Les impôts en France

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Vingt-quatrième Année. — N° 90 Prix du numéro : 10 centimes

Mercredi 10 Novembre 1909 Bureaux : R u e de l a S e r r e , 58

MMDÊMTMHOBLOGÈRE

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Un an Six mois

Suisse. . . . Fr. 6.— Fr. 3.—

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suisses 20ct., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne

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Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l

Bureau des Annonces : HAASENSTEIN & VOGLER, 49, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger

Le commerce d'horlogerie suisse (Extrait du rapport pour l'année 1908 du bureau fédéral

de la statistique commerciale)

Pour bien apprécier les résultats de l'industrie horlogère en 1908, il ne faut pas perdre de vue que les années 1906 et 1907 doivent être consi- dérées comme des années exceptionnelles. Le chiffre d'exportation annuelle a varié dans les années 1892-1904 entre 83 millions (1894) et 128 millions (1901). Il atteignit pour la première fois 131,3 millions en 1905 et arriva par bonds suc- cessifs à 150,4 millions en 1906.

L'accalmie qui survint dans le IIIe trimestre de 1907 ne put avoir une grande influence sur le résultat total de cette année-là, lequel n'est que de 1,1 million inférieur au maximum de 1906 ; mais en ce qui concerne 1908, l'on est obligé pour les comparaisons statistiques de prendre pour base la situation antérieure à 1906.

Le tableau suivant indique, par trimestre, le nombre de montres, de mouvements et de boîtes exportés et leur valeur d'exportation en millions de francs :

1906 1907 Nombre Valeur Nombre Valeur

Ier trim. 2,511,723 30,666 2,622,785 31,784 IIe » 2,893,906 35,873 2,857,344 36,173 IIIe » 3,017,971 37,353 2,933,139 36,914 VI^e » 3,396,744 46,510 3,330,180 44,397

Total 1er trim.

IIe » III^e » IVe »

11,820,344 150,402 1908

Nombre Valeur

2,391,515 29,630 2,374.461 29,685 2,403,625 30,733 3,018,602 39,249

11,743,448 149,268

1909

Nombre Valeur

2,192,343 24,955 2,465,705 27,991

— —

— — Total 10,188,203 129,297 — — Si l'on considère comme normale l'année 1905 en ce qui concerne le chiffre des transactions, l'on ne pourrait désigner comme tout à fait dé- favorable le résultat de l'année 1908. Il est vrai que le premier semestre de 1909 est inférieur sous ce rapport à celui de 1905 et ne fait prévoir pour le moment, pour l'année en cours, qu'un total se rapprochant de celui de 1904 (121 mil- lions),

La comparaison de l'exportation à destination des divers pays dans les années 1905 et 1908 n'accuse une diminution réellement considérable que pour les Etats-Unis, (— 3,6 millions) et pour l'Asie (— 3 millions). Il s'en faut que le recul atteigne cette importance en ce qui concerne l'Al- lemagne (— 0,428 million), la Grande-Bretagne C— 0,537 million) et la Rnssie (— 0,361 million).

L'Italie, dont les achats ont augmenté de 3,4 millions, est devenue l'un de nos principaux clients ; l'exportaiion à destination de la Scandi- navie (-f 0,886 million), de l'Espagne (-(- 0,741 million), des Etats des Balkans (-f-0,364 million) et de l'Amérique Centrale et du Sud (-j- 0,793 million) a augmenté.

La proportion des montres en or â l'exporta- tion totale n'a pas subi de modification par rap- pori à l'année précédente, tandis que la part des montres avec boîtes en métal commun augmente de plus en plus aux dépens des montres en ar- gent.

Le nombre total des montres exportées se ré- partit comme suit :

1889 1903 1905 Montres d'or . . 1 3 , 5 % ? 12,6% 11,4%

Montres d'argent 55,6% . 41 % 34,7%

Montres d'acier et

de nickel. . . 3 0 , 9 % , ' 46,4% 53,9%

1906. ' i . 1907 1908 Montres d'or . . 12 % 10,8% 10,8%

Montres d'argent 36,3% 3 6 , 1 % 33,5%

Montres d'acier et

de nickel . . . 51,7% 5 3 , 1 % 55,7%

La valeur moyenne d'une montre avec boîte en métal précieux a encore augmenté ; par con- tre, celle d'une montre avec boîte en métal com- mun n'a jamais été aussi faible qu'en 1908.

