Médicaments :
ce test pourrait
éviter 10 000
décès par an !
Année 2030… Les Européens ont dans leur portefeuille : une carte de « compatibilité médicamenteuse ».
Science-fiction ? Non, juste une application pratique des recherches menées en pharmacogénétique. Et cela pourrait éviter (au moins) 10 000 décès par an, causés par les effets indésirables des médicaments.
L
a pharmacogénétique est un domaine de recherche scientifique qui étudie comment la constitution génétique d’un individu affecte la façon dont il réagit aux médicaments. L’objectif est d’aider le professionnel de santé à choisir le bon médicament et la bonne posologie en fonction du profil génétique de l’individu. On limite ainsi drastiquement le risque de toxicité lié au traitement.
Pour déterminer quels médicaments sont compatibles avec un profil géné
tique donné, on réalise un test pharmacogénétique. Les résultats fournis par ce test demeurant valables pour le restant de son existence, il n’est donc à réaliser qu’une seule fois, le plus tôt étant le mieux.
Évitez les effets toxiques avec ce test
Le test pharmacogénétique ou test de compatibilité médi
camenteuse évalue la façon dont nos gènes influencent
Médicaments : ce test pourrait éviter 10 000
décès par an !
Médicaments : ce test pourrait éviter 10 000 décès par an ! ...1
« L’or vert » : piste controversée contre les douleurs chroniques ...4
Ère Covid : prenez soin de votre mental ...5
Les enfants les détestent…
vos artères vont les adorer ! ...10 Schizophrénie : enfin une découverte pour un traitement plus naturel ! ...11 Arrêtez de manger votre stress ! ...11 De petites fleurs violettes contre un grand danger cardiaque ...11
Vieillir n’est pas une maladie (même si c’est ce qu’ils veulent vous faire croire) ..12
Oméga-3 : ils font tous cette erreur ! Et vous ? ...18 AVC : cette musique lutte contre les séquelles ! ...18 Une arme anti-DMLA
dans votre assiette ! ...18
Ne faites plus
cette erreur de calcul (Mes 12 commandements pour votre vésicule) ...19 Protégez vos reins
pour protéger vos dents ! (Secret d’Orient) ...23
Alerte diabète : combien de verres d’eau buvez-vous ? ...26
Messieurs, connaissez‑vous vraiment la taille
de votre prostate ? ...27
Mieux que les biceps de Popeye, son foie ! ...30
SOMMAIRE
n°64 - Octobre 2021
Médicaments : ce test pourrait éviter 10 000 décès par an !
métabolise les médicaments diffé
remment, d’où des réponses diffé
rentes aux traitements : certains ressentiront des effets indésirables, d’autres ne tireront aucun bénéfice quand d’autres, encore, cumuleront effets positifs et effets indésirables de ce même traitement.
Il est donc d’autant plus important de prescrire la bonne dose du bon médicament dès le départ pour éviter tout désagrément, voire des compli
cations inattendues aggravant l’état de santé de l’individu – au lieu de l’améliorer.
Comment vont vos enzymes hépatiques ?
Le métabolisme des médicaments se produit principalement dans le foie, c’est pourquoi le test phar
macogénétique a pour objectif premier d’évaluer la fonctionna
lité des enzymes responsables de la détoxification hépatique, lesquels ont notamment pour mission de dégrader et d’éliminer les substances
médicamenteuses. Ces enzymes sont codées par des gènes dont il existe différents « variants » – différentes formes, si vous préférez. Or, l’acti
vité enzymatique peut être impac
tée très négativement par certains variants génétiques.
Le test pharmacogénétique présente l’avantage d’identifier les variants génétiques dont on est porteur. La connaissance de ces variants permet de prédire comment notre organisme va répondre au traitement envisagé.
Pour prendre un exemple, il existe ainsi plus de quarante variants du gène codant l’enzyme hépatique CYP3A4. Conséquence : l’activité de cette enzyme peut varier d’un facteur 10 à 100 entre individus !
Neuf médicaments sur dix éliminés grâce à eux !
Les médicaments sont métabolisés par de nombreuses enzymes hépa
tiques réunies au sein d’une famille baptisée cytochrome P450 (CYP) par les scientifiques. Une douzaine
d’entre elles sont particulièrement actives puisqu’elles métabolisent à elles seules plus de 90 % des médica
ments. Focus sur deux d’entre elles.
D’abord, honneur à l’enzyme CYP3A4 qui, à elle seule, est impli
quée dans le métabolisme d’envi
ron la moitié des médicaments.
À son tableau de chasse figurent notamment des anxiolytiques dont le diazépam (Valium) et l’alprazo
lam (Xanax) et des hypnotiques dont l’estazolam (Nuctalon) et le clona
zépam (Rivotril). Comme le jus de pamplemousse a pour effet de frei
ner l’activité de cette enzyme (effet inhibiteur), mieux vaut donc éviter d’en boire trop souvent quand on est soigné avec ces molécules afin de se préserver d’un éventuel risque de surdosage.
Bien qu’elle ne représente que 2 à 5 % du contenu hépatique en CYP450, l’enzyme CYP2D6 n’en est pas moins impliquée dans le méta
bolisme de 20 à 25 % des médica
ments ! Parmi ceuxci, des opioïdes tels que la codéine et la morphine, mais aussi des bêtabloquants, des antipsychotiques et la plupart des antidépresseurs agissant sur le méta
bolisme de la sérotonine : les inhibi
teurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou ISRS.
Rapide ou faible : quel « métaboliseur » êtes-vous ?
À ce stade, certains d’entre vous ont peutêtre un peu de mal à saisir ce qui relie les gènes aux enzymes. En deux mots, les enzymes, y compris celles du cytochrome P450, sont codées par des gènes dont il existe beaucoup de variants. Grâce au test pharmacogénétique, on peut identi
fier les variants dont on est porteur et, ce faisant, déterminer le niveau d’activité des enzymes.
Didier Le Bail
est naturopathe, journaliste santé et auteur de plusieurs ouvrages, dont un de référence sur la vitamine D. Son site : www.naturopathe-vincennes.sitew.comEffets secondaires : quatrième cause de décès aux États-Unis !
Les scientifiques en charge de l’étude PREPARE, toujours en cours à cette date, tablent sur une réduction d’environ 30 % des effets secondaires des médi
caments grâce aux tests pharma
cogénétiques. Ce n’est pas rien quand on sait que les réponses néfastes aux traitements médi
camenteux sont responsables,
en France, de 130 000 hospita
lisations et de 10 000 à 12 000 décès par an. En Europe, 10 % des patients hospitalisés subis
sent des effets indésirables des médicaments qui leur sont admi
nistrés. Et aux États-Unis, les effets secondaires des médica
ments constituent la quatrième cause de décès !
Médicaments : ce test pourrait éviter 10 000 décès par an !
À partir de là, il devient facile de prédire comment notre organisme va répondre à un traitement.
Illustration avec l’enzyme CYP2D6 : en fonction de son niveau d’acti
vité, on va être considéré comme un « métaboliseur » faible, modéré, normal ou ultrarapide des médica
ments dégradés par cette enzyme.
Chez plus des troisquarts des indi
vidus, l’enzyme CYP2D6 fonc
tionne normalement. On les qualifie donc de métaboliseurs normaux. En revanche, jusqu’à près de 20 % des individus sont des métaboliseurs faibles ou modérés, tandis que seuls moins de 2 % d’entre eux sont des métaboliseurs ultrarapides.
Concrètement, quand on est un métaboliseur faible, on a tendance à dégrader certains médicaments trop lentement. Ces derniers sont alors plutôt déconseillés pour la bonne et simple raison que les effets
de ces médicaments risquent alors de s’en trouver décuplés – ceci incluant malheureusement leurs effets les plus néfastes !
