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Dynamique environnementale des zones steppiques à Djelfa (Algérie) : caractérisation par télédétection des changements du couvert végétal et des processus d'ensablement

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: tel-01994423

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01994423

Submitted on 25 Jan 2019

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Dynamique environnementale des zones steppiques à

Djelfa (Algérie) : caractérisation par télédétection des

changements du couvert végétal et des processus

d’ensablement

Mohamed Mezrag

To cite this version:

Mohamed Mezrag. Dynamique environnementale des zones steppiques à Djelfa (Algérie) : caractérisa-tion par télédéteccaractérisa-tion des changements du couvert végétal et des processus d’ensablement. Géographie. Université de Lyon, 2018. Français. �NNT : 2018LYSE2080�. �tel-01994423�

(2)

N° d’ordre NNT : 2018LYSE2080

THESE de DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ DE LYON

Opérée au sein de

L’UNIVERSITÉ LUMIÈRE LYON 2

École Doctorale

:

ED 483 Sciences sociales

Discipline : Géographie-Aménagement-Urbanisme

Soutenue publiquement le 12 octobre 2018, par :

Mohamed MEZRAG

Dynamique environnementale des zones

steppiques à Djelfa (Algérie).

Caractérisation par télédétection des changements du

couvert végétal et des processus d'ensablement.

Devant le jury composé de :

Bernard GEYER, Directeur de Recherches, C.N.R.S., Président

Catherine MERING, Professeure des universités, Université Paris Diderot, Rapporteure Jean-Paul DEROIN, Professeur des universités, Université de Reims, Rapporteur

Richard ESCADAFAL, Directeur de Recherches Honoraire, Institut Recherche Développement, Invité Yann CALLOT, Professeur émérite, Université Lumière Lyon 2, Co-Directeur de thèse

(3)

Contrat de diffusion

Ce document est diffusé sous le contrat Creative Commons « Paternité – pas d’utilisation

commerciale - pas de modification » : vous êtes libre de le reproduire, de le distribuer et de le communiquer au public à condition d’en mentionner le nom de l’auteur et de ne pas le modifier, le transformer, l’adapter ni l’utiliser à des fins commerciales.

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(5)

t hotos de la page de garde , de gauche à droite e t de haut e n b as : o Te mpête de ve nt de sab le trave rsant la ville de 5 je lfa (film youtub ), o Travaux de fixation de sab le e t réhab ilitation de s parcours, 2013 (34°43'29"N - 3°45'45"9) o B arrage V e rt à H assi B ahb ah, 5 je lfa (35°01 N – 3°01 9, A rthus-B e rtrand, 2015) o O ue d ayant e mporté la couche de sab le à a lilha (34°43'13"N - 3°46'24"9) o Lncision d’un oue d sur le s b ordure s de la daïa, e ntre a ouilah e t a liliha, 2013 (34°44'39N - 3°39'69) o Rafale s de ve nt de sab le , e ntre a ouilah à a liliha, le 09/02017, 34°45'51"N - 3°33'12"9)

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[ e contraste entre la surface et la profondeur, entre ce que l’œil voit là-haut et les vraies conditions en b as, est l’expérience fondamentale du désert.

[ indqvist (2018) - [ e V oyage saharien, page 73, chapitre : vers [ aghouat

(Traduit du S uédois par H élène H ervieu).

C e qui est limité, circonscrit et représenté peut-être saisi par l’esprit(1).

a ais, [ a dégradation des terres, b ien que nettement perceptib le sur le terrain, est plus aisément décrite que quantifié(2).

(1)

Johannes Kepler, [ 'H armonie du monde (H eller-Roazen, 2014)

(2)

(B 5 t A -S C 9TA GRL, 1992 in B rab ant & al. 2010)

S auf me ntion contraire , le s carte s, le s photos, schémas e t image s de ce docume nt sont de l’aute ur.

(8)

R eÖerci eÖent s

A t ous ceux qui ont rendu « cet t e réal i sat i on » possi Nl e

F ette étude est l’aNoutisseÖent de cinq d’années de recOercOe, Öenée à son terÖe grâce à de

noÖNreux soutiens È uniQersitaires, sur le terrain et dans la faÖilleB

M a reconnaissance preÖiè re Qa aQant tout à M onsieur le professeur K ann F allotB J e le reÖercie

d’aQoir accepté de diriger Öes recOercOes, pour son intérê t et son soutien, sa grande

disponiNilité et ses noÖNreux conseils durant Öa tOè seB F ollaNorer aQec ce connaisseur du

désert a été pour Öoi une expérience des plus enricOissantesB Ï u’il trouQe ici l’OoÖÖage de Öa

profonde gratitudeB A u-delà , je lui reconnais ses Oautes qualités OuÖainesB

J e prie égaleÖent M onsieur J érôÖe L ejot co-encadrant de Öa tOè se et Öaître de conférences à

l’uniQersité L yon 2 d’accepter l’expression de Öon OoÖÖage reconnaissant pour aQoir co-dirigé

Öes traQauxB J e le reÖercie des Oeures de traQail consacrées à Öon égardB

J e Qoudrais reÖercier les rapporteurs de cette tOè se M adaÖe F atOerine M ering, professeur à

l’uniQersité Paris G iderot et J ean-P aul G eroin professeur à l’uniQersités de R eiÖs, d’aQoir

accepté de relire cette tOè se et d’en ê tre rapporteursB L a Qersion finale de ce docuÖent a Nénéficié

de leur lecture trè s attentiQe et de leurs reÖarques précieusesB

J ' associe à ces reÖercieÖents R icOard E scadafal, directeur de recOercOe à l’HR G , Bernard Geyer

directeur de recOercOe F Í R S et K Oadija R eÖaoun professeur à l’uniQersité à O ran S énia

(A lgérieI pour l’intérê t qu’ils ont porté à Öon traQail et d’aQoir accepté de faire partie de Öon

juryB

Hl Ö’est égaleÖent agréaNle de reÖercier M essieurs È A del Boussaid enseignant à l’uniQersité

de G jelfa, K oucef O ukil enseignant à l’uniQersité de BouzeréaO ( A lger-2I et Í aasse S aradjia,

cadre au M inistè re de l’E nQironneÖent (A lgerI de leur soutien sur le terrain et notaÖÖent

pour le Non procédé de partage de donnéesB

À G jelfa, je tiens à reÖercier M B Guellil directeur du H aut-F oÖÖissariat pour le

G éQeloppeÖent de la S teppe (A lgérieI (H F G S I B J e suis redeQaNle à M B BoucOerf, directeur de

la Öétéo à l’O Í M à A lger pour les données cliÖatiques Öises à Öa dispositionB

G urant ce parcours, j’ai continué à exercer Öon eÖploi à teÖps plein en tant qu’ingénieur de

recOercOe dans une adÖinistrationB F ela a entraîné un fort inQestisseÖent sur le teÖps

personnelB J e reÖercie Öes procOes pour leur patience, lors de cette période Öarquée par « tant

d’aNsence dans la présence »B HnfiniÖent Öerci à Öon épouse « S aliOa » pour son appui, un

gros Nisou à Öes enfantsB

Ï ue les ÖeÖNres du laNoratoire A rcOéO rient et l’HR G de L yon 2, ainsi que Öes collè gues de

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A a S : A rmy a ap S e rvice - U S . A rmy, W ashington A N RH : A ge nce nationale de s Re ssource s H ydraulique s (A lgérie ) A t L : A pplication t rogramming Lnte rface A t S : A lgérie t re sse S ervice A S 9 : 9urope an S pace A ge ncy B N 95 9R : B ure au N ational d'9tude s pour le 5 éve loppe me nt Rural, A lgérie C A a 9[ 9O : C hange me nt dans le s écosystème s médite rranée ns aride s à long te rme e t ob se rvation de la te rre (C hange s in A rid a e dite rrane an 9cosyste ms on the [ ong te rm and 9arth O b se rvation).

