HAL Id: jpa-00212543
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Submitted on 1 Jan 1990
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Etude comparative de la photodissolution de l’argent
dans les films minces de GeSex obtenus par évaporation
flash et dépôt PECVD
J. Calas, R. El-Ghrandi, G. Galibert
To cite this version:
Etude
comparative
de
la
photodissolution
de
l’argent
dans les
films minces de
GeSex
obtenus par
évaporation
flash
et
dépôt
PECVD
J.
Calas,
R. El-Ghrandi et G. GalibertGroupe
d’Etude des Semiconducteurs, Université des Sciences etTechniques
duLanguedoc,
Place E. Bataillon, 34095Montpellier Cedex,
France(Reçu
le 18 mai 1990,accepté
le 19juillet 1990)
Résumé. 2014 Le but de ce travail est une étude
comparative
de laphotodissolution
del’Ag
dans leGeSex
pour des échantillons obtenus parévaporation
flash et des échantillonsdéposés
parPECVD
(Plasma
Enhanced ChemicalVapor Deposition)
et ceci pour différentes valeurs de x(3
x5).
Cette étude porte sur la fabrication des différentes couches minces, leur caractérisa-tionoptique
etélectrique,
la mesure de la réflectivitéR(t)
en fonction du temps lors de laphotodissolution
del’argent
et lacomparaison
de ces mesures avec le modèlethéorique
proposé.
Les conclusions permettent alors d’affirmer que le
GeSe4
obtenu pardépôt
PECVD, du fait deson
homogénéité
pour degrandes
dimensions et de lacinétique
observée a le meilleurprofil
pourune
application
enmicrolithographie
industrielle.Abstract. 2014 This work
compares the
Ag photodissolution
in theGeSex glassy
thin films elaborated from flashevaporation
and from Plasma Enhanced ChemicalVapor Deposition
(PECVD) :
theinvestigated composition
range x runs from 3 to 5.5. Themanufacturing
of these thin films and theiroptical
and electrical caracterization are alsogiven.
Measurements of thereflectivity
versus timeduring photodissolution
arecompared
to the theoretical« step-like »
multilayer
model. Thecomposition GeSe4
from PECVD technics seems to be the most suitable for the VLSImicrolithography.
Classification
Physics
Abstracts 81.20P -81.15G - 81.40T
Introduction.
Les
progrès
observés enmicroélectronique depuis
deux décennies se traduisent essentielle-ment par une miniaturisationtoujours plus poussée
des motifsélémentaires,
entraînant unecomplexité
accrue desdispositifs
pour une surface totale sensiblement constante. L’améliora-tionpermanente
des circuits réalisés résulte en fait de l’évolution de lalithographie.
L’utilisation des verres et des
chalcogénures
sensibilisés parl’argent
dans dessystèmes
multicouchespermet
d’atteindre d’excellentesperformances
en résolution. Parmi tous lessystèmes
bicouches,
leplus
étudié reste lesystème GeSe x.
Les différentes méthodes utilisées dans nos travaux
précédents [1-3]
ontpermis
de caractériser leGeSe3
et de mettre aupoint
un modèlethéorique expliquant
laphotodissolu-tion de
l’Ag
dans ce matériau. Ces travaux ont été réalisés sur des couches minces deGeSe3
obtenues parévaporation
flash.Le
présent
travail est conduit à la fois sur des couches élaborées parévaporation
flash
et parPECVD,
ceci pour comparer l’influence destechniques
de fabrication sur lespropriétés
dephotodissolution
del’Ag
dans ces verres.Les échantillons de
GeSe x
ont desrapports
de concentrationsélénium/germanium
variant de 3 à5,5.
L’épaisseur
des couches minces varie de 2 tm à0,1
f.Lm. Les mesures de n et k vontpermettre
d’élaborer un modèlethéorique
basé sur lesphénomènes
interférentielsqui
apparaissent
lors de laphotodissolution
del’Ag.
D’autre
part,
dans certains cas, une mesuresimultanée,
lors de la diffusion del’Ag,
de la réflectivité dusystème
multicouche et de la variation de résistanceélectrique
de la couched’Ag
restant sera réalisée.Enfin,
sontdégagées
les lois de lacinétique
de la formation du P. R.(Produit
deRéaction),
ainsi que sesrapports
avec les concentrations enGeSe x
etAg.
1. Méthodes
expérimentales.
1.l PRÉPARATION DES ÉCHANTILLONS. - La méthode
d’évaporation
flash adéjà
été décrite[1, 3].
