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Tableau général du commerce de la France avec ses colonies et les puissances étrangères ... - Année 1848 [Partie 1] · BabordNum

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(1)
(2)

RÉPUBLIQUE FRANCAISE .

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATEnNITÉ.

ADMINISTRATION DES DOUANES .

TABLEAU GÉNÉRAL .

DU

C · OMMERCE DE LA. FRANCE ·

AVEC

SES COLONIES ET LES PUISSANCES ÉTRANGÈHES ,

'

PENDANT L'ANNÉE 1848.

PARIS.

" IMPRIMERIE NATIONALE.

SEPTEMBRE 1849.

(3)

1

SE TROUVE A PARIS,

Chez RENARD' . a la librairie du Commerce' rue Sainte-Anne' no 7 l ' où l'Administration des D'ouanes a fait déposer un certain nombre d'exemplaires

pour être livrés aù public.

PRIX FIX E ' À PAlUS' 7 FRANCS.

ERRATA .

• TABLEAU DECENN AL DE l 837 A 184.6.

lMPORTA~'lONS. -Pages 34o et 341.

Boutons ~

ins,

l . hsez : Boutons l \ Ii communs. . - ·

· · ë' ~-9lllll1UntJ, !OS.

Par suite tle J'itlle t·v!it;};i ~if s'ii;n ~~ . on a attribu é aux boutons fins les quantités afl'éreules aux boulons com llluu5, el vice VP.rsâ.

r -\ ~\

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· .;; -~. ·~~ · ~ Exi' ORTATlONS. - Pages 2L~ et ?. 5.

f ~ ~··"'· ",.;.~

t,. -

. ----ofF .... 1

Soies écrues. Pov~ l'a nn êê~l.S.37, . ~s · quantités et les va leurs attribuées aux soies grèges appartiennent aux soies moulinées, et vice versc 1.

~ ~

1 ~ :.""" /

·.·:: ..

t ABLEAU DU COMMERCE DE LA FRANCE POUR 18ltï .

Page 26. - Espagne, commerce spéciaL - Valeurs actu elles, total 7,365,82ù , lisez: 37,3 65,82 4.

Page 45.3.- Ent:ée.-:-Cabotage. -To tal d u tonnage , 8,75J,l06, lisez: 3,751 , 106.

·'

(4)

'

. '

NOMENCLATURE GÉNÉRALE DES MATIÈRES.

(Voir la table détaillée à la fin du volume.)

l'ages.

AvERTISSEMENT... • • • . • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • . ••• •• • • • • • • • • • • • • • •.. . . • • vn ÛBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES • • • • • • • , ••• ~ • • • • • • • • • , • , • • • • • • • •••• , • • • • • • • • . • • • , • • • • • . • . • • . • • , ••• , • • • • IX

i Résumé du mouvement commercial. - Texte ... : . . . . . . . . . . . . . . . . . . xr / Tableau no

1.

Résumé· général. - Importations et exportations. . . . . . . . . . . . . .

XI

2. Commerce par mer et commerce par terre . . . . . . ... xn 3. Commerce par mer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xni

4. Résumé par pays de provenance et de deslination.-Importations et expor- tations réunies . . . ·. . . . . xlv 5. Résumé par pays eTe provenance. - Importations.. . . . . . . . . . . . . . xv 6.

0

Résumé par pays de destination: - Exportations .... . . .

0 0 • • 0

xvi 7. Résumé par nature de produits. - Importations . . .

0 0 0

xvm 8. Résumé par espèce de marchandises. -Importations . . .

0

xvm 1 , . , ; g. Résumé par nature de produits. -Exportations ... . .... ...

0 0

xvm

tESUMB ANALYTIQUE . • • • • \

TABLEAU

1

o. Résumé par espèce de marchandises. - ,Exportations ...

0

xvm 11. Primes. --:- Marchandises exportées et primes payées.. . . . . . . . . . . xix.

12. Pêche de la morue et de la baleine. -Retours.-Exportations avec prime. · xx 13. Entrepôts.- Résumé par entrepôts et par marchandises ... ... · ... xx 14. Transit. - Rés1_1mé par marchandises. - Provenanr:e ' et ùestination. . . . . xxi 15. Droits perçus. -Relevé des perceplions de toute nature . . . xxn 16. Droits d'enfrée ... ... . . . , . . . . ... ·. . . . . . .

XXII

17. Navigation. -Navires c'hargés. - Nombre et tonnage . . . :. . xpn 18. . Navigation. - Navires chargés à voiles. . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . xxm 19. Navigation. -Navires chargés, à vapeur.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

XXIII

20. Navigation de concurrence.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xxiii

'I,'ableau récapitulatif. ... : . . . • . . . , . . . . . · •... . ..

Résumé par pays de provenance et de destination.- Valeurs officielles ..

Résumé par pays de provenance et de destination.- Valeurs actuelles ..

Russie . . .

~

. . . • ; . . . .

2 L~

et 5 6 et 7 9 Suède . . . . . . . . . . .... . .

10

N orwege ....••... , · . . . : . . . . . . . . . . 1 1 Danemarck . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

DU êOMMI!RCE DE LA FRANCE. o

Comptes spéciaux Hanovre et Mecklenbourg-Schwérin . . . · . . . 13

ANNÉE

l8l!8. par pays

de provenance et de destination.

\

Imp-or-t-ations et exportations.

Angleterre . . . · . . . , . . .

0 1

4 et 15 Associa tien allemande. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 et 1 7 Villes anséatiques .... '. . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Pays-Bas . . .

·~

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Belgique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 o et 2

1

Suisse . . . '

o • ••• • • • • • • • • • • •

22et2 3 Portugal. . . ... _ . .. . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ;J. LI Autriche . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Espagne . . . .' . . . 26 et 27 États-Sardes ... . . . .

,o. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

28 et 29 Toscane . . .

0

, • • • • • • • • • • • • • • •

3o et 31 États-Romains... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Deux-Siciles . . . , . . . . 33

\

Grèce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 LI TurqNie . . . . . ... 0 . 0 0... ... ... 35

a.

(5)

IV

TABLEAU

DU CO~D1ERCE DE LA FRANCE.

ANNÉE ]

84.8.

NOMENCLATURE GÉNÉRALE DES MATIÈRES.

, .

..

f Comptes spéciaux par pays de provenance

et

de destination. \ hnportations et exportations.

(Suite.)

Pages.

Égypte. . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

États barbaresques. . .... ·. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 7 Côte occidentale d'Afrique.. . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Ile Maurice . . . . .. . : . . . ... · .. . 3g Autres pays d'afrique ... : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4o Indes anglaises ... ·. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LI

1

Indes hollandaises. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Philippines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

Chine, Cochinchine et Océanie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . â4 Mexique et Texas . . . : . . . ' â.5 États-Unis . . . :. . . . . 4 6 et 4·7 Guatimala.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Nouvelle-Grenade. . . . . . . . . . . . . . . . . . 4g Venezuela . . . . . . . . · . . . . . 5o }lrésil . . . . . ... · ... · · · · · · Uruguay . . . . Rio-de-la-Plata . . . . .. ... . . . .': . Équateur ... .- . . . , . . . ;- .... ' ... . Pérou et Bolivia .... .. . . . . . . .. .. ... . . . . Chili . . . . ·Haïti . . . . .. . . . .. · . . . . Possessions espagnoles en Amérique . . . : . . . . anglaises en Amérique . . . . .. . . . . danoises en Amérique . . . . hollandaises en

Am~rique

. . . . He de la Réunion (Bourbon) ... -. . . . . . . . . . . . . . Guyane française . . . · . . . . Martinique . . . • • . . . Guadeloupe ... .' . . . ... . . . Algérie: . . . . Sénégal . .. .. . . . . : ... . Indes françaises ... . . . . : \ Saint-Pierre et Miquelon et Grande-Pêche . . . . Épaves et sauvetages . . . . 51 52 .53 54 55 56 57 58 5g 6o 61 62 63 64 . 65 66 67 68 6g 70 72. Résumé par classe de marchandises . . . . État de développement. Importations et exporlatioJ1S. f MATIÈRES ANIMAL~S.

