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La notion de grandeur physique
Jean Louis Destouches
To cite this version:
LA NOTION DE
GRANDEUR
PHYSIQUE
Par M. JEAN LOUIS DESTOUCHES.Institut Henri-Poincaré.
Sommaire. 2014 Dans cette étude sont examinées les notions fondamentales sur lesquelles reposent les théories physiques. La première partie contient les définitions de grandeur simple, de grandeur dérivant d’une autre grandeur et surtout celle de « grandeur complète » et on démontre l’existence de telles gran-deurs. La seconde partie est consacrée à l’étude de la notion de loi physique. On est amené à l’envisager sous « la forme la plus large » et sous une forme plus restreinte en lui adjoignant le « principe de l’uti-lisation complète ». Ceci permet de préciser le lien entre les grandeurs complètes et les grandeurs utili-sables pour faire les prévisions. On est conduit à distinguer deux théories distinctes : celle des grandeurs physiques et celle de l’évolution. La troisième partie constitue l’axiomatique de la théorie des grandeurs
sous deux formes : une forme partielle (théorie abstraite des grandeurs physiques), une forme plus com-plète (théorie abstraite de la mesure des grandeurs physiques).
1.
Composition
desgrandeurs
physiques
Dans notre
premier
travail nous avonssupposé
l’exis-tence degrandeurs complètes
sous une formequi
pou-vaitparaître
introduire une restriction. Ellesemblait,
en
effet,
impliquer
lapossibilité
de cas où iln’y
auraitpas de
grandeurs complètes.
Nous allons montrerqu’il
n’en est rien et
qu’il
existe de tellesgrandeurs
dans tousles cas. De
plus,
nous n’avions pas fait de distinctionentre les
grandeurs
complètes
et lesgrandeurs
àpartir
desquelles
onpouvait
faire desprévisions.
Or cettedistinction est
importante. Auparavant,
il convient que nous donnionsquelques
définitions,
grâce auxquelles
nos raisonnements
acquéreront
une formeprécise.
Nousappellerons
mesuresinzl)le
une mesure dont le résultats’exprime
par un seul nombre. Unappareil
étantmacroscopique
et toute mesures’exprimant
par un ouplusieurs
nombres associés à unegrandeur
dela
physique macroscopique,
unegrandeur
sera ditesimple
si sa mesure estsimple.
De
même,
une mesure sera ditecompose-e
si son ré-sultats’exprime
par un ensemble deplusieurs
nombres et unegrandeur
sera diteC011lposée
si la mesure estcomposée.
Naturellement elle pourra être constituée parplusieurs grandeurs composées.
En somme, lemaniement simultané de
plusieurs appareils
conduit à définir uneopération
decomposition
entre lesgran-deurs. Cette
composition
nous lareprésenterons
par lesigne
& ;
d’unefaçon
plus explicite
lacomposée
de deuxgrandeurs A
et B serareprésentée
par .1 &-R,
mais cetteopération
n’est pas définie pour toutcouple
de
grandeurs
.l et B.Lorsqu’elle
sera définie nousdirons que les deux
grandeurs
A et B sontcontposables
entre
elles ;
lorsqu’elles
ne le seront pas, nous dironsqu’elles
sontincoriipatibles,
on ne pourra pas les me-surer simultanément. Parexemple
enmécanique
clas-sique
laposition
et laquantité
de mouvement consti-tuent desgrandeurs
composables
tandisqu’en
méca-nique
quantique
elles sontincompatibles...
Deuxgrandeurs
A et Bincompatibles
serontdésignées
par Du faitqu’on
utilise lesappareils
simultanémentl’opération
decomposition
desgrandeurs
doit satisfaireaux deux conditions
suivantes,
lesigne
=signifiant
qu’on
a la mêmegrandeur
et lesparenthèses signifiant
lescompositions
effectuées,
c’est-à-dire que l’on consi-dère lagrandeur
composée :
De
plus
on doit admettre que lescompositions
pourdes
grandeurs
ne dérivant pas les unes des autres nepeuvent
se fairequ’un
nombre fini defois,
puisque,
d’une
part,
l’on nepeut
manierqu’un
nombre finid’appareils,
et d’autrepart,
comme nous l’avonsadmis,
un résultat
d’expérience
est caractérisé par un ensemblefini de nombres. Nous verrons
plus
loin le rôle quejoue
cette condition pour établir l’existence des gran-deurscomplètes.
Le résultat d’une mesure d’une
grandeur composée
A & B sera par convention
désignée
par siest l’élément
figurant
le résultat de la mesure de A et.LBB
le résultat de la mesure de B. Cette convention d’écriture définit entre les résultats de mesures uneopération
decomposition
~~ avecisomorphie
entre lescompositions
degrandeurs
et lescompositions
de ré-sultats de mesures.Si le résultat d’une mesure A est une fonction
uni-voque du résultat d’une
mesure B,
c’est-à-direqu’il
suffise d’effectuer la mesure B pour connaître les résul-tats de la mesure A effectuée au mêmeinstant,
nousdirons que la
grandeur
A dérive de lagrandeur B.
