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Toute vérité est-elle bonne à dire?

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Bonjour à toutes et à tous,

Nous espérons que vous et vos familles vous portez toujours bien et que ces semaines vraiment très particulières ne vous pèsent pas trop !

Comme vous l'avez compris, le confinement est prolongé au moins jusqu’au dimanche 3 mai.

En ce début de semaine se tient une importante réunion concernant l’organisation de la fin de l’année scolaire. Nous devrions donc y voir un peu plus clair dans les jours à venir. En attendant, nous revenons vers vous pour vous proposer de prolonger le travail à domicile.

Dans la dernière partie de l’année, nous avions prévu, entre autres, de travailler avec vous la structure mixte. Il s’agit d’un texte argumentatif où vous devez, après avoir envisagé les différents aspects d’une question, prendre position. Toutes les bases ont été posées au 1e semestre quand nous avons étudié le texte orienté puis analysé la portée argumentative de

« Claude Gueux ». Il s’agit maintenant de réactiver vos savoirs et savoir-faire puis de vous entrainer à organiser votre texte en fonction de ce nouvel objectif. Ceci prépare le travail que nous mènerons en classe. Notez vos questions !

Nous vous demandons donc, sur ces 15 jours :

1. de lire les documents qui suivent et de réaliser les exercices ( les éléments à réaliser sont mis en bleu). Pour vous aider à planifier votre travail, nous avons découpé la séquence en 5 cours, avec une estimation du temps à consacrer (les dernières

« heures » peuvent ainsi être consacrées aux points 2 et 3). Mais vous êtes bien sûr libres de vous organiser comme bon vous semble.

2. de vous entrainer à présenter votre exposé

3. de finir votre lecture « Des souris et des hommes » de J. Steinbeck.

Si vous avez des questions, vous pouvez nous contacter sur notre boite mail (du lundi au vendredi entre 8h30 et 16h30) :

berteauxn@saintlouis-waremme.be engleberta@saintlouis-waremme.be vanheeswijckd@saintlouis-waremme.be

Nous espérons vous revoir très prochainement... En attendant, continuez à bien prendre soin de vous !

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Parcours 1. Structuration et argumentation : Le texte mixte

Cours 1 (50 minutes) Objectifs :

• Réinvestir les savoirs et savoir-faire des séquences précédentes.

• Repérer le type de plan d’une structure mixte à travers la lecture d’un texte d’idée.

• Rédiger une structure mixte.

1. Les déjà-là

Réalise une synthèse qui te permettra de rassembler tes connaissances sur le texte argumenté. Voici quelques informations pour t’aider à réaliser ce travail :

Au niveau du contenu :

• Tu trouveras des informations utiles dans le début du « Parcours 1 : Structuration et argumentation » bien sûr, mais aussi dans les tests, les devoirs et dans leurs corrections (N’oublie pas la correction de l’examen !). Cela te permettra de mettre en évidence ce que tu maitrisais personnellement et ce qui était à améliorer.

• Dans la séquence « Claude Gueux », nous avons observé comment certains éléments plus subtils intervenaient dans la stratégie argumentative (le choix du narrateur, l’utilisation de procédé comme l’ironie ou l’antithèse…).

→ Ta synthèse devra reprendre des informations concernant :

• le vocabulaire de base : thème, thèse, antithèse…

• la structure d’un texte orienté, avec le détail de ce que doivent contenir une introduction et une conclusion d’un texte orienté

• les arguments : construction et type

• la concession/réfutation

• des choix d’écriture participant à la stratégie argumentative (voir « Claude Gueux »)

• des indications personnelles : à quoi dois-tu faire attention ?

Au niveau de la forme, choisis ce qui te convient : schéma, tableau, sorte de « résumé » avec titres, sous-titres… Mets des couleurs, des numéros, des dessins si tu veux. Le but est que tu puisses te réapproprier la matière.

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Cours 2 (50 minutes) 2. La structure mixte

Un type de texte argumenté est la structure mixte appelée aussi texte polémique (ou controverse ou débat). C’est une discussion sur un sujet. Ce sujet est souvent présenté sous forme d’une question. Il s’agit dans un texte mixte de présenter deux points de vue opposés sur cette question, sur cette problématique, puis de prendre position.

La 1e difficulté est donc de réfléchir dans différentes directions, de chercher des arguments dans un sens puis dans l’autre. La 2e est de prendre position. Or, ce n’est pas facile car on est rarement totalement pour ou totalement contre. Il faut choisir la position qui est la plus acceptable pour nous, quitte à apporter des nuances.

