HAL Id: jpa-00245455
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Submitted on 1 Jan 1986
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Calcul de propriétés thermodynamiques et des coefficients de transport dans un plasma Ar-O2 en
non-équilibre thermodynamique et à la pression atmosphérique
J. Aubreton, C. Bonnefoi, J.M. Mexmain
To cite this version:
J. Aubreton, C. Bonnefoi, J.M. Mexmain. Calcul de propriétés thermodynamiques et des coeffi-
cients de transport dans un plasma Ar-O2 en non-équilibre thermodynamique et à la pression at-
mosphérique. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1986, 21 (6),
pp.365-376. �10.1051/rphysap:01986002106036500�. �jpa-00245455�
Calcul de propriétés thermodynamiques et des coefficients de transport dans
unplasma Ar-O2
ennon-équilibre thermodynamique
et à la pression atmosphérique
J.
Aubreton,
C. Bonnefoi et J. M. MexmainC.N.R.S. LA 320,
Equipe Thermodynamique
et Plasmas, Université deLimoges,
123, avenue Albert Thomas, 87060Limoges
Cedex, France(Reçu le 21 décembre 1984, révisé le 11
février
1986, accepté le 21février
1986)Résumé. 2014 La
composition
duplasma thermique
horséquilibre thermodynamique
est calculée par une méthodestatistique
que nous avonsappliqué
auxplasmas
demélange argon-oxygène.
Notre formalisme de calcul des coeffi- cients de transport, pour cesplasmas,
utilisent la définitionclassique
desintégrales
de collision. Pour leurs déter-minations, nous avons donc sélectionné dans la littérature les
potentiels
d’interaction ou les sections efficaces de transfert (moment etcharge)
nécessaires. Lespropriétés
de transport (viscosité, conductivitéélectrique
et conduc-tibilité
thermique)
sont calculées :2014
pour
cinq
valeurs du rapportO2/(O2
+ Ar) del’oxygène
pur àl’argon
pur,2014
pour Te (température
électronique)
évoluant de 2 000 K à 15 000 K,2014
pour
cinq
valeurs du rapport 03B8 =Te/Th (Th température
desparticules lourdes) : 03B8
= 1(équilibre), 1,5,2,
3et 4,
2014
pour la
pression atmosphérique.
Finalement, nos résultats sont comparés avec ceux de la littérature.
Abstracts. 2014 For a thermal
non-equilibrium Ar-O2 plasma,
we compute the numerical densitiesby
a statistical method. Our formalism of transport coefficients, for these kind ofplasmas,
uses the classical collisionintegrals.
Therefore the collision
integrals
are determined from selected interactionpotentials
or from transfer cross-sections(charge
andmomentum).
The transportproperties (viscosity,
electrical and thermalconductivity)
are calculated :2014 for five values of the
O2/(O2
+ Ar) ratio, from pure oxygen to pure argonplasma,
2014 for
Te (Te
is the electronictemperature) varying
from 2 000 K to 15 000 Kby
step of 100 K,2014 for five values of 03B8 =
Te/Th (Th
is theheavy particle temperature), 03B8
= 1(equilibrium), 1.5, 2,
3 and 4.2014 for the
atmospheric
pressure.At last, our results are
compared
to those of the literature.Classification Physics Abstracts 51. 30 - 52. 25F
1. Introduction.
Toute modélisation du milieu
plasma (tel
que interac- tionplasma-surface, écoulement, ...)
nécessite laconnaissance de ses
propriétés
detransport
Dans lesplasmas
« hautespressions » (P
> 100torrs), lorsque
le
degré
d’ionisation est suffisant(ce qui
assure uncouplage
entre les électrons et lesparticules
lourdespar l’intermédiaire des
ions)
et si lesgrandeurs
macro-scopiques (températures, densités)
évoluent peu sur deslongueurs
trèsgrandes
vis-à-vis deslongueurs macroscopiques qui
caractérisent le milieu(longueur
de
Debye,
libre parcours moyen,...)
on faitl’hypothèse
raisonnable de
l’équilibre thermodynamique
local(ETL).
