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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00240183

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240183

Submitted on 1 Jan 1898

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Sur les écrans électromagnétiques

Ch. Maurain

To cite this version:

Ch. Maurain. Sur les écrans électromagnétiques. J. Phys. Theor. Appl., 1898, 7 (1), pp.275-282.

�10.1051/jphystap:018980070027500�. �jpa-00240183�

(2)

SUR LES ÉCRANS

ÉLECTROMAGNÉTIQUES;

Par M. CH. MAURAIN.

On sait

depuis longtemps

que les conducteurs creux

prutègent plus

ou moins

complètement

un

point

intérieur contre les actions

électromagnétiques variables ;

il a été ’fait à ce

sujet

de nombreuses

expériences qualitatives ;

mais l’étude

quantitative

du

phénomène

est

délicate,

de sorte

qu’on

a rarement cherché à

préciser

ses varia-

tions (’).

Au

point

de vue

théorique,

les

équations générales

du

problème

ont été

posées

par

Maxwell ;

leur solution est

complexe

dans le cas

général ; lorsqu’on

a affaire à des actions très

rapidement variables,

on

peut

la

simplifier,

les résultats obtenus restant

cependant

suffi-

samment

approchés (2) ; je rappellerai

les

expériences

faites relative- ment à cette

question

au moyen des oscillations

hertziennes ;

des

corps peu conducteurs comme les solutions

salines, qui

constituent des écrans

pratiquement

nuls pour les

fréquences usuelles,

exercent

dans ce cas une

protection notable

les métaux deviennent des écrans à peu

près parfaits

sous une

épaisseur

très faible.

Je me suis

proposé

d’étudiér

expérimentalement

des écrans con-

ducteurs

ayant

la forme de

cylindres

creux, soumis à des actions

électromagnétiques

dont la

fréquence

est celle des courants alterna-

tifs

usuels ;

la forme

simple

des écrans

permet

de soumettre leur

action

protectrice

au

calcul,

dans le cas ils sont d’un métal non

magnétique.

On

peut

ainsi comparer les résultats de

l’expérience

avec ceux de la théorie.

10 ÉCRANS NON MAGNÉTIQUES.

Disposition

des

expériences.

- Les écrans étudiés sont des

cylindres ayant

22 centimètres de

hauteur,

un diamètre extérieur très voisin de et des

épaisseurs

variables. Une bobine parcourue par un courant alternatif sensiblement sinusoïdal

produit

ainsi un

champ

(1) HUGHES, C. B., t. LVIII, p. 122; 1879 ; - ’VILLOUGHBY S~IITH, Journ. of the

soc. of. tel. eng. and el., t. XII, p. 457; 1884.

(2) Consulter relativement à cette théorie : MASCART et JOUBERT, Leçons sur l’élecl1.. et le inaqn., 2e édit., t. I ; Paris, Masson; 1896 ; - H. POINCARÉ, Les oscil- lations électriques ; Paris, Carré: 1894 j - J.-J. THOmSON, Recent Reseal’ches in El.

and. Man. ; Oxford ; 1893.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018980070027500

(3)

alternatif ; lorsqu’un

des

cylindres-écrans

est

placé concentriquement

à la

bobine, l’amplitude

du

champ

est réduite pour un

point

inté-

rieur ;

le

rapport

des

amplitudes

du

champ,

sur l’axe de la

bobine,

avec et sans

cylindre,

caractérise l’action

protectrice

de celui-ci.

Pour connaître ce

rapport,

on

place concentriquement

à la bobine

inductrice une bobine

beaucoup plus petite;

elle est le

siège

d’un

courant induit dont l’intensité moyenne est

proportionnelle

à l’am-

plitude

du

champ,

dans

l’hypothèse

d’une variation sinusoïdale. Cette intensité est mesurée

par la

racine carrée de la déviation d’une sorte

d’électrodynamomètre

très sensible. Si ~ et ~’ sont les déviations de l’instrument en l’absence d’écran et avec

écran,

la

quantité Ù 1’

est le

rapport

cherché.

