• Aucun résultat trouvé

Ravaud , N. Grenier Cornelis , H. de Clermont , J.C. Bernhard ,A. F. Quantitative imaging in uro-oncology clinique d’oncologie urologique L’imagerie d’évaluation thérapeutique enpratique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Ravaud , N. Grenier Cornelis , H. de Clermont , J.C. Bernhard ,A. F. Quantitative imaging in uro-oncology clinique d’oncologie urologique L’imagerie d’évaluation thérapeutique enpratique"

Copied!
15
0
0

Texte intégral

(1)

Progrèsenurologie(2014)24,399—413

Disponibleenlignesur

ScienceDirect

www.sciencedirect.com

ARTICLE DE REVUE

L’imagerie d’évaluation thérapeutique en pratique clinique d’oncologie urologique

Quantitative imaging in uro-oncology

F. Cornelis

a,∗

, H. de Clermont

b

, J.C. Bernhard

d

, A. Ravaud

c

, N. Grenier

a

aServiced’imageriediagnostiqueetinterventionnelledel’adulte,hôpitalPellegrin,CHUde Bordeaux,placeAmélie-Raba-Léon,33076Bordeaux,France

bServicedemédecinenucléaire,hôpitalPellegrin,CHUdeBordeaux,place Amélie-Raba-Léon,33076Bordeaux,France

cServiced’oncologiemédicale,hôpitalSaint-André,CHUdeBordeaux,1,place Jean-Burguet,33076Bordeaux,France

dServiced’urologie,hôpitalPellegrin,CHUdeBordeaux,placeAmélie-Raba-Léon,33076 Bordeaux,France

Rec¸ule18d´ecembre2013;acceptéle28f´evrier2014 DisponiblesurInternetle5avril2014

MOTSCLÉS Cancer; Imagerie; IRM; CT-scan; Traitement; Rein; Prostate; Imagerie fonctionnelle

Résumé

Introduction.—L’imagerie réalisée actuellement en oncologie urologique peut apporter de nombreusesinformationsutilesenplusdelasimpledescriptionmorphologique.L’exploitation detoutescesinformationspourraitaideràmieuxappréhenderlacroissancetumoraleetles réponsesauxtraitements.Ilsemblaitdoncintéressantdefairel’étatdelieuxdesconnaissances, dedécrirelesprincipalestechniquesdisponiblesactuellementetdepréciserleursrésultats.

Matérieletméthode.—Unerevuesystématiquedelalittératureaétéeffectuéeconcernant les techniquesd’imagerie d’évaluation en uro-oncologiedans la base de donnéesPubMed.

Les mots clés utilisés étaient: «cancer», «kidney», «bladder», «prostate», «urology»,

«biomarkers»,«imaging»,«ultrasound»,«CT-scan»,«MRI»,«PET-CT»,«RECIST»,«BOLD»,

«ASL»,«DiffusionorDWI»,«contrast»,«F-miso».Lespremièrespublicationsmisesenévi- dence ont été analysées pour y rechercher des études non identifiées par les mots clés sélectionnés.

Résultats.—Dusimpleaspectmorphologiqueauxdonnéespluscomplexesdel’imageriefonc- tionnelle(TEP,IRM),l’exploitationdesdonnéesdel’imageriepeutpermettredefac¸oneffective demieuxappréhenderlacroissancetumoraleetlesréponsesauxtraitements.Mêmesidesopti- misationssontàvenir,l’ensembledestechniquesrapportéesapparaitréalisableetaccessible àdenombreuxcentres.

Auteurcorrespondant.

Adressee-mail:francois.cornelis@chu-bordeaux.fr(F.Cornelis).

http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2014.02.008

1166-7087/©2014ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

(2)

Conclusion.—L’imagerie d’évaluation en onco-urologie peut apporter une grande quantité d’informations.L’intégrationauxprotocolesderechercheestmaintenantindispensablepour pérennisercetteactivité.

©2014ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

KEYWORDS Cancer;

Imaging;

MRI;

CT-scan;

Treatment;

Kidney;

Prostate;

Functionalimaging

Summary

Introduction.—Imagingcurrentlyperformedinuro-oncologycouldprovideusefulinformation.

Theuseofall thisinformationcouldhelpto betterunderstandtumorgrowthandresponse totreatment.Therefore,itseemsinterestingtoreviewtheknowledge,todescribethemain techniquescurrentlyavailableinmanycentersorinprocessandtoclarifytheirresults.

Materialsandmethods.—AsystematicliteraturereviewwasconductedinthePubMeddata- basetoidentifyallimagingtechniquesperformedfortherapeuticevaluationinuro-oncology.

Thekeywordsusedwere:cancer,kidney,bladder,prostate,urologybiomarkers,imaging,ultra- sound,CT-scan,MRI,PET-CT,RECIST,BOLD,ASL,goldDWIDiffusion,contrast,F-miso.Thefirst publicationsidentifiedwereanalyzedtosearchunidentifiedstudiesbytheselectedkeywords.

Results.—Fromsimpletomorecomplexmorphologydatafromfunctionalimaging(PET,MRI), dataobtainedfromimaginghelpstobetterunderstandtumorgrowthandresponsetotreat- ment.Althoughoptimizationsarecoming,allthetechniquesreportedareavailableinmany centersorgoingtobe.

Conclusion.—Theimagingevaluationinonco-urologycanbringalargeamountofinformation.

Integratingtoresearchprotocolsisnowessentialtosustainthisactivity.

©2014ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

Introduction

Cesdernièresannées,l’imagerieappliquéeencancérologie s’estconsidérablementdéveloppéeenraisondesévolutions destechniquesetdespratiques.Elleestmaintenanttota- lementintégréeauparcoursdesoindespatientsetrepose principalementsurl’étudedecritèresmorphologiques.

En parallèle du développement de l’imagerie morpho- logique, la recherche de biomarqueurs d’une maladie a révolutionné l’approche de la pathologie cancéreuse.

Lorsqu’ilssontidentifiés,cesmarqueursinfluencentlaprise encharge etle devenir d’un malade.Ils peuvent êtrede nombreuses origines:biologiques, génomiques,morpholo- giquesoufonctionnelsparexemple.Ce conceptpeutêtre transposéenimageriedansuncertainnombredecassous letermed’imageriefonctionnelleetmoléculaire.Maiscette imageries’étenddelarecherchefondamentaleauxapplica- tionscliniquesetseulesquelquestechniquessontarrivées àmaturitépermettantd’envisagersonapplicationenpra- tiquecliniquequasi-quotidienne.

Parmicesbiomarqueursidentifiés,lavariancegénétique spécifique des différents cancers focalise actuellement l’attentionetest au cœurdela«pharmaco-génomique».

