• Aucun résultat trouvé

Réfutation: Surmenage et problèmes?: Devrait-on permettre le double emploi aux résidents?: OUI

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Réfutation: Surmenage et problèmes?: Devrait-on permettre le double emploi aux résidents?: OUI"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

1522

Canadian Family PhysicianLe Médecin de famille canadien Vol 54:  noVember • noVembre 2008

Ces réfutations sont les résponses des auteurs aux débats dans le numéro d’octobre (Can Fam Physician 2008;54:1370-3). See www.cfp.ca

Réfutation: Surmenage et problèmes?

Devrait-on permettre le double emploi aux résidents?

OUI

Sarita Verma

LLB MD CCFP FCFP

NON

Sarkis Meterissian

MD MSc FRCS FACS

S

elon  Dre  Verma,  le  moonlighting  comble  des  lacu- nes  dans  les  services  médicaux,  mais  les  résidents  devraient-ils en faire à cause des pénuries de médecins  ou  pour  sa  valeur  éducative?  Elle  dit  que  les  résidents  exercent leur compétence «sous supervision», mais c’est  faux. Ils sont rarement supervisés et comment peuvent- ils améliorer leurs habiletés cliniques sans rétroaction? 

Dre  Verma  convient  que  le  moonlighting  enfreint  les  conventions  collectives  mais  elle  pense  qu’en  le  «léga- lisant»,  elle  peut  «imposer  des  restrictions  à  de  telles  activités».  Si  elle  est  une  fervente  partisane  du  moon- lighting, pourquoi vouloir le restreindre? Dre Verma pré- sume que les résidents savent ce qui leur convient, mais  ce  n’est  évidemment  pas  le  cas  s’il  faut  restreindre  le  moonlighting quand il nuit à leurs études. L’article cité1  pour  prouver  la  valeur  éducative  du  moonlighting  dit  que  la  plupart  des  résidents  qui  en  font  ont  enfreint  les  directives  de  l’Accreditation  Council  for  Graduate  Medical  Education  et  ont  souvent  plus  de  dettes.  Il  y  a  donc  conflit  d’intérêts:  les  résidents  font  du  moonlight- ing pour l’argent et non pour la valeur éducative1.  

Écoutons  nos  résidents:  84,8%  des  résidents  en  médecine d’urgence disent que, sans supervision, il y a  plus de risque d’événements indésirables2 et seulement  22,7%  des  résidents  seniors  en  médecine  se  feraient  soigner  par  un  autre  résident  s’ils  étaient  gravement  malades ou blessés3.  

Le moonlighting a de nombreux désavantages et une  énorme attraction: l’argent. En le permettant, on risque  l’abus et en souffriront non seulement la formation des  résidents mais aussi les soins aux patients. 

Dr Meterissian est professeur agrégé de chirurgie et d’oncologie et vice-doyen  de l’Éducation médicale postdoctorale à l’Université McGill à Montréal, au  Québec.

Intérêts concurrents Aucun déclaré références

1. Li J, Tabor R, Martinez M. Survey of moonlighting practices and work requirements  of emergency medicine residents. Am J Emerg Med 2000;18(2):147-51.

2. Kazzi AA, Rangdorf MI, Brillman J, Handly N, Munden S. Emergency medicine resi- dency applicant educational debt: relationship with attitude toward training and  moonlighting. Acad Emerg Med 2000;7(12):1399-407.

3. Larkin GL, Kantor N, Zielinski JJ. Doing unto others? Emergency medicine residents’ 

willingness to be treated by moonlighting residents and nonphysician clinicians in  the emergency department. Acad Emerg Med 2001;8(9):886-92.

This article is also in English on page 1521.

Débats

L

es arguments un peu paternalistes de Dr Meterissian  se  fondent  sur  des  conjectures  plutôt  que  des  preuves.

Le double emploi est incompatible avec l’horaire de tra- vail des résidents.  Le double emploi est presque toujours  règlementé  au  Canada.  La  plupart  du  temps,  les  heures  de  travail  additionnelles  doivent  être  autorisées  et  sur- veillées  étroitement.  Aux  É.-U.,  les  heures  de  moonlight- ing à l’interne comptent dans les 80 heures maximum par  semaine, comme le recommande les lignes directrices de  l’Accreditation Council for Graduate Medical Education. 

Le moonlighting n’a pas de valeur éducative.  Des  études démontrent qu’il améliore le rendement durant la  résidence et est une expérience éducative positive1. Le moonlighting n’offre pas suffisamment d’avantages sur le plan financier pour valoir le travail additionnel.  Les  revenus  additionnels  allègent  le  fardeau  de  dettes,  rédu- isent le stress et améliorent le mode de vie. Les résidents  qui ont des enfants signalent que l’argent supplémentaire  réduit effectivement leurs dettes2. 

Le moonlighting cause l’épuisement, ce qui nuit encore plus à l’apprentissage.  L’autonomie  dans  le  moonlight- ing  favorise  la  croissance  professionnelle,  permet  aux  résidents de faire l’expérience de la pratique clinique rée- lle  et  de  faire  l’essai  de  milieux  de  pratique.  Les  heures  de garde et le bien-être ne devraient pas être mis dans le  même panier que les autres travaux faits par les résidents  en  congé.  À  l’heure  actuelle,  les  résidents  dans  la  plu- part des provinces peuvent donner des soins et services  aux  patients  sous  diverses  formes  de  permis  restreints. 

Ce que font les résidents de leur temps libre les regarde  et,  en  autant  qu’ils  s’acquittent  de  leurs  responsabilités  éducatives cela ne nous concerne pas. 

Dre Verma  est  professeure  au  Département  de  médecine  familiale,  doyenne  adjointe  de  la  Faculté  de  médecine  et  vice-doyenne  à  l’Éducation  médicale  postdoctorale à l’University of Toronto, en Ontario.

Intérêts concurrents Aucun déclaré références

1. Li J, Tabor R, Martinez M. Survey of moonlighting practices and work requirements of emer- gency medicine residents. Am J Emerg Med 2000;18(2):147-51.

2. Glaspy JN, Ma OJ, Steele MT, Hall J. Survey of emergency medicine resident data status and       financial planning preparedness. Acad Emerg Med 2005;12(1):52-6.

Références

Documents relatifs

Le  double  emploi  n’est  pas  un  retour  à  l’ancien  régime d’internat et de la pratique générale. Ce n’est pas  la  délivrance  d’un  permis 

Au sud de la frontière, l’Accreditation 

Notre  système  actuel  est-il  satisfaisant?  Peut-être,  mais  ce n’est pas la bonne question. La question qui ce pose  est  la  suivante: 

qu’impliquera  la  découverte  de  lésions  à  un  stade  plus  avancé que le stade T1N0M0. D’un point de vue stricte- ment  économique,  111 300 

2   Ce  test  plus  spécifique  que  le  test  APS  sanguin  semble  égale- ment  permettre  d’identifier  les  patients  à  plus  haut  ris- que  d’avoir 

et  statistiquement  significative  (intervalle  de  confiance  [IC]  à  95%  0,746–0,996;  P = ,04) 2 ,  il  fait  remarquer  que  la  réduction  du  risque 

Il  cite  Morrell,  qui  décrit  l’étendue  du  savoir,  nous  rap- pelle la méthode centrée sur le patient de McWhinney et  Stewart,  et  parle 

en dessous du seuil : 0% entre la cible et le seuil : (Valeur de l’indicateur – Seuil) / (Cible – Seuil) au-dessus de la cible : 100% s dans les contrats pluriannuels de gestion