Importat.

Animaux vivants... . . . . . . . . . . . . . ... . . 73

Produits et dépouilles d'animaux ... . . . . , . . . 76

Pêches ... · .. · .. · . . . : . . . . . . . . . . . . . 85·

Substances propres à la médecine et à la parfumerie. . . . . . . 87

Matières dures à tailler.. . . . . . • • . . . 88

Mj\.TIÈRES VÉGÉT- ALES. Farineux alimentaires . . . · . . . . go Fruits et graines . . . : . . . . g3 Denrées coloniales • . . .

~

. . . . g5 Sucs végétaux . • . . . g8 Espèces médicinales . . . . 101

Bois con1muns . . . . 104

. Bois exotiques . . . • . . . 109

Fruits, tiges et filaments à ouvrer . . . . ... . . . . . .

l l l

Teintures et tanins . . . , . . . .

113

Produits et

d'é~hets

divers . . . . 115

Export'!-t.

16g

• 172 18

l

183 183

t8â 187 Jl:\g 193

1

97

1

99

202

203

205

207

(6)

NOMENCLATURE GÉNÉRALE DES MATIÉRES. v

1

1 1

TABLEAU

DU COMMERCE DE LA FRAJ'\CE.

ANNÉE l8l18· .

État de développement

Importations et exportations.

(Suite.)

Primes ... ~

(

Entrepôts ... .

Transit . . . .

Navigation ...

MATIÈRES MINÉRALES. ·

Pa~rs.

Iu:Îportnt. E1portol.

Pierres, terres et combustibles minéraux . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1 7 2 1 o Métaux... . ... ... ... ... ... . . . 122 21!i

FABRICATIONS.

Produits chimiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . .

127

Teintures préparées . . . . . . . . . . . . . 13o Couleurs, . . . . . . . . . . . . . . .

1

3

1

Compositions diverses. . . . . . . . . . . . . . . 13

2

Boissons. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .

t3!~

Vitrifications. . . . . . . . . . . . . . 13 6 Fils .. . . . . · . . . . . . . . . . . . . . . . 138 T!ssus . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .

1

A

1

Papier et ses applications. . . . . . . . . . . . . . . . .

J

5o Ouvrages en -matières diverses.. . . . . . . . . . . . . . . 152 Numéraire ... .. . · . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 68 Ét. at de développement des marchandises exportées .... . . .' ... . Résultats par pays de destinatioq ... · . . . . Pêche de la morue et de la baleine . . . . . ... .... .

l . ! Quantités ... . . .. .

· par entrepot. ....

Ré , · Valeurs ... .. ... .. .

sume... .

l l h d . \ Quantités ... .

par ~ asse ce marc an 1ses .. ( Valeurs ... . . État de développement . . . . ... ... ... . Résumé par pays de provenance et de destination . . . · .. . Comptes spéciaux par puissances . . . . . .. ... . · ... . Résumé par classe de marchandises . . . .' ... . État' de développement. ... .. . . . . . ... . Tableau indiquant le poids des marchandises et les distances qu'elles ont

parcourues ... . . . . . Mouvement' général ! Résumé . . . · ... · , par puissance ... . des ports. Etat · par pav1 ou ... 'Il .

t de développement ~ étranger ... . par port .

frança1s . . . . Mouvement de la navigation entre la France et ses , colonies . . . . . ... . Etats spéciaux . . . . . Grande·Pêche . . . .

B .'. , ' \ par puissance .. . .

ahments a vapeur.- Etats

1

l

par port ... . Résumé 'du mouvement général de la navigation. (Cabotage et commerce extérieur.) . . . , .... .

Tableaux de la marine française et de la marine étrangère . présentant la part du pavillon français et de chaque pavillon étran - proportionnelle ger . . . . ... ... . dans l'ensemble de chaque pays de provenance et de destina- des mouvements nation . . . , . . . . de la navigation. des navire~ chargés et des navires sur lest. .. .. . Situation de la marine commerciale de~ RE ' ésumdé' ~é· · '

1 · · · .. · · 'tat e o ve oppement par France . . . . . ... .

port, . . . . 22 2 230 232 235

241 247 252 25/r 273 278 29G 3o6 3og 310

312

3d 314 31 5 3q 352 353 362 363

387 3g5

3g6

!roo·

Ao2

411

4A6

4t. 7

448

{J5o

{J53 454

{J56

Tableau des marchandises saisies. . . . . . .. . . . . . ... .

Répertoire alphabétique ... ... . . . ... : . ... ... . ... .. .. ... .

(7)

(8)

V Il

AVERTISSEMENT.

\

L'Administration a fait connaître, par l'avertissement placé en tête du tableau de commerce

· de 1 8 4 7, qu'aux anciens éléments d'appréciation du mouvement commercial extérieur de la France, on avait ajouté une indication nouvelle et importante, celle des valeurs actuelles seu- lement cette amélioration n'avait pu être appliquée,' pendant 184 7, qu'aux principales marchan- dises, soit d'importation, soit d'exportation. Ainsi engagé dans cette voie, on s'y • est avancé

davantage pour 1 8 4 8 : on est parvenu 'à déterminer la valeur moyenne actuelle du plus grand nombre des produits, dont la Commission n'avait pu s'occuper l'année dernière. En même témps, et comme cela était _nécessaire afin de conserv~r à cette partie du t . ré!-vail son caractère d'actualite, la plupart des valeurs arrêtées pour 184 7 ont été, soumises à une nouvelle et très- scrupuleuse révision.

Les recherches multipliées, les étud~s consciencieuses auxquell_ es la Commission des va- leurs s'est livrée dans la vue d'atteindre ce résultat intéressant, et à très--peu près complet aujourd'hui, ont exigé beaucoup de temps. Par suite, l'époque . à laquelle a eu lieù la précé- dente publication du Tableau de commerce n'a pu être devancée pour celle-ci que de peu de jours seulement, bien- que, grâce à des efforts extraordinaires, l'Administration se fût mise en mesure de livrer plus tôt ses travaux à l'impressjon ( 1).

Même en ce qui concerne les articles pour le~quels les anciens taux d'évaluation ont été maintenus par la Commission, les valeurs oŒcieHes de 1 8 2 6 et celles adoptées pour 1 8 4 8 figurent, comme l'année dernière, dans des colonnes distinctes, sur les tableaux de dévelop- pement tant de l'importation que de l'exportation. Quant aux tau4 de valeurs, en très-petit nombre, qui n'ont pas encore été l'.objet d'un nouvel examen, on a continué de les repro~

duire sur ces mêmes etats' au centre des deux colonnes.

Il n'est pas inutile de rappeler que la Commission des valeurs de 1 8 2 6_ et celle de 1 8 4 9 n'ont pas toujours procédé d'après les mêm~s errements;- et il impor'te de ne pas perdre cette circonstance de vue, pour se rendre raïson, soit du maintien, soit m ême de l'élévation de certains taux d'évaluation. En 182 6, en effet, les prix de quelques produits aV:aient été fixés au lieu d'extraction, c'est-a-dire, défalcation faite des frais de transport, d'assurance, etc.;

tandis que la Commission de 18l~g s'est appliquée à donner la moyenne des prix de vente ou

(1) Dès le 15 juin, l'Administration a pu faire ins6rer au Moniteur univer·se l le Tableau comparatif de l'ensemble du mouvement com-

mercial pour les année.11 t84 6 , 184 7 et 1 848.