Récemmentcetyped’approcheaétéproposéenimagerie sousle terme de«radio-génomique»pour lestumeursdu rein[1].Lesrésultatssonttrèspréliminairesetdemandent à être validés mais ils semblent prometteurs. Les mar- queurs biologiques favorisant l’angiogenèse, tels que le VEGF,semblentêtreunecibleplusspécifiquedel’évaluation parl’imagerie.Cesprotéinessontexprimésparlescellules tumoralesenréponseàl’hypoxie,austressnutritionnel,ou uneacidose [2]. L’avantage de ciblercette voie est qu’il aétérapporté que cebiomarqueurest trèsrépandu dans

leslignéescancéreusescarpourgrossirau-delàde2mm3, une tumeurdoit acquérirun phénotypeangiogénique[3].

Néanmoins, cette évaluation par l’imagerie ne peut-être qu’indirecteetrequièredesmoyensetdestechniquesspé- cifiques.

Danscecadredel’évaluationthérapeutique,ilsemblait doncintéressantdefairel’étatdelieuxdesconnaissances, dedécrire lesprincipalestechniques disponiblesactuelle- mentdansdenombreuxcentresouenpassedel’êtreetde préciserleursrésultats.

Matériel et méthode

Une revue systématique dela littérature a été effectuée concernant les techniques d’imagerie d’évaluation en uro-oncologie dans la base de données PubMed (Fig. 1).

Les mots-clés utilisés étaient: «cancer», «kidney»,

«bladder», «prostate», «urology», «biomarkers»,

«imaging», «ultrasound», «CT-scan», «MRI» (Magne- tic Resonance Imaging), «PET-CT» (Positron Emission Tomography—Computed Tomography), «RECIST» (Res- ponse Evaluation Criteria In Solid Tumors), «functional»,

«perfusion», «BOLD» (Blood-Oxygen Level-Dependent),

«ASL» (Arterial Spin Labelling), «Diffusion or DWI» (DiffusionWeightedImaging),«contrast»,«F-miso»([18F]- fluoromisonidazole). Les premières publications mises en évidence ont été analyséespour y rechercherdes études nonidentifiéesparlesmots-cléssélectionnés.

Nousavonsretenulesétudesprospectivesourétrospec- tives décrivant et/ou évaluant une technique d’imagerie identifiantdesbiomarqueursenimagerieetimpliquantune évaluation fonctionnelle pré- ou post-thérapeutique des

(3)

L’imageried’évaluationthérapeutiqueenpratiquecliniqued’oncologieurologique 401

Figure1. Flowchartdel’étudebibliographiqueàpartirdelabasededonnéesPubMed.

tumeursurogénitales,ainsiquelesrevuesdelalittérature surlesujet.Deuxcentsixabstractsontétéétudiés.Parmi ceux-ci,34articlesontétéretenus.Larechercheaétélimi- téeauxpublicationsdelanguefranc¸aiseetanglaise.

Résultats

Concepts et bases biologiques

Les techniques permettant une évaluation morphologique sont largement connues et reposent principalement sur l’échographie, la tomodensitométrie, et l’IRM. Plusieurs techniques d’imageriesont capablesen outre d’apprécier la vascularisation et le contenu en oxygène des tissus et serontdétailléesdanslesprochainsparagraphes.Néanmoins àcestade,ilestnécessairedeprécisercertainesmodalités permettantd’obtenircesinformations.

L’étude de la perfusion des tissus est la méthode la plus développée actuellement. Elle fait appel principale- mentàl’utilisationdeproduitsdecontrasteoud’équivalent biologique.Unefoislesimagesobtenues,l’étudedelavas- cularisation des tumeursest doncbaséesur l’étudede la distributiond’unagentobservable(produitdecontrastepar exemple).Cependantellerequiertuneévaluationquantita- tive.

L’applicationdedeuxapprochesmathématiquespermet d’en dériverces paramètres quantitatifs [4].La première consisteenunesimpledescriptiondelacinétiquederehaus- sementenfonction dutemps(Fig.2). Néanmoinscela ne repose sur aucune hypothèse physiologique et est défini comme «libre»: on observe simplement l’évolution de l’aspectdestissusaprèsinjectiondeproduitdecontraste.

Les tissus très vascularisés se rehausseront plus vite que

ceux faiblement perfusés alors que les structures liqui- diennesoukystiquesneserehausserontpeuoupas.Cette approchepermetd’extrairetoutefoisdesindicateurssemi- quantitatifs(pentede rehaussement,tempsau pic[TTP], aire sous la courbe [AUC]...) qui présentent des varia- tionsconsidérablesselonlaméthoded’acquisitionemployée pour chaque examen individuel et selon l’imageur uti- lisé.Unevariationdesparamètrespeutêtreunindicateur d’uneévolution tumoraleoud’une réponsethérapeutique maisapparaîtdifficilementreproductibled’unpatientàun

Figure2. Paramètresobtenusaprèsanalysesemi-quantitativede lacourbedevariationdusignalobservéaucoursdutemps.TTP: tempsaupic; IR: intensitémaximale derehaussement; FWHM: largeuràmi-hauteur;AUC:airesouslacourbe;Pente:pentede rehaussement.

(4)

autre. Cette méthode a le mérite d’être simple et réali- sable enl’étatpar le plus grandnombreen échographie, tomodensitométrie ou IRM. La deuxième méthode, plus complexe,utiliselesmodèlesmathématiquespharmacoci- nétiquesquitententd’intégrerplusoumoinslescontraintes spécifiquesàlaperfusiondutissu et/oudumilieu étudié.

Des valeurs quantitatives peuvent en être extraites,per- mettantunecomparaisonintra-individuelleplusfiablemais aussid’envisagerunecomparaisoninter-individuelle,utile pourpréciseraumieuxlaréponse thérapeutiquedansune cohorte.Cesmodèlesreposentgénéralementsurladéter- mination d’une fonction d’entrée obtenue par la courbe derehaussementaprèsinjectiond’unproduitdecontraste desvaisseauxafférents(aorte,artèreafférente).Celaper- metdeprendreencomptelesparamètreshémodynamiques à un moment donné et d’ajuster au mieux le modèle.

Maisceci peutparfois être délicatetdesalternativesont étéproposées(autretissucommeréférence,moyennage).

Par la suite l’application d’algorithmes de déconvolution et/ou de modèles compartimentaux nécessite de définir lenombre decompartiments adaptésaux tissus explorés.

Ainsiilestpossibled’apprécierquantitativementdespara- mètresprochesdelaréalité,inaccessiblessanscesmodèles carinvisibles.Denombreuxmodèles existentdontle plus connu est le modèle dit de Tofts [5,6] (Fig. 3). Mais, de

Figure3. Modèle deTofts:modèled’echanged’unproduit de contrasteentrelemilieuplasmatiqueetlemilieuinterstiel.

nouveau,deslimitespeuventêtreobservéescarcelanéces- siteplusieurshypothèses:l’agentdecontrasteutilisédoit être mélangé en concentration uniforme à travers tout le compartiment, le flux sanguin doit être linéaire entre les compartiments (échange passif uniquement) et enfin

Figure4. IRMrénale réalisée dansle cadred’un biland’évaluation thérapeutique d’unelésionrénale droite: coupescoronales en pondérationT1avant(A)etaprès(B)injectioncentréessurl’aorte,coupecoronaleT1avant(C)etaprèsinjectionauniveaudelalésion explorée(tempsartériel[D],médullaire[E]ettardif[F]),courbederehaussementauniveaudel’aortecorrespondantàlafonctiond’entrée artérielle(G).

