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NATIONS UNIES
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
Distr.
GMERALE
e/eca/cm.1 1/29/Resura^
12 avril 1985 FRANCAIS
Original: ANGLAIS
COMMISSION' ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE Sixieme reunion du Comite* technique
pre*paratoire plgnier
Addis-Abeba (Ethiopia)
15-22 avril 1935
Point 1.5 et II.2 de 1 ■ ordre du .jour provisoire*
COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'ARIQUE Vingtieme session de la Commission
Onzieme reunion de la Conference des ministres
Addis-Abeba (Ethiopia) 25-29 avril 1985
Point 1.5 et 11,2 de 1'ordre du jour provisoire*
LA CRISE ALIMESTTAIRE ET AGRICOLE EN AFRIQUE PERSPECTIVES ET PROPOSITIONS POUR 1985 et 1986
RESUME
*E/E0A/tPCW.6,I/Rev.2
*E/ECA/CM.11/1/Rev.2
. 11/29/Resume*
LA CRISE ALIMENTAIRE ET AGRICOLE EM APRIQUE PERSPECTIVES ET PROPOSITIONS POUR 1985 et 1936
RESUISE
L'incapacity de l'Afrique a nourrir sa population retient actuellement
1'attention de la communaute" Internationale. An cours des deux dernieres de"cen- nies et au de"but des annexes 1930, les pays africains o?it e*te* dans 1'impossibility de satisfaire la demande alimentaire sans cesse croissa^-te de leurs populations.
Les besoins alimentaire augaenter.t a un taux different de celui des disponibilite*s aliroentaires, Dans la plupart des pays, cette difference connait un accroissement annuel de plus de 2p,100B Consequence: l'Afrique se voit dans 1'obligation de compter de plus en plus sur les importations commerciales et l'aide alimentaire qui est devenue, en fait, une forme de recours -permanent face a la situation alimentaire de l'Afrique. Les importations alimentaires represented e-i moye^.e 20p. 100 des recettes d' exportation-<s des-pays africains pe^d^v.t les anne"es 1970, ce cmi a des incidences graves aur le developpeme.it eco .-o;nique futur de l'Afrique.
Alors crue les recettes reexportation de 1'Afrique so-?t e: baisse, le service de la dette represente pr?ss du quart de celles-ci.
La production alimentaire et agricole par habitant a constamment baisse* '*
depuis les anne"es i960 et la situation s'est aggravee dans les aniSes 1980. Au cours des anises 1970, la production alimentaire et agricole a augments a un taux annuel d1 environ 1,8p. 100 contre un taux de croissance dSmographique d1environ 2,7 po100e Entre 198C et 1934, la production alimentaire et agricole n'a augments que de 1po10O contre 3,1 p.100 pour la population. La production agricole par habitant a par contre dangereusement diraiime a un taux annuel de 2.p100 au cours de la meme periode. La production ce"re*aliere a diminue d'environ 19P.100 sur une pe*riode de seulement 5 ans (1980-1984), La valeur des impor tations ce*r6alieres n€cessaires pour Sponger le deficit vivrier croissant est passe*e de 0,6 milliards de dollars EU en 1972 a 5,4 milliards en 1953.
Entre 1930 et 1983, le volume des importations agricoleo a augments 9,'u" taux
annuel de 3f6po10O, ce qui represente une petite baisse par rapport aux annexes pr€c€dantes, la chute des recettes d'exportation reMuisant la capacity d1importation de l'Afrique,
La situation actuelle de 1'Afrique est la consequence d'une sgcheresse qui persiste depuis ces 2 ou 3 dernieres anne*es ainsi que d'un climat economique mondial d^favorable. Si la sgcheresse et la recrudescence des maladies et des ennerais des cultures peuvent etre rendues responsables de la situation critique actuelle, la baisse continue de la production alimentaire et agricole est le re'sultat de 1' interaction de plusieurs facteurs indissociables, notamment des facteurs techniques,'politiques, Sconomiques et socio-culturels, II va sans dire que les politiques de deVeloppement qui n'accordent pas la priorite*
n^cessaire a 1'agriculture, premiere source de croissance, sont un facteur
important en la natiere.