Sans surprise aucune, les métaboli
seurs faibles de l’enzyme CYP2D6 sont plus enclins à développer des effets indésirables suite à la prise d’antidépresseurs ISRS – des effets parfois gravissimes comme le syndrome sérotoninergique.
Avez-vous votre
« safety code card » ?
Ces dernières années, l’Union européenne a financé à hauteur de 15 millions d’euros un consor
tium d’experts dans le cadre d’un programme de recherche destiné à préparer l’intégration des tests phar
macogénétiques dans les systèmes de santé européens.
Au cœur de ce programme de recherche, l’étude PREPARE, lancée en 2017. L’objectif de cette étude de grande envergure, conduite simul
tanément dans sept pays, est de valider la capacité des tests phar
macogénétiques à diminuer les effets indésirables des traitements médica
menteux.
Une « safety code card » – carte personnelle de compatibilité médica
menteuse au format carte bancaire – est remise aux volontaires de l’étude suite à la réalisation de leur test pharmacogénétique. Elle indique de façon précise les gènes probléma
tiques et les médicaments à éviter.
Y figure aussi un QR code que le professionnel de santé peut scanner si nécessaire avec son smartphone pour être dirigé vers un site spécia
lisé sur lequel il recevra des recom
mandations de prescription adaptées au profil génétique spécifique de son patient.
Cette petite fille fait une « overdose » à cause d’une enzyme défaillante
Le psychiatre américain Adam Rush, rapporte le cas de l’une de ses jeunes patientes, une fillette de 10 ans précédemment victime d’une lésion cérébrale trauma tique puis de douleurs post opératoires, non soulagées par la prise d’opia
cés.
À un moment donné de son parcours médical, on a prescrit à la fillette un traitement antidépresseur léger, à base de fluoxétine, une molé
cule appartenant à la famille des ISRS. Surtout connue sous le nom commercial de Prozac, la fluoxé
tine est parfois administrée aux enfants dépressifs de plus de 8 ans
dont l’état n’a pas pu être amélioré par des séances de psychothéra
pie. Dans le cas présent, la fillette a mal réagi au
traitement, au point de dévelop
per un syndrome sérotoninergique qui, pour faire simple, est la consé
quence pathologique d’un excès de sérotonine dans le cerveau.
Les signes évocateurs d’un tel syndrome sont multiples : agita
tion, confusion, nausées, vomisse
ments, contractions involontaires, tremblements, hyperthermie et dans les cas les plus graves, convul
sions, coma, voire décès consécu
tif à une défaillance multiviscérale.
Le Dr Rush a prescrit un test phar
macogénétique à cette fillette et il s’est avéré que l’enzyme CYP2D6 était quasi inactive chez elle, ce qui explique pourquoi elle a fait une « overdose » de fluoxétine se manifestant sous la forme d’un syndrome sérotoninergique.
Le risque de survenue d’un tel syndrome est d’autant plus impor
tant avec la fluoxétine, car cette molécule, étrangement, est un
puissant inhibiteur de l’enzyme CYP2D6 ! Ce qui veut dire que si l’on possède une enzyme CYP2D6 naturellement peu vaillante, elle le deviendra encore moins après s’être coltiné la fluoxétine ! On rencontre le même problème avec la paroxétine, plus connue sous le nom commercial de Deroxat.
Soucieuse de réduire au maxi
mum le risque de réponse exagé
rée à un traitement de type ISRS, la Food and Drug Administra- tion (FDA, le gendarme du médi
cament américain) n’hésite plus à recommander la réalisation d’un test pharmacogénétique préalable
ment à la mise en œuvre d’un tel traitement. On dispose maintenant de tests fiables tels que GeneSight qui, depuis 2014, est agréé par le système fédéral d’assurancesanté Medicare dans le cadre du traite
ment de la dépression.
Médicaments : ce test pourrait éviter 10 000 décès par an !
À quand une
médecine (vraiment) sur mesure ?
Les tests pharmacogénétiques per mettent d’optimiser le rapport béné
fice-risque pour chaque patient. Ils s’inscrivent dans le passage annoncé vers une médecine « personnalisée » ou plutôt « stratifiée » dans laquelle on devient en mesure de distinguer les sousgroupes de patients chez lesquels un médicament donné a toutes les chances d’être peu effi
cace et/ou mal toléré.
La généralisation progressive de ce type de test se révèlera assez vite rentable pour la société, car elle améliorera le rapport coût- efficacité des soins (moins d’essaiserreurs dans les prescriptions, moins de tâtonnements sur les posologies) et diminuera les frais associés à la survenue d’effets indésirables.
À mesure que les tests pharmacogé
nétiques seront de plus en plus acces
sibles et de mieux en mieux pris en charge par les assureurs du privé et les systèmes de santé publique, les patients toléreront de moins en moins
d’être inutilement exposés au risque d’effets secondaires parfois graves et réclameront donc la prescription d’un test pharmacogénétique avant
d’accepter de s’engager dans un trai
tement potentiellement toxique pour eux. Bienvenue dans le futur !
Didier Le Bail
0,1 % d’ADN différent entre vous et moi !
Scientifiquement parlant, le poly
morphisme correspond aux varia
tions de la séquence nucléotidique de l’ADN d’un gène dans une population. C’est ce polymor
phisme génétique qui fait de chacun d’entre nous un être véri
tablement singulier. À 99,9 %, nous partageons le même ADN.
La différence se fait donc sur le
0,1 % restant, qui rassemble les variations génétiques propres à chacun. Ce maigre pourcentage s’avère largement suffisant pour induire des différences visibles (taille, couleur des yeux ou des cheveux…) et invisibles (notam
ment la capacité à absorber et à métaboliser les nutriments et les médicaments).
En pratique (aïe, aïe, aïe !)
En France, on en est encore simplement au stade de l’infor
mation des gens sur l’existence de ces tests, mais pas au stade de la prescription. En revanche, en Amérique du Nord (États-Unis, Canada), il est déjà possible de les réaliser. En Europe, une bonne
adresse : Les Laboratoires réunis (Luxembourg) qui proposent leur test pharmacogénétique appelé PHARMAgen. Son prix (380 €) est dans la moyenne du marché.
Le test s’effectue uniquement sur prescription médicale, avec consentement du patient.
ɕ
« L’or vert » : piste controversée contre les douleurs chroniques Douleurs chroniques, fatigue intense… La fibromyalgie est une pathologie handicapante, encore mal diagnostiquée, dont l’accompagnement médical se limite souvent à la prescription d’opioïdes. Mais une étude1 publiée dans le Journal of Pain (Université du Michigan) vient de mettre en lumière un fait étonnant : près de 72 % des personnes atteintes par ces douleurs chroniques remplacent, délibérément, ces opioïdes par des dérivés de cannabidiol, une molécule extraite de la plante de cannabis, mais sans ses effets « enivrants ».
Les chercheurs ne s’attendaient pas à un tel niveau de substitution, qui plus est sans accompagnement ni suivi médical. Mais si plus de sept malades sur dix choi
sissent de se tourner vers le CBD, ce n’est pas pour
son aspect récréatif. Loin de là ! La principale raison évoquée par les 878 participants de l’étude est la réduc
tion des effets secondaires, lesquels sont bien moins fréquents et moins intenses avec des produits compo
sés de cannabidiol que les opioïdes. Ces mêmes patients décrivent également d’autres bénéfices « collatéraux » de cette substitution : la qualité de leur sommeil s’amé
liore, leur anxiété diminue et, surtout, ils sont moins dépendants.
Pour K. Boehnken, auteur principal de l’étude, il devient urgent d’approfondir les recherches sur l’usage thérapeutique du CBD. Pour info, le Canada est le premier pays à avoir sauté le pas du cannabis théra
peutique depuis 2001 !
Actualités
1. Boehnke KF et al., « Substituting Cannabidiol for Opioids and Pain Medications Among Individuals With Fibromyalgia: A Large Online Survey. », J Pain. 2021 May doi: 10.1016/j.jpain.2021.04.011
Ère Covid : prenez soin de votre mental (il y a urgence !)
