HAL Id: jpa-00237342
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Submitted on 1 Jan 1877
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Continuité de l’état liquide et de l’état gazeux de la matière
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. Continuité de l’état liquide et de l’état gazeux de la matière. J. Phys. Theor. Appl., 1877,
6 (1), pp.368-375. �10.1051/jphystap:018770060036801�. �jpa-00237342�
vitesse de différentes
machines,
mouvementsd’horlogerie,
moteursà gaz ou à eau, etc.
Adapté
à unevoiture,
dont ilcompte
les tours de roue, cet instrument constituel’odographe parfait, exprimant
les espaces parcourus en fonction du
temps, indiquant
les durées de marche et celles d’arrêt.Dans le cas où les actes dont il
s’agit
d’inscrire le nombre onttrop
peu de forcemotrice, j’emploie
un relaiélectrique,
au moyenduquel j’obtiens
le travail nécessaire pour mettrel’appareil
enmarche;
il suffit alors que le mouvementqu’on
étudie ait assez deforce pour rompre un courant
électrique,
cequi
est à peuprès toujours possible.
CONTINUITÉ
DE L’ÉTAT LIQUIDE ET DE L’ÉTAT GAZEUX DE LAMATIÈRE ;
PAR M. E. BOUTY.
Les
liquides
et les gaz se ressemblent par lapropriété
de trans-mettre
également
dans tous les sens lespressions qu’ils supportent,
mais ils diffèrentpar la
loi de leurcompressibilité :
iln’y
a pas de,
limite connue à
l’expansion
d’un gazsoumis,
à latempérature ordinaire,
à unepression
indéfinimentdécroissan te,
tandis que, dans les mêmesconditions,
unliquide
subit un accroissement de volume tout à faitnégligeable,
etpeut
même subsister sous unc faibletension,
c’es t-à-dire sous unepression négative.
Il y a aussi de
grandes
différences entre lesliquides
et les gaz,considérés à la
température
et sous lapression ordinaires,
aupoinu
de vue de leur
densité,
de leur dilatation par lachaleur,
de leurcapacité calorifique ( 1),
etc.; mais ces différences tendent à s’cll(1) Pour nous faire une idée exacte des limites entre lesquelles sont compris les divers coefficients spécifiques des liquides, il nous suffira de citer les valeurs numé-
riques de ces coefficients pour deux liquides, le mercure et l’éther, qui semblent placés
aux deux extrémités de l’échelle pour la plupart de leurs propriétés :
Observons toutefois que la densité de l’acide cyanhydrique à zéro est seulement
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018770060036801
369 facer
quand
on élève latempérature
ou que l’onaugmente
lapression,
de telle sortequ’un liquide surchauffé,
ou un gaz voisin de sonpoint
deliquéfaction,
se ressemblent deplus
enplus
partoutes leurs
propriétés physiques,
etparaissent
tendre vers un étatlimite absolument
identique.
C’est ce que nous nous proposonsd’étahlir,
en résumant lesprincipales
donnéesexpérimentales
que l’onpossède
à cetégard.
COlnpressibilité
des gazperlnanents.
- Lacompressibilité
desgaz
permanents,
auvoisinage
de lapression atmosphérique,
estrégie par la
loi de Mariette.Quand
lapression augmente
notable- ment, tous ces gaz, àl’exception
del’hydrogène,
secompriment plus
que nel’indiquerait
laloi, présentant
à cetégard, quoique
à un
degré moindre,
les mêmesphénomènes
que les gazliqué-
fiables.
Qu’arrive-t-il
sous de très-hautespressions?
Il est incontestable que le volume d’une masse gazeuse, soumise à despressions
indé-finiment
croissantes,
nepeut
tendre vers zéro. Si donc le gaz com-primé
ne seliquéfie
pasbrusquement,
pour une valeur déterminée de lapression,
il arrivera nécessairement à s’écarter de la loi de lklariotte en sens contraire de ce que l’on avait observéd’abord,
et tendra vers un volume minimum différent de zéro. C’est.
juste-
ment ce
qui paraît
seproduire d’après
lesexpériences
de M. Cail-letet
( 1 ).
