HAL Id: tel-00004006
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00004006
Submitted on 17 Dec 2003
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
inégalités géométriques optimales et stabilité des
variétés extrémales
Erwann Aubry
To cite this version:
Erwann Aubry. Variétés de courbure de Ricci presque minorée: inégalités géométriques optimales
et stabilité des variétés extrémales. Mathématiques [math]. Université Joseph-Fourier - Grenoble I,
2003. Français. �tel-00004006�
géométriques optimales et stabilité des variétés extrémales
Remer iements
Mespremiers remer iements vont à mon dire teur de thèse,Sylvain Gallot,qui, de la li en e à la thèse, m'a fait progressivement dé ouvrir lagéométrie riemannienne (grà e a ses ex ellents ours) et le métier de her heur. Je le remer ie aussi haleureusement pour ses nombreux onseils de réda tionsanslesquels ette thèsene seraitpas e qu'elleest.
Jozeph Dodziuk, Hermann Kar her et Ja ques Lafontaine m'ont fait l'honneur d'a - epter d'é rire un rapportsurmathèse,je les enremer ie vivement.
De même, je remer ie Yves Colin de Verdière, Étienne Ghys et, de nouveau, Ja ques Lafontaine d'avoir a epté d'être membre demon juryde thèse.
Jeremer ielesmembresdel'équipedegéométrieriemanniennedeGrenoble,pour l'am-bian e à la fois studieuse et haleureuse qui règne en séminaire et en groupe de travail. J'ai une pensée parti ulière pour les thésards, Laurent Chaumard (pour les nombreuses dis ussions, mathématiques ou non), Vin ent Bayle (pour avoir supporté mesbavardages intempestifspendant es3années passéesdanslemême bureauet m'avoirappris l'artdu tir au but),Guillemette Reviron, Constantin Verni os et Ri hard Peyrerol.
Je remer ie le personnel administratif de l'institut Fourier pour son e a ité et son dévouement, notamment Arlette qui m'atoujours simpliéles formalitésadministratives.
Je n'oublierai pas mes ollègues thésards de l'institut Fourier, en ommençant par Ali e, lapetite dernièredubureau304;Vin ent,Lu ,Xavier,Stéphane, Bertrand,Alexis, Dan, l'équipede footde l'institutFourier (sansoubliernotreséle tionneur,Laurent Bona-vero);etlesnombreuxautresthésards otoyésau oursde es4annéespasséesàGrenoble.
Enn,jetiensàremer iermafamillepoursonsoutienetsapatien edurant es4années dethèse,etlafamilleBesse(mase ondefamille)poursonsoutienetsona ueil haleureux.
Pour nir, jene sauraistrouver desmotsde remer iement assez fortspourtoi, maFlo qui, par l'amour dont tu m'entoures, tes en ouragements permanents et ta onan e en moi m'a fourniles for es né essairesà l'aboutissement de ette thèse.
La ourbure de Ri i d'une variété riemannienne
(M
n
, g)
est le 2-tenseur symétrique déni sur
T
x
M
parla formule:Ric(X, Y ) =
X
i
R(X, e
i
, Y, e
i
),
où
(e
i
)
1≤i≤n
est unebase orthonormée quel onque de(T
x
M, g
x
)
etR
désigne le4-tenseur de ourbure de la variété. On dit qu'une variété riemannienne est de ourbure de Ri i minorée(resp.majorée)parunréelk
lorsquelesdeuxformesquadratiquesRic
etg
vérient l'inégalitéRic ≥ k.g
(resp.Ric ≤ k.g
), e qui signieque,en restri tion àT
x
M
les valeurs propres de la forme bilinéaire symétriqueRic(x)
par rapport au produit s alaireg
x
sont minorées (resp. majorées) park
. Il est évident qu'une borne sur la ourbure de Ri i est une hypothèse plus faible qu'une borne sur la ourbure se tionnelle : par exemple, supposer la ourbure se tionnelle négative ou nulle est une hypothèse très restri tive qui, par le théorème de Cartan-Hadamard, implique en parti ulier que la variété est revêtue parR
n
. Au ontraire, des résultatsde J. Lohkamp (voir [68℄) prouvent que toute variété diérentiable ompa te(de dimension
n ≥ 3
) admet un gros ensemble(en faitC
0
-dense) de métriquesde ourbure deRi i négative (ouplusgénéralement majoréeparunnombre
k
xé).Sil'hypothèse de" ourbure deRi i majorée park
" nedonne au une information surlastru turediérentiable(etpeuderenseignementssurlagéométrie),enrevan he,une hypothèsede" ourbure deRi iminoréeparune onstantek
"donne desinformationsqui ommen ent àêtreà peu près omprises,surtout depuisles travauxré entsde T.Colding et J.Cheeger[38 ℄,[39 ℄,[40℄,[29℄,[30 ℄,[31 ℄et[32 ℄ quiont fourniuneversion"enmoyenne" du théorème de Toponogov omplétant e a ement l'arsenal te hnique déjà disponible, omposéessentiellement desthéorèmesde omparaison surlevolume àlaBishop-Gromov (et de leurs extensions que sont, par exemple, l'inégalité de Heintze-Kar her, le ontrle du prolisopérimétriqueà laGromov-Bérard-Besson-Gallot), de laformuledeBo hner et des estiméesanalytiques à laAbres h-Gromoll.Dans ettethèse,ons'intéresseauxpropriétésgéométriquesdesvariétésriemanniennes dontla ourburedeRi ivérie ertaineshypothèsesintégralesquis'avèrentbeau oupplus faibles quel'hypothèse de ourburede Ri i minorée. Plus pré isément,on note
Ric(x)
la plus petite valeur propre de la forme bilinéaire symétriqueRic(x)
surT
x
M
relativement au produits alaireg
x
et, pour tout réelk
, on dénitlafon tionρ
k
= Ric − k(n−1)
−
=
max 0, −Ric + k(n−1)
; les variétés riemanniennes étudiées dans ette thèse seront de dimensionn ≥ 2
et telles que la fon tionρ
k
admette une normeL
p
(pour au moins un
p > n/2
) lo ale ou globale plus petite qu'une onstante xée. On parlera alors de variétés de ourburede Ri ipresqueminoréepark(n − 1)
(remarqueztoutefoisque ette appellation revêt plusieurs senspossiblesqui seront pré isésdanslesénon és ultérieursde nosrésultats).Les premiers travaux sur les variétés omplètes vériant e type d'hypothèses furent réalisés par S. Gallot (notons que, dans le même temps, M. Anderson et L. Gao établis-saient des résultats de onvergen e sur les variétés dont la ourbure se tionnelle est ma-jorée en norme
L
n
2
); en parti ulier, il a montré dans [50℄ que toute variété riemannienne omplète de diamètre plus petit queD
et dont la ourbure de Ri i vérie l'inégalité1
Vol M
R
M
ρ
p
k
1
p
≤ ζ(n, p, k, D)
(oùp
est un réel stri tement plus grand quen
2
,k
est un réelnégatifetζ(n, p, k, D)
estune onstanteuniversellestri tementpositive)voit ertaines de ses onstantes isopérimétriques minorées par des onstantes universelles. S. Gallot en déduitalors desmajorants universels des onstantes deSobolev de esvariétés etdes ma-jorations universelles du premier nombre de Betti desvariétés de diamètre majoréparD
et de ourbure de Ri i presque positive.L'étude de e type d'hypothèse intégrale sur la ourbure de Ri i a été poursuivie, plus ré emment, par P. Petersen et G. Wei dans [81℄ et [82 ℄ lorsque la ourbure de Ri i est presque supérieure à une onstante négative ou nulle1
et par P. Petersen et C. Sprouse dans[79 ℄ lorsque la ourbure de Ri i est presque supérieureà une onstante positive
2 .