Il est évident que toutegrandeur
Afigurant
dans unegran-deur
cornposée,
dérive de cettegrandeur
cotîiljosée,
ainsi B = A RC,
lagrandeur
A dérive de B,Deux
grandeurs
A et B telles que A dérive rie B etB dérive de A seront dites
équivalentes.
Si lagrandeur
355
A dérive de B elle est
f’ornposable
avec B et lagrandeurs
A &: B estéquivalente
à ~3. Ceci résulteuniquement
de lapossibilité
de mesures simultanées.2. Existence de
grandeurs
complètes. -
Nous dironsqu’une
grandeur
A estcorrtlrlèle s’il n’existe pas
de
grandeur
composable
avec A donnant une gran-deur A & ~3qui
ne soit paséquivalente
à A. Dans lecas contraire la
grandeur
sera diteincomplète.
Pour savoir s’il existe ou non, dans tous les cas, desgrandeurs complètes
nous devons examiner s’il estpossible
d’en obtenir àpartir
d’unegrandeur
quel-conque par
composition
avec d’autres. Soit A unegrandeur
quelconque.
Si elle estcomplète,
la preuve est faite. Si elle estincomplète,
il existe au moins unegrandeur
B,
composable
avec A donnant unegran-deur A &
B,
1laquelle
estcomplète
ouincomplète,
ence dernier cas il existe au moins une
grandeur
B2
com-posable
avec elle. Enrépétant
ceraisonnement,
ou bienon arrivera à une
grandeur
complète,
oubien,
onpourra aller
jusqu’à rc
répétitions
sans avoir obtenu degrandeur
complète.
Soit A &B,
&... &Bn
cettegrandeur.
Si l’on admet que l’on nepeut
fairequ’un
nombre fini decompositions (condition qui
estremplie
d’elle-même si l’on n’a
qu’un
nombre fini degrandeurs)
on est certain que, par la méthode que nous venons
d’employer,
onarrivera,
après
un nombre suffisant decompositions,
à unegrandeur
complète ;
si,
aucon-traire,
on admet que descompositions
peuvent
sepour-suivre
indéfiniment,
il n’estplus
possible
de démontrer l’existence degrandeurs complètes,
d’où :Théorèmes. 2013
Si le rion2bre decomj)ositioîis
ae grart-deurs estlimité,
il existe desgrandeurs cotîiplétes.
-La démonstration
qui
précède
nous montre en outre que : toutegrandeur
A donne lieu parcorrrposition
àau mozns une
grandeur
cornplète
dor2t A dérive.On voit de suite que deux
grandeurs
cOJ1lplètes
sont ouéquivalentes
ouiiiconil)alibles.
De même unegran-deur A ou bien est
inco1npatible
avec unegrandeur
cornplète
B,
ou bien dérive de cettegrandeur.
3. Prévissions et
grandeurs
complètes. -
L’exis-tence desgrandeurs
complètes
au sens que nous ve-nons dedéfinir,
nepermet
pas de démontrerqu’à
partir
de toute mesurecomplète,
onpeut
faire desprévisions
concernant l’évolution ultérieure dusys-tème. Mais nous allons montrer que
l’hypothèse
mi-nimum pourpouvoir
constituer une théorie de l’évolu-tion consiste à supposerqu’on peut
le faire pourcer-taines
grandeurs
complètes.
Dans tous ces raisonne-ments le motprévision
doitêtre pris
dans un sens trèslarge,
n’indiquant
nullement que l’on vapouvoir
donner des
prévisions
certaines. De fait il nes’agira
engénéral
que deprobabilités.
La
possibilité
de faire desprévisions
concernant l’évolution d’unsystème
àpartir
de mesuresconve-nables traduit sous sa forme la
plus large
l’existence
de loisphysiques
formequi
se trouve être laplus
essen-tielle pour constituer la
physique théorique.
En voici l’énoncé defaçon
précise :
Postulat essentiel. - EYxistence de
loishlaysiquPS
ausens le
plus large:
Apartir
de certaines mesures il estpossible
defaire
desprévisions
concernant d’unsystènle
déter111Ùté.Si l’on admet que l’on
peut
faire desprévisions
àpartir
d’une mesure d’unegrandeur A ,
on pourra aussi en faire àpartir
du résultat d’une mesure d’unegran-deur
composée
formée avec A et une autregrandeur
quelconque 1-1
composable
avec Apuisqu’alors
Adé-rive de
A & B,
d’unefaçon
générale.
partir
d’une mesure d’unegran-deur A on
peut
faire
desprévisions,
onpeut
ment
faire
lesrraérraes,
ou demeilleures,
àpartiT’
de toutegrandeur,
ouincontpléte,
dont ACet énoncé nous montre
qu’en supposant
que lesdesquelles
onpeut
faire
desprévï-sions sont
complètes,
on nefait
pas uneJ’estriction,
mais au contraire on émet une
hypothèse plus faible,
puisque
toutegrandeur
incomplète
parcomposition
donne issue à au moins une
grandeur complète
dontelle dérive. Nous
l’appellerons
l’hypothèse
niiniriiun-t.Remarquons
qu’un
bon nombre deproblèmes
im-portants
se ramènent à démontrerqu’à partir
deme-sures de
grandeurs incomplètes
onpeut
faire desprévi-sions
partielles,
c’est-à-dire quel’hypothèse
minimumest
dépassée :
parexemple,
dans leproblème
de lare-construction à
partir
d’atomes d’un corpsmacros-copique,
la démonstration que lesystème
pourra être décritpartiellement
par desgrandeurs statistiques.
