• Aucun résultat trouvé

Dans ce numéro LA SITUATION ECONOMIQUE AU PREMIER TRIMESTRE LA PRODUCTION...3 LES PRIX...3 LA BALANCE DES PAIEMENTS...3

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Dans ce numéro LA SITUATION ECONOMIQUE AU PREMIER TRIMESTRE LA PRODUCTION...3 LES PRIX...3 LA BALANCE DES PAIEMENTS...3"

Copied!
19
0
0

Texte intégral

(1)

Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

Dans ce numéro

LA SITUATION ECONOMIQUE AU PREMIER TRIMESTRE 2006...3

LA PRODUCTION ...3

LES PRIX...3

LA BALANCE DES PAIEMENTS...3

L’EVOLUTION GLOBALE DE LA MONNAIE SUR LE PREMIER TRIMESTRE 2006 ...5

L’EVOLUTION DE LA MONNAIE ...5

LES SOURCES DE L’EXPANSION MONETAIRE...5

EVOLUTION GLOBALE DU CREDIT...7

EVOLUTION PAR CATEGORIE DE CREDIT ...8

LE MARCHE DES BONS DU TRESOR PAR ADJUDICATION DURANT LE PREMIER TRIMESTRE 2006 ...11

L’EVOLUTION GLOBALE...11

L’EVOLUTION DE LA STRUCTURE DES BTA...12

L’EVOLUTION DES TAUX MOYENS DE RENDEMENT ...12

L’EVOLUTION DU MARCHE SECONDAIRE ...12

LE TAUX DE CHANGE ET LES OPERATIONS SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE DE DEVISES (MID) ...13

LE TAUX DE CHANGE...13

LES OPERATIONS DES BANQUES...13

LE RESPECT DE LA REGLEMENTATION BANCAIRE A FIN MARS 2006 ...15

REGLE DE REPRESENTATIVITE DU CAPITAL MINIMUM ...15

REGLE DE DIVISION DES RISQUES ...15

REGLE EN MATIERE DE CREDITS AUX ADMINISTRATEURS ET DIRIGEANTS ...15

L’EVOLUTION DES BANQUES ET DES ETABLISSEMENTS FINANCIERS...16

LES DEPOTS ...17

LA TRESORERIE ...17

LES RESULTATS ...18 N° 3 – Mai 2006

(2)

2 Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

Environnement international

- En dépit du renchérissement du pétrole et de la décélération de la production au quatrième trimestre 2005 aux Etats-Unis et dans la zone euro, la croissance mondiale est restée soutenue à 4,8 % sur 2005. Une reprise des activités est attendue au premier trimestre 2006, et la croissance de l’économie mondiale est prévue s’établir à 4,9 % sur le total de l’année ;

- La hausse du prix du pétrole a repris depuis mars après la forte baisse du mois précédent et a dépassé les 75 USD le baril en avril, dégradant davantage les termes de l’échange pour les pays à faibles revenus comme Madagascar ;

- La tendance globale de dépréciation à long terme du dollar, prévisible du fait de la situation du déficit commercial des USA et renforcée par les incertitudes sur la politique de la FED, se confirme en ce début d’année. Après une stabilisation à 1,18 dollar pour un euro à fin 2005, et mise à part une remontée temporaire à fin février, le dollar s’est globalement déprécié sur les marchés depuis janvier, pour atteindre 1,27 dollar par euro en début mai.

Conjoncture nationale

- Réapparition des problèmes de l’énergie en ce début d’année avec quatre hausses du prix du carburant depuis février ; - Une bonne récolte rizicole pour la campagne 2005-2006, et l’existence d’un stock relativement important de la précédente

campagne et de riz importé ont entraîné une baisse du prix du riz aux producteurs ;

- Redressement des cours internationaux de la vanille préparée au premier trimestre 2006 à 80 USD le kilo, après des niveaux très bas sur les deux dernières années à moins de 30 USD le kilo. En revanche, le prix de la crevette est en baisse, tandis que ceux des autres principaux produits d’exportation restent stationnaires ;

- Annulation effective de la dette de Madagascar vis-à-vis du FMI en février d’un montant de 137 millions de DTS (environ 200 millions de dollars), suite à l’initiative du G8 sur l’allègement de la dette multilatérale des pays pauvres ;

- Fiscalisation des intérêts servis sur les Bons du Trésor par Adjudication (BTA) à l’Impôt sur les Revenus des Capitaux Mobiliers.

Actions des autorités monétaires

- Compte tenu de la persistance de tensions inflationnistes, la Banque Centrale est restée circonspecte quant à la détente de la politique monétaire. Aussi, le taux directeur de la Banque Centrale et le taux des réserves obligatoires ont été maintenus à leurs niveaux de 2005 ;

- Ventes nettes de devises sur le Marché Interbancaire de Devises (MID), totalisant 16 millions USD de janvier à avril, motivées par la limitation des variations trop brusques à court terme du cours de change ;

- Poursuite d’une gestion active des liquidités bancaires avec les opérations de ponction sur le marché monétaire. Ces opérations ont été cependant ponctuées par des prises en pension des titres publics au début des mois de mars et d’avril.

Evolution monétaire

- Du fait du resserrement de leur liquidité, les banques sont progressivement ramenées à la Banque Centrale, mais les effets sur les agrégats et les prix ne sont pas encore perceptibles sur le court terme ;

- Réorientation à la hausse du niveau général des taux d’intérêt, dont le taux de rendement des BTA, en raison de l’importance de la demande du Trésor par rapport aux possibilités de l’offre sur le marché des titres publics et de l’imposition des intérêts sur ces titres ;

- Accélération de l’expansion monétaire sur le premier trimestre, avec une croissance de 4,2 %, poussée en particulier par la bonne tenue des crédits bancaires aussi bien en faveur de l’Etat que du secteur privé ;

- Léger regain de l’inflation, avec un glissement annuel de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) à 9,4 % en mars après 8,8 % en février, du fait du prix des carburants et de la forte progression des prix des produits importés et semi-importés ; - Dépréciation de l’ariary de 6,2 % par rapport à l’euro et de 0,8 % par rapport au dollar sur les quatre premiers mois de

l’année.

(3)

LA SITUATION ECONOMIQUE AU PREMIER TRIMESTRE 2006

LA PRODUCTION

En début d’année, l’objectif de croissance du PIB pour 2006 a été fixé à 6,1 %, un taux en nette progression par rapport au 4,6 % de 2005. Cependant, au mois de mars 2006, les indicateurs de conjoncture disponibles, entre autres, la consommation d’électricité, mettent en évidence un net ralentissement des activités au niveau des secteurs primaire et secondaire, et une croissance moindre pour le secteur tertiaire. Aussi, une révision à la baisse de cette prévision pourrait intervenir au cours de l’année.