1
Les auteurs démontrent dans [81℄ des minorations des volumes relatifs des boules géodésiques à la Bishop-Gromov :le volume relatif d'une boule géodésique de rayon
R
1
dans uneboule on entrique de rayonR
2
plus grandest minoré(à un fa teur orre tif près quitend vers1
lorsquela normeL
p
deρ
k
surla boule de rayonR
2
tendvers0
) par le rapport des volumesdes boules de rayonsR
1
etR
2
dans la variété riemannienne simplement onnexe de ourbure se tionnelle onstante égale àk
. Ce résultat permetessentiellementdedémontrerlapré ompa itépourladistan edeGromov-Haudsordel'ensemble des variétés riemanniennes de diamètre majoré parD
etde ourbure de Ri i presque minorée park
. P. Petersen etG.Wei ont ensuite démontrédans [82℄un équivalent dela majoration deCheng et Yau dugradientdesfon tionsharmoniquesetunéquivalentdesestiméesd'Abres hetGromollsurlafon tion ex èsx
7→ d(x, x
0
) + d(x, x
1
) − d(x
0
, x
1
)
d'un oupledepointsx
0
etx
1
.2
lesauteursdémontrentalors(modulouneerreur,dansleurdémonstrationdelamajorationdudiamètre desvariétésde ourburedeRi ipresqueminoréeparune onstante
k(n − 1) > 0
,dontilserafaitmention dans le hapitre 4 de ette thèse) que le résultat à la Bishop-Gromov de [81 ℄ s'étend aux variétés de ourbure deRi i presque minorée park(n − 1) > 0
; ependant, sans lamajoration du diamètre,leur méthode ne on lut que pour des boules de rayon inférieur à(
π
√
k
− α)
, ave un terme orre teur qui tendversl'inni lorsqueα
tendverszéro).Lesauteursdémontrentaussi(ave lamêmerestri tion)que leurméthodepermetdegénéraliserl'inégalitédeHeintze-Kar hersurlevolumedesvoisinagestubulaires deshypersurfa esde ourburemoyenne onstantedansle as où esvoisinages sont derayoninférieur àπ
√
k
− α
.Mais, enl'absen ed'unedémonstrationdufaitquelediamètrede esvariétés estmajoré par une onstantepro hede
π
√
Courbure de Ri i presque supérieure à elle de la sphère
Inégalités géométriques optimales
Dans le hapitre 4 de ette thèse, on répond à une question posée par les travaux de P. Petersen et C. Sprouse sur les variétés de ourbure de Ri i presque minorée par une onstante stri tement positive(voir[79℄).Pluspré isément,ons'intéresseàl'extension,au as où la ourbure de Ri i est presque minorée par
(n − 1)
, des inégalités géométriques optimalessuivantes,quisont lassiqueslorsquela ourburedeRi iestsupérieureouégale à(n − 1)
(rappelonsque la ourbure deRi i de lasphère estégale àn − 1
) :Théorème 0 (Myers, Bishop, Gromov, Li hnerowi z, Gallot-Meyer). Toute variété riemannienne omplète
(M
n
, g)
de ourbure de Ri i supérieure ou égale à
(n−1)
vérieles inégalités suivantes:(Myers)
Diam(M
n
, g) ≤ Diam(S
n
, can) = π
,
(Bishop) pour tout
R > 0
et tout pointx ∈ M
,Vol B(x, R) ≤ A
1
(R)
; en parti ulierVol(M
n
, g) ≤ Vol(S
n
, can)
,
(Bishop-Gromov) pourtout ouple
(r, R)
tels que0 < r ≤ R
et toutpointx
deM
on aVol B(x,r)
V olB(x,R)
≥
A
1
(r)
A
1
(R)
, (Li hnerowi z)λ
0
1
(M
n
, g) ≥ λ
0
1
(S
n
, can) = n
, (Gallot-Meyer)λ
1
1
(M
n
, g) ≥ λ
1
1
(S
n
, can) = n
,où
A
1
(r)
estlevolumed'uneboulegéodésiquederayonr
delasphère anonique(S
n
, can)
, où
λ
0
1
(M
n
, g)
est la plus petite valeur propre non nulle du lapla ien usuel de(M
n
, g)
et où
λ
1
1
(M
n
, g)
est la plus petite valeur propre du lapla ien de Hodge sur les 1-forme de(M
n
, g)
.Lorsqu'on her heàgénéraliser esinégalitésauxvariétésde ourburedeRi ipresque supérieure à
n−1
onserend ompte quel'obtention d'unegénéralisation optimale de l'in-égalitédeMyersestdéterminantepourobtenirunegénéralisationdesautresinégalitéssous ette hypothèse(les démonstrations lassiquesdesinégalitésdeBishopet Bishop-Gromov utilisent également le résultat de Myers, sans quoi es inégalités ne seraient valables que lorsque les boules onsidérées sont de rayons inférieurs àπ
√
k
, omme dans le résultat de [79 ℄; de plus, pour généraliser les estimées spe trales, on a besoin d'un bon ontrle de lafon tion "prol isopérimétrique" oudes onstantes deSobolev desvariétésde ourburede Ri i presque supérieure à
n−1
, e ontrle ne devant pas dépendre d'une borne a priorisurlediamètrede esvariétés,voirlethéorème4.17).Orladémonstration lassique du théorème de Myers onsiste à onstruire(n − 1)
hamps de ve teurs le long de toute géodésique de sorte que, si la variétéest de ourbure de Ri i supérieure àn − 1
et si la géodésiqueestdelongueur stri tementsupérieureàπ
, es hampsde ve teurspermettent demontrerquelamoyenne duHessiendelafon tionnelleénergie de ettegéodésiquedans es dire tionsest stri tement négative. Cette géodésique est alors d'indi e non nul, et ne peut don pasêtre minimisante. Ce s héma de preuve se prête bien à desgénéralisations du théorème de Myers où l'on rempla e l'hypothèse globale sur la ourbure de Ri i par une hypothèse de positivité des intégrales de la ourbure de Ri i le long de toutes les géodésiques d'une variété riemannienne omplète ( ha une de es intégrales étant géné-ralement al ulée par rapport à la mesure de longueurdt
de la géodésique), ou par des hypothèses qui permettent de s'y ramener (voir, par exemple, les résultats de Ambrose, Calabi, Avez, Markvorsen, Cheeger-Gromov-Taylor, Itokawa, Rosenberg, Wu et Sprouse [2℄, [24 ℄, [14℄, [70 ℄, [34℄, [63 ℄, [91℄, [89 ℄). Sous les hypothèses qui nous intéressent, on ne ontrle pas l'intégrale de la ourbure de Ri i le long de haque géodésique, mais seule-ment la moyenne de es intégrales dans toutes les dire tions de géodésiques issues d'un mêmepointx
0
. Pluspré isément,on neminorequelamoyenne,par rapportauxve teursv ∈ S
n−1
x
0
, de l'intégrale, lelong des géodésiquesγ
v
(de ve teur vitesse initialev
) et pour la mesureθ(t, v)dt
, de la ourbure de Ri i; e qui revient à al uler la moyenne de la ourburedeRi i surS
n−1
x
0
×]0, R
0
[
,par rapportàlamesureriemannienneθ(v, t) dv dt
(oùS
n−1
x
0
estlasphèreunitaire de(T
x
0
M, g
x
0
)
, oùR
0
estun réelpositifxéet oùθ(v, t)
estle ja obien de l'appli ation(v, t) 7→ exp
x
0
(tv)
). Si on se refuse ( omme e sera notre as) à faire une hypothèse supplémentaire de minoration uniforme de la ourbure de Ri i (une tellehypothèseestfaitedansletravaildeC.Sprouse[89 ℄quiutiliselestravauxdeJ. Chee-geret T.Colding pour majorer lediamètre des variétésde ourbure de Ri i supérieureà−(n − 1)
et telles qu'une normeL
1
de
Ric − (n − 1)
−
soit petite), on ne peut déduire, de la donnée d'un minorant de ette moyenne globale, une minoration de l'intégrale de la ourbure de Ri i sur haque géodésique (ou, plus pré isément, sur au moins une des géodésiques qui joignent les paires de points de
(M
n
, g)
situés à une distan e pro he du diamètre),qui estla ondition né essaireaufon tionnement de l'argument sur l'indi edu Hessien de l'énergie évoqué i-dessus (remarquons que ladi ulté est de ontrler l'inté-gralede la ourbure deRi i lelongde esgéodésiques àlamesuredelongueur
