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Relations entre la seconde quantification. La mécanique ondulatoire dans l'espace de configuration, et les problèmes du second ordre en calcul des probabilités

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Relations entre la seconde quantification. La mécanique

ondulatoire dans l’espace de configuration, et les

problèmes du second ordre en calcul des probabilités

Georges Bodiou

To cite this version:

(2)

39.

RELATIONS ENTRE LA SECONDE

QUANTIFICATION.

LA

MECANIQUE

ONDULATOIRE DANS L’ESPACE DE

CONFIGURATION,

ET LES

PROBLÈMES

DU SECOND ORDRE

EN CALCUL

DES

PROBABILITÉS

Par GEORGES

BODIOU,

Faculté des sciences [de Marseille.

Sommaire. - L’état

mathématique actuel de la seconde quantification n’est pas satisfaisant. On y

introduit des opérateurs d’annihilation ~ et d’émission ~+, sans se préoccuper de définir les individus

mathématiques sur lesquels ils opèrent. Les opérateurs de Fock pour l’oscillateur harmonique [1] ou les

opérateurs ~/~n

[2], impropres d’ailleurs à opérer des fonctions de nombres entiers, ne peuvent être

considérés comme des constructions des ~ (ou des ~+), mais comme des exemples prouvant que les

règles de commutation imposées aux ~ et aux ~+ ne sont pas contradictoires.

Le fait qu’il existe un autre formalisme (que nous appelons formalisme configuratif) pour traiter les

systèmes de particules, pose une question de cohérence et une question d’extension relative pour ce

formalisme et la seconde quantification [3].

Le fait que les problèmes de répartitions aléatoires d’un ensemble d’objets sont classiques en calcul

des probabilités sous le nom de problèmes du second ordre incite aussi à comparer leur traitement

clas-sique avec celui que leur applique la seconde quantification.

Le but de ce Mémoire est d’examiner ces diverses questions dans le cas des bosons.

JOURNAL PHYSIQUE TOME 15, JANVIER

1954,

PAGE

1. Méthode

configurative.

- A. L’état d’un

ensemble de N

particules

est décrit par une « onde W »

fonction

complexe

des coordonnées des N

particules :

’F(XI, Yi, ZI;

XN,.,VN,

ZN) = W(-vi ,

...,

MN) = BF(P),

où P est un

point

ayant

pour coordonnées xl, ..., zN

dans un espace à 3N

dimensions,

dit « espace de

configuration »

:

(c).

On suppose que cette onde est normée sur

(e).

La

probabilité

de trouver chacune des

particules

dans un

parallélépipède

déterminé de

l’espace

à trois dimensions est

(D)

étant le «

pavé ))

qui

correspond

dans

l’espace

de

configuration

à l’ensemble de ces

parallélépi-pèdes.

,

L’ensemble des fonctions

W(P),

à module carré sommable sur

(e)

constitue un espace de Hilbert. L’ensemble des fonctions

f (IVli),

à module carré sommable sur

l’espace

ordinaire à trois

dimensions,

constitue

l’espace

de Hilbert de la

Mécanique

ondulatoire

de la iième

particule.

Les fonctions propres de

l’opérateur

attaché à une

grandeur

à

spectre

complet

constituent une base de ce dernier

espace de

Hilbert,

soit

CPI (Mi),

..., qn

(Mi),

....

Les fonctions

qui

sont des

produits

de N fonctions telles que

SDa (Mi),

différant soit par l’indice a de la fonction propre, soit par l’indice i de la

particule,

soit par les

deux,

constituent une base pour

l’espace

de Hilbert

des

W (P),

et l’on a

(la

somme étant étendue à tous les

arrangements,

N à

N,

avec

possibilité

de

répétition,

des indices

d’états).

L’interprétation

de cette

décomposition

est que

la

répartition

des N

particules

qui

consiste en ce que

Mi

est dans l’état qa, ...,

MN

dans l’état 9n,

a pour

probabilité

1 ]ri,

..., N

B2.

a, b, ..., n

La

possibilité

de

répétition

des indices d’états traduit la

possibilité,

pour

plusieurs

particules,

d’être dans le même état.

