UTILISATION ÉNERGÉTIQUE ET AZOTÉE DE RÉGIMES
COMPORTANT DES ACIDES CAPRYLIQUE,
LAURIQUE ET MYRISTIQUE PAR LE RAT EN CROISSANCE INFLUENCE DU NIVEAU D’ALIMENTATION
B. AUROUSSEAU
Françoise DUBOISSET, J. BEJOT J.-C.
PACROT Laboratoired’Études
desMétabolismes,
Centre de Recherches de
Clermont-Fe y rand,
I. N. R.A.,
.,63 -
Saint-Genès-Champanelle
RÉSUMÉ
L’utilisation
énergétique
des acides gras à chaîne moyenne et leur influence sur lessynthèses protéiques apparentes
ont été étudiées chez le Rat en croissance en fonction du niveaud’ingestion
et de la concentration en azote des
régimes,
au moyen de la méthoded’abattage
etd’analyse
descarcasses.
Une
première expérience
a mis enjeu
troisrégimes
à forte teneur en azoteéquilibré (6, 5
mg d’azotedigestible
par kcald’énergie métabolisable) :
deuxrégimes expérimentaux
étaient cons-titués par substitution d’acide
caprylique (aux
niveaux de25 ,8
p. 100et de2 8, 2
p. 100de EM durégime)
à desquantités isoénergétiques
de l’amidon d’unrégime
témoin. Trois lots ont été constitués àpartir
d’animauxprésentant spontanément
de hauts niveauxd’ingestion,
trois autres àpartir
d’animauxprésentant
des niveauxd’ingestion
moyens et deux autres àpartir
d’animauxrestreints.
Une seconde
expérience
a mis enjeu quatre régimes
à teneur moyenne en azoteéquilibré (
5
mg d’azotedigestible
par kcalEM),
unrégime
témoincomportant
12p. 100de EM sous forme de saccharose et troisrégimes expérimentaux
obtenus par substitution d’acides gras à chaîne moyenne à desquantités isoénergétiques
d’amidon durégime
témoin(cf.
tabl.i).
Les animaux utilisés dans ces
expériences
ontprésenté
des croissances variant de 5,5 à6,
5 g/j
et ont fixé de 166 à 216 mg d’azote parjour.
Les résultats de la
première expérience
montrent que l’utilisation del’énergie
métabolisable est améliorée chez des animauxprésentant spontanément
un haut niveaud’ingestion
ou chezdes animaux restreints. Cette
expérience permet,
enoutre,
d’estimer à 93 p. 100l’efficacité réelle del’énergie
de l’acidecaprylique
parrapport
à celle del’amidon,
dans des conditions où cet acide n’exerce aucune influence sur la rétention azotée.Au cours de la seconde
expérience, l’introduction,
dans desrégimes
à teneur moyenne en azote, d’acidecaprylique,
d’acideslaurique
etmyristique,
ou des trois acides enmélange,
réduitla fixation
d’énergie
de 10, 13ou 10p. 100(P = 0 , 001 )
et améliore le coefficient d’utilisation pra-tique
de l’azote desrégimes
de 5points (P
=o,oi),
3,5ou 2points (P
=0 , 10 ).
Ces
résultats, joints
à ceux de travaux antérieurs(AuxoussEnu
etal.,
r9y ; VERMOREL etAuROUSSEau, 1970 ), permettent d’espérer
pour les acides gras à chaîne moyenne une doubleappli-
cation
zootechnique,
cetype
de nutrimentpourrait permettre
d’améliorer la croissance dujeune
animal
domestique
ou de maîtriser son étatd’engraissement.
INTRODUCTION
La croissance intensive du jeune monogastrique pose
uncertain nombre de
problèmes de nutrition énergétique. En effet, l’extériorisation des potentialités génétiques des animaux
encroissance exige des conditions nutritionnelles favorables à l’obtention, d’une part, de synthèses protéiques aussi élevées que possible, et
d’autre part, de
carcassesde bonne qualité (maîtrise de la lipogenèse). En particulier,
la
nature etles proportions des différents nutriments énergétiques semblent jouer
un
rôle important chez le jeune. Ainsi le glucose
etles matières grasses (M AT HI EU et
de T UGNY , 19 6 5 ) ainsi que l’huile de Coprah (T OULLEC communication personnelle)
exercent
uneinfluence favorable
surla croissance du
veau,tandis que les acides caproïque (C.)
etpalmitique (MoEmuAutiR et H OLMAN , 19 6 7 ), caprylique (Ce)
etoléique (B OLLIN GE R et RE IS E R , 195 6, HA RKIN S et SA RR ET, 19 68)
oudes mélanges d’acides gras à chaîne moyenne (K AUNITZ el al., 19 68) ont, chez le rat,
uneinfluence comparable. Ces auteurs
sesont limités à la détermination des gains de poids, aussi
avons-nous
entrepris l’étude de l’utilisation de l’énergie
etde l’azote de régimes comportant des acides gras à chaîne moyenne. Dans
unpremier temps,
nousavons
utilisé le rat
commeanimal expérimental,
cequi
nouspermet de mieux appro- fondir les phénomènes
etde multiplier le nombre d’essais.
