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Espèces exotiques envahissantes dans les marais briérons

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Academic year: 2022

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(1)

Protection et gestion des milieux naturels

Espèces exotiques envahissantes dans les marais briérons

De la gestion complexe des invasifs À la gestion des complexes d’invasifs

Séminaire IBMA 21 avril 2010

Jean Patrice DAMIEN

(2)

Les marais briérons

20 000 ha Canaux:

550 km roselières:

8 000 ha Prairies:

12 000 ha Plan d’eau:

400 ha

(3)

Le territoire du Parc : un territoire sensible

. Un patrimoine naturel riche mais menacé

. Des exploitations des ressources naturelles

(4)

Des richesses reconnues et menacées

Des pressions:

Atterrissement Industrialisation Urbanisation

Pollution de l’eau Marais du Brivet:

ZNIEFF, ZICO, Site inscrit, ZPS, ZSC, site Ramsar, Parc naturel régional

Etles espèces exotiques envahissantes

Zone d’échanges internationaux, gestion et exploitation des espaces naturels, climat tempéré, zone

humide….

(5)

Des arrivées successives

élodée du Canada Elodea canadensis fin 19è - début20è* poisson chat Ameiurus melas 1929*

perche soleil Lepomis gibbosus début 20è* rat musqué Ondatra zibethicus 1960 - 65*

Qui s’accélèrent

*Introduction avérée ou supposée en :

le ragondin Myocastor coypus 1975-1980 L’écrevisse de Louisiane P. clarkii 1987-1988 La jussie Ludwigia uruguayensis 1993-1995

Azolla, gambusie, renouée du japon, carassin, baccharis, …….

(6)

Chez les poissons

introduction implantation Effectifs 2004-2006 (Cucherousset& al) Poisson chat*

Ameiurus melas

Vers 1929 Le territoire Augmentation 35% des effectifs Perche soleil*

Lepomis gibbosus

Vers 1900 Le territoire Régression

6% des effectifs Carassin argenté

Carassius gibelio

Entre 1972 et 1985 Le territoire Augmentation 2.8% des effectifs Gambusie **

Gambusia holbrooki

Vers 1995 le territoire augmentation 7.2% des effectifs Pseudorasbora

Pseudorasbora parva

Identifié en 2004 Très localisée 0.001% des effectifs

*:espèces pouvant créer des déséquilibres biologiques loi pêche de 1984

**:100 of the world’s worst invasive alien species/ UICN

+ 1 espèce sur 3 a été introduite

(7)

Pour les Plantes*

introduction implantation Dynamique

Jussie (1/2)

Ludwigia uruguayensis

Identification 1994 étendue Extension

Myriophylle du Brésil Myriophyllum aquaticum

1990-2000 étendue Extension

Balsamine de l’Himalaya Impatiens glandulifera

2006 localisée

Renouée du Japon**

Reynoutria japonica

Avant 2000 localisée Extension

Egéria dense Egéria densa

Avant 2000 localisée régression

Lagarosiphon

Lagarosiphon major

avant 1995 Localisée régression

*: espèces prises en compte par le groupe de travail « Loire Bretagne- plantes envahissantes » espèces prioritaires 2004

**:100 of the world’s worst invasive alien species/ UICN

(8)

Pour les plantes*

introduction implantation Dynamique

Impatiente de Balfour Impatiens balfouri

2005 Très localisée Extension

Elodée du canada Elodea canadensis

Pas de donnée depuis 2000 Disparue?

Baccharis

Baccharis halimifolia

Début 20° Croisic Avant 2000 en GBM

Très dispersé Augmentation

Azolla

Azolla filiculoides Cotule

Cotula coronopifolia

Avant 1970 Dispersée en Grande Brière- secteur sud

*: espèces prises en compte par le groupe de travail « Loire Bretagne plantes envahissantes » espèces secondaires et estuariennes

(9)

Pour les crustacés

* :espèce pouvant créer des déséquilibres biologiques loi pêche de 1984

**:100 of the world’s worst invasive alien species/ UICN

introduction implantation Dynamique Crabe chinois **

Eriocheir simensis

Avant 2000 Partie sud des marais Pas de tendance

Ecrevisse de louisiane*

Procambarus clarkii

1987- 1988 Le territoire 2002 régression puis augmentation 2007 Régression 2009

Pour Les oiseaux

Ibis sacré

Threskiornis aethiopicus

2000

(reproduction) Le territoire Régression depuis 2007 (régulation)