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Pa^e 2
Walgre 1'augmentation des importations et 1aide alraeitaire la ml-u+rition
mnquo de nourriture. Le continent afUcain, on le Baib, dispose d'immenses
potentiaUtes pouvant lui pennettro d^accroitre ea production, alimentaire.
Aussi est-il difficile d'expliquor pouquoi les pays afncams ne sent pas en
S XT L ^ °eS P+oten;ialit«B- A 0, iuger par loe divsrses dfcL ion.
f alri°ali"' ^
La production alimentaire de L'Afrique a oonnu une teisse brutale en 1P83-84
ce cpii a eiTKi, des penuries exceptionally dans 24 pays. La situation
alimentaire s'est aggravSe depuis 1984. En 1984-85, on a identify 21 pays
S^STiff'^^^t1- P-duction
Qo/01- ^^f8 de 23P.1OO par rapport t la production moyenre de
iyo^6 Le total ues besoim=s d1 inportatio--i est estime 5, 10,2 Trillions de tonnes alors qu'il 6tait de 7 2 millions de tonnes, eoit uae a^entatior de
8 million par rapport a 19S3/94. Les pays du Sahel ainsi que ce^ do 1 Afrique de 1'Est et de 1'Afriqtie au.trale o:it le plus Bouffert du deficit
alimentaire cause par la sgcherosse. Ei Afrique de l'^st et en Afrj^eaustrale; la situation est co-asiderSo co^o etan.x extre^iemcnt difficile au
Burundi, en Rthiopie, au Kenya, au Rwanda,, en Sosialie et e ■ T3iBa;-.ie alors qu elle est consideree co^me etant critique en Angola, au Botswana et au Mozambique, Au Sanel, le Burkina Fb.so, le Cap Vert, le Tchad le Mali laMauntanie, le Niger et le Sone^l sent confro:it6s h une situation alxmentaire
acceptionnellGment difficile. Le problem du deficit alimentaire resterapose en i9o5 et probablemont en 1986, On .'attend , ce ou'uue aide alinentaire
de l'ordre de celle de 1983-454 continue a otre fournieB "Etant donn^ la conpleccite du probleme, o-.-. peut airo que les operations de secours lance'es en 1983-3." ont connu un certain succes / Le_qroupe_Sp|cial
FAO/PAM a tres re,Talierei.ient suivi ]a situation des approvisionnement dans les
pays et organises donateurs afin de coorclonner et de faci liter la Kvraison de 1 aide alimentaire on tenps op,oortuJi0 Tout doino L penser g-'e- 1905 1^situation sera plus [Trave qu'en 1983-64. Aussi, les fliSmes mesures do'prepara
tion et la nieae cooperation Reront-clles n-Scesaaires. Bien que des mesures soient pr:ses en yue de sauver des vies, U est ainsi recoi^nande d'entreprendre des efforts de redressement et de relance do la production alimentaire et agri- cole. En plus des livraisona et 1'aide alimentaire, il est essentiel de se concentrer sur les samenoea, les engi'ais, les produits chimiques, la mfidecine et er. rut-ered'^levage, sur les aliments du bewail, la mSdeoine v6t6rinaire. 1' eau et les opSrataons de reduction du cheptel afin que le nombre de betes soit compatible avec 1'aire de pacage. La disponibilitg de camions, de pieces de recnange et de structures d'entretien revet egp.lement une grande importance pour le succes continu des operations de secours„T. 11 /29 /Resume*
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Les pays souffrant de se"cheresse frequentes devraient amSHorer leur 6tat de preparation grace aux syst^raes d'alerte pr^coce qui out tous beaoin d'etre am€lior€s et renforcgs d'urgence. La FAO a un grand r31e a iouer a cet effet,
et continue a le iouer.