4. Grandeurs utilisables. - Il nous faut
mainte-nant examiner si l’on doit supposer ou non
qu’à partir
du résultat d’une mesure de
n’importe quelle
grandeur
complète,
onpeut
faire desprévisions. Jusqu’à
main-tenant,
nous n’avons admis que lepostulat
essentielc’est donc à lui
qu’il
faut remonter, Or il neparle
quede « certaines mesures ». Il
n’y
a doncjusqu’à
main-tenant aucune raison pour que les résultats de toute
grandeur
complète
appartiennent
à ces « certainesme-sures ». D’autre
part,
avant d’effectuer une mesure onne
peut
en connaître lerésultat,
donc les « certainesmesures » ne doivent pas
dépendre
durésultat,
maispeuvent
seulementdépendre
dutype
de ces mesures et de l’instant de la mesure. Or letype
sedésigne
sous lenom de «
grandeur
». Voilàqui
nous conduit à définirà chaque
instant l’ensemble des utilisables:ce seront les
types
des mesures àpartir
desquelles
onpeut
faire desprévisions.
Ce sera en vertu del’hypo-thèse minimum un sous-ensemble de l’ensemble des
grandeurs complètes.
Lepostulat
essentielindique
qu’il
n’est pas vide : il contient au moins unegrandeur.
Ceci nous montre que la théorie que nous
dévelop-pons se divise en deux branches : Il la théorie des
me-sures ; 2° la théorie de l’évolution. Des éléments
contraire dans la seconde ce sont les
grandeurs
utili-sables.Nous reviendrons
plus
loin sur cetteséparation.
Remarquons
qu’en
l’absence d’actions extérieuresdé-pendant
dutemps,
il serait contraire àl’homogénéité
dutemps
qu’à
certains instants onpuisse
faire despré-visions à
partir
de résultats de mesure de certainesgrandeurs
pour neplus
pouvoir
les utiliser à d’autresinstants.
Donc,
dans ce cas, l’ensemble desgrandeurs
utilisables doit être le même à tous les instants.Au
contraire,
si lesystème
est soumis à des actionsextérieures,
dépendant
dutemps,
on nepeut
plus,
sansintroduire un
postuiat restrictif,
supposer quel’en-semble des
grandeurs
utilisables estindépendant
dutemps.
5. Le
principe
del’utilisation
complète. -
Pour identifier l’ensemble desgrandeurs
utilisables avecl’ensemble des
grandeurs complètes
il faut soit admettreun nouveau
postulat,
soit restreindre l’ensemble desgrandeurs complètes
à l’ensemble desgrandeurs
utilisables : cette restriction n’estpossible
que si l’en-semble desgrandeurs
utilisables nuedépend
pas dutemps.
Nous allons examiner successivement ces deuxpossibilités.
Pour énoncer un
postulat
conduisant à l’identification des deuxcatégories
degrandeurs,
il nous faut revenir sur la notion de loiphysique.
La croyance aux loisphysiques
tellequ’elle
s’est manifestée dans toutethéorie
jusqu’à maintenant,
ne se limite pas à la forme laplus large,
elle ne réside pas seulement dans lapossi-bilité de faire des
prévisions
àpartir
de certainesmesures,
(et
non den’importe lesquelles exprimables
dans lelangage
de lathéorie),
mais elleimplique qu’à
partir
d’informations suffisantes onpeut
toujours
faire desprévisions
et que, si l’on nepeut
enfaire,
àpartir
de certains résultats on atoujours
la faculté de lescom-pléter
de telle manière que desprévisions
soient renduespossibles.
Ceci nous conduit à énoncer unpostulat
auquel
nous donnerons la forme suivante :Si le résultat d’une
mesure d’une
grandeur A appartenant
à laconsi-dérée,
nepermet
»as defaire
desprévisions,
il existe anmoins B
composable
avec A telle que la mesiàre de A R Bfournisse
un élément deSi nous admettons ce
principe
àpartir
de toutegran-deur
complète
onpeutfaire
desprévisions
etréciproque-ment si toute
grandeur complète
est unegrandeur
utilisable ce
principe
est satisfait. Mais il ne noussemble pas utile en théorie
générale
de l’évolution d’admettre cepostulat,
tandis que dans une théorieplus complète
il seraimportant
soit del’accepter,
soit depréciser
quelles
sontparmi
cesgrandeurs complètes
celles
qui
sont utilisables.6. Classification des
grandeurs. -
Examinons maintenant s’il estpossible
de restreindre lesgrandeurs
complètes
de la théorie auxgrandeurs
utilisableslorsque
celles-ci sont les mêmes à tous les instants.Dans ce cas
on peut laisser
en dehors des raisonnementsles
grandeurs
complètes
non utilisables, car,qu’on
lesmesure ou non, elles ne sont d’aucune utilité pour faire
des
prévisions.