Si l’on suppose que les

particules

sont de même

nature et indiscernables on montre que l’invariance

des

probabilités

pour toute

permutation

entraîne que les «

probabilités

complexes

r » doivent

être,

soit

symétriques,

soit

antisymétriques,

par

rapport

aux indices d’états

qui

leur sont souscrits. Dans le cas

d’antisymétrie,

il est

impossible

que deux des indices souscrits à un F soient

identiques

sans que ce r soit nul.

L’hypothèse d’antisymétrie

convient donc pour les ensembles de

particules

soumises au

principe

d’exclusion

qui

interdit

qu’il

y ait

plus

d’une

particule

par état : on nomme de telles

particules

des

fermions,

les autres sont des bosons.

(3)

40

B. Cas des bosons. -- On

peut

écrire l’état de l’ensemble :

- r -, ,

La

seconde

somme 1’

dans le

crochet,

étant étendue à toutes les

permutations

des N indices d’états a,

b,

..., n,

qui

y

figurent;

et la

première

somme Y

étant étendue à tous les ensembles de N

indices

d’états,

avec

répétition possible.

La seconde

somme 1

est bien définie par la donnée des nombres entiers

positifs :

na, nb, ..., satisfaisant

à

na + nb + ... = N,

et

qui

indiquent

respec-tivement combien de fois se

répètent

les indices d’états : a,

b,

.... Chacun des termes de

est

et

on pourra écrire

la somme étant étendue à toutes les distributions d’indices d’états aux ensembles de nombres entiers

positifs

de somme

N.

On aura alors

la somme

ayant

l’extension

précédente.

;

R

(na,

nb, ...) i2

est la

probabilité

de la

répar-tition aléatoire

qui

consiste en na bosons dans l’état Y,, nb bosons dans l’état Yb, etc.

Considérons

N bosons dans le même état et sans

interactions. La traduction de ces

hypothèses

est

pour la

première,

les C étant

indépendants

de l’indice i de la

particule;

pour la

seconde;

d’où

les deux sommes

ayant

même extension

qu’au

début

de ce

paragraphe.

Donc,

dans ce cas,

Il existe donc des

répartitions

de ce

type,

à N bosons

et à N - i bosons

respectivement,

dont les

proba-bilités sont liées par

ou

où na = N

Ca,2

est le nombre

probable,

ou moyen, de l’ensemble considéré de N

bosons,

qui

appar-tiennent à l’état p,,. ,

2. Sur certaines déterminations

particulières

de

répartitions

aléatoires de N - i

objets,

à

partir

d’une

répartition

aléatoire

quelconque

de N

objets.

- A. Attribuons à

chaque répartition

aléatoire

(na,

nb,

... )

de N

objets

(na

+

nb + ... = N)

une

probabilité

P

(na,

nb,

... )

satisfaisant à

où la somme est étendue à toutes les distributions d’indices

d’états,

en infinité

dénombrable,

aux ensembles de nombres entiers

positifs

de somme N.

S’il existe une

probabilité

élémentaire pa pour que

l’un,

quelconque,

des

objets

soit dans l’état d’indice a, et cela pour tout

indice,

la théorie

clas-sique

des

probabilités

du deuxième ordre donne / N! B

Dans la même

hypothèse

d’existence

de

pa, mais dans le cas où il

s’agit

des

répartitions

aléatoires de N - I

objets :

d’où

na étant le nombre

probable

ou moyen

d’objets

dans

l’éta,t

d’indice a

quand

il y a en tout N

objets.

Il y a

donc,

dans le cas où il existe des

proba-bilités déterminées pour un

objet

quelconque

d’être dans chacun des états

possibles

-une

interdépendance

entre les lois de

probabilités

correspondant

à des

répartitions

de N et de N -

i

objets.

B. Ne supposons

plus qu’il

existe de telles

proba-bilités élémentaires pa.

(4)

étant encore des

probabilités

pour les

répartitions

aléatoires de N

objets,

sont tels que

On

peut

donc définir une loi de

probabilité

des.

répartitions

de N- i

objets

déduite de celle que

l’on s’est donnée pour N

objets,

en

posant

les

na P (na,

nú,

...)

sont, à la normalisation

près,

les

probabilités

des

répartitions

aléatoires à N - i

objets,

quand

les P

(na,

nú,

... )

sont de telles

probabilités

pour N

objets,

Ceci

généralise

la

dépen-dance entre lois de

probabilité

pour N et pour N - I

objets

observée dans le cas où il existe des

proba-bilités élémentaires.