C 9O : C e nte r for 9arth O b se rvation de l’unive rsité de Yale aux 9tat U nis C N TS : C e ntre N ational de s Te chnique s S patiale s (A lgérie ) C N U 95 : C onfére nce de s N ations U nie s sur l’9nvironne me nt e t le 5 éve loppe me nt 9a L : 9olie n a apping Lnde x 9N V L : 9nvironme nt for V isualizing Lmage s 9Ta : [ andsat 9nhance d The matic a appe FA O : O rganisation de s N ations U nie s pour l’alime ntation e t l’agriculture Gt S : S ystème de positionne me nt mondial par sate llite (Glob al t ositioning S yste m) H C 5 S : le H aut-C ommissariat pour le 5 éve loppe me nt de la S te ppe (A lgérie ) H a [ 5 : W orld W ide W e b C onsortium, un standard de déve loppe me nt harmonisé par W orld W ide W e b C onsortium (W 3C ). L5 O a : LN G9N L9RÍA L5 O a LN T9RN A C LO N A [ (9spagne ) LN RF : Lnstitut N ational de Re che rche Fore stière (A lgérie ) LR5 : Lnstitut de Re che rche pour le 5 éve loppe me nt (France ) [ andsat [ e gacy : Tri-5 e cadal Glob al [ andsat O rthore ctifie d O ve rvie a R9 : a inistère de s Re ssource s e n 9au (A lgérie )

N A S A : A ge nce spatiale e t aéronautique nationale de s É tats–U nis N C 9L : N ational C e nte rs for 9nvironme ntal Lnformation, e ntité de la N O A A (É tats–U nis) N 5 a C : 5 rought a onitor N 5 V L : Lndice de végétation par différe nce normalisé N O A A : N ational O ce anic and A tmosphe ric A dministration (É tats–U nis) N t t : N e t t rimary t roductivity O a a - W a O : O rganisation a étéorologique a ondiale O N a : O ffice N ational de la a éte orologie (A lgérie ) O N U : O rganisation de s N ations unie s. O S a : O pe n S tre e t a ap t N U 9 : t rogramme de s N ations U nie s pour l’9nvironne me nt RA a S A R : C onve ntion sur le s zone s humide s, traité inte rgouve rne me ntal pour la coopération e t la conse rvation e t l’utilisation rationne lle de s zone s humide s. RO S 9[ T : Rése au d’O b se rvatoire s de S urve illance É cologique à [ ong Te rme RV B : Rouge V e rt B le u S A V L : S oil A juste d V e ge tation Lnde x S GA - S e ction Géographique de l’A rmée (France , e n 1957). S LG : S ystème d’Lnformation Géographique S t L : S tandardize d t re cipitation Lnde x

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S RTa : V oid Fille d (S huttle Radar Topography a ission) TLFF : Tagge d Lmage File Format

U N C C 5 : C onfére nce de s N ations U nie s sur la lutte contre la dése rtification U S GS : U .S Ge ological S urve y

U Ta : t roje ction transve rse unive rse lle de a e rcator (U nive rsal Transve rse a e rcator)

W ilaya : 9ntité te rritoriale , l’A lgérie e st découpée e n 48 wilayas. [ e W ali (préfe t) e st désigné par le gouve rne me nt.

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[ iste de s sigle s e t acronyme s ... S ommaire ...3 Lntroduction générale ...6 t R9a L9R9 t A RTL9 : C O N T9XT9 G9O GRA t H LQ U 9 9T S C L9N TLFLQ U 9 ... 11 Régions ste ppique s marquée s par une forte dynamique ... 12 Lntroduction... 12 9ntités du paysage de l’A lgérie ste ppique à 5 je lfa... 13 H istoire e nvironne me ntale ... 15 U n climat à forte variab ilité dans l’e space e t dans le te mps ... 21 H ydrologie e ndoréique ... 29 5 ynamique du système écologique ... 31 Transformation du mode d’éle vage ... 40 A griculture e xte nsive soute nue par une mécanisation e ffrénée ... 43 9ntre héritage e t mutation ... 51 C onclusion ... 54 9volution de s méthode s de diagnostic ... 55 [ a notion d’irréve rsib ilité de la rupture de stab ilité... 55 [ a dégradation : un conce pt e n évolution ob je t d’une atte ntion inte rnationale ... 56 5 ése rtification un conce pt discuté... 58 [ ’évaluation de la dégradation de s zone s ste ppique s ... 60 5 e s indicate urs b iologique s pour caractérise r le surpâturage ... 61 [ e matérie l éolie n risque e t re ssource ... 63 5 iscussion de s méthode s ... 65 S ite d’étude , outils e t donnée s ... 68 [ e site d’étude ... 68 C aractérise r la séche re sse ... 72 Re stitution du paysage se mi-aride ... 76 [ e s donnée s ... 87 S ynthèse ... 96 Traite me nt de s image s aérie nne s e t sate llitaire s ... 97 Traite me nt de s photographie s aérie nne s ... 97 t rétraite me nt de s image s sate llitaire s... 98 Traite me nt de l’image rie pour l’étude de s forme s se mi-aride s ... 101 5 éte ction de s change me nts e t de s dynamique s ... 108 V alidation de s change me nts déte ctés ... 109 5 9U XL9a 9 t A RTL9 : [ 9S t RO C 9S S U S 5 9S H A U T9S S T9t t 9S ... 111 5 ynamique éolie nne ... 112 C aractéristique s annue lle s ... 112

(12)

A nalyse me nsue lle de s dire ctions de s ve nts ... 114 Lnte nsité de s évène me nts de s ve nts de sab le ... 117 [ ’analyse dire ctionne lle du ve nt de sab le ... 118 V ariab ilités spatio-te mpore lle s de s précipitations ... 120 É volution de s pe rturb ations orage use s ... 120 V ariab ilité te mpore lle de s précipitations ... 125 A nalyse par te mporalité... 127 A nalyse par croise me nt de s te mporalités ... 131 5 éte ction de s rupture s climatique s ... 136 [ e constat de la séche re sse ... 140 S ynthèse ... 150 t aramètre s hydromorphologique s... 151 [ e s indice s morphologique s - morphométrique s re te nus ... 151 Ruisse lle me nt e t ravine me nt ... 157 B ordure s de s daïas ... 158 A nalyse diachronique d’érosion hydrique ... 166 S ynthèse ... 170 [ a dynamique du couve rt végétal ... 171 [ a vale ur indicatrice du change me nt e t de dynamique végétale ... 173 É valuation de la dynamique de la couve rture végétale intra-annue lle ... 176 É valuation de la dynamique végétale : année sèche -année pluvie use ... 177 C aractéristique s de la dynamique végétale à long te rme ... 180 S ynthèse ... 193 TRO LS L9a 9 t A RTL9 : 5 YN A a LQ U 9 5 ’9N S A B [ 9a 9N T 9T t 9RS t 9C TLV 9S 5 ’A C TLO N ... 195 Lntroduction ... 196 A nalyse diachronique à long te rme ... 198 [ e choix de s image s e t de s date s ... 198 [ ’e nsab le me nt dans le s année s 50... 199 [ ’e nsab le me nt dans le s année s 70... 200 [ ’e nsab le me nt dans le s année s 80... 201 [ ’e nsab le me nt dans le s année s 90... 202 [ ’e nsab le me nt e n 2003... 203 [ ’e nsab le me nt e n 2011... 204 [ ’e nsab le me nt e n 2016... 205 A nalyse de la dynamique te mpore lle d’e nsab le me nt ... 206 S uivi - monitoring de la dynamique d’e nsab le me nt ... 209 S uivi- monitoring d’e nsab le me nt sur une te mporalité annue lle ... 209 S uivi- monitoring d’e nsab le me nt sur une éche lle spatio-te mpore lle fine ... 219 [ e s facte urs de la dynamique d’e nsab le me nt ... 226

(13)