Onemploie
alors des méthodes de calcul désormaisclassiques :
minimisation del’énergie
libre pour la détermination de la
composition
du gazplasmagène
et pour lespropriétés
detransport
les méthodes décrites dans les références[1-4]
à la condi- tion que les sections efficaces de collisionélastique
ou les
potentiels
d’interaction entre les diversesespèces présentes
dans lesystème
soient connus.Cette
hypothèse
d’ETL estcependant
souvent mise endéfaut;
eneffet,
de nombreuses étudesexpérimen-
tales
[5]
à[8]
montrent, enparticulier,
que dans desplasmas
en extinction et auvoisinage
d’une surfacesolide ou
liquide,
dans la couchelimite, l’énergie
ciné-tique
moyenne des électrons est, leplus
souvent,supé-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01986002106036500
rieure à celles des
particules
lourdes. Il y a alors redis- tribution des vitesses pour ces deux sous-ensembles departicules,
auvoisinage
de deuxmaxwelliennes,
l’une à latempérature Te
pour les électrons et l’autre à latempérature Th
pour lesparticules
lourdes. Dans deuxprécédents
articles nous avonsadopté
la théorie ciné-tique
deChapman-Enskog
à unplasma
à deux tem-pératures
et nous en avons déduit lesexpressions
descoefficients de
transport jusqu’à
laquatrième approxi-
mation pour les processus
élastiques [9]
et à la pre- mièreapproximation
pour les processus inélas-tiques [10].
Dans ce
travail,
nousappliquons
les résultats de[9, 10]
auplasma
demélange argon-oxygène,
sansrevoir le formalisme lié à la détermination des pro-
priétés
detransport. Rappelons simplement
que le calcul de lacomposition
est basé sur une méthodedérivée de celle de
Potapov [ 11 ]
et que nousavons déjà
utilisée pour unplasma
demélange
argon-hydrogène [12].
Dans la
première partie (§ 2)
nousdéveloppons
l’étude de tous les
types
de collision intervenant dans leplasma
demélange : potentiels
d’interaction(les intégrales
de collision sont alors calculées à l’aide detables)
et sections efficaces de transfert. Les résultats sontprésentés
au§
3 pour différentes valeurs de lacomposition
dumélange. L’enthalpie massique,
lachaleur
spécifique massique
àpression
constante, laviscosité,
la conductibilitéthermique
et la conduc-tivité
électrique
sont calculées pour des valeurs de latempérature
des électronscomprise
entre 2 000 Ket 15 000
K,
et pour 6 =1;1,5 ; 2 ; 3 ; 4 (8
=T e/Th).
Enfin nous discutons les résultats et nous les compa-
rons à ceux
proposés
dans la littérature.2.
Intégrales
de collision. Potentiel d’interactiom A lapression atmosphérique
et pour unetempérature
maximale de 15 000
K,
nous faisonsl’hypothèse
que leplasma
est constituéuniquement
desespèces
sui-vantes :
Ar, Ar+, °2’ O+2, 0, 0 +,
0 - et e.Les
propriétés
detransport
sont, dans notre forma- lisme[9, 10], exprimées
en fonction desintégrales
decollision
classique
où
e étant
l’énergie
relative desparticules, k
la constantede Boltzmann et T la
température
oùQ 1(X)
est unesection efficace de transfert. Le niveau
d’approxima-
tion retenu dans le
développement
de Sonine fixe le nombre decouples (1, s)
nécessaire c’est-à-dire le nombred’intégrales
de collision à calculer. L’obten- tion de cesintégrales
de collision se fait alors par deux méthodes :- soit la section efficace de transfert
Q est
connue(expérimentalement
outhéoriquement)
et l’onintègre numériquement
la relation(1)
- soit le
potentiel
d’interaction lors d’une collision(relié
directement àQ 1)
est connu, la détermination deQO,s)
passe alors par des tables.Nous allons voir successivement les collisions
chargée-chargée,
neutre-neutre,neutre-chargée.
2. 1 INTERACTION CHARGÉE-CHARGÉE. - Lors d’une collision du
type
ion-ion et électron-ion lepotentiel
d’interaction
interparticulaire V(r)
est detype
Cou- lombien avecécran,
il s’écrit :où zk est le nombre de
charge
del’espèce k, e
est lacharge
del’électron,
eo est lapermittivité
du vide et dla
longueur
deDebye.
Les
temps
d’interactions étant brefs(à
l’intérieur de lasphère
deDebye)
on faitl’hypothèse
de laquasi-
immobilité
ionique
c’est-à-dire que l’onprend
encompte uniquement
la contributionélectronique
etl’on écrit :
où ne
est la densitéélectronique.
Les
intégrales
de collision sont calculées àpartir
destables de Mason et al.
[13] complétées
par celles de Devoto[14].