Valeur moyenne par pièce :

1889 1903 1905

Montres d'or 64.05 53.85 54.42 Montres d'argent . . . . 17.02 11.99 12.04 Montres d'acier etde nickel 10.26 7.61 6.51 Val. moyenne d'une montre 21.29 15.22 13.88

1906 1907 1908

Montres d'or 56.50 58.24 58.53 Montres d'argent . . . . 12.44 12.75 12.89 Montres d'acier et de nickel 6.48 6.58 6.34 Val. moyenne d'une montre 14.62 14.38 14.20

Il ressort du tableau qui suit que, parmi les parties de montres, ce sont les mouvements finis qui ont eu le plus à souffrir à l'exportation;

celle à destination des Etats-Unis a été à elle seule de 1,263 million inférieure à celle de 1907.

Les boites et autres pièces finies ont surtout perdu dans le commerce avec la Russie (— 0,749 million).

La valeur déclarée à l'exportation des montres de tout genre et des pièces détachées de montres est la suivante (en millions de francs):

1904 1905

48.140

32,270 50.267 33,987

1903

Montres d'or et chrono-

graphes 44,404 Montres d'argent . . 32,202

Montres d'acier et de

nickel 23,199 Autres montres avec

mouvements de mon-

tres de poche . . . — Mouvements finis . . 5,791 Boites de montres et

autres pièces . . . 10,630 Pierres p^r l'horlogerie 3,100 Montres et parties de

montres . . . Total 119,326 123,710 133,523 25,573 28,495

4,856 6,193 9,882

2,989

11,985 2,596

1906 1907 1908

Montres d'or et chrono-

graphes 57,998 54,231 48,714 Montres d'argent . . 39,022 40,032 33,324 Montres d'acier et de

nickel 28,919 30,418 27,205 Autres montres avec

mouvements de mon-

tres de poche . . . 0,272 0,359 0,588 Mouvements finis . . 8,092 7,836 .5,647 Boîtes de montres et

autres pièces . . 15,618 15,738 13,489 Pierres p^r l'horlogerie 3,014 3,338 2,969 Montres et parties de

montres. . .Total 152;935 151,952 131,936 L'exportation de pendules de cheminée et d'ap- plique s'est également ressentie de la dépression générale ; elle est tombée de 0,453 à 0,26'i mil- lion, tandis que l'importation s'est maintenue à peu près au chiffre de l'année précédente.

A l'importation les boîtes en métal commun ont reculé de 310,102 à 157,527 pièces et les mou- vements finis et pièces ébauchées de 1,486 à 0,910 million de francs.

Ce qui attend le monde bourgeois L'heure est grave, ne cessent de répéter, avec un sérieux plutôt comique, les adeptes du collectivisme. P r e n a n t leurs désirs p o u r des réalités, ils s'imaginent que ce qu'ils appellent le m o n d e bourgeois est à la veille de disparaître dans un cataclysme auprès duquel la révolution française n'aura été q u ' u n e douce idyle et ils appellent de tous leurs vœux, la grande révolution, qui doit purifier le m o n d e civilisé, par l'avènement d'une nouvelle couche sociale à la direction des affaires.

Il semble que des gens hantés par ces perspectives glorieuses et désireux de jouer un rôle aux lueurs du grand soir, devraient toujours avoir l'œil sinistre, la bouche con- tractée, le sourire éteint, et que leur prose devrait être le reflet de leurs préoccupa- tions. Il n'en est rien, tout au moins chez nous.

Ces farouches révolutionnaires cherchent des diversions; et, fatigués parfois de prê- cher dans le désert, font trêve à leurs pré- dictions et se livrent aux jeux de l'esprit, tout comme de vulgaires écrivains bour- geois du genre léger.

Après la Sentinelle, qui s'essaya, — avec le succès que l'on sait — à faire de l'esprit

sur le d o s de la Chambre suisse de l'Hor- logerie, voici venir la Solidarité horlogère, qui, elle aussi, mais avec plus de lourdeur encore q u e son confrère en collectivisme, n o u s consacre plus de deux colonnes de une i r o n i e , à propos des commentaires dont nous avons fait suivre la reproduc- tion des statuts de la Fédération des ou- vriers de l'industrie horlogère.