[ e facte ur climatique ... 226 [ e facte ur topographique - re lie f ... 231 Lnte raction e ntre l’action éolie nne e t l’action hydrique ... 235 Re distrib ution du matérie l... 235 Re mode lage de s forme s sab le use s ... 236 Réinje ction de matérie ls sédime ntaire s... 239 Q ue lque s indice s d’ancie nne té de s forme s sab le use s ... 247 S ynthèse ... 250 A nalyse spatio-te mpore lle régionale de l’e nsab le me nt ... 251 [ a dynamique d’e nsab le me nt dans le site de 5 ar C hioukh ... 252 [ a dynamique d’e nsab le me nt dans le site du Zahre z Gharb i ... 256 [ a dynamique d’e nsab le me nt dans le site de H ad S ahary... 264 [ ’analyse spatio-te mpore lle comb inée de s quatre site s... 269 t rospe ctive de la dése rtification ... 273 t rémunir la dégradation par la re stauration ... 273 t rémice s d’un système de surve illance e t d’ale rte e n te mps rée l... 275 S ynthèse ... 283 C onclusion générale ... 284 B ib liographie ... 291 [ iste de s figure s ... 306 [ iste de s tab le aux ... 310 Tab le de s matière s ... 311 A nne xe ... 315

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5 e puis la confére nce de N airob i e n 1977, la dése rtification e st l’ob je t d’une atte ntion inte rnationale accrue . C ar, e lle re prése nte l’un de s plus grands défis e nvironne me ntaux, ave c le risque de détérioration de s zone s sèche s de prairie s e t de pâturage , e t me nace le s conditions de vie de la population. a ais, l'analyse de s cause s e t de s conséque nce s de la dégradation de s te rre s de s zone s aride s e t se mi-aride s re ste comple xe . 9lle implique de multiple s variab le s e ntre lacée s (b iophysique s, anthropogénique s e t climatique s) qui concoure nt simultanéme nt aux change me nts dans le s domaine s écologique s e t sociaux de s zone s vulnérab le s (O swald & H arris, 2016). Toute fois, de nouve lle s connaissance s ont été acquise s e nge ndrant l’évolution de la définition de la dése rtification. [ e s de rnière s constatations conce rnant la compréhe nsion de s variations climatique s, confirmée s par de nomb re ux travaux (Tucke r e t al., 1991 ; H e rrmann e t al., 2005 ; A nyamb a & Tucke r, 2005), ont pu montre r un lie n étroit e ntre la végétation e t la variab ilité de s précipitations. Tucke r e t N icholson (1999) ont ainsi noté que la limite nord de végétation ve rte du S ahe l fluctuait jusqu'à 150 km e ntre une année humide e t une année sèche précéde nte sous l’e ffe t de s précipitations. 5 e même , la végétation dans le s année s 90 a atte int le s même s limite s nord qu´avant la grande séche re sse ayant sévi e ntre le s année s 70 e t 80. [ a révélation de ce s fluctuations suggère alors l’e xiste nce du modèle « d’un dése rt fluctuant » e n pe rpétue lmouve me nt e xpansion/contractionplutôt que d’un« dése rt e ne xpansion continue » comme supposé auparavant. C e ci amène H e rrmann & H utchinson (2005) à évoque r le change me nt de s conce pts qui e ncadre nt le déb at sur la dése rtification. C e s découve rte s ont été re ndue s possib le s grâce à l’e xploitation de s archive s d'ob se rvations par sate llite . A ssuréme nt, la dése rtification e t la dégradation sont de s phénomène s à long te rme . [ ’historique d’image rie de s capte urs d’ob se rvation de la Te rre qui re monte à plus de quatre déce nnie s offre ainsi une opportunité considérab le pour le s étude s diachronique s, de monitoring, de suivi e t de surve illance de ce s proce ssus. [ e cas d'étude , la ste ppe e st située sur la marge nord du grand dése rt du S ahara e t pe u éloignée de la surface maritime médite rranée nne . [ e s zone s ste ppique s algérie nne s ob je t de notre travail, ont de s caractéristique s typique s d’un climat se mi-aride ; de faib le s précipitations marquée s par une saisonnalité à forte séche re sse e stivale , de s te mpérature s e xce ssive s e t acce ntuée s par de s ve nts du sud qui charrie nt l’air chaud saharie n. [ ’évapotranspiration consomme e ntre 70% e t 90% de s pluie s. [ e s précipitations sont néanmoins suffisante s pour pe rme ttre , d’un côté, le déve loppe me nt d’une végétation nature lle pére nne adaptée à ce s conditions e t, de l’autre , autorise r ce rtaine s activités agricole s sur de s sols sab le ux, facile me nt érodab le s, ce qui le s e xpose à la dégradation par l’érosion éolie nne . 5 ans ce t e nvironne me nt e n évolution, nous avons porté notre choix ve rs la région de 5 je lfa, située e n ple in ce ntre de s zone s ste ppique s pour étudie r la dynamique e nvironne me ntale .

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C e tte région e t le site de 5 aïe t C houiouia prése nte nt de s forme s éolie nne s intére ssante s (Figure 1). Figure 1 : 5 élimitation de la steppes algériennes, et localisation de la région d’étude (rectangle rouge ) Fond cartographique image Google [ ongte mps, le s parcours ste ppique s ont été voués principale me nt au pastoralisme associé à une forme de céréaliculture de sub sistance conte nue dans de s zone s traditionne lle me nt rése rvée s.a ais l’e xploitationindustrie lle e xce ssive de l’A lfa,la forte mécanisationde

l’agriculture à la place de s te chnique s traditionne lle s e t la course au défriche me nt ont conduit

au re mplace me nt progre ssif de la végétation pére nne par de s e spèce s saisonnière s, ainsi qu’à

l’e xte nsion de s e space s lab ourés e n de çà du se uil de re ntab ilité sur de s te rre s marginale s.

5 urant le s année s sèche s, la te rre lab ourée re ste dénudée e t livrée sans prote ction à l’érosion.

C e la contraste ave c l’état de s surface s pe ndant le s année s humide s durant le sque lle s rie n ne

laisse e ntre voir la fragilité de ce s e space s.

a ais le principal constat dre ssé, aujourd’hui, e st ce lui d’une métamorphose du pastoralisme

traditionne l ve rs l’agro-pastoralisme , le re cul de la supe rficie de s ste ppe s e t la dégradation de

la qualité de s e spèce s pâturab le s, l’augme ntation de l’érosion éolie nne ave c l’apparition de

zone s sab le use s à l’intérie ur même de ce s régions. [ e proje t phare du « B arrage V e rt » lancé

dans le s année s 70 - ce nsé protége r la région e t le nord de l’A lgérie - n’a été réalisé que

partie lle me nt ave c un taux de réussite très mitigé, dont le s b énéfice s sont, d’après le s

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U n b ilan moins pe ssimiste laisse ape rce voir un e nvironne me nt e n mutation. [ e paysage de

5 je lfa de s année s 2015 e st b ie n différe nt de s témoignage s rapportés e n 1887 par le 5 r. B e rnard

d’une me r d’alfa e t d’une faune riche composée de gaze lle s e t de hyène s. a ais, il e st égale me nt

un paysage e n ne tte amélioration, éloigné de s image s de s année s 80 lorsque l’e nsab le me nt

dominait la te rre e t le s parcours, conséque nce de la grande séche re sse climatique de ce tte

période . 5 ésormais, de s plaine s cultivée s e n céréaliculture côtoie nt le s parcours. 5 e s parce lle s

sont cultivée s e n agriculture inte nsive , par arrosage , d’autre s e n culture arb ustive . 5 ans ce tte

amélioration, l’9tat, à trave rs se s institutions, fournit de s e fforts colossaux pour, d’un côté,

lutte r contre la dégradation de s te rre s e t de s zone s de pâturage , de l’autre , accompagne r la

population locale e t le s éle ve urs pe ndant ce tte phase de transition.

[ ’ob je ctif ici e st de dre sse r le s grande s ligne s de l’état actue l de s milie ux ste ppique s, e n

insistant sur la dynamique de s suje ts étudiés, tout e n e ssayant de répondre aux que stions

suivante s. [ e climat comme facte ur déte rminant de couve rture végétale e t de l’activité

culturale , laisse -t-il e ntre voir de s caractéristique s de variation dans le te mps e t dans l’e space ?