Z . 2 INTERACTION NEUTRE-NEUTRE. - Dans la litté- rature, on trouve un
grand
nombre de formesanaly- tiques
depotentiel interparticulaire
pour cetype
de collision. Nousrappelons
iciuniquement
les formesanalytiques qui
nous ont servi dans cette étude.Les
potentiels puissance (noté
P dans lestableaux) :
Les
intégrales
de collisioncorrespondantes
sontcalculées à l’aide des tables de Kihara et al.
[15].
La forme
exponentielle (noté
E dans lestableaux) :
Les
intégrales
de collisioncorrespondantes
sontobtenues à
partir
des tables de Monchick[16] (poten-
tiel
répulsif)
et des tables de Brokaw[17] (potentiel attractif).
Le
potentiel
de Morse[18] (noté
M dans les ta-bleaux) :
où
De
est laprofondeur
dupuits
depotentiel
et r. la distanceinterparticulaire correspondant
àl’équilibre (c’est-à-dire correspondant
au minimum deY(r)).
Les
intégrales
de collisions sont calculées àpartir
des tables de Smith et al.
[19].
Le
potentiel
deBuckimgham [20, 21 ] (noté
B dansles
tableaux)
Les
intégrales
de collisioncorrespondantes
sont cal-culées à l’aide des tables de Mason
[21].
Dans le tableau
I,
nous donnons les coefficients despotentiels
d’interaction que nous avons utilisés pour le calcul desintégrales
de collision(interaction
neutre-neutre).
2. 3 INTERACTION NEUTRE-ION. - Les
intégrales
decollision se calculent comme dans les cas des inter-
actions neutre-neutre, à
l’exception
de celles detype
diffusion(1 = 1)
lors de collision dutype M. M + (transfert résonnant) [28].
Il faut alors connaître la section efficace de transfert decharge Qtr.
que l’onécrit sous la forme suivante
[29] (noté
T dans le ta-bleau
II).
où et B sont des coefficients obtenus
expérimentale-
meiit ou
théoriquement
etoù g
est la vitesse relative de collision. Connaissant A etB,
lesintégrales
de colli-sion sont alors facilement calculées
[30].
Dans le tableau
II,
nousdonnons,
soit les coeffi-cients des
potentiels
d’interaction(les
notations sontcelles du tableau
I),
soit les coefficients A etB, qui
nous ont été nécessaires pour le calcul des
intégrales
decollision
(interaction neutre-ion).
2.4 INTERACTION NEUTRE-ÉLECTRON. - Nous
cal-
culons les
intégrales
de collision(1
=1)
parintégra-
tion
numérique (méthode
deGauss-Laguerre),
àpartir de la
relation de définition desintégrales
decollision
Q(l,s) (relation (1)).
Pour les interactionse-Ar,
e-0 ete-02
nous utilisons les sections efficaces de transfert de moment d’Itikawa[37, 38].
Tableau 1. - Valeurs des
paramètres
despotentiels
d’interaction pour les collisions neutre-neutre.[Values
of theparameters
for the interactionpotentials
used in neutral-neutralcollisions.]
Tableau Il. - Valeurs des
paramètres
depotentiels
d’interaction et descoefficients
des sectionsefficaces
detransfert
decharge (relation (8))
pour les collisions ion-neutre.[Values
of theparameters
for the interactionpotentials
and of the coefficients for thecharge
transfer cross-sections
(relation (8))
used in ion-neutralcollisions.]
3. Résultats.
3. 1 COMPOSITION. PROPRIÉTÉS THERMODYNAMIQUES. - La
composition
dumélange argon-oxygène
est cal-culée par une méthode MSE
(Modified
SahaEqua- tions) analogue
à celle décrite parPotapov [ 11 pré-
sentée dans la référence
[12].
Bien que les résultats obtenus àpartir
de cette théorie soient discutables[39],
elle
présente
legrand avantage
de nécessiterunique-
ment la connaissance des fonctions de
partition
internedes diverses
espèces.
Celles-cidépendent a priori
desdeux valeurs des
températures T e
etT h
mais aussi de lacomposition
duplasma
au travers des théories de limitation. Nous avons fait leshypothèses
suivantespour les fonctions de
partition
interne :- elles sont
indépendantes
de lacomposition
etnous utilisons celles de
Capitelli et
al.[40]
que nouscomplétons jusqu’à
500 Kgrâce
aux tables de la JANAF.- elles ne
dépendent,
pour les atomes et leurs ions que de latempérature électronique Te
et pour les molécules et leurs ions que de latempérature
desparticules
lourdesTh [12].