En effet,

- S’agissant des activités agricoles, le premier trimestre correspond à la période de soudure caractérisée par une très faible production. Par rapport à mars 2005, la consommation d’électricité du secteur primaire pendant le mois de mars 2006 a fortement baissé de 19,1 %. Cette baisse a été de 18,3 % pour l’ensemble du premier trimestre.

- Au niveau du secteur secondaire, de mars 2005 à mars 2006, la consommation d’électricité a subi une baisse de 5,5 %. Trimestriellement, d’une année à l’autre, elle n’a progressé que très faiblement.

- Et enfin, concernant le secteur tertiaire, en un an, de mars 2005 à mars 2006, la consommation d’électricité a augmenté de 1,7 %. En variation trimestrielle, la progression a été de 8,4 %. Pour la branche touristique, au premier trimestre 2006, l’arrivée des visiteurs non- résidents a augmenté de 19 % par rapport à 2005 pour la même période. En outre, les indices d’affluence des consommateurs (établis par l’INSTAT) dans les marchés

communaux clôturés et les grandes surfaces ont fléchi en mars 2006.

LES PRIX

Au mois de mars 2006, l’Indice des Prix à la Consommation a légèrement baissé par rapport à février 2006 (-0,1 %, contre +0,2 %). En glissement annuel, après une période de décélération progressive observée depuis un an, les prix ont de nouveau augmenté : +9,4 %, au lieu de +8,8 % en février 2006 et +10,0 % en janvier 2006. En définitive, la hausse des prix des autres articles n’a pas été compensée par la baisse des prix des produits alimentaires.

LA BALANCE DES PAIEMENTS

La balance courante

Le solde déficitaire de la balance courante s’est amélioré au cours du premier trimestre par rapport à la période correspondante de l’année précédente, passant de 100 millions de DTS à 85 millions de DTS.

Cela provient de la baisse du déficit commercial expliquée essentiellement par la reprise des exportations, notamment des entreprises franches et des produits divers, les importations ayant légèrement baissé. Par ailleurs, les recettes liées au tourisme et aux transferts en faveur du secteur privé au titre de prestations de services ont connu une progression notable.

Le compte des capitaux et des opérations financières

L’annulation de l’encours de la dette vis-à-vis du Fonds Monétaire International (FMI) a eu pour effet d’augmenter les flux des dons en capital reçus par le pays.

Du côté des opérations financières, les investissements directs (données provisoires) se sont accélérés. Ceux-ci ont atteint 19 millions de DTS contre seulement 4,8 millions de DTS en 2005 au cours de la même période.

(4)

LA SITUATION ECONOMIQUE AU PREMIER TRIMESTRE 2006

4 Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • mai 2006

Les avoirs extérieurs

Grâce à l’amélioration du solde des opérations courantes et à l’accroissement des flux d’investissements directs, le secteur privé à travers les banques commerciales continue d’accumuler leurs avoirs en devises. En effet, si au quatrième trimestre 2005, les banques ont pu reconstituer environ 11 millions de DTS, en 2006 au premier trimestre, elles ont de nouveau augmenté leurs avoirs de 13 millions de DTS.

Les réserves officielles de la Banque Centrale ont, par contre, baissé de 30 millions de DTS à fin mars 2006 par rapport à fin décembre 2005, en raison essentiellement des ventes effectuées sur le MID au mois de janvier 2006 et, dans une moindre mesure, des opérations propres à la Banque Centrale, aucun déblocage au titre des aides budgétaires n’ayant été enregistré.

Résumé de la Balance des Paiements

Rubriques

(en millions de DTS) 2005-T1 2005-T2 2005-T3 2005-T4 2006-T1 (*) 1- Transactions courantes -100,3 -109,7 -135,8 -29,7 -85,2

1.1-Biens et services -137,2 -131,0 -148,8 -63,7 -113,2

Balance commerciale -101,9 -116,2 -135,0 -42,8 -82,1

Services nets -35,4 -14,8 -13,8 -20,8 -31,2

1.2-Revenus des investissements -5,8 -19,2 -12,2 -17,4 -10,7

1.3-Transferts courants 42,7 40,4 25,2 51,4 38,7

2- Opérations en capital 32,7 39,2 30,1 27,5 164,0

3- Opérations financières 5,8 42,5 101,5 17,7 36,6

3.1-Investissements directs 4,8 26,7 16,6 15,5 19,0

3.2-Autres investissements 1,0 15,8 84,9 2,2 17,7

4 - Erreurs et omissions 46,5 -1,6 52,4 -45,7 -19,0

Balance globale -15,3 -29,6 48,2 -30,2 96,4

5- Réserves et autres

financements 15,3 29,6 -48,2 30,2 -96,4

(*) Provisoires

Fin décembre 2005 Fin mars 2006

Réserves (en millions de DTS) 337,4 308,2

Taux SDR 3 086,6 3 171,2

Taux USD 2 159,8 2 201,3

Réserves (en millions de USD) 481,2 444,1

(5)

L’EVOLUTION GLOBALE DE LA MONNAIE AU COURS DU PREMIER TRIMESTRE 2006

Le premier trimestre de l’année 2006 a été marqué par une reprise de l’expansion monétaire malgré le maintien de mesures de politique monétaire prudentes. Cette reprise est due essentiellement à la hausse des actifs des banques commerciales.

Par ailleurs, la prise en compte de l’annulation de la dette dans le cadre de « l’Initiative pour l’Annulation de la Dette Multilatérale » (IADM) n’affecte pas le stock des principaux agrégats monétaires, mais elle entraîne des changements au niveau des avoirs extérieurs nets et des avoirs intérieurs nets.

Aussi, dans ce qui suit, afin de mettre en évidence la variation des agrégats découlant des opérations de financement habituelles, les niveaux de ces avoirs ont été corrigés du montant de la dette annulée.

L’EVOLUTION DE LA MONNAIE

La masse monétaire a augmenté de 4,2 % sur le premier trimestre de l’année et la variation annuelle s’était située à 6,1 % à fin mars, contre 3,1 % en décembre 2005. Les activités des banques à travers la reconstitution de leurs avoirs extérieurs, la reprise de leur souscription de BTA et le dynamisme du crédit au secteur privé ont été les principaux facteurs de l’expansion monétaire.

Les interventions de la Banque Centrale sur le marché monétaire durant ce premier trimestre ont par contre contribué à limiter la croissance de la monnaie. Ces interventions ont essentiellement consisté en des retraits de liquidité à travers des ventes de titres et des appels d’offres négatifs. Toutefois, des prises en pensions ont été opérées en

certains moments pour rétablir la situation de certaines banques, notamment au début du mois mars.

