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M A R S 2 0 2 2 | N E W S L E T T E R # 5
Dans cette 5ème newsletter, nous nous intéressons aux foils, les fameuses moustaches des voiliers qui leur permettent de voler.
Des moustaches pour voler ? Très curieux ! Et pourtant, les foils sont depuis plusieurs années des éléments très importants pour les voiliers de course.
Le nouvel Imoca de Boris aura évidemment des foils et ils sont en cours de construction. De quelle couleur pensez-vous qu'ils seront ?
Newsletter #5
LES FOILS
Journal de bord
Le nouvel IMOCA Malizia III
Bulletin d'information sur la construction du voilier IMOCA de Boris Herrmann
Les Repères
Voici une liste de sigles que nous utiliserons toute l'année qui vous guidera dans la lecture du contenu.
Informations concernant le bateau, le skipper Boris ou son équipe.
Interview métier : présentation du métier d'un membre de l'équipe Malizia
Activités proposées à faire en classe avec vos élèves
Idée collective, jeux, concours
LES FOILS ARRIVENT...
Les voici ! Les fameux foils sont déjà
en construction ! Nous avançons très vite. Les foils sont en cours de construction dans un autre chantier à Lorient chez Avel Robotics.
Pour tout vous dire, cela fait plus de 6 mois que nous travaillons sur eux pour dessiner les plans.
C'est un élément très important du bateau. Mais savez-vous à quoi ils servent ? Comment ils sont fabriqués ? Comment ils fonctionnent en mer et pourquoi ils sont si importants sur les voiliers de course d'aujourd'hui ?
UN FOILS EST UNE "PETITE AILE"
DE CHAQUE CÔTÉ DE LA COQUE
L'origine du foil est ancienne, puisque Thomas Moy a installé trois foils horizontaux sous un canoë en Grande-Bretagne dès 1861. Tiré par un cheval (Surrey Canal), le canoë s'élevait au- dessus de l'eau. Puis en 1885 en France, De Lambert réalise "une sorte de catamaran" avec des tonneaux fixés 2 par 2 l'un derrière l'autre. Également tracté par un cheval, le bateau s'élevait d'environ 20 cm, tirant les tonneaux hors de l'eau.
Mais pendant longtemps, les bateaux équipés de foils ont surtout été l'affaire de quelques précurseurs, considérés comme des savants fous.
L'histoire s'accélère avec Eric Tabarly qui parvient à construire le premier grand multicoque équipé de deux foils sur les flotteurs. Mis à l'eau en 1979, son Paul Ricard pulvérise l'année suivante le record de la traversée de l'Atlantique en dix jours, cinq heures et quatorze minutes.
Tabarly va encore plus loin avec Hydroptère qui, grâce à un troisième aileron installé sur le gouvernail, est le premier trimaran à véritablement voler sur l'eau. Cette machine futuriste lancée en 1994 sera également la première à franchir la barre mythique des 50 nœuds en 2008, atteignant même des vitesses de plus de 61 nœuds (100 km/heure).
Un record qui frappe les imaginations. Et notamment celles de Larry Ellison, le patron d'Oracle, un passionné de voile. En 2010, son équipe Oracle a remporté la Coupe de
l'America. Le règlement lui permet de choisir le type de bateaux pour l'édition suivante et il opte pour des catamarans à foils. Fin 2013, dans la baie de San Francisco, des millions de téléspectateurs découvrent les prouesses de ces engins volants qui dépassent allègrement la vitesse du vent. C'était le véritable début de cette révolution nautique.
UN PEU D'HISTOIRE
HYDROPTÈRE
ERIC TABARLY SUR SON TRIMARAN PAUL RICARD AVEC MARC PAJOT LORS DE LA TRANSAT EN DOUBLE DE 1979 © ALAIN MINGAM/GAMMA-RAPHO
COMMENT FONCTIONNE UN FOIL ?
De nos jours, de nombreux bateaux de course ont des moustaches ! Ces moustaches, appelées foils, sont des appendices qui dépassent du flanc de certains bateaux. Ils sont composés de trois parties : l'arbre (la partie la plus longue, le plus souvent droite, qui entre et sort de la coque), le plan porteur (la partie courbe) et la pointe (la partie droite et plus ou moins verticale). Les foils servent de plan anti- dérive et sont efficaces à certaines vitesses (du reaching au downwind).