Dans
unepremière expérience (A UROUSSEAU el al. 1971 ), l’introduction d’acide
caprylique dans
unrégime ( 2 o p.
100de EM)
aentraîné
unaccroissement de 9 p.
100de la quantité d’azote retenu et
unediminution de 8 p.
100des quantités d’énergie
fixée (diminution des lipides fixés). En revanche, à l’occasion d’une deuxième expé-
rience (VE RM O R E L et A UROU SSEA U , 1970 ), l’acide caprylique
a encoreentraîné
uneréduction des quantités d’énergie fixée ( 10 p. 100 ) mais n’a
eu aucuneffet
surla
rétention azotée. Enfin,
au coursd’une expérimentation de courte durée
enchambres respiratoires (A UROUSS >;AU et V ERMOREL , 1971 ), l’acide caprylique
a accrules synthèses protéiques (+ 8 p. 100 ) chez le jeune rat de 8 0 g et les
aréduites (- p. 100 )
chez le rat pubère de
220g. Dans cet essai, l’acide caprylique n’a
eu aucuneinfluence
sur
l’utilisation de l’énergie des régimes par les jeunes rats de 8 0 g mais, chez les animaux pubères, il
aréduit la quantité d’énergie fixée chez les
ratsprésentant de
hauts niveaux d’ingestion.
Les deux expériences rapportées ci-dessous ont été entreprises dans le but de préciser, compte
tenude
cesrésultats contradictoires, l’influence des acides gras à chaîne moyenne
surl’utilisation par le rat
encroissance de l’énergie
etde l’azote
des régimes,
enfonction des équilibres entre les différents nutriments qui les
com-posent
ou enfonction du niveau d’alimentation.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
A. - Animaux. Schéma
expérimental
Les
expériences
ont été réalisées selon leprincipe d’abattage
etanalyse
des carcasses. Pourcela,
des lots de ig rats mâles de souche Wistar d’unpoids
moyen de 70 g sont constitués. Larépar-
tition entre les lots s’effectue selon le
poids
et legain
depoids
observés au cours d’unepériode pré-
expérimentale de ¢ jours pendant laquelle
les animauxreçoivent
un aliment standard du com- merce. En find’expérience,
on conserve danschaque
lot 9 à xg animaux dont lesingestions
d’éner-gie
métabolisable sont voisines(±
5 p.ioo).
Dans
l’Expérience I,
troisrégimes
ont étécomparés.
Pour deux d’entre eux(Régimes
« Glucides aet «
Tricapryline
25 p. 100»),
trois lots ont été constitués :- un
premier
lot àpartir
d’animauxprésentant spontanément
un haut niveaud’ingestion (respectivement
pour chacun des deuxrégimes,
lotsC l
etB 1 ),
- un 2elot à
partir
d’animauxprésentant
un niveaud’ingestion
e normaln (lots C 2
etB.),
- un 3elot à
partir
d’animaux soumis à une restriction alimentaire de 10p. 100(lots C.
etB a ).
Pour le
3 e régime (régime
«Tricapryline
30p. 100»),
2 lots seulement ont étéconstitués, correspondant
à des animauxprésentant
des niveauxd’ingestion
bas ou élevés(lots A 2
etA,) :
en raison de la mauvaise
appétibilité
de cerégime,
les consommationsspontanées
ont ététrès variables et ces deux lots ont été constitués en limitant les
consommations,
de certains animaux.Cette
expérience
a duré 25jours.
Dans
l’expérience II,
4 lotsexpérimentaux
ont été constitués. Les animaux ont été res-treints de telle sorte
qu’ils présentent des ’ ingestions d’énergie
métabolisable(EM)
et une évo-lution des consommations
identiques
pour les 21jours d’expérience.
B. -
Régimes (tabl. 2 )
L’apport
d’azote dans lesrégimes
a été assuré par de la farine dehareng
deNorvège supplé-
mentée en
méthionine, phénylalanine, lysine, tryptophane,
thréonine et isoleucine( 10
p. 100des acides aminésindispensables totaux).