Ainsi l’air soumis à une
pression
évaluée à705atm
environs’est réduit
aux 3 2
du volumequi
lui seraitassigné
par la loi de Mariotte : ilpossède
alors une densitépar rapport
àl’eau)
de0,67?,
presqueégale
à celle de l’acidecyanhydrique liquide
à zéro0,696; que l’eau a une capacité calorifique exceptionnelle, supérieure à celle de l’é- ther et égale à i ; enfin que diverses substances organiques ont une chaleur spécifique inférieure à celle du mercure , notamment l’éther iodhydrique (chaleur spécifique, 0, I664).
Le gaz le moins dense, l’hydrogène, possède à zéro et sous la pression de 760mm
une densité égale (par rapport à l’eau) à o,oooo8g, c’est-à-dire 8260) fois moindre que celle de l’éther liquide. On sait que tous les gaz possèdent, tant qu’ils ne sont pas trop voisins de leur liquéfaction, un coefficient de dilatation égal
à - 1
, environ 2o foisplus fort que celui du mercure, mais seulement 2,4 fois supérieur à celui de l’éther à zéro.
(1) Comptes rendus des séances de l’,4cadétitie de Sciences, t. LXX, p. 533.
370
et
supérieure
à celle de l’éther surchauffé à 100°.D’ailleurs,
onn’a
constaté,
pour aucune valeur de lapression,
une diminutionbrusque
duvolume, pouvant
autoriser à admettre que l’air s’estlicluéfié (1); mais,
d’autrepart,
il ne semble pas que, par aucune de sespropriétés actuelles,
l’air ainsicomprimé puisse
être dis-tingué
d’unliquide.
Pi-ol?7-iétés
desliquides surchauffés. Quand
on échauffe unliquide
àpartir
dezéro,
sa dilatation nepeut
êtrereprésentée
parune fonction linéaire de la
température:
son volume s’accroît deplus
enplus rapidement jusqu’au point d’ébullition,
etplus rapi-
dement encore si l’on chauffe le
liquide
en vase clos au-dessus dece
point.
Ainsi le coefficient de dilatation vrai de l’étheraugmente,
d’après
la formule donnée par 1B1. Is. Pierre(2),
de1 5
de sa valeurà
zéro,
entre zéro et35°, température
de son ébullition.D’après
les
expériences
de M. Hirn(3),
cecoefficientprendrait à
I00° unevaleur à peu
près double,
etqui
seraitles G
du coefficient de dila- tation des gazparfaits.
La densité de l’éther à I000 serait réduite ào,613.
Thilorier (4 )
annonça que ladilatation,
entre zéro et30°,
del’acide
carbonique,
maintenuliquides
par lapression,
atteint lamoitié de son volume à zéro : un gaz
parfait,
dans le mélne inter-valle de
température,
ne se dilaterait pas d’unequantité cinq
foismoindre. L’observation de Tliilorier a été
généralisée
par lesexpé-
riences de Drion
(5)
e t de 1B1. Hirn(6).
L’étherchlorhydrique
etl’acide sulfureux
liquides possèdent
un coefficient de dilatationégal
a celui de
l’air,
lepremier
vers i i oo et le second vers80° ; l’alcool,
(’ ) On ne possède aucune donnée sur la variation de la chaleur spécifique de l’air
sous de très-hautes pressions, non plus que sur celle de son indice de réfraction Il. Si la quantité
n 2013 I d
demeurait constante dans les limites où les expériences de lYI. Cail-letet ont été réalisées, l’air aurait atteint, à 705atm, un indice égal à I, I372, c’est-à-
dire du même ordre de grandeur que l’indice des liquides communs (celui de l’eau
est i,33).
1’ ) Voir Traité de Physique de M. Jaiiiin, 26 édition, t. II, p. 38.
(3) Annales cle Chimie et de Pltrsiquc, 4e sér ie, t. X, p. 32. Expériences faites sous
une pression constante égale à IIm, 25 de mercure.
(") Annales de Chimie et de Physique, 2e série, t. LX, p. 427.
(5) Ibid., 3e série, t. LVI, p. 5.
(6) Ibid., 4° série, t. X, p. 32 et suivantes.
37I à
I60°, présenterait
un coefficient de dilatation environ 5 foisplus grand
que celui de l’air.Ainsi le coefficient de dilatation des
liquides
surchauffespeut
attcindre e t mêmedépasser
celui des gazparfaits,
et il semble quecette loi soit
générale.