Le stock de monnaie et sa croissance annuelle

0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000

c-01 mars-02 juin-02 sept-02 c-02 mars-03 juin-03 sept-03 c-03 mars-04 juin-04 sept-04 c-04 mars-05 juin-05 sept-05 c-05 mars-06

En milliards d'ariary

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Masse monétaire en milliards d'ariary (échelle de gauche) 50

Glissement annuel de M3 en %, lissé par moyenne mobile sur trois mois (échelle de droite)

LES SOURCES DE

L’EXPANSION MONETAIRE

Abstraction faite de l’annulation de la dette multilatérale de Madagascar, la croissance monétaire sur le premier trimestre a été tirée essentiellement par l’augmentation des avoirs intérieurs, notamment des crédits octroyés par les banques commerciales et de leurs créances nettes sur l’Etat et, dans une moindre mesure, par la position extérieure nette.

Variation en pourcentage de la masse monétaire (en %)

Annuelle Sur la période (déc-05 à mars 2006) déc-04 déc-05 yc IADM hors IADM

Croissance de M3 23,8 3,1 4,2 4,2

Position Extérieure nette 80,1 4,5 43,9 1,4

Avoirs intérieurs nets 0,8 2,1 -25,7 6,2

Crédit intérieur 1,8 7,2 -19,6 6,0

Créances nettes sur l'Etat -28,1 -20,5 -80,4 10,3

Crédits à l'économie 36,7 23,8 4,4 4,4

Autres postes nets 16,7 65,4 25,6 -4,7

L’augmentation des créances nettes sur l’Etat a contribué sur le premier trimestre pour 1,9 point dans la croissance totale de 4,2 points de M3, tandis que celle des crédits à l’économie pour 2,0 points.

(6)

L’EVOLUTION GLOBALE DE LA MONNAIE AU COURS DU PREMIER TRIMESTRE 2006

6 Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

Ce phénomène traduit la conversion des réserves des banques auprès de la Banque Centrale en avoirs extérieurs.

Origine de la croissance annuelle de M3 (en points de pourcentage)

Annuelle Sur la période (déc-05 à mars 2006) déc-04 déc-05 yc IADM hors IADM

Croissance de M3 23,8 3,1 4,2 4,2

Position Extérieure nette 23,3 1,9 18,8 0,6

Avoirs intérieurs nets 0,5 1,2 -14,7 3,5

Crédit intérieur 1,4 4,4 -12,7 1,9

Créances nettes sur l'Etat -11,5 -4,9 -14,7 1,9

Crédits à l'économie 12,9 9,2 2,0 2,0

Autres postes nets -0,9 -3,1 -2,0 -0,1

La position extérieure nette (PEN)

Suite à l’accumulation de devises effectuées par les banques résultant des flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) et de leurs achats nets sur le MID, leur position extérieure nette a augmenté de 42,9 milliards d’ariary, soit l’équivalent de 10,1 millions de DTS. Du côté de la Banque Centrale, les ventes nettes de devises sur le MID et les paiements divers au cours du trimestre ont entraîné une diminution de sa position extérieure nette de 29,5 milliards, soit 17,52 millions de DTS. Au niveau du système bancaire, ces évolutions, conjuguées aux variations du taux de change, se sont traduites par une augmentation de 13,4 milliards d’ariary de la position extérieure nette, bien que sa contrevaleur en DTS ait diminué de 7,51 millions de DTS sur le premier trimestre de l’année.

Les créances nettes sur l’Etat

Les créances nettes sur l’Etat du système bancaire ont augmenté de 44,1 milliards d’ariary sur le premier trimestre.

La reprise de la souscription de BTA, notamment au mois de janvier, en a été le facteur déterminant. En effet, l’encours des BTA détenus par les banques a augmenté de 34,2 milliards d’ariary, et les créances des banques sur l’Etat de 53,4 milliards d’ariary.

Celles de la Banque Centrale ont, quant à elles, enregistré une baisse de 16,7 milliards d’ariary, du fait du remboursement d’une partie des avances statutaires et de la continuation du paiement par le Trésor de sa dette consolidée envers la Banque Centrale.

Les crédits à l’économie

Les crédits au secteur privé ont augmenté sensiblement au cours du premier trimestre de l’année 2006, avec un accroissement de 4,4 % contre 3,2 % pendant la même période de 2005. En glissement annuel, la variation a été de 25,2 % contre 38,6 % en 2005. L’augmentation des crédits sur le premier trimestre a bénéficié surtout au secteur pétrolier, à une entreprise d’assurance et, dans une moindre mesure, à des particuliers et quelques entreprises du secteur immobilier.

Les autres postes nets

Les autres postes nets ont joué comme facteur de restriction monétaire. L’augmentation en valeur absolue des autres postes nets a résulté de la croissance de ceux de la Banque Centrale de 5,0 milliards et ceux des banques de 3,0 milliards.

(7)

L’EVOLUTION DU CREDIT AU COURS DU PREMIER TRIMESTRE 2006

Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006 Les encours de crédits à l’économie octroyés par le système bancaire aux secteurs para-public et privé ont été de 1057,4 milliards de MGA à fin mars 2006 contre 1013,3 milliards de MGA à fin décembre 2005. Ceci correspond à un accroissement de 44,1 milliards ou de +4,4 % contre +26,2 milliards ou +3,2 % pendant la même période de l’année précédente.

En particulier, les encours de crédits alloués par les banques commerciales aux secteurs para-public et privé ont été de 1038,2 milliards contre 997,1 milliards à fin décembre 2005, soit une hausse de 41,1 milliards ou de +4,1 % contre +26,1 milliards ou +3,2 % au cours du 1er trimestre 2005.

Cette hausse s’explique essentiellement par le financement des compagnies pétrolières, d’une compagnie d’assurance et de quelques entreprises commerciales , de BTP et de télécommunication.

EVOLUTION GLOBALE DU CREDIT

Situation à fin mars 2006 par rapport à fin décembre 2005

Les encours de crédits à l’économie octroyés par les banques commerciales aux secteurs para-public et privé ont été de 1038,2 milliards à fin mars 2006 contre

997,1 milliards à fin décembre 2005, en accroissement de 41,1 milliard ou de +4,1 % contre +26,1 milliards ou +3,2 % au cours du premier trimestre de l’année précédente.

Evolution saisonnière

La période sous revue diffère de celle de l’année 2005 : - par une hausse considérable des découverts alloués non

seulement au financement des compagnies pétrolières ainsi que de quelques entreprises de BTP, de télécommunication et commerciales mais aussi à un arbitrage spéculatif réalisé par la compagnie d’assurance citée plus haut et

- par une réduction des crédits d’investissement.

