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Prolongement bornologique de foncteurs d'interpolation et applications

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(1)

P

UBLICATIONS DU

D

ÉPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES DE

L

YON

M

ANUEL

A

NTONIO

F

UGAROLAS

V

ILLAMARIN

Prolongement bornologique de foncteurs d’interpolation et applications

Publications du Département de Mathématiques de Lyon, 1973, tome 10, fascicule 4 , p. 57-66

<http://www.numdam.org/item?id=PDML_1973__10_4_57_0>

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(2)

II - Coll. Anal. F o n c t .

Publications du

(1973, B o r d e a u x )

Département de

p . 3 3 5 - 3 4 4 Mathéma tiques

Lyon 1973 1.10-4

PROLONGEMENT BORNOLOGIQUE DE FONCTEURS D'INTERPOLATION ET APPLICATIONS

par

Manuel Antonio Fugarolas Villamarin

Nous définissons l'interpolation dans les espaces bornologiques et nous démontrons que tout foncteur d'interpolation dans la 6atégorie de cou pies d'espaces de Banach se prolonge en un f o n c ­ teur d'interpolation dans la catégorie de couples d'espaces bornologiques complets. Comme applica­

tions, nous donnons la généralisation bornologi—

que des espaces de moyennes de J. L. Lions et J.

Peetre ((5) , (6)).

1. DEFINITONS GENERALES.

DEFINITION 1.- Un couple d'interpolation

(E^, E, j ^ , j2) d'espaces vectoriels bornolo­

giques est constitué par trois ebc E^, E2 et E, - et deux morphismes injectifs et j2 , respective ment de E^ et E2 dans E,

Le couple d'interpolation (E^,E2,E,j^,j2) sera noté en général par ( E ^ E j ) .

On désigne par E^ - E2 ^e n oYa u ^e lf aPPlî cation - j 2 de E^ x E2 dans E, muni de la bor- nologie induite par x E j , et par E^ + E2 le - sous-espace de E image de E^ x E2 par l'applica­

tion J1 + i2 de x E2 dans E, muni de la borno-

(3)

Prolongement bornologique de foncteurs . . .

logie quotient de x E2 par le noyau de + j2. On supposera toujours que E^, E2 et E sont d'ebc séparés. De cette façon, E^ - E2 et E^ + E2

sont aussi d'ebc séparés.

DEFINITION 2.- Soient ( E ^ E2) et ( F ^ F2) deux - couples d1interpolation. On désignera par

Hom ((E1,E2)»(F1,F2)) le sous-espace de Hom ( E1, F1) x Hom ( E2, F2) formé des couples

d1applications u = Cu^,u2) dont les restrictions a E^ - E2 coïncident dans F^ + F2.

Si u 6 H o m ( ( E1 5E2)5 ( F1 5F2) ) on a alos deux morphismes

_uGHom(E1-E2, Fj-Fg) et +u € H o m ( E1+ E2, F ^ F j )

(restriction et prolongement de u, respectivement), de telle forme que si nous notons par la catégo rie dont les objets sont les couples d'interpola- tion et les morphismes les données dans la défini_

tion 2, on peut construire deux foncteurs cova- riants *_ et $+ de dans C (catégorie usuelle d'ebc) définis d'une forme naturelle par:

( E1, E2) + • _ [ E1, E2] = E1- E2s

*_

ueHom((E1,E2),(F1,F2)) + juSHomCE^-Ej,F1~F2);

( E1, E2) - •+[ E1, E2] = E1+ E2;

ueHom((E1,E2),(F1,F2)) * +u € H o m ( E1+ E2, F1+ F2) ; et de telle manière que $_ est bornologiquement plus fine que *+ (avec la notation *_<.* + ).

58

(4)

Prolongement b orno logique de foncteurs • . .

DEFINITION 3 . - On dit qu'un foncteur convariant

*:C^ C est d'interpolation si $_<jl><j& +.

2. PROLONGEMENT DE FONCTEURS D'INTERPOLATION (cf.

aussi (2)).