(9)

\'111 AVERTISSEMENT.

d'achat des marchandises rendues au bureau de douane, soit d'entrée, soit de sortie, selon qu'il s'agissait d'importations ou d'exportations.

U ne autre observation, qui doit aussi trouver ici sa place, est celle-ci: la révision des taux d'évaluation de 18 2 6 a eu pour résultat une réduction plus ou moins forte sur la plupart des articles dont se composent ·nos échanges. Or, cette révision n'ayant été que par~ielle pour 18 4 7, tandis que, pour 1 848, elie a été à peu pres complete, les rapprochements compara- tifs, dans lesque)s on entrera plus loin entre les valeu'rs actuelles de s deux périodes, condui- raient à une appréciation inexacte des résultats apparents de l'année 1 8 48, . s'il n'était tenu

compte d e cette circonstance .

(10)

IX

OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES.

L'Administration croit devoir renouveler ici, pour l'intelligence des états du commerce., les explications qu'elle a données dans cs précédentes publications.

Commerce général.- Commerce spécial.- Cette distinction s'applique à l'importation comme à l'exportation.

A l'importation, le COMMERCE GÉNÉRAL embrasse tout ce qui est arrivé de l'étranger ou de nos colonies, par terre ou par mer, sans égard à l'origine première des marchandises, ni à leur destination ultérieure, soit pour la consommation ou l'entrepôt, soit pour la réex- portation oule· transit. Le COMMERCE

SPÉC~AL

ne comprend que ce qui est entré clans la consommation intérieure du pays.

A l'exportation, le COMMERCE GÉNÉRAL se compose de toutes les marchandises qui passent à l'étranger, sans distinction de leur origine française ou étrangère. Le COMMERCE sPÉCIAL ne comprend que les marchandises nationales et celles qui, natioqalisées par le payement des di:oits d'entrée, sont ensuite exportées.

Classification des marchandises.- Les marchandises sont classées dans les états de commerce d'après leur nature ou leur analogie, et selon la

méth~de

adoptée pour le Tarif général des douanes. Elles sont divisées en vingt-sept chapitres, répartis dans quatre grandes divisions, savoir:

lJATIKR&S ANIMALES.

Animaux vivants.

Produits et dépouilles d'animaux.

Pêchés.

Substances propres

à

la médecine et à la parfumerie.

Matières dures à tailler.

•tAT!ÈRES VÉGÉTALES.

Farineux alimentaires.

Fruits et graines.

Denrées coloniales.

Sucs végétaux.

Espèces médicinales.

Bois communs.

Bois exotiques.

Fruits, tiges et filaments à ouvrer.

Teintures et tanins.

Produits et déchets divers.

MATIÈRES MINÉRALES.

Pierres, terres et combustibles mi- néraux.

Métaux.

FABRICATIONS.

Produits chimiques.

Teintures préparées.

Couleurs.

Compositions diverses.

Boissons.

Vitrificatious.

Fils.

Tissus.

Papier et ses applications.

Ouvrages en matiéres diverses.

Le mouvement commercial est encore envisagé, dans les étals de commerce, sous un autre point de vue : les marchandises sont groupées, dans les résumés- généraux, en raison de leur espèce et de leur emploi. C'est ainsi qu'on disti.ngue : à l'mPORl'A TION,

1'

les matières nécessaires

~l'industrie; 2'

les objets de consommation nal!trels; 3' les objets de consommation Jabriq. ués; à l'EXPORTATION,

1 •

les pro- deLits naturels;

2"

les objets manUfacturés. Pour faciliter les rapprochements, on a placé, dans les états de ,développement, en regard de chaque marchandise, un signe particulier qui indique à laquelle de ces divisions elle apparlien t; ce signe

e~t

rappelé ci-après :

I . \

mportatwns .. ....

~

Matières necessaires· à l'industrie . ... . ... . Objets de consommation naturels . . ... .. . ...• .... ...

Objets de consommation fabriqués . .... .. ... .... . . ... . ... . .. . ... .. . .. . ) Produits naturels . .. .... · .. ... . . . .. ... , ... . .... . . ... . Exportations · .· · · · · ! Objets manufacturés ... .. .. . ... .. ... . . . ... .

+ *

0

* +

Ces classifications 'peuvent sans doute être considérées , jusqu'à un certain point, comme arbitraires; mais, adoptées qu'elles ont été depuis 1820, l'on ne pourrait aujourd'hui les modifier sans rendre bien difficiles les rapprochements et les comparaisons.

Pays de provenance et de destination. - On entend par pays de provenance , le pays d'01! la marchandise est directement importée en France: ainsi, pour les marchandises

impo~tées

par terre, le pays de provenance est toujours le pays limitrophe; pour les marchandisei importées par mer, on considère comme pays de provenance la puissance d'où arrive le navire importateur. De même, à l'exportation , le pays de destination est toujours, sur la frontière de terre, le pays limitrophe, et, sur la frontière maritime, la puissance où se rend le na'vire exportateur.

Valeurs. -La valeur des marchandises est présentée, au tableau de commerce, de deux manières et dans deux buts diiTérents, sous le double titre de valeurs officielles et 1:aleurs actueUes. Les premières représentent les valeurs moyennes qui, à la suite d'une enquête ouverte en 1826, ont été fixées par une ordonnance en date du 27 mars 1827. Destiné à ramener, dans le tableau de commerce, toutes les marchandises à une unité commune, et à permettre ainsi d'en totaliser la· valeur pour pouvoir comparer sur une base unique, uni- forme et invariable, les résultats obtenus dans ùes périod es successives, on comprend que ce tarif des valeu1·s officielles, suivi depuis son origine, sans interruption ni modification, soit et doive demeurer

perman~nt.

Il en est autrement des valeurs actuelles. Variables comme le

'f!BL&AU DU eo~IMEI\CE DE 1848.

b

(11)

cours des produits auxquels elles s'appliquent, elle~ ressentent nécessairement l'influence des fluctuations défavorables ou prospères du commerce et de l'industrie. Établies avec l'aide des chambres de commerce, et par les soins d'une commission instituée à titre permanent près le département de l'agriculture et du commerce, elles ont pour objet de déterminer, aussi exactément que faire se peut, la valeur moyenne de chaque espèce ou de chaque groupe de marchandises pendant l'année à laquelle se rapporte la publication du tableau de com- merce. Elles sont calculées, en général, soit à l'importation, soit à l'exportation, en vue du commerce spécial; el cependant elies s'appliquent également aux marchandises du commerce général, bien qu'à l'égard de celles-ci la valeur puisse souvent comporter certain.es différences dont il est facile de se rendre compte. li n'y a d'exception sur ce point qu'à l'égard de ceux des produits étrangers qui, frappés à Tentrée de• prohibition absolue, ne peuvent emprunter notre territoire que pour en ressortir par transit ou par 'réexportation, et qui'· par suite , ne concourant point au commerce special, ont pu êtr~ l'objet d'une évaluation distincte qui n'affecte nécessairement que le commerce·

général.

Numéraire.- Les quantités de numéraire inscrites dans.ies étals de commerce sont seulement celles qui, ayant été l'objet d'opérations commerciales, ont été déclarées à l'importation et à l'exportation.

~Iles

ne représentent

d~s

lors qu'incomplétement le motJVement d'entrée et de sortie des matières d'or et d'argent, que l'on a toujours tant de facilité et souvent tant d'intérêt à cacher, non pour tromper la douane, mais pour la sûreté de.s transports. Aussi l'Administration s'abstient-eUe d'en tenir compte dans la récapitulation des valeurs du mouvement commercial.· Elle se borne à en faire article

sépar~,

tant à l'importation qu'à l'exportation, afm de pouvoir y recourir au besoin.

