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UN NOUVEAU MOIS SUR LES MARCHÉS

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Academic year: 2022

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LA GUERRE S’INVITE AU CŒUR DE L’EUROPE

Notre système de pensée occidental nous a trompé dans la manière d’appréhender la crise ukrainienne. La pensée rationnelle fondée sur les avantages/inconvénients pour la Russie d’une intervention en Ukraine a conduit la majorité des investisseurs (dont nous) à croire qu’il n’étaitpas dans l’intérêt russe d’ouvrir une crise internationale de cette ampleur. Cette analyse basée exclusivement sur des considérations économiques faisait fi des logiques internes propres à la Russie et surtout à son système de gouvernement.

Obnubilé par la place de la Russie dans le monde, Vladimir Poutine a fait de la reconquête del’honneurperdu del’URSS sa priorité tout au long de son règne commencé maintenant il y a plus de 20 ans.Avec un budget del’arméecorrespondant à 4,5% de son PIB (contre moins de 2% pour les pays européens) et des interventions militaires qui se sont succédées depuis 20 ans (Géorgie, Syrie, Ukraine, sans compter les multiples interventions non officielles en Afrique), comment croire que les 190.000 soldats russes massés aux frontières ukrainiennes constituaient du bluff ? Au contraire, il apparait clairement quel’interventionrusse a été longuement préparée et à peine ralentie par les circonvolutions diplomatiques des Occidentaux en janvier et février. L’hiver avançant et le risque de « raspoutitsa* » augmentant, Vladimir Poutine a sifflé la fin de la récré diplomatique et amis son plan à exécution le 23 février.En franchissant le Rubicon, Vladimir Poutine est devenu pour le monde occidental l’ennemi numéro 1 du monde libre. Le retour en arrière semble impossible et les puissances occidentales ont immédiatement annoncé une série de sanctions économiques, culturelles et symboliques inédites.

Les bourses ont immédiatement chaviré craignant à la fois les conséquences économiques pour la croissance mondiale et l’escalade vers un conflit de plus grande ampleur. Sur ce

dernierpointl’annoncede pourparlers significatifs entre les deux parties annoncées le 09 mars a grandement soulagé les investisseursqui y ont vul’amorce d’unesolution de paix et donc la diminution du risque d’élargissement du conflit. Il s’agit bien entendud’uncalcul à court terme. Toutd’abord parce que la Russie, malgré ses déclarations (d’ailleurs contradictoires sur le sujet) ne peut (veut) accepter une Ukraine, même réduite territorialement, qui lui resterait hostile, enfin parce que l’ambition de Vladimir Poutine de reconstitution d’un Empire russe ne se limite pas à ces territoires mais peut potentiellement s’étendre jusqu’en Pologne. Iln’est d’ailleurspas exclu que Poutine, à un certain moment, essaye de « tester » la solidarité del’Otan et son principal pourvoyeur, les Etats-Unis. Le mythe de la troisième Rome, né après la chute de Constantinople en 1453 reste bien réel en Russie.

Sur le plan économique, on peut craindre un impact significatif de la crise actuelle. Pour notre part, nous révisons à la baisse de -0,5% notre prévision de croissance mondiale (à 3,7%) et de -1% la croissance de la Zone euro (à 3%),mais nous excluons à ce stade tout risque de récession. Le choc énergétique sera rude et dépendra dans son ampleur de ce qui sera décidé par les gouvernements européens sur la poursuite ou non des importations de gaz russe. Ce choc pourra toutefois être en partie compensé par des mesures de prise en charge gouvernementale et par le tauxd’épargnedes ménages constitué pendant la crise du Covid-19.L’impactle plus important sera, comme toujours, celui sur la confiance des ménages et des entreprises. La longueur de la crise décidera del’ampleurdu choc économique à venir.

* Phénomène saisonnier qui voit la terre gelée se transformer en boue collante pour les véhicules militaires.