Pour des raisons de facilités de
calcul,
les fonctions departition
interne ainsi que leurs dérivéespremière
et seconde sont introduites dans nos programmes sous la forme de
polynôme d’ajustement (il
en est de mêmepour les
intégrales
decollision).
La
composition
dumélange
est calculée à lapression atmosphérique,
pourTe
variant de 2 000 K à 15 000 K par pas de 100 K et ce pourcinq
valeurs durapport
0 =Te/Tb (0
=1 ; 1,5 ; 2 ; 3 ; 4)
et pourcinq
valeursdu
rapport
de concentrations02/(02
+Ar) :
del’oxygène
pur àl’argon
pur par pas de 25%.
Les résul-.tats obtenus sont en très bon accord avec ceux de
Capitelli et
al.[40] (à
moins de 1%)
dans le cas del’équilibre.
Sur lesfigures
1 à 3 sontreprésentées
lesvaleurs des densités
numériques
desespèces
deplasma,
en fonction de la
température électronique Te,
dansle cas de
l’argon
pur(Fig. 1)
et dumélange
à 50%
Fig.
1. - Evolution des densitésnumériques,
en fonctionde la température Te et pour 0 = 1, 1,5, 2, 3 et 4, du plasma
d’argon
pur à lapression atmosphérique.
[Evolution,
with electronic temperature and 0 = l, ..., 4, ofthe numerical densities for an argon
plasma (p
= 1atm).]
d’oxygène
pour 8 = 1 et 2(Figs.
2 et3).
Et sur lafigure 4,
nousreprésentons
les valeurs des densitésnumériques
desélectrons,
en fonction deTe,
dans lecas du
mélange
à 50% d’oxygène
et pour0=1, 1,5,
2et 4.
Les
propriétés thermodynamiques
que nous calcu- lons sontl’enthalpie massique h
définie comme suit :où ni,
hi,
mi sont,respectivement,
la densiténumérique, l’enthalpie
et la masse de laparticule
del’espèce
i.Fig.
2. - Evolution des densitésnumériques,
en fonctionde la température
électronique
Te et àl’équilibre
(0 = 1),d’un plasma de
mélange
à 50%
de0,
à lapression
atmo-sphérique.
[Evolution,
with electronic temperature of the numerical densities for an argon-oxygen plasma (50%
ofO2) :
atmo-spheric
pressure and 0 =lu
Fig.
3. - Evolution des densitésnumériques,
en fonction dela température Te et pour 0=2, d’un
plasma
demélange
à 50
%
de0,
à lapression atmosphérique.
[Evolution,
with electronic temperature, of the numerical densities for an argon-oxygenplasma
(50%
of02) :
atmo-spheric
pressure and0=2.]
Fig.
4. - Evolution des densitésnumériques
des électronsen fonction de la température
électronique
Te et pour 9 = 1, 1,5, 2 et 4, d’un plasma de mélange à 50%
de0,
à la pressionatmosphérique.
[Evolution,
with electronic temperature and 0 = l, ..., 4,of the electronic numerical densities for an argon-oxygen
plasma
(50%
of0,) : atmospheric pressure.]
Puis nous calculons la chaleur
spécifique massique
à
pression
constante parsimple
dérivationnumérique
à
cinq points
del’enthalpie massique :
Rappelons cependant
quet,
est la somme de deuxcomposantes qui apparaissent
de manière évidente lors de ladérivation,
parrapport
àTe,
de la rela- tion(9) :
-
A A A
La
première
est ditefigée,
ellecorrespond
à la sommesur les
Ci
=aT ah‘ e p
La deuxième est dite réaction-nelle,
elle fait intervenirles #
donc tientcompte
des réactionschimiques.
Les valeurs de ces deux
grandeurs : h
etÛP
sontreprésentées
en fonction de latempérature
électro-nique Te
et pour lemélange
à 50% d’oxygène,
surles
figures
5 et 6respectivement.
Sur lafigure
6 lespics
de
gauche
detp (T e
# 4 000 pour0=1, T e
=5 000 K pour 9 =
1,5, Te
# 6 000 K pour0 = 2, Te # 7 500
K pour 0 = 3 etTe # 8 500
K pour0=4) correspondent
à la réaction de dissociation del’oxygène
moléculaire et lespics
de droite à la réaction d’ionisation del’argon
et del’oxygène atomique.
3 . Z PROPRIÉTÉS DE TRANSPORT. - Nous ne rappe- lons pas le formalisme permettant le calcul des pro-
priétés
detransport,
nous nous référons aux articles[9, 10].
Pour lesintégrales
de diffusion(1
=1)
de lacollision
0-0+
nous notons(1)
celles obtenues àFig.