(12)

Xl

RÉSUMÉ ANALYTIQUE.

'

'

ANNÉE 1848.

Le commerce général de la France avec les colonies et les p11issan, ces étrangères a porté, en t848, importations et exportations reunies, sur une valeur officielle ( 1) de 2 ,o 1S millions.

C'est un~ diminution de Sgg millions, ou 2 3 p. ojo, sur les resultats de l'année précédente; rela- tivement à la moyenne des cinq annees antérieures, la diminution est de 384 millions, ou cle

16 p. ojo (2).

Calculé~ Q.'apres les taux d'évalua~ion fixes pour l'année 1848~,nos échanges ne s'élèvent, dans leur ensemble, qu'· à la somme de 1,645 millions. C'est, par rapport au chiffre de 2 ,o 1S mil- lions, résultant des taux d'évaluation arrêtés en 1826, une différence en moins (le 370 million s ou 18 p. ojo.

Dans ce. chiffre officiel de 2,o1S millions, l'importation est comprise pour 862 milllons, l'ex- portatitm pour 1, 1 53 millions. La valeur des produits importés est inférieure de 48

1

millions ,

(t) Celte valeur a été établie d'après les taux permanents d'évaluation officiellement arrêtes en 1826. C'est la valeur officielle qui, dans ce !'ésumé analytique, sert de hase aux appréciations comparatives.

(2) Le tableau ci-après, divisé en trois périodes quinquennales, présente, en vu leurs cifficielles, le mouvement général du commerce ex - térieur de la France pendant les quinze dernières années.

l " PERlODE.

-

2' PERIODE.

3'

PÉRIODE.

Années. Importations, Exportations. TO'fAL, Années. Importations.

---

Exportations. TOTAL, Annéos. Importations. Exportations. TOT Ar ••

millions. millions. millions. millions. millions. millions. millions. mÎilÎOJJI. million!!.

183<1 .. . . 720 715 1,435 1839 ..••.•. 9~7 1,003 1,950 1844 . . . .. 1,193 1' 14 7 2,34() 1835 .•••••• 7 61 834 1,595 1840 . . . 1,052 1,011 2,063 1845 . . . 1,240 1' 18 7 2,4 2 7 1836 ... . . .. 906 961 1,867 1841. ... . . . 1' 121 1,066 2,187 1 84G •....•. 1,!57 _1, 180 2,437 1837 . . . • • 808 758 1,566 1842 . . . 1,142 940 2,082 .1847 . . . .... 1,343 1

'2

71 2,614

1838 ....•.• 937 956 1,893 1843 . . • . . •• 1,18 7 992· 2,179 1848 . . . 862 1,153 2,015

'ToT.\L ... 4,132 4,224 8,356 ToTAL ••• 5,449 5,012 10,461 ToTAL ..• 5,895 .5,938 11,833

'

l de la

2'

période sur la

1" .. .

::~5 p. ofo.

A.UGME~TA~IONS

de la 3' période

3Uf

la

1" •••

4l

· de la 3'

périod~

sur la

2'. . • 1

3

b.

Résumé

général Importations et expol'lations.

(13)

XII RESUMÉ ANALYTIQUE.

soit 36 p. o;o, au résultat de l'année 1847, et de 382 millions ou 31 p. ojo, au résultat de la moyenne quinquenilale. La diminution à !'exportation .n'est que de 1 18 millions, soit g p. ojo

par rapport à 184 7, et, relativement à la moyenne de la périoae quinquennale~ elle descend à 2 millions, c'est-à-dire à une proportion insignifiante.

Au taux actuel, la valeur des produits importés se trouve reduite à 708 millions, au lieu de 862, ce qui constitue une différence de 18 p. ojo (1). Celle des marchandises exportées n'atteint que g36 millions, au lieu de 1, !53 : différence, 19 p. ojo.

Ces résultats s'appliquent au commerce général.

En ce qui regarde le commerce spécial, la masse totale des échanges représente 1,3 go millions:

c'est 2 6 p. ojo de diminution, par comparaison avec l'année 184 7, et 19 p. ojo relativement à la · moyenne des cinq dernières années.

Les valeurs actuelles appliquées au commerce spécial ne donnent plus que le chiffre de 1,164 millions, soit 16 p. ojo de moins. '

Le chiffre ci-dessus de 1 ,3go millions, valeurs officielles, se divise de la maniere suivante : importations, 556 millions; exportations, 834 millions. L'année 184 7 donne 976 millions pour l'importation, et 8g1 millions pour l'exportation. C'est ainsi une différence en moins de 43 p. o jo

sur les importations, et de . 6 p. ojo quant aux exportations. La moyenne quinquennale produit 8g3 millions d'une part, et, de l'autre, 814. millions seulement; d'où suit, pour l'import~tion, une diminution de 38 p. ojo, et une · augmentation de 2 p. ojo sur fexportation. ·

La somme des importations du commerce spécial n'atteint plus, au taux d'évaluation actuel, que 4 7 4 millions, et celle des exportations qne . 6go millions : différences, 1S et 17 p. ojo avec

les évaluations officielles. - · . . •

TABLEArr 11·

2. En recherchant la part afférente à chacun des deux modes de transport à l'aide desquels les

Commerce par mer marchandises arrivent en , France ou en sortent, on trouve que le chiffre de 2 ,o 1S· millions,

ct

expression totale tant de l'entrée que de la sortie, se répartit de l~ manière suivante entre ]a

commorce par terre. • · ·

vme de mer et celle de terre :

VALEURS

officielles. actuoBes.

Commerce par mer. . . . . . . . . 1,441 millions-. 1, 1 7 6 millions.

Commerce ,par terre.. . . . · 574 46g

La proportion entre les deux voies· de transport est de 7 2 p. ojo contre 2 8. Elle avait été, en 184 7, de 7 4 p. ojo contre 2 6. Mais, alors déjà, la moyenne de la période quinquennale ne faisait ressortir que 72 p. ojo contre 2 8, chiffre auquel elle retombe aujourd'hui pour la nou- velle période de même durée. En. sorte que l'ensemble du commerce par mer a simplement re- perdu, en 1848, l'avantage de 2 p. ojo qu'il avait acquis en 184 7. C'est presque exclusive-

( 1) On croit devoir rappeler ici ce qui a été dit dans l'avertissement placé en tête de cette publication, en ce qui concerne le mode dif- J ërent qu'ont suivi, pour la fixation des valeurs, les commissions de 182 6 et 1848. En 1826, le fret a été laissé en dehors de la y a leur pour certains produits importés; il a été compris pour tous les produits dans les valeurs établies pour 1848. Pout· l'exportation, au con- traire, on a procédé de même aux deux époques, en ce sens qu'on a pris la valeur de la marchandise au lieu d'expédition ou d'embarque·

ment. Il résulte nécessairement de là que la valepr actuelle des marchandises importées, comparée à leur valeur officielle, se tr' ouve

atténuée dans une proportion comparativement moins forte à l'importation qu'à l'exportation.

(14)

RÉSUMÉ ANALYTIQUE. XIII

ment l'importation qui a été frappée de cette décroissance. En effet, tandis que, pour 184 7, ce commerce donnait 7 2 p. ojo, il ne donne plus que 67 pour 1848. Quant à l'exportation, elle se maintient, à 1 p. ojo près, à la proportion remarquée pour l'année dernière, soit 7 5 p. o jo au commerce par mer, contre 2 5 au commerce par terre.

Les moyennes quinquennales sont, savoir : à l'importation_ , 7 1 contre 2 9; et - à l'exportation, 7 3 contre 2 7. On voit par ce rapprochement que, tandis que le commerce par · terre s'est accru, par rapport au commerce par mer, de 4 sur ojo, il a, au contraire, fléchi de 2 sur ojo à l'ex- portation.

