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? peuvent-ils prédire le risquecardiovasculaire Les symptômes du bas appareilurinaire Veille bibliographique

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Academic year: 2022

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(1)

Les symptômes du bas appareil

urinaire peuvent-ils prédire le risque cardiovasculaire ?

Do lower urinary tract symptoms predict cardiovascular disease risk?

F.-X.Nouhaud

Serviced'urologie,centrehospitalieretuniversitairedeRouen,1,ruedeGermont, 76000Rouen,France

& Symptômesdubasappareil

urinaire.Risque cardiovasculaire

RussoGI,CastelliT,PriviteraS, FragalàE,FavillaV,etal.Increase ofFraminghamcardiovascular diseaseriskscoreisassociated withseverityoflowerurinarytract symptoms.BJUInt2015;116 (5):791–6.

Contexte

Plusieursétudesontmisenévidenceun potentiel lienentre symptômes dubas appareil urinaire, dysfonction érectile (DE) et maladies cardiovasculaires (CV)[1,2].Cependantsilarelationentre troubledel'érectionetrisquecardiovas- culairea été biendocumentée comme par exemple l'association entre DE et score de risque CV de Framingham, lesliensentreSBAUetmaladiescardio- vasculairesrestentàéclaircir [1].À ce sujet,Russoetal.ontrécemmentpublié leurs résultats concernant l'étude de l'association entre SBAUet risque CV évalué par ce score de Framingham dansle cadre d'une étudeprospective [3].

Objectif

L'objectifdecetteétudeétaitd'évaluerla corrélation entre les SBAU en rapport avecunehypertrophiebénigne depro- stateetlerisquedemaladiecardiovas- culaireà10anscalculéparlescorede Framingham au sein d'une population

depatientsneprésentantpasd'antécé- dentCV.

Matérieletméthodes

Lesauteursontréaliséuneétudepros- pective monocentrique conduite chez 328patientspris en chargeconsécuti- vementpourdesSBAUenrapportavec une hypertrophie bénigne de prostate.

Lesinclusionsonteulieusur4ans.Les patientsauxantécédentsdeneuro-ves- sie,derésiduspost-mictionnel>150cc, denéoplasieprostatiqueouvésicale,de lithiase vésicale, de sténose urétrale, dediabète,demaladiecardiovasculaire ou d'hypogonadisme étaient exclus.

L'ensembledes patientsa euun exa- mencliniquecomportantnotammentun toucher rectal, ainsi qu'une évaluation duvolumeprostatiqueparéchographie endorectale.Uneanalysesanguineétait également réalisée comportant un dosage du PSA, un bilan lipidique et uneglycémieàjeun.LesSBAUétaient évaluésparlaréalisationd'unquestion- naire IPSS permettant de classer les patientsselonqu'ilsavaientdesSBAU faibles(0–7),modérés(8–19)ousévè- res(20–35).Uneéventuelledysfonction érectileétaitdépistée par unquestion- naireIIEF.Enfin lerisquecardiovascu- laire était estimé par le score de Framinghampourchaquepatient,per- mettant de les classer selon qu'ils avaientunrisquefaible(10%),inter- médiaire (10–20%) ouun hautrisque (20%) de maladie cardiovasculaire à 10ans. Cescorerepose sur le taux deHDL,lecholestéroltotal,lapression artériellesystolique,lapriseounond'un traitementantihypertenseur,uneintoxi- cationtabagique ou non et l'existence d'un diabète. Les variables étaient

ensuitetestéesenanalyseuni-etmulti- variée afin de déterminer les facteurs prédictifs durisque cardiovasculaire et des SBAU et la corrélation entre ces variables.

Résultats

L'âgemédiandelapopulationdel'étude étaitde65(58–72)ans.L'IPSSétaitde 18(13–22)etlescorederisquedeFra- mingham de 16 (11–21). L'apparte- nance à un groupe derisque CVplus élevé était significativement associée à un score IPSS supérieur (18vs 18,5vs 19; p<0,05). Levolume pro- statique des patients présentant un risqueCVintermédiaireétaitsignificati- vementsupérieur à celui de ceuxpré- sentant un risque faible (54,5vs 44,1mL; p<0,05). L'analyse de régressionlinéaireretrouvaituneasso- ciationentrelescoredeFraminghamet le scoreIPSS (b=0,16,p<0,01).En analyse multivariée, il était retrouvé qu'unscorederisque CV10%était indépendammentassociéà desSBAU modérés et sévères (OR=4,85, IC 95%1,25–28,01;p<0,05)aprèsajus- tementsur les variables d'âge, l'indice de masse corporelle, le PSA et le volumeprostatique.