« L a Fédération horlogère est dans ses

« petits, tout petits souliers depuis qu'ont

« p a r u ces statuts» proclame notre con- frère. E t p o u r q u o i , je vous prie?

Nous attendions ces statuts avec curio- sité et nous les avons lu avec intérêt.

Nous avons trouvé q u e si le b u t énoncé était de réaliser la doctrine collectiviste, aucun d e s m o y e n s recommandés n ' y con- duisait et q u e la mise en pratique de ces moyens n e comportait pas la suppression du patronat. Nous avons"dit encore, q u e la centralisation rêvée, ferait p e r d r e , aux groupements existants, u n e partie de leur autonomie et de leur importance.

Ce sont des constatations; elles sont désagréables au rédacteur de la Solidarité horlogère qui doit être p o u r quelque chose dans ces statuts. O n n o u s assure, en effet, q u ' o n lui doit le point sous lettre k des m o y e n s prévus à l'article 2, p o u r atteindre le b u t de la Fédération : « Entretien d u sentiment de confraternité idéale».

Toujours est-il q u e ce sagace rédacteur, p o u r prouver q u e les groupements ou- vriers d'aujourd'hui ne perdront rien à la centralisation, cite... l'exemple de la com- m u n e des Eplatures, q u i n'a pas v u dimi- n u e r son importance depuis sa fusion avec la Chaux-de-Fonds , y ayant seulement p e r d u l'existence! C'est d'ailleurs l'affaire des groupements ouvriers actuels, de sa- voir s'ils tiennent à leur existence, dont le rédacteur de la Solidarité fait si b o n marché.

La Solidarité nous dépeint, sous u n e forme plaisante — elle le croit d u moins

— ce q u i attend le m o n d e bourgeois, q u a n d sonnera l'heure de la révolution so- ciale, souvent annoncée p a r son rédacteur.

Mais nous renonçons à reproduire ce mor- ceau, d'une digestion vraiment trop pé- nible.

* •

* *

Si le rédacteur de la Solidarité horlo- gère n e sait pas comment les collectivistes entendent réaliser la transformation qu'il rêve avec eux, ses amis de la Confédéra- tion générale d u travail le savent; et, moins p r u d e n t s ou plus sincères, l'écrivent.

Voici u n e amusante analyse de la bro- chure q u e viennent de publier MM. P o u - guet et Pataud, les deux « comiques » de la C. G. T. Nous la devons à u n chroni- queur d u Petit Comtois, qui juge utile que ses concitoyens bourgeois sachent à quelle sauce ils seront mangés :

Les auteurs supposent qu'en France la grève générale a fait triompher les révolutionnaires, le parlementarisme est mort, le capital est ruiné....

tout est donc pour le mieux dans le meilleur des pays ; mais, hélas ! le bonheur de la France rend jalouses les autres nations, et devant elle se dresse la coalition qui se leva contre la France régicide, au temps de Fleurus et de Walmy.

L'histoire se recommence, pensent, MM. Pataud et Pouguet; aussi nous font-ils assister à la mobi- lisation des armées européennes, et à l'équipe-

• ment des flottes, qui accourent pour anéantir l'œuvre de la révolution.

Gomme les glorieux sans-culottes de Jemma- pes, nos révolutionnaires se précipitent à la fron- tière ; ils ne refusent pas de se battre cette fois-ci,

tout au contraire ; pour mieux démontrer au monde la folie des guerres, pour donner le coup final au militarisme, ils sont persuadés qu'il est nécessaire de déchaîner un suprême conflit eu- ropéen.

Vous pensez bien qu'il ne suffira pas, r our avoir la paix, la paix finale, il ne suffira pas d'a- battre quatre hommes et un caporal; aussi les rigolos de la C. G. T. nous font-ils entrevoir un carnage sans précédent ; les plus épouvantables boucheries, les plus sanglantes batailles, les hé- catombes du premier empire sont de la petite bière à côté de ce qu'ont imaginé Pataud et Pou- guet son compère.

Les gens de la G. G. T. ont la haine de la guerre, ils en ont l'épouvante, ils le font bien voir; mais ils estiment que c'est encore le meil- leur moyen d'imposer sa volonté ou de conserver son patrimoine à l'abri de toute atteinte. Malgré leur horreur, malgré leurs craintes, ils n'hésitent pas à recourir à cette Ultima ratio et, pour sau- ver la révolution..., ils déclarent la guerre au monde.

