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ORGANISATION DU TRAITE DE L'ATLANTIQUE NORD

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(1)

O R G A N I S A T I O N DU T R A I T E DE L 'A T L A N T I Q U E N O R D

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(3)
(4)
(5)

MANUEL DE L’OTAN

1982

S E R V IC E D E L ’IN F O R M A T IO N D E L ’O T A N 1110 B R U X E L L E S

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(7)

O R G A N I S A T I O N D U T R A IT E D E L 'A T L A N T I Q U E N O R D

(O T A N )

Le traité de l’A tlantique nord, signé à W ashington le 4 avril 1949, a créé une alliance de d éfense collective telle qu’elle est définie à l’A rticle 51 de la Charte des N ations U n ies. C ette alliance lie quatorze pays euro­

péens aux E tats-U n is et au Canada.

P A Y S M E M B R E S '

R épublique fédérale d’A llem agn e, B elgique, Canada, D anem ark, E spagne, E tats-U n is, France, G rèce, Islande, Italie, L uxem bourg, N orvège, Pays-B as, Por­

tugal, R oyau m e-U n i, Turquie.

' L e p ro to c o le d ’accession de l ’Espagne au Traité de l ’A tlan tiqu e n o rd a été sign é p a r les M inistres des affaires étrangères des p a y s m em bres de l'A lliance à la réunion du C onseil de VAtlantique N o rd qui s ’est tenue à Bruxelles les 10-11 décem bre 1981. L e p ro to co le a été sou m is p o u r ratification con form ém en t aux procédu res constitutionnelles des p a y s m em bres et le 3 0 m ai 1982 l ’Espagne est devenue m em bre à p a rt entière de l ’organi­

sation du Traité de l ’A tlan tiqu e N ord. L a présente b ro ­ chure étant p rête p o u r l ’im pression au m om en t de l ’adhésion de l ’Espagne, tous les textes n ’on t p u être m odifiés p o u r en tenir com pte.

3

(8)
(9)

page L e C onseil de l ’A tlan tiqu e n o rd : les représen­

tants perm an en ts ... 7

L e C o m ité m ilitaire et les C om m andants suprêm es de l ’O T A N ... 9

L es prin cipales personnalités du Secrétariat inter­ national de l ’O T A N ... 10

P A R T IE I (I) Le traité de l’A tlantique nord ... 13

(II) A nalyse du traité ... 19

(III) Le fonctionnem ent de l’A lliance : - la politique de défense ... 23

- l’exam en annuel de la défense ... 25

- consultations politiques, contacts Est- O uest et négociations sur la lim itation des arm em ents et le désarm em ent ... 26

- la coopération internationale dans les d o ­ m aines de la science et de la technologie . . 30

- l’environnem ent et les problèm es connexes 31 (IV) La structure civile et m ilitaire de l’A lliance : - le C onseil de l’A tlantique nord, le C om ité des plans de défen se et le G roupe des plans nucléaires ... 35

- les représentants perm anents et les d éléga­ tions nationales ... 36

- le Secrétaire général et le Secrétariat inter­ national ... 36

- le C om ité militaire ... 37

- l’E tat-m ajor militaire international ... 38

- les C om m andem ents de l’O T A N ... 38

P A R T IE II (I) Structure et organisation du Secrétariat inter­ national ... 45

(il) A gen ces et organisations civiles et m ili­ taires de l’O T A N ... 53

SOM M AIRE

5

(10)

(III) La structure des C om m andem ents de l’O T A N 59

(IV )

L ’Eurogroupe ... 61

(v ) L’A ssem blée de l’A tlantique Nord ... 63

(v i) L’A ssociation du Traité A tlantique ... 65

A ppendice 1 : C hronologie ... 67

Appendice 2 : A bréviations usuelles ... 103

(11)

L E C O N SE IL D E L ’A T L A N T IQ U E N O R D Président d ’hon n eu r:

M. Mark M acGuigan (Canada) Président :

M. Joseph M .A .H . Luns (Pays-B as) Secrétaire général de l’O T A N

Président délégué : M. Eric da Rin (Italie) Secrétaire général délégué.

Représentants P erm anents auprès du C onseil de l ’A tla n ­ tique n o rd :

R épublique fédérale d’A llem agne B elgique Canada Danem ark Espagne E tats-U nis France G rèce Islande Italie

Luxem bourg N orvège Pays-Bas Portugal R oyau m e-U n i Turquie

M. H ans-G eorg W ieck M. M ichel Van U ssel M. John G .H . H alstead M. A nker Svart

M. Ñ uño Aguirre de Career * M. W. Tapley Bennett Jr.

M. Jean-M arie M erillon M. Stylianos V assilicos M. Henrik Sv. Björnsson M . V incenzo Tornetta M. Pierre Wurth M. Kjeld V ibe

M. J.G .N . de H oop Scheffer M. José M anuel P. de V illas-B oas Sir John Graham

M. Osman Olcay

M. Javier R uperez succède à M. A guirre de Career le I er août 1982.

i

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(13)

LE COMITE MILITAIRE

P résid en t d ’h o n n e u r: G é n éra l Sverre H am re (N orvège) P résident : A m iral R o b e rt H . Falls (C anada)

P résid en t délégué : G én éral de C orps d ’A rm ée : Sinclair L. M einer (E tats-U n is)

Représentants militaires auprès du C om ité militaire de ¡'O T A N en session perm anente:

R épublique fédérale

d ’A llem agne G én éral de C orps d ’A rm ée E .D . B ernhard (A rm ée de l’air)

Belgique G én éral de C orps d ’A rm ée Avi Y. D ed eu r- w aerd er (A rm ée de l’air)

C anada G én éral de C orps d ’A rm ée J.A . G u tn ech t (A rm ée de terre)

D an em ark G én éral de C orps d ’A rm ée P .O .W . T horsen (A rm ée de terre)

E spagne G én éral de division José Santos Peralba (A rm ée de l’air)

E tats-U nis A m iral G eo rg e E.R. K innear II

G rèce G én éral de C orps d ’A rm ée E. P apaefstathiou (A rm ée de l’air)

Italie Vice am iral G. Fantoni

L uxem bourg C olonel P. B ergem (A rm ée de terre) N orvège G én éral de division Ole Micien (A rm ée de

terre )

Pays-Bas G én éral de C orps d ’A rm ée J.C . Z o u ten b ier (A rm ée de terre )

P ortugal G én éral d ’A rm ée P.A . G om es C ardoso (A r­

m ée de terre)

R oyaum e-U ni A m iral Sir A n thony M orton T urquie Vice am iral S. Ergin C h ef de la mission

m ilitaire française G én éral de division O. le T aillandier de G a- bory (A rm ée de terre )

Etat-m ajor militaire international :