Dans le mouvement des .transports par mer, dont la somme, comme on vient de le dire, est,

TABLEAu N"

3.

en valeurs officielles, de 1,441 millions, la part du pavillon national est de 712 millions, soit Comm erce pnr mn.

1

4g p. ojo; celle du pavillon étranger, de 7 2 9 millions, ou 51 p. ojo. La proportion était de 46 contre 54, tant pour l'année que pour la période quinquennale antérieure. La marine française a perdu 19 p. ojo par rapport à l'année précédente, et 11 p. ojo comparativement à la moyenne quinquennale. Le pavillon étranger, plus vivement atteint, ne présente pas une dépression de moins de 3o p. o(o sur la première période, et de 2 1 p. ojo sur la seconde ( 1).

Dans les 7 1 2 millions que représente la masse des marchandises transportées par nos bâti- ments, 191 millions appartiennent à la navigation réservée. Cette b~anche de ·notre mouvement maritime a perdu 3 2 p. ojo sur 1 84 7, et 2 8 p. ojo sur la moyenne de la période quinquennale . La navigation de concurrence a été affectée dans le même sens dans la proportion de 13 et de 3 p. ojo seulement, par rapport aux mêmes périodes.

Nos colonies des Antilles, Cayenne et l'île de la Réunion entrent pour 5 p. ojo dans le chiffre du commerce général; nos autres possessions, y compris t'Algérie, pour · 7, la Grande Pêche pour 1, et le mouvement avec l'étranger, sous pavillon français, ·pour 36 p. ojo.

A ne considérer que la navigation internationale, on obtient les chiff~es ci-après, comme ex- pressiOn du rapport entre le pavillon français et ie pavillon étranger:

Année 184 7. . . . . . . . 36 p. ojo

Navires français . . . . . . 5 dernières années. . . 3 T Année 1848. . . . . . . . 42

Année 184 7. . . . . . . . 64 p. ojo.

Navires étrangers. . . . 5 'dernières années. . . 63 Année . 1848. . . . . . . . 58

Le pavillon national s'est donc, en 1848, relevé, par rapport au pavillon étranger, dans la

proportion de 6 et 5 p. ofo: .

Dans la navigation réservée, il existe sur la valeur des échanges une dépression marquée, el

. elle atteint principaleme:ç.t nos possessions de la Réunion, de Cayenne, de la Martinique et d e la

Guadeloupe. Sur ces quatre colonies, la différence comparativement, soit à 184 7, soit à la pé- "' riode quinquennale, n'est pas inférieure à 44 p. ojo, · puisque nous n'avons qu'une valeur de

70 millions contre 124 millions en 1847, et 126 pour la moyenne de cette même année, réunie aux quatre précédentes. "

( 1) Pour les résultats dé la navigation , sous le rapport du nombr~ des navires et du tonnage, voirles tableaux 1 pages 1,541 456 et 458.

(15)

XIV RÉSUMÉ ANALYTIQUE.

TAnLuu N.

4. Dans le mouvement général des échanges . de la France avec les ' puissances étrangères et ses

Importations colonies, (commerce général), les États-Unis, l'Angleterre, la Suisse, la Belgique, les Ét~ts-

. et , .

Sardes, l'Espagne, l'Association commerciale allemande, la Russie et la Turquie, désignées ainsi

e:. portatwns reumes.

- par rang d'importance des relations, ont absorbé 71 p. ojo. Le Brésil, les Pays-Bas et les Deux-

Pay s de prov enance s· 'l . . . l d 5 1 p . l . l'Al

1

l

ct dr destination.

1c1 es viennent ensmte avec un con tm gent tota e p. o 1 o. arm1 nos co omes, gene seu e a

pris 4 1j2 environ p. ojo, ce qui lui assigne, sous le rapport de l'impor't;mce, la septième place sur le tableau. Il, ne revient à nos autres colonies ou possessions réunies que 5 p. ojo environ. Le surplus, soit un peu plus du septième, se partage entre les trente-cinq autres puissances.

Nos échanges avec les États-Unis et les États-Sardes ont fl'échi de 16 p. ojo pour chaque État;

ceux avec la Belgique, de 2 ~;les chiffres de 2 1, 3 g, 56 et 57 fournissent la mesure des différences dans_ le même sens, qui se produisent pour l'Espagne, l'Association allemande, la Russie et la Turquie. L'Angleterre et la Suisse seules donnent, dans un sens opposé, des résultats de quel- qu'intérêt: l'augmentation est de 11 millions environ pour la première de ces puissances, et, pour la seconde d'un peu plus de 4 millions, soit 4' et 2 p. ojo, par comparaison, sur l'ensemble .du mouvement des deux périodes mises en , présence l'une de l'autre.

Nous avohs déjà dit, à propos du troisième tableau, que nos relations avec nos colonies de la Héunion, de Cayenne, de la Guadeloupe et de la Martinique réunies, avaient fléchi de · 44 p. ojo.

Toutes n'ont pas été frappées dans la même proportion. Ainsi la Réunion n'est affec~ée que d'une dépression de 32 p. ojo et Cayenne de 35, tandis que la Martinique et la Guadeloupe, considérées isolément, en ont éprouvé une, celle-là de 45 et celle-ci de 53 p. ojo. En c~ qui concerne l'Algérie, une diminution de 16 p. ojo seulement dans la yaleur totale des produits échangés, témoigne d'une situation moins défavorable.

La décroissance s'. est étendue, en g.énér~l, à tous les autres pays avec lesque~s la France entre- tient des relations commerciaies. Elle a été, notamment, de 41, de 45, de 4 7 et 4g p. ojo, à l'égard

de l'Égypte, des Deux-Siciles, d'Haïti et de l'Autriche. !l en est une pour laquelle la différence, . portant, il est vrai, sur un commerce peu étendu,. a atteint la proportion de go p. ojo, c'est le Mecklenbourg-Schwérin.

En 18!~8, l'Angleterre enlève aux États-Unis la prééniinence sous le rapport de la valeur des produits que la France a tirés de ces pays pour sa consommation, et de ceux qu'elle leur a expédiés de son marché intérieur. Le compte de la dernière de ces puissances ne représente, en effet, qu'une valeur officielle de 2 17 millions et demi, ~andis que celui de la première dépasse quelque peu le chiffre de 2 18 millions. Aussi, alors que la comparaison avec 184 7 " offre, pour celle-ci, un accrois-·

seme nt de 1 o p. ojo, une différence en moins de 16 p. o j o se manifeste-t-elle quant à celle-là. Une différence en plus de 1 2 p. ojo pour l'Angleterre, de 3o p. ojo en moins pour les États-Unis est l'expression de la comparaison, en valeurs actuelles, entre 184 7 (pour .l'Angleterre, 189 millions;

pour les États-Unis, 2 2 3 millions), et 1848 ( 2 12 millions pour l'Angleterre, et

1

56 millions pour les États-Unis).

