O. Laplace déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Images en Ophtalmologie • Vol. X - n° 4 • juillet-août 2016 117
Éditorial
De la physiopathologie à la chirurgie du glaucome
Pathophysiology in glaucoma surgery
Dr Olivier Laplace
(Centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts, Paris ; Centre ophtalmologique Étoile, Paris)
Si la grande majorité des glaucomes restent stables grâce à un suivi rigoureux, certains continuent à s’aggraver. Ce dossier “Glaucome” est consacré à ces cas difficiles.
Tout commence par la compréhension des facteurs intervenant dans la genèse de la maladie. C’est au Pr Alexandre Denoyer, récemment nommé chef de service au CHU de Reims après de nombreuses années aux Quinze-Vingts et à l’Institut de la vision (où il sévira encore au service de la recherche clinique et fondamentale), que revient la tâche si difficile de transmettre l’état des connaissances sur la physiopathologie du glaucome. Naturellement, l’apoptose des cellules ganglionnaires nous amène à la neuro- protection. Nous avons la chance qu’un laboratoire français s’intéresse à cette théma- tique difficile et qui doit encore faire ses preuves. Des molécules sous différentes formes galéniques sont disponibles : elles feront l’objet de l’article sur la neuroprotection.
Quand le champ visuel révèle une aggravation, des gestes simples permettent de trouver des solutions. L’imagerie UBM a permis de comprendre et de clarifier des situations cliniques. Il existe maintenant une sémiologie de l’angle iridocornéen. Le Dr Éric Colas, depuis 2 ans au sein de l’équipe du Pr Jean-Philippe Nordmann (Quinze-Vingts), nous apporte pour certains cas la réponse : angle iridocornéen fermé en scotopique, anomalies iriennes, facteurs cristalliniens. L’OCT nous confirmera parfois l’aggravation d’un glaucome.
L’analyse n’est pas toujours facile, de nombreux chiffres, codes statistiques, courbes nous sont proposés sur des machines différentes toujours en évolution. Deux cas cliniques rappelleront qu’il faut savoir lire et associer les données avant de conclure à une aggra- vation éventuelle.
Et lorsque le traitement médical n’est pas suffisant, s’il est mal toléré ou si l’aggravation est confirmée, le recours à la chirurgie filtrante est recommandé. Le Dr Pascale Hamard nous propose son expérience de la sclérotomie et nous simplifie cette chirurgie difficile.
Ses figures nous montrent les étapes du succès.
Je remercie la rédaction d’Images en Ophtalmologie de m’avoir invité à cette tribune et les auteurs et amis pour leur collaboration.
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