D ire c te u r: G én éral de C orps d ’A rm ée T. H uitfeldt (N orvège)

LES C O M M A N D A N T S S U P R E M E S D E L ’O T A N

C om m andant suprêm e allié en E urope (S A C E U R ) :

G én éral B ern ard W. R ogers (E tats-U n is)

C om m andant suprêm e allié de VAtlantique (S A C L A N T ) : A m iral H arry D. T rain (E tats-U n is)

C om m andant en c h e f allié de (a M anche (C IN C H A N ) : A m iral Sir Jo h n F ieldhouse (R o y au m e-U n i)

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(14)

LES PR IN C IPA L E S P E R S O N N A L IT E S D U S E C R E T A R IA T IN T E R N A T IO N A L D E

L ’O T A N

Secrétaire général :

M. Joseph M.A .H . Luns (Pays-B as) Secrétaire général délégué :

M. Eric da Rin (Italie)

Secrétaire général adjoint p o u r les A ffaires p olitiques:

M. Fredo D annenbring (R épublique fédérale d ’A llem agne) Secrétaire général adjoint p o u r les Plans et la politique de défense :

M. David A. Nicholls (R oyaum e-U ni)

Secrétaire général adjoint p o u r le Soutien de la défense : M. Vitalij G a rb er (E tats-U nis)

Secrétaire général adjoint p o u r l’infrastructure, la logistique et les opérations du Conseil:

M. D avid A. Collins (C anada)

Secrétaire général adjoint p o u r les A ffaires scientifiques et l’environne­

ment :

M. R obert C habbal (France) Bureau du Secrétaire général:

D irecteur du C abinet :

M. S.I.P. van Cam pen (Pays-B as)

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PARTIE I

u

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(17)

L e Traité de VAtlantique N ord

(I)

Washington D.C., le 4 Avril 1949 1 Les E tats P arties au p résen t T raité,

R éaffirm ant leu r foi dans les buts et les principes de la C harte des N ations U nies et leur désir de vivre en paix avec tous les peuples et tous les gouvernem ents.

D éterm in és à sauvegarder la liberté de leurs peuples, leur héritage com m un et leur civilisation, fondés sur les principes de la dém ocratie, les libertés individuelles et le règne du droit.

Soucieux de favoriser dans la région de l’A tlan tiq u e N ord le bien- ê tre et la stabilité.

R ésolus à unir leurs efforts p o u r leur défense collective et pour la préservation d e la paix et de la sécurité.

Se sont mis d ’accord su r le p résen t T raité de l’A tlan tiq u e N ord.

a r t i c l e 1

L es P arties s’engagent, ainsi q u ’il est stipulé dans la C h arte des N ations U nies, à régler p a r des m oyens pacifiques tous différends in tern atio n au x dans lesquels elles p o u rraien t ê tre im pliquées, de telle m anière que la paix et la sécurité in ternationales, ainsi que la justice, ne soient pas m ises en danger, et à s’absten ir dans leurs relations intern atio n ales de reco u rir à la m enace ou à l’em ploi de la force de to u te m anière incom patible avec les buts des N ations U nies.

a r t i c l e 2

Les P arties co n trib u ero n t au dév elo p p em en t de relations in te rn atio ­ nales pacifiques et am icales en ren fo rçan t leurs libres institutions, en assurant une m eilleure co m préhension des principes su r lesquels ces institutions sont fondées et en dév elo p p an t les conditions p ro p res à assurer la stabilité et le b ien -ê tre . E lles s’efforceront d ’élim iner toute opposition dans leurs politiques économ iques in tern atio n ales et e n ­ courageront la co llab o ratio n économ ique e n tre chacune d ’e n tre elles ou e n tre toutes.

' Le T raité est e n tré en vig u eu r le 24 a o û t 1949 ap rès le d é p ô t des ratifica- linns de to u s les E ta ts signataires.

13

(18)

A R TIC LE 3

A fin d ’assurer de façon plus efficace la réalisation des buts du présent T raité, les Parties, agissant individuellem ent et con jo in tem en t, d ’une m anière continue et effective, p a r le d éveloppem ent de leurs propres m oyens et en se p rêtan t m utuellem ent assistance m ain tien d ro n t et accroîtront leur capacité individuelle et collective de résistance à une attaq u e arm ée.

a r t i c l e4

Les Parties se consulteront chaque fois que, d e l’avis'de l’une d ’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des Parties sera m enacée.

a r t i c l e 5

Les Parties conviennent q u ’une attaq u e arm ée co n tre l’une ou plu­

sieurs d ’en tre elles survenant en E u ro p e ou en A m ériq u e du N ord sera considérée com m e une attaq u e dirigée co n tre to u tes les Parties, et en conséquence, elles conviennent que, si une telle attaq u e se produit, chacune d ’elles, dans l’exercice du droit d e légitim e défense, individuelle ou collective, reconnu p a r l’A rticle 51 d e la C h arte des N ations U nies, assistera la P artie ou les P arties ainsi attaq u ées en prenant aussitôt, individuellem ent et d ’accord avec les autres Parties, telle action q u ’elle jugera nécessaire, y com pris l’em ploi d e la force arm ée, p o u r rétab lir et assurer la sécurité dans la région de l’A tlan ti­

que Nord.

T o u te attaq u e arm ée de cette n atu re et to u te m esure prise en conséquence seront im m édiatem ent portées à la connaissance du Conseil de Sécurité. Ces m esures p re n d ro n t fin q uand le C onseil de Sécurité aura pris les m esures nécessaires p o u r rétab lir et m aintenir la paix et la sécurité internationales.

a r t i c l e 6 2

P our l’application de l’article 5, est considérée com m e une attaque arm ée contre une ou plusieurs des Parties, une attaq u e arm ée :

2 R édaction nouvelle résu ltan t de l’article 2 d u Pro to co le d ’A ccession au T raité de PA tlantique N ord de la G rè c e e t de la T urquie.