(5)

L’imageried’évaluationthérapeutiqueenpratiquecliniqued’oncologieurologique 403

Figure5. IRMrénaleréaliséedanslecadred’unbilandetumeurrénaledroite(flèches):axialT2(A),axialT1aprèsinjectiondeproduit decontraste(B,C,D),séquencesdediffusion(b:100-400-800)(E,F,G)etADC(coefficientapparentdediffusion)calculémontrantune restrictiondediffusionsurlacartographieparametriquecodéeenéchelledegris(lésionplusnoirequeleparenchymeenvironnant)(H).

les paramètres décrivant les compartiments doivent être invariantsdurantl’acquisitiondesdonnées.Enfonctionde lamodélisation,onextraitalorslesparamètresd’intérêtqui restentdépendantdumodèlechoisi.

Lechoixdumodèledépendantdel’organeétudiéetde l’expériencedesutilisateurs.Enabsenced’uniformisation, les paramètres obtenus dépendent encore du modèle utilisé, rendant difficile la généralisation des données.

Toutefois, l’intégration de l’imagerie dans les essais thé- rapeutiques devrait aider à valider ce concept à grande échelle notamment en raison de l’utilisation des traite- mentsanti-angiogéniques(bévacizumab,inhibiteurskinases commelesunitinib)dontl’impactpeutêtreévaluéparces techniques.

Échographie et échographie de contraste

L’échographie est une technique non invasive, peu chère et facile d’utilisation, basée sur les propriétés physiques desultrasons(US).Ellepermetd’obtenirdesdonnéesmor- phologiques des organes et lésions étudiés mais elle est souventlimitéeenoncologieàunbilandesurveillanceou d’extensiondepremièreintention.Néanmoins,encomplé- ment,l’échographiedecontrastepeutpermettred’obtenir des données additionnelles par l’observation des struc- turesvasculaires.Elle nécessitel’injectiondemicrobulles (phospholipidescontenantungazinerte)commeagentsde contraste[7]etquisontensuiteobservéesparl’opérateur selon les techniques conventionnelles appliquées en

échographie. Son utilisation requiert des sondes et des logicielsadaptés,toutefoisactuellementlargementdispo- nibles au plus grand nombre. Les limites sont identiques àcelle del’échographie conventionnelle. Ces microbulles ne diffusent pas en dehors des structures vasculaires et seulesdesvariationsd’intensitédusignalrétrodiffusépar lesmicrobulles sont observées au cours du tempsen rai- sondesfluctuationsdeleurconcentrationlocale.Toutcela peut être ensuite modéliséafin d’obtenir des paramètres caractérisantlamicrocirculationselondesalgorithmespro- posés par les constructeurs. Une analyse dynamique du boluspermetd’obtenirdesinformationsfonctionnellessur letissuexplorésoitparl’analysedescourbesd’intensitéde rehaussementpendant la phase de remplissage (wash-in) etlaphase d’élimination(wash-out) dubolus permettant l’estimationdela microcirculation,soit parla mesuredu tempsdetransitd’organe,soitparl’analysedelacinétique dereperfusiondestissus (aprèsdestructionetreconstitu- tiondesmicrobullesdanslevolumeexploré).Ilesttoutefois nécessairegénéralementdefaireladistinctionpréciseentre lessignauxderétrodiffusiondemicrobullesetdutissunatif alentourpermettantainsilaquantificationlinéairedusignal parl’étudedelavaleurdusignaldansunerégiond’intérêt (ROI)définiesurlesdonnéesbrutes (rawdata)del’image avantouaprèsletraitementdusignalvidéo.Ainsi,corrélé au temps d’injection, il est possible d’obtenir des para- mètressurlepicd’intensitéenrapportaveclacirculation sanguine,lavitesseetl’airesouslacourbeenrapportavec levolumesanguin[8].

(6)

Figure6. IRMprostatiqueréaliséedanslecadred’unbilandetumeurdel’apexdroitenzonepériphérique(flèches):axialT2(A),ADC calculémontrantunelésionenrestrictionparrapportaurestedutissuprostatique(B),valeurdeROIauniveaudelalésion(C)etfusion d’imagesT2etdiffusion(D)permettantd’obteniruneimage«PET-like».

Tomodensitométrie

Latomodensitométrie est largement usitéedans le cadre dubiland’extensiond’unepathologieetdansunemoindre mesurepourlacaractérisationmorphologiquedestumeurs.

La technique est basée sur l’étude de l’atténuation des rayonsXparlestissusaucoursdutemps.Lalocalisation,la taille,laforme(circonscriteouinvasive)ouladensité(nor- maliséegrâceauxunitésHounsfield)destumeurssontainsi étudiées.Maislesinformationsainsiobtenuespeuventêtre partielles.Ilestégalementpossibled’affinerces observa- tionsparl’obtentiondedonnéesfonctionnelles.Eneffet,le transitd’unagentdecontrasteiodéàpartirdumilieuintra- vasculaireversl’espaceextracellulairepeut êtreapprécié parlarépétitiondesacquisitionsetl’applicationdemodèles d’échange,detypebi-compartimentalengénéral.Ainsile rehaussement puis le lavage d’une lésion sont reliés aux caractéristiquespropres delatumeur,maiségalementdu systèmevasculaire,etreflètentlefluxsanguinauseindela tumeur,laperméabilitévasculaireetlevolumedel’espace extracellulaire[5,6].Pourcela,l’airesouslacourbe(AUC) del’atténuation observée après le passagedu produitde contraste est observée au niveau de l’artère afférente

(fonctiond’entrée)ouducompartimentvasculairepuisau niveau du tissu cible (modèle de Tofts). Des paramètres sont ensuitecalculés grâceau produit deconvolution,tel le Ktrans qui reflète l’échange entre les milieux vascu- laire etinterstitiel. Lesavantages decette méthodesont qu’ilexiste une linéarité entrelaconcentration tissulaire encontrasteetl’intensitédel’image,permettantainsiune quantificationplussimpledesparamètresdeperfusion.De plus,cesprotocolespeuventêtreréalisésparleplusgrand nombredecentresenraison deladisponibilité des appa- reils.Toutefois,l’expositionauxrayonsXobservéelorsde cesexamensestimportanteetlimitelarépétabilitéintra- individuelle, et donc de ce fait cette technique dans le cadredel’évaluationthérapeutique.Deplus,lesagentsde contraste iodéspeuvent êtremal toléréset/ou source de complications (insuffisancerénale, hyperthyroïdieinduite) [9].