Pour se défendre, les antimilitaristes ont be- soin des arguments des «traîneurs de sabre»:

des fusils, des canons et de tout le tralala guerrier.

C'est alors un branle-bas général : Pouguet, le scientifique, utilise les ondes hertziennes, les torpilles aériennes ; il emploie les aéroplanes té- lémécaniques ; quant à Pataud, il mobilise les microbes de la peste, du typhus, du choléra, de la fièvre jaune, etc. Des explosions formidables retentissent, le sol tremble, la terre est éventrée, on entend les détonations des obus, les pétarades des shrapnels, les crépitements des cartouches.

Les aéroplanes — télémécaniques, ne l'oubliez pas — s'avancent souples, sveltes et graciles, avec une aisance parfaite et déversent des bom- bes asphyxiantes, remplies d'acide prussique et de subtils poisons, ainsi que des bombes et des obus explosibles d'une puissance brisante for- midable.

Un ouragan de fer, de feu, répand partout l'é- pouvante et la mort, les victimes sont innombra- bles.. ., c'est la retraite, la débandade, la déroute...

Les gouvernements atterrés — on le serait à moins — «sentent passer sur eux le frisson gla- cial de la mort, tandis que sur les peuples récon- fortés (heu !) et encouragés (heu ! heu !) souffle le vent chaud de la révolte. » Et voilà comment, pour faire le bonheur des peuples, MM. Pouguet et Pataud en arrivent à les exterminer. Mon Dieu ! c'est un moyen, c'est même un bon, car quand on est mort on est au-dessus des petites misères; on n'a ni froid, ni chaud, ni faim, ni mal aux dents!

Alors, quand tout le monde est fichu, ces mes- sieurs peuvent dire sans rire, comme Goethe:

«Ici commence pour l'histoire une ère nouvelle.»

Quels hommes ! Quels artistes ?... Quels fu- mistes !

Nous avons reproduit ce morceau p o u r l'agrément de n o s lecteurs et l'édification du rédacteur de la Solidarité horlogère.

Il voudra bien nous dire s'il entend suivre j u s q u ' a u bout, ses amis de la Confédéra-

tion générale d u travail, s'il les prend au sérieux ou s'il les considère comme de vulgaires fumistes.

• *

Ce qui précède donne une singulière actualité à l'article suivant, que publie, dans son dernier n u m é r o , le Journal de Genève, sous le titre :

Haine ou concorde.

« Un heureux mouvement se dessine dans tous nos partis politiques pour chercher à améliorer le sort des ouvriers. Nous sommes heureux de constater, en particulier, que l'idée de venir en aide aux vieillards, soit par des subventions aux mutualistes, soit par des pensions aux nécessi- teux, a fait un chemin considérable dans l'opi- nion publique.

« Mais la discussion de samedi au Grand Con- seil a permis de constater que, si l'on s'accorde sur le but à atteindre, il subsiste des divergences très grandes sur la façon de procéder.

« M. Le Cointe ayant proposé de favoriser les caisses professionnelles qui tendent au rappro- chement entre ouvriers et patrons, M. Sigg a répondu que les socialistes ne voulaient pas de cette entente, parce qu'ils estimaient nécessaire la lutte des classes. C'est sur ce point qu'existe

un désaccord complet entre les théories socia- listes et les idées libérales.

« M. Sigg combat ce qui peut amener une dé- tente entre patrons et ouvriers: c'est son droit...

et son intérêt politique, car il est bien évident que des adhérents au parti socialiste sont plus difficiles à rscruter dans les ateliers où règne la concorde avec les patrons que dans ceux où l'hostilité contre eux est soigneusement entre- tenue !

« Mais nous estimons au contraire, avec M.

Le Cointe, que, sans restreindre les droits qui doivent être équitablement accordés aux ouvriers, l'esprit de bonne entente peut et doit contribuer grandement à améliorer leur sort, à atténuer les rudesses de la lutte des classes si chère à M.

Sigg, à amener plus d'union et de véritable fra- ternité entre les hommes.

« A un mot d'ordre de haine, nous opposons un principe de concorde !

