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Trois éléments de soutien aux groupes terroristes arrêtés à Tébessa

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Trois éléments de soutien aux groupes terroristes

arrêtés à Tébessa

N° 3280 - Mercredi 12 décembre 2018 - Site web : www.lecitoyenonline.com - E-mail : lecitoyen2008@yahoo.fr

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Le Front Polisario dénonce le vote «honteux»

de la Commission parlementaire européenne

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Il ne faut assurément pas trop compter sur les banques publiques algériennes pour faciliter la vie aux exportateurs. Elles traînent, pratiquement toutes, les habitudes héritées de l’époque socialiste période durant laquelle le commerce extérieur était

l’affaire de l’Etat et, non pas, celle des entreprises elle devrait l’être aujourd’hui.

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Le procureur général, Abdelkrim Djadi

Exportation

Bouira

Le citoyen pourra, désormais, soulever

«l’état d’inconstitutionnalité»

d’une décision de justice

Bedoui met en avant les efforts de l’Algérie en matière

d’accueil et de prise en charge des migrants

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Les exportateurs

à l’épreuve des dures réalités du terrain

Feraoun «satisfaite»

des travaux de modernisation de l’ATS de Lakhdaria

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A ccord M Aroc -UE

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A C T U A L I T E

Mercredi 12 Décembre 2018

E xportAtioN

Les exportateurs à l’épreuve des dures réalités du terrain

Il ne faut assurément pas trop compter sur les banques publiques algériennes pour faciliter la vie aux exportateurs. Elles traînent, pratiquement toutes, les habitudes héritées de l’époque socialiste période durant laquelle le commerce extérieur

était l’affaire de l’Etat et, non pas, celle des entreprises elle devrait l’être aujourd’hui.

J

usqu’au début des années 90 les contrats d’importation comme ceux relatifs aux ex- portations étaient en effet négociés et conclus par les minis- tères concernés, les entreprises étant reléguées au rang de sim- ples exécutants. L’abolition du mo- nopole de l’Etat sur le commerce extérieur et l’autonomie de ges- tion accordée aux entreprises éco- nomiques publiques, n’ont malheureusement pas eu d’effets salvateurs sur l’archaïsme des banques et l’environnement juri- dique, qui ont continué a fonc- tionner, non pas comme des facilitateurs, mais comme des fac- teurs bloquants incapables de sor- tir de leurs carcans bureaucratiques. Il faut dire que la pénalisation de l’acte de gestion dont de nombreux banquiers ont eu à pâtir, n’a pas du tout encou- ragé les prises de risques dans le système bancaire algérien, à dé- faut desquels, les changements dans l’écosystème de la filière des exportations, ne sauraient surve- nir.

Les institutions bancaires sur les- quelles repose le destin des entre- prises et, notamment, celles qui souhaitaient se placer dans le cré- neau de l’exportation, sont de ce fait restées en net décalage par rapport à ce que les exportateurs attendaient d’elles. On le perçoit au niveau même de certains gui- chets de banques, qui n’ont abso- lument rien changé aux habitudes héritées de l’époque socialiste consistant, aujourd’hui encore, à percevoir les exportateurs comme de potentiels délinquants qu’ils faut à tous prix surveiller et, sur- tout, soumettre à des procédures fastidieuses. « On doit les soumet- tre à des procédures et les contrô- ler à toutes les étapes » nous avoue un responsable d’une agence bancaire qui semble faire de cette surveillance accrue une tache de salut public. Mais faute de procédures et de référents ju- ridiques clairs le contrôle vire bien souvent à l’inquisition, faisant du noble métier d’exportateur un acte économique périlleux que

ces derniers payent souvent lour- dement en termes de pertes de temps, d’argent et d’énergie. De ce fait, nombreux sont les expor- tateurs qui abandonnent après une première expérience dont ils gardent le goût amer des bri- mades, des paperasses inutiles et de la désinvolture des interve- nants à tous les niveaux du pro- cessus d’exportation, à commencer par les banques sen- sées leur prêter main forte. La plu- part d’entre eux en seront dissuadés dés leur première confrontation à l’hydre bureaucra- tique et, comme aucune amélio- ration au niveau du système bancaire n’est venue les encoura- ger à reprendre le fil des exporta- tions projetées, ces dernières sont alors abandonnées au profit de celles, beaucoup plus simples et plus lucratives, de l’importation.

Il est, en effet, rare qu’une banque algérienne considère les exporta- teurs comme des acteurs écono- miques à privilégier et à encourager, ne serait-ce, que pour les devises qu’ils sont sensés faire gagner au pays. A aucun moment on ne pensera, par exemple, à leur réserver un traitement parti- culier consistant à les dispenser des procédures sans importances ou à leur accorder, chaque fois que nécessaire, des priorités. Ces derniers sont assujettis aux mêmes règles et procédures que celles appliquées aux importa-

teurs. A titre d’exemple, la banque exigera de l’exportateur, comme préalable à toute intention de vendre un produit ou un service à l’étranger, de domicilier à son ni- veau, son projet d’exportation. Ce n’est qu’après cette domiciliation qui requiert la constitution d’un épais dossier administratif, qu’il pourra enfin engager concrète- ment les demandes liées à son projet d’exportation. Les difficul- tés de l’exportateur ne s’arrêtent malheureusement pas là, car pour pouvoir se faire payer, il devra im- pérativement fournir au banquier une « attestation de service fait » sur la base de laquelle il sera au- torisé à facturer. C’est une procé- dure inutile, nous précise un petit exportateur de poissons, qui si- gnale qu’un contrat fixant les conditions de facturation et de paiement est exigé par la banque, comme préalable à toute domici- liation. « Pourquoi alors exiger une attestation de service fait » ajoute, non sans colère, cet expor- tateur, occasionnellement rencon- tré dans une banque algéroise.

Il est malheureusement difficile de répondre à notre interlocuteur, tant nos administrations sont ha- bituées à instaurer les procédures qui leur conviennent sans devoir tenir compte des lois de la répu- blique. La bureaucratie bancaire est ainsi faite et les banquiers considèrent qu’il serait dangereux de remettre en cause ce carcan

sans être soupçonné de malversa- tion et risquer inutilement la pri- son. « Les procédures sont ainsi faites, il faut donc les suivre. Si dé- rogation il y a, elle ne saurait être que l’œuvre d’un haut responsa- ble », telle est la conviction de ce guichetier de banque que nous avons interrogé sur la question des dérogations quelques fois ac- cordées à certains exportateurs.