On désigne par C(B) la catégorie dont les objets sont les couples d'interpolation formés d'espaces de Banach et dont les morphismes sont dé

finis dans la forme ordinaire (définition 2 ) . Soient E1 = lim (E* ^ >k) et E2 = lim (E^, deux ebc complets, et supposons que (E^^E^) est un objet de (catégorie dont les couples d'interpo- lation sont formés par d'ebc complets). Nous le de noterons par ( E1 , E2 ) =lim( (E* ,E^ ) , ( 7 T ^K , ir^ *1 ) ) , ou les couples d'interpolation (E^,E^) sont définis

par les respectives inyections dans E^+E2. Alors:

( 7 Tl'k> 7 r2, 1 ) 6 H o m C ( E1 > E 2 } '( E Ï > E 2 ) }

THEOREME 1.- Tout foncteur d'interpolation * défi- ni dans la catégorie C(B) se prolonge en un fonc- teur d'interpolation t défini dans la catégorie C^, de telle forme que si

( E1 5E2) = l i m ( ( E ^5E ^ )5 (TT^'\ i^'1)) est un objet de C^, on a:

ou

$[E^,E

2

1

est un ebc complet.

59

(5)

Prolongement bomologique de foncteurs . • .

Démonstration.- On vérifie facilement que

* _ [E1 >E 2]

C*[

E

l>

E

2l C*

+

[

E

i>

E2

]

Si ueHom((E1,E2),(F1,F2)), oû ( F1, F2> =

=lim ((FP,F|), (xP»r, T^ 'S) ) , p o u r tout (i,j) il existe (p,q) tel que uGHom((E^,E^),(F^,F^)), et comme * est un foncteur d'interpolation on a u€Hom(* [ E J , E ^ ] , * [ F Ç ^ ] ) , donc u est un mor-

phisme de $[E^,E^] dans ^[F^jF^ pour tout (i,j), ou l[F1 5F2]=lim (•pÇ.F*], * [ ( x ^r 5 T ^S) ] )5 et alors uGHom (^[E^E^, * [ Fl 5F2] ) (nous avons iden tifiê toujours u à lfapplication prolongement *+[ u ] ) .

3. ESPACES BORNOLOGIQUES DE MOYENNES (cf. aussi (3)).

Pour ( B1 9B2> objet de C(B), llP1>P2la >» et ^ et ?2 paramètres réels tels que ç^.ç2<0, nous con- sidérons l'espace de moyennes S [ p ^ , j B ^ ; p2, £2 5B2]

((5) y (6)). Si ( E1 5E2) est un objet de Cg, nous in troduissont les espaces bornologiques de moyennes comme dans le cas classique, par les espaces de sui-

e Pl P9 tes de puissance p -Mackey-sommable il (E^) et i ( E2) ,

(4).

THEOREME 2 . - Le foncteur S [ p1, Ç1, . ; p22,.J: C ^ + C dé finie par

* *

S[p11,E1;p2,S2,E2]=lim S [ p1, ^ , E J ; P2, 12, E ^ ] ,

pour (E1 5E2)=lim (E^, E^) objet de c £ , est un foncteur 60

(6)

Prolongement bornologique de foncteurs . • .

d'interpolation, ou S [p^ » *E^ , Ç2 'E2 ^ (e sPa c e bornologique de moyennes) est un ebc complet, et de telle forme que:

(a) Si V>1<mq1^ et P2£ q2 3 § [Pj^ » C^^ ,. ; P2 >?2 , •] est, bornologiquement plus fine que $ [q^ , , . ;q2 , Ç2 , • "] .

(b) Si on suposse que, soit p^, soit p2, est - fini, alors E^-E2 esb bornologiquement dense dans

s L P1^15E1 i P2^ 2 'E2 ^ "

(c) On a les propiétés:

5 [ p1» 51» E1; p2 5ç2, E2] = ? [ p2, ç2, E2i p1, Ç1, E1] (symétrie)

§ [ p1, ç1, E1; p2, ç2, E2] = 2 [ p1, X Çl fE1i P2, X Ç2 fE2] <X*0) (homogénéité).

