• Aucun résultat trouvé

Une filière créatrice de richesse

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Une filière créatrice de richesse"

Copied!
80
0
0

Texte intégral

(1)

Revue éditée par le Ministère de l’Industrie et des Mines N°01 ISSN 2602-7534 2e trimestre 2018

SOUS-TRAITANCE

Une filière créatrice de richesse

Chamseddine MAATALLAH, PDG du Complexe d’EL HADJAR

« Pérenniser l’activité et mettre de nouveaux

produits sur le marché »

P31 ENMTP

Empreinte d’un groupe algérien dans l’industrie mécanique

P21

Exportation Le ciment

algérien marque des points à

l’international P45

ISSN 2602-7534

ﺔﻟﻭﺎﻨﻤﻟﺍ

ﺓﻭﺮﺜﻠﻟ ﻕﻼﺧ ﻉﺎﻄﻗ ﺓﻭﺮﺜﻠﻟ

ﺩﺎﺘﻌﻟ ﺔﻴﻨﻃﻮﻟﺍ ﺔﺴﺳﺆﻤﻟﺍ ﺔﻴﻣﻮﻤﻌﻟﺍ ﻝﺎﻐﺷﻷﺍ

ﻊﻤﺠﻣ ﺔﻤﺼﺑ ﺔﻋﺎﻨﺼﻟﺍ ﻲﻓ ﻱﺮﺋﺍﺰﺟ ﺔﻴﻜﻴﻧﺎﻜﻴﻤﻟﺍ

ﺩﺎﺘﻌﻟ ﺔﻴﻨﻃﻮﻟﺍ ﺔﺴﺳﺆﻤﻟﺍ ﺔﻴﻣﻮﻤﻌﻟﺍ ﻝﺎﻐﺷﻷﺍ ﺮﻳﺪﻤﻟﺍ ﺲﻴﺋﺮﻟﺍ ،ﻪﻠﻟﺎﻄﻌﻣ ﻦﻳﺪﻟﺍ ﺲﻤﺷ

ﺐﻠﺼﻟﺍﻭ ﺪﻳﺪﺤﻟ ﺭﺎﺠﺤﻟﺍ ﻊﻤﺠﻤﻟ ﻡﺎﻌﻟﺍ

ﻁﺎﺸﻨﻟﺍ ﺔﻣﺍﺪﺘﺳﺍ ﻰﻠﻋ ﻞﻤﻌﻧ»

ﻲﻓ ﺓﺪﻳﺪﺟ ﺕﺎﺠﺘﻨﻣ ﺮﻴﻓﻮﺗﻭ

«ﻕﻮﺴﻟﺍ

ﺮﻳﺪﻤﻟﺍ ﺲﻴﺋﺮﻟﺍ ،ﻪﻠﻟﺎﻄﻌﻣ ﻦﻳﺪﻟﺍ ﺲﻤﺷ ﺐﻠﺼﻟﺍﻭ ﺪﻳﺪﺤﻟ ﺭﺎﺠﺤﻟﺍ ﻊﻤﺠﻤﻟ ﻡﺎﻌﻟﺍ

ﻢﺟﺎﻨﻤﻟﺍﻭ ﺔﻋﺎﻨﺼﻟﺍ ﺓﺭﺍﺯﻭ ﻦﻋ ﺭﺪﺼﺗ ﺔﻠﺠﻣ 2018 ﻲﻧﺎﺜﻟﺍ ﻲﺛﻼﺜﻟﺍ 01 ﻢﻗﺭ

ﺕﺍﺭﺩﺎﺻ

ﻰﻟﻭﺃ ﺭﺪﺼﺗ ﺮﺋﺍﺰﺠﻟﺍ ﻰﻟﺍ ﺖﻨﻤﺳﻻﺍ ﺕﺎﻨﺤﺷ ﺔﻴﻤﻟﺎﻌﻟﺍ ﻕﺍﻮﺳﻷﺍ

ﺕﺍﺭﺩﺎﺻ

16ﺹ

24ﺹ 19ﺹ

(2)

ENMTP

DIVISION COMMERCIALE

BP 67 ZONE INDUSTRIELLE-AIN SMARA/CONSTANTINE- ALGERIE TEL. / FAX : 031 97 34 94 E-mail : divcom@enmtp.com

ANNABA

BP 94 Zone industrielle Berrahal -Annaba Tél. : 038 80 71 48 Fax : 038 80 71 49 ORAN75, Avenue de l’ANP

OranTél. : 041 23 25 65 Fax : 041 23 26 13 ALGER

5, Avenue ALN Mohamadia Alger

Tél. : 021 53 69 21 Fax : 021 53 08 42

CONSTANTINE BP 68 ,Zone industrielle Ain Smara - Constantine Tél. : 031 97 46 15/ 031 97 38 39 Fax : 031 97 38 95

(3)

L‘industrie, une locomotive pour la diversification de l’économie nationale

Édito

L

’industrie algérienne progresse. Sa produc- tion augmente et se diversifie. L’esprit d’en- trepreneuriat se développe de manière remarquable et des milliers de projets naissent chaque année. Véritable ca- talyseur du processus de la diversification de l’économie, l’industrie se doit de remplir son rôle de locomotive de la réduction progressive de la domination des hydrocar- bures. Les produits fabriqués localement se substituent de plus en plus aux importations et commencent à se placer sur les marchés internatio- naux.

Ces progrès sont enregistrés dans de nombreuses filières  : matériaux de construction, sidérurgie, mécanique, élec- troménager, électronique, textile, agro-alimentaire, pharmacie. L’industrie auto- mobile démarre et arrivera sans aucun doute à répondre aux attentes en matière de sous-traitance, d’intégration et de compétitivité.

Les aides multiformes de l’Etat ont constitué un élément es- sentiel dans cette émergence, comme elles ont encouragé la

multiplication des créations des PMI - PME et aujourd’hui des start-up.

Le tissu industriel existant, soutenu par le dynamisme des entrepreneurs et l’appui consistant de l’Etat, amènera nécessairement une accélé- ration de son élargissement, notamment vers de nouvelles filières. ll convient en effet d’entreprendre de nouveaux efforts pour exploiter davan- tage les potentialités considé- rables qu’offrent les secteurs des mines, de la chimie, des nouvelles technologies de l’information et de la com- munication. A cet égard, l’Al- gérie regorge de matières premières, riches et variées et elle dispose aujourd’hui de ressources humaines qua- lifiées pour aller de l’avant dans ces domaines et effec- tuer un saut significatif dans la dynamique de son indus- trialisation.

Un autre progrès technolo- gique auquel doivent pen- ser d’ores et déjà nos indus- triels, c’est l’introduction de la robotisation et demain de composants de l’intelligence artificielle dans les processus de fabrication. Gare en effet

à ceux qui n’arriveront pas à prendre à temps le train de cette quatrième révolution in- dustrielle !

Je salue la revue Algérie-ln- dustrie et je félicite ses ani- mateurs pour les énormes efforts déployés pour sa réus- site. Je l’encourage à jouer son rôle d’espace d’informa- tion, d’analyse et d’échanges, ouvert à toutes les parties prenantes.

M. Youcef YOUSFI

Ministre de l’Industrie et des

Mines

(4)

S o m m a i r e

Focus

pages 26 à 28

ActuAlité

pages 29 à 49

EntrEtiEn

pages 24 et 25

publirEportAgE

pages 21 à 23

DossiEr

pages 5 à 20

La revue Algérie Industrie est une publication périodique du ministère de l’Industrie et des Mines DirEctEur DE publicAtion :

Ahmed Messili réDAction :

Meriem ZAït Chakira BidAoui

Younes djAMA

ont patricipé dans ce numéro les différentes structures du ministère de l’industrie et des

Mines coorDinAtion :

Chakira BidAoui Meriem ZAït siègE sociAl :

2, rue Ahmed Bey, immeuble le Colisé, Bougara, el Biar, 16000

Alger tél.: 021 230 411

e-mail :

c.bidaoui@industrie.gov.dz h.zait@industrie.gov.dz

sitE wEb : www.industrie.gov.dz

réalisation : salya.com

Cité 2038 Logts BT 27 N° 379 BEZ, Alger

Tel / Fax : 021.20.71.41 Mob : 0661.23.85.85 /

0661.23.86.86

E-mail : salyacomdz@gmail.com / contact@salya-dz.com

sitE wEb : www.salya-dz.com

bachir DEHiMi, PDG du groupe aGm :

«Toutes les conditions sont réunies pour un développement rapide et harmonieux de la sous-traitance en Algérie » ...

