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Augmentation des cancers mais aussi des chances de survie

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www.revmed.ch

30 mars 2016

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augmentation des cancers mais aussi des chances de survie

La population vieillissant, le cancer progresse en Suisse. Quelque 42 000 nouveaux cas devraient avoir été diagnostiqués en 2015. Mais paral- lèlement les chances de survie ont augmenté, selon un rapport de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Aujourd’hui, environ 317 000 personnes vivent avec un cancer en Suisse, soit 170 000 femmes et 147 000 hommes. Dans plus de 4000 cas, le verdict est tombé du- rant l’enfance.

De 2008 à 2012, le nombre de nou- veaux cas diagnostiqués chaque année s’est élevé à 21 000 chez les hommes et 17 500 chez les fem mes.

Dans les deux cas, il s’agit d’une hausse de 2000 cas par rapport à la précédente période de cinq ans.

Chaque année, 16 000 personnes meurent de maladies cancéreuses.

Quelque 30 % des hommes en dé- cèdent, contre 23 % des femmes.

Dans le détail, pour les hommes, 22 % des décès sont dus au cancer du poumon, 15 % au cancer de la prostate et 10 % au cancer colorec- tal. Le cancer du sein est le plus meurtrier chez les femmes (19 %), suivi de celui du poumon (15 %) et celui du côlon-rectum (10 %). La plupart des enfants meurent quant à eux d’une leucémie ou d’une tumeur au cerveau.

Le risque de cancer n’a toutefois pas augmenté au cours des deux dernières décennies. Le taux de mortalité a même reculé entre 1983 et 2012 de 27 % chez les femmes et de 36 % chez les hommes. La baisse est notable pour la plupart des types de cancer.

Les 200 000 personnes qui sont tombées malades il y a plus de cinq ans sont considérées comme gué- ries. Depuis 2008, ce taux de sur- vie a progressé de 9 points à 65 % chez les hommes et de 6 points à 68 % chez les femmes. Il s’élève à 85 % chez les enfants.

Cette amélioration s’explique sur- tout par une détection plus précoce des tumeurs, notamment pour le cancer du sein, et l’amélioration des traitements. Les chances de survie

dépendent du type de cancer et de l’efficacité des traitements.

Les risques évoluent aussi différem- ment selon les sexes. Entre 1993 et 2012, le nombre de cas et de décès liés au cancer du poumon ont ainsi augmenté chez les femmes, de plus de 40 %. On peut l’expliquer en partie par la hausse du nombre de fumeuses ces dernières décennies, a indiqué Christoph Junker. Chez les hommes par contre, ce même cancer a nettement diminué.

Le cancer de l’estomac est lui en fort recul chez les deux sexes. Les spécialistes pointent du doigt la meilleure alimentation de la popu- lation en général. (…)

Le Courrier du 22 mars 2016

Prévention du burn-out : la stratégie de la

policlinique des HuG

« Quand j’ai repris ce service, mon prédécesseur m’a dit : “Ici, il y a trois ou quatre burn-out par an.”

Cela m’a beaucoup dérangé. » A son entrée en fonction en 2006, le professeur Jean-Michel Gaspoz a remanié le Service de médecine de premier recours, qui compte 116 médecins. En 2014, il a reçu la Rose d’hôpital, un prix remis par l’Association suisse des médecins assistants et chefs de clinique, qui salue l’améliora- tion des conditions de travail.

La récompense s’explique par trois raisons. Tout d’abord, le service a développé le temps partiel, pour les femmes et les hommes : 60 médecins internes se partagent 50 postes (20 sont à mi-temps). A l’échelon supérieur, 41 chefs de clinique occu pent 29 postes (26 temps partiels).

« C’est assez rare à l’Hôpital », admet Jean-Michel Gaspoz, qui rappelle que celui-ci fut le pre- mier hôpital suisse à instaurer le temps partiel en médecine interne, à l’épo que du profes- seur Francis Waldvogel. « Ce n’est pas facile, il faut être très rigoureux en transmet tant les données. Mais c’est réalisable partout », pense le médecin.

Deuxièmement, l’organisation du service a été revue. « Notre polycli- nique est la plus grande du pays, la seule à offrir une telle variété de prises en charge. Nos patients sont les working poor, les sans-papiers de Genève, les migrants et les per- sonnes âgées que nous allons voir à domicile ». Des situations qui peu- vent être difficiles à vivre pour les jeunes recrues. Jean-Michel Gaspoz a eu l’idée de couper leur semaine en deux : les premiers jours, les internes s’occupent des patients chroniques – des cas lourds, sur- tout depuis l’arrivée des migrants.

L’autre moitié de la semaine est consacrée aux urgences ambula- toires. « L’investissement émotion- nel est moins grand. Cela leur offre une sorte d’aération et diversifie leur formation. C’est apprécié. » Instauré en 2007, ce changement a eu un effet immédiat : il n’y eut aucun burn-out cette année-là.

Enfin – et c’est la troisième raison du prix – le service combat spécifi- quement le burn-out. « En 2014, il y en a eu un, puis trois en 2015. Ici, les médecins souffrent moins des horaires que de la lourdeur des cas.

Nous avons augmenté la supervi-

sion par les cadres supérieurs. Dès qu’un interne présente des signes d’épuisement, un petit groupe se réunit autour de lui. On en parle ; si cela ne va pas, on peut changer son affectation. »

Grâce à l’aide de la fondation Safra, le Pr Gaspoz veut institutionnaliser le dépistage des internes en diffi- culté, sur le modèle d’un program me canadien. « Cela implique une at- tention particulière de la hiérar chie.

Ce n’est pas si facile de repérer les signes avant-coureurs : pour un mé- decin dont la mission est de s’oc- cuper d’autrui, il est très difficile d’accepter d’avoir un problème, de se montrer malade. Il faut qu’appeler à l’aide ne soit pas mal vu. » (…) sophie Davaris

Tribune de Genève du 22 mars 2016 REvuE dE pREssE

Un film de Thomas lilTi

françois ClUzeT marianne deniCoUrT

mainTenanT aU Cinéma

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