L’exportateur qui arrive enfin à ex- porter au terme de ces fasti- dieuses procédures, n’est malheureusement pas au bout de ses peines. Un autre écueil l’at- tend. Il s’agit de celui du paiement et de l’encaissement des produits financiers. L’argent gagné peut mettre plusieurs mois avant d’en- trer dans le compte de l’exporta- teur ouvert au niveau de d’une banque. Les devises prennent d’abord le chemin de la Banque d’Algérie qui en détient le mono- pole avant d’atterrir, plusieurs se- maines après, à la banque domiciliataire qui ne comptabili- sera en devises que la moitié du montant de l’exportation réalisée, le reste étant autoritairement converti en dinars. Une toute ré- cente instruction du gouverneur de la banque d’Algérie autorise, il est vrai, les banques commer- ciales à domicilier chez elles la to- talité des devises issues des exportations, mais on ignore si cette directive a été effectivement mise en application. Il est égale-

ment bon de signaler que l’expor- tateur n’a même pas le droit de disposer à sa guise des devises qu’il a légalement gagnées en ex- portant ses produits. Il est soumis au même titre que tous les déten- teurs de comptes en devises, aux mêmes règles d’utilisation, comme si ces devises qu’il a labo- rieusement gagnées, ne lui appar- tiennent pas.

Si pour les exportateurs de mar- chandises, les démarches à ac- complir ne sont, comme on le constate, pas simples, elles sont encore plus compliquées pour ceux qui optent pour l’exportation de services (confection de logiciel, études d’architecture et d’ingénie- rie etc.). Ils n’ont pour commencer pas droit de recruter et de payer en devises du personnel étranger, notamment les experts qui vont les aider à réaliser des logiciels et autres études d’ingénierie impos- sibles à effectuer sur place. Pour contourner la difficulté ils s’arran- geront, selon le cas, à les payer devises achetées sur le marché parallèle. Des devises qu’il faudra chaque fois expatrier par des voies illégales, ou, comme c’est le cas le plus répandu, trouver un ar- rangement avec les clients étran- gers qui paieront ces employés en devises qui seront défalquées plus tard du montant des factures de prestation qu’ils adresseront à leurs fournisseur algériens. On imagine tous les abus rendus pos- sibles par ces pratiques opaques, auxquelles les exportateurs de services sont contraints de recou- rir, du fait de cette législation aberrante. Toutes ces difficultés qui, dans de nombreux cas finis- sent devant les tribunaux ne sont, par ailleurs, pas de nature à ren- dre le marché algérien attrayant au regard des étrangers. Ces der- niers choisiront et, on peut le comprendre, de s’adresser à des entreprises de pays qui disposent d’un environnement juridique simplifié et favorable aux courants d’affaires. C’est en grande partie ce qui explique la paralysie qui af- fecte, depuis des décennies, le secteur des exportations.

c oopérAtioN o pEp - NoN o pEp

Signature d’un accord fin mars 2019

U

n accord général de coopération entre l’Opep et les pays non- membres de l’Opep sera signé dans trois mois en Arabie saou- dite, a annoncé à Abou Dhabi le ministre de l’Energie des Emi- rats Arabes Unis et l’actuel pré- sident de l’Opep Suhail al-Mazrouei.»A la fin du mois de mars, le document sera prêt à être signé», a déclaré Suhail

al-Mazrouei lundi lors d’un évé- nement à Abou Dhabi sur l’ac- cord de coopération, qui constituera un forum avec de fréquentes réunions pour tra- vailler ensemble à la réalisation d’un équilibre du marché.Pour rappel, un accord a été signé vendredi dernier à Vienne par l’Organisation des pays expor- tateurs de pétrole (Opep) et des pays producteurs non

Opep, à leur tête la Russie, dans lequel ils ont annoncé qu’ils ré- duiraient l’offre de pétrole de 1,2 million de barils par jour.L’Opep a accepté de ré- duire sa production de 800.000 barils par jour, tandis que les non-membres réduiraient leur productions de 400.000 barils par jour.Ils vont décider de pro- longer cet accord après six mois, a annoncé al-Mazrouei.

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Mercredi 12 Décembre 2018

A C T U A L I T E

A ccord M Aroc -UE

Le Front Polisario dénonce le vote «honteux» de la Commission parlementaire européenne

« E

n réalité, c’est la veille, le 10 décembre, que les événe- ments ont débuté. Je me trouvais à proximité du centre commercial (ex-Monoprix) lorsque nous aperçûmes des partisans de l’Algérie fran- çaise qui venaient d’initier une marche, sur fond de la visite entamée, la veille en Algé- rie, par le Général de Gaulle», se souvient, El Hadj Noureddine Benmeradi, plus connu dans le quartier Mohamed Belouizdad par le prénom de son défunt père, Bennacer, dirigeant à l’époque du club de football le

«Widad de Belcourt», devenu le Chabab Riadhi de Belcourt dés 1962.

«Tout en scandant des slogans hostiles à la solution d’une Algérie algérienne, ces ul- tras ne manquaient pas de nous insulter.

Je me souviens que l’un des voisins du quartier, Ammi Said Adim, réputé pour être un inconditionnel nationaliste, les a défiés en répliquant à leurs propos», pour- suit le témoin. Pour éviter un affrontement entre les deux communautés, «les pieds noirs ont été conduits par la police au com- missariat, dirigé alors par un certain capi- taine Bernard. Cela ne nous a pas empêchés de poursuivre notre marche et de lancer des slogans... jusqu’au moment où l’on entendit une voix clamer Algérie musulmane et Algérie algérienne», se sou- vient-il encore.

Ces slogans clamés, pour la première fois, ont eu l’effet de motiver davantage la foule qui, tout en avançant grossissait, pour at- teindre l’un des magasins du quartier, celui d’»André» pour chaussures et dont la vitre a volé en éclats, sous la colère populaire, poursuit-il, narrant, par ailleurs, la mise à feu du dépôt en plastique de l’ex-Mono- prix. «La vue de la fumée nous a impres- sionnés tous et c’est à ce moment que les militants du Front de libération nationale

(FLN) sont intervenus pour nous remettre des rouleaux entiers de tissus pour en confectionner des emblèmes nationaux, en prévision d’une manifestation de plus grande ampleur le lendemain», poursuit M. Benmeradi. Ce dernier s’interroge à ce jour «d’où sont sortis ces rouleaux de tis- sus sur lesquels se sont penchées, toute la nuit, les couturières pour que les drapeaux soient prêts le jour J?». Le fait est que le lendemain, les manifestants de la veille ont reconduit leur action pour être rejoints par des centaines d’autres jusqu’à ce qu’elle fasse tache d’huile dans d’autres quartiers de la capitale, se remémore-t-il encore, s’arrêtant, avec une forte charge émotion- nelle, sur l’image de la petite Saliha Oua- tiki, 12 ans, tombée sous les balles meurtrières des forces de répression fran- çaises, car figurant dans le premier rang des contestataires.

«Le jeune homme qui a pris sur ses épaules la petite Saliha pensait que le sang qui giclait de la poitrine de celle-ci était le sien. Il n’avait pas encore réalisé que la fil- lette avait été touchée», raconte-t-il, avant de soutenir que les manifestations se sont poursuivies les jours d’après.