Notons toutefois que les couches minces obtenues ont unecomposition comprise
entreGeSe2,8
etGeSes,s.
Par contre, il est utile
d’expliquer
enquelques lignes
la réalisation des couches mincesdéposées
par PECVD. Les films de verre dechalcogénure GeSe x
sontdéposés
dans un réacteur àplasma
àparois
chaudes[4].
Les gaz réactifs sont le germane etl’hydrogène
sélénié. Ils sontmélangés
à de l’azote avantl’injection
dans le réacteur. Les débits ont été calculés pour obtenir duGeSe3
et duGeSes.
Lesdépôts
effectués à 100 °C sont suivis d’un recuit in situ sous azote à la mêmetempérature pendant
une heure. Dans les deuxtypes
depréparation
lesépaisseurs
varient de0,1
ktm à 2 ktm pour des surfaces de(20
x70 mm).
1.2 ANALYSE DES ÉCHANTILLONS.1.2.1
Techniques
utilisées. - Ont été utilisés soit la sondeionique
àbalayage
soit lemicroscope
électronique
àbalayage (S.E.M.).
Lapremière technique
donne une bonneprécision
sur lacomposition
mais nécessite malheureusement des échantillons d’uneépaisseur
égale
ousupérieure
à 1 jim. Laseconde,
moinsadaptée
à la mesure des concentrationspeut
s’utiliser avec des couchesplus
minces mais nécessite aupréalable
ledépôt
d’une couche de carbone ou de métal. Laprécision
sur x ainsi obtenue est de l’ordre de 0.2(x
±0.2)
pour leSEM et 0.1
(x :± 0.1)
pour la sondeionique
àbalayage.
1.2.2 Résultats. - Les résultats sont donnés dans le tableau 1. On
peut
constater que d’une manièregénérale
les concentrations mesurées sur des couches tant en PECVDqu’en
évaporation
flash sontlégèrement
inférieures auxprévisions.
Cela semble dû à la forte volatilité du sélénium pour T z:. 220 °C. Pourchaque plaquette
étudiée,
l’écart deconcentra-tion d’un
point
à un autre est inférieur à laprécision
de deuxsystèmes d’analyse.
Onpeut
aussi obtenir en S.E.M. à
balayage
une vue en surface des couchesfabriquées
ainsiqu’une
vue latérale.
1.3 MESURE DES ÉPAISSEURS. - La mesure a été effectuée à
partir
de 3 méthodes. Lapremière
citéeci-dessus,
consiste à utiliser lemicroscope
S.E.M. : laprécision
obtenue est de l’ordre de 4 à 5 %. La deuxième méthode utilise les mesures de réflexion et de transmission de la couche en fonction de lalongueur
d’onde dans le domaineinfrarouge
où l’échantillon esttransparent.
La mesure de n étant obtenue àpartir
desinterférences,
on accède ainsi à la mesure del’épaisseur
àpartir
des maxima de la réflectivité. La troisième méthode utiliseTableau 1. - Caractérisation du
GeSex
obtenu parévaporation
flash
et PECVD pour x variantde 3 à
5,5.
Appareillage
utilisé : sondeionique « CAMEBAX » ;
microscope
électronique
àbalayage
(Stéroscan
SEM).
[SEM (Stereoscan)
andmicroprobe (CAMEBAX) analysis for GeSex
elaboratedby flash
evaporation
andby
PECVDtechnique.]
mesurer que des hauteurs de marche et nécessite donc un bon niveau de référence
(verre
surlequel
est fait ledépôt).
Les
épaisseurs
obtenues sont inférieures à 2 ktm en PECVD comme enévaporation
flash. Lacomparaison
des résultats obtenus par les 3 méthodes montre que ceux-ci sontidentiques
dans la marge des erreursexpérimentales.
Par contre l’obtention de couchesd’épaisseur
constante sur toute la surface de la
plaquette
de verre(20
x 20 mm enévaporation
flash ou 20 x 70 mm endépôt PECVD)
est difficilement réalisable. En effet enévaporation
flash,
l’inhomogénéité
enépaisseur
est due à la structurequasi ponctuelle
du creuset alorsqu’en
dépôt
par PECVDl’inhomogénéité
est liée aux effets de turbulence des gaz auvoisinage
des bords de laplaquette
de verre fixée sur l’électrode de silicium. Il faut toutefois remarquerqu’en
l’absence de cetteplaquette
une électrode de silicium de 10 cm de diamètreprésente
undépôt
deGeSe x d’homogénéité parfaite
tant enépaisseur
qu’en
composition.