Imagerie par résonance magnétique (IRM)

L’imageriepasrésonancemagnétique(IRM) estdeplusen plus proposée dans la caractérisation morphologique des tumeurs au moment du diagnostic et afin de déterminer

(7)

L’imageried’évaluationthérapeutiqueenpratiquecliniqued’oncologieurologique 405 avecplusdeprécisionl’extensionlocale[10].L’IRMrepose

surleprincipedelarésonancemagnétiquenucléaire(RMN) quiutiliselespropriétésquantiquesdesnoyauxatomiques (etnotammentdesprotons).Cependant,lafaibledisponi- bilitédela techniqueenraison desoncoûtd’installation etdonc de safaible implantationsur le territoire, limite son accès. L’IRM permet d’évaluer les caractéristiques tissulairesdestissus.Encomplément,uneacquisitiondyna- mique après injection d’un agent de contraste de petit poids moléculaire à base de gadolinium peut être réali- sée (Fig. 4et 5) permettant l’explorationde la perfusion destissus.Toutefois,contrairementàlatomodensitométrie, les paramètres de rehaussement sont étudiés sans être limités par l’exposition aux rayonnements. La résolution temporelle estgénéralementplus élevée,desortequele flux sanguin au sein de la tumeur, la perméabilité vas- culaire et le volume de l’espace extracellulaire peuvent être évalués plus précisément [6]. Toutefois, il n’existe pasderelationlinéaireentrelavariationdel’intensitédu signal enIRM et laconcentration de l’agentde contraste notamment lors de concentrations élevées [11], ce qui rend plus difficile l’application des modèles mathéma- tiques.

Ledéveloppementdelatechniquedemarquagedesspins artériels(ASL)peutêtreunealternativepourl’étudedela perfusionnotammentpour lespatientsnetolérantpasles produitsdecontraste(insuffisancerénale)[12].Desprotons situésdans les artèressont «marqués»dans celles-ci (en générall’aorte)etsesubstituentauproduitdecontraste.

Toutefois,enraisond’unfaiblerapportsignal/bruit,ledéve- loppement deces séquences est délicatpour lesorganes mobiles.

Les séquences pondérées en diffusion permettent d’apprécier la microarchitecture des tissus par l’étude des mouvements des protons liés aux molécules d’eau qu’ils contiennent au cours d’un temps défini [13]. Les séquences de diffusion reflètent donc la composition du tissuexploré[14].Lecoefficientapparentdediffusion(ADC) estune valeurquantitativecorrespondant àladérivée de l’atténuation du signal des images obtenues au cours du temps[15](Fig.6).L’ADCestsouventreprésenté parune cartographieavecuncodagedesvaleursenéchelledegris etnedoitpasêtreconfonduavecl’imagedediffusionqui représentelesignalobtenu(Fig.4et7).Coefficientdedif- fusionestdépendantinitialementdelaperfusioncapillaire (lesprotonssedéplacentparlefluxsanguin)puisdeladif- fusion «vraie» des protons, qui est spécifique d’un tissu oud’une structure donnés. La diffusion influencée par la micro-perfusioncorrespondaumodèleditdes«intravoxel incoherentmotion»(IVIM)quidépenddelavitessedusang circulantetdel’architecturevasculaire.Uneanalysesépa- réedecesparamètrespermettraitlacaractérisationencore plusfinedestissus,cequiresteàvalidercliniquement.

Les séquences BOLD (Blood-Oxygen Level-Dependent) utilisentl’effet paramagnétiquede la désoxyhémoglobine etpermettentdedéterminerenconséquencelateneuren oxygènedanslesangetlestissus[16].Trèssimplement,le milieuextravasculairesainpossèdeinvivounefaiblesuscep- tibilitémagnétique,toutcommelesangoxygéné(présence oxyhémoglobine).C’estenrevanchel’inversepourlesang nonoxygénéoulestissushypoxiquesquipossèdentuneforte susceptibilitémagnétique(Fig.8)enraisonnotammentdela

Figure7. Principedecalculdesparamètresdel’imageriededif- fusion.Lereceuildusignalobtenuparl’imageriedediffusion(dans cetexempleS1ouS2)enfonctionduparamètredediffusionb(b1ou b2)montreuneévolutiondifférentedescourbeAetB.Lapentede cescourbes(dérivée)permetdedéfinirlecoefficientapparentde diffusion(ADC)quidiffèreentreces2courbes(ADCA>ADCB).La courbeBcorrespond à unelésion enrestrictionde diffusionpar rapportàlacourbeA.

présencededésoxyhémoglobine.Lesdifférencesdesuscep- tibilitémagnétiqueentredifférentsmilieuxvontinduiredes variationslocalesdechampmagnétiquequivontperturber letempsderelaxationT2*desnoyauxd’hydrogène.Lesignal BOLDcorrespondàlacapturedecesdifférencesdesignal T2* en IRM à l’aide de séquences spécifiques (séquences echoplanarT2*). On obtient ainsi pour chaque voxel une valeurdusignalBOLD,l’ensembledesvoxelscorrespondants permetd’obtenirdescartesparamétriquespermettantdes mesuresauseinderégionsd’intérêt(Fig.8),souventrap- portée aux valeurs de R2* (R2*=1/T2*). Toutefois, le R2*

n’est pas seulement dépendant de la concentration de désoxyhémoglobine,mais aussi d’autres facteurs tels que le flux sanguin et l’hématocrite ou la microarchitecture [16] rendant l’interprétation délicate. Des mesures semi- quantitativessemblentplusfiables(Fig.9).

TEP et tomodensitométrie

Latomographiepar émissiondepositons, éventuellement associée à la tomodensitométrie, est une technique per- mettant de détecter un rayonnement en coïncidence de positons émis par des noyaux radioactifs ␤+ liés à une molécule définie et administrés par voie intraveineuse.

Ellepermetdelocaliserleszonesdeconcentrationsanor- malement élevées de radiotraceurs. Il existe maintenant denombreux traceurs plus ou moins spécifiques, adaptés aux pathologies et aux organes explorés: le [18F]-fluoro- desoxyglucose(FDG)quiexplorelemétabolismeduglucose; [18F]-fluoromisonidazole (F-miso) qui explore l’hypoxie; [18F]-fluoro-3’-deoxy-3’-L:-fluorothymidine(FLT)quiestun marqueurdelaproliférationoula[18F]-cholinequimarque lemétabolismelipidique,notammentutiliséenpathologie prostatique.L’absorptiondutraceurestparlasuitequanti- fiéeparleSUV(standardizeduptakevalue)quicorrespond

(8)

Figure8. IRMrénaleréaliséedanslecadred’unbilandiagnostiqued’unelésionrénalepolairesupérieure(carcinomeàcellulesclaires) (flèches):coupecoronaleenpondérationT2(A),coupeaxialeT2(B),imagesBOLDmontrantuneatténuationplusrapidedusignaldansla lésioncomparéeaurestedureintraduisantunaspecthypoxique(C,D,E,F).