Evolution des crédits à l'économie (en milliards d’ariary)

0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1 000,00 1 200,00

Décembre

n -1 Janvier Février Mars

ANNEE 2004 ANNEE 2005 ANNEE 2006

Evolution des parts de marché

Deux banques ont vu leur part de marché augmenter au cours du premier trimestre 2006 aux dépens de quatre autres, celle de la banque la plus récemment implantée ayant enregistré une stagnation et demeure négligeable.

Un établissement continue d’occuper la première place avec 31,2 % du total des encours des crédits à l’économie à fin mars 2006.

(8)

L’EVOLUTION DU CREDIT AU COURS DU PREMIER TRIMESTRE 2006

8 Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

Evolution de la qualité du portefeuille des banques

Les créances litigieuses, douteuses et contentieuses (CLDC), ont diminué de 5,7 milliards ou de -3,8 % contre -1,8 milliard ou -1,3 % au cours de la même période de l’année précédente. Cette diminution s’explique surtout par un reclassement d’un crédit anciennement douteux parmi les créances saines.

Cette évolution a ramené la part des CLDC de 14,3 % du total des crédits bancaires à fin décembre 2005 à 13,3 % à fin mars 2006.

Evolution de la qualité du portefeuille "Clients" des banques (en milliards d’ariary)

0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1 000,00 1 200,00

Décembre 2005 Mars 2006 CDLC Engagements bancaires

EVOLUTION PAR

CATEGORIE DE CREDIT

Evolution des crédits de fonctionnement

De fin décembre 2005 à fin mars 2006, les crédits de fonctionnement ont connu une hausse de 42,6 milliards ou de +5,6 % contre +15,1 milliards ou +2,6 % au cours de la même période de l’année 2005. Cette hausse résulte du financement des compagnies pétrolières et des sociétés mentionnées plus haut.

En effet, les facilités de caisse et crédits divers à court terme (fiche 6) se sont accrus de 66,0 milliards ou de 14,0 % contre +13,7 milliards ou +3,9 % au premier

trimestre 2005 dont la majeure partie a été allouée aux compagnies pétrolières ainsi qu’à une compagnie d’assurance et le reste, d’un montant relativement modique, à des entreprises commerciales, de BTP et de télécommunication.

Les autres catégories de crédits à court terme ont enregistré une baisse saisonnière que l’accroissement rapide des découverts a trop compensé :

. -7,3 milliards ou -10,3 % contre +4,6 milliards ou +10,8 % au premier trimestre 2005 pour l’escompte de papier commercial local (fiche 1) ;

. -5,1 milliards ou -7,1 % contre -0,1 milliard ou -0,2 % pour les avances sur stocks de produits (fiche 5), -3,3 milliards ou -14,6 % contre -1,6 milliard ou -8,7 % pour les préfinancements de collecte de produits (fiche 9) et -2,6 milliards ou – 70,1 % contre une stagnation pour les crédits de faisance-valoir (fiche 8) ramenant à -10,9 milliards ou -11,3 % contre -1,7 milliards ou -1,9 % la diminution des crédits de campagne ;

. -2,1 milliards ou -11,9 % contre -1,0 milliard ou -7,7 % pour les mobilisations de vente à crédit (fiche 7) et -1,0 milliard ou -1,4 % contre +4,4 milliards ou +8,4 % pour les avances sur stocks de marchandises (fiche 4), marquant le caractère creux de la période sur le plan commercial.

. -1,6 milliard ou -5,8 % contre -5,0 milliards ou -19,4 % pour les mobilisations de créances sur l’étranger (fiche 2) grâce au rapatriement des recettes d’exportations de produits halieutiques ;

. -0,6 milliard ou -7,5 % contre +0,2 milliard ou +5,0 % pour les mobilisations de créances administratives (fiche 3).

(9)

L’EVOLUTION DU CREDIT AU COURS DU PREMIER TRIMESTRE 2006

Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006 Evolution des crédits de fonctionnement

(en milliards d’ariary)

0,00 100,00 200,00 300,00 400,00 500,00 600,00

F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F9 A fin déc. 2005 A fin Mars 2006

Evolution des crédits d’investissement

Les crédits d’investissement ont diminué de 3,3 milliards ou de -1,2 % contre une augmentation de 5,0 milliards ou de +1,9 % au premier trimestre 2005.

Les crédits à moyen terme ont fléchi de 1,6 milliard ou de -0,7 % contre +0,9 milliard ou +0,4 % pendant la même période de l’année précédente.

Ce fléchissement provient d’un reclassement d’un crédit d’équipement parmi les engagements bancaires à court terme.

De même, les prêts à long terme ont baissé de 1,7 milliard ou de -3,6 % contre +4,1 milliards ou +7,5 % suite à des échéances de crédits d’investissement recouvrées par deux établissements.

Evolution des crédits d'investissement (en milliards d’ariary)

0,00 50,00 100,00 150,00 200,00 250,00

Moyen terme Long terme Décembre 05 Mars 06

Evolution par secteur d’activité et par nationalité de capitaux

De fin décembre 2005 à fin février 2006 (données les plus récentes), les risques bancaires ont progressé de 2,1 % contre -0,4 % pendant les deux premiers mois de 2005.

Cette progression s’est réalisée au profit du secteur secondaire (+3,5 %) notamment du secteur pétrolier ainsi que du secteur tertiaire (+1,7 %), en particulier des services d’assurances, de transports et de transit.

De ce fait, la part du secteur secondaire est portée à 43,7 % à fin mars 2006 contre 43,1 % à fin décembre 2005 quoique celle du secteur tertiaire ait fléchi à 39,6 % contre 39,8 %, tandis que la part du secteur primaire est ramenée de 17,1 % à 16,6 % pendant la même période.

Evolution par secteur d'activité à fin décembre 2005

Secteur tertiaire

39,8%

Secteur secondaire

43,1%

Secteur primaire

17,1%

Evolution par secteur d'activité à fin février 2006

Secteur secondaire

43,7%

Secteur tertiaire

39,6%

Secteur primaire

16,6%

(10)

L’EVOLUTION DU CREDIT AU COURS DU PREMIER TRIMESTRE 2006

10 Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

Enfin, concernant la répartition des risques par nationalité de capitaux, la part des entreprises détenues par les Français et les Chinois a augmenté, celle des ressortissants malagasy a stagné et celle des autres étrangers dont des Indiens a fléchi.

Evolution par nationalité des capitaux à fin décembre 2005

Malagasy 34,5%

Indienne

6,2% Autres

21,7%

Française 37,1%

Chinoise 0,5%

Evolution par nationalité des capitaux à fin mars 2006

Française 37,9%

Malagasy 34,5%

Autres 20,9%

Indienne 6,1%

Chinoise 0,6%

(11)

LE MARCHE DES BONS DU TRESOR PAR ADJUDICAITON DURANT LE PREMIER TRIMESTRE 2006

Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006 1

Suivant les dispositions de la Loi n° 2005-029 du 29 décembre 2005 portant Loi de Finances pour 2006, les intérêts servis sur les BTA sont assujettis à l’Impôt sur les Revenus des Capitaux Mobiliers (IRCM) à raison de 20 % pour les personnes morales et de 15 % pour les personnes physiques.