2. Caractérisation
optique
des films minces.2.1 MÉTHODE. - La méthode a
déjà
été décrite[2, 3].
Rappelons
brièvement leprincipe :
unspectromètre
Beckman travaillant dans l’I.R. et le visiblepermet
de tracer lesspectres
de réflectivité et de transmission en fonction de lalongueur
d’onde pour lesystème
multicouche formé par leGeSex
et le substrat de verrebaignant
dans l’air. Leslongueurs
d’onde utiliséescomparativement
àl’épaisseur
dudépôt
permettent
de mettre en évidence desfigures
d’interférences dues à la couche deGeSe x
Le verred’épaisseur
0,5
mm neparticipe
pas à cephénomène,
mais modifiecependant
la réflexion et la transmission de l’ensemble multicouche par sa propre réflexion. Leproblème
a été traité par une méthodenumérique qui prend
encompte
l’effet interférentiel dudépôt
et annule celui du substrat tout en tenantcompte
de sond’isoréflexion R et d’isotransmission T dans le
plan (n, k ) (k
indiced’extinction, n
indice deréfraction).
L’intersection de ces courbes donne suivant la valeur de
dl À
un ouplusieurs couples
de solution n et k. Le choix de la bonne valeur s’effectue par continuité enpartant
del’infrarouge
où k est voisin de zéro et où n est déterminé exactement àpartir
des oscillationsR(À)
et de la mesure desépaisseurs
àl’Alphastep.
Cette méthode n’a
qu’un
inconvénient mineur : les calculs réalisés sur ordinateur detype
PC AT sont assezlongs (quelques
minutes parlongueur d’onde)
suivant le pas de calcul choisi.2.2 RÉSULTATS. - Les résultats
qui
se traduisent par le tracé n et k en fonction del’énergie
pour différentes valeurs de x sont donnés sur lesfigures
1 et 2. A ceteffet,
il faut remarquerque l’écriture
(GeSe x P.R.)
parexemple correspond
à duproduit
réactif,
c’est-à-dire au corps obtenulorsque l’Ag
a totalement diffusé dans leGeSe x.
Deuxtypes
de diffusion ont étéétudiés,
la diffusion enprofondeur
et la diffusion latérale. Cette dernière est due au fait que lesdépôts d’Ag
ont une surface inférieure à celle duGeSe x.
Aussi en éclairant assezlongtemps après
unerapide
diffusion enprofondeur
la diffusion latéraleapparaît.
L’analyse
des courbes tracées(Figs.
1 et2)
permet
de tirer les conclusions suivantes : Pour la fabrication par PECVD en fonction de x(Fig. 1)
on constate que dans la gammeFig. 1.
Fig.
2.Fig.
1. - Variation du coefficient d’extinction k et de l’indice de réfraction n pourGeSe x
obtenu pardépôt
PECVD en fonction del’énergie.
[Extinction
k and reflexion n indexes versus energy forGeSex
elaboratedby PECVD.]
Fig.
2. - Variation du coefficient d’extinction k et de l’indice de réfraction n pour duGeSe,
obtenu parévaporation flash,
en fonction del’énergie.
0,5-2,5 eV,
l’indice n, aux erreursexpérimentales près,
estindépendant
de x alors que kaugmente
lorsque
x croît.D’autre
part,
leproduit
réactif(P.R.)
présente
à x constant un indice et un coefficient d’extinctiontoujours supérieur
auGeSex
qui
lui a donné naissance.Pour la fabrication flash
(Fig. 2)
lecomportement
de n et k estidentique
à celui observé pour la fabrication par PECVD.Enfin si l’on compare les deux
procédés
defabrication,
les résultats sontidentiques
aux erreursexpérimentales près.
En
conclusion,
au niveauoptique macroscopique,
onpeut
affirmer que :1) k
augmente
avec la valeurde x ;
2)
à x constant le P.R. a un coefficient d’extinction nettementsupérieur
auGeSex ;
3)
les deux fabrications flash et PECVD donnent des résultatssemblables ;
4)
l’indice de réfraction n croîtlégèrement
avec x et à x constant l’indice du P.R. esttoujours supérieur
à celui du matériau de base.3. Photodissolution de
Ag
dansGeSex
élaboré par PECVD et parévaporation
flash. 3.1 MÉTHODES EXPÉRIMENTALES UTILISÉES. - L’étudeporte
sur 39 couches dont 31 élaborées parévaporation
flash. Les concentrations x obtenues pour ces dernières sontrespectivement
3 ; 4,4
et5,3.