Le foil est conçu de telle sorte qu'il fend l'eau, ce qui crée une différence de pression entre ses parties supérieure et inférieure.
Ce phénomène génère une poussée qui permet à la coque de s'élever et de rester hors de l'eau.
"PLUS LE VENT EST FORT, PLUS LES APPENDICES (QUILLE ET FOILS) VONT
PORTER ET PLUS LE BATEAU SERA LÉGER ET RAPIDE."
Sur un voilier classique, plus on va vite, plus il tape fort sur l'eau. Avec les foils, on s'affranchit des principes
d'Archimède. En s'élevant au-dessus de la surface de l'eau, la coque n'a plus rien pour la ralentir. Les marins éprouvent une sensation d'accélération quasi infinie et, de facto, une immense liberté.
Une mécnaique spetaculaire
En forme de L, les foils sont des bijoux de technologie aux multiples paramètres dont :
- L'élévation : les foils peuvent être plus ou moins abaissés, ce qui permet de jouer sur la stabilité du bateau à différentes vitesses.
- L'angle : les foils peuvent se
déplacer sur un axe parallèle au sens de la marche pour contribuer au meilleur relief du flotteur, voire pour le sortir de l'eau.
Associés aux safrans équipés de surfaces portantes, les foils
permettent également d'ajuster la cambrure du bateau en fonction des allures et d'éviter que le bateau ne s'enfonce trop.
Flotteurs
Désigne les deux pièces latérales qui assurent la stabilité du bateau et auxquelles sont fixés les safrans*, les foils et les éléments qui portent le gréement (mât).
Gouvernail
Pièce sous-marine pivotante qui permet de changer la direction du bateau en détournant le flux d'eau sous la coque.
Foil
Un foil est un terme maritime désignant une surface portante immergée, horizontale ou inclinée par rapport à la coque. Le mouvement de l'eau autour du foil crée une force similaire à la portance produite par une aile d'avion. Cette force, qui est principalement dirigée vers le haut, s'ajoute à la flottabilité et soulève le navire, parfois appelé foiler ou planeur.
Glossaire
Les foils des multicoques sont comme les ailes d'un avion. Alors qu'un avion s'appuie sur le flux d'air autour de ses ailes (aérodynamique), un bateau s'appuie sur le flux d'eau autour de ses foils (hydrodynamique). La densité de l'eau étant bien supérieure à celle de l'air (x1000), le bateau n'a pas besoin d'aller aussi vite qu'un avion pour
"décoller". Il ne s'appuie que sur un seul foil (vent arrière), qui soutient le flotteur en contact avec l'eau. Ce foil est réglable et s'adapte à la vitesse du bateau : plus on va vite, plus le flotteur peut être sorti de l'eau.
Comme un avion
À première vue, les foils ne semblaient pas intéresser les surfeurs et les stand up. Et pourtant, ils sont de plus en plus nombreux à s'y mettre car les foils permettent de profiter du surf dans des conditions de petites vagues. Une légère houle peut suffire à décoller car son énergie est principalement située sous l'eau. En effectuant un
mouvement de "pompage" tout en restant debout sur la planche, vous pouvez même surfer sur la vague sans avoir à vous allonger pour ramer ou pagayer.
Allez voir des vidéos sur internet, c'est assez impressionnant !
INSPIRER LES JEUNES
GÉNÉRATIONS
QUELQUES NEWS DE MALIZIA III
Le nouveau Malizia III progresse bien.
Nous avons récemment fait polymériser l'âme du pont et nous nous préparons à stratifier la peau intérieure du pont.
Il faudra 4 semaines pour stratifier le tout et le faire durcir une dernière fois à la fin du mois de mars.
Une fois la structure durcie, nous la collerons et la laminerons sur le pont et une fois que toute la structure sera collée, nous la démoulerons et commencerons à la fixer à sec sur la coque.