A
vec la Covid, difficile de ne pas avoir peur : peur de tomber malade, peur pour nos proches, peur de mourir. Si les médias ont largement contribué à amplifier la psychose, la maladie n’a laissé personne indifférent.Et vousmême ? Avezvous osé vous avouer que vous aviez peur ? Qu’on le dise ouvertement ou non, l’impact psychologique est là. Heureusement l’aromathérapie peut nous aider en nous donnant des clés pour passer en douceur ce cap douloureux…
Communément appelé « syndrome de stress posttraumatique », le TPST est un trouble réactionnel qui peut apparaître à la suite d’un événe
ment traumatique1.
Covid : un stress post-traumatique ?
Un événement est dit « traumatique » lorsqu’une personne est confrontée à la mort, à la peur de mourir ou lorsque son intégrité physique ou celle d’une autre personne ont pu être menacées. Cet événement provoque une peur intense ou un sentiment d’impuissance. Ce syndrome est malheureusement de plus en plus d’actualité : catastrophes naturelles, terrorisme, agressions physiques ou sexuelles, et bien évidemment les pandémies… Lorsqu’on parle de stress post traumatique, le stress apparaît après le traumatisme. Il peut surgir dans les jours qui suivent ou des mois, voire des années plus tard2.
Si le stress est éphémère et sans séquelle3, le TPST, lui, est une véri
table réaction psychologique provo
quant des manifestations cliniques.
C’est une blessure de l’appareil psychique, un corps étranger qui s’est incrusté profondément dans le mental de la personne4.
Deux fois plus de femmes touchées
Le TPST est une pathologie qui peut toucher tout un chacun, mais les femmes présentent un risque environ deux fois plus important de dévelop
per un trouble de stress posttrau
matique que les hommes. De plus, 30 à 80 % des personnes atteintes de TPST développeront un épisode dépressif important5.
Ère Covid : prenez soin
de votre mental (il y a urgence !)
La pandémie nous a soumis à un stress inédit. Pas étonnant que les troubles anxieux aient bondi depuis deux ans, partout dans le monde. Stress post- traumatique, dépression latente ou simple coup de déprime, une baisse de moral n’est jamais à prendre à la légère. Alors pour éviter les antidépresseurs, essayez l’olfactothérapie. Elle fait du bien à l’âme… en une inspiration !
Huiles essentielles
Vanessa Périnat Bard
Pharmacienne formée à l’université de Lausanne et diplômée en aromathérapie de l’école ERA, elle pratique depuis plus de vingt ans en officine.Elle anime le blog : https://naturhessentielle.ch/ Sa philosophie : « La santé, c’est avant tout prendre soin de soi. »
Ère Covid : prenez soin de votre mental (il y a urgence !)
Les principaux symptômes de TPST sont :
● la personne cherche à éviter tout ce qui lui rappelle le traumatisme ;
● elle revit la scène traumatique en continu (pensées éveillées et cauche
mars) ;
● elle est sur ses gardes 24 heures sur 24 (état d’hypervigilance).
La durée du TPST varie énormé
ment d’une personne à l’autre. Elle peut durer de quelques semaines à plusieurs années, voire toute la vie.
D’autres troubles peuvent appa
raître : des troubles anxieux, des problèmes de santé divers (douleurs chroniques, maladies autoimmunes, etc.), troubles de la sexualité, com portement destructeur (abus de drogues diverses : alcool, médica
ments, drogues dures, etc.).
Il ne faut pas confondre le syndrome de stress posttraumatique, qui est un
trouble anxieux suite à un événement traumatisant vécu par la personne, et la dépression qui est un trouble clinique mental génétique, psycho
logique ou environnemental, dans lequel la personne se sent triste, se détourne de ses propres plaisirs de la vie et se renferme sur ellemême.
À moins que ce ne soit une dépression…
Dans la vie de tous les jours, il nous arrive d’éprouver divers sentiments négatifs selon les situations auxquelles nous sommes confrontés : tristesse, peur, inquiétude, panique, déprime…
Ils sont normaux dans les situations difficiles et ne constituent pas des troubles sérieux tant qu’ils restent passagers. Néanmoins, suivant notre prédisposition à réagir à ces événe
ments, nous pouvons être victimes de nos propres sentiments. C’est le cas des personnes qui souffrent de la dépression.
Les principaux symptômes de la dépression sont :
● Changement d’humeur s’accom
pagnant d’hyperémotivité, de crises de larmes incontrôlables, de crises d’angoisse.
● La personne se dévalorise, se sent extrêmement mal dans sa peau, souffre intensément intérieurement, culpabilise et peut avoir des pensées suicidaires.
● Troubles de l’attention, de la concentration et de la mémoire.
● La personne se sent constamment épuisée, son sommeil est profondé
ment perturbé. Elle peut souffrir de migraines, de modification de poids (perte ou prise de poids), de troubles de la libido et de douleurs (lombal
gies, douleurs articulaires, abdomi
nales, etc.)…
Maladie mentale la plus répandue au monde, la dépression est aussi la moins bien traitée. La faute souvent à la honte ou à la peur du regard des
autres. Un conseil : parlez-en autour de vous, c’est la première étape, mais aussi la plus importante de votre guérison.
Le coup de blues n’est pas une maladie !
Le « coup de blues » ou « baisse de moral » est un état transitoire et non pathologique où la personne ressent de la fatigue, un manque d’entrain lié à du stress, un deuil ou à la saison par exemple (en début de période hivernale où les journées se raccour
cissent et que le soleil manque à l’ap
pel). Nous vivons tous à un moment ou un autre cet état qui ne néces
site pas de traitement médicamen
teux particulier, mais où les huiles essentielles peuvent nous aider et nous faire beaucoup de bien pour passer ce cap.
Mes six axes pour apaiser la dépression et le TPST
1. On évite les carences
La meilleure façon d’éviter de déve
lopper une dépression est d’adopter une bonne hygiène de vie. À cela, on ajoute :
● Des omégas36 : les huiles de graines de lin et celles extraites des poissons gras sont riches en acides gras oméga3.
● Des vitamines D et C et du zinc : c’est le trio gagnant pour un système immunitaire en pleine santé. Ils n’agissent pas directement sur l’hu
meur, mais sur la fatigue et le stress oxydatif. Généralement, durant les longs mois d’hiver, nous sommes tous carencés.
2. On bouge plus
De nombreuses recherches ont montré que l’activité physique, qui accroît le taux d’endorphines dans la physiologie, avait un impact positif reconnu sur les états dépres
sifs puisque les endorphines du
Quelles réponses au TPST ?
La psychothérapie est primor
diale dans le chemin de la guérison, tout comme pour la dépression.
y Psychothérapie cognitivo
comportementale : thérapie axée sur la parole permet
tant de modifier les pensées négatives, la dévalorisation de soi, les réactions émotion
nelles extrêmes et les compor
tements autodestructeurs liés à la détresse psychologique.
y EMDR (Eye Movement Desensitization and Repro- cessing) : thérapie axée sur le mouvement des yeux pour diminuer la charge émotion
nelle liée à des événements traumatiques.
y Hypnose.
y Aromathérapie : en soutien et en complément, elles sont très efficaces.
Ère Covid : prenez soin de votre mental (il y a urgence !)
cerveau sont connues pour dimi
nuer la douleur. La pratique régulière d’une activité augmente également la synthèse d’enzymes précurseurs de la sérotonine, qui est impliquée dans les effets antidépresseurs.
3. On commence la méditation
La dépression appelle à se recentrer sur soi. Trente minutes de médita
tion78 de pleine conscience chaque jour suffisent pour soulager les symptômes de la dépression quand elle n’est pas sévère, affirme une étude du Dr Madhav Goyal, profes
seur adjoint de médecine interne à l’université JohnsHopkins. L’amé
lioration a été constatée après huit semaines de pratique sur 3 515 sujets.