La seconde difficulté est de rendre compte de votre réflexion de manière à amener votre lecteur à adhérer à votre position. Il s’agira de construire une structure claire qui participe à la force de l’argumentation.

a) Observations :

Lisez l’article du Soir du 8 avril 2014 qui se trouve aux 3 pages suivantes. Il s’inscrit dans le contexte des commémorations du génocide rwandais. Dans son discours prononcé à cette occasion, Paul Kagame, le président rwandais, a plusieurs fois pointé du doigt les responsabilités politiques de la France et de la Belgique dans ce génocide. Les faits énoncés sont des vérités historiques, mais risquent de fragiliser les relations entre ces pays. De là la question posée par le journaliste : « Toute vérité est-elle bonne à dire ? »

Voici quelques explications culturelles ou lexicales (par ordre d’apparition dans l’article). Recherche d’autres mots au besoin.

• génocide rwandais : génocide des Tutsis par les Hutus extrémistes en 1994 (génocide : extermination systématique d’un groupe national, ethnique racial ou religieux). On estime que 800 000 personnes (Tutsis ou Hutus modérés) sont mortes dans ce génocide. Kagamé pointe dans son discours les responsabilités des pays colonisateurs qui avaient organisé le pays de telle manière que les ethnies avaient été amenées à s’opposer et à se détester.

• probité : qualité de quelqu’un qui respecte les règles de la morale

• intrusif : qui s’introduit sans en avoir le droit dans une fonction, dans un domaine

• graver dans le marbre : établir de façon durable

• faire florès : obtenir du succès

• narcissique auto-apologétique : auto-élogieux

• éthique : science de la morale et des mœurs

• thématisation coopérative : création collective de thèmes et d’histoires communes

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Toute vérité est-elle bonne à dire?

La vérité a ses droits. Mais à un moment donné, ne vaut-il mieux la taire : pour la paix des ménages, pour son avancement personnel ou pour la restauration de relations internationales ?

Paul Kagame a fâché pas mal de monde ce week-end, en affirmant que la Belgique et surtout la France avaient joué un rôle direct dans la

préparation politique du génocide rwandais, il y a tout juste 20 ans – précisant même que Paris avait été « associée à son exécution ».

« Dans ce qu’il a dit, il y a des vérités historiques, lisait-on dans Le Soir de lundi, en édito. Mais toute vérité est-elle toujours, en tout temps, bonne à rappeler ? »

Excellent thème de dissertation !

Thèse : la vérité n’est pas toujours bonne à dire car elle peut être nuisible. Elle peut être blessante pour celui qui l’entend mais également pour celui qui la dit. C’est pourquoi, toute société repose sur une dose de secret et de mensonge.

Transition : est-ce une raison suffisante pour ne pas toujours dire la vérité ? Notre devoir moral n’est- il justement pas de faire même ce qui ne nous est pas directement utile ou agréable ?

Antithèse : la vérité doit toujours être dite, il y va de notre probité. D’autant qu’elle peut être bonne pour celui qui la reçoit comme pour celui qui la dit, dans le sens où elle est libératrice, utile. Elle est pour cela au fondement de toute société et donc de toutes nos relations sociales. La vérité doit donc toujours être dite, en toutes circonstances et quelles qu’en soient les conséquences.

Transition : appliquer ce principe à la lettre peut être potentiellement catastrophique.

Synthèse : la vérité doit toujours être dite à condition de trouver la bonne manière de le faire. Elle ne peut donc pas être dite n’importe comment et à n’importe qui. Ainsi une révélation brutale peut s’avérer contre-productive, en rendant la vérité inaudible. Par ailleurs, il faut la transfigurer pour la sublimer et lui ôter son caractère nuisible.

Conclusion : toute vérité doit être dite, à condition de trouver la manière de le faire.

Illustration par l’exemple ci-dessous, dans trois sphères concentriques : privée, professionnelle et politique.