5. - Evolution del’enthalpie massique,
en fonction de la températureélectronique
Te et pour 0 = 1, 1,5, 2, 3 et 4, d’un plasma demélange
à 50%
de0,
à la pression atmo-sphérique.
[Evolution,
with electronic temperature and 0 = 1, ..., 4, ofthe massic
enthalpy
for an argon-oxygen plasma (50%
ofO2) :
p = 1atm.]
Fig.
6. - Evolution de la chaleurspécifique massique
à pression constante en fonction de la températureTe
et pour 0 = 1, 1,5, 2, 3 et 4 d’unplasma
de mélange à 50%
deO2
à la
pression atmosphérique.
[Evolution,
with electronic temperature and 0 = 1,..., 4, of the massicspecific
heat for an argon-oxygen plasma (50% of O2) : p
= 1atm.]
partir
des résultats de Rutherford et al.[35]
et nousnotons
(2)
celles dérivées des travaux de Beebe et al.[36]. Lorsqu’aucune précision
estdonnée,
ce sont lesintégrales
de la série(2) qui
sont utilisées pour des raisons de cohérence avec lesintégrales
de viscosité(1
=2) :
mêmes données de base.3 . 2 .1 Viscosité du
gai
departicules
lourdes. - Pourun calcul de la
viscosité il
undéveloppement
aupremier
ordre de la méthode deChapman-Enskog,
est suffisant
[2].
Nousreprésentons
sur lesfigures
7 et8,
en fonction de la
température électronique
et pour 8 =1 ; 1,5 ; 2 ; 3 ; 4,
la viscosité del’argon
pur et dumélange
à 50% d’oxygène.
Nous constatons queFig.
7. - Evolution de la viscosité, en fonction de la tem- pérature Te etpour 0
= 1, 1,5, 2, 3 et 4, d’un plasma d’argonpur à la
pression atmosphérique.
[Evolution,
with electronic temperature and 0 = 1,..., 4, of theviscosity
for an argon plasma (p = 1atm).]
Fig.
8. - Evolution de la viscosité, en fonction de la tempé-rature Te et
pour 0
= l,1,5, 2, 3 et 4, d’un plasma demélange
à 50
%
de02
à la pressionatmosphérique.
[Evolution,
with electronic temperature and 0 = 1, ..., 4, ofthe
viscosity
for an argon-oxygenplasma
(50%
ofO2) : p = 1 atm.]
l’allure
générale
des courbes estindépendante
de lacomposition
duplasma
ainsi que dudegré
dedéséqui-
libre. Le maximum du
pic
marque la limite entre lesplasmas
« dominés par les neutres »(aux
bassestempératures)
de ceux« régis
par les ions »(aux
hautes
températures).
Eneffet,
les interactions ion- ion conduisent à des valeurs desintégrales
de collision trèsgrandes
parrapport
aux autres(neutre-neutre
etion-neutre).
Ceci a pourconséquence
de faire chuter laviscosité ; Q(2,2)
intervient au dénominateur de la relationpermettant
son calcul.Lorsque
la valeur de 6augmente
etquel
que soit lemélange plasma,
lesommet du
pic
de viscosité sedéplace
vers les hautestempératures
cequi correspond
à uneapparition
deplus
enplus
tardive des ions.Pour
l’argon
pur nos résultats sont en bon accordavec ceux
proposés
parKannapan et
al.[41]
et par Hsu et al.[42].
REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE. - T. 21, NI 6, JUIN 1986
A
l’équilibre (o
=1),
la viscosité del’oxygène
pur est du même ordre degrandeur
et mêmesupérieure
à celle de
l’argon (quelle
que soit la séried’intégrales
de collision utilisées pour l’interaction
0-0)
contrai-rement à d’autres résultats
proposés
dans la litté- rature[43, 44].
Dans le tableauIII,
nous comparons la viscosité del’oxygène
pur(calculée
pour les deux sériesd’intégrales)
à celle del’argon
pur(les
résultatssont
exprimés
en10-4 kg/m/s)
pour deux valeurs de latempérature Te.
Nous attribuons ce fait à ce que ces auteurs utilisent les
intégrales
de collision de Yun et al.[45],
pour l’interaction0-0, qui
diffèrent sensiblement des nôtres(basées
sur des résultatsplus récents).
Dans le tableau
IV,
nous comparons nos résultats(pour 03A9(2,2)
enA2)
à ceux de Yun et al.[45]
et à ceuxde
Capitelli
et al.[46] qui
conduiraient à des valeurs de la viscosité del’oxygène
encoreplus
élevées.3. 2. 2 Conductivité
électrique.