C.

Il est facile

d’interpréter

la

dépendance

ci-dessus définie entre les P’

(na

- I, nb,

...)

et

les P

(na,

n,),

...).

Supposons

d’abord

que la réalisation de l’évé-nement : «

annihilation

de l’un des N

objets,

parmi

ceux

qui

sont dans l’état c?u » soit certaine.

Suppo-sons ensuite

que

sa réalisation dans l’une des

répar-titions

possibles

de ces N

objets,

par

exemple

dans

la répartition (na,

nb,

... ),

soit aléatoire et que sa

«

probabilité

déterminée »,

quand

on sait que cette

répartition

particulière

est

réalisée,

soit

P

nb,... La

probabilité qu’il

y ait annihilation de l’un des

objets

dans l’état Cfa pour la

répartition (na,

nb, ...

),

qui

est en même

temps

la

probabilité

,d’obtenir

la

répartition particulière

(na

- I, ni,,

... )

compor-tant N - I

objets,

est donc

avec la condition

Supposons

maintenant

que l’annihilation d’un

objet

déterminé,

dans l’état cp, et

appartenant

à la

répartition (na,

ni,,

... )

soit un événement aléa-toire ne

dépendant

que de cet état qa, et non de

l’objet particulier envisagé,

ni de la

répartition

particulière

(na,

nb,

... )

à

laquelle

il

appartient :

on devra alors

prendre

P ( a )

proportionnelle

na, nb, ...

au nombre des

objets

de la

répartition

(na,

nb,

... )

qui

sont dans l’état cpa, le coefficient de

propor-tionalité

étant

indépendant

de la

répartition,

soit

et

La normalisation des P’ conduit alors à k

(N)

na

c’est-à-dire conduit à la

dépendance particulière

que nous étudions entre une loi de

probabilité

quelconque

des

répartitions

de N

objets

et certaines

. lois de

probabilitë

des

répartitions

de N - i

objets.

En résumé cette

dépendance

découle de

l’hypo-thèse que les annihilations d’un

objet,

appartenant

à l’état cpa dans les diverses

répartitions

de N

objets,

sont

équiprobables.

3. Généralisation de la

description

d’un état de

répartition

de N

particules

donné par le formalisme

cbnfiguratif,

à la

description

d’un état de

répartition

d’un nombre variable de

particules.

- A.

Supposons

d’abord

qu’il s’agit

des

répartitions

aléatoires d’un « nombre borné »

de

particules,

sur une « infinité dénombrable »

d’états

possibles,

avec ou sans

principe

d’exclusion. L’infinité des

répartitions

possibles :

(na,

nb,

... )

est dénombrable comme on le

voit,

par

exemple,

en observant que l’on

peut

faire

correspondre

à chacune

’d’elles,

un nombre

positif

plus petit

que i et écrit dans le

système

de numération

ayant

pour

base

la borne

supérieure

N’ du nombre total de

particules :

o, 0, n2, 0, ..., Ili, ... ; le iième chiffre décimal de

ce nombre étant le nombre de

particules

dans l’état p, ; l’ensemble de ces

nombres,

qui

ne

comprennent

qu’un

nombre fini de chiffres non

nuls,

est un ensemble de nombres

rationnels,

donc dénombrable. Faisons

correspondre

à chacune de ces

répar-titions un nombre

complexe

R

(na,

nb, ... )

dont le

carré du module soit la

probabilité

de la

répartition

correspondante :

et satisfaisant par

conséquent

à la condition de normalisation ’

(la

somme étant étendue à l’infinité dénombrable

des

répartitions).

L’ensemble des

R (n,,,

nb,

...)

est donc l’en-semble des coordonnées d’un vecteur unitaire Il’

dans un espace de Hilbert : espace euclidien

complexe

à une infinité dénombrable de dimensions. Le

vecteur W décrit la loi de

probabilité

de’ ces

répar-titions aléatoires. Nous écrirons sa

décomposition

sur les axes orthonormaux :

W (na,

nb, ... ) :

B.

Supposons

maintenant

qu’il

s’agit

des

répar-titions aléatoires d’un nombre « non borné » de

particules

sur un « nombre fini »,

N, d’états,

ce

qui

n’est évidemment pas

compatible

avec le

principe

d’exclusion. L’infinité des

répartitions possibles

(5)

élé-42

ments

pouvant

être mis en

correspondance

avec un terme d’une série

N-uple.