Mais il faut remarquerque les
prévisions
faites àpartir
de mesures degrandeurs
utilisablespeuvent
éventuellement donner desrenseignements
concernant le résultat d’une mesure d’une telle
grandeur
non utilisable à un certain instant. Ceci montre
qu’on
ne doit pas les éliminercomplètement
de la théorie : elles seplacent
en dehors de la théorie del’Evolution,
mais il devra être tenu
compte
de celles surlesquelles
les
prévisions
pourront
donner desprobabilités
pour les résultatslorsque
l’on fera une théorieplus complète
où la liaison entre les éléments
figurant
lesprévisions
et les résultats
d’expériences
seraexplicitée.
En vertu d’un énoncé
précédent
il nous suffit de noustenir aux
grandeurs
complètes
pour cequi
concerne lesprévisions :
nous voyons que nous devons les diviser entrois classes :
1° Celles à
partir desquelles
on nepeut
rienprévoir
et pour
lesquelles
aucun élémentde,
prévision
nepeut
fournir d’indication : elles sont en dehors dela
théorie,
onpeut
les laisser de côté.2° Celles à
partir desquelles
on nepeut
rienprévoir,
mais au moins un élément deprévision
donne des indi-cations sur le résultat d’une mesure d’une de cesgran-deurs à un certain instant au moins. Elles sont en
dehors de la théorie
générale
del’évolution,
mais inter-viendront dans la théoriecomplète :
nous leurdonne-rons le nom de
grandeurs semi-prévisibles,
relativement à la théorie considérée.3° Celles pour
lesquelles
àpartir
des résultats d’unemesure on
peut
faire desprévisions.
Ce sont les gran-deurs utilisables.Il suffit de se
borner,
dans une théorie del’évolution,
auxgrandeurs
complètes
utilisables ainsi que cellesqui
endérivent,
pour que leprincipe
de l’utilisationcom-plète
soit satisfait de lui-même.Cependant,
dans les discussionsprécédentes
nous avons laissé un senstrop
indéterminé au mot «
prévision
)}. Pour lepréciser
il nous faut établir une classificationplus
poussée.
Dansune théorie de
l’évolution,
au sens de notreprécédent
article,
faire uneprévision
consiste à déterminer unélément X
(to,
t, d’un espace(~~’)
fonction du résul-tatXjj
d’une mesure d’unegrandeur
de la classe 3° faite à10,
l’élément~~
appartenant
à un ensembleTo.
Ayant
~â
et t l’élément X est déterminé parLes
grandeurs
des classes 1° et 20 sont donc celles dont les résultats de mesuren’appartiennent
pas àl’en-semble domaine
opérable
del’opérateur
d’évolu-tion ’"1l. Aux résultats de ces mesures necorrespond
pas un élément jil Mais deux cas
peuvent
seproduire :
ia)
le résultat nepermet
d’aucune manière de définirsoit un élément
’/B0,
soit un ensemble d’éléments-,Y.o
figurant
le résultat de la mesure etappartenant
à11,,j;
b)
le résultat de la mesurepermet
de définir avec une357
fonction y~ les éléments d’un certain
sous-ensemble de
E(t,,).
Dans ce cas on est ramené àl’ana-logue
d’une mesureimprécise.
L’élément deprévision
à l’instant t ne sera pas unXo),
mais on aura une loi deprobabilité Z
(X)
telle queAu cas où il
n’y
aurait pas degrandeur
de la classe ~3~ maisseulemen t,1° b)
ou 2°b)
ce ne sontplus
les élé-ments del’espace
(~1:)
qui
joueraient
le rôle d’éléments deprévisions
mais les x et ilfaudrait,
après
avoir défini unetopologie
dans l’ensemble qdes Z
faire inter-venir cetespa ce (q) à la place de (ae) et nous
retomberionssur une loi d’évolution de la forme
générale
avec unopérateur
iL tel queLorsque l’opérateur
’LU est celui d’unemécanique
ondulatoire,
cette transformation en yr se réduit à la théorie que nous avonsappelée
l’hyperquantilication.
Ainsi ou bien l’on a des
grandeurs
de la classelob)
etM)
et pas de 30 et au moyen de la transformationpré-cédente on les transforme en
grandeur
de la classe3° ;
ou bien il existe des
grandeurs
de la classe 3° et lesgrandeurs
1° et 2°apparaissent
comme liées à l’étudede certaines fonctions de
point
dansl’espace
(~).
Ellesn’ont ainsi
qu’un
rôle accessoire et nous pouvonsremettre leur étude à
plus
fard.Donc,
malgré
cesdistinctions,
il nous suffitdeconsidé-rer les
grandeurs
de la classe3°,
c’est-à-dire les gran-deurscomplètes
utilisées dans la théoriegénérale
de l’évolution. Elles nous amènent pour lesprévisions
à l’étude d’un certain espace (~~) et des transformationsiL dans cet espace.
Dans le cas le
plus
général
où des actions extérieuresquelconques dépendant
dutemps
peuvent
agir
sur lesystème,
rien ne dit àpriori,
comme nous l’avonsindi-qué
plus
haut,
que l’ensemble desgrandeurs
utilisablesne
dépendra
pas dutemps,
si l’on n’admet pas leprincipe
de l’utilisationcomplète.