«Depuis, les Français ont fini par compren- dre, une fois pour toutes, que le peuple al- gérien était du côté du FLN», assène-t-il avec conviction.

Des scènes encore vivaces...

Dans la mémoire de Mahmoud Bous- soussa, également présent lors des ces ma- nifestations, demeurent aussi vivaces qu’il y a 58 ans, deux images: l’une d’elles, dé- taille-t-il, est celle d’une fillette, portée sur les épaules d’un jeune homme et brandis- sant le drapeau national, en ce dimanche, jour de repos, choisi par les Algériens pour manifester dans la rue.

«A un certain moment, les bérets rouges

ont visé d’une balle son thorax et bien qu’une ambulance soit vite arrivée, la fil- lette ne tarda pas à rendre l’âme», ajoute- t-il, avant de préciser, la gorge nouée par l’émotion, qu’il s’agissait de la Chahida Sa- liha Ouatiki.

Il a fait ensuite état de la colère, la douleur et la tristesse qui se sont vite emparées de tous les manifestants présents à la suite de cet «acte criminel», citant en particulier deux femmes qui pleuraient en criant leur rage: «la pauvre, la pauvre !». Ce tragique fait a eu lieu, se souvient-il, au niveau de la ruelle appelée à l’époque «L’allée des mû- riers», à quelques mètres dudit «Mono- prix».

Outre Saliha Ouatiki, M. Boussoussa, qui a été journaliste à El-Moudjahid, tient à évo- quer une autre martyre des événements de Belcourt, Hamida Neguale (19 ans), alors que le petit Farid Maghraoui, âgé à peine de 10 ans, tombait au champ d’hon- neur à Diar El Mahssoul (El-Madania), ce même jour.

«Ces enfants venaient de rejoindre la longue liste des martyrs de la Révolution», a-t-il ponctué avant de partager l’autre souvenir qui continue à le marquer: celui

auquel il a assisté, également en ce 11 dé- cembre, à la Place Maurétania où siégeait, à l’époque, la compagnie Air France.

Bien que la marche était pacifique et les manifestants mains nues, les colons se sont empressés de tirer «à bout portant»

au moyen de munitions procurées du Commissariat central, sis à proximité, a-t- il déploré, rappelant que cette confronta- tion s’est soldée par quelques 380 martyrs et 800 autres blessés parmi les Algériens.

Il exprime, à ce propos, son «indignation»

quant au bilan avancé, à l’époque, par les médias français qui ont réduit à 55 le nom- bre d’Algériens morts.

Lorsqu’il a été convié, cette semaine, par l’association Machaâl Echahid pour appor- ter son témoignage sur ces historiques événements, il a préféré le consigner dans un écrit qu’il a intitulé «La détermination d’un peuple», avant de le lire à l’assistance.

Ayant également pris part à cette mémo- rable journée du 11 décembre, Tafath Assia, alors âgée de 15 ans, se remémore cette journée particulière où elle est sortie

«spontanément» avec des voisins de son quartier d’El-Mouradia (ex-Le Golfe) pour se joindre aux manifestants de Belcourt.

«Ma mère criait après moi pour que je re- vienne à la maison mais j’étais déterminée à continuer sur ma lancée. Elle a été contrainte de me suivre après avoir, préci- pitamment, jeter sur elle son haïk (voile)», témoigne cette septuagénaire, photos à l’appui de sa présence sur les lieux des faits, investis par ailleurs par le reste de sa famille.

«Comme il nous a été impossible de rejoin- dre le quartier de Belcourt depuis le Golfe en raison de la forte présence des forces de sécurité coloniales, nous y sommes par- venus via celui d’El-Madania, raconte-t- elle, décrivant les «scènes impressionnantes» ayant opposé manifes- tants algériens et forces de sécurité colo- niales .

Elle aussi, ce sera la petite Saliha Ouatiki qui marquera sa conscience, se souvenant l’avoir «vue en sang», avant de nous don- ner à voir une photo de la petite martyre brandissant le drapeau national, quelques minutes avant qu’elle soit atteinte par les salves nourries ciblant la foule compacte des protestataires. Elle fait, en outre, savoir que le jeune homme se tenant à côté de la jeune chahida n’est autre que son frère Aziouez, âgé aujourd’hui de 77 ans.

Ces bribes de témoignages, aussi partielles soient-elles, illustrent la volonté d’un peu- ple à en découdre définitivement avec les chaînes de la répression coloniale, alors que la violence policière avec laquelle ont été matés les manifestants a fini par reten- tir sur la scène internationale.

Portée ainsi jusqu’à l’enceinte de l’Organi- sation des Nations unies (ONU), la cause algérienne a, depuis ce 11 décembre 1960, interpellé la communauté internationale et mobilisé toutes les voix, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, en faveur du droit des Algériens à l’autodétermination.

p oUr récLAMEr hAUt Et fort , Et AU prix dE LEUr viE , L iNdépENdANcE dE L ’A LgériE

Ces courageux Algériens qui ont fait le 11 décembre 1960

Les manifestations du 11 décembre 1960, parties du quartier Mohamed Belouizdad (ex Belcourt) avant d’atteindre plusieurs autres parties d’Alger, ont été le fait d’Algériens, de tous âges, ayant défié courageusement, à mains nues, l’armée coloniale pour réclamer haut et fort, et au

prix de leur vie, l’indépendance de l’Algérie, selon des témoins qui ont vécu ces évènements.

Bedoui met en avant les efforts de l’Algérie en matière d’accueil et de prise en charge des migrants

L

e ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Noureddine Bedoui a mis en avant, lundi à Marrakech (Maroc), les efforts «considérables» de l’Algérie en matière d’accueil et de prise en charge totale des mi- grants dans de bonnes conditions et de rapatriement de ceux clandestins en concertation avec leurs pays d’origine.»Ce flux constant de migrants vers l’Algérie avait des répercussions négatives sur l’ordre et la sé- curité publics, ce qui a amené notre pays avec toute responsabilité en collaboration avec les pays d’ori- gine à prendre des mesures susceptibles d’endiguer et réduire ces flux», a déclaré M. Bedoui dans une al- locution lors des travaux de la Conférence interna- tionale des Nations Unies pour l’adoption de la Charte mondiale, intitulée «Pour une migration sûre, organisée et régulière».»L’Algérie n’a de cesse de dé- ployer davantage d’efforts remarquables concernant l’accueil et la prise en charge totale des migrants dans de bonnes conditions ainsi que le rapatriement de ceux clandestins en concertation avec leurs pays d’origine dans le cadre du respect de leur droit et de leur dignité humaine», a précisé M. Bedoui, souli- gnant que «le président de la République a toujours insisté sur cette question conformément aux lois de la République et aux engagements internationaux de l’Algérie».Dans ce cadre, le ministre a indiqué que l’Algérie «connue par le passé en tant que pays de

départ et de transit, est devenue durant les dernières années un pays d’accueil de nombre croissant de mi- grants», relevant que «conformément aux us et cou- tumes de la société algérienne, notre pays a toléré pendant de longues années le phénomène de l’im- migration en assumant seule le fardeau de la pré- sence de centaines voire de milliers de migrants clandestins sur son territoire, mais elle se retrouve aujourd’hui face aux défis de gestion de ces flux ex- ceptionnels et constants au moment où la sécurité et la stabilité règnent dans notre pays grâce à la clair- voyance du président Bouteflika, basée sur les prin- cipes de la paix et de la tolérance consacrées par la charte pour la paix et la réconciliation nationale».

