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Examen de la situation de l'alimentation et de l'agriculture en Afrique

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(1)

NATIONS UNIES

CONSEIL

ECONOMIQUE ET SOCIAL

Dietr.

GEEERALE

e/cn.14/62

30 septembre i960

; ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQtTE. POUR L'AFRIQUE Troisieme session

Point 5 (ii) de l'ordre du jour DOCUMENTS OFFICE

f r

EXAM DE LA SITUATION DE L'ALIMENTATION;

ET DE L'AGRICULTURE EN AFRIQUE

NO TO BE TAKEN OUT

Document redige par 1!Organisation pour 1'alimentation et 1'agriculture a 1'occasion de la troisieme session de la

Commission economique pour l'Afrique

Introduction

Le taux. d'accroissement de la production agricole et, particulierement celui de la production alimentaire en Afrique semble s.'etre. ralcnti au cours

des dernieres annees. Pour la campagne I959/6O, qui est la derniere pour

laquelle on dispose de donnees, il ressort des estimations provisoires que la production a subi vm leger flechissement par rapport au niveau de l'annee precedento. La production alimentaire par habitant semble, depuis trois ans, etre tombee au-dessous du niveau d'avant-guerre. Les statistiques de produc tion relatives aux cultures alimontaires essentiolles et aux produits du be- tail en Afrique comportent une marge d'errour .considerable de sorte que ces donnees ne peuvent etre considerees au mieux que commedes indications appro- ximati"ves des tendances qui se sent probablement exercees.

Les statistiques relatives au commerce international sont generalemenf plus dignes de foi. Le volume des exportations agricoles de la region a augmente

rapidement pendant touto la periode d!epreS"^ierro et 1 'alimentation a ete particu-

lierement marquee au cours de l'annee civile 1959. Mais par suite du flechis- sement des prix, le montant total des gains provenant des exportations agri- coles a progresse beaucoup plus lentement. En 1959» les prix, noiamment ceux

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du cacao, ot du cafe cnt subi une baisse accentuee de sorte que les recettes

dues aux exportations ont diminue en depit d'une forte augmentation du volu me des expeditions. Les importations do produits agricoles, tout on etant en core peu importantes, so developpent rapidomont.

La region africainc est si vaste et si variee que, outre les lacunes des statistiques, cos grandeurs glo&ales ne peuvent donner qu'un tableau tres approche de la situation de 1'alimentation et de 1'agriculture dais les divers pays. Toutefois, elles servont a appeler 1'attention sur les princi- paux problemes et questions interessant toute Ja region. La suite du pre

sent document etudie plus en detail les principaux faits nouveaux interes sant la production et le commerce des produits agricoles, les disponibilites alimentaires et les niveaux de nutrition en meme temps qu'une description des tendances a plus long terme. Un tableau annexe donne les details de la pro duction pour les cultures les plus importantes de la region prise dans son ensemble et des principaux pays producteurs pour lesquels on dispose de

statistiques. .

PRODUCTION AGRICOLE ■ . -

. La production agricole en Afrique a augmente rapidement jusqu'en 1956/57>

mais depuis, le taux d'expansion parait avoir subi un certain ralentisscment, sauf en ce qui conccrne les produits non alimontaires. On estime qu'on

1957/58 la production agricolo a baisse d'environ 2 pour cent (Tableau l),.

en raison surtout dos mauvaises recoltes de cereales consecutives a la se- cheresse qui a sevi dans les pays de 1'Afrique du nord-ouest.- ' La production

s'est redressee brusquement on 1958/59 et a atteint un niveau sans precedent

mais l'accroissement de la production de denrees alimentairos est inferieur a celui de 1'ensemble de la production agricole. Les estimations preliminai- res font de nouveau apparaitre une legere diminution de la production de den rees alimentaires et' de la production agricole totale, pour la campagne

1959/60, mais la production de produits non alimentaires a continue de s'ac-

croitre. ■ - ■

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Tableau 1. Indices du volume de la production agricole

rapport a 1'accroissement demographique en Afrique

Moyenne Moyenne ' 1959/60

d'avant- 1948/49- 1953/54 1-954/55 1955/56 1956/57 1957/58 1958/59 (prov.) guerre 195-2/53

Indices, moyenne - 1952/53 - 1956/57 * 100

PRODUCTION TOTALE

Tous produits . . . .

agricoles 73 89 98 100 102 106 105 109 108

Produits

alimentai- , .- ■ ' ■: -.-..■ .-■-■■■.-

res 74 89 98 100 ... ;02 . 106 104 106 105

Produits . ,. . . ■ ■■ ■ ■

non alimen-

taires l/ 68 , 80 ; ,92 f 97 104 108 111 124 128

Cereales 2/ 7.0 87 ■ . 99 102 101 106 98 101 98

Produits de ■ . ■■..■' ■ ;- ' ■ ■*• ■ ! ■ ■ ■■ '

1'elevage 2/80 92 . . S»8... 97 . 102 106. 107 108 108

POPULATION 75 . 92 ; 98 100 102 . 104 106 . Ip9 112

PRODUCTION

PAR- HABITANT" ' ' ' '■

''?ous produits1' ' ■ ■ -■■■'-.

agricoles 98 95 ■ 100 - 100 ; " 100 102 ■"'" 98 100 97

Produits' . . _..■,. .. ■ ■■ ■■■■ .--. '■ . ■■■-. . ■;■-, ■ ■ ■■ ■

alimentai- . . ... ... ■ ■

res 99 96 ioi "'" ": 100 100 102 97 97 94 :

:.]■• Cafe, the, tabac', graines olea'gineuses non comestibles, fibres d'origine animale '

. -et v^go.tale: et caoutchouc. ': " : ■:. ■ : ;" -'■

?./ Ces indices sont fondes sur des agregats statistiques ponderes en fonction des '

prix et different en consequence des chiffres relatifa a la,totality.de la produc-

' tion de cereales :figurant dans'le tableau annexe.

l/ Produits-alimentaires seulement.