dt
, etnon pasparrapportàlamesureθ(v, t) dt
).C'estpourquoi,dansle hapitre 4de ettethèse,on généraliselethéorèmedeMyersenpassantparl'inéquationdeRi atiquireliela ourbure moyenne d'une sphère-géodésique en unde ses points auxvaleursde la ourbure de Ri i lelongdurayongéodésiquepassant par epoint: ette ourburemoyenne étantladérivéelogarithmiquedelaformevolumedessphèresgéodésique,unbon ontrle intégralde ette ourbure moyenne sur les sphères permet d'obtenir un ontrle du volume des boules et des sphères géodésiques (du type Bishop et Bishop-Gromov) assez n pour on lure. On obtient alors lerésultat suivant :
Théorème A.Soit
n
unentier(n ≥ 2)
.Soientp
etR
desnombresréelstelsquep >
n
2
et
R > 0
. Il existe des onstantes universellesC(p, n)
etα(p, n)
( al uléesau hapitre 4), telles que:(i) Si
R ≤ 4π
, toute variété riemannienne omplète(M
n
, g)
de dimension
n
, telle quesup
x∈M
Vol B(x,R)
1
R
B(x,R)
Ric − (n − 1)
−
p
1
p
≤ ǫ ≤ α(p, n)
, vériel'inégalité :Diam(M
n
, g) ≤ π 1 + C(p, n)ǫ
2p−1
p
En parti ulier,
M
est ompa te.(ii) Si
R > 4π
, les mêmes on lusions sont valables sous l'hypothèse plus restri tiveR
2
sup
x∈M
1
Vol B(x,R)
R
B(x,R)
Ric − (n − 1)
−
p
1
p
≤ ǫ ≤ α(p, n)
.Nous verrons aussi qu'à ondition de rempla er
R
par6π
, l'hypothèse intégrale du théorème A(i)
n'abesoind'être vériéequepour unseulpointx
deM
.Cettemajoration du diamètre des variétés de ourbure de Ri i presque supérieure àn − 1
nous permet d'obtenir desgénéralisations optimalesdesinégalités géométrique itées plushaut :Théorème B. Sous les mêmes hypothèsesque elles du théorème pré édent, il existe une onstante
C(p, n)
, al uléeau hapitre 4,telle qu'onait lesinégalités :Vol(M
n
, g) ≤ Vol S
n
1 + C(p, n)ǫ
4p−n−1
p
λ
0
1
(M
n
, g) ≥ n 1 − C(p, n)ǫ
λ
1
1
(M
n
, g) ≥ n 1 − C(p, n)ǫ
,
et donH
1
(M ) = {0}
oùλ
0
1
est la première valeur propre non nulle du lapla ien usuel, oùλ
1
1
est la première valeurpropredulapla iendeHodgesurles1-formesetoùH
1
(M )
estlepremiergroupede ohomologie réelle de
M
n
. Deplus, enposant
δ = 1 − C(p, n)ǫ
p
4(2p−1)
, ona lesinégalités:(i) pourtous les rayons
r > 0
, et tous lespointsx
deM
n
:Vol B(x, r)
≤
1 + C(p, n)ǫ
4p−n−1
p
A
1
(r)
” Vol
n−1
∂B(x, r)
” ≤
1 + C(p, n)ǫ
2(2p−1)
p
L
1
(δr)
où” Vol
n−1
∂B(x, r)
”
désigne levolume(n−1)
-dimensionnel de lapartie régulière de la sphère∂B(x, r)
(voirlase tion4.1.2pourunedénitionpré ise),etoùL
1
(r)
(resp.A
1
(r)
)est le volume
(n−1)
-dimensionnel d'une sphère (resp. le volume d'une boule) géodésique derayonr
de lasphère anonique(S
n
, can)
.
(ii)pour tousles ouples de nombresréelstels que
0 < r ≤ R
, et touslespointsx
deM
n
,Vol B(x, r)
Vol B(x, R)
≥
1 − C(p, n)ǫ
4p−n−1
p
A
1
(r)
A
1
(R)
” Vol
n−1
∂B(x, R)
”
L
1
(δR)
1
2p−1
−
” Vol
n−1
∂B(x, r)
”
L
1
(δr)
1
2p−1
≤ C(p, n)ǫ
2(2p−1)
p
(R − r)
2p−n
2p−1
Les onstantesqui interviennent dans esinégalités sont pré iséesdansle hapitre 4.
Dans le hapitre 4 de ette thèse, on onstruit de plus une suite de variétés rieman-niennesqui ontreditlesénon ésdesthéorèmesAetBlorsqu'onprend
p = n/2
(etn ≥ 3
) dansl'hypothèse intégrale surla ourbure deRi i.Métriques presqu'extrémales
Dansle hapitre 5,ons'intéresse auxvariétésde ourburede Ri i presquesupérieure à
n − 1
dont les invariants riemanniens, bornés par les théorèmes A et B qui pré èdent, prennent desvaleurs presqueextrémales. Rappelons que les inégalités géométriques opti-males du théorème 0 sont telles que, si une variété riemannienne omplète de ourbure de Ri i supérieure ou égale à(n − 1)
réalise le asd'égalité dans l'une de es inégalités, alors ette variété est né essairement isométrique à la sphère anonique ( 'est une onsé-quen e des travaux de S.Y. Cheng [35 ℄ et M. Obata [73 ℄). Une autre manière d'exprimer ettepropriétéest dedireque, surl'ensembledesvariétés de ourbure deRi i supérieure ou égale àn−1
(modulo isométries), la fon tionnelle qui, à haque variété riemannienne(M
n
, g)
, asso iesondiamètre(resp.sonvolume,resp.sonλ
0
1
,resp. sonλ
1
1
)atteint son ex-tremumabsolupourlasphère anonique,et pour lasphèreseulement.Deplus, J.Cheeger etT.Coldingontdémontrélerésultatsuivantdestabilitédesmétriquespresqu'extrémales de ourbure de Ri i supérieureou égaleà(n−1)
( f[38℄,[39℄ et [30℄) :Théorème (J. Cheeger-T. Colding [30℄). Il existe une onstante
ε = ε(n)
telle quetoutevariétériemannienne ompa te(M
n
, g)
de ourbure deRi i supérieureàn-1 et vériant l'inégalité :
Vol(M
n
, g) ≥ (1 − ε) Vol(S
n
, can)
soit diéomorphe à
S
n
.
La onstante universelle
ε(n)
(qui n'est pasexpli itable par la preuve) ne dépend pas de bornes a priori sur la ourbure se tionnelle. Ce point est l'amélioration fondamentale apportée par T. Colding et J. Cheeger aux travaux antérieurs de Shiohama, Perelman,Otsu-Shiohama, Yamagu hi, et . ( f [88℄). T. Colding et J. Cheeger ont aussi démontré les variantes de e théorème onsistant à rempla erl'hypothèse de presquemaximalitédu volume par la presque maximalité du Radius ou la proximité, en distan e de Gromov-Hausdor, ave la sphère anonique. P. Petersen [77 ℄ a,quant à lui, rempla é l'hypothèse sur levolume par l'hypothèse
λ
0
n+1
≤ n + ǫ
.La preuve de e théorème par T.Colding et J.Cheeger sedé ompose endeux étapes:
1) La première étapeest unrésultat de o-stabilitéde ertainsinvariantsgéométriquesde lasphère anoniqueen ourburedeRi i supérieureà
(n−1)
.Pluspré isément,T.Colding a montré dans [38℄ et [39℄ que, sur l'ensemble des variétés riemanniennes omplètes de ourbure de Ri i supérieure à(n−1)
, il équivalent d'être de volume pro he de elui de la sphère, d'être de radius pro he de elui de la sphère ou d'être pro he de(S
n
, can)
en distan edeGromov-Hausdor.P.Petersen omplète eséquivalen esdans[77℄enmontrant que ha une de es 3 onditions est équivalente à eque
λ
0
n+1
soit pro he den
.2) Dans un se ond temps, T. Colding et J. Cheeger ont démontré dans [30℄ que, si une suite devariétésriemanniennes, ompa tesetde ourburedeRi iuniformément minorée, onverge(endistan edeGromov-Hausdor)versunevariétériemannienne ompa texée de même dimension,alors tousses élémentssont diéomorphesàlavariété-limite à partir d'un ertainrang.
Dansunpremiertemps,le hapitre5est onsa réàl'extension delapremièreétapede lapreuveduthéorèmedeColding-Cheegerau asdesvariétésde ourburedeRi ipresque supérieure à
(n−1)
. Ondémontre lerésultat de o-stabilité suivant :ThéorèmeC.Ilexistedes onstantes
C(p, n)
etβ(n)
tellesque,sil'on onsidèretoutes les variétés riemanniennes omplètes(M
n
, g)
qui vérient les hypothèses de ourbure du théorème Aet l'unedestrois inégalitéssuivantes :
Vol(M
n
, g) ≥ (1 − ǫ) Vol(S
n
, can)
ouλ
0
n
(M
n
, g) ≤ n + ǫ
ou
Radius(M
n
, g) ≥ (1 − ǫ) Radius(S
n
, can),
toutes es variétés sont à distan e de Gromov-Hausdor de
(S
n
, can)
plus petite que
C(p, n)ǫ
β(n)
.