Les
régimes comportaient,
enoutre,
10p. 100demélanges vitaminique
etminéral,
2p. 100 d’huile de mais(couverture
des besoins en acides grasessentiels),
ainsi que 5 p. 100 enpoids
d’acides gras
longs apportés,
soit par l’huile d’arachide(Exp. I),
soitpar l’huile de palme (Exp. II).
En outre, les
régimes
del’expérience
IIcomportaient
8 p. 100de saccharose.L’acide
caprylique
a été introduit dans lesrégimes expérimentaux
sous forme detricapry- line,
en substitution dequantités isoénergétiques
de l’amidon derégimes
témoins. Ces dernierscomportaient
desquantités
deglycérol égales
à cellesapportées
par latricapryline.
Pour l’étude de l’utilisation
énergétique
des acides gras moyens de l’huile deCoprah
lesrégimes
ont été constitués selon les mêmesprincipes. L’apport
d’huile depalme
a été réduit pour assurer desapports égaux
des différents acides graslongs
dans lesquatre régimes, compte
tenude ceux
apportés
par l’huile decoprah.
C. -
Préparation
des échantillonsPour des raisons
matérielles,
nous avons abandonné lebroyage
etl’analyse
individuelle de la carcasse dechaque
animal. Eneffet,
les résultats de nosexpériences
antérieurescomportant
le
broyage
etl’analyse
individuelle des carcasses montrent que les coefficients de variation des teneurs enénergie
et en azote des carcasses à l’intérieur d’un lot varientde 4
à6 p.
100. Nousavons donc retenu, pour
procéder
àl’analyse statistique
de nos résultats sansdisposer
desrésultats, individuels,
cette valeur maximale de 6 p. 100 du coefficient de variations individuelles. Les animaux ont étécongelés
dans l’azoteliquide
etbroyés
par lotsentiers,
les échantillons destinés àl’analyse
sontpréparés
selon leprotocole
décrit sur le schéma(i).
Lesdosages
ont été réalisés pourchaque
lot sur 3prises
dechaque
échantillon et sur 2échantillonspréparés séparément.
D. -
Analyses
Les
caractéristiques
dechaque régime (digestibilité
del’énergie
et del’azote, EM)
ontété établies au cours d’un essai
préliminaire
avec 6 animauxprésentant
desingestions
de EMcomparables
à celle des animauxexpérimentaux.
En vue de l’obtention des bilans
énergétiques
etazotés, l’énergie
brute desaliments,
desfecès,
des urines et des carcasses a été déterminée à l’aide d’un calorimètreadiabatique
et leursteneurs en azote par la méthode
macrokjelkahl.
Enfin,
ces résultats ont étécomplétés
par des bilans d’acides gras(publication
encours).
E. - Méthodes
d’étude ; interprétation
L’utilisation de l’azote des
régimes
a été évaluée parcomparaison
des bilans azotés d’unepart,
et des coefficients d’utilisationpratique (CUP)
et de rétentionapparente (CRa)
de l’azoted’autre
part ;
l’utilisation del’énergie
a été déterminée parcomparaison
des bilansénergétiques
ou des
proportions
de EM fixée. Deplus,
l’utilisationénergétique
des acides gras a étécomparée
à celle de l’amidon. Pour cela on a calculé les
quantités
d’EMqui
auraient été nécessaires aux rats du lot «glucides
* pour fixer desquantités d’énergie identiques
à celles fixées par les lotsexpérimentaux
selon la méthodeindiquée précédemment (A UROUSSEAU et al., 1971 ).
Ce calculapproché permet
de comparer l’efficacité de l’utilisation del’énergie
d’un nutrimentparticulier
à celle de l’amidon chez des animaux
qui ingèrent
desquantités égales
d’EM : pour comparer entre eux différents niveaux d’alimentation(Exp. I),
on arapporté (tabl. 5 )
les besoins d’entretien et deproduction quotidiens
à l’unité depoids métabolique.
RÉSULTATS
I
. -
Utilisation de l’énergie des régimes
Le tableau 3 et la figure
iprésentent les résultats relatifs à l’expérience 1. L’acide caprylique
aréduit de
10p.
100la quantité d’énergie fixée chez les animaux du lot B 2 , mais il l’a
accruede 4 p.
100chez les animaux des lots A i
etB,. En effet, l’utilisation
de l’énergie
aété meilleure chez les animaux restreints (lots B 3 , C a )
ouchez les ani-
maux
présentant spontanément
unhaut niveau d’ingestion (lots A i , B I , C,), que
chez les animaux
« normaux» (lots A z , B,, C z ). Ainsi, les animaux à tendance hyper-
phagique des lots A i et B i ont utilisé l’énergie de l’acide caprylique
avec uneefficacité supérieure de 5 p.