Cette fiscalisation des intérêts à l’IRCM, effective depuis la séance d’adjudication du 08 février 2006 a, quelque peu, modifié le comportement des souscripteurs : légère baisse des souscriptions en février et hausse progressive des taux proposés.

Néanmoins, le nombre de souscripteurs sur le marché primaire continue de progresser, passant de 250 à 291 dont 219 sont constitués par les ménages.

L’EVOLUTION GLOBALE

Evolution des encours

L’encours des BTA est passé de 640,1 milliards à fin décembre 2005 à 745,4 milliards à fin mars 2006 correspondant à un accroissement de 105,3 milliards ou +16,5 % contre 67,4 milliards à la même période de l’année précédente.

1Sauf indications contraires, les montants figurant dans la présente note s’entendent en ariary

Ces souscriptions additionnelles se décomposent comme suit : souscriptions nettes de 94,8 milliards en janvier, remboursements nets de 0,6 milliard en février et collecte nette de 11,1 milliards au mois de mars.

Au cours de la période sous revue, l’accroissement de l’encours des bons souscrits par les banques (17,0 %) dépasse légèrement celui des bons détenus par les non banques (16,2 %). Ainsi par rapport à l’année passée, il n’y a pas eu désengagement des banques du marché des BTA : leur part par rapport à l’encours global est restée presque au même niveau (31,4 à 31,6 %).

Evolution des annonces

Le montant total des annonces est passé de 630,0 milliards durant le quatrième trimestre 2005 à 668,0 milliards, soit une augmentation de 6,0 %. Ces annonces ont été nettement supérieures aux montants échus (613,3 milliards).

L’évolution des échéances, des annonces, des soumissions et des offres retenues (en milliards d’ariary)

400,0 450,0 500,0 550,0 600,0 650,0 700,0 750,0

4è trim 05 1er trim 06

Échéances

Annonces

Soumissions

Offres retenues

Evolution des soumissions

Par rapport au dernier trimestre, le volume des soumissions est passé de 599,5 à 725,1 milliards, soit un accroissement de 21,0 % contre 48,9 % à la même période de l’année dernière.

Globalement, ces soumissions ont dépassé les annonces avec un taux de couverture de 108,5 % contre 95,2 % au quatrième trimestre 2005.

(12)

LE MARCHE DES BONS DU TRESOR PAR ADJUDICAITON DURANT LE PREMIER TRIMESTRE 2006

12 Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

Evolution des offres retenues

Les offres retenues ont progressé au même rythme que les soumissions, avec un taux d’accroissement de 21,2 %. En effet pour satisfaire ses besoins, le Trésor a quasiment pris toutes les propositions en recourant aux montants optionnels ; le taux moyen de couverture des offres retenues par rapport aux soumissions a été de 99,1 % au premier trimestre contre 98,9 % au dernier trimestre 2005 et les montants optionnels ont représenté en moyenne 23,51 % des offres retenues contre 18,03 % auparavant.

L’EVOLUTION DE LA STRUCTURE DES BTA

Evolution par maturité

Au cours du premier trimestre et comme les années antérieures, les bons à 4 semaines demeurent les plus appréciés tant du côté des annonces (60,6 %) que du côté des soumissions (67,1 %) ; viennent ensuite les bons à 52 semaines qui représentent 18,1 % du montant demandé par le Trésor et 13,7 % des offres.

Evolution par souscripteur

La prédominance des soumissions des banques a marqué la période : leurs offres ont représenté les 57,3 % de l’ensemble contre 53,7 % au quatrième trimestre. Les institutions financières non bancaires ont occupé le second rang avec 19,4 % contre 18,7 % auparavant.

L’EVOLUTION DES TAUX MOYENS DE RENDEMENT

Les taux pour toutes les maturités ont évolué à la hausse.

L’introduction de l’IRCM sur les BTA a accentué cette tendance, le souscripteur essayant de répercuter sur le taux proposé. En effet, entre la séance d’adjudication du 25 janvier et celle du 08 février, le taux maximum des bons à 4 semaines est passé de 20,00 à 22,00 % et celui des bons à 52 semaines de 22,50 à 24,00 %.

Cet accroissement des taux s’est amplifié à partir du mois de mars avec un taux moyen pondéré global de 20,85 % le 08 mars.

L’évolution mensuelle des taux de rendement des BTA (en %)

17 19 21 23

31/12/2005 31/01/06 28/02/2006 31/03/2006

4 semaines 12 semaines

24 semaines 52 semaines

TMP

L’EVOLUTION DU MARCHE SECONDAIRE

Si le nombre de transactions sur le marché secondaire a augmenté de 14,2 % passant de 632 à 722, leur volume par contre a diminué de 19,9 % chutant de 403,7 à 323,4 milliards. Ce phénomène peut s’expliquer par le fait que certains investisseurs préfèrent placer directement sur le marché primaire, en raison probablement de la différence de taux entre les deux marchés. En effet, le taux moyen pondéré global sur le marché secondaire a été de 17,91 % au mois de mars contre 20,85 % pour le marché primaire. Les transactions avec les autres organismes ont toujours dominé le marché secondaire, celles avec les entreprises figurant au deuxième rang.

Les bons cédés le jour même du règlement/livraison ont représenté 22,90 % des transactions sur le marché secondaire contre 3,12 % au quatrième trimestre 2005.

(13)

LE TAUX DE CHANGE ET LES OPERATIONS SUR LE MID

Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

LE TAUX DE CHANGE

Au cours de la période janvier à avril 2006 et comparativement à la même période en 2005, l’ariary a subi une dépréciation plus forte par rapport aux principales devises. En effet, de janvier à avril 2006, l’ariary s’est déprécié de 6,32 % par rapport à l’euro et de 0,92 % par rapport au dollar, alors qu’une appréciation de 0,67 % par rapport à l’euro et une dépréciation de 3,36 % par rapport au dollar ont été relevées en 2005 pour la même période. Cette fluctuation de l’ariary par rapport à l’euro a été due en grande partie à la forte remontée de l’euro face au dollar sur le marché international. Le marché local étant globalement acheteur pendant la période sous revue, l’ariary ne s’est pas apprécié par rapport au dollar, malgré la chute de cette devise étrangère sur le marché international.

