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N_L\T IONS UNIES IUS'l' l'rUT AFRICAIN DE DEVELOPI ::::;FENT ECON"QrfiQUE
Er DE PLAlHFICATION DAKAR
INT~GRATION DES GROUPES HIDiAHIS DANS LE MILIEU URBAIN Tentative de Calcul des critères de stabilisation
de population migrante
par
I. DIALLO
Introduction
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Les villes africaines et singulièrement les capitales, lieux d'appel continu de populations, sont le théâtre de transformations sociales à la fois quantitatives et qualitatives (migration d'éléments de provenance rurale en particulier, phénomènes d'urbanisation, puis détribalisation, enfin leur stabilisation.). Ln ville en général, en tant que pôle de développement économique et social est aussi un "melting pot" favorable à l'éclosion d'une société nouvelle. Plus précisément, c'est dans les grandes villes que se forme une société globale de type nouveau : la nation. Par là même, la ville apparaît comme un facteur authentique d'intégration des groupes différenciés et mobiles en groupement homogène, stable. En effet, c'est dans les centres urbains où les particularismes ethniques s'émoussent gr5ce à la promiscuité, au frottement incess~nt des coutumes. Il en résulte un enrichissement mu- tuel (les groupes en présence et la prise de conscience collective d'une communauté de destin).
C'est donc dire que la société globale en gestation en ville implique le problème de l'intégration des unités sociales dans des ensembles plus vastes.
La communauté urbaine ne préexiste pas, elle est en perm~nence à faire ou n refaire à partir de critères sans cesse nouveaux et reposa en définitive sur l'existence et la vitalité d'une multitude d'autres comuunautés fort diverses (communauté de quartier , de tr~vail9 de religion, etc ... )
L'intégration sociale en milieu urbain
L'intégration de l'individu, de minorités étrangères à diverses commu- nautés se réalise par phases successives.
1 -D'abord l'insertion l'intégration.
2 - Ensuite l'adaptation
c'est l'élément premier de ln marche vers c'est la difficile insertion qui se réalise peu à pau par la force de l'habitude. Zlle fait appel à un certain dynar.üsme de la part des groupes en présence ot de ce fait, elle est une étape vers l'intégration.
3 - Enfin, l'intégration ~ c'est la pnrticipation à la société globale. Elle est une démarche essentiellement dyn~mique, qui suppose l'échan- ge incessant entre des éléments différents, mais non confondus.
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L'intégration ne se réalise pas en un seul t emps. Le problème est plus complexe encore dans les grandes cités comme par exemple Dakar, Accra1
AbidJ.:m, où, dans certains quartiers, se développent des "kystes ethniques"
non ouverts les uns aux autres.
L'insertion, l'adaptation, l'intégration ne se réalisent pas seulement dans un milieu unique ; on s'insère, s'adapte, s'intègre à la Société t:S·lo- bale, au milieu familial, pédagogique, professionnel, mais pas nécessairement avec le même bonheur dans l'un et l'autre de ces groupements. Et , on a
d'aut~nt moins de chances de s'intégrer à la société globale que l'on est moins adapté à l'un ou l'autre de ces milieux.
Faut-il donc affirmer qu'une parfaite intégration des étrangers dans la ville reste impossible? La question est complexe, car l'âge, le milieu d'ori- gine, la préparation et les dispositions psychologiqu .. s du r.1igrant sont des éléments essentiels dans la détermin~tion et la mesure de certains critères d-!Jintégration., Bref, c'est .-. . l'analyse et la mesure de la stabilisation de la population irranigrante qui, à coup sûr, fournira la clef du problème.
Comment mesurer la stabilisation.
1 0)
a) On peut mesurer plus ou moins exacte~ent la main d'oeuvre qui arrive dans les régions urb ünes et celle qui en part. Cette r.lüsure permet de voir combien il y a de chances - si les conditions restent les mêmes - pour que l'individu qui vient d'arriver en ville y reste pon- dant un temps donné.
Pour cela les renseignements suivants sont indispensables :
1 - Nombre d'hmmmes ayant quitté la région considérée pour les marchés de la main d'oeuvre pendant n années par exemple et date à laquelle ils sont partis.
2 - Décompte de ceux qui sont revenus au cours de quelques nnnées7 classés d'après la date à laquelle ils sont partis.
La méthode de calcul serait la suivante : Supposons que pour chaque année figurant au t 1bleau suiv~nt, x représente le no~bre de personnes qui sont parties, y le nombre de personnes qui ne sont pas revenues CJ.U mor.ïent de l'enquête. Le rapport y roprésnete la proportion de ceux qui, au bout
x_
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d'un tGmps donné ne sont pa.s revenues.
1 Nombre de personnes Proportion de
P.C.
1 1
Années d'absence, da tG do dépa.rt; qui sont qui ne porsonne;s qui!
1 1
partiosi
' sont pa.s ne sont p::ts parties rev·~nues
moins d'un an 1970 xi y1 y1. y1
x2 :x:1
De 1 à 2 ans 1969 x:2 y2 y2 Y.IY2
x2 x1x2
De 2 à 3 ans 1968 x:3 Y3 y3
x3 Y1Y2Y3
x1x2x3
De ( n-1) à n ansj 1 ? x n Yn Yn ·y 1 Y 2Y 3 · · · Y r~
:;{ x
1x,..x4, ... x n ' '- ~ 11
Les valeurs y1y2 ? y1y2y3 représentent rospect ivGment le pourcentage de CGUX
x1x2 x1x2x:3
qui seront encore absents au bout de deux ans, trois ans. Si on représente gr,::tphiquement la. variation dG ce pourcentage, la courbe que l 'on obtient présente l'allure typiquG de phénomènu d'évaporntivn.
100 '
proportion des personnes qui ne sont pas revenues
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· .
· ....
0 Années d'nbsence
. .,
..
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Le produit cumulatif donne uno idée ~pproximntive de la durée moyenne pro- bable du séjour d'un individu loin de sa tribu. Comme il est calculé s1IT la base des données relatives à un grand nombre d'individus originaires d'une certaine région, il constitue néanmoins un8 mesure moyenne assclz exacte et
per~ot de comparer les degrés respectifs de stabilisation de différentes col- 1-:::Jtivités.
b) On se fonde parfois, pour mosurer ln stabilis~tion d'une population, sur l 'âge et le sexo ~ l'~ccroissemont du nombre de femmes et d'en- f·:mt s dans une région ur·ba.ine considérée comme un indice de stabili- - 1,;i ~ satirlln do 1a· pG>pulation. Cela est possible. I1~ais cette hypothèse
n'est plus valable au cas ou lG mouvement migratoire entre ville et campagne affecte tous les figes et tous les sexes.
2°) Une des mesures les plus simples dû la st3bilisation nous est fournie par la durée du séjour hors de la région tribale depuis l 'âge de 15 ans, et l'âge 2-uquel les migrants ont quitté la campagne pour ln première fois.
L'indice de stabilisat ion serait alors ~
nombre d'années passées en ville depuis l 'âge de 15 ans
x 100 nombre d'années vécues depuis î) ans
Cet indice est .2ussi ::tppelé "indice d'urbanisation".
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I
DEP/ET/23 11.
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1.
SU1PLIFL.J.ù EC ONOMIC TABLE -
1257 - M ILLI ONS OF :M. U.
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2
. PERSP~CTIVES FOR1970
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ONS OFMONETARY UNITS.
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