Vie privée : « Assumer ses responsabilités »

Bien sûr que toute vérité n’est pas bonne à dire, dit le psychologue Dimitri Haikin. Il faut surtout pouvoir assumer ses responsabilités. Et ne pas en faire porter le poids aux autres. Cela peut les angoisser, leur causer du tort. Il vaut mieux gérer son problème soi-même. Je pense notamment à la fidélité dans les couples. Quand quelqu’un avoue son infidélité, la relation prend fin dans trois quarts des cas. Quand un patient me demande s’il doit révéler son infidélité, je conseille plutôt de ne pas le faire. Il vaut mieux travailler à ce qu’il ne recommence plus. »

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Dans le même ordre d’idée, faut-il tout dire à ses enfants ? « Il faut respecter l’intimité des générations. On parle à l’enfant de ce qui le concerne, mais pas de la sexualité des parents. Il y a des sujets qu’on ne partage pas. On a un devoir de réserve, il ne faut pas être intrusif. Les enfants ont leur vie, tout ne doit pas tout le temps être verbalisé, partagé, être transparent. Parce que c’est important que chacun puisse garder une part d’intimité en lui. C’est un des besoins fondamentaux de l’être humain. Ce sont des besoins qui, aujourd’hui, sont fortement bafoués par l’intrusion des portables et mobiles. Au niveau des familles, il ne faut pas tout se dire. C’est une marque de respect de pouvoir dire à son enfant quand on lui pose une question : “C’est ma vie privée”. Je pense notamment aux relations amoureuses des jeunes », dit Dimitri Haikin.

Et quand on estime que son enfant n’a aucune chance de réussir ? « Lui dire qu’il ne va jamais y arriver, c’est évidemment la meilleure manière pour le démotiver et qu’il n’y arrive pas. Il faut plutôt l’encourager. »

Quant aux secrets de famille, Dimitri Haikin estime qu’ils peuvent devenir de gros problèmes le jour où ils sont révélés. « On se trouve alors face à quelque chose de difficile à vivre. Tout dépend de la nature de ce que l’on cache. Dire qui est le véritable père d’un enfant, par exemple, c’est important. »

Travail : « Mesurer d’abord les enjeux »

Sur le lieu de travail non plus, toute vérité n’est pas bonne à dire. C’est du moins ce qu’explique Dimitri Haikin. « On ne va pas dire à son collègue qu’on ne peut pas le sentir parce que cela ne va faire qu’envenimer les choses. On va plutôt faire un travail sur soi pour tenter de s’adapter, de rester professionnel . »

Pour le psychologue Dimitri Haikin, il faut surtout développer le sens de la diplomatie. « Et pouvoir se mettre à la place de l’autre en se demandant ce qu’il va ressentir si je lui dis une chose pareille. Est- ce qu’il va pouvoir en faire quelque chose ? Est-ce que cela va avoir un effet constructif ou destructeur ? Est-ce que cela va lui permettre d’avancer ou au contraire le figer ? Il faut toujours se poser des questions au préalable pour évaluer la situation et faire la part des choses. Et en toute conscience se dire que : “oui cela peut être utile de parler de ça parce que cela va nous permettre d’avancer”. Ou, au contraire, ben non cela va plutôt avoir des effets négatifs et destructeurs. » Vaut-il mieux jouer franc-jeu pour réussir ou faux-cul ? « On n’est pas chez les Bisounours sur un lieu de travail ; et il faut parfois user de tactique en fonction des gens qu’on a en face de soi.

L’intelligence relationnelle, c’est aussi de pouvoir sentir à qui on a à faire, s’adapter à son interlocuteur. Il faut surtout éviter de donner une réponse radicale et mesurer les enjeux avant de parler. En général, on ne prend pas assez de temps pour réfléchir à tout ça. Et aussi réfléchir comment on va dire les choses. Le contenu est une chose, la forme en est une autre. Il y a le moment aussi, le cadre, le lieu, l’intimité du lieu », poursuit Dimitri Haikin.

Et face à un(e) collègue infernale ? « Il y a des limites tout de même. A un moment, il faut se protéger. Il ne faut pas se laisser dénigrer indéfiniment par un collègue. Ce sont des comportements que l’on remet en question, pas nécessairement la personne ou sa personnalité. C’est tout différent », conclut Dimitri Haikin.

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Politique : « Un besoin de justice historique »

L’oubli, et je dirais même l’erreur historique, est un facteur essentiel à la création d’une Nation, et c’est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger », écrivait Ernest Renan en 1882.

En politique, toute vérité ne serait donc pas bonne à dire, et moins encore à graver dans le marbre…

Consciemment ou non, la conception de la Nation de Renan a fait florès. Nos mémoires nationales ont en effet été gérées sur un principe narcissique auto-apologétique. Autrement dit, depuis le XIXe siècle, on s’est attaché à construire des mythes nationaux, depuis les manuels scolaires jusqu’aux fêtes commémoratives, en effaçant soigneusement de la mémoire collective les épisodes sombres ou peu glorieux de l’histoire nationale.