9

Un protocole d’accord a été signé avec deux partenaires étrangers

La SNVI veut se lancer dans la sous-traitance automobile...

11

Kemal Agsous, Président de la BaSTP

«Nous mettons à la disposition des constructeurs une banque de données sur les capacités de sous-traitance locales »...

15

Adel bEnsAci, Président du Cluster mécanique de précision

« Nous avons des sous-traitants qui peuvent répondre aux exigences de l’industrie automobile »...

17

entreprise Nationale des matériels de Travaux Publics

Empreinte d’un groupe algérien dans l’industrie mécanique...

21

Chamseddine maaTaLLaH, PDG du Complexe sidérurgique d’eL HaDJar

« Pérenniser l’activité et mettre de nouveaux produits sur le marché »...

24

Textile, habillement et cuir

D’importantes mesures de soutien à la relance et la

modernisation du secteur...

26

les commentaires, points de vue et analyses contenus dans Algérie-

industrie ne représentent pas nécessairement la ligne éditoriale

de la revue. les articles publiés n’engagent que leurs auteurs

À Tizi ouzou

M. YOUSFI salue la dynamique industrielle dans cette wilaya...

30

L’entreprise nationale des industries électroniques (eNie)

Inauguration d’une usine de fabrication de cartes électroniques.

31

Lors d’une visite à Tosyali algérie

M. YOUSFI inaugure un nouveau projet

sidérurgique...

32

Le premier catamaran «Made in Algeria» fait son entrée

40

Forum d’affaires algéro-espagnol

Œuvrer au renforcement de la coopération économique entre les deux pays...

42

Algérie-Turquie

Un forum d’affaires de haut niveau pour booster le

partenariat économique...

43

Le ciment algérien marque des points à l’international...

45

Afin d’encourager l’investissement productif

La sous-traitance mécanique, électronique et électrique

exonérée des droits de douanes et de la TVA...

46

Amélioration du climat des affaires en Algérie

Lancement du premier portail algérien de création d’entreprise.

48

(5)

www.industrie.gov.dz DossiEr

P

our leur première édition, te- nue les 5 et 6 mars dernier à Alger, les JTSV ont, ainsi, réuni tout le gratin du monde de l’in- dustrie véhicule sous le thème : « Pour un développement industriel intégré ».

Objectif affiché, faire de cette plate- forme un rendez-vous incontournable pour la création d’un écosystème sous-traitants et constructeurs autour des métiers de l’industrie du véhicule.

Le but du ministère est, également, d’aider au lancement d’une véri- table industrie automobile qui passe nécessairement par la fabrication de composants dans les filières méca- nique, plasturgie, électronique, caout- chouc, pneumatique et autres.

Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef YOUSFI, a détaillé ses pistes pour faire «décoller» l’industrie automobile en Algérie en formulant une série de questions : « Comment passer de la fabrication actuelle de quelques milliers de véhicules par an à celle de plusieurs centaines milliers d’unités avec une organisation, un processus, des méthodes de travail évoluant en permanence ? Comment se préparer aux défis futurs de nouveaux modèles,

Premières Journées Techniques sur la sous-traitance véhicules

Un rendez-vous incontournable

Par Chakira Bidaoui

Organisées par le ministère de l’Industrie et des Mines, les Journées Techniques sur la Sous-Traitance Vé- hicules (JTSV), ont réuni durant deux jours quelques 500 constructeurs, équipe- mentiers, sous-traitants na- tionaux et internationaux, responsables et universi- taires.

de nouvelles exigences, de nouvelles normes allant des véhicules hybrides à l’autonomie et autres drones   ? Comment former tous ceux, employés, cadres, dirigeants pour entrer dans une compétition internationale des plus sévères ? Comment orienter notre industrie pour apporter sa contribution pleine et entière au processus de fabrication et d’exportation, seul garant de la qualité et du coût du produit ? Comment renforcer notre recherche scientifique afin d’apporter le soutien nécessaire à l’essor de cette industrie naissante ?  ». «  Notre objectif n’est pas le montage des véhicules, même s’il constitue un jalon nécessaire d’apprentissage, mais la participation active au processus de fabrication avec une intégration progressive. C’est là la condition sine qua non pour que le succès de l’implantation et du développement pérenne de l’industrie automobile dans notre pays puisse se concrétiser », finit-il par préciser.

Des recommandations pour garantir l’essor de la sous- traitance du véhicule

En plus d’une trentaine d’exposants, présentant une offre d’équipements et

composants produits en Algérie par des industriels locaux, des panels de discus- sions riches ont été animés par les pro- fessionnels de la filière et les principaux acteurs en ateliers autour des condi- tions de réussite et d’émergence de la sous-traitance de véhicules en Algérie.

Trois différents ateliers ont été organi- sés : plasturgie et caoutchouc, tôlerie et emboutissage et électrique-électro- nique.

«  Ces espaces ont permis la confron- tation des points de vue des construc- teurs, équipementiers et des sous-trai- tants locaux sur la levée des contraintes et les opportunités offertes par le mar- ché national et les différents méca- nismes incitatifs et réglementaire exis- tants », se félicitent les organisateurs.

Une série de recommandations, proposées par les participants autour des différents segments de la filière véhicules, a sanctionné les travaux de ces deux journées. Ainsi, les participants ont prôné la mise en vigueur, dans des délais appropriés, l’accompagnement, dans le cadre du Fonds de la compétitivité industrielle, des sous-traitants pour la certification et l’homologation avec la mise en place d’un comité de suivi ad hoc, 500 constructeurs ont pris part aux journées techniques sur la sous-traitance Véhicules (jtsV)

(6)

www.industrie.gov.dz

DossiEr

notamment pour accélérer la mise en place d’un tissu de fournisseurs à côté des constructeurs via la création d’un écosystème.

Aussi, la démultiplication d’académies de formation aux métiers de l’automo- bile et de la mécanique, l’encourage- ment à la fabrication des motorisations dotées de kits GPL carburant ainsi que l’orientation des investissements vers les vecteurs stratégiques et productifs, figurent parmi les recommandations phares de ces journées.

Signature de plusieurs accords entre constructeurs et sous- traitants

Par ailleurs, les constructeurs et les équipementiers ont signé, à l’issue des travaux, 15 conventions de par- tenariats. Celles-ci ont été paraphées entre des constructeurs et des sociétés de sous-traitance, des centres de re- cherche ainsi que l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej) et la Caisse nationale d’assurance chômage (Cnac), en présence des ministres de l’Industrie et des Mines Youcef YOUSFI, et du Travail, de l’emploi et de la Sécuri- té sociale Mourad ZEMALI.

Parmi les accords figurent ceux qui ont été signés entre le groupe public de mécanique (AGM) et l’entreprise de l’électrochimie, et entre AGM et NAF- TAL pour la fourniture des huiles.

Deux autres conventions ont été conclues entre BAIC Algérie et, res- pectivement, le représentant du BAIC international COLTV (constructeur chinois de véhicules utilitaires) pour la fourniture de pièces de faisceaux élec- triques et accessoires automobiles, et le Groupe public Elec-Eldjazair pour la

création d’une usine de fabrication des pièces de rechange.