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En 1959/60, la production a diminue dans un grand nonibre de secteurs,

■:aussi"bien.aTi::n<)-ra ^u-'au^suarvdu ■E&frar&y^et lo':cacao, 'le cafe et le riz ont ete presque les seuls produits a montrer une augmentation importante (envi ron 10 pour cent) par rapport a 1'annee precedente. JQe. faible.s ..augmenta- tions de la production deble-en Algerie et dans 1'Umon Sud-A'fricaine ont ete plus que compensees par le recul des recoltes au Maroc et en Tunisie,

■et-dans la province egyptienne de la RAU, la reprise 'de 'la'production de riz etant toutefois tres marquee dans cette province. La production de" niais ,.a,baisse..<3ans l'Union iUd-Africaine. •■ L'lle Maurice et la Reunion.oni'^eiL-!

une importante recolte de canne a sucre, mais la production a ete plus.fai- ble en Union Sud-Africaine. La production d'arachides a regresse a la Nige ria et au' Senegal. ' La production de cbton n'a augmente que'faiblemerit. '*"\

Par contre, le Ghana et la Nigeria ont eu des re'coltes de cacao. excep.t:(onr

■nolles et .la production de:cafe a aiXgjnente che:z la plupart des principa;ux pays producteurs. ■■"Sour ce ;qui est des produits de 1'e'levage, 'la- faibie production de la region parait n'avoir pour ainsi dire pas subi da ;cKange- ment par'rapport au niveau de' 1 'annee' precedente, bien que les statistiques relatives a ce secte'ur soient particuiieremcnt peu dignes de foi.

Les perspectives pour la production de la campagne 1960/61 sont-.encore

imprecises. Les pays de 1'Afrique du nord ouest ont ou des pluies plus

abondantes qu'en 195.9 et l'on s'attend que les recoltes" de ble et: d'orge montrent une certaine augmentation par rapport a la faibie productioh-; de '

1959/60. On compte au Soudan sur une,,recolte exceptionnelle .de millet' et,

de sorgho.'Dans la, province egyptienne: jje.v la R.A.TJ,, ^...estinie^que la-su- perficie des cultures cotonnieres a legerement-'augmeKte'; alors-":que la;i'pro-

• duction de;.riK sera, sans doute legerement .inf'erietire'-'a celle^ae^-la'1 camjiagrie

1959/60.' Les'graves'degats 'dus aii^cyclone1 .qui . s 'esf.'abaitu- sur l:flie-Mauri

ce et sur la Reunion au debut de i960 diminuerpnt fortemeiit. 1-urs:recoltes de canne a sucre de 1960/61.

Rapports entre la production et la population

On estime que, de 1948-52- a 1959/60, la population de 1'Afrique a

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augmente.cn moyenne de 2,2 pour cent par an. II semble que le rythme

d'acc.roissement de la production totale de 1'agriculture ait ete a pcu pres le meme, sauf en cg qui cone erne cclle des produits alimcntaires pour la- quelle letaux annuel d'accroissement estirae n'est que de 1,9%.

La production alimentaire par habitant a brusquement baisse, une pre miere fois en 1957/58 et une seconde fois en 1959/60; elle serait mainte-

nant inferieure d1environ 4 pour cent a ce qu'elle etait avant la guerre.

Bien que cette baisse de la production alimentaire totale ne soit probable- ment que temporaire et qu'on puisse prevoir une reprise de la tendance a

I1augmentation en 196O/6I, la degradation de la production alimentaire par habitant au cours des trois dernieres campagnes doit provoquer une certaine inquietude. La production alimentaire par habitant a baisse d'1 environ 8 pour.cent apres le chiffre naximum attaint en 1956/57 et il faudra un cer

tain .nombre d'annees pour compenser ce retard, notamment en raison du taux

sans.cesse plus rapide de 1 'accroissement demograp'hique.

, II est evident que les ies chiffres de la production par habitant ne sent en. eux-raemes qu'un indice du progres de la consomraation par rapport a l'accroissement demographique. Ces chiffres ne tenant aucun compte des variations de 1'importance des importations et des exportations, ils ne peuvent donner aucune indication sure des tendances de la consommation ali

mentaire.

Structure de la production

Ainsi qu'on 1'a note' plus haut, la production alimentaire a eu tendan

ce a augmenter pliis lent erne nt que la .production agricole dans son ensemble.

Si on la compare a la moyenne pour la periode 19|9-52, la production alimen taire n'avait augmente que de 20 pour cent environ en 1959/60, alors que l'accroissement de la production non alimentaire approchait de 50 pour cent.

Les produits non alimentaires (principalement le cafe', le the, le tabac, his graines de lin, les graine.s de ricin, le coton, le sisal, la laine et le

caoutchouc) sont destines essentielle.ment a 1'exportation, de sorte que la

production pour 1'exportation semble avoir augmente beaucoup plus rapidement

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que la production destinee a la consommation interieure, Mais la composi tion globale de la production agricole de la region a probablenient fort peu varie car les produits non alimentaires ne represented qu'environ 15 pour

cent du total l/.. n est possible e'galement. que la progression plus lente

des cultures alimentaires locales soit en partie plus apparente que reelle car, d'une facon gene'rale, on possede beaucoup plus de donnees sur les cul tures destinees a 1'exportation.

Cette tendaice a un accroissement plus rapide de la production desti nee a 1'exportation est confirmee si l'on compare les ciiltures alimentaires fondamentales (cereales et racines amylacees) et 1'ensemble des'autres cul tures. On estime que, depuis 1948/49, la production des cultures alimen taires fondamentales a augment e a un taux annuel moyen.d1environ 1,5 pour cent seulement, taux considerablement ■ inferieur a celui de 1'accroissement demographique et de la production agricole dans son ensemble. Dans de nom- breuses regions, ces cultures ont ete pratiquees dans des parcelles mixtes, ce qui rend leur estimation particulierement difficile, et des produits tels que le. manioc presentent des problemes statistiques supplementaires du fait que leur recolte peut etre remise aux campagnes suivantes.' Meme en te nant compte des lacunes des statistiques, il semble evident que. la produc

tion des cultures alimentaires fondamentales a pris un retard'considerable.

La production des autres cultures a augmente beaucoup plus rapidement,

a un taux evalue a 4 pour cent environ par an entre 1948/49 et 1959/60. Ce

groupe comprend surtout, outre les cultures non- alimentaires enumerees plus

haut, le sucre, les legumineuses, les graines oleagineuses comestibles, les

fruits, les legumes et le cacao.

D'apres les quelques indications disponibles, il semble que l'expan- si'on de la production du bet ail a ete plus lente que celle des cultures et egalement plus lente que 1'accroissement demographique. Pour les produits au be'tail, on estime que la production de I959/6O n'a depasse que de 15 pour cent environ la moyenne pour la periode 1948-52 et que 1'augmentation annuel3fi: moyenne depuis 1948/49 a ete d'environ 1,7 pour cent.

1/ D'apres des agre'gats statistiques de l'indice de production de la PAO

ponderes en fonction des prix.