L’évolution du taux de change

EUR/MGA

2 550 2 565 2 580 2 595 2 610 2 625 2 640 2 655 2 670 2 685 2 700 2 715 2 730

02/01/06 09/01/06

16/01/06 23/01/06

30/01/06 06/02/06

13/02/06 20/02/06

27/02/06 06/03/06

13/03/06 20/03/06

27/03/06 03/04/06

10/04/06 17/04/06

24/04/06

USD/MGA

2 120 2 135 2 150 2 165 2 180 2 195 2 210

02/01/06 09/01/06

16/01/06 23/01/06

30/01/06 06/02/06

13/02/06 20/02/06

27/02/06 06/03/06

13/03/06 20/03/06

27/03/06 03/04/06

10/04/06 17/04/06

24/04/06

Evolution EUR/USD (2006)

Evolution EUR/USD (2006)

1,180 1,185 1,190 1,195 1,200 1,205 1,210 1,215 1,220 1,225 1,230 1,235 1,240 1,245 1,250 1,255 1,260

02/01/2006 16/01/2006

30/01/2006 13/02/2006

27/02/2006 13/03/2006

27/03/2006 10/04/2006

24/04/2006

LES OPERATIONS DES BANQUES

A fin avril, le volume cumulé des transactions a atteint 400,0 millions d’euros, contre seulement 308,0 millions d’euros à la même période de 2005, soit une augmentation de 18,1 %. Cette hausse s’explique par l’augmentation du volume des achats et, dans une moindre mesure, de celui des ventes. Cet accroissement est dû à l’augmentation des achats des banques qui sont constitués par des importations de produits alimentaires, de biens de consommation et surtout d’énergie.

(14)

LE TAUX DE CHANGE ET LES OPERATIONS SUR LE MID

14 Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

La flambée du prix de cette dernière étant considérable durant les 4 premiers mois de cette année, le montant des importations est passé de 254,6 millions d’euros durant janvier à avril 2005 à 265,4 millions pour la même période de 2006, soit un accroissement de 4,2 %. Il en est de même pour les exportations qui sont passées pour la période sous revue de 85,9 millions d’euros en 2005 à 90,0 millions en 2006, soit une hausse de 4,8 %.

Volume cumulé des transactions sur le MID (en millions d'euros)

Rubriques 2005

En % par rapport

au total en 2005

2006

En % par rapport

au total en 2005

Janvier 67,5 21,9 110,9 26,0

Février 149,4 48,5 205,7 66,8

Mars 228,4 74,16 310,9 100,9

Avril 308,0 100,0 400,0 129,9

La Banque Centrale

Par rapport à fin décembre 2005, les réserves officielles de la Banque Centrale ont diminué de DTS 30,0 millions à fin mars 2006. Cette diminution de réserves est due à l’importance des interventions à la vente au mois de janvier 2006 et des transferts courants, d’autre part.

Solde des opérations de la Banque Centrale

([-]=Vendeur, [+]=Acheteur) en millions d’euros

Opérations de la Banque Centrale Rubriques

2005 2006

Janvier 0,0 -16,7

Février 0,0 7,7

Mars 0,0 0,1

Avril 0,0 -3,8

Total 0,0 -12,8

Les banques commerciales

Les opérations des banques commerciales se sont soldées par un achat net de 12,8 millions d’euros de janvier à avril 2006. En effet, les banques commerciales ont effectué des ventes équivalant à 353,1 millions d’euros, et ont réalisé des achats équivalant à 365,9 millions d’euros, contre respectivement 286,9 millions d’euros et 286,9 millions d’euros au cours de la même période en 2005. Les avoirs extérieurs bruts des banques ont ainsi augmenté de 13 millions de DTS sur le premier trimestre.

.

(15)

LE RESPECT DE LA REGLEMENTATION BANCAIRE A FIN DECEMBRE 2006

Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

REGLE DE

REPRESENTATIVITE DU CAPITAL MINIMUM

2

Aucune anomalie n’a été observée. Dans tous les établissements, les fonds propres disponibles excèdent le minimum légal (qui est de 1,2 milliard ariary pour les banques et de 400 millions ariary pour les établissements financiers). Le rapport minimum constaté à fin mars est de 2,0 pour un établissement financier.

Pour une banque, un renforcement des fonds propres était nécessaire pour compenser des participations prises au capital de deux banques étrangères (dont l’une prévue en 2006). Les dividendes de 2005 ont ainsi été limités à 47,4 % du bénéfice de 2005. En outre, afin de préserver le niveau des fonds propres et le respect de la norme de position de change, la réalisation effective de cette nouvelle participation a été conditionnée à l’obtention préalable de ressources en devises assimilables aux fonds propres équivalents à la participation.

2 norme : fonds propres disponibles (FPD) > capital minimum légal

REGLE DE COUVERTURE DES RISQUES

3

Aucune entorse à la norme n’a été constatée. Le ratio le moins élevé est de 10,2% pour une banque.

La banque qui disposait du ratio le plus faible en février avec 10,0 % a renforcé ses fonds propres après l’affectation de son bénéfice de 2005, ce qui lui a permis de porter son ratio à 12,6 % à fin mars.

REGLE DE DIVISION DES RISQUES

4

Un dépassement sur la norme est relevé dans une banque à fin mars. Cette banque présente, en effet, un ratio de 25,9 % sur une société au 31 mars. Bien que le dépassement ait été régularisé le 11 avril, une lettre de rappel à l’ordre a néanmoins été adressée à la banque.

REGLE EN MATIERE DE CREDITS AUX

ADMINISTRATEURS ET DIRIGEANTS

5

Aucune irrégularité n’est enregistrée à fin mars. Le ratio maximum enregistré est de 9,1%, correspondant à des engagements d’une banque sur l’un de ses actionnaires.

3norme : risques sur un bénéficiaire < 25% des FPD

4norme : total positions longues et courtes < 10% des FPD

5 norme : au maximum 10% des FPD

(16)

L’EVOLUTION DES BANQUES ET ETABLISSEMENTS FINANCIERS

16 Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

Sur les trois premiers mois de 2006, l’encours des crédits a augmenté de 43,5 milliards (+4,2 %) du fait surtout de nouveaux découverts. Les dépôts se sont accrus de 78,8 milliards (+4,5 %). Ainsi, les trésoreries nettes se sont confortées de 50,5 milliards (+5,3 %), dont 43,9 milliards en devises détenus essentiellement auprès de correspondants étrangers. Le résultat net est au même niveau qu’en mars 2005, la progression du Produit Net Bancaire ayant été neutralisée par une hausse équivalente des charges de structure.