Compte tenu des effets de cet accord en matière de gestion future de la migration et des répercussions de certaines dispositions sur la situation de la migra- tion dans nos pays au niveau local et international,

«l’Algérie, après avoir examiné la version finale de ce texte, juge utile de formuler une série d’observa- tions.A ce propos, le ministre a souligné la nécessité de soutenir le caractère global, multidimensionnel et solidaire de ce Pacte ainsi que ses principes direc- teurs promouvant la dimension humanitaire de la mi- gration mais aussi le droit souverain des Etats à la définition de leurs politiques nationales en la matière ainsi que leur rôle fondamental dans la mise en œuvre et le suivi de l’accord et son caractère juridi-

quement non contraignant outre la répartition équi- table des responsabilités et des charges et le déve- loppement durable ainsi que le respect des droits de l’Homme et la coopération internationale».»L’Algérie appuie les objectifs de cet accord visant la lutte contre les problèmes structurels incitant les per- sonnes à quitter leurs pays, les impacts négatifs des changements climatiques et la dégradation de l’en- vironnement», a précisé le ministre ajoutant que

«l’Algérie soutient, également, les objectifs visant à sauver les vies humaines et le renforcement des mé- canismes de prévention internationale contre le tra- fic des migrants et l’élimination de la traite des êtres humains ainsi que la lutte contre toutes formes de discrimination et de racisme».Concernant les autres objectifs présentés sous forme d’engagements offi- ciels non conformes au caractère juridique non contraignant de cet accord, la délégation algérienne estime que la version finale du texte «ne distingue pas entre les migrants légaux et illégaux, notamment en matière d’accès aux services fondamentaux et d’intégration».M. Bedoui a indiqué, dans ce sens, que «l’absence de distinction entre ces deux catégo- ries de migrants dans un contexte international n’est pas appropriée puisque cela ne contribue pas effica- cement à la lutte contre la migration clandestine», soulignant que «si l’Algérie s’engage à aider les mi- grants quelque soit leur situation, elle considère cela

comme une solidarité dictée par des considérations humanitaires et qui ne doit pas être adaptée comme étant un engagement officiel qui pourrait devenir ju- ridiquement contraignant au fil du temps «.»L’Algérie est aujourd’hui parmi les pays les plus exposés au phénomène de la migration clandestine, mais cette réalité difficile et complexe pourrait s’aggraver à l’avenir si des mesures nécessaires ne seront pas prises afin de lutter contre les causes de ce phéno- mène», a-t-il ajouté.A cet effet, M. Bedoui a indiqué que la teneur de cet accord «ne prévoit pas suffisam- ment de mesures concrètes en matière de préven- tion et de gestion des conflits armés, de crises politiques, de la famine et de la sécheresse», ajou- tant qu’»il est inutile de lutter contre les effets de la migration clandestine sans éliminer ses véritables causes», a-t-il ajouté.Par ailleurs, M. Bedoui a réaf- firmé que l’Algérie «soutenant le principe du respect de la souveraineté des Etats et le caractère juridique- ment non contraignant de cet accord, elle estime en revanche que le mécanisme de sa mise en œuvre et son suivi doit être de manière volontaire et progres- sive et préalablement approuvé par les Etats, en pre- nant compte la réalité de la migration dans chaque pays ainsi que leurs capacités et moyens tout en ex- cluant toute forme d’exploitation du dossier de la mi- gration pour s’ingérer dans les affaires internes des Etats», a affirmé M. Bedoui.

L

e Représentant du Front Polisario pour l’Europe, Mohamed Sidati, a dé- noncé, hier, l’adoption par la Commis- sion du commerce international (INTA) du Parlement européen du rapport de l’euro- députée controversée, Patricia Lalonde, qui prévoit l’extension de l’accord agricole conclu entre l’Union européenne (UE) et le Maroc au territoire du Sahara occidental occupé, soulignant que c’est «une honte»

d’entériner un document dont la rédac- trice a été forcée à démissionner la veille en raison de «conflit d’intérêts».Réunis lundi à Strasbourg, au siège du Parlement européenne, les membres de la Commis- sion «INTA» ont adopté le rapport de l’eu- rodéputée controversée, Patricia Lalonde,

qui prévoit l’extension de l’accord agricole conclu entre l’UE et le Maroc au territoire du Sahara occidental occupé, alors que la justice européenne avait rejeté dans ses arrêts cet accord, invoquant l’absence de consentement du peuple sahraoui.Réagis- sant à la décision prise par la Commission, le Front Polisario a déploré, dans un com- muniqué, un «vote qui marque un pas de plus dans la volonté des responsables eu- ropéens de passer outre les termes précis et clairs des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE)».S’élevant contre le «contournement» des décisions de la Cour de justice de l’UE par des diri- geants européens, le responsable du Front Polisario a ajouté que «cet accord est clai-

rement illégal».Dans ce contexte, M. Sidati a rappelé que le «propre» service juri- dique du Parlement européen a conclu ré- cemment qu’il n’était «pas certain» que le peuple sahraoui aie donné son consente- ment à cette extension de l’accord, une

«condition-clé» exigée par la CJUE dans son jugement de décembre 2016. «Le Front Polisario, reconnu par l’ONU comme le représentant du peuple du Sahara occi- dental, pourrait donner son consente- ment, ce qui n’a pas été le cas», a tenu à faire savoir M. Sidati dans le même com- muniqué. S’agissant de l’affirmation de la Commission que l’accord pourrait bénéfi- cier à la population du Sahara occidental, le représentant du Front Polisario l’a jugé

«non pertinente» et qualifié d’une «in- sulte» au peuple sahraoui qui vit au- jourd’hui dans des camps de réfugiés, dans les territoires libérés ou sous l’occu- pation marocaine.»La Cour de justice a jugé que le Sahara occidental est un terri- toire séparé et distinct de celui du Royaume du Maroc en vertu du principe d’autodétermination. Aucun accord avec le Maroc ne peut inclure le territoire, les eaux adjacentes, ni l’espace aérien du Sa- hara occidental», a encore souligné M. Si- dati, annonçant le recours devant la CJUE, dont les précédents jugements basés sur le droit international étaient du côté du Front Polisario. Tout en relevant que les conséquences du vote de la Commission

parlementaire européenne s’étendent bien au-delà de questions commerciales, le responsable sahraoui a affirmé que cette adoption vient «saper» l’issue des négociations conduites par l’Envoyé per- sonnel du Secrétaire général de l’ONU, Horst Kohler, pour le règlement du conflit sahraoui selon les résolutions onusiennes garantissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Dans ce sillage, Mo- hamed Sidati a appelé les «partenaires eu- ropéens de revoir leur politique actuelle et de recentrer leurs efforts sur les pas po- sitifs que l’UE peut esquisser pour suppor- ter les efforts de H. Kohler et pour encourager des progrès dans les pourpar- lers».