Pour les mesuresoptiques,
ledépôt
de la couched’argent
a été fait tantôt avant celui duGeSe x
tantôtaprès,
le seconddépôt
occupant
généralement
la moitié de la surface de laplaquette.
Il a été utilisé uneévaporation thermique d’Ag.
Pour les mesuresélectriques, l’argent
a étédéposé
sous forme de bandes de 1 mm delargeur
sur ou sous la couche deGeSe x [1].
Deplus lorsque l’Ag
a étédéposé
enpremier, l’évaporation
deGeSe x
a été faite tantôt sur substrat refroidi à 77 K tantôt à latempérature
ambiante. Lapremière
méthode a pour but debloquer
l’effetthermique
del’évaporation
sur ledémarrage
de laphotodissolution.
Toutefois la méthode consistant àévaporer l’Ag
sur duGeSe x
a dû être abandonnée car lerayonnement
émis par le creuset suffit à entraîner laphotodissolution
del’Ag.
Pour les 8 couches PECVD obtenues à
partir
de 4manipulations
différentes,
les concentrations obtenues sontrespectivement
2,6 ; 3 ; 4,9.
Ledépôt d’Ag
a été fait àtempérature
ambiante sur la moitié de la surface de laplaquette.
La mesure de l’effet du
rayonnement
sur laphotodissolution
del’Ag
a été faite en utilisant tantôt une source U.V. àlarge
spectre
(lampe
au deutérium :0,1
à0,5
ktm)
tantôt un laser ILT 5000 délivrant 8longueurs
d’onde entre0,488
et0,514
ktm. Lapuissance
de ce dernier est modulable de 0 à 50 mW.3.1.1 Mesures
électriques.
- Leprincipe
décrit par Goldschmidt a étéemployé [5] :
on mesure la variation au cours dutemps
de la résistance de bandesd’Ag (2 x 10 mm)
sous l’influence durayonnement
extérieur. Cet éclairementpeut
se faire côtéGeSe x
ou côtéAg
sicette dernière couche est assez mince. Cette
méthode,
qui
ne nécessitequ’un
bon multimètre et une sourcelumineuse,
présente
les inconvénients suivants :1)
la variation de résistance est faible dans laphase
dephotodissolution.
Cette variation ne devientimportante
que lors de la fin de laphotodissolution lorsque apparaît
lephénomène
3.1.2 Méthode
optique.
- Pour remédier à l’inconvénientci-dessus,
il a étéadopté
une méthodeoptique qui
consiste à mesurer la réflectivité(en
fonction dutemps)
de la couched’Ag
éclairée à travers leGeSe r
Au cours de laphotodissolution,
ilapparaît
unsystème
multicouche formé parGeSex,
leproduit
dephotodissolution (P.R.)
et une couched’Ag
déposé
enquantité
suffisante.L’épaisseur
deGeSe x
restant et du P.R. variant de manièreopposée,
la réflectivité de l’ensemble varie. On doit s’attendre à trouver pour celle-ci desfigures
d’interférencesplus
ou moinsperturbées
par deuxphénomènes :
- la
présence
de 2 couches mincesqui
donne desphénomènes
« debattement » ;
- le caractère
plus
ou moinsabrupt
de l’interfaceGeSe x P. R.
L’analyse
des courbes obtenues devraitpermettre
de déduire la vitesse dedéplacement
decet
interface,
à condition de connaître la loi decomposition
desépaisseurs
et les indicesrespectifs n
et k duGeSe x
et duproduit
réactifcorrespondant.
Enplus,
onpeut
en considérant letemps
mis pour atteindre laconfiguration
définitive(R = Cte )
connaître la vitesse moyenne de laphotodissolution.
3.1.3 Mesures de concentration.
- L’analyse
en S.E.M. des concentrations enAg
des zonesphotodopées
a été faite pour la « diffusion » latérale et pour la « diffusion » enprofondeur.
Enfin,
des mesuresmécaniques d’épaisseur
et de hauteur de marche ont été faites àl’Alphastep
pour trouver la loi decomposition
desépaisseurs,
c’est-à-dire connaîtrel’épaisseur
duproduit
entièrementphotodopé (saturation)
en fonction desépaisseurs initiales
d’Ag
et deGeSex.
3.2 RÉSULTATS OBTENUS.
3.2.1 Mesures
électriques.
- Les mesures pour lecomposé GeSe3
ontdéjà
étépubliées [1].
Les mesures faites avecGeSe4,4
etGeSeS,3
obtenus parévaporation
flash,
ont entraîné la vérification des résultats duGeSe 3.