[ a principale inte rrogation conce rnant l’état de surface e st « que s’e st-il passé ? » C e tte

que stion intègre le te mps, l’e space e t la thématique . N ous ab ordons l’évolution d’occupation

du sol e t se s caractéristique s prote ctrice s, la manife station de s age nts géomorphologique s actifs e t le ur te ndance spatio-te mpore lle . [ ’analyse de s re lations e ntre déte rminants e t conséque nce s re tie nt une atte ntion particulière pour compre ndre la dépe ndance , notamme nt, e ntre la fluctuation d’e nsab le me nt e t le s variations climatique s. 5 ans que lle me sure le s séque nce s sèche s pe uve nt-e lle s avoir un impact sur l’e nsab le me nt e t, de même , sur le re tour de s année s humide s ? [ a région ste ppique se mi-aride e t 5 je lfa se trouve nt assuje ttie s à de ux forme s opposée s d’érosion : hydrique e t éolie nne . 5 ans un te l paysage l’inte raction e ntre le s de ux forme s donne lie u à de s caractéristique s intére ssante s mais le s plus difficile s à traite r. Ll convie nt donc, d’adapte r la méthode d’étude à ce t e nvironne me nt spécifique . S ignalons que le sab le nous intére sse e n tant qu’unité glob ale , nous n’avons donc pas che rche r à discrimine r le s différe nts type s de sab le s par approche s spécifique s.

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Figure 2 : Risques d'érosion hydrique et éolienne en fonction de la pluviométrie (W a O , 1983) A u trave rs de la littérature , nous constatons que la plupart de s ouvrage s traite nt l’érosion dans sa forme hydrique . C e ux qui traite nt la forme éolie nne sont b e aucoup moins nomb re ux. 9t, e ncore plus rare s, ce ux qui traite nt à la fois de l’érosion hydrique e t éolie nne . C e manque de place pour l’érosion éolie nne se manife ste dans l’appe l de a aingue t & 5 umay (1996) dans l’article intitulé : « t ourquoi le Rése au 9rosion doit-il faire une place à l’érosion éolie nne ? » pub lié dans la re vue « érosion de l’LR5 » spécialisée dans l’érosion hydrique . N ous pouvons re marque r aussi que l’ouve rture multidisciplinaire e st b e aucoup plus orie ntée ve rs d’autre s

discipline s (sociologie , géologie , écologie …) que l’ouve rture disciplinaire e ntre le s de ux forme s

d’érosion. [ a raison la plus simple qui pourrait être avancée e st que le s de ux forme s cohab ite nt pe u, e t partage nt pe u le même e space géographique , l’augme ntation d’activité de l’une étant synonyme de la b aisse de l’autre . 9n plus, dans la plupart de s régions, il y a une forme de domination. a ais, dans le s régions se mi-aride s, par définition, le s de ux proce ssus d’érosion coe xiste nt. [ a Figure 2 e st simpliste , e lle ne tie nt pas compte de s inte ractions comple xe s e ntre le s de ux,notamme nt,e nte rme s de fourniture .t our répondre à l’e nse mb le de ce s inte rrogations, la thèse e st déve loppée e n trois partie s :

[ a pre mière partie re groupe quatre chapitre s pour prése nte r le conte xte géographique

régional e t scie ntifique . A près la prése ntation du cadre géographique régional, il e st que stion

de prése nte r le s multiple s face tte s de la dynamique socio-e nvironne me ntal de l’évolution ancie nne du climat, à la mutation de s système s écologique s e t transformations de s forme s d’e xploitation de s re ssource s e n sol e t végétale s. 5 ans le chapitre suivant, à partir de l'analyse de la littérature ,nous déve loppe rons que lque s méthode s cartographique s pe rme ttant d'ob se rve r le s change me nts afin d’appréhe nde r la dése rtification e t la dégradation de s te rre s. 5 ans la même démarche , de puis la littérature , nous passons e n re vue de s outils pour caractérise r le milie u se mi-aride .

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A fin de me ttre e n e xe rgue la dynamique d’état de surface , un site d’étude a été re te nu, il se ra prése nté au même nive au que le s donnée s colle ctionnée s pour me ne r ce tte étude . [ e de rnie r chapitre de ce tte partie e st consacré aux méthode s de traite me nt de s donnée s. [ a de uxième partie , e st rése rvée à l’étude de que lque s proce ssus de haute s ste ppe s. [ e s de ux paramètre s du climat le s plus déte rminants dans le s étude s de dégradatione t d’e nsab le me nt, à savoir le s ve nts e t le s précipitations. [ a séche re sse climatique e st e xaminée à trave rs la fluctuation de s précipitations. [ e re cours aux indicate urs spécialisés pe rme t une me ille ure appréciation de s caractéristique s climatique s dans l’e space e t dans le te mps. Ll e st que stion, ici, d’analyse r la séche re sse e t différe ncie r se s forme s. U ne méthodologie à multi -éche lle de te mporalité e st suivie , couplée à la re che rche statistique de s rupture s.

[ a région e st le siège de dépre ssions fe rmée s qui donne nt naissance à d’e ndoréisme , le s

paramètre s hydromorphique s d’unb assine ndoréique se ront évoqués à trave rs de s indicate urs. [ e s points les plus marquants, le s b ordure s de la daïa e t l’équilib re sédime ntaire se ront déve loppés. [ a dynamique pe ut être e xaminée e t comprise à l’écart de la transmutation du mode social qui affe cte le s mécanisme s d’e xploitation de s te rre s. [ e de uxième chapitre traite ce tte dime nsion. 9n e ffe t, la végétation pére nne re cule partout pour laisse r place à l’agriculture céréalière . A trave rs que lque s site s de référe nce s, nous re montons la chronologie à 60 ans pour dre sse r un état comparatif. S ur une éche lle te mpore lle , b asée sur de s image s sate llitaire s réce nte s, nous e xaminons la dynamique inte rannue lle (année humide – année sèche ) e t la dynamique saisonnière (printe mps – été). [ a troisième partie , rése rvée à la dynamique d’e nsab le me nt, car il e st considéré comme l’ultime indicate ur de l’état de dégradation. [ a dynamique d’e nsab le me nt e st ab ordée par une méthode quantitative . C e tte démarche se b ase sur la me sure surfacique de puis de s supports variés, photos aérie nne s e t image s sate llitaire s. [ e rythme de s fluctuations d’e nsab le me nt ainsi

que l’amplitude de s séque nce s de progre ssion e t de régre ssion se ront analysés à différe nte s

éche lle s spatio-te mpore lle s. 9nfin, pour contre r e t maîtrise r la dégradation, nous passons e n

re vue le s travaux de réhab ilitation e t re stauration e ntre pris sur le site . 5 ans une démarche

prospe ctive de la dése rtification, de ux méthode s de ve ille se ront déve loppée s. N ous te rminons

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Régions ste ppique s marquée s par une forte dynamique ... 12 9volution de s méthode s de diagnostic ... 55 S ite d’étude , outils e t donnée s ... 68 Traite me nt de s image s aérie nne s e t sate llitaire s ... 97

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5 ans ce tte partie , nous allons d’ab ord prése nte r le cadre structural e t le s e ntités du paysage

de la région de 5 je lfa. A fin d’analyse r la dynamique actue lle au re gard de s événe me nts passés, nous pre nons un re cul suffisamme nt long. [ ’évolution du climat se ra re vue , de puis le S oltanie n e t la prése nce humaine de puis le N éolithique . [ a prése ntation de ce tte de rnière , suit l’ordre chronologique de s grands événe me nts de la prése nce néolithique à notre ère e n évoquant le s différe nts passage s (Romains, arab e s, O ttomans e t français). À chaque étape , nous évoque rons l’impact laissé sur l’e nvironne me nt. N ous évoque rons le s change me nts climatique s passés, ce trait de caractère étant souve nt considéré comme long e t gradue l. U n focus se ra fait sur le s séque nce s de variations climatique s courte s e t ab rupte s, résultats de s de rnière s re che rche s dans ce domaine . [ e caractère principal du climat e st sa forte variab ilité spatio-te mpore lle . [ ’hydrologie caractérisée par de s b assins e ndoréique s. U ne forte dynamique socio-e nvironne me ntale se me t e n place e t se manife ste par l’évolution du mode d’e xploitation de s re ssource s nature lle s (sols e t végétation). 9nfin, il se ra l’occasion de que stionne r le proje t « B arrage -V e rt » déve loppé comme b arrière végétalisée pour lutte r contre la dése rtification.