Les patients ne sont certes pas guéris, mais ils se sentent mieux et arrivent à prendre du recul sur ce qu’ils vivent.
Plusieurs études montrent que la méditation augmente aussi le taux de sérotonine en circulation.
4. On met le nez dehors tous les jours
Il est prouvé que la vitamine D, synthétisée par les rayons du soleil (les UVB), aide à réduire les symp
tômes de la dépression. Dix à vingt minutes d’exposition suffisent à la belle saison pour produire assez de vitamine D, contre plus de deux heures en hiver (très peu de personnes atteignent cette durée d’exposition en hiver, d’où l’importance de prendre de la vitamine D en complément).
Comme la vitamine D est synthéti
sée par les UVB, il ne faut donc pas appliquer de crème solaire avant exposition, car elle les absorbe. Les médecins recommandent de prendre dix minutes de soleil le matin, avant 11 heures, sans appliquer de crème solaire (sauf si une contre indication est connue !). L’exposition à la lumière du soleil aide également le corps à réguler son cycle circadien, donc à mieux dormir la nuit et à être plus en forme la journée.
5. Tous au vert !
Se promener en forêt ou en pleine nature calme et apaise. Le contact avec la nature aide à recharger les batteries.
6. On vide son sac
La psychothérapie est primordiale dans le chemin de la guérison.
C’est un traitement par la parole qui permet de supporter sans jugement les problèmes traversés. Le fait de pouvoir en parler donne l’opportu
nité de « vider son sac » et de retrou
ver confiance en soi.
N’attendez pas d’être dans
l’impasse, passez à l’olfactothérapie !
L’olfaction ou odorat9 est le sens qui permet d’analyser les subs
tances chimiques volatiles (odeurs) présentes dans l’air.
C’est un sens vital pour de nombreuses espèces animales, mais moins utilisé chez l’être humain. Néanmoins, l’odeur personnelle semble jouer un rôle de communication non verbale chez l’homme.
L’olfactothérapie est ainsi la « scien ce » du langage des odeurs et de leur rôle dans cette communication non verbale.
L’olfactothérapie ou « aromacolo
gie » est une méthode créée et ensei
gnée par le thérapeute Gilles Fournil, en 199210. Son principe ? Utiliser les capacités exceptionnelles des odeurs et des vibrations des huiles essen
tielles sur nos émotions. Respirer une huile essentielle déclenche systé
matiquement une réaction, qu’elle soit positive ou négative (rejet) et fait resurgir des souvenirs, même profondément enfouis. Le travail sur les émotions se fait donc via la connexion avec le nerf olfactif.
Elle permet de travailler sur des trau
matismes anciens. Elle reconnecte et harmonise le corps et l’esprit. Elle permet de se libérer de comporte
ments indésirables et destructeurs comme les phobies, les angoisses, les peurs, le stress, etc. Elle accom
pagne également lors de méditation ou de relaxation afin de mieux se reconnecter avec son être profond, mieux connaître son mode de fonc
tionnement.
Onze huiles
pour lâcher prise
Voici mes recommandations pour des huiles essentielles calmantes, apaisantes, décontractantes, qui permettent de lâcher prise et stimu
lent la sérotonine… De vrais rayons de soleil !
1. Du basilic pour rêver
L’huile essentielle de basilic indien (Occimum basilicum) est utilisée depuis des millénaires pour lutter contre l’insomnie, le surmenage intellectuel et la fatigue nerveuse.
Contreindications : femme enceinte, allaitante, enfant avant 6 ans (la voie orale n’est pas conseillée avant 12 ans sans suivi médical). Éviter une exposition au soleil dans les 8 heures suivant l’application, car elle est peutêtre légèrement photosensibi
lisante (traces de coumarines), ne
L’odeur des huiles essentielles peut soigner les traumas grâce au nerf olfactif.
Ère Covid : prenez soin de votre mental (il y a urgence !)
pas utiliser la voie orale chez les personnes polymédicamentées ou épileptiques et prudence pour la voie cutanée.
2. De la bergamote pour sourire à la vie
L’huile essentielle de bergamote (Citrus bergamia) est l’huile essen
tielle de la bonne humeur par excel
lence ! Elle se diffuse ou se respire à volonté lors de troubles de l’humeur, de stress, d’angoisses, de troubles du sommeil et d’irritabilité.
Contreindications : prudence chez la femme enceinte avant 3 mois et chez l’enfant avant 3 mois, pas d’applica
tion cutanée, car elle est photosen
sibilisante (présence de coumarines) et dermocaustique (chez les sujets fragiles), épilepsie.
3. De la camomille romaine pour s’apaiser
L’huile essentielle de camomille romaine (Chamaemelum nobile) est l’huile essentielle des colères et des colériques. Elle est calmante, apai
sante, lors d’excès de colère, d’an
goisses, d’agitation et d’insomnie.
Contreindications : prudence chez la femme enceinte avant 3 mois et chez l’enfant avant 3 mois, épilepsie.
4. Du clou de girofle pour un coup de boost
L’huile essentielle de clou de girofle (Eugenia caryophyllata) donne un coup de fouet lorsque les batteries sont complètement à plat. C’est un stimulant général et un tonique du système nerveux.
Contreindications : voie orale, femme enceinte, allaitante, enfant avant 12 ans, grande prudence en application cutanée, car elle est der
mocaustique, prudence chez les per
sonnes polymédicamentées et âgées, épilepsie. À toujours bien diluer, maximum 5 % du total des huiles essentielles.
5. De la lavande officinale pour panser les plaies
L’huile essentielle de lavande offi
cinale (Lavandula officinalis) : sa richesse en linalol et en acétate de linalyle lui confère des vertus calmantes et antispasmodiques puissantes. Elle calme les troubles cardiaques d’origine nerveuse. Elle soulage les blessures émotionnelles.
Contreindications : prudence chez la femme enceinte avant 3 mois et chez l’enfant avant 3 mois, épilepsie.
6. De la marjolaine pour contrer l’angoisse
L’huile essentielle de marjolaine à coquille (Origanum majorana) est une régulatrice du système nerveux central. Elle calme les crises d’an
goisse et apaise lors d’émotions extrêmes. Riche en monoterpènes, elle a des propriétés stimulantes (mais sans exciter) de l’organisme. Elle est utilisée lors de tension nerveuse, d’angoisses, d’idées noires, de sur menage, de fatigue physique et psy chique. Elle nous ramène dans le moment présent.
Contreindications : prudence chez la femme enceinte avant 3 mois et chez l’enfant avant 3 ans, épilepsie.
7. Du petit grain
bigarade pour surmonter un choc émotionnel
L’huile essentielle de petit grain bigarade (Citrus aurantium amara) est l’huile essentielle des personnes qui ont la boule au ventre. Elle est anxiolytique, apaisante et favorise le sommeil. Elle calme également les troubles cardiaques d’origine nerveuse. C’est l’huile essentielle de choix lors de choc émotionnel, de séparation, et en cas de sensibi
lité exacerbée.
Contreindications : prudence chez la femme enceinte avant 3 mois et chez l’enfant avant 3 mois, épilepsie.
8. De l’ylang-ylang antistress
L’huile essentielle d’ylangylang Extra Sup (Cananga odorata ES) est l’huile essentielle du lâcherprise.
Elle est particulièrement féminine.
C’est un puissant anxiolytique, qui diminue le stress… Elle permet de faire sortir les émotions (lors de plexus cardiaque bloqué) ! Attention, car ça peut nous surprendre ! Contreindications : prudence chez la femme enceinte avant 3 mois et chez l’enfant avant 3 mois, épilepsie.