La réalisation deGeSe x
par PECVD nepermettant
pas l’utilisation de cette méthode nous nous bornerons àrappeler
que :- la vitesse de
photodissolution
augmente
avec l’intensité lumineuse ou avec la diminution delongueur
d’onde et ce pour des éclairements côtéAg
et côtéGeSe x ;
- la
quantité d’Ag photodissoute
varie de la mêmemanière ;
- la
période
d’induction citée par[5]
et que l’on trouve dans la littérature pour d’autres corps queGeSe x
ne semble pas exister pour ce matériau. Par contre lephénomène
d’apparition
d’îlotsd’Ag
en fin dephotodissolution
estconfirmé ;
- la
photosensibilité
deGeSe x
est telle que la réaction dephotodissolution
est induite parl’éclairement créé par le creuset lors de la fabrication. Cette réaction ne
peut
plus
être arrêtée dès lorsqu’elle
a commencé.Il est à noter que la
plupart
de ces mesures ont été faites sur des couches mincesd’Ag
avec un éclairement côtéAg.
Laprincipale
difficulté de la méthode vient de la validité de la formulequi
donne la résistivité del’Ag
en couche mince. Eneffet,
l’épaisseur
restantedAg
deAg
se déduit de la résistance mesurée de la banded’argent
P Ag(d).
Cette fonction est très difficile à obtenir avecprécision.
Les mesures lors de laphase d’apparition
des îlotsd’argent
sont très affectées par la valeur duchamp électrique appliqué.
Lesproblèmes
d’analyse
et deprécision
sur la mesure desépaisseurs
nous ont donc amené à travailler avec desépaisseurs d’Ag plus importantes
et de ce fait à éclairer du côtéGeSe x
3.2.2 Mesures
optiques.
GeSe 4,4
et un dutype
GeSe 5,3
et sur 2 échantillons(obtenus
pardépôt PECVD)
detype
GeSe 3.
Il n’a été retenu que les échantillons
présentant
des oscillations au senslarge
du terme pourR(t).
Les autres échantillonsprésentent
des variations monotones deR(t).
Cela est sans doute dû au fait que, durant letemps
nécessaire à la sortie de l’échantillon de la cloche àévaporation
et aumontage
sur le bâti de mesure, laphotodissolution
s’estdéjà
réalisée enpartie.
Pour le
GeSe 3
detype
flash les résultats sontreportés
sur lafigure
3. Letemps
dephotodissolution
est donné en fonction durapport a
=dGeSe3/ d Ag.
Les échantillons detype
IIont été éclairés par le laser
Argon (50
mWmax.)
alors que ceux detype
1 ne l’étaient pas. Les mesures sont faites au laser rouge(P 0,2 mW).
Ilapparaît
clairement que :le
temps
dephotodissolution
considéré comme letemps
nécessaire pour obtenir un étatd’équilibre
varie comme lerapport
a et tend pour les fortes valeurs de a vers une limite de l’ordre de 100 min pour les échantillons non éclairés.Lorsqu’on
éclaire au laser vert à traversGeSe 3
on obtient le mêmecomportement
en fonction de a mais lestemps
sontbeaucoup plus
brefs,
la limite atteinte(75 min) dépendant
évidemment de l’intensité lumineuse et del’épaisseur
deGeSeg.
Fig.
3. -Variation du temps de
photodissolution
en fonction du rapport a =dG,,S,3 Idg.
Les échantillons du type I n’ont pas été éclairés. Les échantillons de type II ont été éclairés par un laserargon de 50 mW.
[Photodissolution
time versus a =dGeSe3/ d Ag.
Type
Isamples
weren’t illuminated.Type
IIsamples
wereilluminated
by
an Ar laser(Pmax
=50 mW).]
On notera que pour des échantillons de
GeSe3
ayant
mêmeépaisseur
mais desépaisseurs
d’Ag
différentes lestemps
dephotodissolution
sont d’autantplus longs
quel’épaisseur
deAg
estpetite.
Les autres échantillons de
type
flash ont été étudiés sans éclairement autre que la lumière ambiante. Ilspermettent
de mettre en évidence destypes
d’oscillationsidentiques
entre eux et de vérifier encore que letemps
dephotodissolution
varie comme a.Toutefois les
temps
observés sontplus
faibles pourGeSe4,4
etplus importants
surGeSes,3.
Ceci tendrait à prouver que lacomposition
GeSe4,4
est laplus adaptée
à lamicrolithographie.