Global Groupe Algérie a signé une convention avec la société asiatique Donghaeng. Ce Groupe a également scellé une autre convention avec l’Ansej et la Cnac pour l’accompagne- ment dans le domaine de la sous-trai- tance en Algérie, dont la création de micro-entreprises dans le domaine de la sous-traitance.

Pour sa part, le constructeur Ival a signé une convention avec l’entreprise Hiolle Industrie Algérie et un accord avec l’Eurl Algérie frigo-car pour la fourni- ture d’équipements et de carrosseries industrielles.

Deux autres conventions ont fait l’objet de ces rencontres et ce entre la socié- té Man Algérie et, respectivement, la société ZF Algérie et la société Nova Trailer pour la fourniture de boîtes à vi- tesse. Pour sa part, Renault a signé une convention avec Sealynx Automotive Algérie pour la fourniture de réservoirs et carrosseries industrielles.

Concernant la Société nationale des vé- hicules industriels (SNVI), trois conven- tions ont été signées. La première a été paraphée avec le Centre de déve- loppement des technologies avancées portant sur un accord de processus de développement d’intégration locale.

La deuxième convention a été signée avec la société de sous-traitance Sage FOS pour la coopération dans le do- maine scientifique et numérisation.

Quant à la troisième convention, elle a été signée avec la société européenne Fraguelle Nitra S.R.O pour la création d’une société mixte spécialisée dans la fabrication des pièces de rechange.

Le groupe Tahkout a aussi signé une convention avec la société asiatique Tous- sant Glob Corporation pour la création d’une unité de fabrication de pièces de re- change.

La société Suzuki, apparte- nant aussi au groupe Tah- kout, a signé une conven- tion avec la société SPA PEC pour la création d’une usine similaire.

» accompagner, dans le cadre du fonds de la compétitivité industrielle, des sous-traitants à la certification ;

» Mettre en place un programme d’appui à la modernisation dédié à la sous-traitance ;

» Mettre à disposition du foncier in- dustriel à proximité des constructeurs pour une synchronisation des activités ;

» orienter les activités et les inves- tissements vers les secteurs identifiés comme prioritaires et stratégiques pour le développement de segments à forte valeur ajoutée ;

» Faciliter l’obtention des agréments au profit des associations profession- nelles « Cluster » créées sous l’égide du ministère de l’industrie et des Mines ;

» Encourager la recherche et le déve- loppement dans la filière véhicules et s’adapter ainsi aux mutations techno- logiques mondiales ;

» identifier les besoins du secteur vé- hicules en matière de formation dans les métiers de la maintenance et de l’engineering notamment dans le pro- cess;

» accompagner les sous-traitants par le ministère chargé de l’industrie dans le cadre de l’homologation ;

» Mettre en place des incitatives pour assurer un volume de production afin de garantir la pérennité du marché ;

» Mettre en place d’un comité de sui- vi chargé des activités de la sous-trai- tance ;

» Relancer l’industrie pétrochimique pour pallier aux importations massives des matières premières plastiques (ré- sines). C’est pourquoi un plan de déve- loppement est en phase d’étude et sera lancé par le Groupe SoNaTRaCH pour la production des matières plastiques PEBd, PEHd, PET et PVC.

» ouvrir des réseaux internationaux d’exportation aux sous-traitants, afin de leur permettre d’élever le niveau de leurs investissements.

» définir clairement les procédures d’homologation des produits afin de permettre aux sous-traitants de s’y in- sérer au niveau des constructeurs.

JTSV, principales

recommandations

(7)

www.industrie.gov.dz

L

e marché de la sous-traitance nationale recèle d’énormes potentialités grâce aux grands projets en cours de mise en œuvre. Que ce soit dans le secteur de l’énergie de l’industrie, où celui du transport ferroviaire, les capacités de sous-traitance existent bel et bien.

Les sociétés, qui activent dans ces secteurs, sont de grands consom- mateurs de pièces de rechange (mé- caniques, pièces en plastiques et en caoutchouc…etc.) dont les besoins sont estimés à 1,6 milliard de DA par an.

Consciente de l’impact de la dépen- dance aux importations de ces pièces sur le coût de production et sur ses ressources financières, l’Algérie, en- gagée dans une politique de diversi- fication de son économie, a changé de cap.

Les Pouvoirs Publics adoptent désor- mais une politique de densification du tissu industriel du pays et de promo- tion de la production nationale dont le maillon principal est la forte inté-

Faire de la sous-traitance une filière créatrice de

richesse

Par Meriem ZaÏT

Grâce à son fort potentiel, la sous-traitance algérienne s’efforce à jouer son rôle primordial dans la crois- sance industrielle, avec une

volonté affichée des Pou- voirs Publics d’en faire une

filière compétitive et créa- trice d’emplois.

DossiEr

gration des produits fabriqués locale- ment. Dans ce contexte, la sous-trai- tance trouve toute son importance et s’inscrit parmi les priorités du gou- vernement qui s’attelle à réunir les conditions nécessaires et à créer un écosystème favorable à l’émergence de ce créneau.

Orienter les investisseurs vers les diffé- rentes filières de la sous-traitance de- vient, de ce fait, la finalité des actions et décisions des Pouvoirs Publics, à travers le ministère de l’Industrie et des Mines.

Les Pouvoirs Publics ne cessent d’orienter la sous-traitance vers les grands donneurs d’ordres nationaux

en accordant une partie des marchés publics aux sous-traitants locaux. A ce titre, la réglementation des marchés publics institue une marge de préfé- rence de 25% pour les produits et ser- vices d’origine algérienne.

En plus des sous-traitants locaux, l’Al- gérie veut attirer des sous-traitants étrangers, à travers des partenariats, pour s’implanter autour des grands pôles et projets industriels comme ceux des véhicules particuliers, utili- taires et industriels.

Des avantages au profit des sous-traitants

Pour ce faire, le ministère de

D’importants avantages au profit des sous-traitants

La densification du tissu industriel comme objectif

(8)

www.industrie.gov.dz

DossiEr

l’Industrie et des Mines se base sur un système d’avantages afin d’inciter les opérateurs à investir dans ce créneau. Il y a, d’abord, les privilèges offerts aux investisseurs sur une période allant de 3 à 10 ans. Il s’agit des avantages fiscaux et des aides octroyées aux entreprises a c t i v a n t dans la sous- traitance. Celles- ci bénéficient notamment d’une franchise de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et d’une exonération de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS), de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) et de la taxe foncière sur les propriétés immobilières entrant dans le cadre de l’investissement. Une bonification du taux d’intérêt applicable aux prêts bancaires est également accordée aux investisseurs.

Outre ces avantages attribués à tout investissement réalisé en Algérie, les sous-traitants bénéficient d’avantages spécifiques. Il s’agit de l’exemption, pour une période de cinq ans, des droits de douanes et de la TVA pour les composants et matières premières importés ou acquis localement par les sous-traitants œuvrant dans la fabrica- tion des produits et équipements des industries mécaniques, électroniques et électriques.

Le ministère de l’Industrie et des Mines s’engage également à appuyer les sous-traitants pour améliorer leurs capacités techniques, techno-

logiques, managériales et financières qui leur per-

mettent de dévelop- per une offre selon

les standards inter- nationaux et les homologations

des donneurs d’ordres.

Ainsi, la nouvelle loi sur la petite et moyenne entre- prise (PME), entrée en vigueur en 2017, ré- serve une grande partie à la promotion de la sous-traitance et contient des mesures incitatives et techniques. En vertu de cette loi, des centres techniques industriels ont été créés pour apporter un appui et un soutien technique aux PME sous-trai- tantes pour l’homologation de leurs produits.

Des bourses de sous-traitance et des clusters industriels Afin de structurer les filières et faci- liter l’accès des PME aux marchés cibles, le ministère compte organiser les sous-traitants dans des clusters et des pôles industriels; une forme d’or- ganisation qui permet d’accroitre la productivité des PME et de garantir l’attractivité de l’industrie nationale.