Figure9. IRMprostatiqueréaliséedanslecadred’unbilandetumeur:axialT2(A),courbededecroissancedusignalenT2*(B)puis cartographieBOLD (C)avecmesure deROI au niveaude différentstissus (muscle[D], prostateen zonepériphérique [E]et en zone periphérique[F]).

(9)

L’imageried’évaluationthérapeutiqueenpratiquecliniqued’oncologieurologique 407

Figure 10. Principe de la tomodensitométrie au [18F]-fluorodesoxyglucose (FDG). Le FDG est internalisé comme le glucose par l’intermédiairedetransporteursspécifiques(GLUT-1)etestparlasuitepiégéparactiondel’hexokinase.L’accumulationetl’émission desrayonsyde0,511MeVissusdeladésintégration+permettrontl’évaluationdumétabolismeduglucosedanslescellules(expression deGLUT-1,consommationdeglucose).

Figure11. Tomodensitométrieau[18F]-fluorodesoxyglucose(FDG)d’unelésionrénale.Latomodensitométrieavecinjectionencoupe coronalemontreunelésionrénalepolairesupérieuregauche(A).Latomodensitométriesansinjection(B),latomographieauFDG(C)sont fusionnés(D)montrantunelésionhypermétaboliquecorrespondantàuncarcinomeàcellulesclaires.

(10)

àunemesuredelamoyennedesconcentrationsentraceurs destissusobservésparrapportàlaconcentrationmoyenne del’ensembleducorps.

Pourl’imageried’évaluation,le18-fluoro-desoxyglucose (FDG)estleradiotraceurleplusrépanduetpermetlacarto- graphiedumétabolismeduglucoseetdoncd’identifierdes lésionstumoralesdontlemétabolismeduglucoseestaug- menté(Fig.10).Eneffet,letraceurestpiégéparlescellules quiconsommentduglucoseparactiondel’hexokinasesuite àl’internalisationparletransporteurGLUT-1(Fig.11).

Le[18F]-fluoromisonidazole(F-miso)estégalementinté- ressantdans l’évaluationthérapeutiquecar ilpermetune évaluation non invasive de l’hypoxie. Comme toutes les molécules du groupe des nitro-imidazoles,le [18F]-F-miso estpiégésélectivementdanslescellulesviableshypoxiques parlanitroréductaselorsquela pressionpartielled’O2est inférieureà10mmHg.Cetraceurdiffuseeneffetlibrement etpénètre dans toutes les cellules parun mécanisme de diffusion dépendant de sa lipophilicité. Dans les cellules normoxiques,lanitroréductionn’estpasO2dépendanteet est rapidement réversible. Dans les cellules hypoxiques,

cetteréductionaboutitàlaformationd’unehydroxylamine dontlesproduitsdedégradationsefixentsurlesprotéines intracellulaires. Le degré de fixation de ce traceur, qui s’accumule dans lescelluleshypoxiques dans lesquellesil reste séquestré, est inversement corrélé à l’oxygénation tumorale.Ainsi,plusunecelluleesthypoxiquepluslacapta- tiondutraceurseraimportante.Toutefois,l’accumulation spécifiqueest lente etfaibleentraînant unfaiblerapport signal sur bruit [17] etdonc des difficultés d’exploitation desdonnées.

Discussion

Critères morphologiques

Àpartirdecestechniquesd’imagerieetendehorsdescarac- téristiques morphologiques utiles pour le diagnostic des lésionstumorales,ilaétéproposédescritèresd’évaluation morphologique des lésions après traitement (Tableau 1).

Outre leur multiplication, les critères de réponse fon-

Tableau1 ComparaisondescritèresOMS,RECIST1.1,Choi,mRECISTetPERCIST.

Réponse OMS RECIST1.1 Choi(GIST) RECIST

modifié(CHC)

PERCIST (FDG-PET) Réponse

complète(RC)

Pasdelésions détectéesà 4semaines

Disparitionde touteslésions ou

ganglions<10mm depetitaxe

Disparitionde toutesles lésionscibles

Disparitiondu rehaussement autemps artérieldes lésionscibles

Disparitiondes lésions tumorales actives Réponse

partielle(RP)

≥50%de diminutionde lasommedu produitdes diamètres (SPD)à 4semaines

>30%de diminutionde lasommedes pluslongs diamètres (SLD)des lésionscibles

≥10%de diminutionen tailledes lésionsou

≥15%de diminutionde l’atténuation enscanner; pasde nouvelles lésions

>30%de diminutionde lasommedes pluslongs diamètres (SLD)des lésionscibles viables(se rehaussantau temps artériel)

>30% (0,8-unité)de diminutiondu SUL(SUV normalisésur lamasse maigre)entre lalésionla plusintense avant traitementet celleaprès traitement Progressionde

lamaladie (PM)

≥25%

d’augmentation duSPDd’au moins 1lésion; nouvelles lésions

>20%

d’augmentation duSLDdes lésionscibles avecune augmentation absolue

≥5mm; nouvelles lésions

≥10%

d’augmentation duSLD;ne satisfaisant pasles critèresdeRP auniveaude l’atténuation; nouvellesou augmentation delésions intra- tumorales

>20%

d’augmentation duSLDdes lésionsviables (serehaussant autemps artériel)

>30% (0,8-unité) d’augmentation dupicdeSUL ounouvelles lésions confirmées

Maladiestable Touslesautres cas

Touslesautres cas

Touslesautres cas

Touslesautres cas

Touslesautres cas

(11)

L’imageried’évaluationthérapeutiqueenpratiquecliniqued’oncologieurologique 409

Figure12. Tomodensitométrieavecinjectiondeproduitdecontrasteréaliséedanslecadredusuividemétastasesdetumeurstromale del’intestingrêle(GIST):levolumenevariepasdansletempsalorsqueladensitédelamétastasediminue.

dés sur l’imagerie des tumeurs ont rapporté leurs limites notamment depuisl’introduction des thérapies ciblées en complémentdelachimio-et/ouradiothérapie.Lescritères OMS,publiésen1981,ontétélespremiersutilisésetsont baséssur des mesuresbidimensionnelles (plusgrands dia- mètresperpendiculaires).Parlasuite,descritères RECIST (ResponseCriteriaforSolidTumor)ontétécréésen2000et révisésen2009(RECIST 1.1)etmodifiés(mRECIST).Ainsi, desmesuresunidimensionnelles(plusgranddiamètre)sont réaliséesetontpermis depalierauxcarencesdescritères OMS. Néanmoins, l’introduction des traitements ciblés, jouantplussurladévascularisationetlanécrose,adémon- tréégalementles limitesde cesystèmeeta nécessité la révisiondecescritèrespourprendreencomptelerehausse- mentdeslésionsetnonplusuniquementlataille.Ainsisont apparuslescritèresChoipourlestumeursstromales(GIST) (Fig. 12), les critères RECIST modifiés pour le carcinome hépatocellulaireetlescritèresderéponseimmunitairelors demélanomes.