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A ssurant la transition e ntre le nord e t le sud de l'A lgérie , la W ilaya (départe me nt) de 5 je lfa

prése nte quatre e ntités distincte s du N ord au S ud. A u N ord, le s plaine s de A ïn O usse ra sont

une zone re lative me nt plane e ntre 650 e t 850 m l'altitude . A u sud de ce s plaine s, on trouve la

dépre ssion de s C hotts, Zahre z Gharb i e t Zahre z C he rgui. [ a topographie change à la re ncontre

de la chaîne montagne use de s O ule d N aïl, l’ossature de l’A tlas S aharie n. 9nfin au S ud le plate au dése rtique qui succède au piémont de l'A tlas saharie n. N ous déve loppons le s trois unités du paysage située s au nord, autour de la ville de 5 je lfa (Figure 3). Figure 3 : C arte des principales unités du paysage de la région de 5 jelfa (fond cartographie Google) A .[ e s plaine s de A in O usse ra : piémont sud de l’A tlas Te llie n, e lle s forme nt une unité qui se prolonge du côté occide ntal par le s plaine s de S e rsou. C e s plaine s de formation d’argile sab le use rouge , ont e ntre 650 mètre s e t 850 mètre s d’altitude . 9lle s sont compartime ntée s e n trois se cte urs séparés par de pe tite s colline s érodée s : la vallée de l’O ue d Touil à l’oue st, la plaine de B irine à l’e st e t le s plaine s de A in O usséra au ce ntre . [ e ur limite sud e st le pre mie r pli de l’A tlas S aharie n le s séparant de s dépre ssions de s C hotts. B .[ a zone de s dépre ssions de s C hotts :[ e s dépre ssions de s C hotts marque nt l'e mplace me nt d'un synclinal (t ouge t, 1980) coincé e ntre le s pre mie rs plis de l’A tlas

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S aharie n au N ord e t le cœur de l’A tlas S aharie n par le S ud. [ e s e aux conve rge nt ve rs le s se b khas de s Zahre z Ghe rb i e t Zahre z C he rgui. [ a topographie e ntre le s de ux cuve tte s e st un se uil pe u éle vé. [ ’altitude du Zarhe z Ghe rb i se situe autour de 830 m, ce lle du Zahre z C he rgui autour de 750 m. t ouge t (1980) re marque que « ce synclinal e st le prolonge me nt ve rs l'O ue st de la grande faille de B ou S aada ». C e tte région contie nt de s forme s typique s de s régions se mi-aride s à aride s :  [ e s de ux éte ndue s d’e au de s Zahre z (Zahre z Ghe rb i e t Zahre z C he rgui), par le ur intérêt écologique , (floristique , e spèce s rare s e t protégée s e n A lgérie , e t faune spécifique ), sont inscrite s de puis 2003 sur la liste RA a S A R de C onve ntion sur le s zone s humide s (T9C S U [ T Lnte rnational, 2008; [ e dant, 1986; 5 9RRA 5 JL, s. d.; Ramsar, 2016).  [ e cordon dunaire qui forme une ligne pre sque continue s’étalant sur 150 km sur le s b ordure s sud de s de ux Zahre z, b loqué au S ud par le re lie f de l’A tlas S aharie n. S a large ur varie e ntre 2 e t 3 km. C .Zone de l’A tlas saharie n : lié au re lie f plissé de l’A tlas, le roche r de se l (Figure 4) se dre sse à 20 km au sud de la b ordure méridionale du Zahre z, pre sque à mi-distance e ntre le Zahre z e t 5 je lfa. C ’e st un diapir de roche triasique , qui prése nte une forme circulaire de 1 km de diamètre , c’e st une formation résultant de la dissolution de la partie supérie ure . [ a roche ve rte au-de ssus fait partie du "cap-rock", éléme nts insolub le s qui se conce ntre nt e n surface au fur e t à me sure de la dissolution du se l. [ a dissolution du se l forme une trainée b lanche visib le e n surface dans le s cours d’e au. O n le re trouve dans le s sols, mais égale me nt dans le s nappe s phréatique s e n aval. Figure 4 : Rocher de sel près de 5 jelfa (octob re 2013, 34°50'5"N - 3° 5'30"9)  [ ’A tlas se caractérise par l’aligne me nt du re lie f de s monts de s O ule d N aïl, sous forme d’une chaîne plissée d’orie ntation S W -N 9. C e s structure s anticlinale s e ncadre nt de s dépre ssions crétacée s dont la plus importante e st le synclinal de 5 je lfa » (a R9 & L5 O a , 2005). C e tte partie e st formée de pe tite s plaine s parfois fe rmée s dont l’altitude varie e ntre 900 e t 1.600 mètre s. [ e s plaine s le s plus importante s sont ce lle s de a aâlb a e t de a ouilah à l’9st de la ville de 5 je lfa.

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« [ a dégradation e nvironne me ntale actue lle , souve nt évide nte , aurait de s antécéde nts

historique s » (C ôte , 2014). [ ’e xame n de la dime nsion historique , re vie nt à que stionne r le s

transformations opérée s dans le passé, sur le s mode s d’e xploitation de s re ssource s, e t le ur

e ffe t sur la régénération ou la dégradation de s re ssource s. a ais, l’histoire e nvironne me ntale ,

écrit 5 avis (2012), « e st davantage qu’une spécialité s’ajoutant à l’histoire politique , sociale ou

économique », histoire s qui pe rme tte nt de re lie r le passe r au prése nt.

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[ ’homme du néolithique n’a pas laissé d’écrits car l’écriture n’était pas e ncore née , mais

dans l’A tlas saharie n e t à 5 je lfa, l’homme qui a conduit la transition néolithique nous a transmis

une de scription de son e nvironne me nt par de s gravure s sur pie rre . Ll vivait dans une région de

savane , e nvironne me nt atte sté par le s ve stige s d’une cinquantaine de site s de gravure s qui orne nt le s falaise s e t le s parois roche use s de l’A tlas. B ie n que ce s gravure s sub isse nt le s outrage s du te mps, e lle s nous livre nt e ncore le témoignage d’une autre époque . 9lle s raconte nt de s scène s de la vie , on note notamme nt la prése nce d’animaux d'une faune très différe nte de ce lle de notre époque . 9lle s nous re nse igne nt sur la prése nce de s conditions plus humide s, ce qui pe rme t de nous re ndre compte de s grands change me nts e nvironne me ntaux opérés il y a cinq à huit mille ans. 5 ans le s e nvirons de 5 je lfa, Roub e t & A mara (2016) ont pu répe rtorie r e t catalogue r 55 stations e t site s, principale me nt ce ntrés sur a e ssaâd, A in e l Lb e l, a oudjb ara, A in N aga, S idi a akhlouf e t N t'sila. 5 ans ce musée à cie l ouve rt, il e st re lative me nt aisé d’ide ntifie r le s e spèce s de la grande faune de s savane s : rhinocéros, éléphants, b uffle s, lions, antilope s, antilope s che valine s, gaze lle s, autruche s, b ovins. C amps (1978) distingue plusie urs style s, dont ce lui de 5 je b e l Zakar près de 5 je lfa. A u 5 je b e l A mour, on re connaît de s animaux dome stique s gravés : b élie rs paissants, coiffés de b onne ts décorés ou ce ints de collie rs tre ssés. Figure 5: S ite de gravures 5 jeb el Zakar (2013), rhinocéros

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[ e s datations de s gravure s de 5 je lfa, le s classe nt ainsi : le s gravure s d’A in N aga à (5550 ±

220 av), e t ce lle s de S afiat B ou Rhe nan à (5020 ± 170) av se lon Roub e t & A mara (2016). [ e s

pre mie rs b e rge rs gardaie nt de s troupe aux de moutons sauvage s, prob ab le me nt il y a plus de

10 000 ans, pour passe r progre ssive me nt à la dome stication de s moutons e t faire de l'éle vage .

t ar la suite , la diffusion de la dome stication a été re lative me nt rapide après 8 500 av (V igne et al., 2011; A me ise n, 2013; Roub e t & A mara, 2016). Ll e st pe u prob ab le que ce s populations de chasse urs e t de paste urs aie nt e u une grande influe nce sur l'e nvironne me nt (t ouge t, 1980).