(2)

NOTRE POSITIONNEMENT SUR LES MARCHÉS

PERFORMANCES DES MARCHÉS EN JANVIER

Comprendre nos recommandations (pages 3 à 8)

Performances sur Février Performances sur 2022

24,3% 8,6%

4,4% 6,2%

-0,6% 0,1%

-1,3% -0,1%

-1,4% -0,2%

-2,7% -0,3%

-5,2% -0,4%

-3,5% -0,7%

-2,5% -1,2%

-3,0% -1,6%

-3,2% -2,0%

-6,0% -2,2%

-3,8% -2,5%

-4,0% -2,7%

-4,8% -3,0%

-8,0% -3,0%

-3,7% -3,0%

-3,6% -3,9%

-6,8% -4,9%

-8,5% -5,9%

Obligations Etat Italie

Obligations émergentes (devises locales) CAC 40

Euro Stoxx 50 Crédit IG Etats-Unis Obligations Etat Espagne Crédit HY euro

Actions émergentes S&P 500

Pétrole

Euro - Dollar

Crédit IG euro Classe d'actifs

OR

Euro - Livre sterling

Euro - Yen

Obligations Etat Etats-Unis Nikkéi

Crédit HY Etats-Unis Obligations Etat Allemagne Obligations Etat France

PONDÉRATIONS

TACTIQUES SUR 1 MOIS RÉVISION/MOIS

PONDÉRATIONS STRATÉGIQUES SUR 6

MOIS

RÉVISION/MOIS

= Inchangé + Inchangé

+ = Inchangé

= + Inchangé

= Inchangé - Inchangé

- Inchangé = Inchangé

= Inchangé - Inchangé

= - Inchangé

= Inchangé = Inchangé

+ Inchangé = Inchangé

Neutre Pentification Inchangé

= Inchangé = Inchangé

= Inchangé - Inchangé

= Inchangé + Inchangé

= Inchangé = Inchangé

= Inchangé = Inchangé

+ = Inchangé

- = Inchangé

= + Inchangé

= + Inchangé

= = Inchangé

= = Inchangé

CLASSE D'ACTIFS

GRILLE D'ALLOCATION APICIL AM

Actions

Exposition actions S&P 500 Euro Stoxx 50

Topix MSCI pays émergents

Obligations souveraines euro

Exposition obligations souveraines Obligations Core Obligations périphériques

Indexées inflation Pente 2/10 ans allemand

Obligations corporates euro

Exposition obligations corporates Investment Grade

High Yield subordonnées financières

Matières premières

Exposition matières premières Pétrole

Or

RECOMMENDATIONS DEVISES

Devises

Exposition en euros Euro-Dollar Euro-Livre sterling

Euro-Yen

C

C C C C

(3)

LES MARCHÉS DE TAUX & DE CRÉDIT

Le conflit en Ukraine a provoqué un virage d’ampleur en Allemagne sur plusieurs plans. Militaire d’abord avec un retournement inédit depuis 1945.Énergétique, ensuite avec la prise de conscience (tardive ?)d’unedépendance mortifère au gaz russe.Budgétairepour finir, avec la fin del’orthodoxieface aux défis majeurs à venir. Jusqu’ici, l’Allemagne s’était contentée d’une puissance économique sans armée. Les déclarations tonitruantes du commandant des forces terrestres de la Bundeswehr, indiquant une incapacité du pays à réagir et que sa propre armée était « plus ou moins vide » ont créée un électrochoc.L’Allemagnese réveille aussi avec la gueule de bois concernant sa politique énergétique. Durant les 15 dernières années, le pays s’est mis dans une situation de dépendance extrême au gaz russe, dans le sillage de son « energiewende » et l’abandon des centrales nucléaires. Le pays a importé de Russie 55% de ses besoins en gaz. Olaf Scholz a reporté la mise en service de NordStream 2. Une relance du nucléaire semble encore exclue, mais pour combien de temps ?

Christian Lindner, présenté comme un père la rigueur lors de sa prise de fonction au ministère des finances, devra certainement revoir sa copie de revenir dans les clous budgétaires et de réduire les ratios de dettes/PIB en Europe après la période du Covid. Lindner s’est aussi assis sur le sacro-saint principe allemand de lutte contre l’inflationen indiquant que «c’était peut-être le prix à payer face à Poutine ». Révolution encore, Scholz a précisé que les dépenses additionnelles liées à la sécurité et à l’énergie pouvaient être mis à part des engagements budgétaires.