9. De la rose de Damas pour éteindre le feu
L’huile essentielle de rose de Damas (Rosa damascena) est l’huile essen
tielle de l’amour inconditionnel pour soimême. Elle apaise les tempéra
ments « feu », lors d’émotions fortes, elle est anxiolytique. C’est une alliée lors de surmenage et lorsqu’on se dévalorise.
Contreindications : prudence chez la femme enceinte avant 3 mois et chez l’enfant avant 3 mois, épilepsie.
10. Les conifères pour s’ancrer
Les conifères : l’huile essentielle de pin sylvestre (Pinus sylvestris), de sapin blanc (Abies alba), de mélèze (Larix decidua) ou encore d’arole (Pinus cembra) sont des huiles essentielles qui donnent de l’éner
gie douce tout en gardant les pieds sur terre. Elles nous donnent des ailes pour avancer lorsque notre plexus cardiaque est bloqué.
Contreindications : prudence chez la femme enceinte avant 3 mois et chez l’enfant avant 3 mois, épilepsie.
11. Les agrumes pour se rafraîchir les idées
Les agrumes zestes : l’huile essen
tielle de mandarine rouge (Citrus reticulata), de citron jaune (Citrus limonum) ou encore d’orange douce (Citrus sinensis) sont des huiles essentielles rafraîchissantes.
Ère Covid : prenez soin de votre mental (il y a urgence !)
Le citron stimule la concentration, l’orange la créativité tandis que la mandarine calme.
Contreindications : prudence chez la femme enceinte avant 3 mois et chez l’enfant avant 3 mois, pas d’applica
tion cutanée, car elle est photosensi
bilisante (présence de coumarines).
Mes formules
inédites : maximisez les effets !
1. En aromastick
Pour lâcher prise, lorsque la cocotte
minute est prête à exploser : HE ylangylang, Cananga odorata
ES, 8 gouttes ;
HE petit grain bigarade, Citrus aurantium amara, 5 gouttes ; HE lavande officinale, Lavandula
officinalis, 4 gouttes ;
HE camomille romaine, Chamae- melum nobile, 3 gouttes.
Pour réveiller la bonne humeur en vous, pour amener du soleil dans votre vie :
HE bergamote, Citrus bergamia, 6 gouttes ;
HE orange douce, Citrus sinensi, 6 gouttes ;
HE pin sylvestre, Pinus sylvestris, 4 gouttes ;
HE arolle, Pinus cembra, 4 gouttes.
Prenez un stick inhalateur avec une mèche de coton vierge. Imprégnezla des huiles essentielles. Mettez le coton dans l’inhalateur, refer mez et votre stick est prêt à l’emploi.
À respirer plusieurs fois par jour, selon besoins.
Contre indications : prudence chez la femme enceinte et chez les enfants avant 3 ans, épi lepsie.
2. En massage
Formules à 5 % d’huiles essen- tielles :
Pour la détente, la relaxation et pour un sommeil apaisé :
HE marjolaine à coquille, Origa- num majorana, 20 gouttes ; HE basilic indien, Ocimum basi-
licum, 15 gouttes ;
HE lavande officinale, Lavandula officinalis, 10 gouttes ;
HE camomille romaine, Chamae- melum nobile, 5 gouttes.
En massage du corps entier ou du ventre (massage circulaire doux, dans le sens des aiguilles d’une montre) en fin de journée ou le soir.
Pour donner de l’énergie, de la confiance et du courage en cas de changements :
HE mélèze, Larix decidua, 20 gouttes ;
HE sapin blanc, Abies alba, 20 gouttes ;
HE arolle, Pinus cembra, 9 gouttes ; HE clou de girofle, Eugenia caryo-
phyllata, 1 goutte.
En massage du corps entier ou de la plante des pieds (réflexologie) le matin ou en début d’aprèsmidi.
Dans deux flacons de 50 ml, ajoutez les huiles essentielles, puis complé
tez avec une huile végétale de votre choix (macadamia, colza, sésame, calendula, etc).
Contre indications : pas chez la femme enceinte, prudence lors de l’allaitement, pas chez les enfants avant 6 ans, ni chez les personnes polymédicamentées et épileptiques.
3. À ajouter au bain
Pour la détente, la relaxation et pour un sommeil apaisé :
HE ylangylang, Cananga odorata ES, 2 gouttes ;
HE lavande officinale, Lavandula officinalis, 3 gouttes ;
HE petit grain bigarade, Citrus aurantium amara, 3 gouttes.
Dans une cuillerée à soupe remplie de crème ou lait entier, mettez les 8 gouttes d’huiles essentielles dans les proportions indiquées ci dessus et versezla dans l’eau du bain, puis rajoutez 1 cuillerée à soupe de crème sans rien, dans le bain.
Contre indications : prudence chez la femme enceinte et chez l’enfant avant 3 ans.
4. En roll-on
Formule à 5 % d’huiles essentielles : Pour s’apporter de l’amour incondi
tionnel. Idéale avant une méditation, une séance de yoga, une prome
nade en nature ou tout simplement en rituel le matin au lever et le soir au coucher :
HE rose de Damas, Rosa damas- cena, 10 gouttes.
Dans un rollon de 10 ml, mettez vos gouttes d’huile essentielle et complé
tez votre rollon avec de l’huile végé
tale de rose musquée. Ce bijou de l’aromathérapie vous accompa
gnera au quotidien : en massage au niveau du plexus solaire et du plexus cardiaque ainsi qu’en application au niveau des poignets, autant de fois que nécessaire. En rituel, respirez vos poignets imprégnés du mélange et inspirez et expirez profondément et lentement 10 fois de suite, en fermant les yeux et en vous concen
trant sur votre respiration.
Contre indications : aucune.
5. Par voie orale avec les hydrolats
Les hydrolats sont l’eau de distilla
tion des huiles essentielles. Ils sont très intéressants, car ils sont riches en molécules aromatiques hydrophiles
La marjolaine à coquille est excellente pour apaiser les crises d’angoisse.
Ère Covid : prenez soin de votre mental (il y a urgence !)
et lipophiles, mais en concentration bien plus faible. Ils ne présentent pas les mêmes précautions et contrein
dications que les huiles essentielles.
Ils sont idéaux à utiliser en traite
ment de fond, en prévention, sur du long terme.
Formule « coup de pouce pour le moral » :
HA millepertuis, Hypericum perforatum, 100 ml ;
HA verveine citronnée, Lippia citriodora, 100 ml ;
HA fleur d’oranger, Citrus sinen- sis, 50 ml.
Dans un flacon de 250 ml, ajoutez les hydrolats dans les proportions indi
quées. Chez l’adulte, avalez 1 cuil
lerée à soupe du mélange diluée dans un grand verre d’eau le matin (chez les enfants, 1 cuillerée à café dans un verre d’eau), à prendre pendant au moins six mois de suite. S’il y a un traitement médicamenteux pres
crit par le médecin, il faut en parler avant de prendre ce mélange. Il ne
remplace en aucun cas le traitement prescrit par le médecin. À conserver au frigo pendant trente jours.
Contre indications : pas sans avis médical chez la femme enceinte et chez les enfants avant 6 ans.
Vanessa Périnat Bard
N’oubliez pas ces précautions d’emploi !
● D’une manière générale, ces huiles essentielles sont déconseillées en cas d’allergie connue à l’une d’entre elles, d’asthme, d’épilepsie, de peau lésée en cas d’application locale.
● Tenez bien compte des contre indications pour chaque huile essen tielle et chaque formule. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin ou à moimême (pharmacienne et aromathérapeute).
Lors de la fabrication et du stockage :
● Toujours bien se laver et désinfecter les mains, le matériel utilisé et la surface de travail avant de commen
cer à faire les mélanges.
● Lavage avec un savon ou du produit vaisselle adapté.
● Désinfection avec de l’alcool à 70 %.
● Tenir les huiles essentielles et vos mélanges à l’écart des enfants.
● Stocker à l’abri de la lumière et à température ambiante (sauf les hydrolats qu’il faut conserver au frais).