Allons, Monsieur le rédacteur de la Soli- darité horlogère, dites-nous si vous êtes d'accord avec votre ami Sig et si vous êtes avec ceux qui ne veulent pas d'entente entre patrons et ouvriers.

Traité d'établissement avec l'Allemagne

La Thurgauer Zeitung annonce que la se- maine prochaine auront lieu à Berne des confé- rences entre des délégués de l'Allemagne et des délégués de la Suisse pour reviser le traité d'éta- blissement germano-suisse. L'Allemagne vou- drait obtenir que ses ressortissants puissent s'é- tablir en Suisse, simplement en produisant un acte d'origine et sans avoir besoin de posséder un certificat de boune vie et mœurs (Leumund- szeugniss). On ne sait pas si la Suisse acceptera celte demande. La Gazette de Thurgovie fait ob- server que la Suisse n'a en réalité pas d'intérêt à la revision du traité actuel.

Les impôts en France

Le rendement des impôts pour le mois d'octo- bre atteint 315.943.500 fr. Il présente une plus- value de 14.395.700 fr. par rapport aux évalua- tions budgétaires et une plus-value de 17.978.700 fr. par rapport au mois d'octobre 1908. Le total de la plus-value pour les dix premiers mois par rapport aux évaluations budgétaires atteint la somme de 74.698.100 fr.

Brevets d'invention

E n r e g i s t r e m e n t s .

Cl. 71 a, n° 45662. 7 janvier 1909, 7 '/s h. p. — Mouvemennt de montre. — Henri Vaucher, fabricant d'horlogerie, 3 bis, Rue de la Paix, La Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataire: A.

Mathey-Doret, La Chaux-de-Fonds.

Cl. 71 a, n° 45663. 13 janvier 1909, 7 »A h. p. — Mouvement de montre à marche de longue du- rée. — Henri-Alfred Maurer, fabricant d'horlogerie, 4, Rue de la Promenade, La Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataire : A. Ma- they-Doret, La Chaux-de-Fonds.

Cl. 71 d, n° 45664, 14 novembre 1908, 6 7» h. p.

—• Echappement tourbillon. — Alfred Frai- nier fils, industriel, Morteau (Doubs, France).

Mandataire: A. Mathey-Doret, La Chaux-de- Fonds.

Cl. 71 e, n° 45665. 21 novembre 1908, 7 h. p. — Mouvement de montre. — E. Blancpainfils, fabricant d'horlogerie, Villeret (Suisse). Man- dataire: A. Mathey-Doret, La Chaux-de-Fonds.

Cl. 71 e, n° 45666. 23 novembre 1908, 7 74 h. p.

— Pendant en plaqué or pour boîtes de mon- tres. — «La Nationale» (S. A.). Usines fu- sionnées de matières ouvrées d'or, argent métal, et d'assortiments pour la boîte de montre, Champagne, St-Imier. Saignelé- gier, Madretsch, St-Imier (Suisse). Manda- taire : A. Mathey-Doret, La Chaux-de-Fonds.

Cl. 71 f, n° 45667. 19 décembre 1908, 7 3/i h. p.

— Montre avec boîte savonnette. —Fabrique Movado L. A. J. Ditesheim & frère, La Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataire : A. Ma- they-Doret, La Chaux-de-Fonds.

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Cl. 64, n° 33468. Montre de poche avec micros- cope.

Cl. 64, n" 36829. Montre.

Cl. 64, n" 36830. Raquette perfectionnée.

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 569

Liste des dessins et modèles

R a d i a t i o n s .

Nu 11097. 2 août 1904. — 1 modèle. — Guide avec serrage d'une machine pour fraiser les places de charnières, des fonds, couverts, lu- nettes, guichets et cuvettes des boîtes de montres.

N° 11098. 2 août 1904. — 2 modèle. — Calibres de montres.

N° 11100. 3 août 1904. — 3 modèles. — Calibres de montres.

N° 11113. 2 août 1904. — 2 modèles. — Boites de montres.

N° 11127. 9 août 1904. — 12 modèles. — Mon- tres et boites de montres.

Le Labour Party et les Trade-Unions en Angleterre

Un cas juridique, dont l'importance égale peut- être celle de l'affaire du Taff Vale Railway en 1900, est venu en appel devant la Chambre des Lords. L'avenir du Labour P a r t y en dépend.