Instant « hamiltonien » rêvé par les européïstes,c’estbien la guerre qui va pousser à davantaged’intégrationeuropéenne.La position de l’Allemagne est nettement moins favorable que lors des précédentes crises et la « vertueuse » semble désormais en position de faire des concessions. Car la facture sera lourde. Face àl’urgence,denouvelles émissions de dette commune pourraient voir bientôt le jour. Même si la Commission européenne, explique pour l'instant qu'elle n'a pas de plan formel, le sujet devrait être au menu du sommet européen de Versailles du 10/03/2022. Objectif : aider les pays européens à faire face aux conséquences de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. La Commission lèverait des montants significatifs sur le marché obligataire, avant de les redistribuer aux Etats membres. Au total, les Etats européens vont probablement devoir augmenter leurs dépenses de 3 points de PIB pendant les dix prochaines années selon les premières estimations.

Les effets sur les taux ont été immédiats. La perspectived’une plus forte intégration budgétaire (désirée par Christine Lagarde avant même la crise ukrainienne), aréduit le spread BTP-Bund.

Signe que les investisseurs redoutent déjà moins les conséquences d'une crise énergétique en Italie (elle aussi très dépendante du gaz).

RÉVOLUTION POUR LA PREMIÈRE ÉCONOMIE EUROPÉENNE ?

Impact sur la croissance de différents scénarios sur le gaz

Elevated natural gas prices are likely to weigh on Euro area growth 2022 gross value added (GVA) hit based on gas flow scenarios, %

Source : Goldman Sachs GIR.

(4)

Lors de sa dernière réunion la BCE avait pris les investisseurs par surprise en adoptant un ton beaucoup plus dur qu'attendu. Si elle avait laissé ses taux directeurs inchangés, le discours de sa présidente avait ouvert la voie à une hausse des taux plus rapide qu’anticipé. Il était devenu difficile pour la BCE de continuer de la qualifier de « temporaire ». Le marché anticipait alors une hausse des taux en décembre. «La Banque Centrale Européenne, se tient prête à faire tout ce qui sera nécessaire pour assurer la stabilité des prix et la stabilité financière dans la zone euro »,a déclaré Christine Lagarde au lendemain du début de l'invasion russe en Ukraine. Poursuivre sur la voie de la normalisation monétaire pourrait fragiliser encore davantage la croissance européenne. Or l'inflation ne devrait pas, pour l'instant, entraîner de hausse des salaires, car les entreprises seront peu enclines à augmenter leurs employés en voyant leurs coûts augmenter et les perspectives

économiques s'assombrir.L'urgence est donc relative. Pour autant, la BCE, lors de sa réunion du 10 mars a surpris les investisseurs en confirmantl’arrêtdu programme APP pour le Q3 (après€40bn en avril,€30bn, en mai et €20bn en juin) démontrant de facto être davantage préoccupée par les risquesd’inflationque par la guerre en Ukraine. Lors de cette réunion la BCE a ajusté, comme attendu, ses prévisionsd’inflation. La BCE attend désormais une inflation de +5,1% en 2022 (contre +3,2% en décembre), +2,1% en 2023 (contre +1,8% en décembre) et +1,9% en 2024. La BCE s’attend donc (encore) à ce quel’inflationrevienne sous son objectif àl’horizon de la prévision, ce qui semble un signe montrant qu’elle ne souhaite pas surréagir par rapport aux craintes inflationnistes actuelles.

QUE PEUT FAIRE LA BCE ?

Le conflit ukrainien ne semble pas pour le moment inciter la BCE à modifier sa stratégie de normalisation progressive de la politique monétaire. La BCE a fait valoir que le choc énergétique sur la croissance pouvait être atténué par le stockd’épargnedisponible des ménages ainsiqu’unepolitique budgétaire adaptée.

Les premières craintes d’une situation de « stagflation » sont apparues et les anticipationsd’inflationcourt et long terme sont nettement montées(Point mortd’inflationitalien à 10% à un an).

La remise à plat des règles européennes ainsi que l’endettement

massif à venir, empêcheront les taux longs de monter de manière substantielle selon nous.