Parmi les autres pays avec lesquels le commerce spécial de la France ( importation et expor- tation réunies) offre de l'importance, il n'en est qu'un seul, l'Inde anglaise, qui donne une légère amélioration. Ainsi pour la Belgique, qui reprend, au commerce spécial, la tvoisième place que la Suisse lui a fait perdre cette année, dans le commerce général, il y a diminution de 2 3 p. ojo

en valeurs officielles, et de 2. 1 p. ojo en valeurs actuelles. La diminution est de 2 6 et de 32 p. ojo,

en ce qui toucpe les États-Sardes, de ~o et ~8 p. ojo pour l'Espagne, de g et 13 p. ojo quant à

(16)

RÉSUMÉ ANALYTIQUE. xv la Suisse, de 53 e,t 61 p. ojo én ce qui concerne la Russie, de 45 et 4 7 p. ojo relativement à l'Asso- ciation allemande; elle atteint 6 2 et 6 5 p. ojo avec la Turquie. Pour nos colonies, le commerce spécial (importation et exportation réunies), donne lieu aux rapprochements ci-après : il représen- tait pour l'Algérie, en 1847, 86 millions, et dans la période quinquennale, 77 millions; en 1848 , il s'est encore élevé à 7 5 millio~s. La diminution n'a été ainsi que · de 13 . et de 3 p." ojo. Mais, en ce qui concerne les autres colonies, la réduction est bien autrement forte, et atteint chacune

·d'elles dans une mesure à peu près pareille. La Guadeloupe est tombée, de 41 millions à 1 8, diffé- rence 57 p. ojo; la Martinique, de 3 7 millions à 20; la R~union de 3o millions à 17, et Cayenn e de 5 millions à 3 : proportion de la diminution pour cès trois dernières colonies, 4 .6, 43 et 44 p. o j o.

Les différences, par rapport à la période quinquennale, ne s'éloignent que faiblement de ces proportions. ·

Les marchandises que la France a reçues des États-Unis, à toutes destinations, sont évaluées .

TABLEAu N'

o.

127 millions, ;valeurs officielles, contre 16o millions. que représentaient, en 1847, les importations 1 .

. mportat10ns.

de cette provenance. La diminution est de 20 p. ojo. La Suisse vient ensuite avec 1o5 millions -

6 84 L B l . . l .. , ' d

3 5 d' . Pays de provenance.

contre 1 o en 1 7. a e g1que, qm occupe e trols1eme rang, on ne g contre 1 o, 1m1- · nution 38 · p. ojo. Les États-Sardes, qui étaient déjà descendus à go millions en 184 7, n'atteignent en 1848, que 68 millions. L'Ap.gleterre tombe à 56 millions, de 109 qu'elle avait fournis en 1847;

et ce dernier chiffre était déjà fort réduit, comparativement à la · moyenne quinquennale, qui ne . s'élève pas à moins dé 13 5 millions. La Russie, qui nous avait envoyé, en 184 7, pour 111 mil- lions de produits, n'en a plus fait · entrer, en 1848, que pour 41·, soit 63 p. ojo en moins; mais il est · à remarquer que, dans cette diminution, les céréales figurent pour 4g millions.

L'Association allemande occupe le septième rang avec 4o millions contre 70, en 184 7: dimi- nution, 42 p. ojo.

L'Espagne arrive ensuite, elle fournit un contingent évalué à 3 2 millions, alors que son com- merce gé~éral d'importation en France représentait 5o millions en '184 7.

Les envois faits par la Turquie, en 1847, avaient été de g8 millions, y compris 55 million s de céréales; en 1848, ils n'atteignent plus que 2 5 millions.

Les Indes anglaises et les Pays-Bas ont la dixième et la onzième places, avec des importations de 2 1 et de 1 g m~Hions, contre 3 3 et 2 5 mill ions.

Les onze puissances dont il vient d'être questioh absorbent, à elles seules, 73 p. ojo du com-

merce général à l'importation. ·

La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Pierre et Miquelon et la Grande-ê che, les Possessions françaises . dans l'Inde, le Sénégal, l'Algérie et la Guyane française, classées, selon leur rang d'importance, entrent, dans le même commerce, dans la proportion de 8 p. ojo: cette proportion était aussï celle de l'année précédente.

Parmi les puissances qui se partagent les 19 p. ojo restant du commerce général à l'importation, on remarque, notamment, le Chili, dont les envois, constamment en voie de progrès depuis 1844, dépassent 6 millions en 1848 . Il faut aussi noter la Chine, la Cochinchine et l'Océa, nie l'éunies ,.

dont le chiffre d'importation est à peu près égal à celui du Chili, et qui a triplé d'importance dans le cours de la période quinquennale. ·

La majeure partie des autres puissances, et surtout celles d'Europe, offrent des réductions

plus ou moins sensibles : elles varient de 1 o à 9 o p. ojo, par rapport à 18 4 7.

(17)

,

.

TABLEAU N°

6.

Exportations.

Pays de destination.

XVI R. ESUMlt ANALYTIQUE. '

Les expéditions faites par les États-Unis, la Belgique, les États-Sardes, la Russie et l'Angleterre, et ayant spécialement pour objet la consommation en France, ont perdu de leur importance, par rapport à 184 7, dans la proportion de 2 1, de 42, de 41, de 58 et 6o p. o,lo. La différence, par comparaison, avec la période quinquennale, est de 27, 3g, 45, 20 et 65 p. ojo. Sur les 557 mil- lions,_ expression de l'ensem_ ble du commerce spécial à l'entrée, ces cinq puissances ont fourni, à elles seules 286 millions, soit 5I p. ojo.

La consommation des produits des Indes anglaises s'est accrue de 5 p. ojo. Celle des prove- nances de la Turquie, de l'Association allemande· , de l'Espagne et de la Suisse a, au contraire, décliné dans la proportion de 70, 56, 42 et 45 p. ojo par rapp<;>rt à l'année précédente, et, par rapport à la période quinquennale, de 48, 56, 3 6 et 4 5 p. ojo. La valeur du commerce spécial pour ces cinq puissances est de 1 o4 millions, ce qui correspond à près de 19 p. ojo du com- m. erce spécial à I:en trée.

La consommation des produits de nos colonies a nécessairement ressenti l'effet de la diminution éprouvée par le commerce général. Cet effet se traduit par une dépression de 55 p. ojo pour la

Guadeloupe, de 37 et 39 p. ojo à l'égard de la Réunion et de la Martinique, de 7 p. ojo quant au

Sénégal, et enfin de 2 4 p. ojo en ce qui concerne Cayenne.

Le ralentissement le plus notable qui se soit produit, relativement aux puissances non dénom- mées ci-dessus, a atteint les provenances des Deux-Siciles, de la Norwége, des Pays-Bas, des Villes Anséatiques, de la Suède et du Danemarck. Les acquittements des produits èxpédiés de ces contrées ont décru de 62, 52, 42, 79, 57 et 93 p. ojo.

La valeur officielle des marchandises expédiées des ports. de France à destination de la Grande- Bretagne, a été de 232 millions, dont 190 appartiennent au commerce spécial.

Cette valeur n'a été, pour les États-Ùnis, que de 190 millions au commerce . général, et de 1 1 7 millions au commerce spéciaL

Une augmentatio:q de 38 et de 5o p. ojo ressort, pour la première de ces puissances, des chiffres ci-dessus, comparés à ceux analogues de l'année précédente. En ce qui concerne les États-Unis, les mêmes rapprochements produisent une diminution de I3 et de· 1 2 p. ojo. ·

\

Par rapport à la période quinquennale, il y a accroissement, savoir: dans les envois à l'Angle- terre, de S7 et 7 '7 p. ojo, et de 23 et 18 p: ojo relativement aux États-Unis. ·

.

'

La Suisse, qui arrive en troisième ligne, a reçu de nous pour une valeur de 98 millions d~

produits, dont la moitié environ a été tirée du marché intérieur.

Nous avons fourni à l'Espagne 83 millions de produits de to~te origine, et, · dans ce chiffre · , les produits français entrent pour 64 millions.

La Belgique nous a demandé pour 76 millions, dont 66 de marchandises françaises.

Le compte de l'Association allemande s'él _ ève à 44 miHions au commerce général et à 36 millions au commerce spécial.

Nos exportations pour la Turquie ont atteint la valeur de 2 g millions, dont 1 2 seulement de marchandises françaises.

Avec le Brésil, les expéditions de l'espèce représentent 2 7 et 16 millions.