● Lors de réaction cutanée ou de projection dans les yeux, rincer abondamment avec une huile végétale neutre (surtout pas avec de l’eau qui va accentuer l’irritation) et contacter un médecin.
● Étiqueter chaque préparation afin d’éviter des accidents (nom de la préparation, date de fabrication, compo
sition, destinataire).
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Les enfants les détestent… vos artères vont les adorer ! Dans 65,5 % des accidents cardiovasculaires, l’alimentation est largement en cause. La faute à des assiettes trop riches et déséquilibrées. À force, les artères se bouchent par des dépôts de graisse… et de calcium ! On parle alors d’athérosclérose.
Afin de lutter contre cette accumulation de « déchets » dans nos vaisseaux, des chercheurs de l’université de Cowan, en Grande Bretagne, ont étudié1 le rôle majeur de la vitamine K, et plus particulièrement celle conte
nue dans les crucifères (la K1, ou phylloquinone) pour limiter ce dépôt de calcium, notamment au niveau de l’aorte abdominale.
Une calcification de l’aorte abdominale (AAC) est en effet un puissant facteur prédictif d’accidents cardiovas
culaires futurs. Or, les brocolis, les choux de Bruxelles et autres légumes de la famille des crucifères pourraient bien jouer un rôle tout à fait favorable sur ce phéno
mène. En observant la consommation quotidienne de 684 femmes âgées de 70 ans, les chercheurs se sont aperçus que, même une petite portion de crucifères (45 g/jour) réduisait de moitié le risque de calcifica
tion vasculaire.
Autant dire que si vous les boudiez, il est grand temps de vous réconcilier avec les crucifères !
Actualités
1. Blekkenhorst, L., et al., « Cruciferous Vegetable Intake Is Inversely Associated with Extensive Abdominal Aortic Calcification in Elderly Women: A Cross-Sectional Study. », British Journal of Nutrition, doi: 10.1017/S0007114520002706
Sources et références
consultables en ligne sur https://staticmail.editionsbiosante.fr/2021/09/
sce/sce64sources.pdf
Actualités
1. « Betaine Ameliorates Schizophrenic Traits by Functionally Compensating for KIF3-Based CRMP2 Transport. », Cell Reports, April 13, 2021 DOI: 10.1016/j.celrep.2021.108971
2. « Unhealthy Food and Psychological Stress: The Association between Ultra-Processed Food Consumption and Perceived Stress in Working-Class Young Adults. », https://doi.org/10.3390/ijerph18083863
3. Nidorf SM et al., « Colchicine in Patients with Chronic Coronary Disease. », N Engl J Med., 2020 Nov 5; doi: 10.1056/NEJMoa2021372
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Schizophrénie : enfin une découverte pour un traitement plus naturel !Maladie neurologique fréquente (1 personne sur 100) et très inva- lidante, la schizophrénie dispose aujourd’hui de peu de traite- ments, dont beaucoup présentent des effets secondaires sévères.
Toutefois, un nouveau traite- ment1 testé sur des souris et approuvé par des neurologues de l’université de Tokyo pourrait s’avérer très prometteur.
Ce complément, c’est la bétaïne que l’on trouve également dans les épinards, la betterave ou encore les fruits de mer. Or c’est sa synthétisation qui pourrait justement faire défaut (via un gène) dans le cas de cette patho- logie mentale – un autre gène de la famille kinésine 3b (Kif3b) serait également impliqué. En supplémentant en bétaïne des souris dont le gène Kif3b avait muté, celles-ci retrouvaient un comportement « normal ».
La bétaïne protégerait en effet une protéine cruciale pour le cerveau qui permettrait aux gènes Kif3b de se reconstruire en cas de dysfonctionnement, et même de reprendre une structure appropriée. Tous les espoirs sont donc permis pour cette mala- die qui demeure encore si mal comprise… et pourtant l’une des principales causes d’invali- dité dans le monde !
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Arrêtez de manger votre stress !Le stress, l’ennemi santé N°1 à abattre. Et pour cause, ses effets sont majeurs et se retrouvent… jusque dans l’assiette. C’est en tout cas ce que met en lumière cette nouvelle étude2 brésilienne, parue dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health. Les chercheurs ont constaté que les travailleurs stressés mangeaient deux fois plus d’aliments ultra- transformés que les autres.
Or, quand on sait que ces derniers contiennent des additifs, des conservateurs, des exhausteurs de goût mais aussi des graisses ajoutées ou de l’amidon, difficile de ne pas y voir un sérieux risque pour la santé. Un comportement à risque peu étonnant en définitive puisque ces aliments apportent une forme de plaisir immédiat, activant le système de récompense dans le cerveau.
Calmer vos angoisses au long cours en recourant à la relaxation, à l’aro- mathérapie ou toute autre thérapie corps-esprit, aura donc un impact durable et notable sur votre santé… et votre tour de taille !
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De petites fleurs violettes contre un grand danger cardiaqueLongtemps administrée contre les crises de goutte pour ses vertus anti- inflammatoires, une petite fleur violette vient de révéler un autre de ses secrets… La colchicine est un puissant bouclier pour contrer les risques d’accidents cardiovasculaires !
L’essai3 LoDoCo2 (mené en Australie et aux Pays-Bas), le premier rando- misé en double-aveugle, a confirmé l’intérêt thérapeutique de la colchicine pour réduire la survenue d’accidents cardiaques. Pour ce faire, les cher- cheurs ont suivi 5 000 patients, divisés en deux groupes, pendant deux ans et demi. La cohorte qui a reçu une faible dose de colchicine (0,5 mg/jour) a vu son risque de problème cardiaque diminuer de près de 30 % par rapport au groupe test ayant reçu un placebo. Mieux : « seulement » 187 patients du groupe « colchicine » ont ensuite connu un « événement coronaire » (soit 6,8 % du groupe) contre 264 patients dans le groupe placebo (soit 9,6 %).
Les résultats de cette étude publiée récemment dans le New England Jour- nal of Medecine enfoncent le clou : les accidents cardiovasculaires ont bel et bien une origine inflammatoire et, pour s’en prémunir, nous avons donc tout intérêt à contenir au maximum les sources d’inflammation. Comme le disait la chanson : « Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent, colchi- ques dans les prés, c’est la fin de l’été… », mais aussi une belle façon de protéger les cœurs fragiles.
Vieillir n’est pas une maladie (même si c’est ce qu’ils veulent vous faire croire)
Dossier
A
ujourd’hui, on meurt beaucoup moins d’accidents qu’autrefois et même les maladies de civilisation telles que le cancer, la maladie d’Alzheimer ou la sclérose en plaques sont de mieux en mieux traitées. Hélas, tout orga
nisme constitué de plusieurs cellules est voué au vieillissement, et donc à la mort – le tragique de la condi
tion humaine. Pourtant, cette fron
tière commence lentement à être repoussée. Restons toutefois vigi
lants : l’industrie pharmaceutique a tôt fait de transformer cette « usure
naturelle » en maladie et de faire de nous tous des malades malgré nous.
La dégénérescence n’est pas une maladie
L’être humain commence à vieil
lir dès qu’il cesse de grandir pour atteindre sa taille définitive. L’usure du corps, qu’on appelle le vieillisse
ment, débute donc dès la vingtaine, commence à se voir dès la trentaine et elle accélère, ensuite, décennie après décennie.
Il y a des maladies qui ont pour effet de priver l’être humain de certaines de ses fonctions, notamment de ses fonctions essentielles, de la même façon que le fait le vieillissement.
Voilà pourquoi elles sont appelées dégénératives.
Parmi elles, les maladies d’Alzhei
mer, de Parkinson, mais aussi la sclérose en plaques qui est une mala
die autoimmune. Pour les mala
dies d’Alzheimer et de Parkinson, comme pour les cancers, le risque augmente significativement avec l’âge, car ce sont des accélérateurs pathologiques d’une dégénérescence normale, codée depuis le départ dans notre organisme.