FIG. 4.

L’intensité efficace du courant

primaire

était mesurée au moyen de la méthode

électrométrique

de M.

Joubert,

et maintenue naturel- lement constante

pendant

la durée d’une

expérience complète.

L’appareil

servant à mesurer l’intensité du courant secondaire était

simplement

constitué par un

galvanomètre

de Nobili dont

l’aiguille

avait été

remplacée

par un

petit

barreau de fer

doux.

Des

expériences préalables

ont été faites pour étudier la forme du courant alternatif

employé

et les indications de

l’appareil

de mesure; elles sont expc- sées dans un mémoire

plus

étendu

publié

dans les Annales de Chimie et de

Physifiue.

(4)

Résultats. - Dans le cas de conducteurs non

magnétiques,

la

seule influence à étudier est celle de la

fréquence,

le mode de

répar-

tition des courants induits ne

dépendant

nullement de

l’amplitude.

Les

expériences

ont

porté

sur des

cylindres

de cuivre

(épaisseurs :

-

i3~3

et laiton

(2~75

- et de

plomb (7mm,3

et

13mm, 9),

et d’un

alliage

zinc-cuivre contenant seule- ment

quelques

centièmes de zinc et

L’action

protectrice

d’un

cylindre

déterminé croît naturellement

p

avec la

fréquence,

de sorte que le

rapport diminue ;

c’est ce

rapport qui

est

porté

en ordonnées dans les courbes des

fig. i, 2

et

3,

la

fréquence

étant

portée

en abscisses. Chacune des courbes

correspond

à l’un des

cylindres employés.

FIG. 2 et 3.

Pour le

cuivre,

bon

conducteur,

la courbe s’abaisse

rapidement;

pour les métaux moins

conducteurs,

la variation est

beaucoup plus lente ;

on

voit,

de

plus,

que le caractère des courbes

change,

celles

qui

sont relatives aux écrans de cuivre tournant leur convexité vers

l’axe des x, et celles relatives aux écrans de laiton et de

plomb

tour-

nant, au

contraire,

leur concavité dans cette direction. La courbe relative à l’un des

cylindres

de

l’alliage zinc-cuivre,

dont la conduc-

(5)

tivité est

comprise

entre celles du cuivre et du

laiton,

a une forme

intermédiaire et

présente

un

point

d’inflexion.

Comparaison

a1JeC la théorie. -

J’indiquerai

seulement ici le

prin- cipe

du

calcul,

dont on pourra trouver le détail dans le mémoire

indiqué.

Si on

représente

le

champ magnétique

en un

point

d’un conduc-

teur

homogène

et

isotrope, ayant

la forme d’un

cylindre

de révolu-

tion,

par l’écriture

l’amplitude p

satisfait à la relation

dans

laquelle p représente

la distance du

point

considéré à l’axe de

révolution,

et m

l’expression

en

désignant

par p la

perméa-

bilité

magnétique supposée

constante, et par c la conductivité.

L’intég rale générale

de cette

équation

est une

expression

assez

complexe qui

renferme les fonctions de

Bessel ;

cette

expression représentant l’amplitude

du

champ H,

il suffira d’en calculer les valeurs pour un

point

de la surface extérieure et un

point

de la

surface intérieure du

cylindre-écran ;

le

rapport

de ces deux valeurs

sera celui des

amplitudes

des

champs

intérieur et

extérieur,

c’est-à-

dire

représentera

le

rapport qui

était déterminé dans les

expériences précédentes

Le

calcul, qui paraît

très laborieux au

premier abord,

est

simplifié

par ce fait que, pour les valeurs

correspondant

aux

cylindres employés ici,

les termes des fonctions de Bessel deviennent très

rapidement négligeables.

Des tables

publiées

par lord Kelvin donnent les valeurs de la

première

de ces fonctions

(1).

J’ai calculé les valeurs des termes des autres fonctions dont il était besoin ici.