Il s'agit d'une plainte portée l'année dernière par le secrétaire d'une des Unions d'employés de Chemins de fer, M. Osborne, contre la Société dont il fait partie ; comme toutes les Trade- Unions qui ont crée le Labour Party en se cotisant pour défrayer ses représentants parlementaires, l'Almalgamated Society ofRaiway servants avait décidé, en 1906, d'imposer à ses membres des contribualions destinées à soutenir les can- didats du Labour P a r t y . C'est contre cette der- nière résolution que proteste M. Osborne en al- léguant qu'elle est contraire à la constitution lé- gale des Trade-Unions et qu'elle porte atteinte à la liberté politique des membres de ces sociétés.

M. Osborne a perdu en première instance en juillet 1908, et gagné en appel en novembre der- nier. "A son tour, VAmalgamated Society of Raiway servants en appelle en dernier ressort à la Chambre des Lords en soutenant que les droits des Trade-Unions sont en péril.

Le point important du débat n'est pas, comme on pourrait le croire, la question de savoir si les Trade-Unions ont le droit d'employer leurs fonds à soutenir les candidats au Parlement. Ce n'est pas de cela que se plaint M. Osborne, car les Trade-Unions ont de tout temps considéré l'ac- tion parlementaire comme une de leurs armes légitimes et elles n'ont jamais été inquiétées pour avoir adressé des pétitions au Parlement ou don- né leurs votes et leurs subsides à certains candi- dats. Toutefois cette action parlementaire n'a- vait jamais été politique ; elle était restée indé- pendante des divers parti. Depuis que le Labour P a r t y s'est ouvertement déclaré en faveur du so- cialisme d'Etat, l'arme parlementaire des Trade- Unions s'est au contraire mise au service d'une doctrine et d'un parti, et c'est contre cette main- mise du socialisme s u r les Unions que M. Os- borne proteste aujourd'hui. Ainsi parait au grand jour la crise secrète qui travaille le trade-unio- nisme anglais depuis qu'il a plus ou moins renié son ancien individualisme pour suivre les leaders socialistes.

Il est probable que la Chambre des Lords maintiendra la décision de la Cour d'appel.

L'existence du Labour P a r t y sera alors mena- cée à sa source même et il en résultera une agi- tation analogue à celle d'il y a neuf a n s .

Commerçants

La Société suisse des commerçants compte ac- tuellement 86 sections ; le nombre de ses mem- bres (y compris 784 membres individuels) était au 30 d'avril 1909 de 18,800, chiffre rond, dont 15.200 de la Société centrale.

L'enseignement complémentaire commercial est u n e des branches de son activé et est cultivé d'une façon assez intense. Durant le semestre d'hiver 1908-1909 le nombre des élèves ayant suivi les cours était de 10.048 répartis dans 4.110 classes de langues ou de sciences commerciales.

Les dépenses totales des sections pour l'enseigne- ment se montaient à fr. 658.000 ; sur ce chiffre la Confédération a payé fr. 225.000 (pour d'au-

tres moyens d'enseignement, elle a versé à la Société 33.000 fr.). Les subventions cantonales et communales se chiffrent par fr. 196.000, et les écolages versés représentent une somme de fr.

128.000. Le reste a été couvert par des subven- tions des maisons de commerce et des sections.

lia Société suisse des commerçants organise des examens de comptable, qui auront lieu pour la première fois les 22 et 23 octobre, à Zurich.

Les diverses institutions de la société conti- nuent d'être très florissantes; l'organe central, le Schweiz. Kaufmännische Gentralblatt, a un tirage de 12,900 exemplaires. La caisse-maladie compte 1500 membres. La caisse de secours a réparti des secours pour 805 fr. La caisse d'épar- gne pour le cas de chômage possède une fortune de 12.000 fr., chiffre rond. La caisse pour la sup- pléance des professeurs a versé, pour frais de remplacement, 908 fr. 3881 exemplaires du Tas- chenkalender für Kaufleute ont été placés.

A. l'assemblée des délégués de Bienne, il a été décidé, à une très grande majorité, de ne pas étendre les services du Bureau de placement de la Société suisse des commerçants au personnel du sexe féminin. Ce dernier peut faire valoir le mieux ses intérêts par la création d'une société distincte. La Société des employés de commerce du sexe féminin a du reste un service de place- ment qui lui appartient et qui est très bien or- ganisé.

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