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La structure de la production agricole presente divers autres aspects particulierement interessants, mais les statistiques sont insuffisantes pour

faire apparaitre les tendances qui s'exercent. Un aspect des plus impor-

tants est le passage de 1'agriculture de subsistance a 1'agriculture commer- ciale. La tendance des cultures dostinees a 1'exportation a augraenter plus rapidenient que les cultures destinees a la consommation interieure est en

ell.e-meme une indication de: cette Evolution. II serait done utile d'avoir des donnees sur la maniere dont a varie la proportion de la production des-

tinee a la consommation interieure qui est commercialisee, de fa9on a pou- voir mesurer 1'expansion des disponibilites alimentaires absorbees par des populations urbaines plus nonibreuses. La aeule indication statistique du rythme auquel 1'ensemble de 1'agriculture evolue vers urie'economie de mar- che est fournie par le Congo, ou 1'on estime que les chiffres totaux de la

production et ceux des ventes de produits agricoles locaux ont augmente a

peu pres au meme taux jusqu'en 1954 mais que, depuis cette date, les ventes se sont developpees 'beaucoup plus rapidement. En 1958, l'indice des quanti-

tes vendues s'etablissait a 136 (1947-49 = 100), alors que 1'indice de la

production atteignait 139.

Beaucoup des pays d'Afrique s'efforcent egalement de diversifier davan- tage leur production agricole a la fois pour que leux economie soit moins etroitement liee a 1'exportation d'un petit nombre de produits et pour ame-

liorer la valeur nutritionnelle du regime alimentaire. Bien qu'il ne soit

pas possible de reunir des precisions sur les elements de cette evolution,.

1'analyse qui precede conduit a penser que la diversification de la produc tion destinee a la consommation interieure marque un leger progres, car il semble que le volume des produits du betail ait augmente a une cadence un peu plus rapide que celui des prodiiits alimentaires fondamentau^ qui constituent la base' de 1'alimentation dans la plupart des regions. II con- vient de souligner encore, a ce propos, que 1'insuffisance des statistiques n'autorise pas des conclusions definitives et qu'en tout'etat de1 cause, l'accroissement en ce qui concerne les produits du betail n'a pas ete de pair avec celui de la population. Dans bien des parties de l'Afrique, les

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effectifs du cheptel sont relativement importants, mais les ventes des pro- duits du "betail sont limitees par certaines traditions concernant les bo- vins ainsi que par I1absence d'acces aux marches. L'accroissement des ven tes des produits du betail contribuerait par lui-meme a reduire la charge excessive des paturages frequente dans de nombreux secteurs.

Tendances relatives aux superficies cultivees et aux rendements

Les donnees statistiques ne permettent pas de faire 1'etude detaillee des tendances relatives aux superficies cultivees et aux rendements dans la region africaine. Toutefois, il ressort des donnees disponible.s que, comme dans les autres regions moins developpees, 1'expansion de la production qui s'est manifested apres la guerre, resultait en tres grande partie de l'ac- croissement des superficies cultivees plutot que de celui des rendements a 1'hectare. Ch note toutefois de legeres ameliorations dans le rendement en core faible de la plupart des cultures principales sur lesquelles on dispo se de renseignements. D.'une maniere generale, on ne dispose pas de donnees sur les rendements des principales cultures vivaces destinees a 1'exportation telles que le cacao, le cafe, le the, le sisal .et le-caoutchouc-, dont les rendements paraissent avoir augmente notablement dans, quelques pays.

Les rendements en cereales sont tres variables en Afrique du Nord et dans les zones plus seches adjacentes au Sahara. Selon les indices FAO de la production agricole, la secheiesse a fait baisser la production agricole?

totale en Algerie d'environ 10 pour' cent en 1955/56 et en 1957/58, au Maroc, de 15 pour cent en 1957/58 et en Tunisie de 21 pour cent en 1955/56 et de 13 pour cent en 1957/58- .Les.fortes diminutions enregistrees dans ces pays en 1957/58 cnt ete le principal facteur du flechissement de la production

dans 1'ensemble de la region. Dans 1'Union Sud-Africaine, L'.expansion des emblavures dans la zone des pluies d'ete, qui a permis au pays, depuis quel- que temps, de se suffire a lui-meme pendant certaines annees, parait avoir ajoute .beaucoup a la variabilite annuelle de la culture.

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Principales cultures

Les cereales representent environ un quart de la production totale des cultures de la region. Le rythme d'accroissement de la production a ete plus rapi&e pour le riz que pour les autres cereales, la recolte en 1959/60 ayant double par rapport au niveau d'avant-guerre. Elle a meme plus que double dans la province egyptienne de la R.A.U., principal pays producteur, bien que la superficie cultivee varie beaucoup suivant la quantite d'eau dont on dispose pour 1'irrigation. La production de riz continue a depas- ser un million de tonnes on Republique malgache et a fortement augmente aus si dans certaines parties de 1,'Afrique de l'Ouest et au Congo. La produc tion de mais parait etre maintenant a peu pres superieure des deux tiers a ce qu'elle etait avant la guerre; on notera toutefois que 1'augmentation s'est produite surtout pendant la guerre et les premieres annees qui 1'ont suivi©. La majeure partie de 1'augmentation recente est due a 1'Union Sud- Africaine. Dans ce pays et dans que1ques.autres de 1!Afrique centrale et orientale, plusieurs recoltes exceptionnelles de ma'is se sont succedees au cours des reoentes annees et elles ont quelquefois donne lieu a des exce- dents exportables dont, 1'ecoulement a ete difficile. La production de ble a augmente assez rapidement en Afrique du Nord-Ouest, dans la province eQrp- tienne de la RAU et dans 1'Union Sud-Africaine, tout en montrant des fluc tuations accusees d'une annee a l.'autre. La production d'orge a connu des

fluctuations encore plus marquees et la mauvaise recolte de 1957/58 a meme

ete inferieure a la moyenne d'avant-guerre. Les statistiques .relatives aux

millets, sorghos, racines amylacees (manioc, patates, ignames et taros) et

"bananes plantains, qui representent le reste des cultures alimentaires fon- damentales, sont trop peu sures pour dormer lieu a. une analyse. Ivlais il semble que, d'une maniere generale, leur production ait augmente assez isn- tement.

