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Problème - D’après EDHEC 2002

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Texte intégral

(1)

Lycée français de Vienne Mathématiques - F. Gaunard http://frederic.gaunard.com

Devoir Maison n°3

0 Solution

Exercice 1

On fera bien attention à la dépendance en n de la fonction fn. On considère, pourn ∈N, la fonction fn définie sur R+ par

fn(x) = x 1 +nx2.

(1) La fonction fn est dérivable sur R+ comme quotient de fonctions polynomiales dérivables sur ce même intervalle, dont le dénominateur ne s’annule pas. Pour x≥0, on a

fn0(x) = 1 +nx2−x(2nx)

(1 +nx2)2 = 1−nx2 (1 +nx2)2,

quantité dont on obtient facilement le signe (donné par celui du numérateur), ce qui permet de dresser le tableau de variations de fn. Avant cela, on peut observer que

fn(x) ∼

x→+∞

x

nx2 = 1 nx −→

x→+∞0.

De plus,

f 1

√n

= 1 2√

n. Ainsi,

x fn0(x)

fn

0 1/√

n +∞

+ 0 −

0 0

1 2 n 1 2 n

0 0

(2)

(2) On introduit la suite (un)définie par son premier termeu1 = 1/3et, pourn ∈N, par la relation de récurrence

un+1=fn(un).

(3) Par définition

u2 = f1(u1) = u1 1 +u21

= 1/3

1 + (1/3)2

= 3 10

u3 = f2(u2) = u2 1 + 2u22

= 3/10

1 + 2(3/10)2

= 15 59

(4) On procède par récurrence. u1 = 1/3 > 0, ce qui l’initialise. Si, pour un certain n ∈ N, un >0, alors d’après l’étude précédente de la fonction fn, un+1 =fn(un)>0, ce qui termine la récurrence. Mais alors,

un+1−un = un

1 +nu2n −un = un−un−nu3n

1 +nu2n =− nu3n

1 +nu2n <0, ce qui permet d’affirmer que la suite (un) est décroissante.

(5) La suite (un) est minorée (par 0) et décroissante; le théorème de convergence monotone nous permet alors de conclure à la convergence de celle-ci vers une limite ` qui vérifie, par passage à la limite dans les inégalités, ` ≥0.

C’est maintenant qu’il faut faire attention et ne pas se laisser tenter de passer brutalement à la limite dans la relation un+1 = fn(un) car il y a également de la dépendance en n dans la fonction! En effet, on a

un+1 = un 1 +nu2n.

À gauche, la quantité tend vers `. À droite en revanche, cela dépend du dénominateur (le numérateur tend vers `). Celui-ci peut tendre vers +∞, si ` 6= 0 et sinon c’est indéterminé.

Supposons alors que ` >0. Alors,

`= lim

n→+∞un+1 = lim

n→+∞

un

1 +nu2n = 0 ce qui est absurde. Ainsi, `= 0.

(6) On procède par récurrence. Pour n= 1, on a u1 = 1/3≤1et c’est vérifié. Supposons alors que, pour un certain n ∈ N, on ait un ≤ 1/n. Comme 1/n ≤ 1/√

n, et que fn est croissante sur [0; 1/√

n], on a

un+1 =fn(un)≤fn 1

n

= 1/n

1 +n(1/n)2 = 1 n+ 1, ce qui est bien qu’on voulait et qui termine donc la récurrence.

(3)

(7) L’inégalité précédente donne(nun)majorée (par1). On a donc envie, afin d’appliquer le théorème de convergence, de montrer que la suite (nun) est croissante. Allons-y.

(n+ 1)un+1−nun = (n+ 1)un

1 +nu2n − nun+n2u3n 1 +nu2n

= un(1−n2u2n) 1 +nu2n

≥ 0

car un ≤ 1/n donne u2n ≤ 1/n2. Ainsi la suite (nun) est croissante et converge vers un réel `0 avec `0 ≤1 et`0 ≥1·u1 =u1 >0 donc `0 ∈]0; 1].