Lacomposition
GeSes
donne destemps
excessivementlongs
pouvant
êtreLes deux échantillons de
GeSe3
obtenus pardépôt
PECVD n’ont pas montré decomportement
significativement
différent avec les échantillons detype
flash. Lestemps
dephotodissolution
sont sensiblementidentiques
et obéissent à la même loi en fonction de a.3.2.2.2
Caractérisation
optique
du P.R. - Il a été effectué des mesures de R et T en fonction de lalongueur
d’onde(0,4
um A
2,5
ktm)
sur la zone de diffusion latérale oulorsque
c’étaitpossible
sur la zone de diffusion enprofondeur après suppression
du film résidueld’Ag.
Les résultats pour leP.R.,
obtenus àpartir
deGeSe3,
sont donnésfigures
1 et 2. Le coefficient n estlégèrement supérieur
à celui duGeSe3
pur : par contre le coefficient d’extinction k du P.R. est nettementplus grand
dans le domaine du visible. Pour le P.R. formé àpartir
duGeSe5,3
l’indice n est sensiblement le même que celui duGeSe5,3
pur.Le coefficient k est encore
plus grand
que pour le P.R. obtenu àpartir
duGeSe3.
Onpeut
encore,
puisque
lecomportement
des échantillons est sensiblementidentique,
en déduire que les deuxtypes
de fabrication donnent des résultats semblables.3.2.3 Mesures diverses.
3.2.3.1 Loi de
composition
desépaisseurs.
- Les mesures ont été réalisées àl’Alphastep,
successivement sur les couches deAg, GeSe x
et de P.R. Les résultats sont donnés sur lafigure
4 dans le cas duGeSe3
parévaporation
flash et concernent à la fois la diffusion latérale et la diffusion enprofondeur.
Pour leGeSe5,3
fabriqué
parflash,
la loi est encore vérifiée. Pour les échantillons élaborés par PECVD les résultats obtenus surGeSe3
montrent uncomportement
identique
à celui obtenu sur des fabrications flash. Il se confirme donc que lors de laphotodissolution :
Fig.
4. - Loi decomposition
desépaisseurs.
Mesure del’épaisseur
du P.R. obtenu en fin dephotodissolution,
pour une diffusion latérale et pour une diffusion enprofondeur,
en fonction de la somme desépaisseurs
initiales duGeSex
et del’Ag.
Ces mesures ont été effectuées sur duGeSex
« flash » et « PECVD ».[Final photodoped
material thickness versus the sum of thestarting Ag
andGeSe3
thicknesses for both lateral and indepth photodissolution
in PECVD and flash elaboratedsamples.]
3.2.3.2 Profil et concentration en
Ag
sur le P.R. obtenu en diffusion latérale. - Les mesuresFig.
5. - Profil de concentration enAg
sur du P.R. obtenu par diffusion latérale. Les échantillonsGeSe3
etGeSes
sont de type flash.[Ag
concentrationprofile
for lateralphotodoped region
inGeSe3
andGeSes
films elaboratedby
flashevaporation.]
Fig.
6. - Variation de la concentration enAg,
CAg,
dansle P.R.
obtenu par diffusion latérale et enprofondeur
dans duGeSex
de type flash et PECVD.[Ag
concentration inGeSe x photodoped
film versus x for both flash and PEVCDmaterials.]
fonction de x. On constate que la concentration
d’Ag
estproportionnelle
à la concentration en sélénium duproduit
initial. Ceci amène à penser que la fixationd’Ag
se faitplutôt
sur le sélénium.D’autre
part,
des mesures àl’Alphastep
permettent
depositionner
le front du P.R. latéral parrapport
auGeSex.
La résolution maximale est de l’ordre de10 itm.
On observe une marchephysique
entre P.R. etGeSe x (loi
decomposition
desépaisseurs).
Lalargeur
de cette marche est inférieure à la résolution del’appareil.
Des mesures semblables sur des échantillons élaborésdepuis
un an montrent que cette marches’estompe
ens’élargissant
au4. Modélisation et
comparaison
avec les résultats obtenus pour la réflectivité en fonction dutemps.
4.1 MODÈLE
THÉORIQUE.
RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX. - Un modèle desystème
multi-couche a été réalisé(Ag,
P.R.,
GeSe x’ air)
avec des interfaces variables enposition
au cours dutemps.
Le programmecomplet
du calcul de la réflectivité est donné dans[7].
La loi decomposition
desépaisseurs
utilisée est :loi
qui
a été établieexpérimentalement
précédemment (voir Fig. 4).
D’autrepart,
la variation del’épaisseur
en fonction dutemps
est décrite par unparamètre
WSqui
peut
représenter
letemps
à lapuissance s (voir [3]).