Plus récemment, les critères Cheson et PERCIST (PET ResponseCriteria for SolidTumors) ontété proposéspour évaluerlaréponsedestumeurssolidesparTEPpermettant defournirdesinformationssupplémentairessurlemétabo- lismeàcescritèresmorphologiques.

Imagerie fonctionnelle

Encomplémentdecescritèresmorphologiques,l’imagerie fonctionnelle semble tout particulièrement intéressante pour l’évaluationprécoce desthérapies ciblées. Eneffet, cetteimageriepeutêtreaumieuxfocaliséesurlarésultante dumécanismed’actionduproduitcommec’estlecaspour lestechniquesd’évaluationdelaperfusiontumoralelorsdes traitements anti-angiogéniques. L’enjeu est d’importance afin de mieux appréhender une pathologie, de limiter la duréedestraitementsnonoupeuactifs,etenconséquence leseffetssecondairesainsiquelescoûts.

Les changements du flux sanguin et de la perméabi- lité microvasculaire (Ktrans) au sein d’un tissu peuvent précéder la diminution en taille d’une lésion [18] après traitement cibléparanti-angiogénique (anti-VEGF)oupar anti-tyrosine-kinase(TKI)[19].L’identificationdecaracté-

ristiquesfonctionnellesdespatientsgrâceàcesdifférentes modalités d’imagerie semble donc une source de déve- loppement prometteuse. Cela permettrait l’identification depatientsappropriéspour une thérapiecibléeeneffec- tuant une évaluation de base unique et prédire par la suite les résultats cliniques à l’échelle de la population sélectionnée.Deplus,Sahanietal.[20]ontrapporté que l’imagerie fonctionnelle était plus sensible pour prédire l’évolution tumorale que les simples critères morpholo- giques.

Toutefois, il existe peu de grandes séries publiées et de corrélations radio-pathologiques. En échographie de contraste, la plupart des études publiées se limitent à des analyses descriptives des modifications des courbes derehaussement enraison de limites techniques [7]. Les modificationsprécocesobservées(j0àj3)deplusieurspara- mètressont associées à la réponse tumorale (notamment l’AUCetl’intensitédupicderehaussement)etcertainsont mêmeunevaleurpronostiqueentermesdesurviesanspro- gression(intensité du pic de rehaussement) ou de survie globale(l’AUC).

En tomodensitométrie, la densité microvasculaire des carcinomesrénauxestcorréléeauxparamètresperfusion- nels(fluxsanguin,volumesanguin,Ktrans)(r=0,600à0,829, p<0,05).Deplus,pourdesstadesetdesgradesdeFuhrman élevés,ces paramètressemblent plus faibles, alors qu’ils sontplusélevésdanslesCCRavecmoinsde50%denécrose (p<0,05) [21]. Ces marqueurs peuvent donc être utilisés pouridentifierinitialementlespopulationsàrisqued’échec thérapeutiquemaiségalementpourpermettrel’évaluation thérapeutiqueaucoursdutemps.

En IRM, il a été observé des résultats similaires. D’un point de vue morphologique, il existe une augmentation significative de l’intensité du signal T1des carcinomes rénaux (p<0,0001) après traitement par le sorafenib, et une diminution significative du rehaussement (p<0,0001) [22],cequipeutêtreappréciéparlescritèresdeChoi.Les critèresmorphologiques,etnotammentleRECIST,ontdimi- nué de manière significative après traitement (p=0,005) pour les patients répondeurs. Toutefois, il existait dans cetteétudeunemaladiestableselonlescritèresRECISTsur lescontrôlesprécoces limitant dece faitl’impact de ces

(12)

Figure13. IRMpelvienneréaliséedanslecadred’unbilandetumeurdel’urètre:axialT2(A),axialT1aprèsinjectiondeproduitde contraste(B),cartographie derehaussement(C), séquencesdediffusion(b: 800)(D)montrantunsignalélevéàbélevéde lalésion traduisantunerestriction.

critères en termes de modification thérapeutique. D’un pointde vue fonctionnel,Desar etal.[23] ontévalué les effets vasculairesprécoces desunitinib chezdes patients atteintsde carcinomes rénauxet ontrapporté ladiminu- tion significative du volume sanguin relatif des tumeurs (RBV)etdudébit sanguin(RBF)à3joursdel’introduction (p=0,037etp=0,018)età10jours(p=0,006etp=0,009).

Malgrécesrésultatsprometteurs,Hahnetal.[24]ontrap- porté que les variations après traitement (sorafenib) de l’AUCetduKtransn’étaientpasassociéesàlasurviesans progression(PFS)etqueseulslespatientsayantunevaleur initialeélevéedeKtransavaientunemeilleuresurviesans progression (p=0,027) (Fig. 13). Ainsi dans le cancer du rein,laperméabilitédebase(Ktrans)pourraitêtreutilisée dèsàprésentcommeunfacteurpronostique[19,20,24,25]

alorsqueson impactdans l’évaluationthérapeutiquedoit êtreencorequantifié.L’imageriedediffusionetlamesure de l’ADC permettent également d’apprécier la réponse thérapeutiquepardesmécanismesdifférents,exposéspré- cédemment (Fig. 12). Desar et al. [23] ont rapporté une augmentation significative de l’ADC à 3jours (p=0,015) suivie d’une diminution du niveau de base à 10jours

(p=0,001)des tumeursd’originerénale. Parailleurs, tout comme le Ktrans, il a été rapporté qu’une valeur d’ADC pré-thérapeutique élevée des métastases hépatiques est associéeàunmauvaispronostic[26,27].

Desrésultats similairesontétérapportéspour latech- nique d’ASL [12] avec de faibles valeurs corrélées à une moindresensibilitéautraitement.Surunmodèledesouris, ilaétéobservépourlesrépondeursdesvariationssignifica- tivesdudébitsanguindansles30joursaprèsinitiationd’un traitementparsorafenib[28].