Trois clusters sont déjà opérationnels

en attendant le lancement d’autres clusters. Il s’agit du cluster de la mé- canique, du cluster de la mécanique de précision et du cluster de l’auto- mobile.

Le réseau des bourses de sous-trai- tance joue, pour sa part, un rôle im- portant en mettant en relation des sous-traitants avec des donneurs d’ordres.

Ces bourses constituent une banque de données sur les capacités lo- cales de sous-traitance qui accom- pagnent les constructeurs à trouver des sous-traitants répondant à leurs exigences et les sous-traitants à la re- cherche de marchés.

Les véhicules, levier de croissance pour la sous- traitance

D’après les experts et les profession- nels du secteur, les industries méca- nique et automobile constituent un levier de croissance pour les PME qui interviennent en amont comme des sous-traitants et un vecteur privilégié de l’innovation et du développement technologique. Pour la filière «  vé- hicules  », beaucoup de projets sont déjà opérationnels et d’autres sont en phase de mise en œuvre, ce qui dé- gagerait de grandes potentialités de sous-traitance.

Pour créer un écosystème autour de cette industrie naissante, les autori- tés publiques ont obligé les conces- sionnaires automobiles à installer une activité industrielle, semi industrielle ou toute autre activité ayant un lien avec le secteur automobile. Un cahier de charges a été également élaboré pour organiser l’activité de montage des véhicules. Dans celui-ci, la socié- té de production s’engage à atteindre un taux d’intégration minimum de 15% après la 3ème année d’activité, (à compter de la publication du cahier des charges) et de 40 à 60% après la 5ème année.

A terme, si toutes les conditions d’im- plantation et de fabrication sont res- pectées, ces projets contribueront à l’essor de cette industrie avec comme axe le développement de l’intégration locale.

Les Bourses algériennes de sous-traitance et du partenariat (BASTP) jouent

un rôle important en mettant en relation des sous-traitants avec des

donneurs d’ordres.

(9)

www.industrie.gov.dz DossiEr

bachir DEHiMi, PDG du groupe aGm :

«Toutes les conditions sont réunies pour un développement rapide et harmonieux de la sous-

traitance en Algérie »

Selon le PDG du groupe AGM, Bachir DEHIMI, le po- tentiel de la sous-traitance pourrait, d’ici 4 à 5 années, permettre des niveaux d’in- tégration de 40 à 50 %.

Par Chakira Bidaoui

Entretien

Algérie Industrie : Vous êtes à la tête d’un groupe qui possède une véritable connaissance des métiers de sous-traitance et une expérience réussie dans ce marché. D’après vos estimations, quel est le potentiel de la sous-traitance en Algérie ?

M. Bachir dEHiMi : Dans le secteur de la mécanique, je peux vous confir- mer que le potentiel en sous-traitance existe bien. Les niveaux d’intégration des produits fabriqués varient entre 25% et 80% selon la date de démar- rage des projets. Pour le secteur auto- mobile par contre, qui a commencé à activer en 2015, le potentiel est en évo- lution, car c’est un secteur qui est lié aux volumes de production.

Je pense que d’ici 4 à 5 années, le po- tentiel pourrait permettre des niveaux d’intégration de 40 à 50 %, comme prévu d’ailleurs par le cahier des charges régissant cette activité.

Vous parlez d’intégration, justement, quelles ont été les clés du succès du groupe en la matière?

C’est une question fondamentale pour bien comprendre le processus d’inté- gration.

En effet, le programme d’intégration pour un projet donné doit impérative- ment être tout d’abord prévu à l’avance et aussi être intégré dans le process de production de l’usine, avec la mise en œuvre progressive des investisse- ments nécessaires. Il faut aussi un peu de temps (03 à 05 années). En d’autres termes, il faut tout d’abord vouloir faire de l’intégration, réaliser des investisse- ments bien maturés et bien intégrés dans le process de production, sans quoi il n’est pas possible d’arriver à des résultats en matière d’intégration.

C’est comme cela que le groupe AGM a opéré pour la filière mécanique.

Quelles sont les sous-filières de sous-traitance qui présentent des avantages comparatifs en Algérie ? Je pense que toutes les filières qui ac- tivent avec les secteurs mécanique et automobile présentent des avantages

comparatifs intéressants, en particulier pour les filières plastique, emboutis- sage,...etc. c’est-à-dire les filières où la valeur ajoutée est forte, car cela per- met aux sous-traitants d’être compé- titifs pour pouvoir s’engager dans des projets.

Par ailleurs, les pièces et organes fa- briqués par la sous-traitance sont éga- lement concernés par l’intégration.

A ce niveau, les inputs utilisés par les sous-traitants devraient, comme c’est d’ailleurs prévu, être produits locale- ment. Avec cette approche, l’intégra- tion sera de plus en plus rentable et de plus en plus attrayante.

Comment peut-on convaincre un in- dustriel de se convertir en sous-trai- tant dans un grand projet de produc- tion en Algérie ?

L’investissement dans la sous-traitance reste rentable pour l’investisseur Bachir deHiMi, PdG du groupe AGM

(10)

www.industrie.gov.dz

DossiEr

à trois conditions principales, à savoir  : le volume de véhicules pro- duits en Algérie, le soutien et l’accom- pagnement des sous-traitants par les constructeurs de véhicules, sans ou- blier le dispositif législatif d’encourage- ment et d’incitation des investisseurs dans la sous-traitance, aujourd’hui opérationnel. Ces trois conditions sont présentement quasi réunies, donc l’in- vestissement dans la sous-traitance va s’amplifier, d’autant plus que cette acti- vité va permettre aux sous-traitants ho- mologués par les constructeurs instal- lés en Algérie d’aller vers l’exportation.

Le processus d’homologation est-il vraiment accessible pour les entre- prises algériennes ?

Le processus d’homologation basé sur le principe de la qualité et la compétiti- vité est imposé à tous les sous-traitants dans tous les pays. Il est donc acces- sible pour les professionnels, notam- ment ceux qui investissent avec des partenaires technologues de premier plan. Il n’est pas possible de «jouer»

avec la qualité, la compétitivité et bien- sûr avec la sécurité.

Revenons au groupe AGM, quels sont ses futurs projets en matière de sous-traitance ?

Le groupe a déjà concrétisé neuf pro- jets de partenariat avec des groupes technologues de renommée interna- tionale pour mettre sur le marché des produits sous le label des construc- teurs.

Quatre autres projets de partenariat sont en cours de discussion, à savoir un projet de création d’une joint-ven- ture (JV) dans l’engineering industriel, un projet de partenariat technologique pour l’élargissement de la gamme de production de la JV créée avec le groupe Liebherr pour la fabrication de nouveaux produits, un projet de parte- nariat technologique pour la produc- tion au niveau de l’Entreprise nationale des matériels des travaux publics des vérins hydrauliques et enfin, un autre projet de création d’une JV pour la fa- brication de pièces brutes de fonderie (12 000 Tonnes/an) en partenariat avec un fondeur turc et le groupe américain AGCO/Massey Ferguson qui active déjà dans la JV de production de trac- teurs Massey Ferguson avec les EPE

ETRAG et PMAT.

Qu’en est-il de l’exportation ?

L’année 2018 est considérée comme l’année de l’exportation. Le groupe AGM a, aujourd’hui, réuni les condi- tions essentielles pour aller vers l’ex- portation à partir de cette année, à

savoir : la fabrication de produits de qualité, la compétitivité des prix des produits et la disposition d’une logis- tique efficace à l’étranger pour le sou- tien des produits exposés (après-vente, pièces de rechange).