(8) On essaie de manipuler la quantité considérée 1

un+1 − 1

un = 1 +nu2n un − 1

un = nu2n

un =nun ≤1.

(9) La différence précédente fait naturellement penser à une somme télescopique. On essaie donc de calculer la somme, pour voir ce qu’on obtient comme information. Par télescopage donc,

n−1

X

k=1

1

uk+1 − 1 uk

= 1 un − 1

u1. Mais, en utilisant l’inégalité précédente, on a donc

1 un − 1

u1 =

n−1

X

k=1

1

uk+1 − 1 uk

n−1

X

k=1

1 = n−1, ou encore

1 un ≤ 1

u1 +n−1 ce qui donne aussi

un≥ 1 n−1 + u1

1

. Mais, alors, en multipliant par n, on obtient l’encadrement

n n−1 + u1

1

≤nun ≤1 et le théorème des gendarmes permet d’affirmer que `0 = 1.

Exercice 2

On considère la fonctiong définie sur R par g(x) = ex−x.

Pour tout entier n≥2, on considère l’équation (En) : g(x) = n, d’inconnue le réel x.

(1) C’est une question classique que l’ont résout à l’aide du théorème de bijection. Commençons par étudier la fonction g et dresser son tableau de variations. Celle-ci est dérivable sur R et g0(x) = ex−1, quantité dont on obtient le signe immédiatement

(4)

x g0(x)

g

−∞ 0 +∞

− 0 +

+∞

+∞

1 1

+∞

+∞

αn

n

βn

n

Sur chaque intervalle ]− ∞; 0[et]0; +∞[, g est strictement monotone et continue, elle réalise alors une bijection de ]− ∞; 0[ sur ]1; +∞[ et une autre de ]0; +∞[ sur ]1; +∞[. Ainsi, tout n ∈N, avec n≥2 admet exactement deux antécédents parg: un dans]− ∞; 0[ (notéαn) et un dans ]0; +∞[(noté βn).

(2) Limite de βn.

(a) Comme g(βn) =n ≤n+ 1 =g(βn+1) et que g est strictement croissante sur R+, il suit que βn≤βn+1, ou encore que(βn)est croissante.

(b) On a déjà dit, grâce au théorème de bijection, queg en réalisait une deR+ sur[1; +∞[. Ce théorème nous donne également les variations de la bijection réciproque g−1:

x

g−1

1 +∞

0 0

+∞

+∞

(c) En remarquant queg(βn) =n⇔βn =g−1(n), la limite en+∞deg−1apparaissant ci-dessus nous donne

n→+∞lim βn= lim

n→+∞g−1(n) = +∞.

(3) Équivalent de βn.

(a) Sachant que le minimum de g sur R+ vaut 1 et que ln(n) ≥ 0 pour n ≥ 2, on a déjà g(ln(n))≥1. De plus, comme ln(n)≥0, on a aussi

g(ln(n)) = eln(n)−ln(n) =n−ln(n)≤n.

(b) Remarquant que 1−ln(2)≥0, on obtient

g(ln(2n)) = 2n−ln(2n) = 2n−ln(2)−ln(n) =g(ln(n)) +n−ln(2)≥1 +n−ln(2)≥1.

(c) On a, en appliquant la stricte croissante de g (ou de g−1)

g(ln(n))≤n =g(βn)≤g(ln(2n))⇐⇒ln(n)≤βn ≤ln(2n) = ln(n) + ln(2).

En divisant cet encadrement par ln(n), on obtient, par application du théorème des gen- darmes

n→+∞lim βn ln(n) = 1 ou encore

βn

n→+∞ln(n).

(5)

Exercice 3 - Inspiré de ECRICOME 2009, voie S

Soit N un entier naturel supérieur ou égal à 3. On considère une urne contenant initialement 1 boule blanche etN−1boules noires. On effectue des tirages successifs, au hasard, selon le protocole suivant :

• Si la boule tirée est blanche, on la remet dans l’urne puis on procède au tirage suivant.