En somme, ce n’est que dansle .cas d’actions extérieures
dépendant
dutemps
que l’onpeut
envisager
que leprincipe
d’utilisationcom-plète
n’est pas vérifiélorsque
l’on a suffisammentres-treint les
grandeurs
de la théorie.Mais nous pensons au contraire que dans tous les cas
il est intéressant de faire intervenir toutes les gran-deurs que la théorie
permet
de mesurer,qu’elles
soient utilisables ou non et que l’on aurait tort de restreindre l’ensemble desgrandeurs.
7. Forme abstraite de la théorie des
grandeurs.
~-- La théoriephysique
que nous avons fixée dans notrepremier
article donne lieu à des théol iesplus
abstraiteset les remarques que nous avons faites
plus
haut nous montrent que l’on doit considérer deux théories dis-tinctes : d’unepart
une théorie desgrandeurs,
d’autrepart
une théorie de l’évolutionproprement dite,
d’où l’onpeutextraire une cinématique
ponctuelle
abstraite.La théorie des
grandeurs peut
êtreenvisagée
sousdeux formes. L’une
qui
n’est quepartielle
a pour notionfondamentale celle de «
grandeur physique
o ; l’autreplus
complète,
a pour notion fondamentale celle derc mesure ».
Voici d’abord
l’axiomatique
de la théoriepartielle
desgrandeurs
physiques :
Concept : «
GrandeurpHysique
».- Postulat I. Il existe une
opération désignée
qui
pernzel
àpartir
decouples
degrandeurs
physiques
d’obtenir unegrandeur physique.
-La gran-deur ainsi obtenue sera dite
composée
despremières
-les
deux grandeurs
àpartir desquelles
on pourra formerdeux
grandeurs composées
seront ditescomposables
entreelles,
dans le cas contraireinconilialibles.
Deuxgrandeurs
A et Ilincompatibles
serontreprésentées
par
A ~
$.
Dans la
composition
il nes’agit
que degrandeurs
Aet B distinctes. On
peut
alors convenir que toutegrandeur
estincompatible
avec elle-même :A.
Une
grandeur
physique qui
ne pourra être considéréecomme
composée
de deux autresgrandeurs
sera ditesimples.
Il en résulte que toute
grandeur
s’obtierct par sition àpartir
desgrandeurs simples.
Il nous faut
préciser
lespropriétés
del’opération
decomposition
&;
celles-ci résultent du fait que cetteopé-ration a pour
signification physique
lapossibilité
demesure simultanée des deux
grandeurs.
D’où :Postulat 2. - Le
signe
=signifiant
l’identité desgrandeurs, si
l’oit ala donnée de deux de ces trois
grandeurs
détermine la troisième. Si l’on donne A etB,
C est déterminé parl’égalité précédente. A
et B seront dites lescomposantes
de C. Si l’on donne A et C nous conviendrons d’écrire :(-~1)
sera dit de A.Si l’on donne Il et (; nous écrirons :
£1 == C & (- B).
Ce
postulat
faitcorrespondre
à toutegrandeur
figurée
par un élément
A,
un élément(2013~i),
mais ne faitnul-lement intervenir d’élément unité. Postulat 3. -
Propriété
d’rcssociativité :Ceci nous autorise à
supprimer
lesparenthèses
et écriresimplement
iA&B&C. Postulat 4. -
Il nous semble naturel d’admettre en outre les trois
postulats suivants,
qui
vontpréciser
certains cas où desgrandeurs
sontcomposables
ouincompatibles.
Postulat 5. -- Si A est
conlposahle
avecB,
B avecC,
C avec
lt,
alors les troisgrandeurs
A, B,
C sont cornpo-sables e17l1"e elles. Ou encore, si A &B,
B &,C,
C & Aexisterct,
A & Il & C existe aussi. Postulat 6. - Si deuxqra7zcleurs
A et B soutinconl-paLibles,
quel
que soit Ccomposable
avec A et D compo-sable avecB,
les A & C et B & D sontincom-patibles.
Postulat 7. - Si des A & C et B & I~ sont
incompatibles,
il y a au rrroins une des deuxgrandeurs
A et (,’qui
estÍncolupatihle
avec l’une des deux gran-del0’s B el JJ.Postulat 8. - Toute
,qrandeur
s’obtientaprès
urz nombrefini
decompositions
degrandeurs sirnples.
Il ,s’eiisuit que lesforriieiit
une basetoutes les
grandeurs physiques,
Il nous faut maintenant introduirc la notion de gran-deur décrivant d’une autre
grandeur.
Onpeut
le faireau moyen d’un
concept,
mais ce n’est pas nécessaire et onpeut
l’introduire au moyen d’unpostulat.
Postulat 9. - Entre certains
couples de grandeurs,
ilpeut
exister une nonsyntétrrique
que nousdési,qnerons
par der. et que nous lirons « dérive de ».Définition. - Si A dérive de B et si B dérive de A
les
grandeurs
11 et B sont diteséquivalentes.