Ré iproquement, si la distan e de Gromov-Hausdor entre
(M
n
, g)
et
(S
n
, can)
est plus petite que
ǫ
, alorsV ol(M
n
, g) ≥ 1 − C(p, n)ǫ
β(n)
Vol(S
n
, can)
,λ
0
n+1
(M
n
, g) ≤ n +
C(p, n)ǫ
β(n)
etRadius(M
n
, g) ≥ 1 − C(p, n)ǫ
β(n)
Radius(S
n
, can)
. Les onstantesC(p, n)
etβ(n)
sont expli itables.Onremarqueraque, pour prouver que ladistan ede Gromov-Hausdor entre
(M
n
, g)
et
(S
n
, can)
possède
(n + 1)
valeurspropres presque inférieuresàn
: en eet,ilsut quelavariétéen possèden
pourobtenirlamême on lusion.Appliquédansle asparti ulieroùla ourbure deRi iestsupérieureà(n − 1)
, e iaméliorelerésultatdeP.Petersenenétablissant le: CorollaireD.Soitn
unentier(n ≥ 2)
. Ilexistedes onstantesuniversellesstri tement positivesǫ(n)
,β(n)
etC(n)
(expli itement al ulables)tellesque,si(M
n
, g)
estunevariété riemanniennededimension
n
quivérieRic(M
n
, g) ≥ (n−1)
etλ
0
n
(M
n
, g) ≤ n+ǫ(n)
,alorsM
estdiéomorphe àS
n
etd
GH
(M
n
, g), (S
n
, can)
≤ C(n) λ
0
n
− n
β(n)
.On montre que e orollaire est optimal, au moins en e qui on erne la deuxième on lusion, en onstruisant une suite de métriques
g
k
surS
n
, de ourbure de Ri i supé-rieureà
(n−1)
, tellequelasuiteVol(S
n
, g
k
)
k
tendevers0
,lasuiteRad(S
n
, g
k
)
k
tende versπ
2
et la suite(S
n
, g
k
)
k
tende (au sens de Gromov-Hausdor) vers l'hémisphère de dimensionn−1
muniedesamétrique anonique,maistellequelasuiteλ
0
i
(S
n
, g
k
)
k
tende versn
pour touti ≤ n − 1
.C'est en oreunproblèmeouvertde savoirsin
estlepluspetit desentiersp
tels quetoute suite(M
k
)
k∈N
de variétésriemanniennes dedimensionn
et de ourbure de Ri i supérieure à(n−1)
, telles queλ
0
p
(M
k
)
tende versn
lorsquek → +∞
, soitforméedevariétésquisonttoutes diéomorphesàS
n
àpartird'une ertainrang (rap-pelons queM. Anderson [4℄etY.Otsu [74℄ont onstruitdesvariétésde ourbure deRi i supérieureà
(n−1)
, non homotopes àS
n
, dont le
λ
1
est arbitrairement pro he den
). La méthode de démonstration du théorème C est une appli ation des résultats de omparaison du hapitre 4 et d'estimées analytiques (démontrées dansla première partie delathèse,au hapitre3)surles ombinaisonslinéairesdese tionspropres desopérateurs (lapla ien+potentiel) agissant surlesse tions d'unbré riemannien. Par exemple,dansla sous-se tion 5.4.2, on s'inspire des travaux de S. Gallot dans [46℄ et de P. Petersen dans [77℄ endénissant une appli ation :(
Φ : M
→ S
n
⊂ R
n+1
x 7→ Φ(x) = F (x)/kF (x)k
oùF (x) = f
1
(x), . . . , f
n+1
(x)
et où(f
i
)
1≤i≤n+1
estune familleL
2
-orthonormée de fon -tions propres du lapla ien de
(M
n
, g)
asso iéesà des valeurs propres pro hes de
n
. Pour montrerquel'appli ationΦ
est orre tementdénieet étudier sespropriétés,on onstruit unbrériemannienE → M
derang(n+1)
etdesse tionsS
i
de ebréasso iéesaux fon -tionsf
i
.Onmontrealorsque,sousnoshypothèses,lesse tionsS
i
sontdesse tionspropres asso iées à des petites valeurs propres d'un opérateur (lapla ien+potentiel) de potentiel presquepositif;uneversionfaibleduprin ipedeBo hner,démontréedansle hapitre3de ettethèse,impliquequelesse tionsS
i
formentunrepèrepresqu'orthonormédubréE
enǫ
-presquetoutpointdelavariétéM
(i.e.surunepartieM
ǫ
deM
tellequeVol M
ǫ
Vol M
> 1 − ǫ
). LesS
i
permettent ainsi de dénir une appli ation linéaire deR
n+1
presque-isométrie pour
ǫ
-presque tout pointx
deM
et dont la restri tion àT
Φ(x)
S
n
est partout pro he det
d
x
Φ
; on en déduit queΦ
est une fon tion dénie sur toutM
, surje -tive, dedegré±1
, quiréalise uneC(p, n)ǫ
β(n)
-approximation de Hausdorde
(M
n
, g)
sur
(S
n
, can)
(notez que, ontrairement à e qui est faitdansles travaux de T.Colding, nous onstruisons expli itement l'approximation de Hausdor).Dans la se tion 5.5, nous étudions (en l'état a tuel de nos re her hes) les extensions possibles aux variétés de ourbure de Ri i presque supérieure à
(n−1)
de la deuxième étape de la démonstration du théorème de Colding et Cheeger. En parti ulier, nous dis- utons d'un outil qui joue un rle fondamental dans les travaux de Colding et Cheeger sur la nitude du type diérentiable en ourbure de Ri i minorée (voir par exemple le résultat ité i-dessus); etoutilnoussembledi ileàétendreau asde ourburedeRi i presque minoréepar(n−1)
. Toutefois, nousdémontrons dans ette se tionque, sion sup-pose l'existen e d'une borneL
p
a priori sur la ourbure se tionnelle (i.e.
kRk
L
p
(M)
≤ A
) ouL
∞
sur la ourbure de Ri i (i.e.
k Ric k
∞
≤ A
), alors l'appli ationΦ
devient un dif-féomorphisme de onstante deLips hitzC(p, n, A)ǫ
β(n,A)
-pro hede
1
. Ce idé ouleen ore des résultatsanalytiques delapremière partie de lathèse oùon démontre quedes ombi-naisonslinéaires dese tionspropres asso iéesà despetitesvaleurspropresd'un opérateur (lapla ien+potentiel) presque positif sont presque parallèles si on suppose le potentiel et la ourburedu bré bornésen normeintégrale.On nit le hapitre 5 en étendant au as des variétés de ourbure de Ri i presque supérieure à
(n−1)
un résultat deS. Ilias[62℄.En fait, nousmontrons le:Théorème E. Soit
n
unentier (n ≥ 2
).Soientp
,R
etA
desnombres réelsarbitraires telsquep > n/2
,R > 0
etA > 0
.Ilexisteunefon tionα(p, n, A)
(universelleet al ulable) telle que, pour toute variété riemannienne omplète(M
n
, g)
, de dimension
n
, qui vériesup
x
k Ric − (n − 1)
−
k
L
p
(B(x,R))
≤ α(p, n, A)
etkRk
2p
≤ A
, on ait:Si
λ
1
≤ n + α(p, n, A),
alorsM
est homéomorphe àS
n
.
Si
Diam(M ) ≥ π − α(p, n, A),
alorsM
est homéomorphe àS
n
.
Les ontre-exemples de M. Anderson ([4℄) et Y. Otsu ([74 ℄) déjà ités i-dessus prouvent qu'on ne peut, dans e as, s'aran hir del'hypothèse surla ourbure se tionnelle.
Courbure de Ri i presque positive
Dans le hapitre 2 de ette thèse, on s'intéresse à la généralisation d'un résultat de rigidité en ourbure de Ri i positive ou nulle dûà Bo hner :
Théorème (Bo hner). Soit
(M
n
, g)
une variété riemannienne ompa te telle que
Ric
g
≥ 0
. Alors son premier nombre de Bettib
1
= dim H
1
(M, R)
est inférieur à
n
. Si de plusb
1
= n
alors(M
n
, g)
est isométriqueà untoreplat.