En somme, la dégénérescence, c’est le vieillissement quand il commence à endommager des fonctions vitales et importantes.
Vieillir n’est pas une maladie
(même si c’est ce qu’ils veulent vous faire croire)
Si le vieillissement est un processus naturel et inéluctable, il n’en terrorise pas moins. Entre perte de motricité, diminution de la vitalité et apparition de maladies, nous sommes parfois prêts à tout pour le ralentir. Certains labos entretiennent même de vaines espérances - laissant croire que la vieillesse est une potentielle maladie… Voici les conseils avisés de notre expert pour enfin vieillir sereinement et en bonne santé (garantis sans médicaments !)
Dr Thierry Schmitz
Médecin généraliste diplômé de l’université de Louvain, conférencier, directeur pédagogique d’une école de naturopathie en Belgique, il se passionne pour les différentes approches alternatives de la santé depuis plus de 25 ans.Vieillir n’est pas une maladie (même si c’est ce qu’ils veulent vous faire croire)
La freiner ? Oui, c’est possible
Avant de présenter les différents types de dégénérescence, rappelons que nous avons la possibilité de frei
ner le vieillissement et particulière
ment grâce à notre alimentation.
Le vieillissement de nos organes est directement lié au fait de l’oxyda
tion des cellules de notre organisme.
Parce qu’elles utilisent de l’énergie, grâce à leurs centrales internes que sont les mitochondries, les cellules s’usent et produisent une espèce de rouille microscopique appelée
« radicaux libres ».
Or, si le corps ne se réparait pas, il dépérirait beaucoup plus vite qu’il ne le fait. C’est parce qu’il recourt à des éléments capables de réparer les cellules, appelés anti- oxydants. Ceuxci se retrouvent notamment dans l’alimentation, et le plus essentiel de tous reste la vita
mine C, présente dans le jus d’orange tout juste pressé (et non pas dans le concentré).
Toutefois, les plus puissants anti
oxydants sont fabriqués par le corps humain, surtout le glutathion, produit dans notre foie. D’où l’importance de garder un foie en bonne santé, d’éviter l’alcool, la cigarette, la drogue, mais aussi l’abus d’ibupro
fène ou d’aspirine. Vous pouvez trou
ver aussi du glutathion d’excellente qualité sur le marché des produits alimentaires et en faire une cure peut vous procurer un gain de santé non négligeable.
Par conséquent, le vieillissement est une fonction normale du corps, voué à s’abîmer et à se dégrader avec le temps. L’aboutissement de ce phénomène d’usure est la dégé
nérescence, c’estàdire la dégrada
tion des tissus à un point tel qu’ils ne fonctionnent plus comme ils le devraient, voire plus du tout. Enfin, il y a les troubles ou maladies dégé
nératives qui correspondent à des
accélérations du vieillissement, des dégénérescences accélérées qui sont d’authentiques pathologies.
Toutefois, il ne faut pas confondre le fait que les sens ou les fonctions vitales marchent moins bien avec le temps avec un phénomène patholo
gique. Le vieillissement est quelque chose de normal.
Le lucratif marché du vieillissement
Pour gagner plus d’argent, l’indus
trie pharmaceutique tient à tout prix à classer la fragilisation de l’orga
nisme, due à son usure, comme quelque chose de maladif. Cela s’est directement répercuté sur la façon dont on enseigne aux médecins le vieillissement, c’estàdire comme une maladie. Le but évident est de médicaliser la société entière, et fina
lement, d’extorquer de l’argent à tout un chacun en le culpabilisant de ne pas assez prendre soin de lui.
C’est ainsi que l’on a érigé la sarco
pénie et l’ostéopénie (l’affaiblisse
ment des muscles et des os) au rang de maladies pour pouvoir vendre des médicaments qui prétendent contrer les méfaits de cette usure normale, considérée dès lors comme une « prédégénérescence ».
Dans la réalité, tant qu’un organe est fonctionnel et qu’on peut comp
ter dessus, il n’est pas dégénéré.
Bien des personnes arrivent à vivre avec une audition ou une vision imparfaite, et cela depuis l’adoles
cence. Sinon faudraitil considérer que porter des lunettes est le signe d’une dégénérescence ?
Il est donc important de ramener les choses à leur juste valeur et de consi
dérer le pathologique – ce qui relève de la maladie – comme ce qui est grave et qu’il ne faut pas galvauder.
Ensuite, seulement, on peut songer à entretenir le corps pour éviter les usures irréversibles que sont les dégénérescences authentiques, telles que la surdité ou la cécité, qui
Scandale Vioxx : 60 000 personnes décédées
Le vieillissement est un marché fructueux pour les laboratoires pharmaceutiques. Là comme ailleurs, leur cupidité les pousse parfois jusqu’au crime de masse.
Il en fut ainsi du VIOXX, un médicament anti-inflammatoire spécialement donné dans les cas d’arthrite osseuse douloureuse.
Dès le lancement du médicament, en 1999, le laboratoire Merck connaissait les effets potentielle
ment mortels du médicament : il causait des infarctus du myocarde.
Il les a sciemment dissimulés.
Il a toutefois fallu attendre cinq ans pour que le médicament soit enfin retiré mondialement, mais pas moins de vingt millions de personnes l’ont pris.
Merck s’en est beaucoup mieux tiré que les quelque 60 000 per
son nes décédées suite à la prise de ce médicament.
Car malgré les 5 milliards de dollars d’indemnités versées aux familles et environ 1 milliard d’amendes, Merck a tout de même fait un chiffre d’affaires de 11 milliards de dollars sur ce seul produit.
Pourtant il existe des solutions naturelles : c’est le cas de la Perna canaliculis, un crustacé néo zélandais très efficace pour régé
nérer les cartilages. Làbas, on le donne aussi bien aux athlètes qu’aux chevaux de course… avec des résultats attestés par l’uni
versité locale d’Otago. Mais que voulezvous, les produits naturels ont mauvaise presse…
Vieillir n’est pas une maladie (même si c’est ce qu’ils veulent vous faire croire)
représentent des handicaps réels.
Les principales maladies dégénéra
tives sont désormais bien connues du grand public puisqu’elles sont deve
nues des pathologies courantes avec l’allongement de l’espérance de vie.
Il s’agit, évidemment, de la sclérose en plaques ainsi que des maladies de Parkinson et d’Alzheimer.
Parkinson : quand la substance noire s’échappe
Les cas précoces commencent dès la cinquantaine, mais il s’agit avant tout d’une maladie qui met longtemps à s’installer, près d’une dizaine d’an
nées. Elle est caractérisée par la perte de la substance noire, laquelle fabrique les connexions neuronales relatives au système de distribution du plaisir et de la douleur, le système dopaminergique. Or ce système est lié à la motricité et à la réactivité.
La perte de substance noire est compensée durant plusieurs années, jusqu’à ce que la mobilité commence à être atteinte. Quoiqu’on ne meure pas de la maladie de Parkinson, c’est un handicap majeur et l’un de ses premiers symptômes, avant même de constituer une gêne, réside dans une tendance à la dépression. La recherche est toutefois importante sur le sujet et un traitement tel que l’Atrémorine, capable de freiner les symptômes, voire de les résorber, donne de bons espoirs pour l’avenir.
La grande peur : Alzheimer
La maladie d’Alzheimer suscite aujourd’hui dans le grand public une peur certaine, car il n’est pas rare que les personnes atteintes par cette pathologie se mettent à avoir des comportements différents de ceux qu’elles avaient auparavant.
À cause de la dégénérescence des
zones cérébrales affectées aux inhi
bitions, ces personnes ne sont plus ellesmêmes et deviennent pour ainsi dire quelqu’un d’autre. La perte de mémoire rend aussi cette maladie particulièrement douloureuse pour les proches puisqu’ils se sentent effa
cés de la vie de la personne qu’ils aiment. Sur ces pointslà, on peut dire sans trop s’avancer que la mala
die d’Alzheimer est une sénescence accélérée.