Les cultures de legumineuses constituent une source importante de pro- teines dans certaines regions et 1'importance connue de leur production a generalement augmente ces dernieres annees. La canne a sucre est une impor tante culture a 1'Ile Maurice, au Mozambique, a. la Reunion et dans 1'Union Sud-Africaine et, dans chacun de ces pays, sa production a progresse tres

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rapidement. La production sucriere a aussi fortement augmente dans la pro vince egyptienne de la R.A.U. ou elle est en grande partie absorbee par la consommation interieure. Les agrumes sont exportes par les pays de 1'Afri- que du Nord-Duest et par 1'Union Sud-Africaine; la province egyptienne de la R.A.U. en produit egalenient des quantites importantes pour sa propre con- sommation. L'expansion de la production a ete particulierement frappante au Maroc ou la production d'oranges, insignifiante avant .la guerre, est de- venue maintenant, avec pres d'un demi million de tonnes, la plus importante de toute l'Afrique. La production de bananes a augmente tres .rapidement au cours des premieres annees de 1'apres-guerre, mais l'expansion s'est main- tenant beaucoup ralentie. La production do vin a varie fortement d'une an- nee a 1'autre, particulierement en Algerie et au Maroc., et, au cours de cha- cune des trois derniores annees, le total pour la region a ete inferieur a ce qu'il etait dvant la guerre.

Les arachides sont le principal oleagineur produit en Afrique. La pro duction a augmente assez rapidemont en Nigeria et, plus recemment, au Sene- gals qui sont les deux principaux pays prpducteurs, mais 1'augmentetion la plus spectaculaire a ete enregistree dans 1'Union Sud-Africaine et est due au fait que des prix eleves y sont garantis. Par contre, la production re- gionale des produits du palmier a huile paraxt avoir augmente plutot len- tement. La production d1huile d'olive est soumise a un cycle biennal de fluctuations, mais la tendance constatee dans les trois pays producteurs d1Afrique du Word montre une augmentation tres marquee.

La production de cafe, qui est une exportation importante. pour beau- coup de pays de la region, a augmente plus rapidement que celle des autres cultures principales; les accroissemonts les plus rapides ayant porte sur le caoutchouc et le the, qui sont des cultures secondaires. La production

de cafe de la campagne 1959/60 est plus du double de la moyenne de la perio-

de 1949-52 et se situe entre quatre et cinq_ fois le niveau d'avant-guerre.

Au contraire, jusqu'a une epoque recente, la production de ceiao a tendu a rester stationnaire et elle est meme quelquefois tombee au-dessous du niveau dTavant-guerre, bien que des augmentations importantes aient ete realisees

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chez quelques-uhs des producteurs secondaires. Au cours de chacune dos deux derniores campagnes, des augmentations importantes ont ete notees a

la fois au Ghana et en Nigeria; elles tiennont on partie a 1'amelioration des methodes de lutte centre les maladies, et il semble qu'une tendance nou-

■ velle.a l'accroissement commence enfin a se fairo jour. La faible produc

tion de the de la region s'est developpee tres rapidement, de r?£nc que cel- le du tabac qui a double en Rhodesie du Sud depuis la periode 1948-52.

La production de coton est plus de deux fois superieure au niveau d'avant-guerre; toutefois, dans la province egyptienne de la R.A.U.,, qui est le principal producteur, la production varie dans une certaine mesure avec les superficies dont le gouverneraent permet la mise en culture. La production de sisal a plus que double depuis la guerre et s'est particulie- rement developpee en Angola et au Tanganyika. La production de caoutchouc au Liberia, en Nigeria et au Congo, negligeable avant la guerre, a depuis cette epoque augmente avec une rapidite extreme? en partie sous 1'influen ce des penuries du temps de guerre.

COMIdERCE DES EROSUITS AGRXCOLES

Exportations agri.colos

Les produits agri'coles constituent la. plus grande partie des exporta- tions de la plupart des pays de la region africaine. ' Les exceptions prin- cip/ales sont le Congo, la Federation do Rhodesie et du Nyassaland ainsi que 1'Union Sud-iifricaine, ou la mise en valeur des ressources minerales a ete importante.

Le volume des exportations agricoles de la region a augmente tres ra

pidement (tableau 2). En 1959, 1'accroissement atteignait 7 c/o par rapport

a l'annee precedente et le volume des exportations a depasse de pres de

50 fa celui de la periode 1948-1952.

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Tableau 2. Indices du commerce des produits agricolcs de la region africaine

Moyenne Moyenne

d'avant- 1948-52 1953 195.4 1955 1956 1957 1958 1959

guerre (prov.)

... Indices, moyenne 1952-53 = 100

VOLUME DES EXPORTATION BRUTES

Tous produits agricoles 82

Cereales 113

Huiles vegetales et graines

oleagineuses (comestibles) 89

Boissons et tabac 73

Matieres premieres agricoles 87

PRIXHOYENS (VALZUR UNITAIKE)

; ' DES EXPORTATION "

93 129

90 92 93

105 100

106 103 106

111 152

121 109 100

119 181

112 124 105

124 184

128

131106

126 172

125

140 101

128

213 141 128 107

137106

142 144 130

Tous produits agricoles 31

Cereales , . "39

Huiles vegetales et graines

oleagineuses (comestibles) 26

Boissons et tabac 27

Matieres premieres agricoles 31 VALEUR TOTALS DES EXPORTATIQIS Tous produits agricoles 25

Cereales 44

Huiles vegetales et graines

oleagineuses (comestibles) 23

Boissons et tabac 20

Matieres premieres agricoles 2:7 V0LUI.E DES IMPORTATIONS BRUTES

Tous produits agricoles 62

Cereales 60

VOLUME DES EXPORTATIONS HETTJUS'

Tous produits agricoles 89 Produits alimentaires 122

99 85 97 91

111

92 109

87 84 103

88 . .92

106

95

95 98

97

9988

9999

■ 102103 94

99 93

106 114

102 82

93 122 90

113 124 113

133

90

96

64

116

167

93 77 87 103 88

110 140

98 127 92

104 77

124 161

90 70 93 89 90

111 129 119116 95

121 117

125 151

92.

67

95 91 95

116 116 118 1Z796

129

134

125

136

92

63

84 110 79

118 134

119

141 85

12.7

131

129

174

83

67

86 90 74

11471

122 130

%

143 195

1C4

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Les prix moyens a 1'exportation ont plus que triple cntre 1934-38 et 1948-52?

mais, depuis, ils ont subi des fluctuations, avec une tendance generale a la baisse. En 1958? sous 1'influence de la recession qui a frappe l'activite

economique des pays industrialises, ainsi que de la forte pression des dis- ponibilites, les prix a 1'exportation ont baisse fortement pour la plupart des produits, notamment pour le coton et d'autres matieres j>remieres d'ori- gine. agricole. Au contraire, les prix du cacao ont augmente beaucoup, de sorte que les valeurs unitaires moyennes a 1 'exportation, pour la totalite des exportations agricoles de l'Afrique sont restees, en 1958, au nenie ni- veau qu'en 1957* Par centre, en 1959> les prix du cacao ont suivi le mouve- ment de baisse generale et les valeurs unitaires moyennes des exportations agricoles de 1'Afrique ont baisse de pres de 9 pour cent. En consequence, le total des recettes provenant des exportations agricoles a baisse d'envi ron. 3 pour cent? en depit de la forte augmentation du volume des expeditions.