Le hic, c’est qu’en se ménageant soi-même, on offense encore davantage nos victimes passées. Pour rompre le cycle des haines ancestrales, le philosophe Jean-Marc Ferry propose ce qu’il appelle une

« éthique reconstructive ».

« Lorsque des peuples se sont infligé des violences, ils ne peuvent se réconcilier qu’à la condition de reconnaître leurs fautes passées, publiquement, et à tout le moins face à l’intéressé ; d’accepter d’engager avec ce dernier une thématisation coopérative de ce passé qui ne “passe pas”, explique-t- il.

Pour panser leurs plaies, les individus comme les peuples auraient donc besoin de « dire la vérité », mais aussi de confronter leur vécu. « Ainsi peut-on espérer la satisfaction de ce grand besoin symbolique, besoin de “justice historique” en quelque sorte, qui peut servir de base pour la réconciliation entre les peuples, conclut Jean-Marc Ferry. C’est dans ce sens que va, à mon avis, la précipitation remarquable, ces dix ou quinze dernières années, de contritions officielles, repentances publiques d’État à État, de peuple à peuple, un phénomène inédit dans l’Histoire du monde. »

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Dans la première partie de l’article, un plan de dissertation est proposé. Recopie la structure.

Cours 3 (50 minutes)

Une autre possibilité pour construire un texte mixte est celle-ci : 1. Dans l’introduction :

• vous installez, comme d’habitude, un moyen d’accrocher le lecteur

• vous annoncez la problématique du texte. Concrètement, vous avancez les données d’un problème, vous posez une question. Dans un texte mixte, on laisse la question en suspens, on n’y répond pas. On ne donne pas sa thèse personnelle dès le départ sinon la discussion qui suit perdrait de son intérêt!

• Si cela a un intérêt, on peut indiquer la structure.

2. Dans le corps du texte, il faut classer les arguments. Nous vous proposons d’adopter une structure « dialectico-thématique » :

• on place les arguments « pour » ensemble. On écrit une phrase de « transition » c’est-à-dire une phrase qui montre qu’on passe d’un aspect à l’autre (ex. « Mais à côté de ces avantages, nous pouvons pointer certains dangers à … »). On place ensuite les arguments contre. (ou on place le contre - transition - le pour). À l’intérieur des différents blocs, on classe par thème.

• L’ordre positif / négatif ou négatif / positif est à choisir en fonction de l’orientation de l’avis personnel. On termine par ce qui correspond à son avis.

• S’il y a un déséquilibre dans le nombre d’arguments à avancer, cela se fera en faveur de son avis. (Si on doit développer 5 arguments et que l’on prend position pour, on écrira : 2 arguments contre, puis une phrase de transition puis 3 arguments pour).

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3. Dans la conclusion, on trouvera :

• votre thèse énoncée clairement et le rappel des arguments en sa faveur.

• une concession-réfutation. En effet, on ne peut pas faire comme si on ne tenait pas compte des arguments opposés à la thèse finale que l’on a formulés dans la première partie du texte ! On ne peut pas non plus simplement les nier, puisqu’on les a avancés ! (Cela reviendrait à se décrédibiliser soi-même).

On devra donc utiliser un procédé que nous avons vu ensemble au 1e trimestre : la concession. Il s’agit dans ce cas de rappeler les idées émises dans la première partie de notre texte, en admettant leur existence (« Il est vrai… », « Certes »…) puis de montrer qu’elles ont moins de poids que celles avancées dans la seconde partie du texte. Par exemple, on peut montrer que :

- les arguments de la première partie ont une portée particulière tandis que ceux de la seconde ont une portée plus générale.

- Les arguments de la première partie peuvent être contournés si on met certaines conditions en place. On peut trouver des solutions.

• La concession permet souvent d’embrayer sur l’ouverture. Vous pouvez montrer que la question que vous venez de résoudre en relance une autre, interpeller des personnes qui sont en position d’amener quelque chose à la discussion, proposer une solution innovante...

Les exemples ci-dessous sont des conclusions de texte mixte rédigées par des élèves de 5e. Pour chacune, repérez les différentes composantes d’une conclusion (les éléments en gras dans la théorie). Le 1e exercice est déjà réalisé, il vous servira de modèle.

• sujet : « Faut-il accorder le droit de vote aux jeunes de 16 ans ? »

Certes un jeune de 16 ans est plus influençable (concession), mais si on lui donne l’opportunité de s’instruire sur ce qui lui est proposé par les différents partis, de comprendre l’enjeu qui se cache derrière les élections (réfutation), un jeune de 16 ans peut faire un bon électeur (thèse). Pouvoir rendre un jeune plus responsable, lui fournir l’occasion de donner son avis tout en recevant ainsi le vote d’un plus grand pourcentage de la population est profitable (rappels des idées). Reste à savoir si nous pouvons par exemple accorder le droit de vote européen à un jeune de 16 ans qui aurait une influence sur un pays où ce droit n’existe qu’à partir de 18 ans (ouverture).

