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RÉACTUALISATION DES PERSPECTIVES D ÉQUILIBRE OFFRE-DEMANDE EN ÉLECTRICITÉ POUR L HIVER (FÉVRIER 2022)

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OFFRE-DEMANDE EN ÉLECTRICITÉ

POUR L’HIVER 2021-2022

(FÉVRIER 2022)

(2)

RÉSUMÉ EXÉCUTIF

RTE maintient la vigilance sur la fin de l’hiver,

mais les prévisions météorologiques sur la période sont favorables

Jusqu’à la fin du mois de janvier, malgré une situation dégradée sur le parc de production (un faible productible éolien et une disponibilité du parc nucléaire historiquement basse pour un mois de janvier), l’approvisionnement en élec- tricité a été assuré sans recours aux moyens exceptionnels. En effet, même si les tempéra- tures observées se sont situées généralement en dessous des normales saisonnières, la France n’a pas rencontré de situation de grand froid.

La consommation des entreprises et des ménages se situe dans la continuité des obser- vations de la première moitié de l’hiver, malgré les niveaux de prix observés sur les marchés de l’électricité. Elle demeure légèrement en des- sous de son niveau avant la crise sanitaire, et la situation sanitaire actuelle n’occasionne pas de modification importante de son profil ou de son niveau.

S’agissant du parc nucléaire, les opérations de maintenance « classiques » qui étaient encore en cours à la fin du mois de décembre ont une nouvelle fois été prolongées par rapport au calendrier initial. Elles se sont achevées au cours du mois de janvier pour la plupart. Trois sont encore en cours et devraient s’achever d’ici à la fin de l’hiver.

S’agissant des arrêts exceptionnels de réac- teurs, EDF a annoncé le 13 janvier que le réac- teur de Penly 1 était concerné par un défaut similaire à celui détecté le 15 décembre dernier

sur les centrales de Chooz et Civaux à proxi- mité de soudures dans le circuit d’injection de secours. Pour ces cinq réacteurs, des durées d’arrêt très longues sont désormais prévues, le retour de certains de ces réacteurs étant ren- voyé à la fin de l’année 2022. À ce jour, ces prolongations ne remettent pas en cause le diagnostic établi par RTE pour la fin de l’hiver, tous les réacteurs concernés étant déjà considérés par RTE comme étant à l’ar- rêt pour toute la période hivernale. La stratégie de contrôle de ce type de défaut sur le reste du parc, qui sera mise en œuvre par EDF sous le contrôle de l’ASN, est susceptible d’entraî- ner des conséquences en matière de sécurité d’approvisionnement électrique au-delà de cet hiver. Celles-ci seront analysées par RTE dans de prochaines publications et notamment au travers du Bilan prévisionnel.

À court terme, la disponibilité prévisionnelle du parc nucléaire est voisine de 50 GW tout début février puis diminuera progressivement pour s’établir entre 38 et 46 GW à la fin du mois, se rapprochant des niveaux de l’hiver dernier.

Les trois retours de réacteurs attendus d’ici à mi-mars feront l’objet d’une attention parti- culière, d’autant plus que six autres réacteurs devraient s’arrêter au cours du mois de février, pour maintenance.

Ces éléments conduisent RTE à maintenir son diagnostic de vigilance pour la fin de l’hiver.

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Le recours à des moyens «post marché» (inter- ruption de grands consommateurs industriels, baisse de la tension sur les réseaux de distri- bution) est probable en cas de vague de froid (de l’ordre de 4 °C en dessous des normales) de plusieurs jours consécutifs, de situation de très faible production éolienne sur la plaque euro- péenne, ou de forte dégradation supplémen- taire de la disponibilité du parc de production, et quasi-certain si ces facteurs se combinent.

Sur la base des dernières prévisions, la survenue de tels épisodes météorolo- giques (notamment de vague de froid sévère) apparaît peu probable pour le début du mois a minima, et jusqu’à la fin de la période (mais avec un degré d’incer- titude plus élevé ne permettant pas d’en écarter totalement le risque à ce jour).