Propriet(Is
des Ivapeurs.- Quan d
onparvient
àliquéfier
un gazou une vapeur, on en est
prévenu
par une diminutionbrusque
duvolume du
fluide, qui
survient pour une valeur déterminée de lapression.
En faisant varier levolume,
sous cettepression
maintenuefixe,
on obtient soit un gaz, soit unliquide,
soit à la fois un gaz etun
liquide,
et l’on voitalors,
dans le même vase, deux couchesfluides distinctes
d’aspect,
de densité et depropriétés physiques,
nettement limitées par une surface de
séparation llorizontale,
con-formément aux lois de
l’llydrostatidue.
On
possède
peu de travaux relativement aux vapeurs voisines de leurpoint
deliquéfaction.
Toutefois l’onsalit,
par les recherches de :1B1.Regnault suer
lacompressibilité
des gaz et leur dilatation par lachaleur,
que les gazliquéfiables
sontplus compressibles
àzéro que les gaz
permanents,
et que leur coefficient de dilatationest d’autant
plus grand qu/on
les observe àplus
bassetempérature.
Ce coefficient tend à se confondre avec celui des gaz
permanents
,quand
latempérature
s’éléve deplus
enplus.
Les recherches de MM. Fairbairn et Talc
(2),
sur la densité des vapeurssaturées,
et enparticulier
de la vapeurd’eau,
ontpermis
à ces savants
d’assigner
les valeurs du coefficient de dilatation moyen d’une vapeur entre sonpoint,
de saturation eu des tem-pératures
deplus
enplus
hautes. Ils ont trouvé que les vapeurssont très-loin d’obéir à la loi de
Gay-Lussac :
ellesprésentent
d’abord un coefficient de dilatation
très-grande
et dont il est im-possible
de fixerexpérimentalement
laplus
hautevaleur,
faute depouvoir rapprocher
suffisamment latempérature supérieure
del’observation de la
température
deliquéfaction;
mais ce coeffi-cient tend à se confondre avcc celui des gaz, à mesure que la tenl-
(1) Relation des expériences pour les données nécessaires llil calcul des marhines à vapeur, t. 1 et Il.
e 2) Philosophicul Transactions, p. I88, I860; analysé par V crdet dans les Allna les de Chimie et de Pllysique, 3e série, t. LXII, p. 249.
372
pérature
s’élève etqu’on s’éloigne davantage
de la saturation . Ces résultats ont étéconfirmés,
dans cequ’ils
ontd’essentiel,
par M. H.Herwig (1), qui
a étudié directement la dilatation des va-peurs, dans un
appareil manoméurique, analogue
à ceux que l’onemploie
pour étudier la dilatation des gaz.D’après lui,
les écartsque
présente
la vapeurd’eau,
parrapport
à la loi deGay-Lussac,
dans les deux
premiers degrés
au-dessus de lasaturation,
seraientmoins
grands
que nel’annonçaient
Fairbairn etTate,
mais se feraient sentir dans un intervalletrès-étendu,
etjusque
vers 3250.On
voit, d’après
tout cequi précède,
que la discontinuité queprésente,
aupoint
deliquéfaction,
la dilatation d’unfluide,
estpré- parée
par une dilatationplus rapide
duliquide
auvoisinage
de cepoint,
et se continue par une dilatationégalement très-rapide
dela vapeur obtenue. Ces
particularités
sont d’autantplus
sensiblespour un même corps que la
liquéfaction
seproduit
à unetempé-
rature
plus
haute :alors,
dans un certain intervallecomprenant
lepoint
deliquéfaction,
leliquide
et sa vapeur finissent paracquérir
un coefficient de dilatation moyen
supérieur
à celui des gaz.On
peut représenter
l’ensemble desphénomènes
que nous venonsde décrire à l’aide d’un
diagramme qui
en fait très-bien ressortir le caractère. On construit une série de courbesreprésentatives
del’état du
fluide,
enprenant
pour ordonnées lestempératures,
etpour abscisses les volumes
occupés
par l’unilé depoids
du corpssous une
pression
invariable. Sur chacune de cescourbes,
la por- tion dedroite, parallèle
à l’axe desvolumes, qui correspond
à laliquéfaction,
se raccorde aux deuxportions représentatives
desdilatations du
liquide
et de sa vapeur par deslignes
fortement in-fléchies ;
à mesure quela pression augmente,
c’est-à-dire que laliquéfaction
seproduit
à uneplus
hautetempérature,
laportion rectiligne
diminue delongueur et
tend àdisparaîure,
en se fondantdans une forte inflexion de la courbe : à
partir
de cette valeur de lapression,
iln’v
aplus,
àproprement parler,
deliquéfaction,
niaisune
simple exagération
de la dilatabilité dufluide,
entre certaineslimites de
température,.