La couched’argent qui
sert de réflecteur à l’arrière dusystème
multicouche a uneépaisseur
suffisante pour être considérée comme infinie. Un schéma deprincipe
est donné sur lafigure
7. Les coeffïcients n et k duGeSex
et du P.R.correspondant
ont été donnésrespectivement
auparagraphe
2.2 et ci-dessus. Il faut toutefois noter la difficulté rencontrée pourajuster
exactement les résultatsexpérimentaux
avec le modèleproposé.
Eneffet,
nousdisposons
decinq quantités (n l,
n2,kl, k2 et do)
avec uneFig.
7. - Variationexpérimentale
du coefficient de réflection en fonction du temps pour duGeSe3
typeflash lors de la
photodissolution
deAg : 1)
état initial avantphotodissolution ;
2)
état final.Fig.
8. -8a)
Tracéexpérimental
de la variation du coefficient de réflection R dusystème
Ag/GeSe3/Verre
éclairé côtéGeSe3
en fonction du temps lors de laphotodissolution
del’Ag :
Puissance du Laser Ar = 3 mW ;épaisseur
duGeSe3
=do
= 1,1IJ.m;épaisseur d’Ag
= 0,45 IJ.m.8b)
Réflectivité calculée du
système GeSe3 (milieu
d’indice1)/P.R.
(milieu
d’indice2)
avec n, = 2,8 ;ki
= 1 E - 2 ; n2 = 3,2 ;k2
= 8 E - 2. Leparamètre s
défini par d =do(1 - ws)
estégal
à 0,5. Le rapportdp.R. IdG,, S’3
estégal
à4/3. 8c)
idem 8b mais avecdp.R. Idc,, S"3
égal à 5/4. 8d)
idem 8b mais avecdP.R.
/dG,,S"13
égal
à 1.[(a)
Theexperimental reflectivity R
of themultilayer
systemAg/GeSe3/glass
versus time withlight
onthe
GeSe3
side. Ar laser power was 3 mW. Thickness ofGeSe3
andAg layers
wasrespectively 1. 1 itm
and 0.45 ktm.
(b)
The theoreticalreflectivity
of themultilayer GeSe3 (medium 1)/P.R. (medium 2)
versus the w parameter
given
in the formula d =do(1 - WS)
with n= 2.8 ;
ki
= 1 E - 2 ; n2 = 3.2 ;k2
= 8 E - 2 ; s = 0.5 ;do
= 1.1 um anddp.R. Ido
=4/3. (c)
Idem(8b)
butdP.R./do
=5/4. (d)
Idem(8b)
Fig.
8(suite).
précision
modeste. On arrive ainsi à obtenir l’allure des courbesexpérimentales
mais lesamplitudes
ne coïncident pasparfaitement,
la moindre variation d’un descinq paramètres
entraînant deschangements importants
dans la courbeR(t).
Une autre raison de la difficultéd’ajustement
peut
être liée auphénomène
depropagation
du front du P.R. lors de laphotodissolution.
La diffusiond’Ag pourrait
se faire àpartir
depoints particuliers
(défauts
destructure ou autres,
etc.)
et sedévelopperait
d’une manièrepréférentielle.
On n’obtiendraitpas une frontière localement
plane
entre P.R. etGeSex [8].
Lafigure
8 montre pour un échantillon deGeSe3
la courbeexpérimentale (8a)
et les courbes calculées àpartir
desOn notera que la
figure
8d necorrespond
pas du tout à lafigure
expérimentale.
On confirme bien par la simulation que laphotodissolution
s’accompagne
d’uneexpansion
duGeSe3.
D’autres auteurs ont trouvé sur d’autres
chalcogénures
des tracésexpérimentaux
sembla-bles(voir [9-11]).
L’ajustement
le meilleur est obtenu pour uneépaisseur
finaleégale
à4/3 do,
cequi
correspond
bien à la dissolution de 30 % environd’argent
dans leGeSe3.
Letemps
séparant
deux extrema dans la courbeexpérimentale
augmente
régulièrement
au cours de laphotodissolution,
cequi correspond
à uneépaisseur
variant commedo(1 - w’). L’exposant
s =1/2
donne une bonnecorrespondance
entre laposition
des minima de la courbeexpérimentale
et ceux des courbesthéoriques.
De
plus,
on constate que la courbe réelleprésente
des oscillationsbeaucoup
plus
amorties que ne le sont celles des courbesthéoriques.