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Mercredi 12 Décembre 2018

A C T U A L I T E

b oUirA

Feraoun «satisfaite» des travaux de modernisation de l’ATS de Lakhdaria

La ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Imane Houda Faraoun, s’est montrée hier satisfaite de l’état d’avancement des travaux de modernisation de la

station d’Algérie Télécommunication Satellite (ATS) de Lakhdaria à Bouira.

L

e projet dont les travaux ont été lancés depuis quelques mois, porte sur l’aménagement du bloc administratif, ainsi que la réali- sation d’un local technique pour le stockage des données de cette entreprise créée en 1974.

Les travaux engagés devraient moderniser le fonctionnement de cette importante station de télécommunications spatiales.

Selon les détails fournis à la mi- nistre, les travaux portent éga- lement sur la construction d’un centre pour la Gendarmerie na- tionale doté de toutes les com- modités nécessaires dont un bloc d’hébergement pour la sé- curisation de la station ATS. Ce centre sera composé d’une salle de surveillance ainsi que d’une salle d’opérations.Le bloc admi- nistratif en cours d’aménage- ment est composé d’une salle de réunions, une salle de confé- rences et des bureaux, ont pré- cisé les responsables de l’opérateur ATS, avant de souli- gner l’importance de ce proces- sus de modernisation de la

station de Lakhdaria qui compte quelque 24 employés.En outre, un centre de recherche et de développement pour l’ATS fait partie également de ce projet de modernisation, ont expliqué les responsables de l’entreprise à la ministre, qui a assisté au cours de cette visite à la présen- tation d’un exposé sur ce projet de modernisation, en cours,

ainsi que sur les modalités de fonctionnement des différents systèmes technologiques mis en place au niveau de cette sta- tion.Selon les explications don- nées au cours de cette visite, l’ATS, qui offrait ses services es- sentiellement aux entreprises et institutions publiques, a décidé en 2017 de cibler le secteur éco- nomique privé, réussissant ainsi

à enregistrer de nouveaux clients. La ministre a suivi un autre exposé sur les applica- tions technologiques permet- tant de superviser les différents transpondeurs et de contrôler parfaitement à distance les au- tres stations Vsat réparties sur le territoire national, a expliqué un responsable de l’ATS.

L E procUrEUr géNérAL , A bdELkriM d JAdi

Le citoyen pourra, désormais, soulever « l’état d’inconstitutionnalité » d’une décision de justice

S’

exprimant, hier, en qualité de re- présentant du ministère de la Jus- tice, durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Al- gérienne, M. Abdelkrim Djadi juge comme réforme de « grande envergure », la pos- sibilité offerte à tout citoyen, de soulever l’état « d’inconstitutionnalité » d’un texte de droit réglementaire. Se référant à l’ar- ticle 128 de la Constitution énonçant le principe des droits et libertés des citoyens, celui-ci décrit les mécanismes à travers les- quels les citoyens peuvent se trouver ame- nés à utiliser pour soulever l’exception d’inconstitutionnalité d’une décision de justice, lorsqu’ils estiment avoir été lésés dans leur droit des suites d’un conten- tieux.Il précise que cette procédure, qui prendra effet en mars 2019, peut être en-

gagée par tout justiciable auprès de diffé- rentes institutions judiciaires, à l’exemple d’une cour d’appel, d’un tribunal criminel d’appel, d’un tribunal administratif, de la Cour suprême ou bien encore du Conseil d’Etat.M. Djadi tient à préciser, qu’en pa- reil cas, c’est le Conseil constitutionnel qui est seul habilité à se prononcer sur la re- cevabilité de la demande d’un justiciable relevant l’inconstitutionnalité d’une déci- sion judiciaire prise à son encontre.Com- mentant l’annonce, lundi, par le président du Conseil constitutionnel, Mourad Me- delci, de création d’une Cour constitution- nelle, le représentant du ministère de la Justice croit savoir qu’il va s’agir d’une ju- ridiction « qui a des spécificités » propres par rapport aux attributions de celui- ci.L’intervenant tient, par ailleurs, à souli-

gner les avancées réalisées au sein du sys- tème judiciaire, des suites notamment des réformes dont il fait l’objet en 2015 et 2016, aux fins, poursuit-il, de renforcer les droits des justiciables en matière de garde à vue ou bien pour diminuer les recours à la détention préventive.Commentant le phénomène d’évolution de la criminalité en Algérie, il déclare qu’il n’a pas la même ampleur que celui observé dans certains pays développés. Mais, relève-t-il, il existe la « petite criminalité », constituée de dé- lits comme le vol ou la consommation de stupéfiants. Il fait part, également, du crime transnational organisé, « qui se conjugue avec le financement du terro- risme », autant d’affaires pour lesquels, si- gnale-t-il, « nous avons la réponse pénale qu’il faut ».

L

e Cardinal Angelo Giovanni Becciu, Préfet de la Congré- gation pour les causes des Saints, représentant du Pape François a affirmé, lundi à Alger, avoir «perçu, durant son séjour en Algérie, à l’occasion de la Béatification des 19 religieux ca- tholiques à Oran une volonté chez le Gouvernement algérien de coopérer avec les Chrétiens dans le cadre du principe du vivre ensemble».Lors de mon séjour et ma rencontre avec le Primer ministre, Ahmed Ouya-

hia, j’ai perçu une disponibilité chez le Gouvernement algérien à coopération avec le Saint- Siège et l’Eglise, ici en Algérie, pour le renforcement des rela- tions dans le cadre du principe du vivre ensemble en paix et l’instauration d’un climat de so- lidarité et de coopération pour édifier une société du bien, a in- diqué le représentant du Pape François lors d’un point de presse conjoint avec le ministre des Affaire religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa à l’Aéro-

port international Houari Bou- mediene avant de quitter Alger.Il a ajouté que le Premier ministre l’a chargé de transmet- tre les salutations du Président Bouteflika au Pape François à l’occasion de la Béatification des moines. Je quitterai l’Algérie avec de merveilleux souvenirs d’un peuple accueillant et hos- pitalier, a déclaré le cardinal Gio- vanni Angelo Becciu, estimant que la cérémonie de béatifica- tion des moines, samedi dernier à Oran était l’occasion de mesu-

rer l’affection éprouvée à l’égard de ces moines.De son côté, M.