.Les recettes dues aux exportations acricoles atteignent actuellement environ cinq fois leur niveau assez deprime d'avant-guerre et ont augmente

de plus de 25 f° depuis 1948-52. Ces donnees, ainsi que celles qui figurent

au tableau 2, sont exprimees en prix courants. Mais une grande partie de la progression des gains a 1'exportation a ete annulee par la montee generale des prix. Si les chiffres figurant au tableau 2 sont ajustes d'apres l'in- dice des Nations Unies des prix moyens a 1'exportation pour les articles ma nufactures entrant dans le commerce mondial, de sorte qu'ils traduisent ap- proximativement les fluctuations des valeurs."reelies", il apparait que 1'augmentation d'envircn 10 pour cent du volume des exportations depuis la periode d'avant-guerre a porte la valeur totale "reelle" a plus de 2 fois

son niveau d'avant-guerre. Toutefois, le volume des exportations en 1959 depassait d'environ 50 pour cent le niveau atteint pendant la periode

1948-1952, alors qu'en valeur "reelle" 1'augmentation n'etait que de 15 pour cent.

Le groupe boissons et tabac (cafe, cacao, the, vin et tabac) tient la

premiere place dans les exportations agricoles de la region africaine et a represents environ 40 pour cent de leur valeur totale en 1955-59. Le cafe a

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joue. le role principal dans 1'accroissemcnt du volume des exportations de ce groupe. Les prix du cafe ant augmente tres fortement jasqu'en. 1954j puis, en 1955? ils ant baisse de plus do 25 pour .cent; de 1955 a 1958, ils ont va- rie tout en montrant une tendance a la baisses et, "en 1959, ils1 ont flechi d'environ 20 pour cent. Parallelenent a la tendance de la production, le volume, des exportations de cacao a augmente tres peu et a varie beaucoup

d'une annee a 1'autre. En 1958, le-, expeditions de cacao etaient meme infe-

rieures a ce qu'elles etaient avant la guerre, puis elles se sont redressees en 1959» et la reprise recente de 1'expansion de la production devrait pro- voquer une forte augmentation, du volume des exportations lorsque les bas prix actuels auront stimule la consomination dans les pays importateurs. En

raison des.disponibilites limitees (l'Afrique fournit environ 70 pour cent des-exportations mondiales), les prix du cacao ont augmente .fortement jus-

qu'en 1954* Une baisse. marquee a suivi, a laquelle a succede line certaine reprise en 1958? puis la- baisse'a recommence en 1959 et au debut de i960.

Le faible volume des exportations de the et de tabac a augmente rapidement, mais les exportations de vin ont tendu a rester. sta tionnaires et so sont rainto:rc.GC 1 20 yo": cent environ' ou-dessus de Iclu? niveau d'avant-guerre.

Le groupe des matieres premieres a^Ticoles est le deuxicme dans l'ordre d'importance et represonte pres de 30 fo de la valeur totale des exportations agricoles. Le volume des exportations de coton a progresse constamment et, apros une tres forte augmentation en 1959, etait superieur de plus d'un tiers au niveau de.1948-1952. Les exportations de sisal et de caoutchouc se sont developpees encore plus rapidement. L'Union Sud-Africaine est le quatrieme exportateur de coton du monde; ses exportations avaiont ete en regression pendant quelques annee.s jusqu'.en 1959? annee ou elles ont opere un redresse- ment marque. Les prix de tous ces produits se sont gravement ressentis en 1957 et 1958 de la recession economique dans les pays industrialises, mais la plupart d'entre eux montraient quelques signes de reprise a la fin de 1959 et au debut de i960. ,11 est .a notor que les donnees relatives atix matieres premieres agricoles. figurant au Tableau 2 ne comprennenfc pas les cuirs et peaux.^qui sont d'importants produits d1 exportation pour de nombreuses regions

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d'Afrique, mais pour lesquels il n'existe pas de statistiques satisfai- santes.

La troisieme place est tenue par le groupe des huiles vegetales et des graines oleagineuses,'qui represents environ 20 pour cent de la valeur totale des exportations agricoles. Les exportations d'arachides et d'huile ont aug- mente rapidement et, dans certains pays, notamment au Senegal e£ au Soudan*

une proportion de plus en plus forte du total est exportee sous forme d'huile.

Le volume des exportations d'huile de palme a augmente beaucoup plus lente- ment et celui des exportations de palmiste ne depasse que de pen le niveau d'avant-guerre. Ainsi qu'on l'a indique plus haut, la production des produits du palmier a huile parait avoir augmente assez lentement; d'autre part, le niveau des exportations, notamment pour les palmistes, s'est ressenti du de-

veloppement de la demande interieure. Les prix moyens a 1'exportation pour le groupe des huiles et des graines oleagineuses dans son ensemble qua avaient.

monte tres vite apres la guerre, baissent peu a peu depuis 10 ans. Du fait de la reduction des importations en provenance de 1'Extreme-Orient, 1'Afrique fournit actuellement environ 40 pour cent des exportations mondiales d'huiles et de graines oleagineuses comestibles, contre 35 pour cent environ avant la

guerre.

Les cereales et les fruits qui constituent les principaux autres grou- pes de produits, jouent un role relativement faible dans les exportations agricoles de. 1'ensemble de la region, mais presentent une importance conside rable, pour plusieurs. pays, africains. Les exportations de ble et d'orge en provenance des pays situes au nord du Sahara ont subi des fluctuations tres important.es et.les exportations de ble de la region n 'atteignaient, en 1959*

qu.'au. tiers du niveau exceptionnel de 1955- : Les exportations de riz de

Madagascar qui s'etaient elevees a pres de 60.000 tonnes en 1958, avaient di- minue de moitie en 1959- Les prix des cereales ont baisse depuis 1953 envi ron, par suite des quantites importantes placees sur les marches mondiaux.