(10)

Pour les mammifères

*:animal de lutte obligatoire

**:100 of the world’s worst invasive alien species/ UICN

introduction implantation Dynamique Rat Musqué*

Ondatra zybethicus

1960-1965 Le territoire courant

Pas de tendance

Ragondin* **

Myocastor coypus

1975-1980 Le territoire

Très présent

Pas de tendance

Pour les gastéropodes: Physa acuta

(11)

Celles à venir:

Grenouille taureau, Xenope du cap, Capricorne asiatique, Hydrocotyle fausse renoncule, Jussie à petite fleur, Frelon asiatique, Ambroisie à feuille d’armoise et ????

(12)

Pour le gestionnaire d’espace naturel

Une approche par espèce Pourquoi telle espèce?

Peu de luttes obligatoires

Souvent lutte volontaire liée à un ressenti négatif avéré ou perception d’un risque

(13)

Faire adhérer à une opération de gestion

Absence de Politique « invasions bios » et d’obligations réglementaires claires

Recherche d’une justification, scientifique, économique,

culturelle, réglementaire…..

(14)

Comment intervenir?

Quant la lutte contre une espèce est décidée

Quels outils ?

Quels financements ?

Évaluation & développement par une science appliquée à la gestion

Décision publique

(15)

Une, plusieurs ou toutes?

Multiplication des espèces invasives et des ressentis négatifs Trop d’invasions « décourage » la lutte

« Hold up » des financements espaces naturels Ragondins 10 000€, jussie 75 000€

Mais nécessaire prise en compte des invasions biologiques dans tout programme de gestion des espaces naturels

(16)

Gérer les espèces ou les équilibres-déséquilibres

Gérer le complexe d’invasif

??? ?

?? ???

(17)

Influences fortes des invasions

Multiplication des espèces invasives et nouveaux écosystèmes

(18)

Que faire?

acceptation

Restauration

des milieux naturels

Lutte directe

Préventive / curative Réduction de

l’invasibilité des milieux

Appuis scientifiques pour des choix raisonnés à long terme Coûts

(19)

L’écrevisse de Louisiane Procambarus clarkii colonisation d’un bassin versant

1980

2000 :200 km²de marais de colonisés

(20)

Bouleversement des milieux aquatiques

1985:75-100% de recouvrement par Hydrophytes fixées (Rolland) Characées sp, Cératophyllum, Elodéa sp, Potamo sp, Naïs, Polygonium, Nymphéa, Batrachium, Elodes, Myriophylum, Hottonia, Utricularia,

lemna…… 38 espèces

(21)

1999:0% de recouvrement par Hydrophytes fixées (Bernard)

Bouleversement des milieux aquatiques

Observations Bernard-Damien : 2005-2007:

17 espèces de disparues,16 espèces raréfiées- 4 indéterminées, 3 se maintiennent (Azolla, Ludwigia, callitriche)

(22)

questionnement du gestionnaire

Peut-on et comment faire face à la prolifération de Procambarus?

Y en a t- il beaucoup? ou comment suivre les populations?

Où y en a-t-il le plus? ou il y a-t-il des facteurs de milieux structurants?

Y en a t- il partout? Ou existe-t-il des réservoir de biodiversité?

Peut-on la pêcher? Avec quoi? Ou la pêche est-elle l’unique moyen de gestion?

A-t-elle tout détruit? Quelle est sa place dans le réseau trophique?

Comment s’en débarrasser? Quels outils pour réduire l’impact des proliférations

(23)

« Programme écrevisse de Louisiane/Pnr de Brière »

Préservation de la biodiversité face aux invasions par l’Ecrevisse de Louisiane

2010/2012

soutenu par le Pnr de Brière

PAILLISSON Jean-Marc

Personnes impliqués : Jean-Patrice DAMIEN (Pnr) Jean-Marc ROUSSEL (INRA) Anne TREGUIER(master INRA) Alexandre SOUDIEUX (master) Martin SCHLAEPFER (INRA) Dominique HUTEAU (INRA)

Accord cadre INRA/ONEMA Financement à 100 % par l’ONEMA

(24)

CONTENU DU PROGRAMME

1 – Sélection d’habitats

Échantillonnage dans les différents marais

(importance de se caler avec le suivi piscicole existant)

Des entités de marais moins longtemps inondés (ex : Haut Brivet) sont-elles moins favorables à l’écrevisse de Louisiane ?Influence de la salinité?