- Pour la conductivitéélectrique
a nous prenons encompte
que les électrons.La méthode de
Chapman-Enskog
converge alorslentement,
nous utilisons donc undéveloppement
autroisième ordre
[3].
Sur les
figures
9 et10,
nousreprésentons, respective-
ment, la conductivité
électrique
duplasma,
en fonctionde la
température Te
et pour 8 =1 ; 1,5 ; 2 ; 3 ; 4,
pour
l’argon
pur et pour lemélange
à 50% d’oxygène.
Tableau III. -
Comparaison
des valeurs de la viscosité(exprimée
en10- 4 kg/m/s)
et les nôtres obtenues àpartir
des données deRutherford [35] (noté 1)
et de cellesde Beebe
[36] (noté 2).
[Comparison of viscosity
values(in 10-4 kg/m/s)
andours obtained from Rutherford data
[35] (noted (1))
and the ones of Beebe
[36] (noted (2).]
Tableau IV. -
Comparaison
des valeurs deii(2,2) (exprimée
enA2)
pour la collisionO-Q
obtenues parYunn
[45], Capitelli [461
et nos résultats.[Comparison
between03A9(2,2) values,
for the 0-0collision,
calculatedby
Yunn[45], Capitelli [46]
andour
data. ]
Fig.
9. - Evolution de la conductivitéélectrique,
en fonc-tion de la température Te et
pour 0
= 1, 1,5, 2, 3 et 4, d’unplasma d’argon
pur à lapression atmosphérique.
[Evolution,
with electronic temperature and 0 = 1, ..., 4, ofthe electrical
conductivity
for an argonplasma (p
= 1atm
Fig.
10. - Evolution de la conductivitéélectrique,
en fonc-tion de la température
T.
etpour 0
= 1, 1,5, 2, 3 et 4, d’unplasma
de mélange à 50 % de02
à lapression atmosphérique.
[Evolution,
with electronic temperature and 0 = 1, ..., 4, ofthe electrical
conductivity
for an argon-oxygenplasma
(50%
ofO2) ;
P = 1atm. ]
Pour
l’argon
pur, encomparant
lesfigures
1 et9,
nousremarquons une similitude entre les courbes
repré-
sentant la densité
numérique
des électrons et la conduc- tivitéélectrique,
et ce pour les différentes valeurs de 8 : mêmeposition
relative en fonction de 6 et elles serejoignent
pourTe
# 15 000 K. Ceparallèle
met enévidence,
comme onpouvait s’y attendre,
le fait que les électronsjouent
un rôle essentiel dans la conductivitéélectrique
duplasma.
Nos résultats sont en bon accordavec ceux de
Kannapan et
al.[41]
et de Hsu et al.[42].
Pour le
mélange
à 50% d’oxygène (Fig. 10),
nousconstatons des
ruptures
depente
de la fonctionaCTe) pour0
=1,-5 et T.
#6 000 K, (J = 2 et Te
# 7 500 Ket 8 = 4 et
Te
# 10 500 K. Ceci résulte directement de la variation depente
de la densitéélectronique ne ne(Te) (Fig. 4)
et nous attribuons cephénomène
à unecompétition
entre diverses réactions. Nous prenons le cas de 9 = 2 pourexemple.
Aux bassestempératures,
pour
Te
6 000 K(ce qui correspond
àTh
3 000
K)
les électrons sontessentiellement produits
par des processus d’ionisation de
02.
Une réaction concurrente, pour la
disparition
de02
est la dissociation :
réaction
qui
sera deplus
enplus
efficace avecl’augmen-
tation de la
température. Donc,
pourTe
# 7 500 K(Th
= 3 800K),
la réaction(oc)
est inhibée par la réaction(fi)
et laproduction
d’électrons àpartir
desespèces atomiques (ionisation
deA2
et de0)
estencore peu
efficaces,
cequi conduit,
pour 8 = 2 etT e
#7 500 K,
à cepalier
descourbes fie = f(T.) et7=/(r,).
3.2.3 Conductibilité
thermique.
- La conductibilitéthermique
totale est la somme dequatre
contributionsLes deux
premières, A.
etÂ,, ,,
sont liées aux transfertsd’énergie
lors d’une collisionélastique.
Collision entreparticules
lourdes03BBh (développement jusqu’à
la deuxième
approximation [3])
et collision faisant intervenir unélectron Â,,
,(développement jusqu’à
latroisième
approximation [3]).