Aissa a affirmé que la visite de l’envoyé du Pape François en Al- gérie «a été une heureuse op- portunité de connaissance entre Algériens et chrétiens catho- liques», soulignant que «la pré- sence de religieux chrétiens dans les mosquées et la pré- sence d’imams algériens dans la chapelle de Notre Dame de Santa Cruz était un message uni- versel de paix et une affirmation que le vivre ensemble était pos-

sible en Algérie et que le peuple algérien, qui a donné un exem- ple en générosité et hospitalité, est un peuple aspirant à la mo- dération, au juste milieu, à la to- lérance et au dialogue avec l’autre.»L’Algérie et l’église ca- tholique sortent de cette expé- rience avec de grands enseignements, notamment la poursuite du dialogue pour va- loriser les relations et la coopé- ration entre les deux parties, a-t-il conclu.

r EpréSENtANt dU p ApE f rANçoiS

Volonté du Gouvernement algérien de coopérer dans le cadre du vivre ensemble

c ArAvANE dE SoLidArité

Plus de 130 familles démunies

bénéficient d’aides humanitaires à Alger

p

lus de 130 familles démunies ré- sidant dans des quartiers bidon- villes ou des habitations précaires à Alger ont bénéficié d’aides humanitaires, et ce, dans le cadre d’une caravane de solidarité lancée,hier, devant sillonner les diffé- rents quartiers de la capitale tout au long de l’hiver, a-t-on appris de la Di- rection de l’action sociale et de la soli- darité (DASS) d’Alger. La caravane de solidarité se rendra, selon la même source, à trois (3) bidonvilles situés dans les communes de Chéraga, Zé- ralda et d’Ouled Fayet,et fournira des aides humanitaires et de première né- cessité, telles que matelas, couver- tures, des couches pour enfants ainsi que des équipements pour handicapés et autres, au profit de quelque 132 fa- milles démunies. La directrice de la DASS de la wilaya d’Alger, Mme Saliha Maiouche a affirmé, dans ce sens, que la caravane parcourra les différents quartiers pauvres d’Alger ou quartiers sinistrés ( en raison d’un incendie ou d’un accident), une fois par semaine, jusqu’à la fin de la saison d’hiver et fournira aux démunis, les matières pre- mières alimentaires, comme le lait, les- médicaments nécessaires en cas de besoin, ainsi que les fauteuils roulants pour handicapés. Dans ces trois bidon- villes, 74 familles démunies ont été re- censées à la cité El Merdja «Si Hassan»

à Chéraga, 41 familles à la cité «El- Qaria» (le village agricole Mahieddine) de Zéralda et 17 autres à la cité «Kou- chi

Idir» de Ouled Fayet, soit 132 familles, a-t-elle fait savoir.Elle a rappelé que cette caravane de solidarité que super- vise le ministère de la Solidarité natio- nale, de la famille et de la condition féminine sillonnera, dans les pro- chaines semaines, les quartiers popu- laires des communes de Bachdjerrah,El Maqaria, Gué de Constantine, Douéra, Tessala el Merdja et Reghaïa pour four- nir des aides en cette saison froide, dont des vêtements chauds pour les enfants démunis.La DASS de la wilaya d’Alger avait mené des enquêtes en collaboration avec les Assemblées po- pulaires communales (APC) de la wi- laya pour recenser les familles démunies, a souligné l’intervenante, ajoutant que les bidonvilles et habita- tions précaires qui ont grandement be- soin de ces aides ont été déterminés.

(5)

Mercredi 12 Décembre 2018

La 5

d

eux Etats, la Louisiane et le Kansas, avaient de- mandé au temple du droit américain d’intervenir après avoir perdu devant des juge fédéraux face à la principale organisation de planning familial

du pays, Planned

Parenthood.Ces Etats avaient souhaité l’exclure du système d’assurance publique Medicaid, destiné aux Américains les plus pauvres, au motif que Planned Parenthood avait donné à la re- cherche des tissus prélevés sur des foetus avortés.»Les Etats ne peuvent pas retirer un fournis- seur de leur programme Medi- caid pour des raisons qui leur conviennent, surtout quand ces raisons ne sont pas liées aux compétences du fournisseur et à la qualité des soins fournis», avaient estimé des juges en fé- vrier.En refusant de se saisir du dossier, la Cour suprême ne se prononce pas sur le fond du dos- sier, mais laisse ce jugement en place.Il aurait fallu que quatre de

ses neuf juges le souhaitent pour qu’une audience soit program- mée. Or, ils n’étaient que trois - les conservateurs Clarence Tho- mas, Neil Gorsuch et Samuel Alito - à vouloir examiner le dos- sier.»Qu’est-ce qui explique que

la Cour refuse de faire son tra- vail? Je soupçonne que cela ait à voir avec le fait que le dossier im- plique Planned Parenthood», a écrit le juge Thomas en leur nom. «Un vague lien avec une question politiquement tendue

ne justifie pas que nous abdi- quions notre responsabilité judi- ciaire».La Cour suprême a légalisé l’avortement dans un arrêt du 22 janvier 1973 («Roe versus Wade») mais le sujet reste très clivant dans le pays et

de nombreuses mesures ont été prises ces dernières années pour compliquer l’accès à l’interrup- tion volontaire de grossesse.Lors de sa campagne présidentielle, Donald Trump avait promis aux électeurs conservateurs de nom- mer à la Cour suprême des juges opposés à l’avortement, sous-en- tendant qu’ils feraient évoluer cette règle.Depuis son arrivée à la Maison Blanche, il a obtenu la confirmation des juges Neil Gor- such et Brett Kavanaugh. Ce der- nier n’a pas suivi ses collègues conservateurs lundi.

USA: la Cour suprême refuse de se saisir d’un dossier lié à l’avortement

La Cour suprême des Etats-Unis a refusé lundi un recours lié à la question explosive de l’avortement, bien que trois de ses juges conservateurs aient plaidé pour un examen du dossier.

Thaïlande: la junte réautorise les campagnes politiques

L

a junte militaire au pouvoir depuis plus de quatre ans en Thaïlande a levé hier l’inter- diction de mener des campagnes politiques, à l’approche d’élec- tions promises pour début 2019.

«Cet ordre prend effet à la date de son annonce dans la Gazette royale», précise le journal officiel, publié hier. «Le peuple devrait avoir le droit de choisir les partis politiques qui administreront le pays et les partis devraient pou-

voir faire cam-

pagne pour exposer leurs pro- grammes», précise l’article, inti- tulé «Autoriser les activités politiques».Les politiciens de tous bords, y compris ceux plutôt proches des idées conservatrices des militaires, réclament depuis des mois la levée de l’interdiction des activités politiques, au pre- mier rang desquels les meetings.