Sur la fin de l’année 2021 Au cœur de l’hiver

(janvier) En deuxième partie d’hiver

Diagnostic observé (nov 2021 à jan 2022)

et prévisionnel (fév 2022) d’équilibre offre-demande

Aucun recours aux moyens

« post marché » Aucun recours aux moyens

« post marché » Maintien de la vigilance

u conditions météo favorables début février (et plus incertaines ensuite)

u disponibilité nucléaire réduite

Niveaux de vigilance et de fiabilité sur les prévisions, vu

de début février Degré de vigilance Niveau de confiance

sur les prévisions*

Communication de RTE

Diagnostic préliminaire

mi-novembre 2021 Actualisation du diagnostic

fin décembre 2021 Actualisation du diagnostic début février 2022

et tout au long de l’hiver : dispositif « EcoWatt »

* Le niveau de confiance sur les prévisions dépend du degré global d’incertitudes sur les informations disponibles début février. Ces incertitudes portent principalement sur les prévisions météorologiques, la disponibilité du parc nucléaire et l’approvisionnement européen.

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ANALYSE DÉTAILLÉE

RTE a publié le 22 novembre1 et le 30 décembre 20212 deux analyses de la sécurité d’alimen- tation en électricité pour l’hiver 2021-2022.

Celles-ci portaient sur le début de la période hivernale (novembre-décembre) puis sur son

cœur (janvier), et avaient vocation à être réac- tualisées début février 2022 pour affiner les prévisions s’agissant de la fin d’hiver. C’est l’objet du présent document.

Évolution de la situation depuis la dernière analyse de la sécurité d’alimentation en électricité pour l’hiver 2021-2022 publiée le 30 décembre 2021

Le système électrique est exploité dans des conditions dégradées par rapport au critère de sécurité d’approvisionnement cet hiver. La dis- ponibilité du parc de production a été basse : la production éolienne a été faible voire quasi nulle certains jours, et celle du parc nucléaire a atteint son plus bas niveau historique avec de l’ordre de 48 GW de disponibilité du parc nucléaire en moyenne en janvier. Le mois de janvier a été froid, mais les températures obser- vées ne sont pas descendues significativement en dessous des normales saisonnières (seu- lement jusqu’à 3 °C en deçà) : il en a résulté

une situation où la France a importé de manière quasi-systématique, mais sans tension particu- lière sur l’équilibre offre-demande.

La situation défavorable de l’offre de produc- tion en France se conjugue toujours avec une crise énergétique européenne depuis l’automne 2021, marquée par un prix très élevé du gaz fossile et des prix très hauts sur les marchés de gros de l’électricité sur les marchés euro- péens d’échange. Cette situation devrait donc se poursuivre a minima jusqu’à la fin de l’hiver voire au-delà.

Consommation d’électricité

Dans la continuité des observations de la pre- mière moitié de l’hiver, la consommation des entreprises et des ménages devrait se maintenir au niveau anticipé par RTE dès novembre 2021 (c’est-à-dire inférieur de 1 à 2 % à celui d’avant la crise sanitaire) et ce, malgré les niveaux de

prix de l’électricité observés. En France, du fait des mesures de protection du consommateur final mises en œuvre depuis l’automne, le prix de l’électricité facturés aux consommateurs est parmi les plus faibles d’Europe.

1. https://assets.rte-france.com/prod/public/2021-11/RTE_note%20analyse_Hiver%202021_2022.pdf 2. https://assets.rte-france.com/prod/public/2021-12/Reactualisation%20PDH%20-%20complet.pdf

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Disponibilité du parc nucléaire

S’agissant de la disponibilité du parc nucléaire, l’ensemble des opérations de maintenance en cours sur la première quinzaine de janvier a été prolongé par rapport au calendrier prévu à la date du 30 décembre dernier (entre une à trois semaines environ pour chacune des centrales, hors mises à l’arrêt ou allongements exception- nels associés à l’identification d’un défaut de corrosion sur le circuit d’injection de sécurité).

RTE avait anticipé des allongements de ce type lors de son analyse du 30 décembre, en cohé- rence avec les observations historiques. Sur les huit arrêts encore en cours début février, trois devraient s’achever d’ici à la fin de l’hiver (un premier arrêt mi-février et deux autres dans la première quinzaine du mois de mars) : il s’agit d’une visite partielle et de deux visites décen- nales pour des réacteurs du palier 900 MW.

Au-delà du cycle naturel des arrêts pour main- tenance, EDF a annoncé le 13 janvier3 que le réacteur de Penly 1 (palier P’4) était concerné par un défaut similaire à celui détecté le 15 décembre dernier sur les sites de Chooz et Civaux (palier N4) à proximité de sou- dures dans le circuit d’injection de sécurité.

L’indisponibilité des cinq réacteurs concernés reste toutefois cohérente avec les prévisions de RTE du 30 décembre dernier, dans la mesure où le réacteur de Penly 1 était déjà à l’arrêt pour l’ensemble de l’hiver dans le cadre de sa visite décennale et où l’allongement des arrêts de la centrale de Chooz4 et Civaux étaient déjà intégrés par RTE dans une vision prudente.