La démonstration de e théorème ombine le prin ipe de Bo hner sur les opérateurs (lapla ien+potentiel positif)etl'utilisationde l'appli ationd'Albanese:soit
(α
i
)
unebaseL
2
-orthonormée de 1-formesharmoniques, il existe une appli ation
Alb : M → T
b
1
dont la diérentielle est donnée par lesα
i
. De la positivité de l'opérateurD
∗
D
on déduit que toute1-forme harmonique estparallèle en ourbure deRi i supérieure ou égaleà
0
, puis quel'appli ation d'AlbaneseAlb
estun isométrie sib
1
= n
.Cerésultat adéjàétégénéralisépar T.Coldinget J.Cheegerdelamanièresuivante :
Théorèmedutore(Colding [40℄; Colding-Cheeger[30℄).Ilexisteune onstante
ǫ(n) > 0
tellequepourtoutevariétériemannienne ompa te(M
n
, g)
vériantla ondition
Diam(M )
2
Ric ≥ −ǫ
, onaitb
1
≤ n
. Side plusb
1
= n
, alors(M
n
, g)
est
ǫ
-pro he d'un toreT
n
platen distan ede Gromov-HausdoretM
estdiéomorphe àT
n
.
I i, 'estla ara térisation du asoù
b
1
= n
qui estle résultatnouveau,lamajorationb
1
≤ n
était un résultatantérieur de M. Gromovet de S. Gallot. Le s héma de preuve de e résultat (tel qu'il est revisité dans[51 ℄) estle suivant : sous eshypothèses de presque positivitédela ourburedeRi i,lesestiméesanalytiquesdelapremièrepartiedelathèse nous donnent quekαk
∞
kαk
2
≃ 1
etDiam(M )kDαk
2
≤ ǫ
pour toute 1-forme harmonique de lavariété(M
n
, g)
. Onen déduitque
(α
i
)
est unefamilleǫ
-presque orthonorméeau-dessus d'un ensemble de volume presque égal à elui deM
. Grà e au lemme de ToponogovL
2
, on montreque, dansun
ǫ
-voisinage de tout ouplede pointsdeM
, il existe un ouple de points reliés par une géodésique minimisante surlaquelle(α
i
)
estǫ
presque-orthonormée surǫ
-presque toute sa longueur. On en déduit que l'appli ation d'albaneseAlb
est uneǫ
-approximation de Hausdor. Le diéomorphisme dé oule du théorème de nitude du genre diérentiable(en ourbure de Ri i minorée) de Coldinget Cheeger ité plushaut. Remarquezque, dans e théorème, onne ontrle pluslamétriqueausens Lips hitz eton ne onnait pas le diéomorphisme. Toutefois, si on rajoute une borneL
p
surla ourbure se tionnelle,lesestiméesanalytiquesdelapremièrepartiede ettethèsenousdonnent que
Diam(M )kDαk
∞
≤ ǫ
pour toute1-forme harmonique, et don lafamille(α
i
)
est partoutǫ
-presque-orthonormée.Alb
devient alors un diéomorphisme presque-isométrique. Il dé oule des travaux de S. Gallot sur les variétés ompa tes de ourbure de Ri i presque positive que leur lapla ien de Hodge sur les 1-formes a au plusn
petites valeurs propres.Sionsupposequ'ilenaexa tementn
,onobtientlerésultatsuivant( fladeuxième partie de ettethèse) :Théorème F. Pour tout
n ∈ N \ {0, 1}
, pour toutp > n
et toutǫ ∈]0, 1]
, il existe des onstantesζ(p, n) > 0
etβ(p, n) > 0
telles que toute variétériemannienne ompa te(M
n
, g)
vériant :
(
Diam(M )
2
kRic
−
k
p/2
< ǫ.ζ(p, n) 1 + Diam(M )
2
kRk
q/2
−β(p,n)
Diam(M )
2
λ
1
n
< ǫ.ζ(p, n) 1 + Diam(M )
2
kRk
q/2
−β(p,n)
(où
q = max(p, 4)
,ǫ ∈]0, 1]
etλ
1
n
est la n-ième valeur propre du lapla ien de Hodge sur les 1-formes diérentielles) est diéomorphe à une nilvariété, i.e. à un quotient d'un groupe nilpotent simplement onnexeG
par un sous groupe dis retΓ
. De plus, il existe une métriqueg
0
, invariante à gau he surG
, qui passe au quotient surM = Γ \ G
en une métriqueǫ
-pro he deg
.Dans le as où lelapla ien de Hodge surles 1-formes de
(M
n
, g)
admet seulement
n − 1
petites valeurs propres, alors soitM
est diéomorphe à une nilvariété, soitM
est diéo-morphe à une infra-nilvariété non-orientable. Dans les deux as, la métrique est pro he d'une métriqueinvariante àgau he.Ce théorème semble beau oup plus faible que le résultat de T. Colding et J. Cheeger puisqu'il suppose une borne sur la ourbure se tionnelle; pourtant ette faiblesse n'est qu'apparente : l'hypothèse supplémentaire (i.e. la borne
L
q
2
sur la ourbure se tionnelle) estenquellequesorteleprixàpayerpourunproblèmequis'avèrebeau oupplus omplexe que lesthéorèmes delasphèreet dutore deT. Coldinget deJ.Cheegeret T.Colding ( f lesdeuxénon és i-dessus).Eneet,danslethéorèmedelasphère,on omparaitlavariété(M
n
, g)
à unmodèlegéométrique unique : lasphère anonique. La situation estdéjà plus ompliquée danslathéorème dutore: i ilemodèlegéométrique (un toreplatà hoisiren fon tion de
(M
n
, g)
) n'est plusunique, 'est sonrevêtement universel(l'espa e eu lidien) qui est unique; une grande partie de la di ulté dansla preuve de T. Colding, vient du fait qu'une fois prouvé quele revêtement universelde
(M
n
, g)
est pro he (en distan e de Gromov-Hausdorpointée)de l'espa e eu lidien,ilfaut dénir et ontrler métriquement l'a tion induite par
Π
1
(M )
surR
n
de sorte que l'approximation de Hausdor passe au quotient enune approximation deHausdor de
(M
n
, g)
surun toreplat.
Dans lethéorèmeF, lasituation esten ore plus omplexe,puisque toutenilvariétéestun modèle qui doit être pris en onsidération : en eet, toute nilvariété admet une métrique invarianteàgau hequivérieleshypothèsesduthéorèmeF, equiapporteunejusti ation à eshypothèses(voirlaproposition5.1deladeuxièmepartiede ettethèse).Enfait, ette hypothèse supplémentaire surla ourbure se tionnelleest indispensable : enadaptant des ontre-exemplesdusàM.Anderson,nousprouvons(danslaproposition4.1deladeuxième partie de ette thèse) que, pour tout
n ≥ 4
et toutǫ > 0
, ilexiste une innité de variétés riemanniennes (non homotopes entre elles), de dimensionn
, de diamètre inférieur à1
,de ourbure de Ri i minorée par
−ǫ
et telles que lesn
premières valeurs propres du lapla iende Hodge soient inférieures àǫ
.On aura ompris qu'une desdi ultésnouvelles ren ontrées dans lapreuve de notre théorèmeF(si on la ompare à elledu théorèmedu toredeT.Coldinget J.Cheeger)résidedanslefaitquelesformespropres dulapla iende Hodge orrespondant à des petites valeurs propres non nulles ne sont plus fermées, mais ofermées.Le théorème F i-dessus (et ladis ussion et les ontre-exemples qui le suivent) est le fruit d'une ollaboration ave B. Colbois, P. Ghanaat et E. Ruh. Ce théorème se pla e dansl'esprit du théorème de M. Gromov sur les variétés presque-plates( f [23 ℄ pour une réda tion omplète, due à P. Buser et H. Kar her); rappelons que e théorème dit que toutevariétériemannienne quivérie
Diam(M )
2
kRk
L
∞
< ǫ(n)
(oùǫ(n)
est une onstante universelle stri tement positive) estdiéomorphe àunenilvariété.Cependant lapreuveen estdiérente,puisqu'ellereposesurdesargumentsd'analyse.Enrevan he,lefaitquetoute nilvariétéadmette une familleg
ǫ
de métriques invariantes à gau he qui vérient (pour la mêmevaleurdeǫ
) leshypothèsesduthéorèmeGreposesurun al ulfaitpar M.Gromov ( f[23℄ p. 126). Pour démontrer e i,M. Gromovprouve que, siω : T (Γ \ G) → R
n
est la 1-forme de Maurer-Cartan de la Nilvariété, elle vérie
Diam(g
ǫ
)kdωk
∞
≤ ǫ
pour une métriqueg
ǫ
bien hoisie. Notre preuve du théorème F s'appuie sur une ré iproque de e résultat, due à P. Ghanaat, qui étend aux variétés trivialisables un théorème prouvé par Zassenhauss,Kazhdan, Margulis dansle asdesgroupesde Lie:Théorème (Ghanaat [54℄). Il existe des onstantes
ǫ(n) > 0
,C(n) > 0
telles que toute variété ompa te admettant une trivialisationω
:
T M → R
n
qui vérie
Diam(M )kdωk
∞
≤ ǫ(n)
(pour la métriqueg
ω
= ω
∗
can
) estdiéomorphe à une nilvariété
Γ \ G
.Deplus,ilexiste alorsunetrivialisationω
deT Γ \ G
= T M
quiestinvariante parG
et telleque :kω − ωk
∞
+ Diam(M )kdω − dωk
∞
≤ C(n) Diam(M)kdωk
∞
.