Le plan de la coque est très bien avancé, 80% des cloisons sont collées à la coque, en ce moment nous installons la quille et la structure du foil. L'objectif est d'installer le pont sur la coque en avril ! C'est passionnant !
Les structures de la quille et du foil prendront encore 6 à 8 semaines pour être complètement terminées.
QUELQUES NEWS DE MALIZIA III
JOB #5 :
Name : Lucia Surname : Nebreda Age : 29
Country : Espagne
Quel est votre rôle dans le projet Malizia ?
Je fais partie de l'équipe de gestion et mon rôle est de m'assurer que tous les différents secteurs de l'équipe fonctionnent bien, en soutenant Holly, la directrice de l'équipe, dans l'organisation générale. En outre, je m'occupe également de la logistique de l'équipe, en m'assurant que chacun est là où il doit être au bon moment.
Pouvez-vous décrire une journée de travail typique ?
Chaque jour est complètement différent de l'autre. Cela dépend de la période de l'année et de l'endroit où nous nous trouvons : lorsque nous sommes à Hambourg, il y a beaucoup plus de travail de brainstorming avec l'équipe et lorsque nous sommes en France, il y a beaucoup plus de travail sur le terrain et d'organisation avec le reste de l'équipe.
Est-ce un travail stressant ?
Cela peut être un peu stressant, surtout lors des événements où il y a beaucoup de choses qui se passent le même jour. Mais en général, je ne suis pas une personne très stressée et j'ai l'habitude de travailler dans un environnement où tout se déroule rapidement, donc je ne suis pas stressée facilement ;-)
Quand avez-vous commencé ce travail pour Malizia ?
J'ai commencé en janvier 2020, et jusqu'à il y a quelques mois, il n'y avait que Holly et moi dans l'équipe commerciale. Dernièrement, nous avons agrandi l'équipe et maintenant nous sommes 11 personnes dans l'équipe commerciale, sans compter tous ceux qui travaillent sur la construction du nouveau bateau.
Quand votre travail sera-t-il terminé ?
Avec un peu de chance, jamais ! Il n'y a pas de date de fin en fait. Nous travaillons toujours sur des projets et des idées à long terme au sein de l'équipe Malizia.
Est-ce un travail d'équipe ou individuel ?
Définitivement un travail d'équipe ! Tout pourrait être fait individuellement car il y a beaucoup de petits détails dans chaque projet. De plus, c'est beaucoup plus amusant de travailler avec d'autres personnes et pas seul !
Pourquoi aimez-vous ce travail ?
Ce que j'aime le plus, ce sont mes coéquipiers, ils sont plus que des coéquipiers, ils sont des amis ! En fait, Holly, la directrice de l'équipe, et moi avons vécu ensemble pendant tout l'hiver. J'aime aussi le fait que le travail soit différent chaque jour, ainsi que les différents endroits que nous pouvons voir.
Quand tu étais enfant, quel métier voulais-tu faire ?
J'ai changé 100 fois ce que je voulais être ! Haha. J'ai voulu être : infirmière (comme ma mère), vétérinaire, pilote, vendeuse de bonbons...
Aimeriez-vous partager quelque chose avec les enfants qui suivent le projet ?
J'aime tellement mon travail que je suis toujours motivée pour commencer à travailler chaque matin, et pour moi c'est la clé du bonheur et de la réussite d'un projet ! J'espère que vous faites tous aussi un travail qui vous donne l'impression de ne pas avoir à travailler tous les jours ! ;-)
VOS CRÉATIONS
Activités
Activité proposée au cours de l'année :
Un vrai carnet de bord en papier
= 1 par classe
L'un des liens entre la classe et Boris le skipper peut être le journal de bord. Cet élément permettra aux élèves de s'exprimer dans un journal illustré (texte, photo, dessin, pop-up, etc.), pour montrer ce qu'ils apprennent, questionnent et expérimentent au cours de cette année.
Activity
VENEZ AU DÉPART DE LA PROCHAINE COURSE DE BORIS AVEC VOS BATEAUX DE COURSE.
VOUS AUREZ PEUT-ÊTRE BESOIN DE FOILS POUR GAGNER LA
COURSE !
LES VOILES
AVRIL
Prochaine
Newsletter #6
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