LES CREDITS

L’encours des crédits 6 (1 076,9 milliards au 31 mars 2006) a progressé de 43,5 milliards par rapport à fin 2005 (+4,2 %). Compte tenu de l’apurement de 4,8 milliards de créances, les octrois nets sont évalués à 47,1 milliards sur le trimestre 7. Cette hausse est venue essentiellement des découverts qui se sont accrus de 56 milliards, tirés par les besoins de trésorerie des compagnies pétrolières (+20 milliards) et d’une entreprise de BTP (+12 milliards), outre une facilité de 12 milliards accordée à une société publique. A ceux-ci se sont ajoutés des crédits à moyen terme de 10 milliards, correspondant pour l’essentiel à des crédits de trésorerie de près de 11 milliards pour deux sociétés industrielles et à un crédit immobilier de 2 milliards pour une société hôtelière, mis en place en mars, ainsi qu’à des prêts à l’habitat aux particuliers dans une banque, compensés partiellement par

6 à savoir le total des crédits aux bilans, y compris donc les mobilisations de créances administratives et sur l’étranger

le remboursement par une entreprise privée d’un crédit d’équipement en février. Tous les autres types de crédits sont en baisse pour un total de 22,5 milliards, en particulier les avances sur produits (-4 milliards) et les préfinancements de collecte (-3 milliards) après des rentrées de 8,5 milliards en mars reçues principalement d’opérateurs en vanille, ainsi que les prêts à long terme (-3 milliards), après le remboursement de crédits d’équipements par deux entreprises. Comme en 2005, la hausse a porté sur les seuls crédits en ariary (+44,9 milliards), ceux en devises étant en recul (-1,4 milliard). Avec le gonflement des découverts, l’accroissement des trois premiers mois est sensiblement supérieur à celui d’il y a un an qui s’était limité à 16,3 milliards (+1,9 %), dont +12 milliards de découverts.

Les créances compromises s’élèvent à 93,0 milliards à fin mars. Elles ont diminué de 5,1 milliards par rapport à fin 2005 (-5,2 %) suite à l’apurement de 4,8 milliards de créances par deux banques et au reclassement, par l’une, de ses engagements sur une société. Elles ne forment plus que 8,6 % des crédits (contre 9,5 % à fin 2005 et 11,5 % à fin 2004).

Les engagements par signature (361,6 milliards au 31/03) sont inférieurs de 7,7 milliards à leur niveau de fin 2005 (-2,1 %). Malgré un redressement de 17 milliards au mois de mars (+4,93 millions ) suite à des ouvertures de crédits opérées en faveur notamment d’ une compagnie pétrolière (12 milliards) et de diverses sociétés commerciales, les crédits documentaires restent, en effet, en recul de 31,3 milliards (-15,25 millions soit -16,8 %) par rapport à fin 2005 du fait de règlements nets de 48,2 milliards, soit l’ équivalent de 20 millions en janvier et février (dont une large part pour des importations de produits pétroliers et de riz). Les avals et cautions sont, en revanche, en hausse de 17,8 milliards (+14,3 %) suite notamment à des cautions de marché d’ un total de 23 milliards accordées par une banque à une entreprise de BTP.

7 hors incidence des apurements de créances (4,8 milliards par deux banques au 31/03 dont 2,5 milliards d’ agios réservés) qui ont réduit d’ autant les encours et des décomptes d’ agios réservés qui les ont au contraire majorés

(17)

L’EVOLUTION DES BANQUES ET ETABLISSEMENTS FINANCIERS

Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

LES DEPOTS

Les dépôts dans les banques (1 818,3 milliards au 31 mars) se sont confortés de 78,8 milliards depuis fin 2005 (+4,5 %), dont les 6/10 formés de dépôts en devises (contre +83,0 milliards soit +5,1 % sur la même période en 2005 dont 70,5 milliards en devises) :

- les dépôts en ariary (1 326,7 milliards), malgré une augmentation de 71 milliards des placements en bons du Trésor par la clientèle sur le trimestre, sont supérieurs de 31,9 milliards à l’ encours de fin 2005 (+2,5 %) grâce à des rentrées émanant d’ entreprises publiques (+13,7 milliards) qui ont reçu des règlements de l’ Etat, de particuliers (+12,5 milliards) et d’ entreprises privées non franches (+10,9 milliards). Cette évolution est nettement supérieure à celle de la période correspondante de 2005 (+12,5 milliards, soit +1,1 %) à laquelle seul le secteur public avait contribué avec +16,8 milliards ;

- les dépôts en devises (491,6 milliards soit

184,65 millions 8) sont également en hausse, de 10,91 millions (+6,3%) par rapport à fin 2005 (+46,9 milliards) après des rentrées nettes de 8,52 millions en mars (+32,3 milliards) effectuées par des entreprises privées non franches (entreprises de BTP, pétrolières et exportatrices notamment). Leur évolution est toutefois sensiblement inférieure à celle d’ il y a un an qui avait atteint +28,73 millions (+17,5 %) où des rentrées de 13 millions avaient été enregistrées sur les comptes d’ OPCA (projets, agences d’ exécution).

A la différence du premier trimestre de 2005 où l’ essentiel de la hausse des dépôts avait porté sur les dépôts à vue, celle de la période sous revue (+78,8 milliards) s’ est répartie entre les dépôts à vue (+34,1 milliards), les comptes à terme (+22,2 milliards, effectués en devises), les comptes d’ épargne (+14,2 milliards) et les autres sommes dues, notamment celles en devises (+17,2 milliards) où sont logées les provisions pour crédits documentaires.

L’ évolution d’ ensemble a été tirée par les entreprises privées (+32,7 milliards) et les particuliers (+12,7 milliards), contre -20,1 milliards pour les OPCA.

8 1 = 2 662,02 Mga au 31/03/2006 contre 2 607,75 Mga au 28/02, 2 559,29 Ar au 30/12/2005 et 2 522,36 Mga au 31/03/2005

LA TRESORERIE

Les disponibilités totales en trésorerie s’ élèvent à 1 028,8 milliards à fin mars (+12,9 milliards), dont 462,6 milliards auprès des correspondants (+28,4 milliards), 262,2 milliards à la BCM (-9 milliards), 221,7 milliards en BTA (-4,4 milliards) et 69,9 milliards en encaisses.

Déduction faite de 16,3 milliards de ressources 9 , la trésorerie nette se chiffre à 1 012,5 milliards au 31 mars.