PourmontrerquelesvariétésquivérientleshypothèsesdenotrethéorèmeFsatisfont les hypothèses du théorème 0.5 de Ghanaat, nous onstruisons une appli ation de
T M
dansR
n
dont les omposantes sont les
n
formes propres{α
i
}
1≤i≤n
orrespondant auxn
petites valeurs propres du lapla ien de Hodge. La preuve du fait que e i onstitue une trivialisation repose sur nosestimées du hapitre 3 de la première partie de ette thèse : sousles hypothèses duthéorème F,toute ombinaison linéaireα
desα
i
vérie :1 −
inf |α|
sup |α|
< C
′
(p, n)ǫ
β
′
(p,n)
où
β
′
(p, n)
etC
′
(p, n)
sont des onstantes universellespositives. Lapreuve dufait queleskdα
i
k
L
∞
sontpetitsreposesurlefait(banal)quekdα
i
k
2
L
2
≤ λ
n
kα
i
k
2
L
2
etsurlamajoration du rapportkdα
i
k
L∞
kdα
i
k
L2
donnée au hapitre 3 dela premièrepartie de ette thèse.
Lapremière partie de ettethèse ( orrespondant aux hapitres1,2 et3) met enpla e les outils analytiques né essaires dans les autres parties de la thèse et dans le preprint [11 ℄. Son aspe t te hnique la rend un peu austère, 'estpourquoi nous onseillons au le -teur spé ialiste de géométrie de ommen er lale ture de ette thèse par les parties II et III, et de revenir sur ette partie I lorsque le besoin des démonstrations l'exige. C'est aussi pourquoi, pour la des ription des résultats de ette première partie (des estimées analytiques du type Sobolev ou Harna k sur les se tions des brés riemanniens qui, lors-qu'elles sont appliquées à des ombinaisons linéaires de se tions propres d'un opérateur (lapla ien+potentiel), donnentdesgénéralisationsdelate hnique deBo hner au asoù le potentiel est designe quel onque) nousrenvoyonsà l'introdu tion dupremier hapitre de ette thèse.
Notez enn que, parmi les appli ations de es estimées analytiques, nous avons déve-loppé une te hnique d'approximation expli ite des valeurs propres d'une variété rieman-nienne ompa te, mais nous n'avons pas pu rédiger ette partie dans les temps impartis (nous renvoyons don le le teur intéressé au preprint [11℄ en ours de réda tion). Pour dé rire brièvement ette méthode, disons qu'on utilise les résultats du hapitre 3 de la première partie pour borner (en norme
L
∞
) le gradient et le Hessien desélémentsf
ap-partenant à la somme des espa es propres asso iés auxk
premières valeurs propres du lapla ien d'une variété riemannienne(M
n
, g)
. Ces résultats permettent de ontrler pré- isément les variations de
f
et dedf
au voisinage despoints d'unǫ
-réseau dis rétisant la variété(M
n
, g)
,etde al ulerdesapproximationsdesnormes
L
2
de
f
etdedf
surlavariété àpartirdesvaleursprisesparlafon tiondis rétiséeauxdiérentspointsduréseau.Lebut est de al uler des approximations de haque valeur propre du lapla ien de(M
n
, g)
par diagonalisation d'unematri e( onstruitepar uneméthode dedis rétisationdelavariétéà partir d'un
ǫ
-réseau) et de pouvoirassurer apriori (sans onnaître lavariété)que l'erreur faite surle al ulde lak
-ièmevaleurpropreestinférieure àune fon tionuniverselleC
k
(ǫ)
de la tailleǫ
de la maille du réseau ( e qui signie queC
k
(ǫ)
ne dépend ni de la variété ni de sa dis rétisation par unǫ
-réseau, pourvu que elles- i appartiennent à un ensemble de variétéset de dis rétisationsdélimitées par ertaines bornes géométriques); on her he don unemajorationabsolueC
k
(ǫ)
del'erreur,valablepourtoutǫ
inférieuràune onstanteα
, déterminée demanière universelle,et nonsimplement une estimationasymptotique de ette erreur, valablepour desǫ
inniment petits3 .
3
variétésousformedegraphesnisgéodésiquementplongésoudetriangulationsoudepseudo-triangulations etde onstruire, surl'ensemble
R
S
des fon tions déniessurle
ǫ
-réseauS
formé parles sommetsde la dis rétisationdonnée,deuxformesquadratiquesdis rètesetgéométriquesquiapproximentrespe tivement lanormeL
2
des ombinaisonslinéairesniesdefon tionspropresde
(M
n
, g)
etlanorme
L
2
deleurgradient. C'estlespe tredeladeuxièmeformequadratiquedis rèteparrapportàlapremière(quis'avèreêtreun produits alaire)quisertd'approximationdesvaleurspropresdelavariétériemannienne.Lemajorantde l'erreursurle al ul dela
i
-ième valeurpropreestalorsunefon tionuniverselledei
,de ertainesbornes surla géométrie de lavariété(M
n
, g)
(bornes surla ourbure se tionnelleet le diamètre,minorant du rayond'inje tivité)etdesa dis rétisation(minorantdesanglesentrelesarêtes etmajorant
ǫ
delataille delamailledugrapheplongé);iltendvers0
aveǫ
.Introdu tion 7
I Inégalités analytiques de type Sobolev et Harna k dans les brés
riemanniens 23
1 Introdu tion,Notations et Dénitions 25
1.1 Introdu tion . . . 25
1.2 Fibrés eu lidienset opérateurs(lapla ien+potentiel) . . . 28
1.3 Outils analytiques . . . 30
1.3.1 Inégalité d'interpolation . . . 30
1.3.2 Inégalités de Sobolev etde Harna k . . . 31
2 Se tions quel onques 33 2.1 Majoration de
kSk
∞
/kSk
2
. . . 33 2.2 Majoration dekDSk
∞
en fon tion dekDSk
2
. . . 36 2.3 Majoration dekDSk
r
(r > n
) en fon tion dekDSk
2
. . . 44 2.4 Majoration desup
|S| − inf|S|
, résultatsdenon annulation . . . 52 3 Combinaisons linéaires de se tions propres 573.1 Majoration de
kSk
∞
/kSk
2
, spe tre et quasi-trivialisations . . . 58 3.2 Majoration dekDSk
∞
en fon tion dekDSk
2
. . . 70 3.3 Majoration dekDSk
r
enfon tion dekDSk
2
. . . 72 3.4 Majoration desup
|S| − inf|S|
et trivialisation desbrés . . . 75II Cara térisation spe trale des Nilvariétés 81
de Ri i presque-minorée 101
4 Théorèmes de omparaison en ourbure de Ri i presque-minorée 103 4.1 Introdu tion,Notations et Dénitions . . . 103 4.1.1 Introdu tion. . . 103 4.1.2 Forme volume,Bouleset Sphères géodésiques . . . 107 4.1.3 Courburemoyenne desSphères . . . 108 4.1.4 Lemme fondamental et Volume desSphères . . . 110 4.2 Minorant négatif dela ourburede Ri i . . . 118 4.2.1 Comparaisondesvolumes . . . 118 4.2.2 Retoursurles hypothèses intégrales de ourbure . . . 123 4.3 Minorant positif dela ourburede Ri i . . . 125 4.3.1 Majoration duDiamètre . . . 126 4.3.2 omparaison desvolumes . . . 137 4.3.3 Constantesde Sobolev . . . 142 4.3.4 minoration du
λ
1
. . . 144 4.3.5 Annulation dupremier groupe de ohomologie. . . 1455 Théorèmes de la Sphère ave hypothèses intégrales de ourbure 151 5.1 Introdu tion . . . 151 5.2 Notations . . . 157 5.3 Rappels surlasphère
(S
n
, can)
. . . 158 5.4 Stabilité desinvariantsgéométriques . . . 160 5.4.1 Variétés de Radiuspresque maximal . . . 161 5.4.2 Variétés vériant
λ
n+1
≤ n+ǫ
. . . 168 5.4.3 L'approximation deHausdor . . . 182 5.5 Cara térisation dutype diérentiable . . . 184 5.6 Autres théorèmesde lasphère . . . 188 5.6.1 Variétés vériantλ
n
≤ n + ǫ
. . . 188 5.6.2λ
1
≤ n + ǫ
ouDiam(M ) ≥ π − ǫ
. . . 199Inégalités analytiques de type
Sobolev et Harna k dans les brés
Introdu tion, Notations et
Dénitions
1.1 Introdu tion
Cette première partie de la thèse met en pla e les outils fondamentaux et prin ipes ommuns aux deux autres parties qui suivent. Il s'agit de généralisations de la te hnique de Bo hner et de sesdérivées.
