 1962 produit par la SEREB. Ce document retrace l’essentiel de l’idée du lance-satellite et des fusées qui sont à son origine. (fichier 01_SEREB presentation Diamant.pdf

accessible sur la page de téléchargements)

Le centre de lancement d’Hammaguir : 1964-1967

Plan du centre de lancement d’Hammaguir dans le Sahara. On y voit les différentes bases dont Brigitte, la

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base de lancement de Diamant. (fichier téléchargeable : 02_plan Hammaguir.jpg accessible sur la page de téléchargements)

La base de lancement Brigitte dévolue au tir de Diamant. (fichiers téléchargeables :

03_base lancement Brigitte.jpg et 04_base lancement Brigitte.jpg accessible sur la page de téléchargements)

Le poste de contrôle de lancement. (fichier téléchargeable : 05_poste de contrôle.jpg accessible sur la page

de téléchargements)

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15

La base vie d’Hammaguir. (fichier téléchargeable : 06_Hammaguir_Vues extérieures.jpg accessible sur la page de téléchargements)

La base vie d’Hammaguir. (fichier téléchargeable : 07_Hammaguir_Vues extérieures.jpg accessible sur la page de téléchargements)

La zone d’habitation. (fichier téléchargeable : 08_Hammaguir_Zone habitation.jpg accessible sur la page de

téléchargements)

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Hôtel et piscine de la base. (fichier téléchargeable : 09_Hammaguir_Hotel et piscine.jpg accessible sur la page de téléchargements)

Cinéma en plein-air. (fichier téléchargeable : 10_Hammaguir_cinéma.jpg accessible sur la page de

téléchargements)

(17)

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La station de poursuite et de télémesure Diane. Cette station permet de suivre et de recevoir des signaux provenant des satellites mis en orbite. (fichier téléchargeable : 11_Station Diane.jpg accessible sur la page de téléchargements)

Compte-rendu de la mission à Hammaguir de J. Beaucher, du 1

er

au 15 novembre 1964, concernant

l’installation de la station Diane.

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Ce compte-rendu de mission permet d’avoir une vision de tous les aspects d’une construction de station de poursuite de satellites, y compris les aspects plus logistiques.

(fichier téléchargeable : 12_Hammaguir_installation Diane_1964.pdf accessible sur la page de téléchargements)

Note du 5 mai 1965 rédigée par la direction scientifique et technique du CNES sur le déménagement

d’Hammaguir

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Suite aux accords d’Évian et au retrait des troupes françaises d’Algérie, il faut envisager, dès les débuts du programme spatial l’ouverture d’une nouvelle base de lancement pour remplacer Hammaguir. La date de fermeture devient alors importante. Finalement, elle aura lieu fin mars 1967.

(fichier téléchargeable : 13_Hammaguir_note du 5 mai.pdf accessible sur la page de téléchargements)

1965 : l’année Diamant

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Le lanceur de satellites Diamant, document de présentation réalisé par la SEREB le 26 mai 1965.

Présentation technique des trois étages de la fusée.

(fichier téléchargeable : 14_SEREB_Programme Diamant.pdf

accessible sur la page de téléchargements)

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Centrale gyroscopique de type Diamant. Cette centrale mesure les accélérations.

(fichier téléchargeable : 15_Centrale de navigation Diamant.jpg accessible sur la page de téléchargements)

Plan SEREB de Diamant-A de 1965. Ce plan montre la fusée Diamant et fait un détail sur sa coiffe et le satellite A-1. (fichier téléchargeable : 16_Plan SEREB de Diamant-A.jpg accessible sur la page de téléchargements)

Le satellite A1 en préparation puis dans la salle blanche en environnement contrôlé avant son positionnement dans la coiffe de Diamant.

(fichier téléchargeable : 17_Satellite Asterix.jpg accessible sur la page de téléchargements)

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Les responsables de Diamant A sur le champ de tir Brigitte : Dominique Mourey, le capitaine Robert,

Charley Attali et Albert Vienne, 1965. (fichier téléchargeable : 18_Les responsables de Diamant-A.jpg accessible sur la page de téléchargements)

Témoignage sonore :

Charley Attali, ingénieur à la SEREB, s’exprime à l’occasion du 1

er

lancement de Diamant.

Durant les années 1959-1965, la SEREB met en œuvre une famille de véhicules d’essai, la série des

« pierres précieuses », qui aboutissent au premier lanceur spatial multi-étages français Diamant.

(fichier son Podcast_Charley-Attali.mp3 à écouter et télécharger sur cette page ) Le 26 novembre 1965

PC tir Diamant : Le capitaine Robert, le directeur du tir et d’autres collaborateurs de la mission se retrouvent au poste de commandement pour une séance de répétition quelques jours avant le lancement de Diamant A.

(fichier téléchargeable : 19_PC tir Diamant-A.jpg accessible sur

la page de téléchargements)

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Diamant A sur la tour de montage quelques instants avant le tir puis Diamant A lors de sa libération.

(fichier téléchargeable : 20_Pas de tir Diamant-A.jpg accessible sur la page de téléchargements)

Trois vues de Diamant A à quelques secondes d’intervalles lors de son lancement

(fichier téléchargeable : 21_Décollage Diamant-A.jpg accessible sur la page de téléchargements)

Ressource vidéo

La campagne de tir de la première fusée Diamant, film de 1965.