Dans ce cadre, AGM a ciblé en priorité les marchés africains et ceux du Moyen orient. Les produits retenus pour l’ex- portation concernent toute la gamme fabriquée par les 29 filiales du Groupe en particulier, les tracteurs agricoles, les moissonneuses batteuses, les équi- pements agricoles, les engins de tra- vaux publics, la robinetterie, la boulon- nerie/visserie, les machines-outils, les équipements didactiques (laboratoires mécaniques) ainsi que les pompes hy- drauliques immergées et de surface.

Comment voyez-vous le développe- ment futur de l’industrie automobile en Algérie ?

L’industrie automobile a réellement commencé à activer en 2015, c’est-à- dire depuis à peine trois ans. L’objectif est d’arriver d’ici l’horizon 2021/2022, avec les constructeurs présents en Al- gérie, à produire 400.000 à 500.000 véhicules/an avec un niveau d’intégra- tion d’au moins 45 à 50 %.

Le cahier des charges publié dernière- ment par les Pouvoirs Publics encadre le processus de développement de l’industrie automobile, c’est-à-dire qu’il

précise les efforts que doivent fournir les constructeurs et les investisseurs en matière de développement de la sous-traitance, mais aussi sur d’autres aspects telle que l’exportation. L’obliga- tion faite aux constructeurs et investis- seurs par le cahier des charges de dé- velopper la sous-traitance, suivant des délais précis, il faut le rappeler, est je pense un des moyens qui va permettre d’assurer un développement rapide et harmonieux de la sous-traitance.

Par ailleurs, pour que les véhicules fabriqués en Algérie soient compéti- tifs, la sous-traitance constitue un des moyens les plus sûrs pour y arriver, donc les constructeurs doivent s’im- pliquer.

Je pense qu’aujourd’hui, on peut considérer qu’il y a un bon début. Les choses sont amenées à se développer d’ici 02 à 03 années, avec les volumes de production de véhicules, car l’in- dustrie automobile est principalement liée à ces volumes.

Dans le même ordre d’idée, les sous-traitants seront de plus en plus nombreux sur le marché, ce qui leur permettra d’activer avec des niveaux de production économiques mais aus- si d’avoir accès à l’exportation, une fois homologués par les partenaires tech- nologues installés en Algérie.

Autrement dit, toutes les conditions pour un développement rapide et har- monieux de l’activité de sous-traitance en Algérie sont réunies, y compris des avantages spécifiques à accorder aux sous-traitants.

»Dans le secteur mécanique, les niveaux d’intégration des produits varient entre 25 et 80% selon la date de démar- rage des projets.

»L’année 2018, est consi- dérée par le Groupe AGM comme l’année de l’exporta- tion.

»Les sous-traitants seront de plus en plus nombreux sur le marché algérien.

Le groupe a déjà concrétisé neuf projets de partenariat avec des groupes technologues de renommée internationale

pour mettre sur le marché des produits

sous le label des constructeurs.

(11)

www.industrie.gov.dz DossiEr

algerian Group of Mechanics (aGM) s’identifie au secteur de la mécanique nationale avec un capital social de 37,3 milliards de dinars et un effectif de 7.600 salariés.

il est constitué de 29 filiales dont 08 joint-ventures qui activent dans :

• La production de machinisme agricole : tracteurs agricoles, moissonneuses batteuses, équipements agricoles, divers ;

• La production d’engins de travaux publics : engins de terrassement, Engins compacteurs, Bulldozers ;

• La production de moteurs diesel ;

• La production d’équipements industriels : pompes hydrauliques, robinetterie, boulonnerie/visserie, machines-outils, équipements didactiques, embarcations de pêche et de servitudes portuaires en acier et aluminium ;

• La sous-traitance en qualité de receveur d’ordres et également de donneurs d’ordres.

Le groupe aGM a pu réaliser en 2017 un chiffre d’affaires de 30 milliards de dinars. Pour 2018, il table sur une progression de 87% de son chiffre d’affaire à 50 milliards de dinars et ce grâce à la résolution des problèmes liés au dispositif de soutien aux agriculteurs acquéreurs de matériels agricoles et aux mesures prises par le groupe en 2017, à savoir les redéploiements d’activités de certaines filiales et le développement de nouveaux produits.

Un protocole d’accord a été signé avec deux partenaires étrangers

La SNVI veut se lancer dans la sous-traitance automobile

Pionnière de la fabrication des véhicules industriels en Algérie, la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) veut désormais développer une nouvelle activité.

Le groupe, qui cumule une grande expérience dans la production des camions, tracteurs routiers, autobus, autocars et carrosseries industrielles, compte se lancer dans la sous-traitance automobile.

Par Meriem ZaÏT

A

près les véhicules indus- triels et des partenariats dans les domaines des véhicules utilitaires et particuliers, la SNVI s’oriente vers la sous-traitance automobile pour

développer de nouveaux segments qui répondent aux besoins des projets dans les filières mécanique et auto- mobile, a expliqué le PDG du groupe, Noureddine OUDJIT, dans un entre- tien accordé à Algérie Industrie.

Il s’agit d’un partenariat entre la SNVI, la S.A.R.L. FOS et deux  partenaires Noureddine oudjit, PdG du Groupe sNVi

(12)

www.industrie.gov.dz

DossiEr

Le marché de la sous- traitance nationale recèle d’importantes potentialités au regard

des grands projets industriels en cours

de mise en œuvre.

Chiffre d’affaires : 13,744

milliards de DA HT, Pour l’année 2017

Production : 2000

produits industriels tous types confondus.

Effectif : 5716

personnes.

étrangers, « Meleghy Automotive Barcelona  » (Espagne) et «  Farguell Nitra  » (Slovaquie), pour la création d’une société de fabrication des structures métalliques embouties et soudées pour l’automobile.

La production de la future usine per- mettra de répondre aux besoins de

«  Renault Algérie production  », dont la SNVI est actionnaire, et des autres constructeurs automobiles implantés

en Algérie. « Les discussions ont atteint un stade avancé après la signature, en mars dernier, à l’issue des Journées techniques sur la sous-traitance, d’un protocole d’accord avec ces trois par- tenaires », a précisé M. OUDJIT.

La décision de la SNVI de s’attaquer à ce segment n’est pas fortuite, le groupe, qui fabrique pour ses propres besoins cinq millions de pièces an- nuellement, «  possède une base in- dustrielle solide pour étendre son ac- tivité au véhicule particulier », estime son PDG. De plus, le groupe veut pro-

fiter de l’essor de l’industrie automo- bile qui offre un grand potentiel pour le développement d’un tissu local de sous-traitance.

Filière automobile, marché porteur pour l’émergence d’une sous-traitance locale Selon M. OUDJIT, la filière automobile constitue un marché « porteur » pour l›émergence et le développement de

la sous-traitance. L’industrie automo- bile, selon ses propos, « a connu de- puis quatre ans un essor remarquable et prend graduellement aujourd’hui une véritable ampleur (…). À terme, si toutes les conditions d’implantation et surtout de fabrication sont respectées, ces projets vont contribuer à l’essor de l’industrie avec comme axe le déve- loppement de l’intégration locale, ce qui va permettre la relance de PME et PMI pouvant apporter un plus à cette intégration ».

Ainsi, la mécanique et la métallurgie, la plasturgie, le verre, les pneumatiques et caoutchoucs, le textile et les articles en cuir, les carrosseries et les aména- geurs constituent autant de filières gé- nératrices d’une grande valeur ajoutée et qui peuvent attirer des fournisseurs internationaux de premier rang.

Globalement, le marché de la sous-traitance nationale recèle d’im- portantes potentialités au regard des grands projets industriels en cours de

mise en œuvre. D’énormes capacités de sous-traitance existent, notamment dans le secteur industriel et le secteur de l’énergie, mais, malheureusement elles ne sont pas exploitées, relève M.

OUDJIT.

« Les perspectives de développement du marché de la sous-traitance en Al- gérie existent et les conditions de sa réussite sont aujourd’hui réunies grâce au programme engagé par l’État au profit de la promotion de la sous-trai- tance », affirme toutefois le PDG de la SNVI.