On

peut

résumer de la

façon

suivante les résultats obtenus : 1° Les résultats dans leur ensemble sont bien conformes à ceux

de

l’expérience.

Les formes différentes obtenues pour les diverses courbes

proviennent

de ce que les

expériences

n’embrassent

qu’une région

limitée de chacune d’elles.

Chaque

courbe a un

point

d’inflexion

qui

est très

rapproché

de o~ et

en-deçà

des limites des

expériences

(1) Sir W. TnoMSON, Math. papers, t. III, p. 491 ; - MASCART et Jou- BERT, loc p. 718.

(6)

pour les écrans de

cuivre,

tandis

qu’il

est au-delà pour les écrans de laiton et de

plomb ;

2° On

obtient,

dans la

plupart

des cas, des

renseignements

suffi-

samment

précis

en effectuant le calcul non

plus

au moyen de l’inté-

grale générale

de

l’équation précédente,

mais en

prenant

seulement

comme

expression

de cp la fonction de Bessel d’ordre

0, qui

est une

solution

particulière

de cette

équation,

et dont le calcul est

beaucoup plus simple

que celui de

l’intégrale générale.

2° ÉCRANS MAGNÉTIQUES.

L’étude des écrans formés d’un métal

magnétique

est

beaucoup plus complexe

à cause de la

variation,

avec l’intensité du

champ,

de

la

perlnéabilité magnétique ;

cette

perméabilité intervient,

comme

nous l’avons vu dans les

équations fondamentales, qu’on

ne

peut plus

alors

résoudre ;

on

peut cependant prévoir

en gros le mode d’action de ces écrans :

A conductivité

égale,

un conducteur

magnétique

sera meilleur

écran

qu’un

conducteur non

magnétique,

parce que, le flux d’induc- tion étant

plus grand

dans le

premier,

les courants induits y seront

plus

intenses.

Voyons

maintenant l’influence de l’intensité du

champ.

La

perméa-

bilité ~, croît d’abord

rapidement

avec le

champ,

passe par un maxi-

mum et décroît ensuite de

plus

en

plus lentement ;

si donc

l’ampli-

tude A du

champ

alternatif est très

faible,

on se trouvera dans la

première région, où p.

croît avec le

champ ;

à

fréquence

constante, la

protection

exercée par l’écran

augmentera

donc d’abord avec A.

Si,

au

contraire, l’amplitude

A est très

grande,

la

plus grande partie

de la

variation du

champ correspondra

à la

région

p-

diminue,

c’est-à-

dire

qu’alors

la

protection diminuera,

si on fait croître A. Il en résulte que, si on fait croître A d’une

façon continue,

la

fréquence

restant

constante, la

protection augmentera d’abord,

passera par un maxi-

mum et décroîtra

ensuite ;

en somme, ses variations seront les mêmes que celles de la

perméabilité,

mais

beaucoup

moins

marquées.

J’ai

en effet observé une telle

variation,

et les courbes

représentant

en

fonction de A ou le

rapport îî°

o ont la forme

représentée

dans la

4.

J’ai fait d’ailleurs une autre série

d’expériences

dans

lesquelles

les

(7)

variations de la

protection

suivaient d’une manière

beaucoup plus

nette

celles de la

perméabilité ;

il suffisait pour cela de superposer un faible

champ alternatif,

maintenu

fixe,

et un

champ

constant dont on

faisait croître

progressivement l’intensité ;

on obtenait ce résultat en

faisant passer dans une des couches de la bobine

niagnétisante

un

courant

alternatif,

et dans les autres couches un courant

continu ;

en

faisant varier l’intensité de ce courant et, par

suite,

la valeur moyenne du

champ résultant,

on

peut placer

les variations du

champ

dans telle

région qu’on

le veut de la courbe de

perméabilité.

FIG. 4.

Enfin,

à intensité

constante,

la

protection augmentera

évidemment

avec la

fréquence.

Dispositions

des

expériences.

