• Aucun résultat trouvé

Intégration des groups humains dans le milieu urbain

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Intégration des groups humains dans le milieu urbain"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

,

N_L\T IONS UNIES IUS'l' l'rUT AFRICAIN DE DEVELOPI ::::;FENT ECON"QrfiQUE

Er DE PLAlHFICATION DAKAR

INT~GRATION DES GROUPES HIDiAHIS DANS LE MILIEU URBAIN Tentative de Calcul des critères de stabilisation

de population migrante

par

I. DIALLO

(2)

Introduction

IDEP/ET/R/2357 Page 1

Les villes africaines et singulièrement les capitales, lieux d'appel continu de populations, sont le théâtre de transformations sociales à la fois quantitatives et qualitatives (migration d'éléments de provenance rurale en particulier, phénomènes d'urbanisation, puis détribalisation, enfin leur stabilisation.). Ln ville en général, en tant que pôle de développement économique et social est aussi un "melting pot" favorable à l'éclosion d'une société nouvelle. Plus précisément, c'est dans les grandes villes que se forme une société globale de type nouveau : la nation. Par là même, la ville apparaît comme un facteur authentique d'intégration des groupes différenciés et mobiles en groupement homogène, stable. En effet, c'est dans les centres urbains où les particularismes ethniques s'émoussent gr5ce à la promiscuité, au frottement incess~nt des coutumes. Il en résulte un enrichissement mu- tuel (les groupes en présence et la prise de conscience collective d'une communauté de destin).

C'est donc dire que la société globale en gestation en ville implique le problème de l'intégration des unités sociales dans des ensembles plus vastes.

La communauté urbaine ne préexiste pas, elle est en perm~nence à faire ou n refaire à partir de critères sans cesse nouveaux et reposa en définitive sur l'existence et la vitalité d'une multitude d'autres comuunautés fort diverses (communauté de quartier , de tr~vail9 de religion, etc ... )

L'intégration sociale en milieu urbain

L'intégration de l'individu, de minorités étrangères à diverses commu- nautés se réalise par phases successives.

1 -D'abord l'insertion l'intégration.

2 - Ensuite l'adaptation

c'est l'élément premier de ln marche vers c'est la difficile insertion qui se réalise peu à pau par la force de l'habitude. Zlle fait appel à un certain dynar.üsme de la part des groupes en présence ot de ce fait, elle est une étape vers l'intégration.

3 - Enfin, l'intégration ~ c'est la pnrticipation à la société globale. Elle est une démarche essentiellement dyn~mique, qui suppose l'échan- ge incessant entre des éléments différents, mais non confondus.

(3)

IDEP/Er/R/2357 Page 2

L'intégration ne se réalise pas en un seul t emps. Le problème est plus complexe encore dans les grandes cités comme par exemple Dakar, Accra1

AbidJ.:m, où, dans certains quartiers, se développent des "kystes ethniques"

non ouverts les uns aux autres.

L'insertion, l'adaptation, l'intégration ne se réalisent pas seulement dans un milieu unique ; on s'insère, s'adapte, s'intègre à la Société t:S·lo- bale, au milieu familial, pédagogique, professionnel, mais pas nécessairement avec le même bonheur dans l'un et l'autre de ces groupements. Et , on a

d'aut~nt moins de chances de s'intégrer à la société globale que l'on est moins adapté à l'un ou l'autre de ces milieux.

Faut-il donc affirmer qu'une parfaite intégration des étrangers dans la ville reste impossible? La question est complexe, car l'âge, le milieu d'ori- gine, la préparation et les dispositions psychologiqu .. s du r.1igrant sont des éléments essentiels dans la détermin~tion et la mesure de certains critères d-!Jintégration., Bref, c'est .-. . l'analyse et la mesure de la stabilisation de la population irranigrante qui, à coup sûr, fournira la clef du problème.

Comment mesurer la stabilisation.

1 0)

a) On peut mesurer plus ou moins exacte~ent la main d'oeuvre qui arrive dans les régions urb ünes et celle qui en part. Cette r.lüsure permet de voir combien il y a de chances - si les conditions restent les mêmes - pour que l'individu qui vient d'arriver en ville y reste pon- dant un temps donné.

Pour cela les renseignements suivants sont indispensables :

1 - Nombre d'hmmmes ayant quitté la région considérée pour les marchés de la main d'oeuvre pendant n années par exemple et date à laquelle ils sont partis.

2 - Décompte de ceux qui sont revenus au cours de quelques nnnées7 classés d'après la date à laquelle ils sont partis.

La méthode de calcul serait la suivante : Supposons que pour chaque année figurant au t 1bleau suiv~nt, x représente le no~bre de personnes qui sont parties, y le nombre de personnes qui ne sont pas revenues CJ.U mor.ïent de l'enquête. Le rapport y roprésnete la proportion de ceux qui, au bout

x_

(4)

• IDEPjE,T/R/2357 Page 3

d'un tGmps donné ne sont pa.s revenues.

1 Nombre de personnes Proportion de

P.C.

1 1

Années d'absence, da tG do dépa.rt; qui sont qui ne porsonne;s qui!