Pour conclure, il est vrai que certains points sont intéressants comme responsabiliser les jeunes ou les impliquer. Mais nos jeunes ne sont pas encore prêts à voter car il y a un manque d’éducation politique renforcé par un problème de maturité. Ils sont encore trop fragiles pour s’exprimer avec pertinence dans la société. Je ne suis donc pas favorable à l’adoption du vote à 16 ans. Ne devrions-nous pas laisser chaque chose en son temps ? Pourquoi ne pas déjà organiser des séances d’informations afin de préparer au mieux nos futurs électeurs de 18 ans ?

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• sujet : La TV est-elle bénéfique ou non ?

Nous pouvons conclure que la TV peut-être considérée comme quelque chose de bénéfique si, d’une part, le rôle de divertissement de la TV prend une place plus juste dans la société grâce à la mise en place d’une véritable politique des loisirs et, d’autre part, si le spectateur lui-même apprend à en faire bon usage. Alors, nous ne retiendrons que son aspect le plus positif : donner accès, de manière démocratique, à l’information, la culture…

en d’autres mots, au monde !

• sujet : « A quoi sert la littérature ? ».

Pour conclure, il est vrai que la littérature ne sert pas à répondre à des besoins matériels immédiats. Cependant, la prise de conscience, le recul sur les faits et la confrontation des différentes idées permettent à mon sens de cibler notre action de manière plus adéquate. Je terminerai donc par une citation de Claude Roy : « La littérature est parfaitement inutile, sa seule utilité est qu’elle aide à vivre. »

En conclusion, il est vrai que la littérature peut paraître à première vue inutile : c’est une contrainte ou un loisir. Mais en enrichissant intellectuellement le lecteur, en l’informant sur ses origines ou sur une réalité qui n’est pas la sienne ou encore en rassemblant les hommes autour d’une cause commune, n’est-elle pas bien plus que ça ? Je trouve que la littérature joue un rôle important dans notre société, celui de faire passer pacifiquement ses idées.

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b) Exercices :

• À l’aide du tableau proposé, reformulez les arguments présents dans la seconde partie de l’article.

• Ensuite, ajoutez au moins 2 idées nouvelles dans une autre couleur (autres arguments ou exemples d’un argument déjà présent).

Vérité ? + (Il faut la dire car…) - (Il ne faut pas la dire car…)

Vie privée

Travail

Politique

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Cours 5 (50 minutes)

• À l’aide de ce tableau, établissez l’ébauche d’une structure mixte qui répondrait à la question : « Toute vérité est-elle bonne à dire ? ».

− Votre structure doit correspondre au modèle dialectico-thématique. Vous devez prévoir 5 arguments (utilisez le tableau précédent!). Vous ne devez pas les rédiger : contentez-vous de les formuler en une phrase.

− Rédigez de manière complète l’introduction et la conclusion. Soignez la qualité de la langue.

• Validez l’exercice en cochant les phrases qui vous semblent correspondre à votre production.

 Une introduction est rédigée.

 Seule la problématique est annoncée (la thèse n’est pas formulée).

 Un procédé d’accroche et/ou de valorisation est présent.

 Cette introduction donne envie de lire la suite.

 5 arguments différents sont présents.

 La structure dialectico-thématique est respectée :

Si votre position finale est « oui, il faut toujours dire la vérité », vous avez commencé par 2 arguments contre avant de placer 3 arguments pour. Si votre réponse est

« non » : 2 arguments pour puis 3 arguments contre.

 Une phrase effectue la transition entre les arguments pour et les arguments contre.

 Un connecteur est prévu entre chaque paragraphe.

 Ce connecteur indique avec précision le lien qui unit les deux paragraphes.

 La conclusion est rédigée.

 La thèse est formulée clairement.

 Les idées qui prouvent la thèse sont rappelées par des mots-clés.

 Une concession permet d’intégrer et de dépasser les idées contraires à la thèse.

 Une ouverture est prévue.

 La rédaction est de qualité :

 Les phrases sont claires (notions de longueur, de construction de phrase)

 Les répétitions de mots et les termes passe-partout sont évités.

 Le niveau de langue est élevé.

 Les accords entre les mots ont été vérifiés.

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