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Par Nathalie Bourbonnais, biologiste

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Academic year: 2022

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(1)

MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA FAUNE Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune

Région Côte-Nord (09)

BILAN DE LA SITUATION DU LIÈVRE D'AMÉRIQUE SUR LA CÔTE-NORD,

DE 1979-1980 À 1997-1998

Par

Nathalie Bourbonnais, biologiste

Novembre 1998

(2)

Référence à citer :

BOURBONNAIS, N. 1998. Bilan de la situation du lièvre d'Amérique sur la Côte-Nord, de 1979-1980 à 1997-1.998. Ministère de l'Environnement et de la Faune, Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune, région Côte-Nord (09). 35 p.

(3)

iii

TABLE DES MATIÈRES

Page LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES vii

1. INTRODUCTION 1

2. OBJECTIFS 3

2.1 Aire d'étude 3

3. MATÉRIEL ET MÉTHODES 5

4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 6

4.1 Rendement de récolte 6

4.2 Indicescrabondance et de tendance 7

4.3 Situation des populations de lièvres ailleurs 11

4.4 Rendements de récolte de gélinottes huppées et de tétras du Canada 13 4.5 Vente de permis de chasse au petit gibier et de colletage du lièvre 14

4.6 Succès de colletage 16

4.7 Rendements de récolte par colletage 17

4.8 Analyses statistiques 18

5. SYNTHÈSE ET CONCLUSION 20

LISTE DES ,RÉFÉRENCES 28

ANNEXE 1. Résultats des tests de corrélations effectués entre les indicateurs 31

(4)

V

LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau 1. Cotes d'abondance du lièvre sur la Côte-Nord 9

Tableau 2. Indice composite de tendance du lièvre d'Amérique

sur la Côte-Nord 11

Tableau 3. Résultats des tests de corrélations effectués entre les principaux

indicateurs 18

(5)

vii

LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1. Zones de chasse 18 Est et 19 4

Figure 2. Rendements de récolte de lièvres sur la Côte-Nord 6 Figure 3. Indice composite d'abondance du lièvre d'Amérique

sur la Côte-Nord 8

Figure 4. Indice composite de tendance du lièvre d'Amérique

sur fa Côte-Nord 10

Figure 5. Récolte de lièvrés dans les zecs du Québec de 1989-1990

à 1996-1997 12

Figure 6. Rendements de récolte de perdrix sur la Côte-Nord 13 Figure 7. Nombre de permis de chasse au petit gibier et de colletage du lièvre

vendus 15

Figure 8. Succès de récolte de lièvres dans la réserve faunique de

Port-Cartier—Sept-Îles entre 1995-1996 et 1997-1998 16 Figure 9. Rendements de récolte de lièvres par colletage dans la

réserve faunique de Port-Cartier—Sept-Îles entre

1995-1996 et 1997-19.98 17

(6)

t INTRODUCTION

Compte tenu qu'il est présent dans toutes les régions, aussi bien près des grands centres urbains que dans les zones nordiques, le lièvre d'Amérique (Lepus americanus) est sans contredit l'espèce de petit gibier la plus connue au Québec. Il est d'ailleurs aussi l'un des plus importants étant donné qu'il s'en prélève environ 2 millions annuellement par la chasse et le colletage (Ducharme et al. 1992).

Cependant, contrairement à plusieurs autres espèces de gibier sauvage du Québec, ses densités sont difficiles à déterminer en raison des variations cycliques de populations qui se produisent à tous les 10 ans environ. Ces fluctuations, qui sont souvent très fortes, auraient des amplitudes de 1 pour 10 (Wood and Munro 1977, cités par Trudel et al. 1982) et même de 1 pour 40 (Meslow and Keith 1968, cités par Trudel et al. 1982). D'ailleurs, selon les études réalisées au Québec, les densités des populations de lièvres de la région de Québec seraient passées de 133 à 7,8 individus/100 ha en l'espace de quatre ans (Alain 1967 et Le Blanc 1973, cités par Trudelete/._1982.4.. De même, sur la Haute-Côte-Nord, un rapport de 1 pour 4 (Trudel et ai. 1982) aurait été observé alors que le bas du cycle n'avait même pas encore été atteint.

Certes, ces cycles sont assez bien connus. Cependant, même Si plusieurs hypothèses valables ont été avancées pour les expliquer, leurs causes demeurent encore aujourd'hui un sujet de controverse et font toujours l'objet de nombreuses . interrogations.

Néanmoins, l'hypothèse qui est aujourd'hui la plus généralement acceptée attribue le déclin des populations de lièvres au manque de nourriture qui résulte d'une surutilisation de la végétation (Keith 1974, cité par O'Donoghue and Krebs 1992). En effet, en présence de nourriture abondante et de bonne qualité, les lièvres atteindraient des niveaux élevés de densité. L'accroissement subséquent du broutage diminuerait la quantité absolue de nourriture disponible et causerait une augmentation des concentrations de composés secondaires tels les terpènes et les phénols dans les

(7)

2

végétaux (Bryant 1981, cité par Keith 1990). La sous-alimentation qui s'ensuivrait causerait des diminutions du poids corporel, du taux de survie et du taux de reproduction (Meslow and Keith 1968, cités par Trude! et al. 1982; Vaughan and Keith 1981, cités par O'Donoghue and Krebs 1992). De plus, le manque de nourriture prédisposerait le lièvre à la prédation puisqu'il s'aventurerait dans des lieux moins protégés pour se nourrir (Smith et ai. 1988).