100à celle de l’amidon dans le
casdes rats
« normaux» du lot C 2 . En revanche, les animaux
cc normaux» des lots A 2
etB 2 ont utilisé l’énergie de
l’acide caprylique
avec uneefficacité inférieure de
12p.
100à celle de l’amidon dans le
casdes animaux restreints du lot C s .
Les résultats relatifs à l’expérience II sont présentés dans le tableau 4 . L’intro- duction dans les régimes d’acide caprylique apporté par la tricapryline ( 15 p.
100de EM) d’acides gras à chaîne moyenne apportés par l’huile de coprah (i¢p.
100de l’EM)
etcomportant 58 p.
100de C
12et
22p.
100de C 14 ,
oudes deux fractions à la fois (2 9 p.
100de l’EM)
aréduit la quantité d’énergie fixée respectivement de
10
,
13
et 10p.
100(P
=o,ooi). L’efficacité de l’énergie des acides gras expérimen-
taux par rapport à celle de l’amidon
aété de 7 6, 72
etgo p.
100respectivement.
Dans tous les
cas,l’influence des acides gras alimentaires
surles quantités d’acides
gras déposées pendant la période expérimentale
aété identique à leur influence
surla fixation d’énergie.
2
. -
Utilisation de l’azote des régimes
Dans l’expérience I, pour
uneconcentration azotée élevée des régimes (de
l’ordre de 6, 5 mg d’azote digestible/kcal EM), l’acide caprylique n’a
eu aucuneffet
sur
l’utilisation de l’azote des régimes.
En revanche, dans l’expérience II, pour
uneconcentration azotée moyenne des régimes (de l’ordre de 5 mg Nd/kcal EM), l’acide caprylique ( 15 p.
100EM)
aamélioré significativement (P
=0 , 01 ), de 5 points environ, les coefficients d’utili- sation pratique et de rétention apparent de l’azote (tabl. q.). Dans les mêmes condi-
tions, les acides laurique
etmyristique de l’huile de coprah
ont eu surla rétention azotée
uneinfluence comparable
=amélioration (P
=0 , 10 ), de 3 , 5 points environ,
des CRa et CUP de l’azote. Enfin, l’action combinée des 3 acides accroît (P
=o,io)
de
2points les CUP
etCRa de l’azote des régimes.
DISCUSSION
i. -
Utilisation énergétique des régimes et des acides gras à chaîne moyenne
Les résultats de l’expérience montrent que, par rapport à des animaux présen-
tant des niveaux d’ingestion
normauxet nourris ad libitum, des animaux soumis à de légères restrictions alimentaires semblent utiliser plus efficacement l’EM qu’ils ingèrent. En effet,
enadmettant que le rendement de l’utilisation de l’énergie pour
la production
nesoit pas altéré par le niveau d’ingestion,
onpeut calculer (tabl. 5 ) que, chez
cesanimaux, le besoin d’entretien rapporté
aukg de poids métabolique est
réduit de
2à 3 p.
100.Ce résultat est
enaccord
avecles
travauxde K AUN IT Z ( 1957 ) et
de Moxirr-Jomrr ( 19 6 2 ) qu’il complète :
eneffet,
ces auteurs ontmis
enévidence que le fait de soumettre des rats
encroissance à des restrictions alimentaires sévères réduisait les besoins d’entretien dans d’importantes proportions, l’importance de
cette réduction variant
avecla composition du régime (K AUNIT z 195 6, ig58). On peut calculer également, selon
unprincipe utilisé précédemment (AuRoussEAu et al., 1971
), quelle quantité d’énergie les animaux restreints auraient pu fixer s’ils avaient utilisé l’EM qu’ils
ontingérée
avecles mêmes rendements que les animaux présentant
des niveaux d’ingestion
normaux etnourris ad libitum. Ce calcul montre (tabl. 5 )
que les animaux restreints des lots B s
etC s ont
accrurespectivement de 9 et 4 p.
100leur fixation d’énergie, par rapport à des animaux
normaux.Par comparaison
auxanimaux
« normaux» (lots B,
etC,), les animaux sélec- tionnés
surla base de niveaux d’ingestion spontanés élevés (lots B l
etC,) semblent également utiliser plus efficacement l’EM qu’ils ingèrent. Ces animaux fixent des proportions plus élevées de lipides et, de
cefait, présentent vraisemblablement
unmeilleur rendement de l’énergie pour la production. En effet, il semble bien établi
que le coût énergétique de la protéinogenèse soit plus élevé que celui de la lipogenèse (SCHiEMAN; 1970, OSLAGE et al., zg 7 o; T HORB E K , 1970 ). Dans
cesconditions,
onpeut calculer,
commeprécédemment, quelle quantité d’énergie
cesanimaux auraient
pu fixer s’ils avaient utilisé l’EM qu’ils ont ingérée,
avecles mêmes rendements que les animaux
« normaux ».Ce calcul
montre(tabl. 5 ) que les animaux hyperphagiques
des lots B I
etCi
ont accrurespectivement de
10et8 p.