- Les

expériences

ne

peuvent

être

disposées

comme celles relatives aux écrans non

magnétiques,

à cause

de l’influence

perturbatrice

de l’aimantation

induite, qui,

pour des

cylindres courts,

comme ceux

employés précédemment,

altérerait d’une

façon

très considérable le

champ

intérieur. On

peut supprimer

cette

influence en

opérant

avec un écran annulaire en forme de

tore,

ou

encore la diminuer en

employant

un

cylindre

suffisamment

allongé.

J’ai utilisé dans le cas du fer ces deux

dispositions,

mais dans la

seconde,

l’influence du

champ démagnétisant

était encore considé-

rable.

Les

expériences

faites avec le tore étaient divisées en deux par-

ties,

dans chacune

desquelles

on

employait

la même bobine secon-

daire ;

dans la

première partie

cette bobine était

placée

à l’intérieur

(8)

du tore creux recouvert lui-même d’une bobine

magnétisante ;

dans la

deuxième,

elle était contenue à l’intérieur d’une nouvelle bobine aussi

identique

que

possible

à la

précédente,

mais sans

interposition

de fer.

Le tore, de 1 millimètre

d’épaisseur,

était formé de deux morceaux

symétriques

par

rapport

à un

plan passant

par l’axe de

révolution ;

la bobine secondaire était enroulée sur un noyau de

caoutchouc,

de sorte

qu’on pouvait

la

glisser

dans les deux morceaux du tore ; ceux-ci

rapprochés

au contact, furent

soudés ;

deux

petits

trous avaient été

ménagés

pour laisser passer les fils de la bobine

secondaire, qui

occu-

pait

toute la cavité intérieure.

Trois séries

d’expériences

furent

faites ;

dans les deux

premières

on

opéra

à

fréquence

constante

(38

et

70)

et à intensité

variable ;

les

résultats obtenus sont résumés par les courbes de la

4,

on a

/7

porté

en ordonnées les valeurs du

rapport °- et

en abscisses les

valeurs

d’amplitude

A du

champ alternatif ;

dans la troisième on

maintint,

au

contraire,

l’intensité constante et on fit varier la

fréquence

N

(Iîg. 5).

Les résultats sont bien ceux

qu’on pouvait prévoir.

On

peut

remarquer que la variation avec la

fréquence,

à intensité cons-

tante,

présente

un caractère un peu différent de celui que nous avions rencontré pour les écrans de cuivre : la

variation,

d’abord très

rapide,

devient de

plus

en

plus lente ;

cette modification

s’explique

facilement par la variation même de la

perméabilité, conséquence

de

(9)

la diminution du

champ

à l’intérieur de la masse du

fer,

sous l’action

protectrice

des courants induits.

FIG. 6.

Je n’insisterai pas ici sur les résultats obtenus au moyen de

cylindres allongés

de

longueur, 3cm,6

de diamètre

extérieur) ;

ils sont

analogues

aux

précédents ; d’ailleurs,

l’influence de l’aiman- tation induite se faisait ici

sentir,

de sorte que le

phénomène

observé

n’est pas dû seulement à l’influence

protectrice

des courants induits.

Je me suis servi de cette deuxième

disposition, beaucoup plus

com-

mode que la

précédente,

pour étudier l’influence de la

région

de la

courbe de

perméabilité

dans

laquelle

on

peut

localiser les variations du

champ,

comme

je

l’ai dit

plus

haut. En

portant

en abscisses les

.

/0’

valeurs du

champ

constant, et en ordonnées celles du

rapport V ’8’

on obtient la courbe de la

flg. 6,

l’influence de la

perméabilité

se manifeste nettement.

SUR LES POLES D’UN

AIMANT ;

Par M. G.

SCHÜRR.

Quand

un aimant est soumis à l’actioil d’un courant,

les points d’ap-

plication

de la résultante des actions élémentaires ne se confondent pas avec les

pôles magnétiques.

Les considérations suivantes ont

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