Comparativement à l'année 184 7, on remarque les modifications proportionnelles que voici:

(18)

RÉSUME ANALYTIQUE . XVII

Pour la Suisse . . . . . ; .... · . . . . Pour l'Espagne . . . . . . . Pour la Belgique ... - ... , . ... . Pour l'Association allemande ... . ... . Pour la · Turquie . . . . Pour le Brésil. . . ~ ... . .. .

COUUBRC! HÉcr,U,

Augmenlalioo. Dimiuulion, Augmcnlo.tion. Diminution.

5 p. oj o · " 1 4 p. ojo

11

" 1 3 p. ojo " 1 o p. o/o 7 P· o j o

JI

Il

36 p. ojo .

4 p. ojo

Il

Il

2 5 p. ojo

I 2 p. ojo

Il Il Il

Il

35 p . o/o 2S p. oj o

23 p. ojo

La valeur des marchandises tirées de la métropole par l'Algérie fut, en 184 7, de 97 millions;

ellé 'n'a atteint, en 1848, que 83 mÎllions : différence en moins, 1S p. ojo. Sur ces 97 et 83 mil- lions, 83 et 7 3 représentaient des produits nationé\ùX.

La diminution est dès lors de 3 p. o;o plus faible au comii,lerce spécial qu'au commerce gé- néfal.

Nos colonies de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Réunion, du Sénégal et de Cayenne ont reçu pour 10, 8, 5, 7 et 2 millions de· marchandises; c'est S2, 5g, 53 et 5~. p. ojo de moin s qu'en 1 8 4 7. La proportion décroissante par rapport_ aux cinq dernières années est ici un peu plus forte encore, sauf en ce• qui a trait ·au S.énégal, pour lequel la diminution descend de 53 à M~

p. ojo, et pour Cayenne, de 54 à AS.

Nos relations d'exportation avec la Russie, les Villes Anséa: tiques, la Toscane, les Deux-Siciles et l'Autriche ont perdu de leur importa~ce dans la proportion de 2, 31, 2 3, 2 2, 5o p. ojo par com- paraison avec les cinq derniè.res années.

Remarquons, en pas~ant, que le Mexique, qui, dans l'année la plus avantageuse de la période quinquennale, n'avait tiré de France que· pour un peu moins de 1 4 millions de marchandises, s'empare en 1 8~. 8 de la 11

e

place au commerce général, et de la 1 oe au commerce spécial, avec

2 o et 1S ·millions d'exportations.

Le compte par doit et avoir des dix puissances avec lesquelles les relations commerciales de la France ont le plus d'activité, s'établit de la manière suivante, en prenant pour terme de com- paraison le commerce spécial, tant à l'entrée qu'à la sortie:

DOIT, AVotn. DIFF~R'EMCB.

1 o État~-Unis .... . . · . . . · · · · · · · 117 miHions. 1 61 millions. 16 million s.

2° Belgique . . . : ... . ... . .. . 66 64 2 3 o Etats-Sardes. : . . .

w • • • • • • • • • • • •

47 47

Il

4o Russie . . . · . · · · · · · · · · .. 14 45 31 5o Angleterre .. - . · ... · · · • · · · · · · . · · · · 190 29 161 6o Turquie . ... . . . ... . 12 22 10 7° Association allemande ... , ... . 36 22 14 go Espagne . ... . . 64 2i 43 9o Suisse ... ~ . . . . 49 14 35 10° ~ Deux-· Siciles ... . . . . 7 9 2

TABLEAU DU COMMERCE DE 18A8.

c

TABLEAUX N"

5

cl

ô réunis.

Pays de

pr01

enaoce

et

pays de destination.

(19)

xvm RÉSUMÉ ANALYTIQUE.

-

'fA·nLEAux N"

7 et s. Sur la somm' e -de 862 millions, qui forme le commerce général à l'entrée, la pa!t des matières

Importations. premières nécessaires à l'industrie a été de 482 millions, dont 374 s'appliquent aux articles des-

N - d -

1 . ti nés à l'alimentation de l'industrie nationale. En 1 8 4 7, la valeur de cette sorte de prodiiits s'était

at ure es pro< ulls .

• élevée à 66'2 et '548 millions. La différence en moins est donc de 180 millio~s ( 2 7 P· ojo) et de 174 milliGns (. 32 p. ojo ). Les soies contribuent à la formation de ces chiffres de 18o et de 174 millions, pour 2 8 millions au -commerce général et pour 3 8 au commerce spéèial; la houille pour S et 6 milliovs; les bois communs pour 19 et 2 o; les peaux brutes pour 9 et 1 o millions; les laines en !llasse pour 2 o et 16 millions; le . lin pour 5 millions; ,{a fonte brute pour 7 millions;

le cuivre brut pour 3 et 7 millions.

La diminution sur les produits naturels de consommation a été de 58 p. o jo, tant au commerce général, qu'au commerce spécial; elle n'a été que de 17 p. ojo pour les objets fabriqués importés à toutes destinations, mais elle remonte à 58 p. ojo sur ceux de ces objets qui ont été retenus pour le marché intérieur . .

Les sucres de nos colonies entrent pour 2 1 et 2 4 millions dans la compositio~ du déficit sur les produits naturels; les céréales pour 2 oS et 181, et les graines oléagineuses pour 2 3 et 5 m . illions.

Quant à la différence .sur les produits manufacturés, elle affecte principalement, au commerce général, les tissus de laine (13 millions), l'horlogerie (3 miHions), les tissus cle lin ou de chanvre (6 millions), et, pour le commerce spécial, les tissus de lin et de chanvre ( 8 millions), l'horlogerie ( 4 millions ) , les tissus de soie ( 3 millions ) , et les chapeaux de paille d'écorce, etc. ( 1 million ) .

'fAnLr::AD.~

N•'9etlO.

Les exportations, dont la somme totale, comme nous l'avons déjà fait .connaître, s'est élevée à

Exportatio ns. ~,!53 millions, se décomposent de la manière suivante : . .

.\'~tore

des produits.

COMMERCE GÉNÉHAL .

Produits naturels: 376 millions contre 36o en 1847, et 357 pour la moyenne de la période quinquennale.

Objets manufacturés: 777 millions contre 911 en 1847, ct 799 pom' la moyenne des cmq anné es précédentes.

COMMERCE SPÉCIAL.

Produits naturels : 2 36 millions contre 1 ~P et 191.

Objets manufacturés : S97 millions contre 699 et 623 .

. La dépression atteint les objets manufacturés dans la ~ême proportion ( 1S p. o jo) .au com- merce spécial qu'au commerce général, alor~ qu'à l'égard des produits naturels, il existe une amélioration de 5 p. o jo au commerce général èt de 2 3 p. ojo au commerce spécial.

Les variations les plus importantes en plus, au commerce général, portent, quant aux princi- paux articles d'exportation, sur les soies ( 6 o et 1 o p. ojo), les· céréales ( 1 o et 3 3 p. ojo), les eaux- de-vie de vin ( 2 o et G 2 p. ojo), les animaux vivants ( 14 et 7 p. ojo); el~ es représentent ensemble 3o millions environ, par comparaison avec ~ 84 7.

Dans le sens inverse, ces différences ont surtout atteint le café ( 32 et 4 p. ojo), le sucre brut et terré ( 41 et 12 p. o jo), les bois communs ( 34 et 2 5 p. o fo) parmi les produits naturels. En ce qui touc~1e les objets fabriques, il faut citer les tissus de coton, la tabletterie, la bimbeloterie ,

etc . , les tissus de lin ou ùe chanvre, le papier, le sucre raffiné. •

(20)

RÉSUMÉ ANALYTIQUE.