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[ ’occupation romaine de l’A frique du N ord a duré six siècle s. A ve c l’installation de colonie s de vétérans sous le s e mpe re urs romains C laudius (41-54 apr JC ), N e rva (96-98 apr JC ) e t Trajan, l'urb anisation romaine a progre ssé e n A lgérie . C e s afflux ont ab outi à l’étab lisse me nt de ville s comme Tipasa, C uicul (5 je mila), Thamugadi (Timgad) e t S itifis (S étif). A u sud de 5 je lfa, la ville de a assâad « C astellum5 immidi » était occupée de 198 à 238 e nviron par une garnison romaine (a acKe ndrick, 2000). 9lle fut une place avancée dans l'A frique romaine . [ a ville de a e ssâad e st située sur le che min de S W -N 9, re liant [ aghouat à S tifis (S étif), e n passant par A ïn

-9rriche . [ a prospérité de s ville s à ce tte époque dépe ndait e sse ntie lle me nt de l'agriculture .

[ e s limite s méridionale s étaie nt parfois matérialisée s par de s Fossatum1(B arade z, 1949), qui e st un « fossé-frontière ». C e tte fortification était l’une de s forme s de construction de l’e space à ce tte période . C ar l'opposition b e rb ère à la prése nce romaine était pre sque pe rmane nte . 9n te rme s d’impact, pour a onjauze (1982), l'A tlas saharie n s'e st garni de colonie s paysanne s, notamme nt à « C aste llun 5 immidi », près de la ville de a e ssad e t autour de [ aghouat, il évoque : « [ a trace de s défriche me nts e st particulière me nt appare nte car, même sur de s sols qui ont pu lui conve nir e n tant que paraclimax pastoral sub stitut de la forêt de t in d'A le p, l'alfa ne s'y régénère plus ». [ ’A frique du N ord de vint le « gre nie r de l’e mpire ». [ e s

céréale s, le s plantations de vigne s e t d’olivie rs, écrit ([ e H ouérou, 1975) occupère nt plusie urs

millions d’he ctare s dont une grande partie dans la zone aride e ntre le s isohyète s actue ls de 200 à 400 mm. [ e H ouérou a qualifié, « d’agriculture minière » dont l’érosion a sans doute été la principale raison du déclin. t ar aille urs, l’augme ntation de l'urb anisation e t l’e xte nsion de s zone s cultivée s pe ndant la domination romaine , re marque (a e tz, 1993), « ont provoqué de s dislocations massive s de la société b e rb ère . [ e s trib us nomade s ont été contrainte s de s'installe r ou de quitte r le s parcours traditionne ls. [ e s trib us séde ntaire s ont pe rdu le ur autonomie e t le ur conne xion ave c la te rre ». [ e s de ux autre s occupations de l’A frique du N ord, de s V andale s au Vème siècle e t de s B yzantins au milie u du V Lème siècle , fure nt limitée s dans l’e space . Lls se he urtère nt aux même s 1 t our alle r plus loin, consulte r le livre référe nce « Fossatum A fricae : V ue aérie nne de l'organisation romaine

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cavalie rs, aux même s trib us que le s romains. [ e s B yzantins re ste nt un siècle e n fortifiant le s

ville s contre le s attaque s de s paysans de s plaine s e t de s massifs montagne ux (Lnal, 1992).

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C onsidéré comme le fait le plus marquant de l’histoire du a ahgre b . A ve c l’arrivée de s A rab e s

e n 647, ils trouvère nt un te rritoire affaib li par son isole me nt. C ontraire me nt aux occupations

précéde nte s, l’islam pénètre tous le s se gme nts de la société, e mportant l’adhésion de la population, e n unifiant ville s e t trib us. « [ e s conquête s de l’Lslam », écrit l’historie n b e lge J.t LR9N N 9, « fure nt suivie s d’un véritab le re nouve au de l’économie unive rse lle », la conquête arab e pour [ acoste (1953)2 e st de structrice de la féodalité, crée un capital carre four comme rcial, amène l’étab lisse me nt d’une aire unifiée d’échange s de marchandise s, d’homme s e t d’idée s. a ais le proce ssus d'arab isation e t d'islamisation de ce tte région s’e st fait sur une durée longue e t compliquée . [ e s Rustoumide s (761-909) ont gouve rné la maje ure partie du a aghre b ce ntral de puis Tahirt (Tiare t) ville de s plaine s intérie ure s, située à 190 km au N W de 5 je lfa. S ous ce tte dynastie , il y a e u une prospérité économique e t culture lle . [ a campagne était

e xploitée par la ville e n ple ine croissance . [ e te rritoire s’e st ouve rt égale me nt par le sud, e n

lib érant le che min de s caravane s qui trave rsaie nt la ste ppe pour l’étab lisse me nt du comme rce

transsaharie n. C omme écrit Thiry (1995) : « [ e comme rce saharie n, du moins dans le volume

que nous lui connaissons, se mb le b ie n avoir été une initiative e t une réussite islamique ». 5 e s troub le s régionaux dans la a édite rranée ([ e pillard de Gêne s, de t ise e t la pe rte de la S icile e n 1061) pe rturb e nt le comme rce côtie r traditionne l ([ e kairouan). [ a conséque nce fut le déplace me nt de s ligne s de comme rce transsaharie n ve rs l'oue st, re nforçant le s che mins me nant aux marchés d’9spagne . À ce tte époque , la riche sse de s dynastie s était assurée par le s échange s comme rciaux, e t notamme nt par la liaison e ntre le comme rce transsaharie n e t le comme rce maritime . [ a route de s caravane s était créatrice de riche sse e t « urb anisatrice 3 ». 5 e nouve au ce ntre s se déve loppe nt e t prospère nt comme la « Kalâa de s B éni H ammad » [1007 -1152]4 située à 185 km au nord-e st de la ville de 5 je lfa. V e rs le milie u du XLe siècle , l’arrivée massive de trib us nomade s arab e s ([ e s B éni H ilal) modifia le mode d’e xploitation de s re ssource s. A u XLVe siècle , Lb n-Khaldoun (1374), note dans « t rolégomène s » que le s nomade s arab e s laisse nt e n friche la plupart de s te rre s cultivab le s située s e n plaine pour le pâturage . [ e s

historie ns russe s GR9KO V e t LA KO U B O W S KL : « [ a H orde d’O r », cités par [ acoste (1953) ont

montré égale me nt qu’au a aghre b toute poussée (avancée ) de la ste ppe e t de s nomade s a 2 Yve s [ acoste e st primé par le prix inte rnational de géographie V autrin-[ ud de l’année 2000 3 V oir le livre de a ar C ôte , [ e S ahara, b arrière ou pont, 2014 4 https://whc.une sco.org/fr/list/102

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comme préface un change me nt de structure de s sociétés, qui passe nt à de s forme s féodale s. [ acoste (1953), conclut que « le s invasions nomade s (H ilalie ns) ne se mb le nt pas être une cause de la décade nce , mais une conséque nce de la féodalisation (…). [ e s gue rre s, l’insécurité,le s pe rce ptions d’impôts, e ntraîne nt l’ab andon de s te rre s par le s fe llahs qui, soit se réfugie nt dans le s montagne s, soit ab andonne nt la culture pour ne se consacre r qu’à le ur troupe au ». Figure 6 : C aravane en marche (t aul [ azerges, 1892) [ e s A lmoravide s, pre nant a arrake ch comme capitale , ont élargi le ur pouvoir sur le a aghre b jusqu'à l'e st d'A lge r e t e n l'9spagne (B e aumie r, 1860; Ruthve n & N anji, 2004). É poque qui dura jusqu'e n 1147, « B ie n que ce ne soit pas une période totale me nt pacifique , l'A frique du N ord e n b énéficia économique me nt e t culture lle me nt» (a e tz, 1993). [ e s ville s qui se trouve nt sur le che min du comme rce prospère nt. [ a région ste ppique se trouve sur la route N ord-S ud, e t 9st -O ue st, la ville de a e ssâad, ancie n ce ntre , localisée sur le che min de s caravane s, ve rs l’e st, à de stination de C onstantine e t, au sud, ve rs le b as S ahara. 5 urant ce tte époque , le s nomade s e xe rçaie nt le ur fonction de convoye urs de caravane s, e t le s ville s re trouve nt le foisonne me nt de le ur comme rce .