Augmenter l’intégration locale, axe majeur de la SNVI Pour cette société nationale, la sous-traitance est un concept ancré depuis les années 80, date à laquelle le groupe a adopté une politique d’ex- ternalisation à travers la densification de son réseau de sous-traitance et d’équipementiers locaux privés et publics. Ce développement (de la sous-traitance) a été atteint grâce à la maitrise technique et technologique par les équipes de la SNVI et l’exis- tence d’un tissu de PME partenaires.

Actuellement, une centaine de four- nisseurs locaux, publics et privés, l’accompagnent dans différents do- maines d’activité : moteurs, radiateurs, batteries, vitrage, articles en caout- chouc, peintures, articles de fixation, câbles électriques, garnissage cabine, produits sidérurgiques, pièces méca- niques et tôlerie,…etc.

À cela s’ajoutent les activités à forte valeur ajoutée, installées sur les sites de Rouïba et de Tiaret. Ces activités contribuent fortement au taux

(13)

www.industrie.gov.dz

La SNVI a conclu quatre partenariats avec des nationaux et des étrangers :

En 1995 , la SNVI a été érigée en société par actions au capital social de 2,2 milliards (Mds) de DA et est devenue une EPE non affiliée.

En 2011 , la SNVI a changé de statut pour devenir un groupe industriel composé d’une société-mère et de quatre filiales.

En 2015 , suite à la réorganisation du secteur public marchand, l’EPE Ferrovial et toutes ses participations a été rattachée au groupe SNVI comme 5e filiale.

Depuis Janvier 2018 , l’EPE Ferrovial et toutes ses participations ne fait plus partie du groupe SNVI, elle a été rattachée directement au ministère de l’Industrie et des Mines comme EPE non affiliée.

La SNVI, dont l’activité est la fabrica- tion et la commercialisation des vé- hicules industriels (Camions porteurs, tracteurs routiers, autocars, autobus et carrosseries industrielles), a été créée en 1981 suite à la restructura- tion de l’ex. SONACOME.

FIche TechNI Ue

Le groupe SNVI se compose actuellement des quatre (04) filiales suivantes

La filiale Véhicules industriels de

Rouïba (ViR Spa).

La filiale Carrosseries

industrielles de Tiaret (CiT Spa)

La filiale Carrosseries industrielles de

Rouïba (CiR Spa) La filiale Fonderies de

Rouïba (FoR Spa)

RAP (Renaut Algérie Production) : 34% SNVI

17% FNI (Fonds national d’investissement)

49% Renault  SAFAV-MB (Société algérienne

pour la fabrication de véhicules de marque Mercedes-Benz) à Tiaret : 17% SNVI,

34% EPIC EDIV (MDN) 49% AABAR (Emirates Arabes Unis) avec DAIMLER comme partenaire technologique 

SAPPL-MB (Société algérienne pour la production de poids lourds de marque Mercedes- Benz) à Rouïba :

17% SNVI,

34% EPIC EDIV (MDN), 49% AABAR (Emirates Arabes Unis) avec DAIMLER comme partenaire technologique  ZF Algérie (fabrication des boîtes

de vitesses) : 20% SNVI

80% ZF Allemagne 

DossiEr

d’intégration atteint par la SNVI et qui oscille entre 70 et 80%. Il s’agit des activités de fonderie, forge, usi- nage mécanique, tôlerie-emboutis- sage, sellerie, carrosseries industrielles (travail du métal et chaudronnerie) et les opérations d’assemblage des véhi- cules.

S’orienter vers les marchés extérieurs

Interrogé sur les ambitions de la SNVI d’accéder aux marchés extérieurs, M.

OUDJIT affirme que le groupe «  dis- pose de tous les atouts pour saisir

les opportunités et exporter ses produits notamment vers les mar- chés africains ».

Le groupe, qui avait par le passé réalisé certaines opérations d’ex- portation vers des pays africains et arabes, compte renouveler l’expé- rience avec d’autres pays comme la République Démocratique du Congo. À ce titre, M. OUDJIT sou- ligne que la SNVI a entamé les dis- cussions sur les possibilités et les moyens d’exporter des bus vers ce pays de l’Afrique centrale.

(14)

DossiEr

(15)

www.industrie.gov.dz DossiEr

Algérie Industrie : Quel rôle peut jouer la BASTP dans la mise en relation des sous-traitants avec les constructeurs automobiles ?

Kemal AGSOUS :D’une façon générale, la BASTP a pour mission principale la mise en relation d’affaires des sous-trai- tants avec les donneurs d’ordre.

Dans le domaine de l’industrie automo- bile, la BASTP met à la disposition des constructeurs une banque de données sur les capacités de sous-traitance lo- cales. Elle permet aussi d’identifier d’éventuels investisseurs potentiels dans ce domaine.

Concrètement, la BASTP accom- pagne tant les constructeurs dans leur démarche de sourcing local que les sous-traitants dans la recherche de di-

Kemal Agsous, Président de la BaSTP

«Nous mettons à la

disposition des constructeurs une banque de données

sur les capacités de sous- traitance locales »

Dans cet entretien, Kemal AGSOUS, Président de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP), estime que le secteur automobile en Algérie peut constituer, au terme de sa maturation, un secteur à même de développer l’activité de sous-traitance industrielle, au même titre que ce qui se fait dans d’autres pays industria- lisés ou émergents. Il se dit optimiste quant à la possibilité de développer un réseau fort de sous-traitance automo- bile. Il rappelle que les Journées Sous-traitance Véhi- cules (JSTV), tenues les 5 et 6 mars 2018 à l’initiative du ministère de l’Industrie et des Mines, se sont soldées par la signature d’une quinzaine de conventions cadres entre équipementiers constructeurs et sous-traitants.

Propos recueillis par Younès dJaMa versification en direction des marchés de l’automobile.

C’est ainsi que la BASTP a accompa- gné la société RAP (Renault Algérie Production), depuis 2014 dans l’iden- tification et la mise en relations des sous-traitants existants ou potentiels.

Cette démarche s’est traduite par l’ho- mologation de 6 sous-traitants dans le domaine de la fabrication de faisceaux électriques, des pièces en plastiques et caoutchouc et siègerie.

Par ailleurs, la BASTP a aussi accompa- gné les équipementiers dans la pros- pection du marché algérien à la de- mande des constructeurs étrangers, à l’exemple d’équipementiers Français et Japonais en quête de partenaires algé- riens dans le domaine de la tôlerie et des faisceaux de câbles.

Tous ces exemples montrent bien que la BASTP peut et doit être un véritable catalyseur dans la mise en relation d’affaires entre les principaux acteurs d’une industrie automobile intégrée (constructeurs, équipementiers et fa- bricants de pièces de rechange et composants).

Êtes-vous optimiste quant à la pos- sibilité de développer un réseau fort de sous-traitance automobile en Al- gérie ?

Le secteur automobile en Algérie peut constituer, au terme de sa maturation, un secteur à même de développer l’activité de sous-traitance industrielle, au même titre que ce qui se fait dans d’autres pays industrialisés ou émer- gents.

Pour ce faire, et les Journées Sous-trai- tance Véhicules (JSTV) l’ont bien mon- tré, deux conditions majeures sont à réunir. En premier lieu, compte-tenu de la caractéristique principale Kemal AGsous, Président de la BAstP

(16)

www.industrie.gov.dz

de ce marché marqué par les vo- lumes de production pour des raisons de coûts et donc de compétitivité, il y a lieu de réunir pour le marché algérien, cette condition de coût, en accrois- sant les volumes produits par les dif- férents constructeurs d’une part, et en intégrant dans leur stratégie le marché international d’autre part. L’exporta- tion est, d’ailleurs, l’un des paramètres de mesure du taux d’intégration prévu dans le dernier cahier des charges ré- gissant l’investissement dans l’industrie automobile.