La hausse de la facture énergétique pour les émetteurs européens constitue déjà un défi avec de nombreuses entreprises qui ont décidé de fermer, leurs marges ne leur permettant plusd’absorber la facture énergétique. La situation restera tendue encore un moment pour les entreprises gourmandes en énergie.

PERSPECTIVES DES MARCHÉS DE TAUX ET DE CRÉDIT

CONCLUSION EN TERMES DE RECOMMANDATION

• Nous sommes toujours positifs sur les points-mortsd’inflationavec une hausse del’inflation anticipée encore sous estimée selon nous. Nous repassons neutre sur la duration après les mouvements de taux observés (flight to quality). Nous revenons neutres sur la courbe et sur le core.

• Nous restons neutres à court terme sur le High-Yield privilégiant toujours les actifs à spreads. Nous revenons neutres sur le crédit investment grade dans le sillage de notre repositionnement sur la duration. Les taux de défauts anticipés sont encore bas mais pourraient ne pas encore intégrer tous les impacts, liés particulièrement à la crise énergétique que nous connaissons.

(5)

LE MARCHÉ DES ACTIONS EN FÉVRIER

CONCLUSION EN TERMES DE RECOMMANDATION

Nous restons prudents à court terme sur la classed’actifsactions du fait de la faible visibilité sur le dossier ukrainien. Nous estimons que les Etats-Unis seront bien moins impactés quel’Europe,notamment grâce à leur indépendance énergétique récente.À moyen terme, nous sommes plus optimistes.

Des discours possiblement plus accommodants que celui des dernières semaines des banques centrales, et le rattrapage des entreprises non touchées par la crise, nous laisse penser à une croissance des marchés actions.

Les marchés actions, en février, devaient se focaliser sur les résultats d’entreprises et sur l’inflation mais la crise ukrainienne a pris le dessus entraînant les marchés dans le rouge. (-2.41% pour le MSCI World).

D’unpoint de vue géographique,l’Allemagnea été la lanterne rouge avec un recul de -6.52% du Dax.Le pays étant très dépendant du pétrole et du gaz russe, il sera l’un des premiers impactés par les sanctions prises par les Occidentaux àl’encontrede la Russie pour son intervention militaire contre l’Ukraine. La France et la Chine ont complété le podium des mauvais élèves (CAC 40 -4.86% et le Hang Seng -4.66%).L’Europe,les marchés émergents et les Etats-Unis ont enregistré une performance similaire sur la période (MSCI Europe -2.70%, MSCI Emerging Markets -2.88% et S&P 500 -2.91%). Seul le Royaume Uni a été positif avec +0.1%, grâce notamment aux matériaux de construction (+5.87%) et aux services aux collectivités (+4.36%).

Du côté des secteurs,les services de communications ont affiché le plus fort recul (-5.27%),touché principalement par les titres Meta (-32.77%) et Lumen Technologie (-16.35%). Ce dernier a déçu lors de la publication du 4ème trimestre avec un bénéfice par action de 0.51$ contre 0.53$ attendu et un chiffred’affairesde 4.8 milliards de dollars alors que le consensus espérait 4.86. Les valeurs technologiques et la consommation discrétionnaire ont également connu une forte baisse (-4.62% et -4.29%), pénalisées par les logiciels et services (-6.07%) pour le premier secteur etl’industrieautomobile (-6%) et la consommation de biens durables (-5.91%) pour le second.

Seuls les matériaux etl’énergie se sont établis en territoire positif avec respectivement +1.74% et +4.62%.Les titres pétroliers et gaziers ont profité del’augmentationdu prix des matières premières énergétiques causée par la crise ukrainienne.

Du côté des entreprises, beaucoup de titres ont été fortement pénalisés par une exposition non négligeable au marché russe.Le premier exemple est la Société Générale dont le cours a baissé de 21.5% au cours du mois. La banque française possède une exposition de 18.6 milliardsd’eurosau travers DE sa filiale Rosbank, le deuxième acteur bancaire russe avec 705 agences.