Figure 7 : [ e S ahara des caravanes, une dizaine d’itinéraires se sont développés au cours des siècles. C ependant ils n’ont pas fonctionné simultanément(C ôte, 2014)

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5 éb ute au 16ème siècle : l'administration de l’époque avait, comme b ut principal, de faire re ntre r le s impôts dans le s caisse s du B e ylik. [ e s O ttomans (Turcs) incitaie nt dans l'O ue st, le s trib us de la ste ppe à re ste r au sud, donc à limite r le ur rayon de migration (C oude rc, 1979, cité par H ade id, 2008). C e qui conduit à déduire que le mode de vie prédominant dans le s ste ppe s était toujours l’éle vage . C lamé comme étant ve nus aide r le s arab e s (algérie ns) à se lib ére r de l’oppre ssion turque , le s français re ste nt un siècle e t 32 ans, ils occupe nt tout le te rritoire , s’approprie nt le s me ille ure s te rre s où le s sols sont le plus fe rtile s.

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9ncouragé pe ndant la se conde répub lique , e t dès le déb ut de la colonisation (1830), l’afflux de s 9uropée ns e st acce ntué par l’acquisition gratuite de s te rre s. 5 ans le s plaine s du a itidja algérois, le flux de s colons e uropée ns a e nge ndré le re flux de s locaux ve rs le s montagne s e nvironnante s. t armi le s fondame ntaux d’adaptation de la population locale face au climat imprévisib le , figure le mode de ge stion de s récolte s. [ ’e xcéde nt d’une b onne année était stocké pour contre r (pallie r) le s déficits d’une année sèche . Ll se trouve que de s stocks de céréale s ont été ve ndus aux spéculate urs e uropée ns après l’augme ntation du cours du b lé e n 9urope . a ais l’arrivée de la séche re sse , e ntre 1865-1868, additionnée à d’autre s évène me nts, a ab outi à un véritab le désastre : récolte s médiocre s (pre sque nulle s durant ce tte période ), céréale s détruite s,

pâturage s impossib le s. S ’ajoute nt à ce tte séche re sse l’invasion de crique t pèle rin e n 1866 e t la

défaillance de ge stion de l’administration qui n’a pu e mpêche r la transformation de ce s incide nts e n catastrophe . Ll e n résulta une te rrib le famine qui dura de nove mb re 1867 à juin 1868 e t fit périr homme s e t b étail. 5 e s spécialiste s de ce tte période , Taithe (2010), ont évalué qu’e ntre 10 % e t un tie rs de la population sont morts, d’autre s comme S ari (2010), précise nt qu’il y a e u 820 000 morts sur une population totale e stimée à l’époque à 4,2 millions d’hab itants. 9n e ffe t, la mémoire colle ctive e st riche d’e nse igne me nts : dans la campagne , on raconte qu’à ce tte période on mange ait le s racine s de s plante s pour pallie r l’ab se nce de récolte . [ e récit d’un e nvironne me nt e n voie de dégradation triomphe , la re sponsab ilité de ce tte dégradation e st souve nt attrib uée aux paysans, stigmatisant le mode d’e xploitation de s re ssource s e t le s pratique s traditionne lle s. 5 avis (2012) 5 a analysé l’évolution du discours e nvironne me ntal colonial, e lle écrit à propos de la dégradation « [ e récit n’e st plus se ule me nt une simple rhétorique maniée par de s colons e n colère , il e st un outil de stiné à modifie r le s lois 5 [ ivre « [ e s mythe s e nvironne me ntaux de la colonisation française au a aghre b », de 5 iana K. 5 A V LS , paru e n 2007. 9n 2008, il a re çu le prix de l'A me rican S ocie ty for 9nvironme ntal H istory (Traduit e n français e n 2012).

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e t le s politique s dans le b ut de prive r un pe u plus le s A lgérie ns de le urs droits ». 9ntre 1870 e t

1880, la loi e st modifiée pour facilite r le transfe rt privé de te rre s aux colons e t poursuivre

l'appropriation de la te rre par le gouve rne me nt e t sa distrib ution aux colons. 5 ans la partie

occide ntale de l’A lgérie , aumassif montagne uxde l’O uarse nis, S ari(1977),a associé

chronologique me nt l’accélération de l’érosion au défriche me nt pe rpétré par la population,

suite à le ur e xode dans le massif. [ ’e xode résulte de la déposse ssion de s te rre s de s fe llahs

(paysans) e n plaine par de s colons. la déposse ssion a e nge ndré « de s dizaine s de millie rs de

musulmans non qualifiés, arrachés à le urs te rre s, se prome naie nt dans le s ville s ou dans le s

zone s côtière s à la re che rche de travail » (a e tz, 1993).

t ar aille urs, e n plus de paye r de s taxe s traditionne lle s (aumône ), le s musulmans payaie nt de s

taxe s durégime colonialplus éle vée s que le s 9uropée ns (a e tz,1993).C e pe ndant,

l’inve stisse me nt de ce s re ce tte s fiscale s profitait e sse ntie lle me nt aux ce ntre s urb ains de s

colons (école s, route s, b âtime nts…) tandis que le s zone s rurale s algérie nne s e n b énéficiaie nt

très pe u. S ans qu’il soit matérialisé par le Fossatum comme à l’époque romaine , le fossé e xistait,

la fracture était de nature socio-économique . [ ’un de s aspe cts de ce tte forte disparité e ntre le s

colons e t la population locale , e st le mode de mob ilisation e t d’e xploitation de s re ssource s. 9n

e ffe t, l’agriculture de s colons occupe le s me ille ure s te rre s dans le s plaine s le s plus fe rtile s. 9n

plus de s re ssource s, e lle e xploite aussi e t à

grande éche lle la main d’œuvre locale , sa production e st de stinée e sse ntie lle me nt à l’e xport. 5 e l’autre côté, l’agriculture de s A lgérie ns e st dépossédée de s te rre s riche s, re pliée e n pe tite s parce lle s de te rre s marginale s. 9lle manquait d’inve stisse me nt, te ntait de répondre aux b e soins de l’auto -suffisance , e t de me urait vivrière . Figure 8 : [ ab ourage d'époque, un dromadaire traîne une charrue en b ois (A ncienne carte postale) Fin du 19 ème siècle , la colonisation française b at son ple in au S ahara ainsi que dans le s hauts plate aux. [ a société b édouine sub it une rupture b rutale détruisant le s forme s ancie nne s d’organisation e t b oule ve rsant le mode de vie traditionne l b asé sur l’e xploitation raisonnée de s re ssource s. 5 e s récits poignants témoigne nt de s atrocités, acte s commis contre la population. Lsab e lle 9b e rhardt vit le nomadisme e n A lgérie e ntre 1897 – 1905, e lle rapporte comme nt le colonialisme s’e mpare de s te rre s de pe tits fe llahs arab e s, e n le s re ndant ouvrie rs auprès de s nouve aux propriétaire s. C e ux qui s’oppose nt sont ame nés mains ligotée s, pie ds nus marchant sur le s cailloux à Tâadmit (50 km S W de 5 je lfa). C e site était appe lé « l’e nfe r du 5 je b e l-A mour » (V allie r, 1901), « dont le nom se ul fait frémir le s A rab e s d’A lgérie » (9b e rhardt & B arrucand, 1920).A trave rs la re commandationde C haille y-B e rt (1910)transparaît l’état d’e sprit d’e xpansion de l’époque , il écrit « Ll e st infinime nt prob ab le que le s millions d'he ctare s de s hauts plate aux pe uve nt être colonisés aussi b ie n que le s 14 millions d'he ctare s du Te ll ».