Postulat 10. - La relation« dérive de » est transi-Si A der fi et B der C alors A der C.
Postulat il. -
Toute grandeur
dériveA der A. Il nous faut maintenant
préciser
lespropriétés
qui
lient cette relation avecl’opération
&. Nous admet-trons alors :Postulat t2. -
Quelle
que soit la grandeur B compo-sable avec
A,
lagrandeur
A de A & B.Postulat 13. - Si A dérive de C et si B dérive de
G’,
les
grandeurs
A et B sontconiposables
et A & B dérive de C.Si A dérive de B comme B dérive de
B,
il en résulte B dérive deB,
et comme B dérivre de A &B,
on a :
Théorème. - Si A dérive de
B,
A et B sont composa-bles et A & B estéquivalent
à B.8.
Éléments
unités.Espace
desgrandeurs.
-Jusqu’à
maintenant nous n’avons pas introduit d’élé-ments unités. Nous allons établirqu’il
en existe. En vertu de la commutation iln’y
a pas àdistinguer
entre unité à droite et unité àgauche.
Du
postulau 2
il résulte queEn vertu des
postulats 2
et 3 nous pouvions poser :On a
De la
propriété
de commutativité résulte que :et
d’après
lepostulat 2 :
Du
postulant 2
on tire en outre :et encore :
Il faut montrer encore que l’élément L 0 ainsi défini est
unique
moyennant
certaines conditions et satisfaitencore aux relations
précédentes quelle
que soit lagran-deur ~’. Pour cela considérons une
grandeur
D etsup-posons défini un élément O. Nous allons vérifier
qu’il
est
identique
à U dans certains cas.Soit :
- - - - - - -- ’
Si D est
composable
avec une autregrandeur
C on a :D’où : s
et
d’après
lepostulat 2 :
Ce
qui
nous montre que l’élément 0défini
par deuxgrandeurs composables
est le même. Soit mainte-nant Eincompatible
avecD,
maiscompatible
avecC,
on aura encore le même élément 0.Donc,
s’il est pos-sible clejoindre
deux éléments A et B par une chaîneAo,
Ai, ...
A n
telle quechaque
élément soitcomposable
avec le
précé(leiit,
lesgrandeurs
A et B définissent le même élément 0.Ceci nous conduit à considérer les
grandeurs
commeconstituant un espace à caractère fini en définissant le
premier voisinage
d’unegrandeur
A par l’ensemble desgrandeurs composables
a,vec A. Nousl’appellerons
l’espace des grandeurs.
Nous arrivons alors à ce résultat : Sil’espace
desgrandeu1’s
est connexe., il existe un élé-ment unité et un seul. Si cet espace est de connexité m il y a aitplus
ni élénlents unité distincts ri,?ïtn’em-pèche d’identifier
cer’ta£ns d’entreeux),
les élémerrts unitépossédant
les suivantes :a)
Soit un ensemble et 0 daîis e,quel
que soit l’élément A on a :359
identiques
à un seul élément 0. Ceci rendl’espace
(G)
des
grandeurs
connexe. Mais c’est la connexité de G- 0qui importe.
En vertu des
postulats
2,
3,5, 6,
~,
la connexité del’espace
desgrandeurs dépend
uniquement
des propriétés
decomposition
oud’incompatibilité
desgran-deurs
simples,
car si deuxgrandeurs
K et h sontcona-posables,
leurscomposantes
le sontaussi,
et si elles sontincompatibles
c’estqu’il y
a desgraudeurs
simples
iucompatibles
dans leuî-scomposantes.
Soit A une
grandeur simple.
Si lepremier
voisi-nage contient toutes lesgrandeurs simples, l’espace
est connexe. SiVÂ~
ne contient pas toutes lesgrandeurs
simples,
l’ensemble desgrandeurs
n’est pas connexe,mais
l’espace
peut
être connexe car ilpeut
êtrepossible
dejoindre
deuxgrandeurs
de deux ensembles non connexes degrandeurs
par une chaîne contenantsoit
0,
soit des éléments inverses.9.
Semi-groupoide
desgrandeurs. -
Nousappellerons
semi-groupoïde
un ensemble d’élémentsqui
satisfait auxpostulats
2, 3,
5,
à l’existenced’in-verses et d’unités à droite et
à gauche,
ceci paranalogie
avec lesgroupoïdes
de M. H.Brandt (4)
qui
satisfont presque aux mêmespostulats
et dontl’importance
estgrande
enarithmétique
moderne : c’est seulement lepostulat 5
qui
est remplacé par
une conditionplus large
pour la
composition :
Si A & B et B & Cexistent,
alors A & B & Cexiste,
sans que nécessairement A soitsup-posé
composable
avec C. Lesgroupoïdes
sont donc certainssemi-groupoïdes.
En définissant le
premier voisinage
des éléments d’unsemi-groupoïde
comme l’ensemble des élémentscomposables
avecA,
onpeut
considérer unsemi-grou-poïde
comme un espace à caractère finiparticulier.
Si nous nous
reportons
auxpostulats
duparagraphe
8nous constatons que les
grandeurs,
leurs inverses et les éléments unités constituent unsenli-groupoïde
commu-tatif qui
possède
certainespropriétés particulières.