14

(19)

— contre le territo ire de l’une d ’elles en E u ro p e ou en A m érique du N ord, contre les d é p artem e n ts français d ’A lgérie 3, contre le te r­

ritoire d e la T u rq u ie o u contre les Iles placées sous la juridiction de l’une des P arties dans la région de l’A tlan tiq u e N o rd au n o rd du T ro p iq u e du C an cer ;

— co n tre les forces, navires ou aéronefs de l’une des Parties se tro u ­ vant su r ces territo ire s ainsi q u ’en to u te a u tre région de l’E u ro p e dans laquelle les forces d ’occupation de l’une des P arties étaien t statio n n ées à la d ate à laquelle le T raité est e n tré en vigueur, ou se tro u v an t su r la m er M é d iterran ée ou dans la région de P A tlantique N ord au n o rd d u T ro p iq u e du C ancer, o u au-dessus de ceux-ci.

a r t i c l e 7

Le p résen t T raité n ’affecte pas et ne sera pas in te rp rété com m e affectant en aucune façon les droits et obligations d écoulant d e la C h arte p o u r les P arties qui sont m em bres des N ations U nies ou la responsabilité prim ordiale d u C onseil d e Sécurité dans le m aintien de la paix et d e la sécurité internationales.

a r t i c l e 8

C hacune des P arties déclare q u ’aucun des engagem ents in te rn atio ­ naux actuellem ent en vigueur e n tre E tats n ’est en contradiction avec les dispositions du p résen t T raité et assum e l’obligation de ne sous­

crire aucun engagem ent in tern atio n al en co ntradiction avec le T raité.

a r t i c l e9

Les P arties étab lissen t p a r la présen te disposition un C onseil, auquel chacune d ’elles sera re p ré se n tée p o u r exam iner les questions relatives à l’application du T raité. Le C onseil sera organisé de façon à pouvoir se réu n ir rap id em en t et à to u t m om ent. Il constituera les organism es subsidiaires qui p o u rraie n t ê tre nécessaires ; en p articulier il étab lira im m édiatem ent un com ité d e défense qui reco m m an d era les m esures à p ren d re p o u r l’application des A rticles 3 et 5.

3 Le 16 jan v ier 1963, le R e p ré se n ta n t français a fait, d e v an t le C onseil de l’O T A N , u ne d é claratio n relative aux incidences de l’accession de l'A lg érie à l'in d ép en d an ce su r c ertain s aspects d u T raité de l’A tla n tiq u e N o rd . Le C onseil a constaté q u e to u te s les d ispositions de ce T raité qui c o n cern en t les anciens d é p arte m en ts français d ’A lg érie so n t d ev en u es sans o b je t à d a te r d u 3 juillet

1962.

(20)

A R TIC LE 1 0

L es P arties peuvent, p ar accord unanim e, inviter à accéder au T raité to u t a u tre E ta t eu ro p éen susceptible d e favoriser le dév elo p p em en t des principes du présent T raité et d e c o n trib u er à la sécurité d e la région d e l’A tlan tiq u e N ord. T o u t E ta t ainsi invité p eu t dev en ir P artie au T raité en dép o san t son instru m en t d ’accession auprès du G o u v e r­

nem ent des E tats-U n is d ’A m érique. C elui-ci inform era chacune des P arties du d épôt d e chaque instrum ent d ’accession.

a r t i c l e 1 1

C e T raité sera ratifié et ses dispositions sero n t appliquées p ar les Parties conform ém ent à leurs règles co nstitutionnelles respectives.

Les instrum ents d e ratification sero n t déposés aussitôt q u e possible auprès du G o u v ern em en t des E tats-U n is d ’A m ériq u e, qui inform era tous les au tres signataires du d é p ô t d e ch aq u e instru m en t d e ratifica­

tion. Le T raité e n tre ra en vigueur e n tre les E ta ts qui l’ont ratifié dès q ue les ratifications de la m ajo rité des signataires, y com pris celles de la Belgique, du C an ad a, des E tats-U n is, d e la France, d u L uxem ­ bourg, des Pays-B as et d u R o y au m e-U n i, a u ro n t é té d éposées et e n tre ra en application à l’égard des au tres signataires le jo u r du d épôt de leur ratification.

a r t i c l e 1 2

A p rès que le T raité au ra été en vigueur p e n d an t dix ans ou à to u te date ultérieure, les Parties se con su ltero n t, à la d em an d e d e l’une d ’elles, en vue d e réviser le T raité, en p re n an t en considération les facteurs affectant à ce m om ent la paix e t la sécurité dans la région de l’A tlantique N ord, y com pris le dév elo p p em en t d es arran g em en ts tan t universels que régionaux conclus co n fo rm ém en t à la C h arte des N a­

tions U nies p o u r le m aintien de la paix et d e la sécurité in te rn atio ­ nales.

a r t i c l e 13

A p rès que le T raité au ra é té en vigueur p e n d an t vingt ans to u te P artie pourra m ettre fin au T raité en ce qui la concerne un an après avoir avisé d e sa d énonciation le G o u v ern em en t des E ta ts-U n is d ’A m éri­

que, qui inform era les G o u v ern em en ts des au tres P arties du d é p ô t de chaque instrum ent d e dénonciation.

(21)

Ce T raité, do n t les textes français et anglais font égalem ent foi, sera déposé dans les archives du G o u v ern em en t des E tats-U n is d ’A m éri­

que. D es copies certifiées conform es sero n t transm ises par celui-ci aux G o u v ern em en ts des a u tre s E ta ts signataires.

A R TIC LE 1 4

17

(22)
(23)

(II)

A n alyse du Traité

Le Traité de l’A tlantique N ord est le cadre d ’une al­

liance militaire conçue pour prévenir l’agression ou la repousser si elle devait avoir lieu. Il prévoit aussi une coopération et une consultation perm anentes dans les dom aines politique et écon om iq u e et dans d ’autres d o ­ m aines non m ilitaires. Il est de durée indéfinie.

Les pays signataires proclam ent leur désir de vivre en paix avec tous les peuples et avec tous les gouverne­

ments. Réaffirm ant leur foi dans les principes des N a­

tions U n ies, ils s’engagent en particulier à maintenir la paix et la sécurité internationale et à développer la stabilité et le bien-être dans la zon e de l’A tlantique Nord.

Pour atteindre ces objectifs, ils souscrivent à un cer­

tain nom bre d ’engagem ents dans différents dom aines.

Ils conviennent, par exem p le, de régler les différends internationaux par des m oyens pacifiques afin de ne pas mettre en danger la paix, la sécurité et la justice inter­

nationales. Ils s’engagent égalem en t à ne pas recourir à la m enace et à l’em ploi de la force de toute m anière incom patible avec les buts des N ations U nies. Ils s’en ­ gagent à élim iner toute opposition dans leurs politiques économ iques internationales et à encourager la colla­

boration écon om iq u e entre eux.

A u x term es de ce Traité, les pays m em bres adoptent donc une politique de sécurité fon d ée sur les droits naturels de légitim e d éfen se individuelle et collective reconnus par l’A rticle 51 de la Charte des N ations U n ies tout en affirmant l’im portance de la coopération entre eux dans d’autres dom aines.

Le Traité se com p ose de quatorze articles précédés

par un préam bule qui souligne que l’A lliance a été

créée dans le cadre des N ations U nies et qui en expose

les principaux objectifs.

(24)

L ’article 1er définit les principes de base auxquels les Etats m em bres doivent se conform er dans leurs rela­

tions internationales afin de ne pas m ettre en danger la paix et la sécurité dans le m onde.