XIX

Quant au commerce spécial, on remarque parmi les objets naturels dont l'exportation s'est accrue, les céréales ( 38 millions contre 5 seulement en 186 7.), les eaux-de-vie de vin ( 2 1 mil- lions contre 1 7), les soies ( 1 5 millions au lieu de 6); ~t, parmi les articles fabriqués, les tissus de laine ( 11 o millions contre 1 o 1 ), les armes ( 7 millions au lieu de 2). Il y a eu décroissance pour les objets fabriqués, notamment sur les tissus de soie et de fleuret, dont les exportations, en 1848 , ne représentent que 139 millions, alors qu'ils ont figuré pour 166 millions dans les états de l'année précédente; sur les tissus de coton' qui ne comptent que pour 132 millions? au lieu de 1S&; les peaux ouvrées (25 millions contre 28).; enfin les tissus de lin ou de chanvre (2omillions

contre~ 6).

Le montant des primes d'exportation, ou drawbacks, payé par le trésor, en 1848, s'élève, en

TAnLuu N.

I L

primes normales, à 15,46g, 715 fr. Il avait été payé, au même titre, en 184 7, 2 o,6 I g,86g fr.' Primes.

Il existe -donc une différence en moins de 5, 15o, ~54 fr., soit 2 5 p. ojo. Mais, aux termes d'un arrête du 1 o juin 1848, toutes les marchandises admissibles · à la prime, le sucre excepté, ont obtenu un accroissement de , prime de 5o p. ofo, et, en outre, un certain nombred'articles,. jus- qu'alo:rs complétement exclus de tout remboursement de cette nature, ont reçu une prime de 4 1/2 p. ojo. Il en est résulté un surcroît de payement de près de 6 millions.

Les exportations de savons, de tissus et de fils de laine, de soufre raffiné, de plomb laminé, d'acide nitrique et de meubles . , encouragées par cette mesure exceptionnelle et toute temporaire, ont pris d'assez importants développements, comparativement à 184 7. Les _ fils et tissus de coton seuls n'ont pas participé à ce progrès. Cependant la différence entre les sommes payées en 1848, pour primes normales, et celles qui l'ont été en 184 7, affecte exclusivement les sucres raffinés . Une quantité de 57,807 quintaux métriques cl~ cette denrée, exportée en 1848, a donné lieu à un drawback montant à 6,4()8,ooo fr., al6rs qu'. en 184 7, la quantité exportée était de 1 28,8o4 quintaux métriq~es, et la somme remboursée de 12,43g,751 fr. La diminution s'élève, pour les

payements, à S,g71,751 fr. .

La totalité des marchandises exportées sous bénéfice de prime est évaluée, savoir :

Au taux de 1826, à . . . _ .. 3 ·2o,671,428r Et au taux de I848, à . . . :. 1g4,643,g32

DIFFÉRENCE • • • • • • • . • • • •

_ La valeur officieHe des exportations analogues effectuées en 1 8 4 7 ne s'est élevée qu'à 2 52 mil- lions .. Pour établir une comparaison entre les deux périodes, il faut défalquer elu chiffre ci-dessus,

de 3 2 1 millions, celui de 7 3 millions ( 1) que représentent les tissus exceptionnellement admis à jouir de la prim- e de 4 1/2 p. ojo. On a alors les sommes suivantes:

xpor a Ions ... .

E t t . . ! de

1

8 4 8 . . .

· · de 1847 ...•.

( 1) Ces 73 millions se décomposent ainsi qu'il suit : Fi'ls de lin • . . . • . . . . • , . . .. · ....•

Tissus de lin .... ..••....••..•. . ..

Tissus de soie •..•..••..••••••..•

A l'avantage de 184'] ... .

248,ooo,ooor · 252,000,000

4,ooo,ooo

c.

(21)

TAHLEAU N'

12.

PêcLe de la moru e et de 1 a hal ein e.

TABLEAU li'

J 3.

E ntrepô!i.

xx RÉSUMÉ ANALYTIQUE.

Les navires armés pour la pêche de la morue ont rapporté 41 2 ,!~3 1 quintaux métriques de morues vertes et sèches, d'huiles, ' de clraches, de rogues· et d'issues; c'est 2g,854 quintaux, 01J 8 p. o(o de plus qu'en 184 7. D'tm autre côté, les exportations de moni.e sous bénéfice de primes se sont vivement relevées de l'espèce de langue:ur dans laquelle elles étaient tombées en 184 7;

c'est ce qu'atteste une augmentation de 66 p. ojb sur le chiffre de 5o,Ü67 quintaux métriques qu'avait produit l'année dernière. Les opérations avec la Martinique, avec la Guadeloupe, avec l'Algérie, avec l'Espagne, le Portugal, l'Italie etle Levant, ont surtout contribué à ce résultat.

Une diminution de 70 p. ojo existe sur les produits en huile et en fanons, de la pêche clc la baleine et du cachalot. '

Il est entré d~ns nos entrepôts, en 1848, 8,o64,97 4. quintaux métriques de marchandises di- verses valant ensemble, aux taux fixés en 1826, 497 millions. Ils avaient reçu, en 1847,

15,743,578 quintaux métriques et 789 (1) millions de valeurs, d'où suit une diminution de 7,678,6o4 sur le poids et _ de 292 millions sur la valeur, ou 49 et 37 p. o jo.

Parmi nos grands entrepôts les plus fortement atteints par la di. minution sm· les valeurs, sont ceux de Marseille et de Paris (52 p. ofo), de Lyon ( 3 9 p. ojo), de Nantes ( 3 2 p. o jo) .· Le Havre n'y participe que dans la proportion de 2 o p. ofo, et Bordeaux dans celle de 6 p. ojo . seule- ment.

Mais ces prôportions se modifient d'une manière assez notable dans la comparaison des quan- tités. De 52 p. ojo, la réduction pour l'entrepôt de Paris s'élève à 70 p. o jo; de même, pour Mar- seille, au lieu de 52 p. ojo de moins, on a 66 p. ojo; pour le Havre, 41 au lieu de 20. A Nantes , au contraire, la ré~uction de 32 p. ojo sùr les valeurs, descend, quant au poids, à 19 p. ojo, et à Bordeaux, celle de 6 p. ojo, signalée su· r les valeurs, se change en une - augmentation de

5 p. ojo.

Les marchandises qui offrent les principales réductions sont, savoir:

1° Les sucres coloniaux, 677,760 quintaux métriques, valant 41 millions, contre 1,172,074 quintaux et 70 millions de valeurs en 184 7 ( 42 p. o jo);

2° Les soies, 7,276 quintaux contre 12,785, et 4o millions de valeurs contre 67 (43 et 4o p. o jo);

3o L'indigo, 7,209 quintaux et 14 millions, contre , 16,86o quintaux et 34 millions ( S7 p: o jo);

4o Enfin et surtout · les céréales, 847,523 quintaux valant 22 millions; contre 7,470,767 quin- taux estimés 192 millions ( 89 p. ojo ).

L'importance relative des différents entrepôts ne s'est pas sensiblement modifiée. Marseille seul, tout en conservant le premier rang sous le rapport ·des quantités, a dû le céder au Havre dans la 'comparaison de la valeur des marchandises entreposées. Du reste, ce~ deux entrepôts J)résentent encore une i~portance bien supérieure _à celle de tous les autres réunis, puisqu'ils absorbent 71 p. o jo de la valeur, et ?2 p. o jo du poids des produits entreposés.

(t) En valeu;s actuelles, les chiffres ci-dessus se réduisent à 367 millions pour I848, el, poar t847• à 751 millions. Différence ;

384 millions, ou 5t p. o/o. •

Dans la différence entre la valeur officielle et la valeur actuelle pour t848, les cotons en laine entrent. pour 4 5 millions , les sucres

coloniaux pour 7• les soies pour t3, les graines oléagineuses pour

1 1,

et le taba c

po~r

t4 ..

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