Nombre d’entre eux jugent déjà tardive cette réautorisation des activités politiques, les élections, plusieurs fois re-

poussées, étant promises pour fin février par les militaires, laissant désormais à peine plus de deux mois à leurs adversaires pour faire campagne.Plusieurs dizaines de partis nouvellement créés se sont enregistrés ces derniers mois en vue des élections. Parti démocratique du Siam, parti pour l’unité de la Thaïlande... la plupart des nouveaux entrants sont des novices en politique venus du mi- lieu des affaires ou du monde universitaire. Plusieurs mouve-

ments ont aussi été récemment créés par des agriculteurs.La vie politique thaïlandaise était domi- née depuis près de 20 ans par le Puea Thai qui a remporté toutes les élections nationales depuis 2001, mais est hier affaibli car ses figures de proue se sont exilées:

Yingluck Shinawatra, la Première ministre dont le gouvernement a été renversé en 2014 par un coup d’Etat militaire, vit en Angleterre pour échapper à une condamna- tion largement dénoncée comme

politique. Son frère Thaksin, lui aussi ex-Premier ministre, a aussi choisi la voie de l’exil pour échap- per à une affaire de corruption qu’il juge politique. La junte mili- taire avait annoncé en septembre un «assouplissement» de l’inter- diction des activités politiques, les partis étant pour la première fois depuis 2014 autorisés à re- cruter de nouveaux membres.

Toutefois, il leur était toujours in- terdit de faire campagne jusqu’ici.

Afghanistan: 4 morts dans une attaque-suicide

Q

uatre membres des forces de sécurité afghanes ont été tués et six blessés lors d’une at- taque-suicide contre leur convoi hier matin dans un district proche de Kaboul, a-t-on ap- pris auprès du ministère de l’Intérieur. Les talibans ont revendiqué l’attaque via leur porte-parole Zabiullah Mujahid sur Twitter. L’explosion est survenue dans le district de Pagh- man, à l’ouest de la capitale, a indiqué le porte-parole du ministère, Najib Danish, qui n’a pas précisé si le kamikaze s’est fait exploser alors qu’il était à pied ou dans un véhicule.

Une source sécuritaire sous condition d’anonymat a indiqué à l’AFP qu’un véhicule piégé a explosé au passage d’un convoi des services de renseignement afghans qui revenait à Kaboul à l’issue d’une opération armée nocturne.Par ailleurs, huit policiers afghans ont été tués et quatre blessés dans la nuit de lundi à mardi lors d’un assaut taliban contre leur position dans le district d’Arghestan, ont indiqué les services du gouver- neur de la province de Kandahar (Sud). Le mois dernier, le président afghan Ashraf Ghani a évalué à près de 30.000 le nombre de militaires tués depuis début 2015, un bilan bien plus lourd qu’annoncé jusqu’à présent Les pertes de l’armée afghane ris- quent de devenir «intenables» si des mesures ne sont pas prises de façon urgente pour améliorer le recrutement et la formation des troupes, a alerté mardi un général américain.Les Etats-Unis forment, avec 14.000 hommes, le plus gros contingent des forces de l’Otan présentes en Afghanistan. Malgré les efforts de la communauté inter- nationale pour parvenir à mettre un terme à 17 années de conflit depuis l’intervention américaine en 2001 pour chasser les talibans du pouvoir, les insurgés ont intensifié en 2018 leurs attaques contre les forces de sécurité afghanes. L’émissaire américain pour la paix, Zalmay Khalilzad, a entamé début décembre au Pakistan une troisième tournée dans la région pour tenter d’amener les talibans à la table des négociations. Le président afghan Ashraf Ghani a récemment annoncé la constitution d’une «équipe de négociation» de 12 per- sonnes et indiqué qu’une «feuille de route pour les négociations de paix» avait été établie. Les talibans ont rejeté ces propositions.

Mexique:

des policiers soupçonnés d’avoir attaqué des migrants

d

es policiers de l’Etat de Veracruz, dans l’est du Mexique, sont soup- çonnés d’avoir participé avec des délinquants à une attaque contre des migrants qui a fait un mort et trois blessés, a annoncé hier le parquet de cet Etat. L’attaque a eu lieu samedi matin lorsque des hommes ont ouvert le feu sur un camion à bord duquel se trouvait un groupe de migrants près de la localité de Juan Rodriguez Carla, à environ 500 kilomètres de Mexico, a indiqué le procureur de Veracruz, Jorge Winckler Ortiz. «Un groupe de délinquants pourrait avoir parti- cipé» à l’attaque «et la participation de certains membres de la police n’est pas ex- clue», a déclaré le procureur.Le camion a été la cible de tirs effectués par «des personnes vêtues de noir et cagoulées» et qui disposaient d’»un véhicule portant des marques de la police», selon un rapport des autorités locales que l’AFP a pu consulter.

Une femme de nationalité guatémaltèque a été tuée et trois autres migrants, dont un enfant de trois ans, ont été blessés. L’ouverture d’une enquête sur la participation éventuelle de policiers à cette attaque découle des témoignages des migrants du groupe.»C’est ce qu’ils ont dit et c’est sur cela qu’une enquête est en cours», a dé- claré à l’AFP le vice-consul du Guatemala au Mexique, Pablo Alejandro Molina Leonardo. Les autorités mexicaines ont accordé des visas à titre humanitaire à huit personnes qui avaient survécu à l’attaque, a indiqué le diplomate. L’Etat de Veracruz est l’un des plus violents du Mexique en raison de la présence de cartels de la drogue. De nombreux Centraméricains fuyant la pau- vreté et la criminalité qui règnent dans leurs pays traversent régu-

lièrement le Mexique pour tenter d’entrer aux Etats-Unis.

L’Iran

confirme un

«récent» test de missile

L

es Gardiens de la Révo- lution iraniens ont confirmé avoir mené un

«récent» test de missile, a rapporté hier l’agence ira- nienne Fars, plus d’une se-

maine après que

Washington, Londres et Paris ont condamné ce tir. «Nous poursuivons nos essais de missiles et ce (tir) récent fut un test important», a affirmé, selon Fars, le général de bri- gade Amirali Hajizadeh, com- mandant de la force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, l’armée idéolo- gique de la République isla- mique d’Iran.

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Mercredi 12 Décembre 2018

r é g I o n s 6

ouargla

Forte affluence des chômeurs

aux bureaux de l’Agence de l’emploi

L’opération de dépôt de dossiers pour profiter des nouvelles opportunités d’emploi offertes par l’Agence de l’emploi de la wilaya d’Ouargla (AWEM) a suscité lundi une forte affluence des jeunes chômeurs, a-t-on constaté.