1 1

partiosi

' sont pa.s ne sont p::ts parties rev·~nues

moins d'un an 1970 xi y1 y1. y1

x2 :x:1

De 1 à 2 ans 1969 x:2 y2 y2 Y.IY2

x2 x1x2

De 2 à 3 ans 1968 x:3 Y3 y3

x3 Y1Y2Y3

x1x2x3

De ( n-1) à n ansj 1 ? x n Yn Yn ·y 1 Y 2Y 3 · · · Y r~

:;{ x

1x,..x4, ... x n ' '- ~ 11

Les valeurs y1y2 ? y1y2y3 représentent rospect ivGment le pourcentage de CGUX

x1x2 x1x2x:3

qui seront encore absents au bout de deux ans, trois ans. Si on représente gr,::tphiquement la. variation dG ce pourcentage, la courbe que l 'on obtient présente l'allure typiquG de phénomènu d'évaporntivn.

100 '

proportion des personnes qui ne sont pas revenues

.; ~

\

· .

· ....

0 Années d'nbsence

(5)

. .,

..

IDEP/Er/R/ 2357

Page 4

Le produit cumulatif donne uno idée ~pproximntive de la durée moyenne pro- bable du séjour d'un individu loin de sa tribu. Comme il est calculé s1IT la base des données relatives à un grand nombre d'individus originaires d'une certaine région, il constitue néanmoins un8 mesure moyenne assclz exacte et

per~ot de comparer les degrés respectifs de stabilisation de différentes col- 1-:::Jtivités.

b) On se fonde parfois, pour mosurer ln stabilis~tion d'une population, sur l 'âge et le sexo ~ l'~ccroissemont du nombre de femmes et d'en- f·:mt s dans une région ur·ba.ine considérée comme un indice de stabili- - 1,;i ~ satirlln do 1a· pG>pulation. Cela est possible. I1~ais cette hypothèse

n'est plus valable au cas ou lG mouvement migratoire entre ville et campagne affecte tous les figes et tous les sexes.

2°) Une des mesures les plus simples dû la st3bilisation nous est fournie par la durée du séjour hors de la région tribale depuis l 'âge de 15 ans, et l'âge 2-uquel les migrants ont quitté la campagne pour ln première fois.

L'indice de stabilisat ion serait alors ~

nombre d'années passées en ville depuis l 'âge de 15 ans

x 100 nombre d'années vécues depuis î) ans

Cet indice est .2ussi ::tppelé "indice d'urbanisation".

(6)

~

~

I

DEP/ET/23 11.

Page 6.

1.

SU1PLIFL.J.ù EC ONOMIC TABLE -

125

7 - M ILLI ONS OF :M. U.

U SE s R E S 0 U R C E S

TRANSACTIONS

En t

.

H

ous

e- Ca pi- Cnpi-

ho

lds

Adm . Ex t. t a

l

Ent

.

E:ouse. A dm

.

Ext

.

t

a

l

I. GOODS AUD SERVICES 198 6 18 380

- 2

II.1

.

Inoc!JG Distribution

169

32 26 22

7

1

2

. Tro.nsfG

rs 46 3 4

9

III

.1.

Acc

ounting

Balance

1

~

int

ernal

9 26

11

46

2

.

Extornal

-

28

-

28

'l'OTAL 380 227 49 - 2 380 227 49

-

2

18

-

' !

~

...

1

. ...

1

.

l

L.____

(7)

\

IDEP/ET/231 1.

Page 7.

2

. PERSP~CTIVES FOR

1970

- M

ILLI

ONS OF

MONETARY UNITS.

'

U S

E

S

R

E S

0 U

R

C E S TRANSAC TIONS

Er..t. Bouse-

Adm

. '~"'xt.

Ca pi

-

Ent

. Ca

pi

-

bu .Lu;:;

tal House Adm

. Ext.

t

a

l

I

.

GOODS AND

SER\~CES.

25

0

[)30j [101

60 610 40~

II.

1

.

Income Distribution 26

6

fi±l -

653( !38

5]'

2

.

Transfcrs 74 [IJ 76

~-..

III.

• Accounting Bal

ance

~

;

1.Internal

22 12

'

85

<t

2•

Ext

erna

l l- 251 (

-

25

1

'

-

! TO'I'l~.L 610

385 76 40*

60

610 !3851 76 40*

60

'

"

.

.

, ,.

f

, -

Références

Documents relatifs

- agir en baisse sur le coOt des amenagements de terrain. Le cout des terrains. destines a loger les populations a faible revenu peut etre reduit en ayant recourt au principe

Les résultats montrent que la gestion de la sécurité apparaît dans ce métier comme une sécurité en action structurante du travail dans les arbres, permettant à la fois

Malgré les eff orts de l’Église catholique de l’Ontario et des associations laïques, qui mènent, à partir des années 1920, une campagne pour mettre fi n à cette

 Rôle de l’Histoire dans les interactions entre les sociétés et leur milieu, comme dans les interactions

Les critères ci-dessous sont énoncés pour des fonctions continues sur un intervalle de la forme [a, b[ donc pour des intégrales admettant une seule impropriété en b.. Il est

Dans les faits, la ville de Dublin peut être considérée comme un « cas d’école » en matière de probléma- tiques liées à la gestion des inondations en milieu

En France, une ville se définit par une population d'au moins 2000 habitants, dont les habitations se présentent sous forme de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres

Sont donnés ci-après les deuxièmes exercices des trois derniers examens de l’ancien module « géométrie et calcul intégral ».. Les premiers exercices portaient sur la géométrie