L’IRMaveceffetBOLDapparaîtcommeétantunetech- nique sensible permettant l’étudede l’hypoxie tumorale, maismanquantpeut-êtredespécificité(Fig.14).Plusieurs étudesdefaisabilitéontdéjàproposécettetechniquenon invasivepourcartographierl’hypoxietumoraleprostatique parexemple,permettantdeproposerunnouveaumarqueur pronostique[29—32].Hoskinetal.[30]ontrapportéquela sensibilitéduparamètrederelaxationR2*(1/T2*)àaffirmer l’hypoxie tumoraleétaitélevée(88%)avecunespécificité de36%.Cettetechniqueprésentaitaussiunevaleurprédic- tive négativede 70% lorsqu’elle étaitcombinée avec des informationssur levolumesanguin (rBV).Dansl’étudede

(13)

L’imageried’évaluationthérapeutiqueenpratiquecliniqued’oncologieurologique 411

Figure14. IRMrénaleréaliséedans lecadred’unbiland’évaluation thérapeutiqued’unelésionrénale(flèche): coupecoronaleen pondérationT2(A),coupeaxialeT1aprèsinjection(B),cartographieBOLD(C)etfusiond’imageavecleT1avecinjection(D),résultatsde l’étudefonctionnelleaveccalculdesparamètresperfusionnelsetreprésentationsouslaformedecartographiesfusionnéesavecl’imagerie anatomique(E).

Chopraetal.[29],unecorrélationaétéobservéeentrele R2* et HP5 (hypoxic fraction<5mmHg) (r=0,76, p=0,02) etunetendanceaéténotéeentreR2*etPaO2(r=−0,66, p=0,07).

Les résultats des explorations réalisées en médecine nucléaire montrentqu’un SUV élevésembledeplus mau- vais pronostic en FDG-PET [33] tout comme une tumeur hypoxique en [18F]-F-miso[34]. La TEP[18F]-F-miso a été utiliséecommemarqueurnoninvasifdel’hypoxie dansde nombreusestumeursdontlescancersdureinetaétéétu- diée dans la prédiction de la réponse thérapeutique et l’évaluationdupronosticnotamment danslescancersdes VADS. Ces analyses quantitatives restent difficiles car le taux decaptationest souventfaibleetlaclairancecellu- laireestlentemaisaussidufaitdeladisséminationetde l’hétérogénéitédeszoneshypoxiquesauseindelatumeur.

Toutefois,ilpersiste toujoursunmanquedestandardi- sation des protocoles pour l’ensemble de ces techniques.

Par exemple, Heye et al. [35] ont rapporté en tes- tant la reproductibilité des mesures quantitatives et semi-quantitativesdes paramètrespharmacocinétiques de perfusiondes fibromesutérinssurdifférents systèmesdes différences significatives dans les valeurs moyennes exis- taient après normalisation. L’agrément inter-observateur étaitde48,3—68,8%pourleKtrans,37,2—60,3%pourkep, 27,7—74,1% pour ve et 25,1—61,2% pour l’aire sous la courbe initiale (AUC).Le coefficient decorrélation intra- classe était faible à modérée (Ktrans: 0,33—0,65; kep:

0,02—0,81; ve: −0,03—0,72; AUC: 0,47—0,78). De plus, lepost-traitementn’est pas homogèneetsouventdépen- dant des équipes, que ce soit au niveau des modèles de calculsutilisés(n’étantpasidentiques),durecueildedon- nées(régiond’intérêt en2D vs3D [36]),dela réalisation d’unenormalisation.

Conclusion

En dehors des résultats histologiques, l’imagerie réalisée actuellementenoncologiesembledonccapabled’apporter unequantitéimportante d’informationsmêmesidesopti- misations sont à venir. Du simple aspect morphologique aux données plus complexes de l’imagerie fonctionnelle, l’exploitationde ces informations pourrait aider à mieux appréhender la croissance tumorale et les réponses aux traitements. L’ensemble des techniques rapportées est maintenant disponible dans de nombreux centres ou en passedel’êtregrâceàdespartenariats.L’intégrationaux protocolesderechercheestmaintenantindispensablepour pérennisercetteactivité.

Déclaration d’intérêts

Lesauteursdéclarentnepasavoirdeconflitsd’intérêtsen relationaveccetarticle.

(14)

Remerciements

Lesauteurs remercientpourson aideBastienPerez,ingé- nieurd’application,GeneralElectric,Paris,France.

Références

[1]KarloCA,DiPaoloPL,ChaimJ,HakimiAA,OstrovnayaI,Russo P, et al. Radiogenomics of clear cell renal cell carcinoma:

associations between CT imaging features and mutations.

Radiology 2014;270(2):464—71, http://dx.doi.org/10.1148/

radiol.13130663[Epub2013Oct28.PubMedPMID:24029645].

[2]HicklinDJ,EllisLM.Roleofthevascularendothelialgrowth factorpathwayintumorgrowthandangiogenesis.JClinOncol 2005;23(5):1011—27.

[3]LiJ,ChenF,ConaMM,FengY,HimmelreichU,OyenR,etal.A reviewonvarioustargetedanticancertherapies.TargetOncol 2012;7(1):69—85.

[4]RonotM,LambertS,DaireJL,LagadecM,DoblasS,GarteiserP, etal.Canwejustifynotdoingliverperfusionimagingin2013?

DiagnIntervImaging2013;94(12):1323—36.

[5]Kang DE, White RL, Zuger JH, Sasser HC, Teigland CM.

Clinical use of fluorodeoxyglucose F 18positron emission tomography for detection of renal cell carcinoma. J Urol 2004;171(5):1806—9.

[6]Tofts PS, Brix G, Buckley DL, Evelhoch JL, Henderson E, KnoppMV,etal.Estimatingkineticparametersfromdynamic contrast-enhancedT(1)-weightedMRIofa diffusabletracer:

standardized quantitiesand symbols. JMagn Reson Imaging 1999;10(3):223—32.

[7]LassauN,ChamiL,BenatsouB,PeronneauP,RocheA.Dynamic contrast-enhancedultrasonography(DCE-US)withquantifica- tion of tumor perfusion: a new diagnostic tool to evaluate the early effects of antiangiogenic treatment. Eur Radiol 2007;17(Suppl.6):89—98.

[8]Hudson JM, Karshafian R, Burns PN. Quantification of flow using ultrasound and microbubbles: a disruption replenish- mentmodelbasedonphysicalprinciples.UltrasoundMedBiol 2009;35(12):2007—20.

[9]vanderMolen AJ,ThomsenHS,MorcosSK.Effectofiodina- tedcontrastmediaonthyroidfunction inadults.EurRadiol 2004;14(5):902—7.

[10]Foahom Kamwa AD,Costa P, Soustelle L, Wagner L, Duflos C, Gres P, et al. [Functional MRIby general radiologists in predictionofside-specificextracapsularextensionafterradi- calprostatectomy:what valueindailypractice?]. ProgUrol 2013;23(3):203—9.

[11]LiSP,PadhaniAR.Tumorresponseassessmentswithdiffusion andperfusionMRI.JMagnResonImaging2012;35(4):745—63.

[12]DeBazelaireC,RofskyNM,DuhamelG,MichaelsonMD,George D,AlsopDC.Arterialspinlabelingbloodflowmagneticreso- nanceimagingforthecharacterizationofmetastaticrenalcell carcinoma(1).AcadRadiol2005;12(3):347—57.

[13]LeBihanD,TurnerR,DouekP,PatronasN.DiffusionMRimaging:

clinicalapplications.AJRAmJRoentgenol1992;159(3):591—9.