La stratégie de contrôle de ce type de défaut sur le reste du parc, qui sera mise en œuvre par EDF sous le contrôle de l’ASN, aura des conséquences en matière de sécurité d’appro- visionnement électrique au-delà de cet hiver.

Celles-ci seront analysées par RTE dans de

prochaines publications et notamment au tra- vers des prochaines éditions du Bilan prévision- nel ou des analyses saisonnières. Dans le cas où des modifications significatives du planning d’arrêt des réacteurs pour le début d’année 2022 seraient annoncées par EDF ou l’ASN, RTE pourrait être amené à revoir de manière antici- pée ses prévisions.

Six autres arrêts de réacteurs devraient débu- ter au cours du mois de février, avant huit autres en mars. Par rapport au calendrier de maintenance prévu en début d’hiver, EDF a activé des leviers pour retarder l’arrêt de six réacteurs débutant initialement en janvier ou février (dont deux repoussés à fin mars). Cette action est favorable du point de vue de la sécu- rité d’approvisionnement et permet de réduire le risque en contrebalançant l’effet de la mise à l’arrêt des réacteurs concernés par l’anomalie de corrosion.

Au total, le planning actuel prévoit désor- mais qu’entre neuf et treize réacteurs seront à l’arrêt au cours du mois de février (selon les semaines) dans le cadre de leur programme de maintenance classique (arrêt pour rechargement, visite partielle ou visite décennale pour certains d’entre eux) ou de mise à l’arrêt suite au défaut de corrosion identifié.

Ces chiffres devraient augmenter par la suite en mars (période pour laquelle le risque de vague de froid et donc de tension pour l’équilibre offre-demande est théoriquement plus réduit), avec entre 12 et 19 réacteurs à l’arrêt.

Dans ce contexte, RTE maintient ses perspec- tives pour la disponibilité du parc nucléaire pour le mois de février, c’est-à-dire voisine de 50 GW en tout début de mois, avant de se

3. https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/journalistes/tous-les-communiques-de-presse/edf-actualise-son-estimation-de-production- nucleaire-en-france-pour-2022

4. Les réacteurs de Chooz 1 et 2 sont respectivement arrêtés jusqu’au 27 juillet et 31 décembre 2022, contre le 23 janvier encore annoncé début 2022. Par prudence, les analyses de RTE de décembre considéraient déjà ces réacteurs indisponibles sur l’ensemble de l’hiver a minima.

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Chinon 4

Flamanville 1 Cruas 4

St-Laurent 1 Flamanville 2

Tricastin 1 Bugey 2

Golfech 2 Cattenom 4

Dampierre 3 Golfech 1

Blayais 4 Tricastin 3

St-Laurent 2

Paluel 3 Blayais 2

Chinon 1 Belleville 1

Cattenom 2 Gravelines 3

Fla. 1

Dampierre 1 Gra. 5

Bugey 5 Pal. 4

Gravelines 1 Gravelines 6

Penly 1 Civaux 2

Chooz 2

Chooz 1 Chooz 1

Civaux 1

Novembre Décembre Janvier Février Mars

réduire progressivement sous l’effet des nou- veaux arrêts pour maintenance, avec 46 à 49 GW dès la deuxième semaine de février et entre 38 et 46 GW fin février, se rapprochant alors des niveaux de l’hiver dernier. Elle devrait

en revanche s’établir à nouveau en deçà des minima historiques sur la majeure partie de mars (avec notamment entre 35 et 43 GW au milieu du mois de mars).

Figure 1 Planning observé (novembre à janvier) et prévisionnel (février à mars) des arrêts du parc nucléaire5 (source : plateforme de transparence européenne, au 2 février 2022)

Nog. 2

Paluel 1

Gravelines 4

Autres arrêts

Arrêt pour simple rechargement Visite partielle ou autre Arrêt survenu en cours d’hiver

pour cause de défaut corrosion Visites décennales

VD4 - 900 MW VD3 - 1 300 MW VD2 - 1 450 MW

Arrêt concerné par le défaut corrosion

Évolutions de durée constatée depuis la vision du 15 novembre 2021

à la hausse

à la hausse cause défaut corrosion à la baisse (leviers activés)

5. Seuls les arrêts d’une durée prévue de plus de deux semaines sont représentés sur cette figure.

(7)

6. http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-decret-modifiant-le-plafond-d-emission-a2557.html 7. Ces estimations correspondent à des heures en supposant un fonctionnement à puissance maximale.