L ’article 2 exp ose les buts que poursuivront les pays m em bres dans leurs relations internationales et les ob li­

gations qu’ils s’im posent à cet effet.

L ’article 3 dispose que les pays signataires m aintien­

dront et développeront leur capacité individuelle et collective de résistance à une attaque arm ée.

L ’article 4 envisage une m enace contre l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’un des pays m em bres de l’A llian ce et prévoit que ces pays se consulteront chaque fois que l’un d ’eux estim era que cette m enace existe. En pratique, cette consultation aura lieu au sein du C onseil de l’A tlantique N ord et de ses com ités subordonnés.

L ’article 5 est le plus im portant du Traité. Il stipule que les pays m em bres conviennent de considérer une attaque arm ée contre l’un d’eux, de part et d’autre de l’Atlantique, com m e une attaque dirigée contre tous. Il les engage à prendre les m esures nécessaires pour s’e n ­ traider en cas d’attaque arm ée.

B ien qu’il laisse chaque pays signataire libre de pren­

dre telle action qu’il jugera appropriée, cet article sti­

pule que les pays m em bres devront prendre, indivi­

duellem ent et collectivem ent, les m esures nécessaires pour rétablir et assurer la paix et la sécurité. L ’action com m une se justifie par l’exercice du droit naturel de légitim e d éfense, individuelle ou collective, dans les conditions p osées par l’article 51 de la Charte des N a­

tions U nies. M ais il est convenu que ces m esures pren­

dront fin quand le C onseil de Sécurité aura pris les m esures nécessaires pour rétablir et m aintenir la paix et la sécurité internationales.

L’article 6 définit la zon e dans laquelle prendraient

effet les disposition de l’article 5. C eci n’im plique pas

toutefois que les évén em en ts se produisant en dehors de

ces zones ne puissent faire l’ob jet de consultations au

sein de l’A lliance. La situation internationale dans son

(25)

ensem ble est susceptible d ’affecter le m aintien de

l

a paix et de la sécurité dans la zon e considérée et c’est à l’exam en de cette situation que le C onseil doit donc consacrer norm alem ent ses travaux.

D ans les articles 7 et 8, les pays m em bres déclarent qu’aucun de leurs engagem ents internationaux existants n’est en contradiction avec les dispositions du Traité et qu’ils ne souscriront à l’avenir aucun engagem ent de cette nature. Ils affirm ent en particulier que le Traité n’affecte pas les droits et obligations découlant de la Charte pour les parties qui sont m em bres des N ations U n ies ni la responsabilité prim ordiale du C onseil de Sécurité dans le m aintien de la paix et de la sécurité internationales.

L ’article 9 dispose que les parties au Traité établiront un C onseil auquel chacune d’elles sera représentée et qui devra pouvoir se réunir sans délai à tout m om ent.

Le conseil est chargé de son côté de créer les organis­

mes subsidiaires qui seront nécessaires pour appliquer les dispositions du Traité. C ’est sur cette base que l’Or­

ganisation du Traité de l’A tlantique N ord s ’est pro­

gressivem ent d évelop p ée.

L ’article 10 prévoit la possibilité d’accéder au Traité pour tout autre Etat eu rop éen susceptible de prom ou­

voir les principes du Traité. La G rèce et la Turquie en 1952, la R épublique Fédérale d’A llem agne en 1955 et l’Espagne en 1982 ont accédé au Traité aux term es de cet article.

L ’article 11 définit le processus de ratification du Traité conform ém ent aux règles constitutionnelles de ses signataires et la façon dont le Traité entrera en vigueur.

Les articles 12 et 13 traitent des possibilités de révi­

sion du Traité après une période de dix ans et de d én on ­ ciation par toute partie désiranc y m ettre fin en ce qui la concerne après vingt ans. C es dispositions n’ont jamais été invoquées.

L’article 14 stipule que les textes anglais et français

du Traité font égalem en t foi et prévoit leur dépôt dans

(26)

les archives du gouvernem ent des E tats-U n is d’A m éri­

que à W ashington.

(27)

(III)

L e Fonctionnem ent de l’Alliance

L’O rganisation du Traité de PA tlantique N ord est l’instrum ent d ’une alliance d éfensive qui maintient l’état de préparation m ilitaire destiné à prévenir la guerre. Il s’agit d ’une organisation in tergou vem em en ­ tale et non supranationale au sein de laquelle ses m em ­ bres gardent leur pleine et entière souveraineté et indé­

pendance. Sur le plan politique, la tâche de l’O T A N est d’assurer la consultation sur tous les problèm es politi­

ques qui intéressent ses m em bres ou P A lliance dans son ensem ble et de donner des directives à l’élém en t m ili­

taire de l’O rganisation. La m ission m ilitaire de l’O T A N en tem ps de paix est d’unifier les plans de défen se des A lliés, de créer l’infrastructure nécessaire et d’organiser l’entraînem ent et l’exercice en com m un des forces. En tem ps de paix, les forces nationales ne reçoivent d’or­

dres que de leurs propres autorités. Mis à part les états-m ajors intégrés des différents quartiers généraux de l’O T A N , ne font exception à cette règle que certai­

nes unités de d éfen se aérienne en état d’alerte perm a­

nent et la Force navale perm anente de l’A tlantique (voir pages 4 0 et 4 1 ).

Le but d e tous les pays m em bres est de réaliser un ordre pacifique juste et durable accom pagné de garan­

ties de sécurité appropriées et de défendre la zon e du Traité de l’A tlantique N ord. L ’A llian ce s ’efforce d’at­

teindre ce but par une politique reposant sur le double postulat de la d éfen se et de la d éten te. Pour y parvenir, les A lliés se sont em p loyés activem ent à favoriser des initiatives politiques et des m esures de contrôle des arm em ents d estin ées à atténuer les tensions entre l’Est et l’O uest.

La politique de défense

La tâche prem ière de l’A llian ce est d ’assurer la sécurité

de ses m em bres en décourageant l’agression. D issua-

(28)

der, c’est rendre évident à tout agresseur potentiel qu’une attaque lui ferait courir des risques sans com ­ mune m esure avec les avantages qu’il pourrait espérer en tirer. En cas d’agression, le rôle de l’A llian ce est de rétablir l’intégrité territoriale de la zon e de l’A tlantique Nord. Il faut donc que l’O T A N m aintienne des forces suffisantes pour sauvegarder l’équilibre militaire avec le Pacte de V arsovie et pour perm ettre une dissuasion crédible.