La deuxième condition, sans être exclusive, est la mise en place de joint-ventures entre sous-traitants al- gériens existants ou potentiels avec les équipementiers de 1er ou 2ème rangs des différents constructeurs.

Ce partenariat, sous différentes formes permettra dans un premier temps le transfère rapide des technologies et du savoir-faire (mise aux normes) néces- saires pour répondre à la fabrication de pièces de haute exigence technique, à des coûts compétitifs. Il répondra aussi à la fabrication de pièces et compo- sants par des sous-traitants algériens en partenariat avec des équipemen- tiers étrangers et pourrait ainsi régler le problème de seuil de rentabilité des investissements lié aux volumes grâce à une facilitation de l’accès de ces sous-traitants au marché international.

Y-a-t-il des actions concrètes al- lant dans le sens de la signature de contrats ?

Les Journées Sous-traitance Véhicules (JSTV) ont été clôturées par la signa- ture d’une quinzaine de conventions cadres entre équipementiers construc- teurs et sous-traitants.

Ces conventions cadres sont un pre- mier jalon dans la mise en relation d’affaires entre les donneurs d’ordre (constructeurs) et les sous-traitants potentiels, qu’il y a lieu de concréti- ser par une relation commer- ciale contractuelle à l’instar des contrats d’approvisionne- ments signés entre la SNVI et quelques sous-traitants.

En ce sens, on peut considé- rer que les Journées Sous-trai- tance Véhicules (JSTV) ont

marqué le départ de relations entre les différents acteurs du secteur automo- bile qui ne se connaissaient pas forcé- ment. Cependant, le volume d’affaires dans la sous-traitance attendu, devrait monter en puissance au fur et à me- sure de la montée en cadence des différentes usines de montage de véhi- cules et ce, en respect du cahier des charges qui prévoit des taux d’intégra- tion sur 3 et 5 ans allant de 15 % jusqu’à un niveau minimum de 40 %.

Comment voyez-vous le partenariat avec le secteur public ?

Les conventions cadres signées entre cinq Groupes industriels et les BASTP, le 23 octobre 2017, sous l’égide du ministère de l’Industrie et des Mines, ont pour objet principal de fluidifier et intensifier les relations entre les deux acteurs principaux de l’activité de sous-traitance industrielle que sont les donneurs d’ordres et les sous-trai- tants locaux. Ces conventions cadres devraient contribuer, à terme, à remo- deler les relations entre les deux par- ties vers un partenariat impliquant les visions de long terme nécessaires pour le développement des capacités de production nationales optimisées.

Il faut savoir qu’aujourd’hui encore, le marché des pièces de rechange et des

composants est essentiellement satis- fait par l’importation à hauteur de 70 % au moins, minimisant ainsi l’utilisation de capacités nationales de sous-trai- tance dont le savoir-faire et l’expé- rience sont pourtant avérés.

Ces capacités immédiatement mobili- sables peuvent réellement contribuer, dans un très court terme, à accroître de façon sensible, le taux d’intégration nationale par une production de quali- té, à des coûts compétitifs.

Dans le même ordre d’idées, il est important de signaler qu’au-delà du débat sur l’industrie automobile qu’il faudra nécessairement approfondir pour exploiter toutes les possibilités dans le domaine de la sous-traitance, le secteur de l’industrie peut entraîner immédiatement un tissu industriel de sous-traitance en mesure d’intensifier l’utilisation des capacités existantes, in- duire de nouveaux investissements et enfin permettre au tissu industriel une accumulation technologique néces- saire à son optimisation et à sa diver- sification.

A l’instar des conventions cadres de sous-traitance et de partenariat signées entre les Groupes industriels relevant du Ministère de l’Industrie et des Mines et les BASTP, il serait utile d’envisager de reproduire ce même type d’accords entre les entreprises relevant du sec- teur de l’énergie et les BASTP.

Ce mécanisme a, en effet, l’avantage d’être rapidement opérationnel et in- duit des relations de partenariat entre de grands donneurs d’ordres et des sous-traitants en mesure de répondre qualitativement et à des coûts avanta- geux à leurs besoins.

En guise de conclusion, la BASTP tient particulièrement à remercier Monsieur le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef YOUSFI, ainsi que son staff pour les encouragements qu’ils n’ont cessé de prodiguer à son endroit pour la mobilisation des principaux acteurs de la sous-traitance industrielle en Algérie, tradui- sant, ainsi, dans les faits, le soutien et l’engagement des Pouvoirs Publics pour la pro- motion d’une industrie natio- nale intégrée.

DossiEr

Le secteur automobile en Algérie peut constituer, au

terme de sa maturation, un secteur à même de

développer l’activité de sous-traitance industrielle, au même titre

que ce qui se fait dans d’autres pays industrialisés

ou émergents.

(17)

www.industrie.gov.dz DossiEr

C

réé en 2017 à l’initiative du Ministère de l’Industrie et des Mines, le Cluster mé- canique de précision est un groupement d’intérêt économique qui a pour objectif la promotion du secteur de la mécanique par l’intégra- tion de pièces fabriquées localement.

Il regroupe les acteurs de la filière mé- canique : donneurs d’ordre, sous-trai- tants, centres de recherche et univer- sités, bureaux d’étude et laboratoires ainsi que les associations profession- nelles. Il s’agit d’un nouveau mode d’organisation composé d’entre- prises de la même filière, proches géographiquement, qui entretiennent des relations de coopération en s’ap- puyant sur des partenariats avec les institutions nationales et locales afin de mettre en œuvre des projets col- lectifs.

Actuellement, le cluster est composé de dix membres. Il s’agit de donneurs d’ordre et sous-traitants privés et pu- blics, un bureau d’études, un labora- toire de caractérisation, un centre de recherche, une école d’ingénieurs ainsi que de la bourse de sous-trai- tance. Ce nombre est, toutefois, ap- pelée à croitre avec l’adhésion pro- chaine d’autres acteurs de la filière mécanique.

A travers ce type de regroupement, les initiateurs du cluster visent à établir une relation de confiance entre donneurs d’ordre et sous-traitants, à développer la fabrication locale et à

Adel bEnsAci, Président du Cluster mécanique de précision

« Nous avons des sous- traitants qui peuvent

répondre aux exigences de l’industrie automobile »

Par Meriem ZaÏT

permettre l’émergence de véritables champions nationaux dans cette fi- lière.

Pour son président, Adel BENSACI, ce regroupement, mis en place dans le cadre des efforts du ministère de l’Industrie et des Mines pour déve- lopper des filières de sous-traitance pouvant accompagner la démarche industrielle de l’Algérie, constitue une force de proposition qui peut partici- per « activement » à l’élaboration des politiques sectorielles.

Ainsi, ce même résponsable considère le Cluster mécanique de précision comme «  un partenaire privilégié  » du secteur automobile en Algérie,

une industrie naissante qui nécessite la réunion de « tous les acteurs de la filière pour définir une stratégie de dé- veloppement basée sur des besoins concrets et une vision à long terme ».

A ce titre, le cluster a déjà entamé des contacts et des rapprochements avec les constructeurs automobiles pour connaitre leurs exigences et essayer d’engager une démarche commune qui permettra de répondre à leurs besoins, a fait savoir M. BANSACI tout en affirmant l’existence de sous-traitants aptes à répondre aux exigences de l’industrie automobile.  «  Il existe des sous- traitants en Algérie qui possèdent une expérience et un niveau Adel BeNsACi, Président du Cluster mécanique de précision

(18)

www.industrie.gov.dz

» Le cluster a pour mission de développer la filière mécanique par la promotion de la sous- traitance

» La démarche du cluster mécanique de précision consiste en la définition du besoin en pièces récurrentes, l’élaboration d’un cahier des charges techniques afin de créer une base de données fiable et disponible ainsi que la fabrication

d’échantillons pour validation.