Plus pré isément, la situation à laquelle on s'intéresse est elle d'un bré riemannien
E → M
au-dessus d'unevariétériemannienne(M
n
, g)
ompa tesans bord 1
de dimension
n
etd'unopérateur(lapla ien+potentiel)△+V
agissantsurlesse tionsdeE
(oùV
estun hamp d'endomorphismes symétriques de la bre, généralement exprimable, dansles ap-pli ations géométriquesvisées,enfon tion de la ourburede(M, g)
).L'étude desse tions propres de tels opérateurs est un problème fé ond en appli ations géométriques et topo-logiques. Eneet,beau oupd'invariants topologiquesetgéométriquespeuvent s'exprimer omme le noyau d'un opérateur (lapla ien+potentiel) (nous parlerons alors d'invariant harmonique) agissant sur les se tions d'un bré ad ho : 'est le as, par exemple, des groupesde ohomologie réelle, des1-jetsd'isométries, des1-jets de transformations biho-lomorphes, onformes, proje tives,et . D'autres invariants sontmajorés par lenombre de valeurspropres d'un opérateur(lapla ien+potentiel) inférieuresà unnombreλ
donné (on parle alors d'invariants sous-harmoniques) : 'est le as de la dimension des espa es de modules (par exemple de l'espa e des modules des métriques d'Einstein sur une variété donnée), de l'indi ede l'opérateur "variationse onde" d'unesous-variétéminimale(ou de ourbure moyenne onstante), du nombre de valeurspropres du lapla ien situées dansun1
Lespropositionsde ettepartieontdesanaloguesdansle asdevariétés
(M
n
, g)
omplètesouàbord, maislesappli ationsquisontdonnéesdanslespartiesIIetIIIne on ernantquelesvariétés ompa tes, nousn'avonspasjugéutiledelesénon er,pournepasalourdirunepartiedéjàassezte hnique.
intervalle
[0, λ]
donné,oudesinvariantsdonnésparlethéorèmedel'indi ed'Atiyah-Singer (parexemple,l'indi e de l'opérateur de Dira ,ouA
ˆ
-genre).La méthode de Bo hner lassique permet de ontrler la dimension du noyau d'un opérateur (lapla ien+potentiel) de potentiel positif ou nul. Dans e as, la positivité de l'opérateur
△
impliqueimmédiatementquetoutese tionharmoniquedel'opérateur△+V
estparallèle.ToutefamilleL
2
-orthonorméedese tionsharmoniquesestdon orthonormée enrestri tion àlabre de
E
au-dessus detoutpointm
delavariétéM
, et onobtient que ladimensiondeKer △+V
estmajoréeparladimensiondelabrede
E
.L'étudedes as oùle potentielV
est designe quel onque a étéinitiée par P. Lidansle asde l'opérateur de Hodge sur les p-formes diérentielles ([66 ℄), améliorée et généralisée par S. Gallot, et S.GallotetD.Meyer,auxbrésetopérateurs(lapla ien+potentiel)quel onques([46 ℄,[48 ℄, [49℄, [50℄, [47℄ et [53 ℄). Leur appro he onsiste à remarquer que la dimension d'un sous-espa eF
dese tionsdeE
peut-êtremajoréeparunefon tionuniverselle durangrg(E)
deE
etdesvariablessup
S∈F \{0}
kSk
kSk
p
2
et
p
(p
étantunréelde]2, +∞]
).Pourmajorerlenombre de valeurspropres d'un opérateur (lapla ien+potentiel) ( omptées ave leur multipli ité) inférieures à un réelλ
donné (on noteE
λ
le sous-espa e deE
engendré par les se tions propres asso iéesà es valeurspropres), il sut de majorer (uniformément surE
λ
\ {0}
) lerapportkSk
p
kSk
2
. Cela sefait aisément par unpro édé d'itérationd'inégalités de Sobolevà laDeGiorgi-Moser.
Dans ette partie, nous généralisons et systématisons e genre d'estimées. Notre mé-thode s'applique aux se tions
S
du bré qui sont des ombinaisons linéaires de se tions propres de l'opérateur (lapla ien+potentiel)△ + V
orrespondant à des valeurs propres inférieuresou égales à 0 (ou à un nombreλ
donné)ou, plus généralement, à desse tionsS
deE
telles quela normek △ + V
Sk
n+α
2
soit bornée (pour
α > 0
arbitraire). On ob-tient alors, pour de telles se tions, une majoration expli ite des rapportskSk
∞
kSk
2
(voir les propositions 2.1et 3.1),kDSk
∞
kDSk
2
(voir les propositions 2.2 et 3.6),
kDSk
r
kDSk
2
(voir entre autres les propositions 2.4et 3.7) et
sup |S|
inf |S|
(voir entreautres les propositions 2.10 et 3.11).Pour esmajorations,nousnoussommesimposéderespe terlesdeux ontraintessuivantes,par ailleursné essairesà laplupart desappli ations viséesdans ettethèse :(i) Ces majorants doivent être universels, i.e. ils doivent se al uler (expli itement) a priori, sans avoir à pré iser quelle est lavariété surlaquelle on travaille ni samétrique. Les seules informations né essaires étant un majorant d'une onstante de Sobolev d'un plongement
H
1,2
(M ) → L
q−2
2q
(pour au moins unq ≥ n
), unmajorant du diamètre de la variété(M, g)
et une borneL
n+α
2
de la partie négative du potentielV
(dans le as de la majoration du rapports entres normesL
p
et
L
2
de
DS
, il faut rajouter une normeL
n+α
2
dela ourburedubréetdupotentielV
,et pourlesinégalitésdeHarna k,ilfautrajouter un majorant d'une onstante de Sobolev d'un plongementH
1,q
(M ) → L
∞
de S. Gallot([48 ℄, [49℄,[50 ℄) permettent de sedispenser deshypothèsessur les onstantes de Sobolev,quisontalorsrempla éesparunehypothèseintégralesurla ourburedeRi i. Un desimpératifsauxquelsdoitobéir, enparti ulier, ette onditiond'universalitéestque lemajorantdurapportentrenormesintégrales de
S
(resp.DS
)reste uniformément borné sur une suite de variétés riemanniennes qui s'eondrent (i.e. dont le volume ou le rayon d'inje tivité tend vers0
touten étant de ourbure et dediamètre bornés).(ii) Ces majorants doivent être optimaux, e qui signie qu'il doit être possible de déterminer apriori(i.e.indépendammentdelavariété onsidérée, omme aupoint(i))une fon tion universelle
η(ǫ)
(tendantvers0
aveǫ
)tellequelesrapportsentreslesnormesL
p
(
2 < p ≤ ∞
) etL
2
de
S
etDS
soient majorés par(1 + η(ǫ))
quand les normesL
n+α
2
de△ + V
S
et delapartie négative deV
sont inférieuresàǫ
.A titre de point de repère, les résultatsde P. Li ([66℄) ités plus haut n'obéissaient à au un desdeux impératifs
(i)
et(ii)
, eux de S. Gallot yobéissaient uniquement dans le as delamajoration dekSk
p
kSk
2
.Parmi les généralisations du prin ipe de Bo hner (dé rit plus haut) que permet ette méthode, on peut iter les résultats géométriques et qualitatifs suivants : la majoration du rapport entre les normes
L
∞
et
L
2
de
S
permet de montrer qu'un opérateur (lapla- ien+potentiel) à potentiel presque positif ( 'est à dire dont la normeL
n+α
2
de la partie négative du potentiel est universellement petite) ne peut avoir un nombre de petites va-leurs propres (i.e. inférieures à une onstante universelle stri tement positive) plus grand queladimensionde labre deE
(voirlespropositions 3.2et3.4pour desénon és pré is). De plus, toute familleL