L es forces de l’O T A N sont com p osées des trois élém ents suivants, qui sont étroitem en t liés et form ent la triade O T A N :

— des forces classiques suffisam m ent puissantes pour contrer et repousser une attaque classique d’am ­ pleur lim itée ainsi que pour assurer une d éfen se de type classique dans les zon es de l’avant contre une agression de grande am pleur par des m oyens classi­

ques ;

— des forces nucléaires à p ortée interm édiaire et à courte portée, destinées à renforcer l’effet dissuasif et défensif des forces classiques de l’O T A N contre une attaque classique de grande am pleur, afin de convaincre l’agresseur que toute form e d’attaque contre l’O T A N pourrait faire subir de très lourdes pertes à ses propres forces et de lui faire prendre conscience des dangers inhérents à la poursuite d’un conflit ;

— les forces nucléaires stratégiques des E tats-U n is et du R oyaum e-U ni, qui constituent l’ultim e m oyen de dissuasion.

L es forces classiques et les forces nucléaires doivent posséder ensem ble, une large gam m e de m oyens m ili­

taires qui perm ettent à l’O T A N d ’opposer à toute agression, quel qu’en soit le niveau, la riposte appro­

priée. Il faut m ettre l’agresseur dans l’im possibilité de prévoir ce que lui coûtera son agression, en lui faisant apparaître le risque d ’une escalade dont il n’aurait pas la maîtrise. L ’U nion soviétique et ses alliés ont con ti­

nué d’accroître et d’am éliorer à la fois leurs forces

classiques et leurs forces nucléaires, dont le potentiel

(29)

offen sif et l’état de préparation opérationnelle ont été d évelop p és dans tous les dom aines, ce qui se traduit notam m ent par une expansion considérable de la m a­

rine de guerre soviétiq u e, aujourd’hui présente sur tou­

tes les mers du globe. D e s forces classiques puissantes et des forces nucléaires d ’un niveau suffisant sont donc indispensables au dispositif de dissuasion global de l’O T A N . U n accord entre l’Est et l’O uest sur l’équili­

bre des forces classiques n’a pas encore é té conclu, mais il dem eure l’ob jectif des participants occidentaux aux négociations de V ien n e sur des réductions m utuelles et équilibrées de forces dans la région centrale de l’E u­

rope.

D e s n égociation s sont égalem ent en cours à G enève sur d’év en tu elles réductions des forces nucléaires à portée interm édiaire.

La politique du m aintien de la dissuasion va de pair avec les efforts visant à am éliorer les relations Est- O uest. L ’O T A N doit continuer de maintenir sa puis­

sance défen sive pour disposer d’une base ferm e de négociation et pour garantir sa sécurité jusqu’à ce que celle-ci puisse reposer sur des accords ferm es de réduc­

tion des forces arm ées dans les deux camps.

L’examen annuel de la défense

Chaque année, les pays participant à la structure m ili­

taire de l’O T A N prennent part à un exam en de la défense qui a pour but d ’évaluer leur contribution à la défense com m une par rapport à leurs possibilités et lim itations respectives. A u cours de cet exam en annuel, il est tenu com pte des objectifs de planification fixés par l’O T A N ainsi que des engagem ents contractés par cha­

que pays et un plan de défen se coord on n ée est alors établi pour l’en sem b le de l’O T A N . Ce plan doit être conform e à la stratégie agréée et utiliser au m ieux les ressources disponibles au niveau de l’A lliance tout e n ­ tière. Cet exam en est effectu é sur la base de la « D irec­

tive m in istérielle», c’est-à-dire d’une déclaration g é ­

(30)

nérale de principes concernant la politique de défense alliée, déclaration qui est réexam inée périodiquem ent par les ministres de la D éfen se.

Consultations politiques, contacts Est-O uest et négociations sur la limitation des armements

et le désarmement

Les pays m em bres de l’A llian ce procèdent régulière­

m ent à des échanges de vues et d ’inform ations non seulem ent sur les problèm es qui intéressent l’A lliance dans son ensem ble et sur les questions qui touchent aux intérêts des pays m em bres eu x-m êm es, mais aussi sur les évén em en ts qui se produisent dans d’autres régions du globe. La consultation politique, qui a été l’un des traits im portants de l’A llian ce dès les prem iers jours, a reçu une nouvelle im pulsion avec l’adoption, en 1956, du R apport sur la coopération non m ilitaire qui récla­

mait une consultation sur tou tes m atières intéressant l’A lliance aux prem iers stades de l’élaboration des poli­

tiques nationales. Le m écanism e qui a été mis en place au fil des années et a assuré cette consultation constante et m ultilatérale n ’est certes plus unique mais l’O T A N a été un précurseur dans ce dom aine.

Le cadre principalem ent utilisé pour cette consulta­

tion au sein de l’O T A N est le C on seil de l’A tlantique Nord mais des échanges de vues, et d’inform ations ont lieu égalem ent de façon régulière au sein du C om ité politique et d’autres C om ités et groupes de travail.

L ’im portance continue de la consultation politique au sein de l’A llian ce a été sou lign ée à m aintes reprises.

Elle l’a été en particulier dans la déclaration d’Ottaw a signée par les chefs de G ou vern em en t en 19 7 4 et dans des com m uniqués publiés ultérieurem ent après d ’im ­ portantes réunions du C onseil au niveau des chefs de gouvernem ent ou des m inistres.

C ette consultation a lieu sur une large gam m e de sujets dont beaucoup ont trait à la recherche d e m eil­

leures relations entre l’E st et l’O uest. En 1 9 6 7 , le rap­

(31)

port du C onseil sur les tâches futures de l’A lliance a souligné la n écessité de parvenir à une plus grande stabilité dans les relations avec l’Europe de l’Est grâce à une politique de d éten te visant à atténuer les tensions entre l’Est et l’O uest et à élargir progressivem ent le dom aine de coopération. A la fin des années 1960 et au début des années 1970, une intensification des contacts E st/O u est s ’est produite dans un certain nom bre de dom aines. A u cours de cette période, la R épublique fédérale d’A llem agn e, appliquant son O stpolitik, a conclu des traités avec l’U R S S , la P ologn e et la R ép u ­ blique dém ocratique allem ande, l’accord quadripartite sur Berlin a é té signé et les entretiens sur la lim itation des arm es stratégiques ont com m encé et ont abouti à la signature en mai 1972 du prem ier accord S A LT.