Aujourd’hui, on prévient de mieux en mieux la maladie d’Alzheimer, grâce notamment à des exercices intellectuels. Il est vrai que les médi
caments qui étaient prescrits par la médecine allopathique ont été déremboursés, car jugés inefficaces par les autorités médicales officielles ellesmêmes.
Certains remèdes améliorent l’effi
cacité cognitive, mais c’est surtout le cerveau qu’il faut continuer à faire fonctionner pour éviter qu’il ne se « ratatine ». En effet, la mala
die d’Alzheimer est physiologique
ment caractérisée par la réduction physique des zones cérébrales. Mais ce qui l’explique, c’est en fait le détissage des neurones.
En effet, les neurones, les cellules de notre cerveau, ressemblent à des toiles tendues et forment un réseau dont notre matière grise est constituée. Ces toiles sont en forme d’étoiles et leurs branches sont tubu
laires. Ce qui les maintient, ce sont des agrafes, appelées des protéines tau. Or la maladie d’Alzheimer est ce que l’on appelle une « tauopa
thie », c’estàdire que les agrafes des neurones forment des nœuds entre elles, entraînant le détissage de la structure entière. Si le fonctionne
ment exact des tauopathies et surtout leur capacité à se propager dans le cerveau posent encore beaucoup de questions, l’effet de la dégénéres
cence cérébrale est, lui, parfaitement attesté par imagerie.
Enfin, il a été établi que les malades d’Alzheimer qui se transmettaient la sensibilité à cette pathologie, étaient intoxiqués à l’aluminium.
Cette récente découverte1 inter
roge évidemment sur le lien entre le milieu et la maladie.
Rappelons à ce titre que la maladie de Parkinson a été reconnue par la République française comme une maladie professionnelle des agri
culteurs, car induite directement par l’exposition aux pesticides. Il est donc possible que, sur le long terme, l’environnement direct puisse avoir une incidence réelle sur l’apparition des maladies dégénératives. D’où l’importance aussi d’aérer régu
lièrement son appartement ou son lieu de travail à cause des innom
brables poussières toxiques qu’ils émettent, par usure des revêtements, du mobilier et plus particulièrement des colles.
Mystérieuse
sclérose en plaques
La troisième forme principale de dégénérescence pathologique est la sclérose en plaques qui peut frap
per dès l’adolescence. La sclé
rose en plaques est une maladie autoimmune, ce qui signifie que le corps ne se reconnaît pas et s’at
taque luimême. Ici, c’est le système nerveux, et en particulier la gaine de myéline qui le protège, qui est la cible de ces attaques. Cela peut causer aussi bien des problèmes de mobilité que des changements psychologiques si les attaques ont lieu à même le cerveau.
Je suis parvenu à guérir de jeunes malades de sclérose en plaques grâce à l’ozonothérapie, dans ma clinique de la Hulpe. Il s’agit donc d’une maladie qui peut être résorbée. Ses causes sont pour l’instant incon
nues. On peut avancer des causes psychologiques telles que l’anxiété ou les traumatismes. On peut aussi
Vieillir n’est pas une maladie (même si c’est ce qu’ils veulent vous faire croire)
Ostéoporose : ça rapporte !
Transformer la perte osseuse naturelle en une maladie appelée ostéopénie : ça, c’est le fait des laboratoires pharmaceutiques, et cela s’appelle le « façonnage de maladie ».
La France ne compte pas moins de 20 000 visiteurs médicaux. Ils ont leurs entrées dans les cabi
nets des médecins pour vendre les « nouvelles maladies » avec leurs remèdes tout prêts, mais ils sont aussi accueillis dans les hôpitaux, les pharmacies et, bien sûr, dans les revues spéciali
sées et les médias. C’est d’après leur influence que beaucoup de
remèdes expérimentaux ou inutiles sont donnés, et notamment ceux destinés aux femmes diagnosti
quées comme atteintes par l’ostéo
porose.
D’après une analyse chinoise de 2015, fondée sur les données de 267 000 personnes, il n’y a pas d’évidence d’association entre les apports en calcium et le risque de fracture de la hanche. Ce n’est donc pas en consommant du fromage que l’on renforce ses os ! Mais, en revanche, l’indus
trie laitière a, pour sa part, beau
coup profité du battage autour de l’ostéoporose.
envisager une mauvaise réaction à des vaccins. Toujours estil que l’ori
gine de cette maladie reste mysté
rieuse.
Abordons maintenant les dégénéres
cences normales du corps humain.
L’ostéopénie, fausse maladie par excellence…
« Ostéopénie » signifie tout simple
ment « manque d’os ». C’est une dégradation de la densité de l’os ou de son élasticité.
Nous avons tendance à croire que l’os est la partie « immuable » du corps, celle qui change le moins.
Il n’en est rien : nos os sont réguliè
rement détruits et reconstruits. Les cellules qui s’occupent de casser les parties endommagées sont appelées ostéoclastes, et celles qui remplacent les éléments défectueux sont appe
lées ostéoblastes.
Or, avec l’âge, ces cellules font de moins en moins bien leur travail, surtout les ostéoblastes. Il en résulte des os moins denses et moins élas
tiques : en somme, plus fragiles.
Lorsque l’os est mis en danger parce qu’il est déminéralisé, audelà d’une perte de 11 % de densité, on appelle ça l’ostéoporose. On estime que cette fragilisation des os accroît le risque de fracture, mais aucune étude n’a réussi à l’estimer exactement.
En réalité, l’ostéopénie est évaluée à partir d’une baisse de la densité osseuse dont le modèle est une femme d’une trentaine d’années bien portante. L’ostéoporose est détermi
née à partir d’un écart arbitraire (2,5 de « déviation standard ») visàvis de cette norme.
La perte osseuse touche surtout les femmes à partir de la ménopause, et particulièrement lorsqu’elle est précoce – avant 40 ans. Les personnes qui boivent beaucoup d’alcool sont
aussi concernées, ainsi que les enfants nés prématurément. Cette perte osseuse peut également être accélérée par le manque de mouve
ments – consécutif à une hospitali
sation notamment. Les os s’usent si on ne les utilise pas !
… difficile à réellement diagnostiquer
Il est difficile d’estimer réellement l’ostéoporose, car l’examen aux rayons X, dit d’ostéodensitométrie, ne reflète pas la réalité de la solidité des os. Cet examen évalue la teneur en calcium des os, mais non pas la structure de collagène à l’intérieur de l’os, dont dépend son élasticité.
De plus, la mesure de l’appareil n’est pas très fiable, pouvant, d’après l’ou
vrage de Thierry Souccar, Le mythe de l’ostéoporose, sousestimer ou surestimer jusqu’à 50 % le résul
tat ! D’autant que la profondeur de l’os n’est pas prise en compte, car les rayons X ne font donc apparaître que la surface de l’os.
Cette évaluation ne sert finalement à rien, car les médicaments allopa
thiques prescrits en cas d’ostéopo
rose n’ont aucun effet sur elle.
La faute à notre mode de vie !
La fragilisation des os est surtout due à notre mode de vie. L’os se fragi
lise si l’on ne bouge pas, si on ne le met pas à l’épreuve du mouvement.
Mais il faut aussi le nourrir, or la consommation excessive de diuré
tiques (café ou thé) entraîne une déminéralisation évidente. L’équi
libre acidobasique joue un rôle d’importance, car, en cas d’acidose, le travail des cellules destructrices de l’os l’emporte sur celles qui le reconstruisent. Rappelezvous que les viandes et les fromages sont ce qu’il y a de plus acidifiant pour votre sang.
Stop aux rayons X : ils ne permettraient pas de déceler l'ostéoporose.