• Si la boule tirée est noire, on ne la remet pas dans l’urne mais on la remplace par une boule blanche puis on procède au tirage suivant.

Ainsi, le nombre de boules dans l’urne reste constant égal à N.

Pour tout i∈ N, on note : Bi (resp. Ni) : "la boule obtenue lors du i-ième tirage est blanche (resp.

noire)"

On note (Ω,A, P) un espace probabilisé associé à cette expérience.

On noteY la variable aléatoire égale au nombre de tirages nécessaires pour obtenir la première boule blanche.

(1) On peut obtenir la boule blanche dès le premier tirage. Si les N−1premiers tirages amènent une boule noire, l’urne est donc vidée de toutes ses boules noires pour le N−ième tirage et celui-ci amène donc une boule blanche. Ainsi, on a déjà Y(Ω) ⊂J1;NK. Mais si 2≤k ≤N −1, Y =k correspond alors à

k−1

\

j=1

Nk

!

∩Bk,

dont la probabilité non nulle se calcule à l’aide de la formule des probabilités composées (voir ci-après) et permet donc de voir que Y(Ω) =J1;NK.

(2) Par la formule des probabilités composées

P(Y = 1) = P(B1) = 1 N

P(Y = 2) = P(N1∩B2) =P(N1)PN1(B2)

= N −1 N × 2

N

= 2(N −1) N2

P(Y = 3) = P(N1∩N2∩B3)

= P(N1)PN1(N2)PN1∩N2(B3)

= N −1

N × N −2 N ∩ 3

N

= 3(N −1)(N −2) N3

(6)

(3) Toujours avec la formule des probabilités composées, si 1≤k ≤N, on a P(Y =k) = P

k−1

\

j=1

Nk

!

∩Bk

!

= P(N1)PN1(N2)· · ·PT

1≤j<k−1Nj(Nk−1)PT

1≤j≤k−1Nj(Bk)

= N −1

N ×N −2

N × · · · ×N −1−(k−2)

N × (k−1) + 1 N

= k(N −1)(N −2)· · ·(N −(k−1)) Nk

En particulier, pour k =N, on a

P(Y =N) = N(N −1)· · ·1

NN = N!

NN = (N −1)!

NN−1 .

Pour tout entiern ≥0, on note Xn la variable aléatoire égale au nombre de boules noires obtenues à l’issue des n premiers tirages et par convention, on pose X0 = 0. Ainsi, Xn(Ω) ⊂J0;nK

Pour simplifier l’étude, on supposera que Xn(Ω) = J0;nK en remarquant que P(Xn = k) = 0 si N −1< k ≤n.

(5) Par définition de Xn, et toujours avec la formule des probabilités composées en remarquant que, sachant qu’on a obtenus des blanches, la composition de l’urne ne change pas,

P(Xn= 0) = P(B1∩B2 ∩ · · · ∩Bn)

= P(B1)PB1(B2)· · ·PT

1≤j≤n−1Bj(Bn)

= 1

N n

(6) Soit n ≥1. On procède par double inclusion

• [Xn−1 = k −1]∩Nn signifie qu’on a obtenu k −1 boules noires en n−1 tirages et que le n−ime tirage amène une boucle noire. Donc, on a k boules noires après n tirages (ou encore Xn = k). D’autre part, [Xn−1 = k]∩Bn signifie qu’on a déjà k boules noires après les n−1 premiers tirages et que le n-ème tirage amène une boule blanche, donc ne change pas le nombre de boules noires obtenues et on a bien encore Xn=k. Donc

[Xn−1 =k−1]∩Nn ∪ [Xn−1 =k]∩Bn⊂[Xn=k].

• Réciproquement, si [Xn = k], alors le nombre de boules noires après n tirages vaut k. On peut découper selon la couleur de la dernière boule obtenue. Si celle-ci est noire, alors on avait nécessairement eu k−1 boules noires après les n−1premiers tirages, sinon on avait déjà les k boules noires. Ainsi,

[Xn=k]⊂[Xn−1 =k−1]∩Nn ∪ [Xn−1 =k]∩Bn

On a bien

[Xn =k] = [Xn−1 =k−1]∩Nn ∪ [Xn−1 =k]∩Bn.