D e nom breux contacts bilatéraux et multilatéraux entre l’Est et l’O uest se sont poursuivis tout au long des années 1970. U n e d eu xièm e série d’entretiens sur la lim itation des arm es stratégiques s’est ouverte en no­

vem bre 1972 et s’est term inée par la signature d’un accord S A L T II en juin 1979. C et accord n’a pas été ratifié par les E tats-U n is, d’une part parce que le climat des relations entre l’E tat et l’O uest s’est dégradé à la suite de l’invasion de l’A fghanistan par l’U nion soviéti­

que et, d ’autre part parce que le nouveau gouverne­

m ent am éricain a jugé q u ’il n’était pas suffisant pour

am éliorer la sécurité. N éanm oins, l’action entreprise

pour aboutir à des accords réalistes et vérifiables de

lim itation des arm em ents a é té poursuivie. En n ovem ­

bre 1981, le Président R eagan a annoncé une série

d’initiatives visant à accroître la sécurité grâce à des

réductions sen sib les du niveau des arm es nucléaires et

classiques. L es E ta ts-U n is s’en gageaien t notam m ent à

entam er avec l’U n ion soviétiq u e des conversations

d estinées à ob ten ir une réduction notable du niveau des

armes stratégiques (S T A R T ) et des conversations sur

les forces nucléaires à p ortée interm édiaire (F N I) qui

ont com m en cé à G e n èv e le 30 novem bre 1 9 8 1 . D an s le

cadre des négociation s de G en èv e , les E tats-U n is ont

proposé le d ém an tèlem en t total des forces nucléaires

(32)

soviétiques à portée interm édiaire, en échange de quoi l’O T A N annulerait le déploiem ent prévu des forces nucléaires de portée équivalente. C ette proposition, m ise au point lors de consultations au sein de l’A l­

liance, a été qualifiée d’« option z é r o » .

D u m ois de juillet 1973 au m ois d ’août 1975, s’est déroulée à H elsinki et à G en ève la C onférence sur la sécurité et la coopération en Europe (C SC E ) avec la participation de 35 Etats. L ’Est avait pris l’initiative de proposer une telle C onférence. En s’y ralliant, les parti­

cipants occidentaux se sont efforcés de faire en sorte que l’accord final résultant de la C onférence contienne des m esures concrètes ainsi que des principes généraux et qu’il porte non seulem ent sur les relations entre gouvernem ents mais aussi sur les contacts entre les hom m es et sur la situation de l’individu. C es idées ont trouvé leur expression dans certains des principes sur lesquels les participants s’étaient mis d’accord, dans des m esures de confiance reposant sur les échanges d’in­

form ations concernant les activités m ilitaires, dans des sections de l’accord traitant de la coopération éco n o m i­

que et dans le chapitre concernant les problèm es hum a­

nitaires et la liberté de l’inform ation.

L ’accord a é té réalisé en juillet 1975 et le docum ent connu sous le nom d ’A cte final a é té signé à H elsinki le 1er août 1975 par les chefs d’Etat et de gouvernem ent de tous les pays participants. Les participants occid en ­ taux soulignent que l’im portance réelle de l’A cte final réside dans la m esure où ces principes et dispositions sont appliqués et ils ont en con séq u en ce pris des m esu­

res unilatéralem ent, bilatéralem ent et m ultilatérale- m ent pour atteindre cet objectif.

U n e réunion faisant suite à la C SC E s ’est ouverte à

B elgrade du 4 octobre 1 9 7 7 au 9 mars 1978. C ette

réunion a fourni l’occasion de procéder à un exam en

approfondi des progrès réalisés dans l’application de

l’A cte final, et, bien qu’aucun accord ne soit intervenu

sur des propositions visant à prom ouvoir ses objectifs,

la décision a été prise de poursuivre dans la voie de la

CSC E et de tenir une d euxièm e réunion à Madrid en

(33)

1980. La C on féren ce de Madrid, qui a com m encé en novem bre 1980, se poursuit. E lle a d’abord été consa­

crée à l’exam en de la m ise en œ uvre de toutes les dispositions de l’A c te final d ’H elsinki puis à l’étu d e de n ouvelles propositions visant à am plifier les progrès de la C SC E, et notam m ent une initiative de l’O T A N con ­ cernant la convocation d’une conférence sur le désar­

m em ent en E urope. C ependant, les évén em en ts surve­

nus en P ologn e après la proclam ation de la loi martiale en décem bre 1981 ont fixé l’attention sur de nouvelles violations de l’accord d’H elsinki en E urope de l’Est et pour le m om ent les travaux de la C onférence de M a­

drid ne peuvent suivre leur cours normal.

Les négociations M B F R (R éductions M utuelles et équilibrées de forces), qui ont débuté à V ienne le 30 octobre 19 7 3 , sont une initiative de l’A lliance Le concept de réductions équilibrées des forces a fait son apparition pour la prem ière fois dans le R apport de 1967 sur les tâches futures de l’A lliance. L ’O T A N s’est fait l’actif défenseur de réductions m utuelles et équili­

brées de forces depuis juin 1968, date où les pays parti­

cipants au program m e de d éfen se de l’O T A N ont adopté à R eykjavik une déclaration dem andant à l’U nion soviétiq u e et aux autres pays d’Europe de l’Est de se joindre à un effort E st/O u est visant à réaliser des progrès dans ce dom aine. C es pays ont accepté d’enga­

ger des pourparlers sur les M B FR en 1973. L es n ég o ­ ciations se sont ouvertes à V ienne le 30 octobres 1973 et se poursuivent encore actuellem ent. Tous les m em ­ bres du Pacte de V arsovie et tous les m em bres de l’O T A N à l’exception de la France, du Portugal et de l’Islande participent à ces entretiens.

D an s le cas des M B F R , le C onseil de l’Atlantique N ord a pris une m esure qui ne se lim ite pas à fournir un lieu de consultation. Pour la prem ière fois il a assumé un rôle directeur dans l’élaboration de la position de négociation des participants occidentaux. Les positions com m unes sur toutes les questions de politique et de stratégie sont définies à Bruxelles, sur la base d’instruc­

tions nationales, par le C onseil en session perm anente

(34)

assisté du C om ité Politique de haut niveau. E lles sont ensuite transm ises au G roupe ad hoc des négociateurs au jour le jour à V ienne lorsque l’avis du C onseil n’est pas requis. C ette nouvelle dérogation à la règle générale tém oigne du degré de coopération qui s’est établi dans les consultations au sein de l’A lliance sur les questions im portantes ainsi que du rôle croissant de l’O T A N , au cours des récentes années, dans le dom aine du contrôle des arm em ents et du désarm em ent, qui avec la dissuasion et la défen se, sont parties intégrantes de la politique de sécurité de l’A lliance.

La coopération internationale dans les domaines de la science et de la technologie

Le rapport du C om ité des trois m inistres chargés en 1956 d’indiquer au C onseil les m oyens d’am éliorer et d’élargir la coopération dans les dom aines non m ilitai­

res, a reconnu l’im portance spéciale qui s’attache à la science et à la technologie. L e C om ité scientifique de l’O T A N a été créé en 1957. Il s’est réuni pour la pre­

m ière fois en mars 1958 et a établi, au cours de ses prem ières années d ’existence, les trois program m es qui constituent encore aujourd’hui l’ossature des activités scientifiques de l’O T A N — le program m e des bourses de recherches scientifiques, le program m e de cours d’été et le programm e de subventions à la recherche. En outre, par le m oyen de ses program m es scientifiques spéciaux, le C om ité prend l’initiative d’activités dans des dom aines considérés com m e ayant particulièrem ent besoin d’être encouragés ou de b énéficier d’un soutien.