(postulats
6, 7,
8).
Nousl’appellerons
lesenti-groupoïde
desgrandeurs.
La théorie desgrandeurs
consisteuni-quement
en l’étude de cesemi-groupoïde
et en l’étudede la relation der. Les
postulats
énoncéspermettent
d’établir l’existence degrandeurs
complètes
par le raisonnementindiqué
auparagraphe
2, ainsi que les autrespropriétés
énoncées dans lesparagraphes
2 et 3. 10. Forme abstraite de la théorie de la mesuredes
grandeurs. -
La seconde formeplus complète,
sous
laquelle
nous pouvons mettre la théorie desgran-deurs,
s’appuie
essentiellement,
comme nousl’savons
indiqué
plus haut,
sur la notion de mesure. Nous devonsl’introduire au moyen d’un
concept.
D’où :Concept. -
cc Mesure d’unegrandeur physique
d’unsystème
physique
déternliné ».(1) H. BRANDT. Mazh. Ann., 19~7, 96, p. 360.
Postulat ’1. -
Il y a
plusieurs
types
de « ntesured’une
grandeur
physique» qu’on peut 1 igurer
par unelettre. Nous les
désignerons
abréviativement par «graiideurphysiqice
».Postulat 2. --- A une « mesure d’une
grandeur ph
y-sique
A » est attaché un ensembleLBA
ordonnéfini
de nonlbres ai, at, ... anqui appartiennent
respectivement
à des ensembles
AI,
...An
constitués par desinter-valles et un ensemble
fini
ou dénombrable de nombi-es.Cet ensemble ordonné fini de nombre sera
appelé
cc résultat de la mesure de la
grandeur physique
A ».Lorsque
le résultat de la mesure se réduira à un seul nombre lagrandeur
sera ditesimple,
dans le cascon-traire
composée.
Lapuissance
de l’ensemble.LBA
sera ditl’ordre de la
grandeur.
Deux
grandears
mesurables simultanément seront ditescoî)iposables.
Dans le cas contraire
iîîcoritpalibles.
Lorsque
l’on fera simultanément une mesure de deuxgrandeurs
composables
detypes
A et B nous dironsque l’on mesure la
grandeur composée
detype
...4. &B,
et le résultat de la mesure sera
désigné
par~lA ~
XB ou
par
Xi
& B.Du résultat d’une mesure d’une
grandeur
d’ordre n onpeut,
enfaisant abstraction de n -1 nombresparmi
les r2, déduire le résultat de mesures de ngrandeurs
simples.
Le résultat d’une mesure d’unegrandeur
com-posée
peut
être considéré comme la mesure simultanéede n
grandeurs
simples composables,
ou deplusieurs
grandeurs
composables
d’ordre inférieur à n.Des définitions
qui
précèdent,
il résulte que lesmesures simultanées
permettent
de définir uneopéra-tion de
composition
entre lestypes
et une entre les résultats des mesures avecisomorphie,
cetteopération
désignée par &
possédant
lespropriétés
qui
se trou-vaient énoncées commepostulats
dans leparagraphe
7 ;
d’unefaçon
plus
précise
ce sont lespostulats ~.,
2, 3,
~t,
8. Lespropriétés
énoncées par lespostulats
5, 6,
7,ne sont pas
remplies
et nous devons les admettrecomme
postulats :
Postulat 3. - Si A et
!3,
B etC,
G’ et A sontcontpo-sables, A,
B, C,
so7ct mesurables sirnultanément.Postulat
4 - Si A et B sontincontpatihles, que/le
que soit la Cconlposable
avecA,
D avecB,
les
grandeurs
11 &C,
B & D sontïrtcont prctibles.
Postulat 5. - Si ~l & C et B & D sont
incompatibles
il y a au nioins l’une des deuxgrandeurs
.J et Cqui
estiiicompatible avec
l’Zrrze des deuxgrandeurs
B et D.Il nous reste maintenant à introduire les
grandeurs
qui
dérivent d’uneautre,
nous poseron~ :Définition. - Si le résultat mesure d’il ne
grandeur
A estfotictioit
un ivoque
du résultatmesure d’une
grandeîtî,
B,
lagrandeur
1 sera ditedéri-ver de B ce que -toits écrirons 11 der B.
De cette définition résulte que la relation « der »
possède
lespropriétés
introduites par lespostulats
9,360
Postulat 6. dérive de C et si B dérive de
C,
lesgrandeurs
A et B sont mesui-ables siiiiultanément. Il nous faut donner un sens à l’élément(-
A étant untype
degrandeur :
par définition(- .~)
serale
type
de la non-mesure deA,
et 0 sera letype
de l’absence de mesure. Le résultat de la mesurede
(- A)
ou de 0 sera l’ensemble vide par convention.Ainsi tous les éléments du
semi-groupoïde
des gran-deurs ont un sensphysique
et iln’y
aqu’un
seul élé-ment unité U. Deplus
la non-mesure d’unegrandeur
peut
être faite en mêmetemps
que la mesure d’une autregrandeur,
donc onpeut
convenir que tous les élé-ments inverses degrandeurs
ainsi que l’unité 0 sontcomposables
avec lesgrandeurs.