100leur fixation d’énergie
par rapport
auxanimaux
« normaux »des lots B 2
etC 2 .
Si l’on corrige alors les quantités d’énergie fixée par les
ratsdes lots A i , B I et B., Ci et C a
entenant compte de l’influence du niveau d’ingestion,
onpeut, à l’aide de
la méthode décrite antérieurement (Au p oussnAu et al., 1971 ), estimer l’efficacité réelle de l’utilisation de l’acide caprylique à 93 p.
100de celle de l’amidon. Il semble donc que l’estimation à 8 5 p.
100de cette efficacité qui avait été obtenue
au coursd’expériences précédentes (V ERMOREL et A UROUSSBA - U , 1970 ) ait été sous-estimée du fait des conditions expérimentales :
unelégère restriction alimentaire avait été
imposée
auxanimaux recevant le régime témoin. Ces observations remettent
en causela technique de
«Pair-feeding
»,à laquelle il convient d’apporter quelques amé- nagements. Des conclusions analogues s’étaient dégagées des travaux de RIDER et Cxow, ( 197 1).
Dans l’expérience II, la moins bonne efficacité de l’acide caprylique ( 7 6 p.
100de celle de l’amidon)
oudes acides gras à chaîne moyenne de l’huile de coprah ( 72 p.
100de celle de l’amidon), peut être reliée à l’accroissement de la protéinogenèse, dont le
coût énergétique est supérieur à celui de la lipogenèse,
commeil
aété discuté plus
haut. I,’amélioration de l’efficacité de l’utilisation de l’énergie des acides caprylique, laurique et myristique donnés
enmélange à des rats ( 90 p.
100de celle de l’amidon), peut s’expliquer par
unediminution de la protéinogenèse
aubénéfice de la lipogenèse
d’une part, et par l’accroissement du dépôt,
sanstransformation, d’acides laurique et myristique d’autre part,
commele
montrentle bilan d’azote et le bilan d’acides gras (publication
encours). Le dépôt direct d’acides gras dans les tissus s’effectue,
eneffet,
avec unrendement élevé :
122p.
100par rapport à la synthèse d’acides gras
longs à partir des glucides (C HUDY et SC HI E MAN , ig68). Il faut noter,
enoutre, que,
au cours
d’expériences précédentes (A UROUSSEAU
etal. , 1971 ; V ERMOREL et A UROUS - SEAU, 1970 ), et de l’expérience I, il n’a pas été observé
untel accroissement du rendement de l’utilisation de l’énergie de l’acide caprylique lorsque cet acide gras
aapporté des quantités croissantes de l’EM des régimes (i 5 , 20 , 25
ou30 p.
ioode !M).
Les acides laurique
etmyristique ont donc
uncomportement particulier : apportés
en
quantité réduite, ils sont
engrande partie catabolisés à des fins énergétiques,
mais par suite à des apports simultanés d’acides gras plus courts, ils s’accumulent dans les dépôts.
2
. -
Utilisation de l’azote des régimes
I,’introduction d’acide caprylique dans les régimes
a eudes influences contra- dictoires
surles synthèses protéiques apparentes. Dans le
casoù l’azote des régimes
était équilibré
enAAI pour
uneteneur moyenne des régimes
enazote, de l’ordre de 5
,
0 mg Nd/kcal. EM (Exp. II), l’acide caprylique
aamélioré significativement l’uti-
lisation de l’azote des régimes (+ 4 , 9 points pour le coefficient d’utilisation pratique
et
+ 4 , 5 points pour le coefficient de rétention apparent). Pour des teneurs des régimes
en
azote plus fortes (Exp. I)
ouplus faibles (VE RMOR E L
etAUROUSS!AU, 1971 ), cet
acide n’a pas modifié l’utilisation de l’azote des régimes. Des
mesuresindividuelles de la rétention azotée effectuées
surde
courtespériodes ( 9 jours) et
sur unpetit
nombre d’animaux ( 4 à 6 par lot)
nousavaient permis de faire des observations
identiques : des teneurs croissantes
enacide caprylique semblaient accroître la quan- tité d’azote fixée par jour, chez des rats
encroissance de
100à 1 6 0 g ingérant des régimes dont les teneurs
en azoteéquilibré étaient voisines de 5, 3 mg Nd/kcal !M ; A cette concentration azotée, l’utilisation de l’azote des régimes (coefficients d’uti-
lisation pratique
oude rétention apparent) était maximum, quelle que soit la
sourced’énergie.