T ous ces programmes se caractérisent surtout par la place qu’ils accordent à la coopération, par leur rôle de catalyseur ainsi que par leur souplesse qui leur perm et de réagir rapidem ent à de nouveaux développem ents.

On trouvera dans les publications ém anant de la D i­

vision des A ffaires scientifiques le détail de la contribu­

tion que les program m es scientifiques de l’O T A N ont

apportée depuis plus de vingt ans à la réalisation de leur

(35)

ob jectif qui est de renforcer les activités d’éducation et de recherche dans les dom aines de la science et de la technologie par le m oyen de la coopération internatio­

nale.

U n soutien a été accordé dans de nom breux dom ai­

nes au m oyen de bourses de recherche, de bourses d’études, de l’organisation de conférences scientifiques et par d ’autres m oyens. O n a égalem ent accordé une attention accrue au dévelop p em en t d’échanges interna­

tionaux entre des groupes de recherche au niveau de l’industrie et de l’université. La m ise au point de ma­

tériels nouveaux pour des nouveaux besoins, l’étude de p hénom ènes interdépendants qui se produisent dans les écosystèm es et l’am élioration des connaissances scien­

tifiques concernant les conditions clim atiques et m a­

rines du globe sont des exem p les de m atière auxquels les responsables du program m e scientifique de l’O T A N ont accordé leur attention et dont ils ont favorisé le progrès.

En outre, le C om ité scientifique a jugé extrêm em ent préoccupant, l’écart grandissant qui existait entre les potentiels scientifiques et technologiques des pays de l’A lliance. A ussi a-t-il décidé, de lancer, en 1980, un programme spécial d’une durée de cinq ans environ, destiné à aider la G rèce, le Portugal et la Turquie à développer leur potentiel scientifique et technologique.

Il a intitulé ce program m e « La science au service de la stabilité ».

L’environnem ent et les problèmes connexes Les program m es du C om ité scientifique ont ouvert la voie aux travaux du C om ité sur les défis de la société m oderne (C D S M ) créé en 1969 pour prom ouvoir une action internationale destinée à arrêter la dégradation de l’environnem ent et à am éliorer la qualité de la vie.

Le rôle que l’A llian ce pourrait jouer dans la solution des problèm es com m uns d’environnem ent a été re­

connu par les m inistres en avril 1969, lorsqu’ils ont

(36)

donné pour instruction à leurs représentants au C onseil d’exam iner les m oyens d’am éliorer la coopération dans ce dom aine. C ette instruction a été le point de départ d’un concept et d’une m éthodologie qui ont conduit à d’heureuses initiatives dans de nom breux dom aines comprenant la pollution du m ilieu, les problèm es ur­

bains, l’utilisation de l’énergie et les problèm es liés aux dangers qui m enacent la santé et la sécurité.

D eu x principes importants président aux travaux du CDSM : le premier est que ses travaux doivent d éb ou ­ cher sur une action concrète et le second que leurs résultats doivent être entièrem ent accessibles à n’im­

porte quelle organisation internationale ou à n’im porte quel pays du m onde. La m éthode appliquée pour e x é ­ cuter ce travail est celle du pays pilote, systèm e m ainte­

nant bien connu et dont l’efficacité n’est plus à d ém on ­ trer. Pour chaque projet dont l’exécution est décidée, un pays mem bre accepte d’organiser les travaux, d ’en coordonner l’exécution, d’établir les rapports nécessai­

res et de s’efforcer de faire en sorte que ces études soient suivies d’effets.

Les résolutions et recom m andations découlant de ces

études sont soum ises au C onseil pour adoption.

(37)

STRUCTURE CIVILE ET MILITAIRE DE L'OTAN

(38)
(39)

(IV)

L a Structure Civile et Militaire de l’A lliance

Le Conseil de l’A tlantique Nord, le Comité des plans de défense et le G roupe des plans nucléaires L’O T A N est une organisation d ’Etats souverains et égaux en droits. L es décisions doivent donc être l’ex­

pression de la volon té collective des gouvernem ents m em bres et être prises d ’un com m un accord.

L e C onseil de l’A tlantique Nord, qui est com posé de représentants des quinze pays m em bres, est l’instance suprêm e de décision et de consultation au sein de l’A l­

liance.

A ux réunions m inistérielles du C onseil, les m em bres de l’A llian ce sont représentés par leurs ministres des A ffaires étrangères. C es réunions ont lieu deux fois par an. L e C onseil se réunit aussi à l’occasion au niveau des chefs d’E tat et de gouvernem ent. Le C onseil en session perm anente se réunit au m oins une fois par sem aine au niveau des représentants perm anents qui ont rang d’ambassadeur.

Le C om ité des plans de défense est com posé des représentants des pays m em bres participant à la struc­

ture militaire intégrée de l’O T A N . Ils traitent des ques­

tions qui ont trait spécifiquem ent à la défense. C om m e le C onseil, il se réunit à la fois en session perm anente au niveau des am bassadeurs et deux fois par an au niveau ministériel. A u x réunions m inistérielles, les pays m em ­ bres sont représentés par leurs ministres de la défense.

Le C onseil et le C om ité des plans de d éfense sont présidés par le secrétaire G énéral de l’O T A N , quel que soit le niveau auquel ils se réunissent. L es séances d ’o u ­ verture des sessions m inistérielles du C onseil sont pré­

sidées par le Président d ’honneur, poste honorifique occupé sur une base annuelle par le ministre des A ffai­

res étrangères de l’un des pays mem bres.

35

(40)

L es questions nucléaires sont discutées au sein du G roupe des plans nucléaires auquel treize pays partici­

pent actuellem ent. Ce groupe se réunit régulièrem ent au niveau des R eprésentants perm anents et deux fois par an au niveau des m inistres de la d éfense.

Les Représentants perm anents et les délégations nationales

L es R eprésentants perm anents des E tats m em bres sont assistés dans leur tâche par des d élégations nationales qui ont élu dom icile au siège de l’O T A N . L es d éléga­

tions sont com p osées de conseillers et de fonctionnaires qualifiés pour représenter leurs pays aux divers com ités créés par le Conseil.