Réseau hydrographique:

Prairie Roselière Habitat:

Primaire Secondaire Piardes

4 1

5 2

7 9 10 6

3

8

Les différents marais

Les zones de réserve/non réserve

Les zones à dominante roselière/prairie…

(25)

CONTENU DU PROGRAMME

1 – Sélection d’habitats

Le rôle des milieux inondables (prairies/roselières) ? Existe-il une stratégie proche de celle de certains poissons ?

Où y-a-t-il plus d’écrevisses ?

en roselières ou sur des milieux plus ouverts ? Quel profit y-a-t-il à gagner des milieux inondables ?

Intérêt pour la gestion des territoires

Gérer ou restaurer les milieux défavorablement aux écrevisses

(26)

1 – Sélection d’habitats Quels outils ?

Mise en pêche pendant 24 h Abondance/piège

Mis en œuvre en avril/mai 300 pièges

Intérêt pour la gestion des territoires

Sélectivité des pièges intra et interspécifique

(27)

2 – Dynamique de population

Y-a-t-il des zones privilégiées à fort recrutement ? Si oui, pourquoi (limitation de prédation, forte disponibilité en ressources alimentaires…) ?

Important travail de biométrie des écrevisses récoltées sur le terrain !!!!!!!

Échantillonnage mensuel envisagé sur quelques canaux référentiels

(28)

3 – Raison ‘trophique’ du succès d’invasion ?

Qu’est-ce que consomme exactement l’écrevisse de Louisiane ? Est-ce très variable selon les zones ?

En d’autres termes est-ce un atout pour l’espèce ?

Laborieux, pas très fiable !

Ne représente que le dernier régime alimentaire

Analyse de contenus stomacaux Les isotopes stables

= un traçage fiable de ce qui est mangé !

-28 -27 -26

6 7 8 9 10 11 12 13

-29

Zooplancton δ15N (‰)

δ13C (‰)

Piscivores

Zooplanctonophages

carex

zooplancton aselle

Poisson chat brochet

Ecrevisses ?

ragondin

(29)

4 – Le réseau de mares bocagères ? Quel niveau de colonisation par l’écrevisse ?

Quelle biodiversité présente ? Vitesse de dispersion de l’écrevisses?

Roselière

Prairie Réseau

hydrographique

(7000 ha)

Intérêt pour la gestion des territoires Il y a-t-il des réservoir de

biodiversité? Peut on protéger ces milieux déconnectés?

(30)

4 – Le réseau de mares bocagères ? Quel niveau de colonisation par l’écrevisse ?

Quelle biodiversité présente ? Vitesse de dispersion de l’écrevisse?

Roselière

Prairie Réseau

hydrographique

(7000 ha)

Environ 90 mares prospectées (fin mars) Environ 15 % des mares avec écrevisses !

(à valider ?)

(31)

4 – Le réseau de mares bocagères ?

Quel niveau de colonisation par l’écrevisse ? Quelle biodiversité présente ?

(32)

4 – Actions de gestion

Contrôle biologique = jeu des interactions entre espèces Est-ce une alternative envisageable ?

?

?

? ?

?

?

Utilisation de l’outil des isotopes stables

& Suivi piscicole du Parc mené depuis 2004

Intérêt pour la gestion des territoires

En milieux ouverts, la restauration des populations

piscicoles (anguille) n’est elle pas l’outil d’une régulation durable?

(33)

4 – Actions de gestion

Peut-on intervenir pour rendre soutenable le niveau d’abondance en écrevisses ?

Comment ? A quel coût ?

Quels outils de piégeage sont les plus efficaces ? Peut-on évaluer les stocks d’écrevisses ?

Quelle évolution de l’écosystème ?

= Restauration passive des écosystèmes

Mise en œuvre uniquement dans les petits écosystèmes ‘relativement isolés’ : - mares bocagères

- piardes/bassins isolés physiquement par enclos

(34)

Vous remerciant de votre attention.

Parc naturel Régional de Brière info@parc-naturel-briere.fr

Crédit photographique: Parc naturel régional de Brière, JP DAMIEN, JL DOURIN, J CUCHEROUSSET, D LEDAN, B MARQUIS, JP SALIOU, A GINON, JM PAILLISSON

Références

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