Renault a également beaucoup souffert (-18.26%) compte tenu du fait que la Russie représente 18% de ses ventes mondiales et a assuré la moitié de son résultat opérationnel dans l’automobile en 2021. À l’inverse, certaines sociétés bénéficient de ce conflit.C’estle cas des titres liés à la défense et à l’armementàl’instarde Thalès et Rheinmetall qui ont progressé suite aux annonces de réarmement del’Europeet notamment del’Allemagnequi va doubler son budget défense pour le porter à 100 milliards d’euros pour l’annéeen cours. Enfin en début de mois, Meta, la société mère de Facebook a perdu 200 milliards de dollars en bourse en 24h, soit la plus grosse perte de l’histoiredes entreprises aux Etats Unis. Pour la première fois de son histoire, la société a affiché une baissed’unmilliond’utilisateursquotidiens actifs. De plus Meta a souffert d’une mise à jour d’Apple sur ses téléphones qui demande aux utilisateurs s’ils veulent partager leurs données, ce qu’ils refusent à 80%. Le réseau social tire ses revenus de la publicité or si cette dernièren’estpas ciblée, elle est moins efficace, ce qui a entraîné une perte de 10 milliards de dollars de recettes publicitaires.

LE MARCHÉ DES ACTIONS EN FÉVRIER

PONDÉRATIONS TACTIQUES SUR 1

MOIS

RÉVISION / MOIS

PONDÉRATIONS STRATÉGIQUES SUR 6

MOIS

RÉVISION / MOIS

= Inchangé + Inchangé

+ = Inchangé

= + Inchangé

= Inchangé - Inchangé

- Inchangé = Inchangé

CLASSE D'ACTIFS

GRILLE D'ALLOCATION APICIL AM

Actions

Exposition actions S&P 500 Euro Stoxx 50

Topix MSCI pays émergents

(6)

LES MARCHÉS DES CHANGES

L’Europerd -0,14% contre le Dollar sur le mois.

L’évolution de la parité Euro/Dollar en février a connu deux temps. Le premier à la hausse lorsque la BCE a surpris les investisseurs en se montrant inquiète de la progression del’inflationet a entre- ouvert la porte à un resserrement monétaire pour la fin del’année. Ce changement de pied de la BCE a soutenul’Euroquijusqu’alorssubissait la pression haussière du Dollar consécutif à la communication hawkish de la FED. Dans un second temps, les bruits de bottes en Europe ont inversé la tendance, les investisseurs souhaitant se désengager de la Zone euro compte tenu du contexte géopolitique.

Nous entrons désormais dans une phase d’incertitude forte qui nous conduit à préférer limiter les prises de position sur les devises.

L’Eurofini le mois globalement stable contre le GBP (+0,10%) àl’instardu narratif décrit pour le couple Euro/Dollar, le couple Euro/GBP a également connu deux mouvements en février.

Le premier haussier avec le changement de pied de la BCE quin’étaitpas anticipé, puis le second baissier lorsque la monnaie unique a semblé fragilisée par le risqued’extensiondu conflit ukrainien ainsi que le risque d’affaiblissement de la conjoncture en Zone euro.

Nous adoptons un biais neutre sur l’Euro à court terme.

L’Europerd -0,25% contre le Yen sur le mois. Sur la deuxième partie du mois, dans un contexte de tensions géopolitiques, le Yen a joué son traditionnel rôle de valeur refuge.L’Euroavait pourtant tiré parti en début de mois du changement de ton de la BCE.

Compte tenu du peu de visibilité actuel, nous adoptons un biais neutre sur l’évolution de l’Euroà court terme.

EURO/DOLLAR EURO/LIVRE STERLING EURO/YEN

RECOMMANDATION EUR/GBP (1 MOIS + / 6 MOIS =) RECOMMANDATION EUR/USD

(1 MOIS = / 6 MOIS +)

RECOMMANDATION EUR/JPY (1 MOIS + / 6 MOIS =)

LES MARCHÉS DES MATIÈRES PREMIÈRES

L’orjoue son rôle de valeur à plein régime. Le précieux métal jaune, monnaie et actif financier millénaire, est gage de stabilité et sûreté.