Il est possible que, pour les régimes les plus riches
enazote, l’absence d’influence de l’acide caprylique
surle dépôt de protéines puisse s’expliquer par l’existence d’une vitesse limite d’utilisation des acides aminés pour l’anabolisme protéique (VELU et al., 1971 ). Cette hypothèse est à rapprocher des observations de divers auteurs
(CO HN
et al., zg6 4 ; SC HIMK E, i 9 62 ; Wu
etWu, 1950) selon lesquelles la répartition
en
plusieurs repas de la ration du rat blanc diminue l’excrétion azotée urinaire pour des apports importants de protéines alimentaires, mais n’a
aucuneinfluence pour de faibles apports de protéines alimentaires. Dans le
casdes régimes les moins riches
en
azote,
enrevanche,
onpeut attribuer à l’insuffisance d’acides aminés l’origine de
l’absence d’influence de l’acide caprylique
surla protéinogenèse.
L’acide caprylique avait également
accrules synthèses protéiques (+ 9 p. 100 )
dans le
casde régimes à teneur moyenne
en azote nonéquilibré (AuRoussEou et al., 1971
). Le calcul montre que l’apport de méthionine, acide aminé limitant du régime,
était dans
ce casinférieur de
10p.
100à celui de l’expérience II et comparable à
celui des régimes à basse teneur
enazote équilibré (VE RM O R E L
etA UR OUSSEA U , 1971 ).
Il semble y avoir dans
ce casinteraction entre l’acide caprylique et les acides aminés
ingérés
enexcès. Une telle interaction semble possible à la faveur de l’utilisation de
cesacides aminés excédentaires pour la néoglucogenèse induite par le catabolisme des acides gras et de l’acide caprylique
enparticulier (E XTON et al., ig6 9 ; WILLMS
et S ÔUN G, ig68), mais ceci n’est qu’une hypothèse.
Par ailleurs, pour des régimes à faible
teneur en azote( 4 , 5 mg Nd/kcal EM),
une
expérimentation
enlot de longue durée ( 30 jours)
surdes rats
encroissance de 70
à
220g
nepermet de déceler
aucuneinfluence de l’acide caprylique
surla rétention azotée (VE RMOR E L et Au p ousstAu, 197 1 ) alors que, par expérimentation de courte
durée
enchambre respiratoire (A UROUSS E AU
etVE RM O R E L , 1971 ),
onpeut observer que cet acide accroît les synthèses protéiques chez le jeune
ratde 8 0 g (+ 8 p. 100 )
et les diminue chez le rat pubère de
200g (― 9 p. ioo). Parallèlement à cette influence
opposée de l’acide caprylique
surla protéinogenèse chez le jeune rat de 8 0 g
ouchez le rat pubère de
200g,
onpeut observer que la couverture des dépenses d’énergie du
métabolisme
estmieux assurée,
avecles régimes riches
entricapryline, chez le jeune
animal que chez l’animal pubère. Or la
couverturedes besoins énergétique,
estpriori-
taire et,
en casde déficit, l’animal utilise les acides aminés alimentaires à des fins
énergétiques (RÉ RA T et DE SMOULIN , 1970 ). Si
noustenons compte des différences
d’âge physiologique
entrele
ratet le jeune animal domestique (proportions d’énergie
fixée
sousforme de protéines
oude lipides),
cesrésultats sont encourageants et laissent
penser que l’utilisation d’acides gras à chaîne moyenne peut favoriser la croissance
et la synthèse de protéines musculaires chez le jeune monogastrique.
3
.
-Quelques aspects du métabotisme inte y médiaire
Peu d’attention
aété accordée
auxaspects biochimiques du métabolisme respon- sables de l’influence des acides gras à chaîne moyenne
surles synthèses protéiques.
Toutefois B RADY
etGuiRiN ( 1950 ) ont mis
enévidence que l’acide caprylique est
d’abord oxydé
enunités à deux carbones qui sont ensuite catabolisées
enCO,
ouincorporées dans les acides gras longs. Ce phénomène explique la modification du
pool d’acétate que
nous avonsobservée chez des
rats encroissance intensive (AuRous-
sEAU et al., 1970 ) :
au coursd’une période de 8 h à la suite d’un repas, 6 4 p.