On aurait aussi pu raisonner directement en utilisant le fait que {Nn, BN} forme un s.c.e.

(7) On utilise alors la question précédente, remarquant que l’union intervenant est bien disjointe P(Xn =k) = P([Xn−1 =k−1]∩Nn) +P([Xn−1 =k]∩Bn)

= PXn−1=k−1(Nn)P(Xn−1 =k−1) +PXn−1=k(Bn)P(Xn−1 =k)

(7)

Or, sachant [Xn−1 =k−1], on tire dans une urne qui contientN−1−(k−1) =N−k boules noires et k boules blanches, ainsi

PXn−1=k−1(Nn) = N −k N

et de même, sachant [Xn−1 = k], on tire dans une urne contenant N −1−k boules noires et k+ 1 boules blanches, ainsi

PXn−1=k(Bn) = k+ 1 N ceci menant bien à

P(Xn =k) = k+ 1

N P(Xn−1 =k) + N −k

N P(Xn−1 =k−1).

(8) On somme la relation précédente et on fera un petit changement d’indice qui fait plaisir E(Xn) =

n

X

k=1

kP(Xn=k)

=

n

X

k=1

kk+ 1

N P(Xn−1 =k) +kN −k

N P(Xn−1 =k−1)

= 1 N

n−1

X

k=0

k(k+ 1)P(Xn−1 =k) + 1 N

n−1

X

j=0

(j+ 1)(N −j−1)P(Xn−1 =j)

= 1 N

n−1

X

k=0

[k(k+ 1) + (k+ 1)(N −k−1)]P(Xn−1 =k)]

= N −1 N

n−1

X

k=0

(k+ 1)P(Xn−1 =k) (9) Par définition de E(Xn−1) et comme Pn−1

k=0P(Xn−1 =k) = 1, on a bien E(Xn) = N −1

N E(Xn−1) + N −1 N . (10) On pose : α = N −1

N , ` = α

1−α et pour tout n ≥ 0, un = E(Xn). Ainsi, pour tout n non nul, on a :

un =αun−1+α.

(a) Comme X0 = 0, on au0 =E(X0) = 0. De plus,

` =α`+α ⇐⇒`(1−α) =α⇐⇒` = α 1−α. (b) On a

vn+1 = un+1−`

= αun+α−(α`+α)

= α(un−`)

= αvn et (vn) est bien géométrique de raison α.

(c) On obtient par une récurrence immédiate que vnnv0n(u0−`), ou encore E(Xn) =vn+`=−`αn+`=`(1−αn).

(8)

(11) D’après la question précédente et les notations du texte, 0< α <1 donc αn →0, ainsi, E(Xn)−→`= α

1−α =

N−1 N

1− N−1N = 1 N −1.

Pour n devenant très grand, on a obtenu en moyenne N −1 boules noires, c’est à dire qu’on a vidé l’urne de ses boules noires. C’est en effet ce qu’on peut intuitivement penser.

(12) Compléter les pointillés (en commentant clairement les instructions) dans la fonction SciLab suivante pour qu’elle simule la variable Xn.

function X=Simu_X(N,n)

BB = 1 ; //On commence avec 1 boule blanche BN = N-1 ; //et N-1 boules noires

p = (N-1)/N ;

X = 0 ; //On initialise X_0=0 for i=[1:n]

if rand() < p then //si on tire une boule noire X = X+1 ; //une boule noire en plus

BN = BN-1 ; //l'urne perd une boule noire BB = BB+1 ; //mais gagne une boule blanche

p = BN/N ; //la proba de tirer ensuite une noire change end end

endfunction

Problème - D’après EDHEC 2002

Partie 1 : étude d’un ensemble de matrices.