Parc thermique et autres déterminants du système électrique

Le projet de décret6 prévoyant la modification du plafond d’émission de gaz à effet de serre pour les installations de production d’électri- cité à partir de combustibles fossiles prévoit de rehausser pour l’année 2022 le seuil maximal de fonctionnement des dernières centrales au charbon établi en application de la loi éner- gie-climat de 2019. Ceci vise à faire face aux tensions sur l’équilibre offre-demande notam- ment en cas de vague de froid tardive cet hiver voire ultérieurement en 2022. Concrètement, leur durée de fonctionnement maximale auto- risée est désormais de l’ordre de 1 000 heures sur les deux premiers mois de 2022 et de 600 heures sur le reste de l’année, contre envi- ron 700 heures précédemment sur l’ensemble de l’année7. Au 2 février, les unités concernées ont déjà fonctionné entre 390 et 470 heures.

Dans le même temps, la mise en service industrielle de la nouvelle centrale à gaz de Landivisiau a été décalée au 21 mars par l’ex- ploitant. Elle était toutefois déjà déclarée indis- ponible pour l’essentiel de l’hiver auparavant.

Le reste des déterminants de l’équilibre offre-demande (entre autres : mise en ser- vice de l’interconnexion Savoie-Piémont après l’hiver en cours, faible niveau des stocks gaz mais qui demeurent à date suffisants sous réserve d’une utilisation raisonnée, et celui des stocks hydrauliques équivalent à la moyenne des années passées, malgré une forte sollicita- tion des installations lors du mois de janvier) a évolué conformément aux prévisions de RTE du 30 décembre dernier.

Figure 2 Disponibilité prévisionnelle du parc nucléaire sur l’hiver, au 2 février 2022

GW

20 40 30 50 60 70

Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars

Puissance maximale hebdomadaire constatée sur l’hiver 2020-2021 Puissance maximale hebdomadaire

constatée sur l’hiver 2021-2022 Disponibilité hivernale

historique de 2010 à 2019 Disponibilité prévisionnelle

sur l’hiver 2021-2022 (évaluée par RTE le 8 novembre 2021) Disponibilité prévisionnelle

de février à mars 2022 (évaluée par RTE le 2 février 2022)

(8)

Diagnostic réactualisé pour la fin d’hiver

Ces éléments conduisent RTE à maintenir son diagnostic de vigilance pour le mois de février.

Le diagnostic met en évidence que le recours à des moyens « post marché » (interruption de grands consommateurs industriels, baisse de la tension sur les réseaux de distribution) serait probable en cas de vague de froid (de l’ordre de 4 °C en dessous des normales), de situation de très faible production éolienne sur la plaque européenne, ou de forte dégradation supplémentaire de la disponibilité du parc de production et quasi-certain si ces facteurs se combinent (en particulier s’ils sont conjoints avec les pays voisins).

En dernier ressort, le recours à des coupures ciblées de consommateurs demeure une solu- tion à laquelle RTE devra potentiellement recourir en cas de conditions météorologiques particulièrement difficiles ou de nouvelle dégra- dation des capacités de production, notamment nucléaires. Il ne s’agit en rien de situations de

« blackout » impliquant une perte généralisée de l’alimentation électrique sur le territoire, mais d’une opération organisée par RTE et mise en œuvre par les distributeurs en lien avec l’admi- nistration territoriale de l’État, qui a un impact localisé et limité dans le temps (2 heures maxi- mum consécutives), épargnant les consomma- teurs sensibles (en particulier le secteur de la santé).

Figure 4 Évolution du risque sur l’équilibre offre-demande au cours de l’hiver

Sur la fin de l’année 2021 Au cœur de l’hiver

(janvier) En deuxième partie d’hiver

Diagnostic observé (nov 2021 à jan 2022)

et prévisionnel (fév 2022) d’équilibre offre-demande

Aucun recours aux moyens

« post marché » Aucun recours aux moyens

« post marché » Maintien de la vigilance

u conditions météo favorables début février (et plus incertaines ensuite)

u disponibilité nucléaire réduite

Niveaux de vigilance et de fiabilité sur les prévisions, vu

de début février Degré de vigilance Niveau de confiance

sur les prévisions*

Communication de RTE

Diagnostic préliminaire

mi-novembre 2021 Actualisation du diagnostic

fin décembre 2021 Actualisation du diagnostic début février 2022

et tout au long de l’hiver : dispositif « EcoWatt »

* Le niveau de confiance sur les prévisions dépend du degré global d’incertitudes sur les informations disponibles début février. Ces incertitudes portent principalement sur les prévisions météorologiques, la disponibilité du parc nucléaire et l’approvisionnement européen.