Les «

probabilités

complexes R (na,

nb,

... ) »

définies comme au

paragraphe précédent

sont encore les coordonnées d’un vecteur unitaire dans un espace de Hilbert. C. On

envisage

parfois,

sans

toujours

le dire

explicitement

l’ensemble des

répartitions

aléatoires d’un nombre non borné de

particules

sur une infinité dénombrable d’états. Or cet ensemble a la

puissance

du

continu,

comme le montre le raisonnement du

paragraphe

3. A

qui

permet

de faire

correspondre

à celles de ces

répartitions qui

ne

comportent

qu’un

nombre borné de

particules

par état tous les

nombres,

rationnels et

irrationnels,

compris

entre o

et

1.

Il suit de là

qu’il

est

impossible

de décrire l’état de

répartition

par un vecteur norme d’un espace de

Hilbert,

puisque

un tel vecteur n’a

qu’une

infinité

dénombrable

de coordonnées. Mais il suit aussi

qu’il

est dénué de sens de

parler

de la

probabilité

de l’une de ces

répartitions,

sauf à supposer « presque toutes » ces

probabilités

nulles. L’extension consi-dérée relève donc d’autres instruments

mathéma-tiques

que de

l’espace

de Hilbert et du calcul des

probabilités.

D. Précisons en

quel

sens le formalisme

confi-guratif

est uns cas

particulier

de ces

descriptions

hilbertiennes des états de

répartitions

aléatoires d’ensembles

comprenant

un nombre variable de

particules;

et,

plus précisément

de celles consi-dérées au

paragraphe

3,

A,

communes aux bosons

et aux fermions. Nous avons vu que ces dernières

sont décrites par le vecteur unitaire :

où la somme est étendue à l’infinité dénombrable des

répartitions possibles,

la somme na + nb +...

étant

simplement

bornée

par_N’.

Elles

comprennent

donc celles pour

lesquelles

la somme

précédente

a

une valeur fixée et

égale

à N

(N à N’).

La méthode

configurative

donne bien une

description

de cette

forme mais avec un espace de Hilbert réalisé sous forme

fonctionnelle,

les vecteurs de base

qr (na,

nb, ...)

devenant des fonctions de base :

Mais il

n’y

a là que réalisation

particulière

de

l’espace

hilbertien.

Dans le cas de

répartitions

plus

générales

d’un nombre

simplement

borné,

par

N’,

de

particules

les vecteurs de base

W (na,

nb,

...)

pour

lesquels

na + nb + ...

=

N,

sous-tendent un sous-espace de

l’espace

de Hilbert

isomorphe

à

l’espace

hilbertien du formalisme

configuratif

pour N

particules.

Groupant

dans le W

général

ses

projections

sur ces

vecteurs de

base,

et

opérant

de même pour toutes

les valeurs

possibles

de

N,

on met T sous la forme

et l’on a

= probabilité qu’il

y

âit lY particules dans

l’ensemble.

Par ailleurs le

produit

scalaire hilbertien de W

et T(N,) est

nul,

ces deux vecteurs

n’ayant

aucune

composante

non nulle simultanément sur un même

axe :

d’où

et donc

qui exprime

le résultat

classique,

que la

probabilité

pour que le nombre de

particules

soit inférieur ou

égal

à N" est la somme des

probabilités

qu’il

ait l’une des ,valeurs

qui

satisfont à cette condition.

E.

Supposons

que l’on

change

la

grandeur

à

spectre

complet

par

rapport

à

laquelle

sont faites les

répartitions.

Cela se traduit dans

l’espace

de

Hilbert de la méthode

configurative,

par suite de la réalisation

particulière

de sa base par des

pro-duits de fonctions propres de

l’opérateur

qui

règle

les

répartitions,

par un

changement

de

base,

ou

une transformation unitaire bien déterminés. Chacun

des sous-espaces en

lesquels

nous avons

décomposé

l’espace

de Hilbert de la seconde

quantification

étant

isomorphe

à un espace de Hilbert

configuratif,

le

changement

de la

grandeur

répartitrice

se

traduit,

dans chacun d’eux par un

changement

d’axes ou

une transformation unitaire bien déterminés

qui

induisent dans

l’espace

total un

changement

d’axes

ou une transformation unitaire bien déterminés.