L’orestl’actifpar excellence qui gagne en attractivité à mesure que la confiances’effrite. L’argentest également recherché pour ces mêmes vertus. Sur le mois de février,l’oncegrimpe nettement de +6%. Depuis, sur les quelques séances de mars, le Gold atteint les 2'000$ ets’offreun nouveau +6% (dont une partie a été effacée sur la séance du 9 mars). Comme lors des précédents conflits armés de notre histoire ou événements à implications géopolitiques,l’once d’orconnaît un attrait particulier. 11 septembre 2001, intervention en Lybie (2011), annexion de la Crimée (2014) … L’invasion de l’Ukraine n’échappepas à cette relation empirique,d’autantplus que les investisseurs ont été pris de court. La surprise générale d’une intervention militaire russe large a donc amplifié ce phénomène.

À ce stade nous pensons quel’once d’or pourrait continuer à s’apprécierà mesure que le conflit perdure. Cette progression de l’ordevrait maintenant être plus modérée étant donnél’ouverture de discussions etl’avancée limitée des troupes russes. Avancée plus compliquée que ce qui était préalablement anticipé.

Le mois de février 2022 marqueral’entréefracassante du baril au-delà des 100$.

Porté par les craintes d’un conflit armé imminent tout au long du mois, puis l’aggravationdes évènements à partir du 24 février, les cours del’ornoir bondissent de +10.7% en février (pour le contrat future générique de Brent). Depuis, notons la hausse vertigineuse sur les quelques séances de mars, voyant le baril de Brent casser les 130$. La Russie est le 2èmeproducteur et exportateur mondial, ayant une capacité de plus de 12Ml de barils jour, soit 12% de la production mondiale.L’équilibrefragile de l’approvisionnement en hydrocarbures qui existe entre les pays européens (particulièrement à l’est) et la Russie complique la donne. Bien plus à l’ouest cependant, les Américains menacent de mettre le pétrole russe sous embargo. Ils s’exécutentfinalement le 8 mars, suivis par le Royaume-Unis. Pour contrebalancer, le dossier Iranien revient subitement sur la table à Vienneafin de ressusciter l’accordde 2015. La Russie signataire bloquel’avancéedes discussions. Les membres de l’accord demandent des garanties quant aux stocks d’uranium enrichi. La République Islamique a la capacité d'exporter 2,5Ml de barils par jour (pour une production de 4Ml). Afin de soulager les Américains soucieux de la hausse du carburant, J. Biden pourrait puiser dans leurs réserves stratégiques « si les conditions le permettent ». Enfin, des signaux encourageants donnés par les Emirats arabes et l’ArabieSaoudite ont contribué à une correction forte des cours ce 9 mars. Ils se disent prêts à finalement augmenter leur production, rompant avec la relevée graduelle des +400K barils jour actée parl’OPEPdepuis juillet dernier.

À court-terme, nous ne voyons pas de signaux suffisamment encourageants qui pourraient rompre la dynamique haussière. Malgré la possibilité d’une augmentation de l’offre en provenance de différents pays, les risques de perturbations de la production demeurent extrêmement élevés. Un retour del’Iran dans le jeu paraît prématuré.

OR PÉTROLE

RECOMMANDATION OR (1 MOIS - / 6 MOIS =)

RECOMMANDATION PÉTROLE (1 MOIS + / 6 MOIS =)

(7)

L’ALLOCATION D’ACTIFS PAR APICIL AM

Le mois de février a été rude pour les investisseurs. Tout d'abord fragilisées par la forte remontée des taux d'intérêts, les actions ont accéléré leur baisse à mesure de l'augmentation des tensions entre la Russie et l'Ukraine.

L'agression militaire de la Russie en Ukraine le 23 février a faitbasculer les marchés en mode flight to quality.Les taux d'intérêts des pays core sont repartis à la baisse tandis que les anticipations de relèvement des taux directeurs des banques centrales après avoir atteint +50 bps pour les taux directeurs de la BCE et + 175 bps pour les Fed funds, se sont repliés significativement. Les craintes d'escalade du conflit ukrainien ainsi que ses conséquences économiques ont ainsi pris, au moins temporairement,le pas sur les considérations relatives à la hausse de l'inflation qui étaient depuis le début de l'année la préoccupation essentielle des investisseurs. La forte baisse des marchés nous semble cohérente avec les perturbations attendues sur la croissance économique. Les prochaines publications économiques devraient illustrer la montée del’incertitudechez les agents économiques.