Cela confirme que l’interface entre les divers matériaux n’est pas
parfaitement abrupt
etqu’il apparaît
une zone interfaciale mal définie soit à cause d’ungradient
de concentration soit à cause d’une croissancepréférentielle
àpartir
de certainspoints.
4.2 COMPARAISON DES MESURES
ÉLECTRIQUES
ET OPTIQUES. - Il a été effectuésur un échantillon de
GeSe3
des mesures simultanées de la résistance de la banded’Ag déposée
préalablement
surGeSe3
et de sa réflectivité au cours de laphotodissolution
pour un éclairement à traversGeSe3.
Les résultats sont donnés sur lafigure
9. Ilapparaît
clairement que lapériode
dite d’inductionqui
est liée à lapartie
basse de la courbe de résistanceélectrique correspond
en fait à laquasi
totalité desphénomènes
dephotodissolution.
Lorsque
Fig.
9. - Réflectivité dusystème
multicouche en fonction du temps durant laphotodissolution (1).
La résistanceélectrique
en fonction du temps est aussi donnée dans les mêmes conditions(2).
La sourcelumineuse utilisée a
respectivement
unepuissance
et unelongueur
d’onde de 0,22mW/cm2
et 0,632 itm.[Reflectivity
of themultilayer
system versus timeduring
thephotodissolution (1).
Electrical resistanceversus time is also
given
under the same conditions(2).
The usedlight
power and thewavelength
areapparaît
la variationbrusque
derésistance,
laphotodissolution
est dans saphase
finale,
il ne reste alorsqu’un
mécanisme de conduction par des îlotsd’argent.
La conduction devient très sensible auchamp électrique appliqué
et la réflectivité reste constante.5. Conclusion.
L’étude de la
photodissolution
del’Ag
dans les verresGeSe x
a été faite àpartir
des couches élaborées parévaporation
flash et par PECVD. La caractérisationoptique
de ces couches a faitapparaître
les résultats suivants :- l’indice de réfraction est
peu sensible à la valeur de x et passe de
2,8
à 3quand
lalongueur
d’onde varie de2,5
à0,5
J.Lm ;- l’indice d’extinction k
qui présente
une forte croissance pour desénergies
de l’ordre du gapaugmente
légèrement quand x
croît à À =Cte ;
- il
n’y
a pas de différence mesurable pour n et k entre les matériaux élaborés par les deuxtechniques.
En ce
qui
concerne laphotodissolution
deAg,
nous avons mis clairement en évidence les résultats suivants :- la vitesse de
photodissolution
augmente
quand
on diminue lalongueur
d’onde d’éclairement oulorsqu’on
augmente
l’intensité lumineusequelle
que soit la valeur de x ;- le
temps
pourphotodissoudre
une couched’Ag d’épaisseur
dAg
dans une couche deGeSex d’épaisseur
dGesex
varie comme lerapport
dGese x IdA g et
présente
pour les fortes valeurs de cerapport
une limitequi
est fonction de l’éclairement commeindiqué
ci-dessus ;
- la localisation du
phénomène
semble se situer à l’interface entre leGeSe x
et leproduit
réactifquelle
que soit la valeur de x ;- les
temps
dephotodissolution
sont lesplus
brefs,
toutes choses étantégales
parailleurs,
pour la
composition
GeSe4,4.
Cecipourrait
être dû à la structureparticulière
de cettecomposition ;
- l’interface entre le P.R. et le
GeSe x
si elle est en moyenne bien définie(abrupte)
n’en demeure pas moins à l’échellemicroscopique,
asseztourmentée,
à causepeut-être
de laprésence
de zones àcomposition hétérogène (démiction
ouautre).
Ceciexplique
les difficultés rencontrées pourajuster
les courbesexpérimentalés
de la réflectivité en fonction dutemps ;
- le
phénomène
d’induction n’existe pas. Laphotodissolution
commence dès l’éclaire-ment. Ceciproscrit
apriori
lestechniques d’évaporation qui
par la lumière et la chaleurémise,
induisent ledéplacement
des ionsAg ;
,
- il se forme lors de la
photodissolution
unproduit
réactif dontl’épaisseur
est donnée par la somme desépaisseurs
deAg
et deGeSe x
et ceciquel
que soit x etquel
que soit le mode defabrication ;
- la marche
observée,
tant dans leprofil
de concentration deAg
que sur le relief de la couche en diffusionlatérale,
reste inférieure à la résolution desappareils
utilisés à savoirquelques
jan.de structure sur une
grande
surface,
font que la PECVDprésente
un réel intérêt pour un processus industriel.Bibliographie
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