[14]Le Bihan D, Breton E, Lallemand D, Grenier P, Cabanis E, Laval-JeantetM.MRimagingofintravoxelincoherentmotions:

applicationtodiffusionandperfusioninneurologicdisorders.

Radiology1986;161(2):401—7.

[15]PadhaniAR,LiuG,KohDM,ChenevertTL,ThoenyHC,Takahara T,etal.Diffusion-weightedmagneticresonanceimagingasa cancerbiomarker:consensusandrecommendations.Neoplasia 2009;11(2):102—25.

[16]BaudeletC,CronGO,GallezB.Determinationofthematu- rityandfunctionalityoftumorvasculaturebyMRI:correlation

between BOLD-MRI and DCE-MRI using P792in experimental fibrosarcomatumors.MagnResonMed2006;56(5):1041—9.

[17]Mees G, DierckxR, VangestelC,Van deWiele C.Molecular imagingofhypoxiawithradiolabelledagents.EurJNuclMed MolImaging2009;36(10):1674—86.

[18]DesarIM,vanHerpenCM,vanAstenJJ,FiedlerW,Marreaud S,Timmer-BonteJN,etal.Factorsaffectingtheunexpected failureofDCE-MRItodeterminetheoptimalbiologicaldoseof thevasculartargetingagentNGR-hTNFinsolidcancerpatients.

EurJRadiol2011;80(3):655—61.

[19]FlahertyKT,RosenMA,HeitjanDF,GallagherML,SchwartzB, SchnallMD,etal.PilotstudyofDCE-MRItopredictprogression- freesurvivalwithsorafenibtherapy inrenal cellcarcinoma.

CancerBiolTher2008;7(4):496—501.

[20]SahaniDV,JiangT, HayanoK,DudaDG,CatalanoOA,Ancu- kiewiczM,etal. Magneticresonanceimagingbiomarkers in hepatocellularcarcinoma:associationwithresponseandcir- culatingbiomarkersaftersunitinibtherapy.JHematolOncol 2013;6:51.

[21]ReinerCS, Roessle M,Thiesler T, EberliD, KlotzE, Frauen- felder T, et al. Computedtomographyperfusion imagingof renal cell carcinoma: systematic comparison with histopa- thologicalangiogenic and prognosticmarkers. Invest Radiol 2013;48(4):183—91.

[22]KangHC,TanKS,KeefeSM,HeitjanDF,SiegelmanES,Flaherty KT,etal.MRIassessmentofearlytumorresponseinmetastatic renalcellcarcinomapatientstreatedwithsorafenib.AJRAm JRoentgenol2013;200(1):120—6.

[23]Meyer JM, Perlewitz KS, Hayden JB, Doung YC, Hung AY, Vetto JT, et al. Phase I trial of preoperative chemoradia- tionplussorafenibforhigh-riskextremitysofttissuesarcomas withdynamiccontrast-enhancedMRIcorrelates.ClinCancer Res 2013;19(24):6902—11, http://dx.doi.org/10.1158/1078- 0432.CCR-13-1594[Epub2013Oct16.PubMedPMID:24132922;

PubMedCentralPMCID:PMC3869565].

[24]DesarIM,terVoertEG,HambrockT,vanAstenJJ,vanSpronsen DJ,MuldersPF,etal.FunctionalMRItechniquesdemonstrate earlyvascularchangesin renal cellcancer patientstreated withsunitinib:apilotstudy.CancerImaging2011;11:259—65.

[25]HahnOM,YangC,MedvedM,KarczmarG,KistnerE,KarrisonT, etal.Dynamiccontrast-enhancedmagneticresonanceimaging pharmacodynamicbiomarkerstudyofsorafenibinmetastatic renalcarcinoma.JClinOncol2008;26(28):4572—8.

[26]Cui Y, Zhang X-P, Sun Y-S, Tang L, Shen L. Apparent diffu- sion coefficient:potential imagingbiomarker for prediction andearlydetectionofresponsetochemotherapyinhepatic metastases.Radiology2008;248(3):894—900.

[27]KukukGM,MürtzP,TräberF,MeyerC,UllrichJ,GiesekeJ,etal.

Diffusion-weightedimagingwithacquisitionofthreeb-values for response evaluation of neuroendocrine liver metas- tases undergoing selectiveinternal radiotherapy.Eur Radiol 2014;24(2):267—76, http://dx.doi.org/10.1007/s00330-013- 3008-6[Epub2013Oct1.PubMedPMID:24081644].

[28]Schor-BardachR, Alsop DC,Pedrosa I,Solazzo SA, Wang X, Marquis RP, et al. Does arterial spin-labeling MR imaging- measured tumor perfusion correlate with renal cell cancer responsetoantiangiogenictherapyinamousemodel?Radio- logy2009;251(3):731—42.

[29]ChopraS,FoltzWD,MilosevicMF,ToiA,BristowRG,MenardC, etal.Comparingoxygen-sensitiveMRI(BOLDR2*)withoxygen electrodemeasurements:apilotstudyinmenwithprostate cancer.IntJRadiatBiol2009;85(9):805—13.

[30]HoskinPJ,CarnellDM,TaylorNJ,SmithRE,StirlingJJ,Daley FM,etal.Hypoxiainprostatecancer:correlationofBOLD-MRI withpimonidazoleimmunohistochemistry-initialobservations.

IntJRadiatOncolBiolPhys2007;68(4):1065—71.

[31]Diergarten T, Martirosian P, Kottke R, Vogel U, Stenzl A, Claussen CD, et al. Functional characterization of prostate

Références

Documents relatifs

In the other limiting case of closed structures without net flux through the mesh, the aerodynamic effect of the mesh is small and usually neg-... As the flow becomes more rarefied,

Cette étude a permis d’identifier la mam- baquarétine-1, une toxine contenue dans le venin du mamba vert, dont la morsure peut être mortelle pour l’homme, comme un

Dans le rein, il n’y a pas de corrélation entre le débit sanguin rénal et le contenu en oxygène : quand le débit sanguin rénal augmente, il y a une augmentation du débit

Pour illustrer l'intérêt de cette double perspective dans le cadre de cette thèse, il est utile d'examiner brièvement la position de la fonction de production agrégée par rapport

Si les Français estiment avoir des difficultés en anglais oral, aussi bien pour le com- prendre que pour le parler et se faire comprendre, nous faisons l’hypothèse que cela

We introduce a new method for drawing state variables in Gaussian state space models from their conditional distribution given parameters and ob- servations.. Unlike standard

Imagerie par re´sonance magne´tique (IRM) du genou en coupe coronale T1 apre`s injection de gadolinium avec suppression du signal de la

Dans La Douleur, l’Histoire est signifiée par le corps, non seulement celui de Marguerite qui attend dans la peur et dans la douleur, mais aussi le corps de Robert qui revient à la