Le volume des exportations d'oranges de l'Afrique du Nord et de 1'Union Sud- Africaine s'est accru avec une rapidite spectaculaire. Les exportations de bananes.,.notamment celles du Cameroun, ont aussi augmente rapidement, bien

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qu'en 1958 et en 1959s les expeditions aient dirrdnue fortement par rapport au chiffre exceptionnel atteint en 1957*

Les importations agricoles et le bilan des echanges

L'Afrique est un exportateur net important de produits agricoles car, pour ces produits, la valeur de celle des importations brutes represente moins de 30 pour cent des exportations brutes. Le volume des importations a aug~

mente un peu plus vite que celui des exportations, mais comme les importa tions sont beaucoup moins considerables, les exportations nettes ont suivi d'assez pres la tendance des exportations brutes. Les exportations nettes de produits alimentaires ont neanmoins subi des fluctuations importantes.

En 1959) le volume des importations brutes de produits agricoles s'est eleve de 12 pour cent et 1'importance du developpement des importations et de la reduction des exportations en ce qui concerne les cereales a fait reculer de plus d'un tiers les exportations nettes de denrees alimentaires.

G.'est seulement pour le ble et la farine, ainsi que pour le the, que les importations brutes de la region depassent substantiellement ses exportations brutes, bien que les importations nettes de lait condense et evapore conmencent l.,:v..nt ? go c-'v&lcppor conjiO-.blor.icnt. -Oft pcuVoitc-r prrni lofi inportaticns nettes de moindre importance, les pommes de terre, quelques huiles vegetales, la viande preparee et en conserve, le beurre et le fromage. Les importations brutes et nettes de la plupart de oes produits ont augmente rapidement. En 1959> les importations nettes de' ble et de farine ont ete plus de neuf fois superieures a ce qu'elles etaient avant la guerre. Cette situation, de meme que 1'augmentation substantielle des importations de pommes de terre, de vian- des preparees, de viandes en conserve et de produits laitiers, temoigne, dans

■une certaine mesure de I1 evolution du regime alimeritaire qui accdmpacne 1'ur banisation et le relevement des revenus. Le plus gros importateur de ble et de farine de ble est la province egyptienne de la R.A.U.; toutefois, les im portations de ce pays subissent de brusques fluctuations d'une an'nee a l'au- tre et ont varie d'un million en 1951 a quelques milliers de tonnes en 1954 e^

en 1955- L^nion Suii-Africaine n'a pas importe de ble et de farine de ble en 1957 et 1958 a la suite de deux recoltes exceptionnelles, mais les importations

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ont repris en 1959 et ont ete de 37O.OOO tonnes. Le volume accru.des importa tions de pommes de terre, de viandes en conserve et de produits laitiers se repartit entre la plupart des pays, les importations de viandes preparees etant toutefois absorbees surtout par le Ghana. Les importations de the, no- tamment vers le Maroc et 1'Union Sud-Africaine, se sont developpees tres rapi- dement; celles de la province egyptienne de la R.A.U. restent a peu pres sta- . tictnnaires depuis quelques annee.s., . . , . ,

. ■ . En ce qui concerne les produits pour lesquels'les exportations brutes de- .passent generalement les importations brutes, on ne constate regulierement une.

importation brute'importante que pour le sucre et le riz. Les importations brutes.de sucre ont attaint environ deux fois et demie leur volume d'avant-

guerre.-' Cette augmentation tres rapide temoigne egalement du developpement de

^'urbanisation et du relevemeht des revenus et est repartie entre la plupart des pays du continent, a 1'exception des quelques zones qui donnent lieu a une

production locale importante (ainsi qu'a des exportations). Le Maroc absorbe

environ un tiers de la totalite des importations de sucre. Pour ce qui est du riz," l^'Afrique est un gros exportateur net certaines annees et un gros impor-

tateur-.net certaines autres. En ce qui concerne les exportations brutes, on constate des fluctuations considerables dans les exportations de la province

(-.^ptienne'de la R.A.U. qui ont passe-de 386.000 tonnes en 1958 a 40.000 tonnes seuXement en 1959* A la suite de la penurie de riz qui s'est fait sentir dans

le monde en-tier apres la guerre, les importations brutes etalent tombees a moinis d'un tiers de leur niveau moyen d'avant-guerre. Toutefois, elles ont rapidement retrouve a peu pres'ce niveau en 1955 et 1956, avec 1'amelioration des disponibilites. Gn constate depuis lors des fluctuations annuelles assez accusees. Les principaux importateurs de riz sont representes par certaines parties de l'ancienrie Afrique occidentale frangaise, I'll"1 Llaurice, la Reunion,

1'Union Sud-Africaine et Zanzibar. II y a eu egalement une importation brute assez importante de ma'is dans'quelques pays, au cours des premieres annees d'apres-guerre, et pour certaines de ces annees, l'ensemble de 1'Afrique etait, en fait, importateur net. Cette situation tenait principalement aux recoltes de 1'Union Sud-Africaine et aux fluctuations accusees des importations de la

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province egyptienne de la R.A.U. Apres les recoltes tres iraportantes de

1'Union Sud-Africaine a partir de la campagne 1952/53, les exportations nettes

en provenance de 1'ensemble de I'Afrique se sont retablies et ont meme double pour certaines annees par rapport a leur niveau d'avant-guerre„ Dans certai- nes parties de 1'Afrique orientale et de l'Afrique centrale, les importations et les exportations de mais on^t varie assez forteme.nt d'une annee a l'autre.

DISPQHIBILIEES ALBEmiBES ET NUTRITIOT

Ainsi l.u'on 1'a note plus haut, la documentation statistique sur laquel- le devrait se fonder une evaluation des niveaux de la consommation alimentai- re en Afrique.est loin d'etre satisfa.isante. Dans d'autres regions, la metho- de des. "bilans alimentaires permet d'estimer les disponibilites alinientaires nationales par habitant d'apres les statistiques de la production, du commer ce et de la distribution. Mais on ne possede de renseignements de ce't ordre que pour un tres petit nombre de pays d'Afrique et la connaissance des niveaux de consommation est surtout fondee sur les enquetes relatives au regime qui ont ete effectuees dans certains pays. Bien que ces enquetes ne soient pas toujours assez generales et soient encore tres-loin de porter sur un nombre suffisant de pays, elles fournissent'des renseignements utiles sur la struc ture de la consommation.