Réciproquement,

on pourra

interpréter

tout

chan-gement

de

repère

orthonormal,

ou toute transfor-mation unitaire de

l’espace

entier,

qui

laissent invariants chacun des sous-espaces pour

lesquels

le

nombre

de

particules

est

donné,

comme traduisant

le

changement

de la

grandeur

ordonnatrice. De tels

changements

laissent invariants chacun des

T(Il’),

c’est-à-dire la

probabilité

qu’il

y ait un nombre

déterminé,

soit

N,

de

particules.

L’utilisation de

l’espace

de Hilbert en seconde

quantification

pour décrire des lois de

probabilités

a donc la même

signification qu’en Mécanique

ondulatoire

simple :

il

permet

d’exprimer

une

dépen-dance

stochastique

non

classique

entre

grandeurs,

justement

celle

qui

se

traduit,

lors du passage de la

statistique

d’une

grandeur

à celle d’une autre

grandeur,

par la transformation

unitaire,

déterminée par ces

grandeurs,

du

vecteur

hilbertien

qui

déter-minait la

première

loi de

probabilités

en celui

qui

(6)

Méca-nique

ondulatoire

simple

à la seconde

quantifi-cation est d’abord celui des

problèmes

du

premier

ordre à ceux du deuxième

ordre,

avec

sauvegarde

du mode

quantique

fondamental de

dépendance

stochastique.

4.

Opérateurs’

d’annihilation et

opérateurs

d’émission,

pour les bosons. - Nous voulons

définir un

opérateur

linéaire -na de

l’espace

de

Hilbert de la seconde

quantification,

tel

qu’il

trans-forme tout état normé à N bosons en un

état,-non

nécessairement

normé,

à N - I i

bosons;

la loi de

probabilité

des

répartitions

de ces N - i

bosons,

déterminée par ce second

état,

après

normalisation,

devant se déduire de la loi initiale par

l’hypothèse

d’équiprobabilité,

des annihilations éventuelles d’un boson

appartenant

à l’état Cfa dans l’une

quelconque

des

répartitions

à N bosons.

Nous noterons cet

opérateur

na et le nommerons :

«

opérateur

d’annihilation d’un boson

appartenant

à l’état Cf fl" »

En

appliquant

Y)n à l’état propre, à N

bosons,

W.(na,

nb,

... )

on devra donc avoir

et,

d’après

le

paragraphe

3 :

mais il

n’y

a

qu’un

seul

P (n,,

nb, ...)

non

nul,

celui dont les indices sont ceux de l’état propre

envisagé,

et celui-là est

égal

à 1; donc le seul C

non nul est le

C (na - I,

nb,

... )

pour

lequel

les na, ni,, ... ont ces valeurs et l’on

a’ pour

lui :

dont la solution la

plus

simple

est

nous poserons

donc,

par définition de na :

pour tous les ensembles d’indices

possibles

dans

l’espace

de Hilbert considéré. Cette relation définit bien un

opérateur,

évidemment

linéaire,

et

satis-faisant à la condition énoncée au début du

para-graphe

4;

en effet :

Soit un état normé

quelconque

à N bosons :

dont la norme est

B/n,

si donc on pose :

est un état normé à N - I bosons dont les

proba-bilités se déduisent de celles

correspondant

à l’état initial à N bosons par la

relation

que nous avons reconnu traduire

l’équiprobabilité

des annihilations

possibles

d’un boson

appartenant

à l’état Cfa dans l’une

quelconque

des

répartitions

à N

bosons pondérées

par la loi initiale de

proba-bilité.

Supposons

maintenant que l’on

applique

l’opé-rateur na à l’état

configuratif

particulier

qui

décrit. un ensemble de N bosons, tous dans le même état

individuel,

et sans

interactions;

cet état est

relation

qui exprime

que le

transformé,

par

l’opé-rateur d’annihilation na, d’un état

configuratif

à N

bosons,

dans’ le même état

individuel

et

sans

interactions,

est le

produit,

par le scalaire

VN

C.

d’un état

configuratif

à N - I

bosons,

dans’

le

même état

individuel,

qui

est resté le même

qu’avant

l’annihilation,

et sans interactions. Cette relation

précise

le lien

qui

existe entre

l’opérateur

na et

les

probabilités complexes

Ca,

quand

il existe de telles

probabilités

individuelles;

elle

remplace

la

notion,

quelques

peu vague de «

remplacement

des

coefficients Ca par des

opérateurs

», rencontrée

dans les

exposés classiques.