Commentaires

Lesrésultatsdecetteétudeétaientdonc enfaveurd'unlienentreSBAUetrisque CV,avecunpotentielintérêtpronostique duscoreIPSS.LespathologiesCVsont fréquentes, et demeurent une impor- tantecausede mortalité. Leurpréven- tionestunenjeudesantépublique,et l'identificationdetouteslespathologies associées aux maladies CV peut être intéressantepourleurpriseencharge.

F.Nouhaud

Adressee-mail: fx_nouhaud@hotmail.fr

ProgrèsenUrologieFMC2015;25:F110F111

Veille bibliographique

F110

http://dx.doi.org/10.1016/j.fpurol.2015.10.001

(2)

Plusieursétudes ont parexemple rap- porté que la survenue de troubles de l'érectiondevaitêtreinterprétéecomme unsymptômeprédictifd'événementCV avecprèsde30%despatientsquiver- rontapparaître dessymptômesd'insuf- fisance coronarienne dans les 3ans suivant l'apparition d'une DE [4]. À l'inverse,lesliensentreSBAUetrisque CV, bien que suspectés, n'ont pas encore été clairement démontrés [2].

Cette étude permet d'apporter un é- lément de réponse avec ces résultats positifs,enfaveurd'unecorrélationentre la sévéritédesSBAUetun risqueCV supérieurchezleshommesprésentant uneHBPetsansantécédentCV.Ils'agit d'uneétudeprospectiveréaliséesurun effectifmodestedepatientsmaisdontla méthodologie est par ailleurs adaptée à la question posée. Bouwman et al.

avaientrécemmentpubliésurcemême sujet les résultats d'une méta-analyse d'étudesplusanciennesetconcluaient àl'absencedeliensignificatifentreles SBAUet le risque CV[1]. Cependant, cette méta-analyse n'incluait que les

résultats de 5études hétérogènes en termesdepopulation etdeméthodolo- gie, notamment en ce qui concerne l'évaluation des SBAUqui ne reposait pas systématiquement sur le score IPSS, limitant la puissance de cette étude.Ainsi,cenouveautravailrelance l'hypothèse de départ et souligne la nécessitédemieuxexplorercepotentiel lienentrelesSBAUetlesévénements CV.

Àl'avenir

Sicesrésultatsvenaientàêtreconfir- més, l'apparition de SBAU et leurs sévérités pourraient être un outil de prévention du risque cardiovasculaire chez les patientspris en chargepour des SBAU en rapport avec uneHBP.

Ce motif de consultation étant fré- quent,il pourraitainsiêtre unpremier symptôme sentinelle de risque CV pouvant permettred'orienter lepatient vers uneprise en chargeadaptée de prévention primaire. Cependant, les données actuelles ne permettent pas d'aller dans ce sens, de nouvelles

études étant nécessaires pour le confirmer.

Références

[1] BouwmanII,VoskampMJH,KollenBJ, NijmanRJM,vanderHeideWK,Blanker MH.Dolowerurinarytractsymptomspre- dict cardiovascular diseases in older men?Asystematicreviewandmeta-ana- lysis.WorldJUrol2015.http://dx.doi.org/

10.1007/s00345-015-1560-1.

[2] BouwmanII,BlankerMH,SchoutenBWV, BohnenAM,NijmanRJM,vanderHeide WK,etal.Arelowerurinarytractsymp- tomsassociatedwithcardiovasculardis- ease in the Dutch general population?

ResultsfromtheKrimpenstudy.WorldJ Urol2015;33(5):66976.

[3] RussoGI,CastelliT,PriviteraS,Fragalà E,FavillaV,RealeG,etal.Increaseof Framinghamcardiovasculardiseaserisk scoreisassociatedwithseverityoflower urinarytractsymptoms.BJUInt2015;116 (5):7916.

[4] Giuliano F,DroupyS. [Erectiledysfunc- tion].ProgUrol2013;23(9):62937.

Lessymptômesdubasappareilurinairepeuvent-ilsprédirelerisque

cardiovasculaire?

Veille bibliographique

F111

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