2
-orthonormée de se tions propres asso iéesà despetites valeurs propres est presque-orthonormée en restri tion à la bre au-dessus de haque point d'un ensemble
M
′
de volume presqu'égal au volume de
M
(voir le lemme 3.5 pour un énon é pré is). Enn, si on se xe un majorant d'une normeL
n+α
2
de la ourbure du bréE
, alors toute ombinaison linéaire de se tions propres d'un opérateur (lapla ien+potentiel) à potentiel presquepositif(lanotiondepetitessedépendant maintenant delabornesurla ourbure deE
) asso iéesàdespetitesvaleurspropresestpresqueparallèle ettoutefamilleL
2
-orthonormée de se tions propres asso iées à des petites valeurs propres est presque-orthonormée enrestri tionàlabreau-dessusde haquepointm
de lavariétéM
(voirles propositions 2.5 et 3.12).La plupart des résultats de ette partie ne sont que des extensions de résultats déjà ontenus dansles travauxde de P. Li et S. Gallot ités plus haut,ou dans les travauxde S. Ilias[62 ℄ et de M. Le Couturier et G. Robert[65 ℄,majorant lerapport
kDSk
p
/kDSk
2
. Par exemple les propositions 3.1, 3.2 et 3.4 sont déjà ontenues dans es travaux, mais sont redémontrés dans ette partie danslebut de fournir un exposé omplet et unié des outils te hniquesutilisésdanslasuite.La prin ipaleoriginalité de ettepartie résidedansles énon és du hapitre onsa ré aux se tions quel onques et dans l'extension, aux om-binaisons linéaires quel onques de se tions propres de l'opérateur (lapla ien+potentiel), des majorations des rapports entre les normes
L
p
etL
2
deDS
(et du rapportsup |S|
inf |S|
qui en dé oule), qui n'étaient valables que pour les se tions harmoniques dans [62℄ et [65 ℄. On remarquera ( e qui est important pour les appli ations) que les majorants que nous donnons i i (quand on les applique à des ombinaisons linéaires de se tions propres) ne dépendent pasdu nombre de valeurspropres mises en jeu, maisuniquement d'uneborne de es valeurs propres. Nous avons également du modier la preuve de la majoration dekDSk
p
kDSk
2
donnée dans[65℄, demanière à e qu'ellereste valable en dimension inférieureà
4
.1.2 Fibrés eu lidiens et opérateurs (lapla ien+potentiel)
Danstoutelathèse (saufmentionexpli ite du ontraire)
(M
n
, g)
désigneraunevariété riemannienne ompa te sans bord de dimension
n
. Dans ette partie, on se donne aussi un bré ve toriel riemannienE → M
surM
( 'est-à-dire un bré ve toriel muni d'un produit s alaire< ., . >
E
lisse et d'une onnexion linéaireD
ompatibleave< ., . >
E
) etW =
P
k∈N
N
k
T
∗
M
⊗ E
le bré des tenseurs ovariants deM
à valeurs dansE
. Onnotel
la dimension de la bre deE
.Notez que
W
est lui même anoniquement muni d'une stru ture de bré riemannien. Eneet,le produits alaire deE
s'étend anoniquement àW
par :< T, T
′
>
W
(m) =
X
i
1
,... ,i
k
< T (i
1
, . . . , i
k
), T
′
(i
1
, . . . , i
k
) >
E
,
où
T (i
1
, . . . , i
k
)
estunenotation abrégéepourT (e
i
1
, . . . , e
i
k
)
etoù{e
i
}
1≤i≤n
estunebase orthonormée de(T
m
M, g
m
)
. La onnexion riemannienne deE
s'étend aussi de manière unique en une onnexion linéaire surW
qui ommute ave la ontra tion : 'est-à-dire qu'on onvientque, pour toute se tionα
deW
,D
E
X
(α(Y
1
, . . . , Y
n
)) = (D
X
W
α)(Y
1
, . . . , Y
n
) +
k
X
i=1
α(Y
1
, . . . , D
M
X
Y
i
, . . . , Y
n
),
oùD
M
est la onnexion de Levi-Civita de la variété
(M, g)
. La onnexionD
W
ainsi onstruite est ompatible ave leproduits alaire
< ., . >
W
déni i-dessus.Onnote
R
E
(resp.
R
W
)letenseur de ourbure asso iéà la onnexion
D
E
(resp.
D
W
). Rappelons que, par dénition, ona :
R
E
(X, Y )S = D
X,Y
2
S − D
Y,X
2
S = D
X
E
(D
Y
E
S) − D
Y
E
(D
X
E
S) − D
[X,Y ]
E
S.
Le produits alaire sur
E
(ou surW
) etlamesure riemannienne de(M, g)
permettent dedénir un produit s alaireL
2
sur l'ensemble des se tions
C
∞
deE
(ou deW
) par :T |T
′
=
1
Vol M
Z
M
< T, T
′
> dv
g
(toutes lesnormes
L
p
,notées
k.k
p
,serontrelativesà lamesuredeprobabilitériemanniennedv
g
Vol M
surM
).SoitD
∗
l'adjointformeldel'opérateur
D
pour eproduits alaire(lanotationD
étant i i utiliséepourD
W
).Ona don :(D
∗
T )(i
1
, . . . , i
p−1
) = −
n
X
k=1
DT (e
k
, e
k
, i
1
, . . . , i
p−1
)
pour tout
p
-tenseur à valeurs dansE
. On dénit alors le lapla ien brut agissant surW
par :△T = D
∗
DT = −
n
X
k=1
D
2
T (e
k
, e
k
; · , . . . , ·)
On note
Sym(E)
le bré des endomorphismes symétriques de E. On appelle opéra-teur (lapla ien+potentiel) un opérateur agissant sur les se tionsC
∞
de
E
de la forme△ + V,
oùV
estunélément deSym(E)
.Parmilesexemplesstandardsd'opérateurs (lapla- ien+potentiel) intervenant en géométrie riemannienne signalons le as oùE
est le bré otangentT
∗
M
et où l'opérateur (lapla ien+potentiel) est
△
g
= △ + Ric
(oùRic
est la ourbure de Ri i de(M, g)
) agissant surles1-formes diérentielles deM
. D'aprèsla for-muledeBö hner, etopérateur estlelapla iendeHodge,plussouventdéniparla formule△
g
= dδ +δd
oùd
estladiérentielleextérieure desformesdiérentiellesetδ
estl'adjointeL
2
ded
. De façon plus générale, l'opérateur de Hodge sur les p-formes diérentielles est un opérateur (lapla ien+potentiel) (voir[52℄ pourle al ul exa tdupotentiel et quelques-unesde sespropriétés; voiraussi[64℄ pour uneintrodu tion auxformules deWeitzenbo k en général). Cette famille d'opérateurs ontient en parti ulier tous les lapla iensnaturels agissant sur les brés ve toriels deM
asso iés au mêmeO(n)
-bré prin ipal que le bré tangent deM
(dans e asV
dépend linéairement du tenseur de ourbureR
deE
, f [21 ℄,Se tions1.134 à1.156).Endehorsdeslapla iensnaturels,onpeut itertroisgrandes sour es d'opérateurs(lapla ien+potentiel) intéressants en géométrie riemannienne :1) l'étudedes transformation innitésimales de métriques.L'algèbre de Liedu groupe des isométrie d'une variété riemannienne peut s'identier au noyau de l'opérateur
△ −
Ric
agissant sur les hamps de ve teur surT M
. Ces hamps sont appelés les hamp de Killingdelavariétériemannienne.Defaçongénérale,les1-jetsdesdéformations onformes, Einstein, biholomorphes, proje tives, et . peuvent s'identier au noyau d'un opérateur (lapla ien+potentiel).2) le al ul des variations. L'équation d'Euler Lagrange (ou formule de la variation se onde d'une fon tionnelle énergie au voisinage d'un point ritique) donne naissan e à un opérateur (lapla ien+potentiel) dont l'indi e renseigne sur la stabilité du point ri-tique. Par exemple, les hamps de Ja obi sont les se tions harmoniques d'un opérateur (lapla ien+potentiel) surle bré "tiré enarrière"