100environ de 1 -&dquo; 4 C acétate injecté par voie intrapéritonéale sont catabolisés
en14 CO, dans le
cas
d’un régime
«Tri C
s »,contre 74 p.
iooenviron dans le
casd’un régime
«Glu-
cides
».De plus, l’introduction d’acide acétique dans les régimes
a uneinfluence
variable
surla protéinogenèse
commedans le
casde l’acide caprylique (V ERMOREL
et A UROUSS e A u, 1971 ). Ces observations laissent supposer que l’acide caprylique agit
surles synthèses protéiques par le relais de modifications métaboliques induites
par l’acétate
auniveau cellulaire.
Ainsi F LATT et B ALL ( 19 66) observent,
surcoupes de tissu épididymaire de
rats
de 150 g à
200g, que l’addition d’acide acétique accroît la synthèse d’acides
gras et la participation du shunt des pentoses à la fourniture des NADPH nécessaires à la synthèse des acides gras. Or, pour
unemole d’acétyl CoA incorporée
auxacides
gras longs,
unemole d’ATP est libérée
auniveau cellulaire si le cycle malique parti- cipe à la conversion, contre 5 moles d’ATP si le shunt des pentoses
estle seul four- nisseur des NADPH nécessaires (F LA TT, rg 7 o). Il serait alors possible que
cettepro- duction
accruede liaisons riches
enénergie puisse
exercer uneinfluence favorable
sur
les synthèses protéiques, ainsi, chez des
ratssoumis à des repas, les synthèses
de DNA, de RNA et de protéines sont
accruesdans le tissu adipeux (B RAUN et al.,
=g6$ ; Knznovn, et al., 19 68) parallèlement
auxsynthèses lipidiques
et auflux de glucose à travers le cycle des pentoses (LE V E ILL E
etH ANSON , zg56).
On
neconnait pas l’influence de l’acide acétique,
auniveau du foie,
surla libé-
ration de liaisons riches
enénergie. Pourtant, les activités des enzymes du cycle malique et du shunt des pentoses augmentent parallèlement dans le foie
etle tissu
adipeux
au coursd’hyperlipogenèses adaptatives consécutives à la distribution de repas (C OHN
etJOSEPH, r95g; L E VEILL E , 1967)
ouà la réalimentation (JoMmrr el al., zg
7
o). De plus, des quantités importantes d’acide acétique
sontincorporées
auxacides
gras longs dans le foie de rats de
200g (SCOTT
etPOTTE R , ig7o). Enfin, le foie joue
un
rôle particulier dans le métabolisme de l’acide caprylique qu’il capte (BÉ ZARD et MONN!R!T-BOQUII,I,ON, 19 66)
etmétabolise rapidement (B OLLINGER et R E isE R , ig65 ;
S
CHEIG
etK LASTSKIN , rg68) :
nous avonspu ainsi observer (Au R O U SSF A u et al., rg 7 o)
l’accroissement du poids et du contenu
enlipides du foie chez des
ratsingérant
unrégime riche
enacide caprylique et abattus
aupoids de 230 g. Dans l’hypothèse
oules unités acétates, mises ainsi à la disposition de la cellule hépatique, exerceraient à
ceniveau
uneinfluence comparable à celle qu’a décrite F LA TT ( 1970 )
auniveau de la cellule adipeuse, l’énergie ainsi libérée pourrait favoriser les synthèses protéiques d’au-
tant plus facilement que l’utilisation de l’acide acétique (S C O TT
etP OTTER , 1970 )
et
le passage des acides aminés dans la cellule (BARRIR
etPOTTER, 19 68) suivent,
au
niveau de l’intestin grêle
etdu foie, des cycles parallèles.
En raison du rôle important du foie dans la régulation du métabolisme protéique (Murnto, 1970 ),
unaccroissement des synthèses protéiques dans
cetorgane pourrait
rendre compte,
aumoins
enpartie, de l’influence favorable de l’acide caprylique
surles synthèses protéiques apparentes chez le
rat encroissance. De plus, cette influence pourrait également s’exercer directement
ouindirectement
auniveau d’autres organes. Ainsi,
onpeut observer que des quantités
nonnégligeables d’acide acétique
sont incorporées, chez des rats de
200g, dans les lipides des viscères
oude la
carcasse(C
OCKBURN
etV AN B RU GGE N , 1959 ; SCOTT
etPOTTER, ig7o). Par ailleurs, chez le
veau
préruminant (M OI ,I, N A R D E L al., zg7o), l’incorporation d’acide acétique marqué
dans le muscle et dans les viscères semble relativement plus importante
encore, cequi pourrait s’expliquer par des différences d’âge physiologique :
eneffet, l’acide acétique est davantage incorporé
auxacides gras longs dans le foie de jeunes rats
que dans celui de rats adultes (B RADY et G URIN , zg5o). Or l’acide caprylique améliore
les synthèses protéiques chez le jeune et les diminue chez l’adulte (AuxoussEnu et
VE RMOR E L
, I ()7 I ) :
unemeilleure connaissance des phénomènes observés
nousper- mettrait d’interpréter plus sûrement
nosrésultats
enfonction des différences phy- siologiques qui séparent le rat du jeune animal domestique et donc de mieux répondre
à
nosobjectifs zootechniques.