Les millets et les sorghos constituent 1'aliment de base dans toutes les regions seches qui bordent les deserts du Sahara et du Kalahari. Le ma'is prend plus d'importance dans les zones ou. les precipitations sont un peu plus abondantes et constitue 1'aliment de base dans de vastes zones, notamment dans l'est, le centre et le sud de l'Afrique. Le ble et 1'orge sont les principa- les cultures alimentaires des pays situes au nord du Sahara et le riz joue le meme role dans un petit nombre de region peu etendues, notamment a Madagascar et dans certaines parties de l'Afrique occidentale. Dans la zone des forets, notamment en Afrique occidentale et centrale, ces cereales ont tendance a

etre remplacees surtout par les plantes-racines amylacees (manioc, patates, ignames et taros) et les bananes-plantains.

Les enquetes alimentaires montrent qu'une proportion tres elevee de l'ap- port total de calories provient de ces plantes qui sont surtout riches en

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amidon. Elles donnent egalement a penser que les apports de calories, d'une maniere generale, coincident plus ou "moins avec les besoins estimes, excepte dans les regions ou des fluctuations saisonnieres tres accusees sont a 1'ori- gine de la "saison de la faim" bien connue qui precede la moisson. Cette situation s'observe surtout dans les regions de secheresse qui se trouvent immediatement au sud du Sahara, mais l'on dispose de peu d1 informations exac- tes sur sa frequence ou sa gravite. Elle est'due non seulement a la rarete et a 1'irregularite des precipitations atmospheriques, mais aussi a un stocka- ge defectueux et quelquefois, dans le voisinage de grands centres de popula tion a des ventes de denrees alimentaires excessives par rapport aux besoins des exploitations. Dans les pays de 1'Afrique du Kord, les recoltes sont ega lement tres variables d'une annee a 1 autre mais, bien que 1'alimentation d'au moins certains secteurs de la population en souffre necessairement, ces fluc tuations sait compensees, d'autre part? par des variations importantes du ni- veau des importations et de;j exportations de cereales.

II ressort egalement des enquetes alimentaires, ainsi que des observa tions cliniques que, dans presque toutes les parties de la region, la qualite de 1'alimentation est loin d'etre satisfaisante. La consommation de protei- nes, particulierement de proteines animales, de vitamines et de substances minerales indispensables est tres faible. Pendant la "saison de la faim", le regime alimentaire est deficient aussi bien en quantite qu'en qualite.

Les donnees sur les tendances des niveaux de la consommation alimentaire sont encore plus rares. Les indices de production dont il a ete question

plus haut montrent que9 depuis 1956/57? la production alimentaire par person- ne a diminue de 8 pour cent et que, en 1959/60,, elle etait revenue a un chif-

fre inferieur de 5 pour cent au niveau d'avant-guerre, deja. insuffisant. La production, notamment cello des donrees alimentaires essentielles; parait

s'etre laissee distancer par 1'accroissement demographique. Bien que ces don nees ne tiennent pas compte des variations intervenues dans les importations et les exportations, les tendances des niveaux actuels de 3a consommation ali mentaire ne sont probablemcnt pas tres differentes de celles de la production

par personne.

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Pag3 20

.11 no s'agit la que d'indications approximatives, mais il n'en existe pas.d'autres. Les tendances qu'elles laissent apparaitre sont d'autant plus graves qu'une reduction des disponibilites. se repartit souvent de facon ine- gale entre les differents groupes socio-economiques et meme entre les membres d'une meme famille, L1 alimentation des femmes et des enfants est particulie- rement deficiente en partie par suite de divers tabous-alimentaires, et leur consommation insuffisante de proteines animales conduit a. des maladies de ca- rence, telles que le kwashiorkor chez les enfants ages de un a quatre ans.

(21)

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Production

Bli . - . Egypte Algerie' Ma roc

Union ^>ud-

Africsinc Tunisie Orge . Maroc . Algerie, Tunisie Egyptg Mais

Union Sud- Africaine Egypte

Riz (paddy) .

Egypte ....

Madagascar Sierra Leone Congo .(.ancien

Congo" beige)

-Total des

Moyenne d'avant-

guerre

3.. 860 1.184 952 648 427 385 . 2.880 1.186 704

167

.225 6.200 1.995 1.616 2.200 609

, 613 ■

187

:.'' "60

\ cereales ]>/ 25.230 Sucre (equiva-

■ lent de sucre

.. brut)1.100 Union Sud-

Africaine Maurice Egypte Reunion Mozambique

409 . 278 146 81 . 72

TABLEAU AMHEXE des principales

et

Moyenne 1948-52

4.300 1.113 996 787 558 . 452 3.380 1.481 . 808 218

123 8.400

,2.-453

1.378 3.450 , 971

829 260 2 152

30.760

1.560 555 443 196 116 . 86

cultures pour 1!ensemble de l'Afrique les principaux pays producteurs 1/

1953/54 1954/55 1955/56 1956/57 1957/58 1958/59 1959/60

5.340 1.547 1.101 1.182

526 580 3.790 2.010.

180723 103 10.200.

3.539

1.853

3-300 652 1.025

/ 222

177 35.570 .

1.870

658

■ 512 271 171 90

. 6.060.

1.729 1.392.

1.342 600 .624. . 3.960 2.342 170935 .116 10..200

3.397 1.568 3.800 .1.118

. 991

224

179

■'35-920

2.050 658 499 319 175 90

i 11 i er s .5.410 1.451 1.306 1.030

830 395 2.980

1.493 693

81 .127 10.500

3.391 1.714 4.100 1.309 1.025 220

198

35.230

2.240

533:

752 312 177 124

de tonnes 5-. 9-10 ■

1.547

1.536 . 1.114

830 477 3.870 1.844 1.023 156

.129 10.900 3.926 I..652 4.300 1.573 955 220

185

37-010

2..270

770 ,

573 '"■

299

■ 193

■ 139

5.240

I.467

1.359 744 788 499 2,420

' 616

796 185 131 10.200

3.343 1.498 4.700 1.709

1.120 228

179

34*130

2.455 .871 562 306 : 208 .I64

5.400 1.412 I.I29- 1.2.81

657-

539 3.430 1.590 780 282 . 135 11.000 -■ 3**65-9.

1.758 4.000 1082 1.100■

236 173 35**530-

. 2.555 i.016 . 526 fc 329 3

165

153,

(jprov,;

5.200 1.443 l;105 956 720 - 517

2.700 1.119 - 642

239

142 10.300

:3.671 1*397

. 4.4OO 1.535

■1*040 226 ft .180 ft

34,180

2.-615

853 &

'580

k 32.0 ft 200 .165 .Vin

Algerie Uni on Sud-

Africaine Maroc Tuni sie

2.140 1..72O 2.270 2.510 2.070 2.490 2.160 2.050 2.530

1.788 1.350 1.829 1.925 1.440 1.862 1.529 1.383 1.858

133 228 255 288 322 283 286 ± 285 & 285

54 64 119 191 191 ft 225 177 210 275

I65 74 66 105 112 ft 130 160 195 190 ft

(22)

E/CN. 14/62.