11.
Comparaison
des deux formes de la théorie desgrandeurs. -
Cette secondeaxiomatique
estpréférable
à lapremière,
car elle est tplus complète
et se traduit par un nombre moindre depostulats.
Au lieu deprendre
comme notion fondamentale celle degrandeur physique
nous prenons ici celle de mesured’une
grandeur physique.
Celles-ci sont de diverstypes,
le mottype
étantpris
au sens deRussell,
et c’estau
type
que nous donnons le nom de «grandeur
phy-sique
». Cette manière nousparaît s’adapter
étroite-ment à la nature de laphysique
théorique :
on doit éviter d’introduire sans nécessité des entités abstraitescomme
apparaissaient
lesgrandeurs physiques
par lapremière
méthode. D’autrepart
la notion degrandeur
physique
n’ajamais
eu unesignification
trèsprécise.
Au contraire en la définissant comme untype
demesure elle
prend
un sens extrêmementprécis
qui
nous sera fort utile dans les discussions ultérieures. Il ne faudrait pas en conclure que la
première
formeaxiomatique
est àrejeter,
car elle a legrand
avantage
d’isoler l’étude destypes
de mesure de celle desmesu-res elles-mêmes. Elle
permet
une étudepartielle
dont les bases sont trèssimples.
On atoujours
avantage
à faire des morcellements dans l’étude des fondements d’une théorie.Quant
à la théorie del’évolution,
ellepeut
êtreenvi-sagée
sous une forme abstraite comme unecinématique
dans
l’espace
cae)
et sous une formeplus physique
de lafaçon
suivante :Concept.
-« l’observateur ».
Concept. -
« Elé1nent du résultat d’une1nesure à l’instant t d’ une
physique
utilisa-ble ».
Postulat’1. -
a)
L’ensemble
des élémentsfiguratifs
des divers résultatspossibles
de mesure à l’instant t d’unegrandeur physique
utilisable detype
A constitueun espace distanciable et cela pour tout
type
degrandeur
utilisable.b)
Si deux ensembles et3:B(fo)
ont unepartie
commune les deux distances définies dans cettepartie
donnent lieu aux mêmespoints
d’accumulation.Il faut maintenant introduire le
concept
deprévision
concernant l’évolution ultérieure du
système
ainsi que lespostulats
qui
suivent dansl’axiomatique
de notreprécédent
article(i).
Conclusion. - Dans ce travail nous avons
appro-fondi des
points
surlesquels
nous étionspassé trop
rapidement
dans notrepremier
article etqui
présen-tent une
grande importance
pour la constitution d’une théoriephysique.
Voici les résultatsprincipaux
auxquels
nous sommes conduit :1° Il y a
séparation
entre la théorie desgrandeurs
oude la mesure des
grandeurs
etla théorie de l’évolution. 11 convientd’envisager
deux théories distinctes.2° Parmi les
grandeurs
un doit endistinguer
deplu-sieurs classes :
Les
grandeurs simples :
celles dont le résultat d’unemesure se traduit par un seul nombre. Les
grandeurs
complètes :
elles sont telles que si on les mesure on nepeut
enapprendre davantage
sur lesystème.
Un théo-rème en établit l’existence.Les
grandeurs
utilisables(celles
àpartir desquelles
on
peut
faire desprévisions
concernant l’évolution ulté-rieure dusystème).
En vertu d’un théorème ce sontcer-taines
grandeurs complètes.
3° Pour
pouvoir
faire desprévisions,
il faut faireappel
à la notion de loi sous la forme que nous avonsappelée
« laplus large
».Nous en avons tiré le
postulat
essentiel de laphysi-que : sans lui on ne
peut
bàtir une théorie de l’évolu-tion.4° La connexion entre la théorie des
grandeurs
et celle de l’évolution est déterminée par la donnée de l’ensemble desgrandeurs
utilisables.Si l’on
adjoint
à la notion de loi sous sa forme laplus
large
unprincipe
que nous avonsappelé
«principe
de l’utilisationcomplète
»qui
dit que toutrenseignement
peut
êtrecomplété (principe
admisimplicitement
dans les théoriesphysiques),
toutegrandeur complète
estutilisable.
5° La théorie des
grandeurs physiques
se ramène à l’étude d’un certainsemi-groupoïde :
cesgrandeurs
constituent un espace à caractère fini.
Joint à notre
premier
article celui-ci nous fournit lesbases solides
qui
nouspermettront
de nousappro-cher du théorème que nous avions en vue au début de cette étude et
qui
doit établir l’existence d’unemécanique
ondulatoire relativiste dessystèmes.
En dehors duprincipe
de relativité et de ceuxqui
ysont
liés,
grâce auxquels
nous pourrons passer de laphysique
d’un seul observateur à celle deplusieurs,
nous n’aurons
plus
depostulats
à introduire. Il nousfaudra seulement établir des théorèmes concernant la réunion de
systèmes,
l’invariancerelativiste,
et définir l’interaction de deuxsyscèmes,
ainsiqu’un système
élémentaire.
C’est ce que nous ferons dans un