B. Nous nous proposons de

compléter

l’étude de

l’opérateur

d’annihilation,

de

construire

à

partir

de lui de nouveaux

opérateurs

d’émission,

de nombre

de bosons dans l’état cpa, et de donner les

relations

de ces

opérateurs

entre eux, en

particulier

les

règles

de commutation.

Remarquons

d’abord que la définition de donne

La matrice de na, est donc définie par

(7)

44

Considérons

l’opérateur-adjoint

de na, soit

.ni ;

sa matrice

est

d’où

on constate que -fi’ na, c’est-à-dire que r" n’est

pas

self-adjoint

ou hermitien. On voit que

l’opé-rateur

r, ;

transforme un état à N - i bosons en

un état à N bosons

(N

appartenant

à l’ensemble des nombres

possibles

de bosons :

N £

N’);

nous le nommerons «

opérateur

d’émission d’un boson

dans l’état 9fl ».

On trouve

pour un état

quelconque

normé

q’,

les sommes étant étendues à toutes les

répartitions possibles.

Cela s’écrit aussi :

ou encore

Cette dernière relation est de la forme

générale

des valeurs moyennes

d’opérateurs;

l’opérateur

ni na,

dont la valeur moyenne est celle du nombre de bosons

qui,

parmi

ceux dont on étudie

l’ensemble,

sont dans l’état cpa, sera nommé : «

opérateur-nombre. de bosons dans l’état ma », et noté

(na). :

(na)

=

na+na.

On vérifie

immédiatement,

à l’aide

des

propriétés

de na et de

na+,

que

l’opérateur (na)

a pour vecteurs propres tous les vecteurs de

base,

W (na,

nô,

... ),

la valeur propre

correspondante

étant celle de l’indice na du vecteur propre

consi-déré. La matrice de

(na)

est donc la matrice

dia-gonale :

tous les autres éléments étant nuls.

Considérons maintenant

l’opérateur

nana+;

on trouve

sauf. s’il

s’agit

d’un ensemble de bosons en nombre borné par N’ et si na

+

nb

+ ...

=N’ ;

c’est-à-dire

si la

répartition (na,

nl,,

... )

est

saturée;

appliqué

à un vecteur propre saturé,

nana+

donne zéro.

Il suit de là que

On

peut

donc écrire la relation

opératorielle

qui

est l’une des relations que pose la méthode

axiomatique,

mais cette relation est soumise à la réserve ci-dessus

quand

il

peut

y avoir saturation de

l’état,

c’est-à-dire dans le cas des

répartitions

d’un nombre borné de bosons sur une infinité dénom-brable d’états.

Considérons

l’opérateur

.rjô.fi,,; on trouve

,

si n «= o, on trouve zéro. On’

pourrait

appeler

cet

opérateur

-r)l b -n,,

: «

opérateur

de

transfert,

d’un

boson de l’état ?a à l’état pi, ».

On trouve de même

à condition que

’II’ (na,

ni,,

... )

ne soit pas saturé

et

que na

o, sinon on trouve zéro.

On déduit de ce

qui précède

la relation

opéra-torielle :

sauf pour

les

états

qui

peuvent

être

saturés,

c’est-à-dire

qui

ont une

composante

non nulle sur l’un des états propres saturés.

Mais on

vérifie,

sans aucune

restriction,

les

rela-tions

Nous avons ainsi

retrouvé,

avec

quelques

res-trictions,

les relations que la méthode

axiomatique

énonce comme

postulats.

Il est bon de remarquer que ces restrictions

tiennent,

non essentiellement

aux

opérateurs,

mais à

l’espace

de Hilbert dans

lequel

ils

opèrent;

cela

explique qu’elles

ne sont

pas

explicitées

par des méthodes

qui

laissent cet espace à l’état

implicite.

Manuscrit reçu le 3 juillet 1953.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] DIRAC P. A. M. - La seconde

quantification. Ann. Inst. H. Poincaré, I949, 11, I.

[2] BROGLIE L. DE. - Nouvelle Théorie de la lumière,

I, ,

p. 2I0-227.

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