U

ne centaine de micro- entreprises ont été fi- nancées depuis janvier 2018 par l’Agence de Skikda que la Caisse nationale d’assu- rance chômage (CNAC), a -t-on appris dimanche du chargé de communication de l’agence, Lehlali Fakht.Le nombre de pro-

jets financés qui était de 60 l’année passée est «en constante progression» à la fa- veur des actions de sensibilisa- tion menées par la caisse en direction des jeunes, a déclaré le même cadre en marge des journées algériennes de la qua- lité et de l’innovation tenues à

la bibliothèque centrale de l’université de Skikda.»La caisse accompagne les porteurs de projets âgés de 30 à 50 ans de- puis le dépôt du dossier à la phase postérieure à sa concré- tisation qui inclut une période de trois ans de différé du rem- boursement», a précisé le

même responsable dans sa communication à l’occasion.Au cours de ces journées, le direc- teur de l’industrie et des mines Mohamed Adnane Zehnit a in- vité les jeunes à faire montre d’innovation dans la concep- tion de leurs projets.Initiées par le ministère de l’Industrie et

des Mines, les journées algé- riennes de la qualité et de l’in- novation qui se poursuivront au 16 décembre visent à sensibili- ser les opérateurs économiques à l’innovation et à la protection de leurs produits pour en amé- liorer la compétitivité et en fa- voriser l’exportation.

U

ne enveloppe financière de 1,3 milliard de dinars a été réservée pour l’acqui- sition d’un important lot de ma- tériels de nettoiement et d’assainissement urbain au profit des parcs des 34 communes de la wilaya de Guelma, a annoncé di- manche le wali, Kamel Abla.Ce montant dégagé sur budget de wilaya est destiné à l’acquisition d’un important matériel de net- toiement dont près de 150 véhi- cules (camions compacteurs, tracteurs, camions légers, engins de forage et chasses neige) en

plus de 11.000 bennes de divers formats pour les déchets ména- gers, a souligné le même respon- sable au cours des travaux de la 4ème session ordinaire de l’As- semblée populaire de wilaya (APW) pour l’exercice 2018.La dotation des collectivités locales en équipements de nettoiement et d’assainissement a été déci- dée suite «aux données de ter- rain» faisant ressortir «des lacunes» en matière d’équipe- ments disponibles dans le do- maine de l’hygiène du milieu à travers toutes les communes de

la wilaya, a précisé le chef de l’exécutif local, citant à titre d’exemple, le cas du chef-lieu de wilaya dont la population dé- passe les 130.000 habitants et qui ne dispose que de 5 camions compacteurs.L’acquisition de ce lot d’équipement de nettoiement et d’assainissement aura lieu pa- rallèlement avec l’adoption d’une série de mesures administratives portant désignation dans chaque Assemblée populaire commu- nale (APC) d’un délégué chargé de l’environnement et de l’hy- giène du milieu, et la création

également de 3 nouvelles an- tennes affiliées au Centre d’en- fouissement technique (CET) contribuant à la réception et la transformation des quantités des déchets collectées, a-t-on noté.La quatrième session ordi- naire de l’APW de Guelma a été baptisée au nom du Chahin Sou- dain Bou djemââ et a vu la pré-

sentation d’un film

documentaire sur ce Chahin dont la famille a été honoré à cette oc- casion.Dans ce sens, le président de l’APW de Guelma, M. Belkebir Brahmi a fait part de l’initiative

portant baptisassions des pro- chaines sessions de l’APW du noms de chou ada, moudjahidine et personnalités nationales en signe, a-t-il ajouté, «de recon- naissance et de gratitude à tous ceux qui ont servi l’Algérie».Plu- sieurs dossiers en rapport avec les secteurs de l’Education natio- nale, la Poste et les télécommu- nications, l’Habitat et l’Urbanisme ont été à l’ordre du jour de la dernière session ordi- naire de l’APW, marquée par l’approbation du budget primitif de l’année 2019.

guelma

1,3 milliard DA pour renforcer les parcs communaux en matériels de nettoiement et d’assainissement urbain

Skikda

Une centaine de micro-entreprises financées depuis début 2018 par la CNAC

U

n afflux considérable de jeunes demandeurs d’emploi a été observé depuis les premières heures de la journée, devant les différents bureaux de l’AWEM au chef-lieu de wilaya.Ces jeunes sont venus nombreux pour dépo- ser leurs dossiers de candidature et s inscrire pour le pourvoi des différentes offres d’emploi liées à divers domaines, spécialités et métiers.L’opération d’inscription se déroule de façon «normale», en présence des éléments de l’ordre et les jeunes continuent d’affluer vers les bureaux de l’AWEM avec le souhait de décro- cher un poste d’emploi qui les li- bérerait du chômage, a-t-on indiqué.Parmi ces jeunes appro- chés par l’APS à l’entrée du bu- reau de l’AWEM du quartier Sidi Abdelkader, Zakaria. S (28 ans), chômeur depuis 2011, dit être

«diplômé en comptabilité, ges- tion des stocks et conducteur d’engins, en plus d’être dégagé des obligations du service natio- nal, et cherche à travailler même comme agent de sécurité, à dé- faut de trouver un poste répon- dant à mon profil».Hamid.H (30 ans), ingénieur en électroméca- nique, a affirmé, de son côté, être venu «tenter la chance en-

core une fois pour l’obtention d’un emploi fixe et stable, qui lui ouvre la voie à un avenir profes- sionnel et social».Au moins 1.550 postes d’emploi, tous grades et spécialités professionnelles confondus, vont être offerts dans

la wilaya d’Ouargla, selon le pre- mier responsable de l’Awem, Mohamed Raik.Ces nouveaux emplois se repartissent sur le secteur économique, notam- ment les compagnies nationales opérant au niveau de champs pé-

trolifères de la région (950 postes), les entreprises exerçant dans le domaine de gardiennage (300) ainsi que des sous-traitants et entreprises privées (300), a-t- il détaillé.Ce quota «important»

de postes d’emploi, dont l’offre a

été déjà faite par ces entreprises et qui sera bientôt mis à la dispo- sition des demandeurs d’emplois de wilaya, est le fruit de négocia- tions menées dernièrement avec les employeurs concernés, en collaboration avec les services de la wilaya, a-t-il signalé, ajoutant qu’une augmentation est prévue en matière de postes d’emploi offerts au cours de l’année pro- chaine.Pour garantir la transpa- rence dans le processus de recrutement, le même responsa- ble a fait état de mesures prises pour bien traiter les offres ac- quises et les proposer aux de- mandeurs d’emploi, avec une priorité pour ceux qui n’ont ja-

mais bénéficié d’un

emploi.Concernant l’assainisse- ment du fichier des demandeurs d’emploi, M. Raik a fait savoir que ses services ont déjà entamé cette opération, en coordination avec l’ensemble des partenaires, à l’instar de la Caisse nationale des assurances sociales des tra- vailleurs salariés (Cnas), de la Caisse nationale de sécurité so- ciale des non-salariés (Casnos), du registre du commerce et des différents dispositifs d’aide à l’emploi, dans le but de détermi- ner le nombre des «véritables demandeurs d’emploi».

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