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C e tte politique d’oppre ssione t de déposse ssiona anéantila paysanne rie vivrière traditionne lle b asée sur le savoir-faire ance stral, e n fave ur d’une culture de colons. Ll e n résulte , une situation inédite de pauvre té, d’érosion de s lie ns de la communauté b édouine e t de désagrégation de la société. C e conce rt de tragédie s a laissé de s plaie s dans la mémoire . 9n te rme s de b iodive rsité, jusqu’à la fin du 19ème siècle , la ste ppe prése rvait e ncore une riche sse floristique e t une dive rsité faunistique . 9n e ffe t, lors de sa trave rsée à che val e n 1887, du N ord ve rs le S ud, le 5 r B e rnard consigne e ntre A in-O ue ssara e t 5 je lfa, la prése nce d’une me r d'alfa dans une grande éte ndue d’e space ve rt, parse mée par que lque s arb re s de téréb inthe s (t istacia tereb inthus). C e s e space s sont animés par une faune variée , de s inse cte s comme le s coléoptère s, de s re ptile s comme de s lézards e t de s se rpe nts vipère s, de s ge rb oise s de s ste ppe s e n grand nomb re , de s gaze lle s, de s vautours, de s chacals e t de s hyène s.

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[ e s modèle s de re constitution du climat inte rve nus de puis 30 Kt B t montre nt que ce de rnie r, à une éche lle millénaire , a sub i de s variations climatique s évoluant e ntre phase humide

e t hype raride (B allais et al., 1979; B A [ [ A LS , 1991; B allais & B e nazzouz, 1994; C oque & Jauze in,

1965; 5 amnati, 2000; 5 orize & Rognon, 1979; [ e H ouérou & H e nry, 1997; Rognon, 1979, 1983, 1984, 1986, 1991). 5 ans le figure suivante (Figure 9), Rognon (1986) résume l’évolution du climat du nord du S ahara. Figure 9 : C hangement climatique depuis 30 000 ans sur le nord du S ahara (Rognon, 1986) N ous pouvons ide ntifie r le s phase s suivante s :  [ e S oltanie n, marqué par de s sols riche s rouge âtre s e t de s éte ndue s de re te nue s d’e au. V e rs 19 000 ans B t l’érosion hydrique a été très active . [ e déclin de s précipitations inte rvie nt ve rs 18 Kt B t , par l’installation d’une phase sèche très longue jusqu’à 13 Kt B t . C e tte phase e st marquée par un re mplissage de s surface s de re te nue d’e au, une

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activité éolie nne inte nse e t le déb ut d’accumulation de grande s éte ndue s de sab le , ainsi qu’une régre ssion de la végétation. [ a courte séque nce d’amélioration du climat au déb ut d’H olocène e n A frique du N ord a été liée à une inte nsification de la mousson africaine e n raison de s change me nts orb itaux te rre stre s (de a e nocal et al., 2000).  [ ’H olocène pe ut être décomposé e ntrois période s :H olocène inférie ur aride , N éolithique humide , H olocène supérie ur incluant la période historique . [ ’H olocène inférie ur jusqu’aux 8000 B t , aride , réactive le proce ssus éolie n, mais e st plus frais que le climat actue l. [ e déb ut de la phase néolithique , ave c une humidité améliorée , ab outit à une période humide qui dure de 6500 à 4300 B t . 9lle e st caractérisée par une stab ilisation de s ve rsants e t une pédogénèse très active (sol limone ux, noirâtre ). À ce tte époque , l’A tlas S aharie n était caractérisé par de grands e space s ve rts végétalisés qui soute naie nt une faune de savane ab ondante : antilope s, éléphants, rhinocéros, b uffle s. C e tte phase coïncide ave c l’e xte nsion de l’activité néolithique dans l’e nse mb le de l’A tlas S aharie n.  [ ’asséche me nt du climat qui suit durant l’H olocène supérie ur comme nce ve rs 3000 B t . Ll marque l’installation de conditions de plus e n plus aride s se mb lab le s au climat actue l. C e tte de rnière phase e st marquée par la réapparitionde dépôts éolie ns e t l’éclaircisse me nt de la végétation. [ e S ahara de vie nt dése rt, il coupe la communication e ntre l’A frique duN ord e t l’A frique noire .9ne ffe t,« Lls’e st inte rposé e ntre a édite rranée e t A frique noire . Ll fait définitive me nt b ascule r le a aghre b dans le monde médite rranée n »(C ôte , 2014). 5 ’autre s comme , de a e nocal et al (2000) affe cte nt à ce tte période la fin de séde ntarisation e t le déb ut du nomadisme . 5 e s étude s réce nte s apporte nt un éclairage suppléme ntaire sur la prése nce de s crise s climatique s caractérisée s par de s séque nce s courte s e t ab rupte s dans ce qui était considéré auparavant comme une évolutionlongue e t gradue lle .l'A frique duN ord comme la a édite rranée ont été marquée s par de s séque nce s de variation très b rusque s, se produisant sur de courte s période s, allant de déce nnie s à de s siècle s (de a e nocal et al., 2000). C onfirme nt ce s conclusions, Jalut et al. (2009) résume nt le s résultats d’analyse de plus d’une vingtaine d’étude s de ce s séque nce s sur la période d’H olocène jusqu’au déb ut de notre ère . [ e s résultats ob te nus par C allot & Fontugne (2008) invite nt à la prude nce quant à la généralisation. Lls constate nt dans nord-oue st du S ahara algérie n, un maximum d’humidité situé e ntre 8800 e t 7350 ans cal. B t e t un assèche me nt final de s lacs ve rs 5 000 ans cal. B t .

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1.4.2.1. [ ’origine de s précipitations [ 'A frique du N ord e st soumise , d'une part, à l'influe nce de s pe rturb ations d'origine océanique e t d'autre part, à ce lle s d'origine S oudano-S aharie nne (Félice & S chre mme r, 1964). 9n hive r, l’anticyclone de s A çore s se dilate e t se re tire b rusque me nt ve rs le sud. Ll conditionne la pénétration de s masse s d’air froid (régime cyclonique ) qui affe cte nt toute l’A frique du N ord (5 ub ie f, 1959). [ e s dépre ssions de front polaire vie nne nt b ute r contre le s chaîne s atlasique s. [ orsqu’e lle s frappe nt, par ve nt de N ord-O ue st, le s ve rsants nord de l’A tlas te llie n, e lle s e mprunte nt une voie méridionale e t déb orde nt sur le flanc de l’A nti-A tlas (Rise r, 2010). C e s dépre ssions sont porte use s d’une instab ilité météorologique accompagnée de pluie s ab ondante s sur le s re lie fs de l’A tlas te llie n, dont une partie arrive à atte indre l’A tlas saharie n e t le s haute s plaine s ste ppique s.[ ’influe nce du ve nt pluvie uxve nant du N ord ouN ord-O ue st diminue proportionne lle me nt à l’éloigne me nt du littoral (la Figure 10 laisse voir une situation météorologique générale me nt constatée ). [ e s montagne s de l’A tlas te llie n ob lige nt le s ve nts pluvie ux à s'éle ve r e t à ab andonne r sur le s re lie fs la maje ure partie de le ur humidité, ne laissant à l'A lgérie ste ppique que « la part du pauvre » - l'A tlas saharie n joue le même rôle vis-à-vis du pie dmont saharie n ([ e H oue rou, e t al., 1977). 5 e s étude s sur le réchauffe me nt climatique du glob e (GL9C et al., 2008) ont mis e n e xe rgue que l’oscillation nord-atlantique a une forte influe nce sur le s te mpérature s de surface e n hive r

dans une grande partie de l’hémisphère N ord, sur l’activité orage use e t le s précipitations

e nre gistrée s sur l’9urope e t l’A frique du N ord.

Figure 10. t énétration des masse s nuageuses venant du N ord-O uest (S at24, image du 2 janvier 2014)

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