(fichier video video_lanceur-diamant.mov à visionner et télécharger sur cette page)

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24

Extrait du rapport de tir du 26 novembre 1965, Diamant A, et de la mise en orbite du satellite A1.

Ce dossier retrace la campagne de tir jour par jour à partir du 15 novembre 1965.

(fichier téléchargeable : 23_Extrait du rapport de tir Diamant-A.pdf accessible sur

la page de téléchargements)

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Témoignages sonores :

Bernard Dorléac, directeur de la SEREB, lors du premier lancement de la fusée Diamant.

Travaillant au développement des vecteurs balistiques de la force de dissuasion nucléaire, la SEREB conçoit dans le même temps le premier lanceur civil français, Diamant. Le 26 novembre 1965, avec le premier lancement réussi de Diamant, la France devient la troisième puissance spatiale.

(fichier son Podcast_Bernard-Dorleac.mp3 à écouter et télécharger sur cette page) Jacques Garat, journaliste

En 1965, le lancement de la première fusée Diamant permet de satelliser en orbite le satellite française A1 (Astérix) d’un poids de 42 kilogrammes.

(fichier son Podcast_Jacques-Garat.mp3 à écouter et télécharger sur cette page) L’impact du premier lancement de satellite français

Journal France Soir du 29 novembre 1965 : La France va lancer un nouveau satellite en janvier (fichier téléchargeable : 24_Journal France Soir du 29 novembre 1965.jpg accessible sur

la page de téléchargements)

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26

Journal Le Figaro du 27-28 novembre 1965 : La France troisième puissance spatiale du monde

(fichier téléchargeable : 25_Journal Le Figaro du 27-28 novembre 1965.jpg accessible sur

la page de téléchargements)

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Ces divers journaux montrent l’importance de l’évènement à l’époque où le lancement fait la Une.

(fichier téléchargeable : 26_Journal Le Figaro du 27-28 novembre 1965.jpg et 27_Journal Le Figaro du 27-

28 novembre 1965.jpg accessible sur la page de téléchargements)

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Timbre émis à l’occasion du lancement de Diamant et de la mise en orbite du satellite A1, le 26 novembre 1965. (fichier téléchargeable : 28_Timbre diamant-A1.jpg accessible sur

la page de téléchargements)

Revue française d'astronautique nov-déc 1965

Dans ce numéro spécial « Diamant », les acteurs du programme reviennent sur sa mise en œuvre et sur le lancement. (29_Revue française d'astronautique nov-dec 1965.jpg accessible sur

la page de téléchargements)

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Pour aller plus loin :

Les liens proposés ici contiennent de nombreux témoignages d’acteurs du programme Diamant ainsi que des photos, des vidéos et des archives audio. Bien entendu, les documents présentés sur ce site ne peuvent pas servir de support à la création (pas de récupération de photo, de vidéo ou de son) et ne sont pas libres de droits. Ils sont uniquement là à titre d’information et d’inspiration.

HAMMAGUIR

Documents et photos: Hammaguir - La base vie, 1966 par Jacques Tiziou, journaliste

http://nospremieresannees.fr/SitesLancement/hammaguir/diaposhammaguir/sommaire1.html La Base Brigitte, photos de 1963-1967

http://nospremieresannees.fr/SitesLancement/hammaguir/02-brigitte/sommaire1.html DIAMANT

Le programme des pierres précieuses, 1960-1967, par Gérard Périnelle, responsable des installations de mise en œuvre et de tir de Diamant-A

http://nospremieresannees.fr/lanceurs/00-pierresprecieuses/la0a-perinelle/entree_pierreprecieuses.html Bref rappel sur la genèse du projet Diamant, 1960-1967, par Gérard Périnelle, responsable des installations de mise en œuvre et de tir de Diamant-A

http://nospremieresannees.fr/lanceurs/06_diamant/lafa_developpement/lafa1-genese/texte01.html

Le lancement du 26 novembre 1965 par Gérard Périnelle, responsable des installations de mise en œuvre et de tir de Diamant-A

http://nospremieresannees.fr/lanceurs/06_diamant/lafc_lancement/lafc1_lancement_perinelle/texte01.html Vidéo du lancement du 26 novembre 1965

http://nospremieresannees.fr/lanceurs/06_diamant/lafc_lancement/lafc3_video_diamant/page01.html Préparation et lancement du Diamant A N° 1, 1965, par Dominique Mourey, chef de mission SEREB http://nospremieresannees.fr/lanceurs/06_diamant/lafc_lancement/lafc9_mourey/texte01.html

Communiqué de presse du 26 novembre 1965 par Jacques Tiziou, journaliste

http://nospremieresannees.fr/lanceurs/06_diamant/lafc_lancement/lafc5_kit%20de%20presse/texte01.html Chronologie du lancement du Diamant A n° 1, 1965, Annexe au document distribué à la Presse dans la soirée du 26/11/1965au Ministère des Armées par Jacques Tiziou, journaliste

http://nospremieresannees.fr/lanceurs/06_diamant/lafc_lancement/lafc2_chronologie/texte01.html

Document remis en soirée du 26 novembre 1965 lors de la Conférence de presse au Ministère des Armées, par Jacques Tiziou, journaliste

http://nospremieresannees.fr/lanceurs/06_diamant/lafc_lancement/lafc5_kit%20de%20presse/texte01a.html

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