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Sur la base des dernières prévisions pour février, la survenue de tels épisodes météorologiques (notamment de vague de froid sévère) apparaît toutefois peu pro- bable, a minima pour début février. D’une part les prévisions de température pour le début du mois, relativement fiables pour des échéances d’une à deux semaines, sont en effet favorables. D’autre part, le risque de survenue d’une vague de froid de plusieurs jours consécutifs tardive en

fin d’hiver (fin février voire mars – comme par exemple fin février 2018) est habituel- lement sensiblement réduit par rapport au cœur de l’hiver mais il ne peut être exclu à ce stade. Le risque de délestage est donc peu probable pour l’essentiel du mois de février. Il pourra être levé progressive- ment au fur et à mesure que les analyses météorologiques plus précises (typique- ment d’une semaine pour la suivante) confirmeront cette perspective mensuelle.

(10)

Le dispositif ÉcoWatt permettra, au cours de l’hiver, d’informer les Français en temps réel sur le niveau de sécurité d’approvisionnement et les moyens de l’améliorer

Le dispositif ÉcoWatt7, élargi à l’ensemble de la France en 2020, est pleinement utilisé cette année de manière à pouvoir donner une information unique et fiable sur la sécurité d’approvisionnement. Il est désormais arti- culé autour de quatre signaux, déterminés quotidiennement, qui permettent d’informer de manière pédagogique sur le niveau de consommation d’électricité, d’émettre des alertes sur le niveau de sécurité d’approvi- sionnement et de faire appel aux écogestes citoyens le cas échéant :

u Vert : Notre consommation est raisonnable.

u Jaune : Notre consommation est élevée.

Nous pouvons modérer notre consommation.

u Orange : Le système électrique est dans une situation tendue, les éco-gestes citoyens sont les bienvenus.

u Rouge : Le système électrique se trouve dans une situation très tendue. Si nous ne baissons pas notre consommation d’électri- cité, des coupures ciblées sont inévitables.

Adoptons tous les éco-gestes.

L’impact potentiel des gestes citoyens est dif- ficile à estimer a priori. Il dépendra de l’ap- propriation du dispositif par les ménages, les entreprises et les collectivités locales et éta- blissements publics. Le retour d’expérience du dispositif ÉcoWatt en Bretagne et en région

8. www.monecowatt.fr

Figure 5 Profil de puissance de la consommation sur un jour ouvré de janvier

GW

Heures 90

80

70

60

501 2 3 4 5 6 7 8 9 10

8h-13h 17h30-20h30

11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

Plages horaires de plus forte consommation, propices à la réalisation d’éco-gestes en cas de risque pesant sur la sécurité d’alimentation

(11)

Provence-Alpes-Côte d’Azur a montré que le dis- positif peut avoir un effet sur la consommation.

Il peut en effet toucher des dizaines de milliers de ménages, d’établissements publics et d’en- treprises, mobilisés par les médias au-delà de RTE (presse quotidienne régionale, radios, télé- visions, etc.).

À l’échelle nationale, l’impact du dispositif pour- rait être significatif et de nature à relâcher les contraintes lors de périodes très tendues du point de vue de l’équilibre offre-demande du système électrique.

Chaque particulier, entreprise ou collectivité a la possibilité de réduire la consommation d’électri- cité en France en adoptant des gestes simples, au bon moment. Les moments les plus propices sont ceux où la consommation française est la plus élevée :

u Entre 8 h et 13 h, au moment où la majorité des français débute leur journée et où l’acti- vité économique s’accroît ;

u Entre 17 h 30 et 20 h 30, lorsque les particu- liers rejoignent pour la plupart leur domicile (et mettent en route notamment leurs appa- reils électroménagers et chauffage), que les éclairages publics sont allumés et que d’autres consommateurs sont encore sur leur lieu de travail. C’est donc durant ces périodes qu’il est particulièrement important de réduire sa consommation lorsque cela est possible.

Le dispositif ÉcoWatt permet de connaître les jours et les horaires où les éco-gestes ont le plus d’impact sur le système électrique. Ces gestes simples, s’ils sont mis en œuvre par le plus grand nombre (ménages, entreprises, établissements publics), peuvent constituer un apport notable pour réduire la tension sur l’équilibre du système.

Références

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