Le tout en impliquant l’ensemble des acteurs de la filière, chacun dans sa spécialité.

» on veut établir une relation de confiance entre donneurs d’ordre et sous-traitants, développer la fabrication locale et permettre l’émergence de véritables champions nationaux.

de  technicité fort et appréciable.

Nous avons un tissu de sous-traitance qui s’accroit d’une année à l’autre, avec l’entrée sur le marché de nouveaux acteurs  », estime-t-il, sachant qu’il gère aussi une entreprise qui active dans la fabrication des pièces mécaniques de précision. Selon lui,

«s’il y a une nécessité de mise à niveau technologique et d’équipements, c’est aux constructeurs d’orienter le Cluster afin que les opérateurs économiques s’organisent et complètent leurs investissements ».

Néanmoins, M. BENSACI estime né- cessaire l’installation d’équipemen- tiers spécialisés dans la fabrication d’organes pour permettre un meilleur développement de la sous-traitance.

Car, « après l’installation des construc- teurs automobiles, c’est au tour des équipementiers spécialisés dans la fabrication d’organes de les suivre, vu que les sous-traitants n’interviennent qu’en second rang », a-t-il expliqué.

En outre, le président du Cluster mé- canique de précision juge important d’étudier la possibilité de mutualiser un certain nombre de pièces pour rendre plus attrayant le marché des équipements et de la sous-traitance.

Modélisation de la filière

Donneurs d’ordre Sous-traitants

Universités et centres de

recherche

Institutions Associations

DossiEr

L

’Association sportive El Co- lisée (ASEC), l’équipe de football du Ministère de l’In- dustrie et des Mines, a rem- porté, haut la main, la coupe d’Alger de football après avoir pris le dessus sur le Chabab Riadi d’Oued Smar (CROS) dans un match qui s’est joué le 30 avril dernier.

Demi-finaliste de la Coupe fédérale (éliminée aux tirs aux buts avec un score de 7 contre 6), l’ASEC est clas- sée 2ème en championnat.

L’Association sportive El Colisée (ASEC) vainqueur de la Coupe d’Alger saison

2017/2018

Créée en 2007, l’ASEC est affiliée à la Ligue d’Alger Sport et Travail.

Elle compte plusieurs titres, dont six titres de Champion de groupe ainsi que plusieurs participations en Coupe Fédérale.

(19)

www.industrie.gov.dz

Algérie Industrie : Quel constat faites- vous sur la sous-traitance industrielle en Algérie?

abdelaziz KEZZaR  : L’activité de la sous-traitance industrielle en Algérie reste marginale. Présente depuis les an- nées 80, cette activité a du mal à se dé- velopper pour différentes raisons : les donneurs d’ordres sont en majorité des entreprises publiques, les sous-traitants sont des PME privées et les procédures d’accès au marché sont très lourdes et contraignantes pour ces dernières.

La sous-traitance industrielle est com- posée de deux familles de produits : les pièces de première monte et les pièces de seconde monte ou pièce de rechange. Pour la première catégo- rie, l’activité a connu, dans les années 90, une bonne croissance, vite freinée par la fragilité financière des donneurs d’ordres à l’image de la Société natio- nale des véhicules industriels (SNVI). Les donneurs d’ordres du secteur de l’élec- tronique et de l’électroménager n’ont jamais opté pour la sous-traitance, pré- férant l’importation ou l’intégration en

abdelaziz KeZZar, expert en mécanique

Sous-traitance : commencer par la fabrication mécanique

Dans cet entretien, l’Expert en mécanique, Abdela- ziz KEZZAR, revient sur le secteur de la sous-traitance en Algérie, ses forces et ses faiblesses, ses réalisations et ses perspectives. Pour développer cette filière, l’expert préconise de com- mencer par la fabrication mécanique laquelle pré- sente beaucoup d’avan- tages comparatifs par rap- port aux autres créneaux.

Propos recueillis par Meriem ZaÏT

interne de leurs composants.

Pour la pièce de rechange, les grands donneurs d’ordres ne font pas encore confiance à la PME de sous-traitance, jugée encore incapable de satisfaire leurs exigences. Le potentiel de la sous-traitance industrielle en Algé- rie, se compose d’une quarantaine de PME, regroupées dans les secteurs de la fabrication mécanique, la plasturgie, la transformation métallique et l’électri- cité.

La PME de sous-traitance a un effec- tif de 10 à 30 personnes et un chiffre d’affaires de 20 à 150 millions de dinars (MDA). Ses principaux points faibles sont le management, la formation et la qualification du personnel, les moyens humains et matériels relatifs aux mé- thodes de production et au contrôle qualité.

Quel est l’intérêt et l’utilité pour l’Al- gérie de développer la filière sous-trai- tance ?

L’économie algérienne a tout à gagner dans le développement de l’activité de la sous-traitance.

A l’échelle macro, je peux citer la ré- duction des importations, la diversifica- tion des activités industrielles, la créa- tion de l’emploi et la transformation des matières premières locales.

A l’échelle micro, il s’agit, pour l’en-

treprise «  donneur d’ordres  », de la proximité de l’outil de fabrication, de la flexibilité de l’approvisionnement, de la réduction des coûts et des délais et d’un respect meilleur des plannings de maintenance.

Les besoins de capacités de produc- tion, en constante augmentation, sont très importants dans les filières de fon- deries, de fabrication mécanique et de plasturgie. A titre d’exemple, pour les véhicules industriels, un camion consomme 5 tonnes de pièces de fonderie de fonte et 100 kg d’alliages d’aluminium. Un tracteur agricole se compose de 1.2 tonne de pièces de fonderie. Un moteur diesel  100 che- vaux (Cv) est monté à partir de 300 kg de pièces mécaniques.

La composition du poids d’un véhicule particulier se répartit comme suit : 15%

de pièces mécaniques en acier, 12% en fonte et 6% en alliages d’aluminium.

Le marché algérien de la pièce de re- change pour les véhicules est estimé à 1.2 milliard de dollars par an, satisfait actuellement en très grande majorité par l’importation.

Quelles sont les sous-filières de sous-traitance qui présentent des avantages comparatifs? La sous-trai- tance véhicules figure-t-elle par- mi celles-ci ?

DossiEr

La PME de sous-traitance a un effectif de 10 à 30 personnes et un chiffre d’affaires de 20 à 150 MDA.

L’outil de production se compose d’équipements

conventionnels et de nouvelle génération, la

commande numérique

Références

Documents relatifs

بُ اصوصخ بيرعلا عيبرلا ىمسي ام ثادحأ وى تُعم ثدحو رئازتٞا يى ةنيعم ةلود ةيواز نم ةسايسلا هذى ؿوانت .عوضوت١ا تلوانت تيلا ةقباسلا تاساردلا ةعيبط ىلع ات٢لبظب

لا ةانقلدو لايايلد اااضقلد نأ اناجول سيدزجلد اا قداد هجدوق اقلد تلكشم اة انجمأق د دو ادو هاجةو ،اجم لدو امج لد اا لد جة لحوس ملد لا ايسلد

مزلالا ليومتلا تَفوت ةرورض ىلع ثحبلا لذإ نيردصلداب ىدأ اذى لك ،ةئشانلا قاوسلأا زورب اذى لذإ فاضي ،ةروطلخا ضورق تُمأت في ردصلدا باتتكا مدع نأ اذى في

In this paper, we observe how the heat equation in a non-cylindrical domain can arise as the asymptotic limit of a parabolic problem in a cylindrical domain, by adding a potential

ANTWORT: Gegeben das gestische Voranschreiten der Unst im jeweils gegebenen Moment in beide Richtun- gen der Vor- und der Nachzeit, ist jede Erkenntnis des Ünstlers über das GENAU

[r]

سلسجلا ىلع ةراد يف دلوم م لوهوم يئابرهم

[r]