Fxpériences
deCob’niard-Latoul’
el d’ Andrews. 2013 Lapression
(’ ) Ann. de Pogg., t. CXXXVII, p. ig et ’,9,2, t. CXLI, p. 83, et t. CXLVII, p. !6i,
et Traité cle. Phi silue c?e Wüllner, 3e édition, t. III, p. 665.
373
et la
température
pourlesquelles
laliquéfaction,
caractérisée parune
brusque
diminution devolume,
cesse de seproduire,
ne sontnullement en dehors des limites accessibles à
l’expérience. Cagniard- Latour (1)
a montré lepremier que l’on peut
transformer com-plétement
unliquide
en vapeur dans un espacetrès-restreint,
varian tde 3 à 5 fois le volume
occupé
par le fluide àzéro,
et ses résultatsont été étendus par Drion
(2)
à ungrand
nombre de substances.Mais c’est surtout M. Andrews
(3) qui
a mis en évidence les par- Iicularités duphénomène qui
nous occupe, en étudiant avec soin lacompressibilité
de l’acidecarbonique
aux diversestempératures.
M. Andrews a
représenté
les résultats de sesexpériences
par undiagramme
formé d’une série delignes isothermes,
construites enprenant
pour abscisses les volumes et pour ordonnées lespressions correspondantes auxquelles
l’acidecarbonique
a été soumis. Ces courbes offrent les mêmes caractèresgénéraux
que les courbesd’égale pression
étudiées dans leparagraphe précédent.
Ainsi àI3°,
1 l’acidecarbonique présente
une diminutionbrusque
devolume sous la
pression
de48atm, 89;
cette diminution se retrouve, bienqu’amoindrie,
à destempératures supérieures,
et pour des valeursplus
fortes de lapression; mais,
àpartir
de3I°, I,
lescourbes isothermes cessent d’être discontinues et
présentent
seule-ment une
région
decompressibilité rapide, qui
ne tarde même pas àdisparaître quand
latempérature
s’élève encoredavantage.
A48°,
1 la courbe decompressibilité
de l’acidecarbonique
ressembletout à fait à celle d’un gaz
permanent.
Il y
aurait donc lieu dedistinguer
pour les fluides deux manières d’êtredifférentes,
dont ils seraientsusceptibles,
soitau-dessus,
soitau-dessous d’une certaine
température critique (1). Au-dessous,
ilspeuvent
exister sous deux états nettementdistincts,
l’étatliquide
et l’état de vapeur;
au-dessus,
ils nepeuvent
existerqu’à
l’état degaz.
Chaleur latente de
vaporisation.
-Jusqu’ici
nous ne nous(’ ) Annales de Chimie et de Physique, 2e série, t. XXI et XXII.
(2) Ibid., 3e série, t. LVI.
(3) Ibid., 4e série, t. XXI.
(4) M. Cailletet vient de liquéfier le bioxyde d’azote à jolatm, la température étant
de - II°. D’après ces expériences le point critique du bioxyde d’azote serait situé entre -1- 8° et 2013 11°.
374
sommes
préoccupés
que de lacompressibilité
ou de la dilatationdes
fluides,
sans tenircompte
des chaleursabsorbées,
soit dansl’acte de la
dilatation,
soit pourproduire
lechangement
d’état.La variation de la chaleur latente de
vaporisation
a été étudiéepar M.
Regnault.
Engénérale quand
latempérature s’élève,
y cettequantité dinlinue (1 );
et si les formulesempiriques
continuaient às’appliquer,
en dehors des limites atteintes dans lesexpériences
la chaleur latente de
vaporisation
s’annulerait pour une valeur convenable de latempérature,
et de la forceélastique
maximumcorrespondante.