Le Secrétaire général et le Secrétariat international Pour l’assister dans ses tâches, le C onseil a créé un certain nom bre de com ités dont les principaux dom ai­

nes de responsabilité sont indiqués dans le diagram m e à la page 33. C es com ités sont secon d és dans leur tâche par un Secrétariat international com posé de personnel provenant de tous les pays m em bres et responsable devant le Secrétaire général. Le Secrétaire général est chargé lui-m êm e de prom ouvoir la consultation au sein de l’A lliance et d’en diriger le déroulem ent. Il est habi­

lité à proposer des sujets de discussion. Il a le pouvoir d ’user de ses bons offices à tout m om ent dans le cas de différends entre pays m em bres et, avec leur con sen te­

m ent, de prendre l’initiative d’une en q u ête ou d ’une m édiation, d’une conciliation ou d’un arbitrage.

Le Secrétaire général est assisté d’un Secrétaire g é ­ néral délégué qui le rem place en son absence.

Le Secrétariat International com prend le Bureau du Secrétaire général, cinq grandes D ivisions, le Bureau du M anagem ent et le Bureau du Contrôleur financier.

Chaque D ivision a à sa tête un Secrétaire général ad­

joint qui est norm alem ent le président du C om ité prin­

cipal traitant des questions de sa com pétence. C om po­

(41)

sées de D irection s et de Services, les D ivisions secon ­ dent les com ités dans de nom breux dom aines (dom ai­

nes décrits plus en détails pages 45 à 52, qui traitent de la structure du Secrétariat International et de l’organi­

sation de ses travaux).

Le Comité militaire

Le C om ité militaire qui est la plus haute autorité m ili­

taire de l’A llian ce, est chargé d’élaborer des recom ­ m andations au C onseil et au C om ité des plans de d é­

fense sur les problèm es m ilitaires et d ’établir des direc­

tives à l’intention des com m andants alliés et des auto­

rités m ilitaires subordonnées. Il est com posé des chefs d’E tat-m ajor de tous les pays m em bres, à l’exception de la France et de l’Islande (qui n’a pas de forces arm ées).

Les Chefs d ’E tat-M ajor se réunissent en principe trois fois par an et chaque fois qu’ils l’estim ent nécessaire.

T outefois, pour perm ettre au C om ité militaire de fonc­

tionner en perm anence avec des pouvoirs effectifs de décision, chaque C h ef d’Etat-m ajor désigne un R epré­

sentant militaire perm anent. La liaison entre le C om ité militaire et le H aut-C om m andem ent français se fait par l’interm édiaire du C h ef de la M ission militaire française auprès du C om ité m ilitaire.

La présidence d’honneur du C om ité militaire change chaque année selon l’ordre alphabétique des pays. Le Com ité élit son Président pour une période de deux à trois ans. Il y a égalem ent un Président délégué chargé particulièrem ent de la coordination des affaires nu­

cléaires au sein de l’Etat-m ajor militaire international ainsi que de toutes les questions ayant trait aux réduc­

tions m utuelles et équilibrées de forces.

Le C om ité m ilitaire est représenté au C onseil de l’A tlantique N ord par son Président et a sous son auto­

rité un certain nom bre d’agences militaires de l’O T A N . 1

1 Voir page 54 la liste co m p lète des agences m ilitaires de l’O T A N .

(42)

Le C om ité m ilitaire est assisté dans sa tâche par un E tat-m ajor militaire International intégré (IM S) dirigé par un directeur appartenant à l’un des pays m em bres.

Ce directeur est assisté de six directeurs adjoints et du secrétaire de l’IMS ayant rang d’O fficiers généraux. L es directeurs adjoints dirigent les D ivisions du R en sei­

gnem ent, des Plans et de la P olitique, des opérations, de la G estion et de la L ogistique, des Systèm es de com ­ m andem ent, de C ontrôle et de T élécom m unications, des A rm em ents, de la Standardisation et de l’Intero- péralité. En sa qualité d’organe exécu tif du C om ité militaire, l’E tat-m ajor militaire International a pour tâche de veiller à la m ise en œ uvre des directives et décisions du C om ité militaire. Il prépare en outre les plans et étu d es nécessaires et fait des recom m andations sur les questions de nature militaire.

Les Commandements de l’OTAN

L ’espace stratégique couvert par le Traité de l’A tlanti­

que Nord est réparti entre trois com m andem ents : le C om m andem ent allié en E urope, le C om m andem ent allié de l’A tlantique et le C om m andem ent allié de la M anche. L es plans de défen se de la région de l’A m éri­

que du Nord sont établis par le G roupe de planification régional E tats-U nis-C anada qui présente des recom ­ mandations au C om ité m ilitaire. Il se réunit alternati­

vem ent aux E tats-U n is et au Canada.

La nature de l’autorité exercée par ces com m ande­

ments varie en fonction des facteurs géographiques et politiques et de la situation du tem ps de paix ou du tem ps de guerre.

D ’une m anière générale, les forces dont disposent les Etats m em bres dem eurent, en tem ps de paix, sous com m andem ent national ; néanm oins, certaines sont placées sous le com m andem ent opérationnel ou le contrôle opérationnel de l’O T A N , certaines sont déjà

L’Etat-m ajor militaire internatio nal

(43)

affectées aux C om m andem ents O T A N et d’autres sont réservées pour affectation à ces C om m andem ents.

L es C hefs des trois com m andem ents sont chargés d’élaborer les plans de défen se pour leurs zones respec­

tives, de déterm iner les besoins en forces et assurer le déployem ent et l’entraînem ent des forces placées sous leur com m andem ent.

L ’organisation de ces com m andem ents est suffisam­

ment sou p le et les liaisons entre eux suffisam m ent étroites pour leur perm ettre, en cas de g u e n e , de s’ap­

puyer m utuellem ent et de déplacer rapidem ent les for­

ces terrestres, aériennes et navales nécessaires pour faire face à tou te situation à laquelle l’A lliance pourrait être confrontée.

L E COM M ANDEM ENT D E L 'E U R O PE

Ce C om m andem ent (C A E ) s’éten d du Cap Nord à la M éditerranée et de l’A tlantique à la frontière orientale de la Turquie, à l’exception du R oyau m e-U n i et du Portugal dont la d éfen se n’est pas placée sous la res­

ponsabilité d ’un seul H aut C om m andem ent de l’O T A N . Il est subdivisé en un certain nom bre de C om m andem ents subordonnés. (V oir détail page 59).

L e C A E est placé sous l’autorité du Com m andant suprêm e allié en E urope (S A C E U R ) dont le quartier général, c’est-à-d ire l’E tat-M ajor Suprêm e des Forces A lliées en E urope (S H A P E ) est installé près de M ons en B elgique.

Le C om m andant suprêm e a en outre sous son auto­

rité la Force m obile du C om m andem ent allié en E u­

rope. C ette force, à la fois terrestre et aérienne, est com posée d ’unités de différents pays. E lle peut dans un délai extrêm em en t bref intervenir dans toute région m enacée et particulièrem ent sur les flancs nord et sud du dispositif allié.

39

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