(d) Propriété d'équivalence* Si

1-6 A 9 1-0 ^ 8 1 *1 nl a

+ — = + — = — 5 avec 7 =— = = 6 ,

pl p2 ql q2 p Ç1 "C2 nl ~n2

on a

S [ p1, ç1, E1; p2, ç2 5E2] = $ [ q1, n1, E1; q2, n2, E2] . Démonstration.- La propiétê d'interpolation est de ja une conséquence inmédiate du théorème 1, et on déduit les autres propriétés ant prenant "limites inductives bornologiques11 dans le cas classique de la catégorie C(B).

Pour donner la propriété de réitération dans les espaces ? [ p ^ , E ^ ; p2, £2, E2J nous introduissons aussi les espaces de classe KQ( E1, E2) : Soit (E^,E2) un objet de et supposons donné 6 avec 0<6<1.

61

(7)

Prolongement bornologique de foncteurs . •.

D E F I N I T I O N 4.- Un ebc complet E (intermédiaire) est dit de la classe KQ( E ^ , E2) (resp. de la cla- sse KQ( E1, E2) , resp. de la classe K Q C E ^ E Q ) ) » si 2 [ l , 6 , E1; l9e - l , E2] C E (resp. si

E d[ » , e , E1; »59-l, E2] ,

resp. s'il est a la fois de la classe KQ( EL5E2)

et de la classe KQ( E ^ , E2) .

D'après (6), § [ p1, ç1, E1; p2, ç2, E2] et

*E[ E ^ » E2] sont espaces de classe KQ( E ^ , E2) , ou

y ^ c •

*0 désigne le prolongement a du foncteur d'in terpolation de Calderon $Q 1(1).

THEOREME 3.- Soient F1 et F2 deux ebc et soient 8^ e_t 6^ tels que 6^<6<62. Supposons aussi que les relations suivantes aient lieu:

ni= ( i - ei) ç1+ eiç2 (i=l,2), (1)

L . s I z î i . î i . (i=i,2).

°-i Pl P2

(a) Si F^ et F2 sont respectivement de classe K ^ C E ^ E g ) et K6 2( E1, E2) , alors

s[Pl »?i»Ei iP2 >?2»E2^ C ^ ^ ! >n1 ^ ;q2 ,n2 ,F2] (b) Si. F^ et. F2 son respectivement de classe K6 i( E1, E2) et K e2( El sE2) , alors

S [ q1, n1, F1; q2f n2 >F2] C 3 [ p1, Ç1, E1; p2Ç2, E2] 62

(8)

Prolongement bornologique de foncteurs . . .

Démonstration.- a) Soient F^=lim Fp, F2=lim Fq et ( E1 5E2) = l i m ( E ^ , E ^ ) . Par le théorème 2 nous avons

§ [ p1 5ç1, Eî; p2 5ç2, E2] = l i m S [p^ ) ^5E ^ ;p2 , £2 ,E^]

^ [ q1^ n1 5F1; q2 î >n2 5F2] = l i m S [q^, ;q2 , n2 ,Fq] et comme F^ et F2 sont respectivement de classe KQ^ ( E1 5E2) et Ke ( E1 5E2) , pour tout (i,j) il exis te (p,q) tel que

S [ l , e1, E j ; i , e1- i , E ^ ] C F P

s [ i , e2, E j ; i,e2-i,E3]cr5

et appliquant l'inégalité de Holder, sous les re- lations ( 1 ) , on déduit que

S [ p1» Ç1f E ^ ; p2 ïÇ2 , E ^ ] C S [ qa5 n1 3F P ; q2 ,n2 ,F^]

donc S [p1, Ç1 ,E* ;p2 , l2 ,E^] et [qa » na ,F1 ;q2 ,n2 »F 2] pour tout (i,j), done

^ [ P1» Ç1» E1; p2, Ç2, E2] ( 2 § [ q1, n1» F1i q2, n2»F2 ] On démontre b) également: Si F^ et F2 sont respectivement de classe K0^ ( E ^ , E2) et KQ ( E ^ , E2) , pour tout (p,q) il existe (i,j) tel que

FP C S [ - , e1, E J ; - , e1- i , E 3 ] F^ C S [ » , 82 )E j ; . , e2- l , E] 2]

63

(9)

Prolongement bornologique de foncteurs . . .

c'est a dire, Fp et Fq sont respectivement de cla sse K6 l(E^,E^) et KQ (E^,E^) dans la catégorie C(B), donc, (6) , 2