L’application
duprincipe
de Carnot auphénomène
de la vola- tilisation fournit pourexpression
de la chaleur latente ÀDans cette
formule ,
A. estl’équivalent calorifique
dutravail
T la
température absolue, v
le volume de l’unité depoids
duliquide,
v, 1 le volume de l’unité depoids
de sa vapeur,enfin p
laforce
élastique
de cette vapeur. Or les formulesempiriques qui représentent
la forceélastique
maximum d’une vapeurn’indiquent
pas l’existence d’une valeur maximum
de p
pour une valeur finie de latempérature;
l’ par suite le l’ facteur*
esttoujours
différent decl t J
zéro,
et,quand
la chaleur latente 03BB estnulle,
on a nécessairementv = v, , c’est-à-dire que la volatilisation n’est
plus accompagné
d’aucun
changement
de volume. Il y a donc continuité dans la loi des chaleursabsorbées,
en mêmetemps
que dans la loi des dila- tations et de lacompressibilité.
L’existence dupoint critique
setrouve ainsi confirmée par des
expériences calorimétriques,
et ilserait intéressant de
pouvoir
comparer les valeursnumériques
de la
température
de volatilisation totale fournies par ceprocédé
avec celles
qui
résultentde,l’observation
directe. Malheureuse-ment les
expériences calorimétriques
n’ont pas étépoussées
assez loin pour
permettre
d’effectuer à cetégard
des calculsexacts.
On ne
possède
aucuneexpérience
sur la variation de la chaleurspécifique
des vapeurs auvoisinage
immédiat de leursaturation;
on sait
seulement
, parl’exemple
de l’acidecarbonique
que la375
chaleurspécifique
souspression
constante des gazliquéfiables
di-minue
quand
latempérature s’abaisse (1) ;
mais on ne sait rien de la variation de cette chaleurspécifique
sous unepression variable, égale
à la’ forceélastique
maximum duliquide correspondant.
On est mieux fixé sur la chaleur
spécifique
desliquides :
on saitqu’elle augmente
assezrapidement
avec latempérature. Ainsi d’après
M.Regnault,
la chaleurspécifique
de l’éther augmenteentre zéro et 35°
de 1 25
de sa valeur àzéro,
e td’après
M. Hirnl’accroissement serait encore
plus rapide
au-dessus de 350. Lesexpériences
de M.Regnault
ont été faites sous lapression
atmo-sphérique,
celles de M. Hirn sous unepression
constante exercéepar une colonne de mercure de i
Im,
2j de hauteur. Il est d’ail- leurs certain que, dans les limites detempérature
où lesliquides
sont peu
compressibles,
leur chaleurspécifique
varietrès-peu
avecla
pression,
et par suite que les résultatsprécédents s’appliquent
à un
liquide
échauffé sous unepression variable, égale
à la forceélastique
maximum de sa vapeur. Il n’en estplus rigoureusement
ainsi aux
températures élevées,
où lesliquides
sontplus
com-pressibles
que les gazeux-mêmes;
mais il estprobable
que ces résultats conservent, mêmealors,
une valeurapprochée.
Ainsi, à
mesure que latempérature
s’élève et que la chaleur latentediminue,
la chaleurspécifique
à l’étatliquide éprouve
unaccroissement,
et il semblequ’il
en soit de même de la chaleurspécifique
de la vapeur. Cette dernière esttoujours
inférieure à la chaleurspécifique
duliquide
à la mêmetempérature,
mais doittendre vers une valeur
identique
pour latempérature
et la pres- sioncritiques, puisqu’il doit y
avoir alors continuité absolue depropriétés
entre leliquide
et sa vapeur.Il semble aussi que,
quand
iln’y
aplus
deliquéfaction,
larégion marquée
par unecompressibilité rapide
du fluide doive corres-pondre
à une valeur moyenne de la chaleurspécifique supérieure
àcelle
qui
caractérise les autresrégions.
Mais il est malheureusementimpossible,
dans l’état actuel de lascience,
de fournir aucunepreuve
expérimentale
àl’appui
de ces inductions.(1) REGXAULT, Relation des expériences, etc., t, II, p. I23 et suivantes.