Elle s’ est élargie de 54,2 milliards depuis le début de l’ année (+5,7 %) grâce à sa composante en devises :

- la trésorerie nette en ariary (531,6 milliards) s’ est, en effet, contractée de 12,0 milliards en mars du fait notamment d’ octrois de crédits en ariary de 28,1 milliards. Néanmoins, et malgré l’ augmentation de 8,1 milliards du niveau des réserves requises à 269,6 milliards, la marge des banques au regard des réserves obligatoires s’ est accrue de 5,3 milliards (16,1 milliards au 14 mars contre 10,8 milliards au 14 février), les banques réduisant leurs encours de BTA en milieu de mois face aux contraintes de réserves avant de les reconstituer en fin de mois. Toutes les banques ont satisfait à leurs obligations au 14 mars, deux d’ entre elles ayant toutefois eu recours à des mises en pensions de BTA auprès de la BCM ainsi qu’ au marché interbancaire pour l’ une. Sur le trimestre, la trésorerie ressort toutefois en hausse de 10,1 milliards (+1,9 %). Le secteur a procédé à des placements nets en BTA de 33,7 milliards et souscrit régulièrement aux appels d’ offres de la BCM (10 milliards au 31 mars), d’ où une diminution de 43,1 milliards des avoirs en compte courant à la BCM ; - les avoirs nets en devises (480,9 milliards, soit 180,67 M )

expliquent l’ essentiel de l’ évolution de la trésorerie, excédant de 10 millions (+5,9 %) leur niveau de fin 2005 (+44,1 milliards) grâce aux dépôts (+10,91 M ) et à des rentrées nettes de 1,16 million sur les crédits, contre une baisse de 2,25 millions des devises détenues au titre des opérations de comptant différé après le règlement de crédits documentaires. Sur le total, les avoirs propres nets des banques (position longue) s’ élèvent à 5,6 milliards ou 2,09 millions à fin mars (dont 2,3 milliards en KES, 1 milliard en USD, 0,9 milliard en CHF et 0,7 milliard en USD, celle

9 dont 1,2 GMga de soldes Nostro créditeurs et 14,8 GMga de virements émis en instance de règlements dont 10,8 GMga en devises, mais aucun emprunt en cours sur le marché monétaire

(18)

L’EVOLUTION DES BANQUES ET ETABLISSEMENTS FINANCIERS

18 Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

en Euros étant courte de 1,3 milliard du fait de quatre banques), soit un ratio moyen de 5,7 % des fonds propres disponibles.

LES RESULTATS

Dans un contexte relativement comparable à celui d’ il y a un an, le Produit Net Bancaire (58,0 milliards au 31 mars 2006 a progressé de 4,9 milliards par rapport au premier trimestre de l’ exercice précédent (+9,2%), évolution expliquée pour l’ essentiel par les revenus nets d’ intérêts (comme en 2005) :

- les revenus nets d’intérêts (39,8 milliards soit 68,6 % du PNB) ont, en effet, augmenté de 4,4 milliards (+12,3 %) parallèlement au crédit, dont les produits sont en hausse de 7,2 milliards (+24,7 %) compte tenu d’ un volume moyen d’ encours productifs supérieur de 206 milliards à celui de mars 2005 (+27,4 %). Cet effet volume a largement compensé le léger repli du rendement moyen des encours (15,2 % contre 15,5 % à fin mars 2005) ainsi que l’ accroissement de 3,9 milliards des intérêts payés aux déposants (dont +0,9 milliard soit +31,2 % sur les comptes d’ épargne qui ont vu leur rémunération moyenne relevée de 5,4 % à 6,4 % et surtout +2,9 milliards sur les comptes à terme qui ont progressé en début d’ année mais ont néanmoins été gonflés, semble-il, par des anomalies dans une banque au niveau de certains taux appliqués). La marge d’ intermédiation s’ est ainsi confortée de 3,3 milliards (+14,3 %). Les produits nets de trésorerie (13,9 milliards) se sont, pour leur part, redressés de 1,1milliard (+8,7 %) grâce aux revenus des placements en devises auprès des correspondants étrangers qui ont par ailleurs bénéficié de l’ effet de change induit par la

dépréciation de l’ ariary par rapport au premier trimestre de 2005 ;

- les commissions (15,1 milliards) ont, dans le même temps, augmenté de 1,2 milliard (+8,6 %) et forment 26,0 % du PNB, compensant la diminution de 0,7 milliard (-18,9 %) des profits nets de change.

La charge nette sur créances douteuses s’ est limitée à 1,5 milliard (contre 1,8 milliard un an auparavant). Le résultat opérationnel (57,4 milliards) – PNB et autres produits opérationnels moins charge nette du risque –, dégagé par l’ activité d’ établissement de crédit, s’ est ainsi conforté de 5,1 milliards (+9,7 %).

Les frais généraux se sont cependant alourdis de 3,8 milliards (+17,2 %), dont +1,5 milliard de frais de personnel (+18,5 %) correspondant à des rémunérations et dus vraisemblablement ou au moins en partie aux recrutements opérés en 2005, +1,5 milliard (+11,0 %) de charges externes (hausse qui concerne quasiment tous les postes) et +0,8 milliard d’ impôts et taxes correspondant principalement à de la TVA non récupérable. Les charges d’amortissement ont également augmenté de 0,7 milliard (+25,7 %), expliqué pour moitié par une banque qui a réalisé notamment des investissements informatiques et en matériels roulants en 2005. Les charges de structure ont ainsi absorbé 50,9 % du PNB contre 47,0 % un an auparavant.

Aussi, malgré la progression du PNB, le Résultat Ordinaire (résultat opérationnel moins charges de structure et provisions pour charges) comme le Résultat Net après impôt ressortent au même niveau qu’ en mars 2005 (respectivement +0,3 milliard soit +1,3 % et +0,1 milliard soit +0,2 %).

(19)

Bulletin de la Banque Centrale de Madagascar – N° 3 • Mai 2006

Pour tout renseignement concernant cette publication dont les droits sont réservés, s’ adresser à la :

BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR

Direction des Etudes - Service de la Documentation B.P. 550 Antananarivo 101 – Madagascar

Tél. (261 20) 22 234 65 / 22 217 51

Fax (261 20) 22 345 32

Email : b.c.m@simicro.mg

Site web : www.banque-centrale.mg

Références

Documents relatifs

Nach einem Fundamentalsatze der Theorie der automorphen Func- tionen 1 existiert auf der einzelnen der beiden zu den Gleiehungen (7) und i9) gehorenden

Fucas, l'~minent g6omStre auquel la doctrine des 6quations diff6rentielles dolt tant de progr~s, s'ap- puyant sans soup(;on sur l'interpr6tation dominante du M~moire

Découvrir du monde GS (numération): associer le nombre à la quantité.. Consigne : Colorie la case qui indique le bon

[r]

sont à votre disposition pour régler les factures. Le prélèvement bancaire est le mode de règlement privilégié par en cochant les cases ci-dessous, sera valable

tes votre choix en cochant dans les cases oui / non (Les contributions facultatives ne pourront être remboursées car elles sont reversées aux différents prestataires en

Bruxelles, 26 octobre 2017 – Il ressort de nouveaux chiffres de l‘Union professionnelle du Crédit (UPC) 1 que 55.000 contrats de crédit hypothécaire ont été conclus au cours du

Nous devons vous signaler les meilleurs résultats que nous obtenons dans nos tentatives de ligne régulière, celle qui nous tient le plus à coeur, c'est-à-dire la