On considère les matrices suivantes de M4(R):

I =

1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1

, J =

0 0 0 1 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0

, K =

0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 1 0 0 0

, L=

0 0 1 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 1 0 0

et on note E l’ensemble

E =





M ∈ M4(R) : M =

a c d b b a c d d b a c d c b a

, (a, b, c, d)∈R4





 .

(1) (a) On constate que

M ∈E ⇐⇒M =aI+bJ+cK +dL

(9)

de sorte que E = Vect(I, J, K, L). Ainsi, E correspond au sous-espace engendré par 4 vecteurs de M4(R) et est donc un sous-espace vectoriel de ce dernier et plus généralement un espace vectoriel.

(b) En écrivant aI+bJ +cK +dL = 0, la première ligne de la matrice obtenue donnea=b = c=d= 0, donc la famille est libre.

(c) La famille (I, J, K, L) est libre et génératrice de E, elle en forme donc une base et on peut déduire que dim(E) = 4.

(2) (a) Le calcul donne

J2 =L, K2 =K, L2 =I, L3 =L, J3 =J ·J2 =J L=K et il suit donc que J2,K2,L2, J3 et L3 appartiennent à E.

(b) On a alors J K = J J3 =J2J2 = L2 = I, KJ =J3J = I, KL = KJ2 = KJ J = IJ = J, LK =J2K =J,J L =J K2 =J KK=IK =K et enfin LJ =K donc J K, KJ,KL,LK, J L et LJ appartiennent aussi àE.

(c) En développant une combinaison linéaire de 2 matrices de E :

(aI+bJ +cK +dL) (a0I+b0J +c0K+d0L), on obtient une combinaison linéaire des pro- duits des matrices I, J, K et L,qui sont tous dans E.

Donc le produit se trouve encore dans E.

(3) On considère les vecteurs de M4,1:

u1 =

 1 1 1 1

; u2 =

 1

−1 1

−1

; u3 =

 1 1

−1

−1

; u4 =

 1

−1

−1 1

Pour montrer que ces quatre vecteurs forment une base de M4,1(R) dont la dimension est 4, il suffit donc de vérifier que la famille est libre. Mais alors

au1+bu2+cu3+du4 = 0 ⇐⇒





a+b+c+d = 0 a−b+c−d = 0 a+b−c−d = 0 a−b−c+d = 0

⇐⇒





a+b+c+d = 0 2b+ 2d = 0 2c+ 2d = 0 2b+ 2c = 0

⇐⇒ a =b =c=d= 0 La famille (u1, u2, u3, u4) est bien libre et forme une base deM4,1(R).

Partie 2 : étude d’un mouvement aléatoire.

Dans cette partie, p désigne un réel de]0,1/2[.

Les sommets d’un carré sont numérotés 1, 2, 3 et 4 de telle façon que les côtés du carré relient le sommet 1 au sommet 2, le sommet 2 au sommet 3, le sommet 3 au sommet 4, le sommet 4 au sommet 1, les diagonales reliant le sommet 1 au sommet 3 ainsi que le sommet 2 au sommet 4.

Un pion se déplace sur les sommets du carré selon le protocole suivant :

• Le pion est sur le sommet 1 au départ.

(10)

• Lorsque le pion est à un instant donné sur un sommet du carré, il se déplace à l’instant suivant vers un sommet voisin( relié par un côté) avec la probabilité p ou vers un sommet opposé (relié par une diagonale) avec la probabilité 1−2p.

On note, pourn ∈N,Xnla variable aléatoire égale au numéro du sommet sur lequel se trouve le pion à l’instantn. On a doncX0 = 1.

(1) (a) D’après la description des lois du mouvement du pion, on a le graphe probabiliste suivant

Sommet 1 Sommet 2

Sommet 3 Sommet 4

p

1−2p p

p p

1−2p

p 1−2p p

p

p 1−2p

ce qui donne la matrice de transition ci-dessous, où le coefficient situé à lai−ème ligne et à la j−ème colonne correspond àPXn=j(Xn+1 =i).

A=

0 p 1−2p p

p 0 p 1−2p

1−2p p 0 p

p 1−2p p 0

(b) On constate sans surprise ni difficulté que

A=p(J+K) + (1−2p)L.