Les deuxdernières, à
et
À.’nt. (développement jusqu’à
lapremière approxima-
tion
[1]),
rendentcompte
des contributions dues auxtransferts
d’énergie
lors de collisions réactives soit par réactionchimique ÂR,
soit paréchange d’énergie
interne
À.1nt..
3 . 2 . 3 .1 Influence des diverses contributions sur
03BBT. -
Sur la
figure
11 nousreprésentons
la conductibilitéthermique
totale ainsi que sescomposantes,
en fonc- tion de latempérature Te,
pour unmélange
à 75% d’oxygène
et pour 0=2. Cettefigure
montre l’influencerespective
desquatre
contributions :Âh
varie peu sur laplage
detempérature
consi-dérée,
sa contributionà 4
esttoujours
de l’ordre de0,25 W/m/K.
2013 03BBe
estimportante qu’à
hautetempérature,
à15 000 K où sa contribution est
maximale,
ellerepré-
sente 25
%
deÂT.
2013 03BBh qui
donne la forme de la fonction03BBT
=f (Te) présente
deuxpics,
l’un àT. #
6 000 Kqui correspond
à la dissociation de
02
et l’autre àTe
# 15 000 Kest lié à l’ionisation des
espèces atomiques.
Sa contri-bution
dépasse
90% de ÂT
àTe
# 6 000 K.- À.1nt.
reste faible sur toute laplage
detempéra-
ture étudiée.
3.2.3.2 Conductibilité
thermique
totale. - Nousreprésentons
la conductibilitéthermique
totaleÂT,
en fonction de la
température Te
et pour 9 =1 ; 1,5 ;
2 ; 3 ; 4,
pourl’argon
pur(Fig. 12)
et pour lemélange
àFig.
11. - Evolution de la conductivitéthermique
totaleAT
ainsi que de ses quatre composantes : de translation desparticules
lourdes(Ah)’
de translation des électrons(Â,,),
deréaction
(03BBR)
et interne(AInj),
en fonction de latempérature T.
et pour 0=2, pour unplasma
demélange
à 75%
de02
à la
pression atmosphérique.
[Evolution,
with electronic temperature, of the total thermalconductivity
and of its four components for an argon- oxygenplasma
(75% of O2) : P
= 1 atm and0=2.]
Fig.
12. - Evolution de la conductibilitéthermique
totale,en fonction de la température
Te
etpour 0
= 1, 1,5, 2, 3 et 4pour un
plasma d’argon
pur à lapression atmosphérique.
[Evolution,
with electronic temperature and 0 = 1, ..., 4, of the thermalconductivity
for an argonplasma (p
= 1atm).]
50 % d’oxygène (Fig. 15).
Pourl’argon
pur, nos résultats sont très différents de ceuxpubliés
dans lalittérature
[41, 42]
et ils sont notablement inférieurs pourTe
= 15 000 K. Nous attribuons cet écart àl’approche théorique
nouvellede £ [10].
Le tableau Vcompare, à
Te
= 15 000K,
nos résultats à ceuxproposés
parKannapan et
al.[41]
et par Hsu et al.[42],
pour la conductibilité
thermique
totale4 (exprimée
en
W/m/K).
Pour le
mélange
à50 % d’oxygène (Fig. 13)
noustrouvons, aux mêmes endroits que pour
t, (Fig. 6),
les
pics
de dissociation de02(Te # 4 000
K pour0=1, Te # 5 000 K
pour0 = 1,5, Te # 6 000 K pour 8
=2, Tr
7500 K pour 8
=3 et Te
# 8 500 Kpour 0 =
4)
et àplus
hautestempératures
ceux d’ioni-sation des
espèces atomiques.
Tableau V. -
Comparaison
des valeurs de la conduc- tibilitéthermique
totale(exprimée
enW/m/K),
àT e
= 15 000K,
obtenus parKannapan [41],
Hsu[42]
et nos résultats.
[Comparison
between the total thermalconductivity
values
(in W/m/K),
atTe
= 15 000K,
calculatedby Kannapan [41],
Hsu[42]
and oursvalues.]
Fig.
13. - Evolution de la conductibilitéthermique
totale,en fonction de la température
T.
et pour 0=1,1,5, 2, 3 et 4,pour un plasma de
mélange
à 50%
de02
à lapression
atmo-sphérique.
[Evolution,
with electronic temperature and 0 = 1, ..., 4, ofthe total thermal
conductivity
for an argon-oxygenplasma (50 % of O2) : p
= 1atm.]