S[q1,nl 5FP;q2,n2,F^]cS[p11,E1;p22,E^]

donc S [ q1, nl 5F P ; q2,n 2, F ^ } C § [ P1^1 >E1; p2, ç2, E2] pour tout (p,q), donc

§[q1»ri1 ^ 1 ;q2 >n2 , F2 l^ ^ Cpi , çi 'Ei ; p2 >ç2 ^2}

COROLLAIRE (Propriété de réitération).- Soient F^ et F2 deux ebc de classe Ke (E^,E2> et K9 ( E ^ , E2) , res- pectivement. Soit 0< 9 <1 vérifiant 9 ^ < 9 < 9 2 . Alors,

^ [ql5 nl 'Fli q25 f |25 F2]: = :^ [Pl5 Çlî El; p25 Ç2

sous les conditions ( 1 ) .

En particulier, les espaces de moyennes borno- logiques entre des espaces de moyennes bornologiques sont encore des espaces de moyennes bornologiques.

Par applications on a, par exemple, un analo- gue "abstrait et bornologique" du théorème de Marcin kiewicz ( 7 ) .

THEOREME U.- Soient ( E ^ E ^ et ( F ^ F ^ deux objets de c£,. Soient aussi et G2 (resp. et Hj) d1 ebc de classe KF L ( E1 >E2) et K9 CE^Eg) (resp. KY > ( F ^ F ^ , Kx (F^F^)) avec 61< 92 (resp. x1< X2^ u 6

64

(10)

Prolongement bornologique de foncteurs . . ,

GHom ((G^,G2),(H^,H2)). Alors, quels que soient Pi, çi, ri, çi, avec

( 1"9 iUl+ 9i Ç2 = ( 1- ^ i) çi + x iç 2 (i = l,2) ( 3 )

l-e e i-x, x,

i- + -i. = 1 + (i = l,2) Pi P2 rl r2

on a:

uSHomCS [ p1, C1, E1; p2, C2, E2] , S {p1, ^ ,F1 ;r2 , $2 ,F2] ) Demonstration.- (cf. aussi (6)).

Si uGHom((G1,G2),(H1,H2)), par le théorème

2 , u GHom (S ^ , n1, Ga jq2 , TI2 , G2 ] , S*" [qa , ^ ,1^ ; q? , n2 ,H2] ) . Par le théorème 3> sous les conditions (2) et (3),

nous avons les inclusions bornologiques.

^[q^^, n1, H1; q2 , n2 ,H2] C S [r1, ^ , ?1 ;r? , ç2, F2]

donc uGHomCS*^, c1,E1;p2, C2,E2],S [r^, ç1, F1; r2, C2,F2])

BIBLIOGRAPHIE

(1) A.P. CALDERON.- Intermediate spaces and interpola tion, the complex method, (Studia Mathematical t. 24, 1964, p-113-190).

65

(11)

Prolongement bornologique de foncteurs . . .

(2) M. A. FUGAROLAS.- Sur le prolongement borno- logique de foncteurs d'interpolation, (C. R.

Acad. Se. Paris, Sir A, t. 275, 1972, p.

1167-1170).

(3) M. A. FUGAROLAS.- Sur les espaces bornologi- ques de moyennes et de traces (C. R. Acad. - Se. Paris, Sér A, t. 275, 1972, p. 1309-1312).

(4) H. HOGBE-NLEND. - Théorie des homologies et applications (Springer, Lecture Notes, 213, 1971).

(5) J. L. LIONS et J. PEETRE.- Propriétés d'espa- ces d'interpolation (C. R. Acad. Se. Paris, t. 253, 1961, p. 1747-1749).

(6) J. L. LIONS et J. PEETRE.- Sur une classe d'es paces d'interpolation (Publi. Math, de

l'I.H.E.S. Paris, n° 19, 1964, p. 5-68).

(7) J. MARCINKIEWICZ.- Sur l'interpolation d'opéra tions (C. R. Acad. Se. Paris, t. 208, 1936, p.

1272-1273).

Departamento de Matemáticas Universidad Autonoma de Madrid

Facultad de Ciencias MADRID-34 ESPAÑA 66

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