CONCLUSION
On peut dégager des travaux rapportés ci-dessus les résultats suivants :
-
l’efficacité de l’utilisation de l’énergie métabolisable est améliorée chez des animaux présentant spontanément
unniveau d’ingestion supérieur à la normale
ou
soumis à de légères restrictions alimentaires ;
-
l’acide caprylique peut
exercer uneinfluence favorable
surla protéinogenèse
chez des animaux jeunes
oudans certaines conditions d’équilibre entre les nutri- ments. Les acides gras moyens de l’huile de coprah semblent avoir
uncomportement similaire ;
-
enfin,
cesacides gras permettent de réduire la quantité d’énergie fixée et
de diminuer l’état d’engraissement des animaux.
Ces travaux seront complétés par des études réalisées chez le rat, in vivo,
aumoyen d’éléments marqués pour obtenir conjointement des informations
surles synthèses glucidiques, protéiques
etlipidiques
etmieux comprendre les phénomènes globaux observés. Dans l’immédiat,
onpeut
entirer
cesconclusions pratiques :
-
pour éviter que les résultats d’expériences
enlot
nesoient entachés d’erreurs
systématiques, il convient de constituer des régimes d’égales appétibilités
etd’éliminer les animaux hyperphagiques,
cequi permet d’obtenir des ingestions spontanées de EM aussi voisines que possible d’un lot à l’autre ;
-
par ailleurs, il semble
seconfirmer que les acides gras à chaîne moyenne peuvent avoir
unedouble application zootechnique : augmentation de la vitesse
de croissance, d’une part, et maîtrise de l’état d’engraissement, d’autre part. Des études directes
suranimaux domestiques sont maintenant nécessaires pour
endéter- miner les conditions
etles limites d’emploi.
Reçu pour Publication
en novembre 19i1.SUMMARY
ENERGY AND PROTEIN UTILIZATION
IN THE GROWING RAT WITH DIETS CONTAINING
CAPRYLIC, LAURIC,
AND MYRISTIC ACIDS. EFFECT OF INTAKE LEVEL
Energy
utilization of medium-chainfatty
acids and their effect onapparent protein synthesis
are studied in the
growing
rat in relation to intake level anddietary protein
content. The animalswere sacrificed and their carcasses
analyzed.
A first
experiment
used 3 balancedhigh-protein
diets(6. 5
mg ofdigestible protein
per kcal of metabolizableenergy).
In a controldiet, caprylic
acid was substituted( 25 .8 p. ioo and 28.2 p.
io oof metabolizable
energy).
In a controldiet, caprylic
acid was substituted( 25 .8
p. 100 and 28.
2p. 100of EM of the
diet)
forisoenergetic quantities
of starch to compose twoexperimental
diets. Three lots were made up of animals
having spontaneous high
intakelevel,
three other lots of animalshaving
medium intakelevel,
and two lots constituted of restricted animals.A second
experiment
used four balancedmedium-protein
diets( 5
mgdigestible protein
per kcal ofEM) :
a control dietcontaining
12 p. 100 of EM in the form ofsaccharose,
and threeexperimental
diets obtainedby substituting
medium-chainfatty
acids forisoenergetic quantities
of starch in the control diet
(see
tablei).
’The
growth
of animals used in theseexperiments
varied from 5.5 to6. 5 g/day,
and the ani-mals fixed from i66 to 215 mg of
protein
perday.
The results of the first
experiment
show that the utilization of metabolizable energy isimpro-
ved in the animals
having
aspontaneous high
intake level or in restricted animals. True energyefficiency
ofcaprylic
acid was also estimated at 93 p. 100 ascompared
to that of starch when this acid had no effect onnitrogen
retention.In the second
experiment, introducing caprylic acid,
lauric andmyristic
acids or the threeacids added
together
into mediumprotein
diets reduced energy fixationby
10 to 13 p. 100(P
=o.ooi),
andimproved
thepractical
utilization coefficient ofdietary nitrogen by
5points (P
=0.0 1 ),
3.5, or 2points (P
=o.io).
These
results, including previous
studies(AuxoussEnu
etal.,
1971 ; VERMOREL and AUROUS- SEAU,
1970 )
lead us tohope
that medium-chainfatty
acids may have a two-foldapplication
inanimal
production
which are :improvement
ofgrowth
in young domestic animals or control offattening.
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