Finalement,
sur lafigure
14 nousreprésentons 4 = f(Te)
pour les deux sériesd’intégrales
decollision
(note (1)
et(2)
pour l’interaction0-0,
dansle cas de
l’oxygène
pur et àl’équilibre (0
=1).
Dans letableau
VI,
nous comparons nos valeurs deÂT, (en W/m/K)
avec celles deKrinberg et
al.[47] qui
sonttoujours
inférieurs aux nôtres. Il est raisonnable de penser que la valeur « réelle »de ÂT
se situe entre lesdeux courbes référencées
(1)
et(2)
sur lafigure
14.En
effet,
les valeurs utilisées pour lesintégrales
decollision pour l’interaction 0-0
correspondent
auxdeux extrêmes
[48].
4. Discussions.
Dans la méthode
MSE,
lors du calcul de lacomposition
du
plasma,
nous faisonsl’hypothèse
que la réaction de dissociation s’écrit :où M
représente
uneparticule
lourde(M =Ar, 02, O...)
Fig.
14. - Evolution de la conductibilitéthermique
totale (en fonction de la températureélectronique
Te, pourl’équi-
libre (03B8 = 1) et pour un
plasma d’oxygène
pur à la pressionatmosphérique
obtenue àpartir
des données de Ruther- ford [35](noté (1))
et de celles de Beebe[36] (noté (2)).
[Evolution,
with electronic temperature of the total thermalconductivity calculated from Rutherford
[35] (noted (1))
andthe ones of Beebe [36]
(noted (2)),
for an oxygen plasma :03B8 = 1
and p = 1 atm.]
Cest-à-dire que nous
négligeons
la réaction :où
E03B3ac.
etE:c.
sont lesénergies d’activation,
respec- tivement pour les réactions y et b.Pour tester la validité de cette
hypothèse,
il fautcomparer les vitesses de réaction pour la destruction
de 02 :
L’important
n’étant pas la valeur de ces vitesses maisplutôt
leurs ordres degrandeur,
nousécrivons,
enpremière approximation :
-Compte
tenu de ces troisrelations,
les vitesses de réactions s’écrivent alors : nTnO2 k03B3d et
nenO2 k03B4d et
nouscalculons le
rapport :
Dans le tableau
VII,
nous donnons les valeurs de cerapport,
calculer pour unetempérature électronique
Tableau VI. -
Comparaison
des valeurs de la conduc- tibilitéthermique
totale(exprimée
enW/m/K) :
résul-tats de
Krinberg [47]
et les nôtres obtenus àpartir
desdonnées de
Rutherford [35] (noté 1)
et de celles de Beebe[36] (noté 2).
Tableau VII. - Valeurs du rapport R
(relation (14))
permettant de tester la validité de la méthode MSE pour calculer la
composition.
[Ratio
values(relation (14))
whichgive
thevalidity
criteria for the MSE
method.]
Te correspondant
au maximum dupic
de dissociation pourÛP
ou03BBT(Te # 5
000 K pour03B8 = 1,5 ; Te # 6 000
Kpour0 = 2 ; Te
#7500Kpour9 = 3 et Te # 8 500 K
pour 6 =
4).
L’hypothèse
que nous faisons est donc réaliste que pour 8 3(R ~ 1).
Une estimationplus précise
de ces vitesses
(utilisation
des données des références[49, 50])
conduit aux mêmes conclusions(R
= 15pour 03B8 = 2 et
Te
= 6 000K ; R
= 5 x10-3
pour 0=3 etTe
= 7 500K).
Pour la détermination des
propriétés
detransport
nous avons
supposé
que les sections efficaces(que
nous calculons pour deux
particules
dans leur étatfondamental)
sontindépendantes
dudegré
d’excitation despartenaires
de collision. Cest-à-dire que les sections efficacescalculées,
parexemple,
pour l’inter- action0(3P)-0(3P)
restent valables pour une collisionfaisant intervenir
0(3P)-0(iD), O(3p)-O(lS), 0(’D)- 0(1S),...
Laprise
encompte
de toutes ces nouvellesintégrales
modifierait nos résultats de moins de 10%
àl’équilibre (cf. Capitelli [48]). L’approximation
effectuée
s’appuie
sur deuxjustifications :
- Le choix entre deux
jeux d’intégrales
de collision(par exemple,
dans notre cas, pour l’interaction 0 -O+),
entraîne des écarts sur les valeurs des
propriétés
detransport plus importantes (de
l’ordre de30 %
à15 000