Une fois le conflit stabilisé et dansl’hypothèse d’unscénario

excluant le scénario du pire, les marchés devraient regagner en visibilité et progressivement se reprendre (avec un potentiel d’appréciation de 18%), et ce même en cas de révision à la baisse des anticipations de hausse des résultats des entreprises. Dans l’attente des premiers signes de stabilisation de la situation, une attitude prudente s’imposenéanmoins.

Nous maintenons ainsi notre biais neutre aux actions sur le mois, car même si le risque d’enlisement est réel, nous mettons une probabilité élevée à des scénarios de sortie de crise qui seront en mesure de permettre aux marchés de regagner en visibilité. Dès lors, il ne nous paraît pas opportun de réduire l’exposition actions, les rebonds des marchés pouvant être rapide au cas où un scénario de désescalade commençait à émerger. Nous décidons toutefois de surpondérer les actions américaines qui nous semblent offrir une meilleure protection contre le risque géopolitique.

Classe d'actifs Poids Variation /

mois

Poids classe d'actifs

Variation / mois

Fonds € 37% 37%

Immobilier 20% = 20%

=

5% =

4% =

5% =

=

France 2% =

Allemagne 2% =

Europe 5%

Etats-Unis 5% =

Japon 2% =

Actions émergentes 2% =

Technologiques 2% =

Santé 0% =

Cycliques 4% =

Small caps 3% =

Matières premières Indice global Diversifiés 2% = 2%

=

Actions

Géographiques

27%

Thématiques

Sous-classe d'actifs

Fonds €

Immobilier non coté

Obligations

Obligations d'Etat

14%

=

Obligations d'entreprises Investment Grade Obligations High Yield

Obligations émergentes

ALLOCATION PATRIMONIALE

(MAX 30% ACTIONS / MAX 40% FONDS €)

(8)

Document terminé de rédiger le 10 mars 2022. Sources: Apicil AM, Bloomberg. Performances dividendes réinvestis arrêtées au 28 février 2022.

Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Document non contractuel et ne constituant pas une communication à caractère promotionnel. Le présent document contient des élémentsd’information,des opinions et des données chiffrées que Apicil AM considère comme exactes ou fondées au jour de leur établissement en fonction du contexte économique, financier ou boursier du moment. Il est produit à titred’informationuniquement et ne constitue pas une recommandationd’investissementpersonnalisée au sens de l'article D.321-1 5°du Code monétaire et financier.

Classe d'actifs Poids Variation /

mois

Poids classe d'actifs

Variation / mois

Fonds € 14% 14%

Immobilier 12% = 12% =

=

5% =

5% =

=

France 6%

Allemagne 6%

Europe 10%

Etats-Unis 15%

Japon 5% =

Actions émergentes 2% =

Technologiques 5% =

Santé 0% =

Cycliques 5% =

Small caps 5% =

Matières premières Indice global Diversifiés 5% = 5% =

Sous-classe d'actifs

Fonds € Immobilier non coté

Obligations

Obligations d'Etat

10% =

Obligations d'entreprises Investment Grade Obligations High Yield

Obligations émergentes

Actions

Géographiques

59%

Thématiques

Classe d'actifs Poids Variation /

mois

Poids classe d'actifs

Variation / mois

Fonds € 21% 21%

Immobilier 17% = 17% =

5% =

4% =

5% =

=

France 4%

Allemagne 4%

Europe 10%

Etats-Unis 10%

Japon 4% =

Actions émergentes 2% =

Technologiques 3% =

Santé 0% =

Cycliques 4%

Small caps 4%

Matières premières Indice global Diversifiés 3% = 3% =

Actions

Géographiques

45%

Thématiques

Sous-classe d'actifs

Fonds € Immobilier non coté

Obligations

Obligations d'Etat

14% =

Obligations d'entreprises Investment Grade Obligations High Yield

Obligations émergentes

VOS CONTACTS COMMERCIAUX ALLOCATION

EQUILIBRE

(MAX 60% ACTIONS / MAX 30% FONDS €)

ALLOCATION DYNAMIQUE

(MAX 100% ACTIONS / MAX 20% FONDS €)

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