(2) (a) Par définition, on a

P =

1 1 1 1

1 −1 1 −1 1 1 −1 −1 1 −1 −1 1

 ,

ce qui donne

P2 =

4 0 0 0 0 4 0 0 0 0 4 0 0 0 0 4

= 4I

ou encore P · 14P =I. Ainsi, P est inversible etP−1 = 14P.

(11)

(b) On fait le calcul (un peu fastidieux mais pas si long que ça non plus)

P−1AP = 1

4P AP =

1 0 0 0

0 1−4p 0 0

0 0 2p−1 0

0 0 0 2p−1

=D

ce qui est bien une matrice diagonale.

(3) Pour tout entier n deN, on pose

Cn=

P(Xn = 1) P(Xn = 2) P(Xn = 3) P(Xn = 4)

 .

(a) Pour n ∈ N, n ≥ 2, {(Xn= 1),(Xn= 2),(Xn= 3),(Xn= 4)} forme un système complet d’évènements1. Donc, pour n ≥ 2, la formule des probabilités totales appliquée à ce s.c.e donne

P(Xn+1 = 1) = PXn=1(Xn+1 = 1)P(Xn = 1) +PXn=2(Xn+1 = 1)P(Xn = 2)

+PXn=3(Xn+1 = 1)P(Xn = 3) +PXn=4(Xn+1 = 1)P(Xn = 4)

= pP(Xn = 2) + (1−2p)P(Xn= 3) +pP(Xn = 4),

ce qui est bien le produit de la première ligne de A et de la matrice colonne Cn. La même chose pour les trois autres lignes donne bien Cn+1 = A·Cn, pour n ≥ 2. On vérifie à la main que la formule reste vraie pourn = 0 et n= 1:

C1 =

 0 p 1−2p

p

=A

 1 0 0 0

 AC0.

On utilise, pour déterminerC2 la formule des probabilités totales appliquée au s.c.e {(X1 = 2),(X1 = 3),(X1 = 4)}. On obtient

C2 =

(1−2p)2+ 2p2 2p(1−2p)

2p2 2p(1−2p)

=AC1

et la formule reste donc vraie pour tout n ∈N. (b) C’est une récurrence ultra-classique.

• initialisation: C0 = 14P D0P C0 car D0 =I et 14P IP =I.

1Il est en effet raisonnable de l’admettre. Le sujet pourrait néanmoins, comme pour l’épreuve EDHEC 2017, demander de le montrer. Il faut alors montrer qu’aucune des probabilités P(Xn =i)n’est nulle. On procède alors dans ce cas par récurrence.

(12)

• hérédité: Supposons, pour un certain n ∈N, que Cn = 14P DnP (HR). Alors, Cn+1 = ACn

= 1

4P DP · 1

4P DnP C0

= 1

4P (D·Dn)P ·C0

= 1

4P Dn+1P ·C0 ce qui termine la récurrence.

Comme

Dn =

1 0 0 0

0 (1−4p)n 0 0

0 0 (2p−1)n 0

0 0 0 (2p−1)n

 , on a

P(Xn= 1) P(Xn= 2) P(Xn= 3) P(Xn= 4)

= 1 4

1 1 1 1

1 −1 1 −1 1 1 −1 −1 1 −1 −1 1

1 0 0 0

0 (1−4p)n 0 0

0 0 (2p−1)n 0

0 0 0 (2p−1)n

1 1 1 1

1 −1 1 −1 1 1 −1 −1 1 −1 −1 1

= 1 4

1 + (1−4p)n+ 2 (2p−1)n 1−(1−4p)n

1 + (1−4p)n−2 (2p−1)n 1−(1−4p)n

Remarque. La suite (Xn) est un exemple de chaîne de Markov. On constate ici que, pour chaque sommeti∈J1; 4K

n→+∞lim P(Xn=i) = 1 4,

ce qui veut dire que la chaîne de Markov (Xn) converge en loi vers la loi uniforme U(J1; 4K).

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