Annexe Page 2

Moyenne d'avant-

guerre

Oranges.'"■■

svlaro c Union Sud-r

Africa! ne Algerie Sgypte Bananes . Somalie*

Sgypte^

Congo (ancicn Congo ..beige)

Bthiopie Huile d'olive Tuni si e

Algerie

■feroc Palmistes Migeria _4-/

Congo (ancien Congo beige) 5,

Sierra Leone 6/

Huile de palme Nigeria' Jj ■

Congo (ancien

Congo beige) ^ Arachides -(noni,

decortiquees)

Nigeria - •■

Senegal 8/

Union Sud- Africaine Soudan 0oprah . .

Mozambique .9/

530 29 it.

■152

91 184 300

...

70

45

12 10 690

/128

620

* *

.900

550 A 491

14

■ 6 100

36

Moyenne 1948-52

990 170

199

263

239

350

■56

"■" 39

16 23 90

740 575 117 74 820 348

202 2.420

684 £ 420

105 20 :ioo -46

■ -■-■

1953/54 1954/55 1955/56 1956/57 1957/58 1958/59 1959/60

....■• (prov.)

1,220-

■ :l78

228 .

327 324

■ 46O . 60 38

39

22 140

■ 93 2416

. 810 - 441 119 70 870

■ 420

180 3.040

870 i 551 202 53 120 . 46

1.240 1.

■ 206

■ 270 ■

324 295

■ 470

■ 55 ■ 37 26 21 120 - 61

27 ■

. 830

469-

118

69

920

• 450 ■ 196 2.800 3.

t 790 ft. 1.

390 196 44 . 120

■ 44 ■ 360 245 274 -341 327 550 5073

38 24 60 1625 14 780 430

120 53 890 420

197 240

000 559 225

65

120 48

1-370 281 289

572 282 550

■65

48

45 25 170

■ . 101

■' -25 .57

860 470

140 59 960 46O 221

■3.440

± 770 ± 712

182 146

■120

1.450 1.

348 . 338

. 267337

■ 600 60 44 49 28 90 50 17

7 * 800 420

146 54

■409 ■ ' .

920

234 " ..'

4.090 5.

1.500 ± 1.

808

142 129 120 59

,400 585 Z91 3 540.

303 600 83 48

42 28 200 135 1725 870 468 144 56 960 457

225 .700

.050 :

675

194 138 120 54

1.540

t 505 &

■' 300 600 ±

*

*

. 48

:. 110

■ 37 50 18 A .850

440

■.•"■ 140 * - 59

950 453

5.530

ft 900

173 139

120 38

(23)

e/cn. 14/62

Annexe Page 3

Moyenne ■Moyenne

d'avant- 1948-52

■guerre

Cafe 140

Cote, d'lvoire _§/...

Ouganda

Angola 17

Congo (ancien

Congo beige) .. 0.7

Madagascar 24

Ethiopia 2.0

Cameroun 2

Kenya is

Tanganyika Cacao Ghana Mgeri a Cameroun Cote d'lvoire The

JTyass aland Kenya Tabac

Rhodesie du Sud

Coton (fibre)

Egypt e Ouganda

Congo (ancien Congo beige)

Mozambique

Nigeria 10/

Tanganyika Soudan Sisal Tanganyika Angola Kenya Mozambique Caoutchouc Liberia Nigeria

Congo (ancien Congo beige)

.15 490 280 94 25

9 4 4 70

11

600

400

59 31 6 10 10 56 160 90 6 30 22

■ 10 2 2

1

290 58 35 55

■21 31 34 9 10 .14 500 253 109 49 53 19 7 6 140

44 690 39666

46

29 14

10

74 230 137 21 38

19

60 31 14 10

1953/54 1954/55 1955/56 1956/57.. 195 7/5S 1958/59 1959/60

(prov.)

1 • • ...Milliers de tonnes metriques. .

340 380 490 . . 510 540 590 630

49 85 98 117 104 158

35 34 75 62 79 71 109

45 69 85 81 ± 77 ' 88 9^>

23 45 40 10 12.

.15 470 214 100 54

57 2.0 6 6 160 55 670 318 73 45 3326 919

Z30 172

31 39 22 80 35

22

18

28 4446 11 13 20 490 224

56

91 73 27

150

700

56

348 54 48 28 1834 89 290 181 31 35 25 90 38 21

23

29 55

14"

54 24 19 530 241116

71

30

■'8

9

170

75 . 690 335

65

49

21 28 22 95 300 17941 A.

39

27 ± 100

■39 31 26

39

57 52 .-=19 19 23 580 2.68 13760 73

34 .

9 10 160 62 730 325

69

52 35 25 24

128 310 189

37 A 40 29 120 39 39 33

4356 57

■23 21 21 46O 210 90

65

46

34

8 10 180

67

46

39 42

31 49 330 188 46 42 31 120 39 40

34

■ 54 53 46 2.7

24

23

570 260142 60 56 40 11 11 200

■ 82 760

405 ■

69

870 -■446 73 48 43 30 3.1

128 350 200 53 47 33 130 43 42 35

55 48 48 30 24

2-5 630 150315

63

44 1-1

13

200

96 890

457 65 &

60 &

38 -k 38 ± 122 ft

37 *

104 52 &

49 28 ft 140

43 53 40

(24)

Annexe Page 4

1/ On ne dispose pas de statistiques de la production, pour.tous les prin-

■cipaux pays producteurs.. . .En particulie.r, :on :a "jusqu'ici' peu do donnees sur ohacun des pays qui composaienf l''ancicnne Afrique.'.equatoriale £ran- 9aise et 1'ancienne Afrique occidentale frangaise. ,: ■•

2/ Moyenne de quatre annees. ... . . ...

j>/ Y compris egalement les millets et les sorghos, 1'avoine et ie riz . (en \uivalent de-riz usine. )

sj Achata destines a I1 exportation. . •■.'■ .

5/ Production de plantations et production de .fruits livres par des plan--

teurs africains. i

6j Exportations. ..

j/ Estimations de la FAO, ■■■■

0/ Production comraercialisee.

_2/ Exportations de coprah et d'huile do noix de coco on equivalent de cOprah.

1 0/ Achats du Marketing Board.

... chiffres non di sponibles it chiffres non officiels

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