Or, étant donné que le lièvre constitue une proie privilégiée pour plusieurs espèces animales, dont les canidés, les mustélidés et les félidés, les variations cycliques de ses populations se répercutent inévitablement sur l'abondance de certaines de ces espèces

`et plus particulièrement sur les prédateurs spécialisés, dont notamment le lynx du Canada (Perron et al. 1994, cités par ministère de l'Environnement et de la Faune 1995).

En effet, le lièvre d'Amérique, qui peut représenter jusqu'à 97 % du régime alimentaire du lynx (Noiseux et Doucet 1987, cités par Dussault 1990), joue un rôle déterminant sur la productivité des populations de lynx et par conséquent sur son abondance (ministère de l'Environnement et de la Faune 1995). C'est d'ailleurs pour cette raison que le ministère de l'Environnement et de la Faune a adopté en 1994 une stratégie d'exploitation du lynx du Canada basée sur les variations cycliques des populations de lièvres d'Amérique qui veut qu'en période de bas de cycle, le piégeage du lynx est interdit alors qu'en haut de cycle, son exploitation est permise (ministère de l'Environnement et de la Faune 1995). Cette stratégie est, de fait, directement associée, à l'hypothèse voulant que les fluctuations de populations de lièvres sont induites par le manque de nourriture consécutif au surbroutage de la végétation.

Le piégeage du lynx du Canada a donc été interdit à partir de la saison 1995-1996 puisque les récoltes de lynx étaient à leur plus bas et que les données obtenues par l'analyse des carcasses suggéraient que le lynx était dans un creux de cycle.

Les récoltes de lièvres avaient, pour leur part, atteint un niveau relativement bas depuis 1992-1993.

(8)

3

2. OBJECTIFS

Après maintenant trois ans de fermeture du piégeage, il semble que les populations de lynx montreraient un léger accroissement. Cependant, compte tenu que les données recueillies sur cet animal depuis 1995-1996 sont minimes en raison du fait qu'il n'y a pas de ces, il est difficile de positionner exactement le lynx dans son cycle.

Aussi, considérant que le lièvre est la principale proie du lynx et qu'il est responsable des cycles de populations de ce dernier, nous tenterons par la présente étude de dresser le portrait de l'état des populations de lièvres sur la Côte-Nord. Nous pourrons ainsi déterminer la position de cette espèce dans son cycle, ce qui nous permettra de positionner le lynx du Canada dans le sien.

2.1 Aire d'étude

La zone 18 Est est située sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent entre Tadoussac et Port-Cartier, au sud du 50e parallèle (figure 1). On y retrouve principalement une forêt boréale caractérisée par des grands peuplements résineux. Le sud de la zone est majoritairement constitué de peuplements en régénération où la sapinière et la forêt mixte dominent. Les sapinières et pessières matures se concentrent principalement dans le nord-est de la zone.

La zone 19, qui est située au-delà du 50e parallèle, a été subdivisée en deux en 1990 : la zone 19 Sud et la zone 19 Nord (figure 1). Étant donné qu'il ne s'exerce aucune activité de prélèvement dans cette dernière, le présent rapport ne traitera que de la portion sud. Ce territoire, caractérisé par un relief accidenté et d'importantes vallées orientées nord-sud, est constitué de forêts matures_ de plus de 40 ans (50 %) et de peuplements jeunes (30 %).

(9)

11 5

C

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L

LÉGENDE

111 Zone libre

Zone sans piégeage D Division de piégeage

Limite do zone

Limite de le réserve à castor Échelle : 1:3 600 000

(10)

3. MATÉRIEL ET MÉTHODES

Bien que la population totale de lièvres au Québec ait été estimée à 32 millions d'individus (Alain 1986), la densité de lièvres sur la Côte-Nord est inconnue. Il existe bien sûr un certain nombre de méthodes permettant de la déterminer. Cependant, la plupart d'entre elles requièrent des analyses complexes et coûteuses qui ne peuvent être entreprises compte tenu de la superficie du territoire et des ressources disponibles.

Conséquemment, l'état de situation présenté dans le cadi% de ce rapport a été élaboré à partir des récoltes de lièvres faites à la chasse sportive entre 1979-1980 et 1997-1998 dans les territoires structurés de la région, soit les sept zecs (6 dans la zone 18 Est, 1 dans la zone 19 Sud), la réserve faunique de Port-Cartier—Sept-4s (zone 19 Sud) et les 32 pourvoiries à droits exclusifs (25 dans fa zone 18 Est, 7 dans la zone 19 Sud). Des données de colletage du lièvre sont également disponibles pour la réserve faunique de Port-Cartier—Sept-Îles de 1995-1996 à 1997-1998.

Afin de standardiser les données et de permettre leur comparaison, des rendements de récolte, exprimés en lièvres/100 km2, ont été calculés à partir des récoltes totales annuelles.

Les cotes d'abondance (« abondant•», « commun », « rare », « absent ») et de tendance (« augmente », « diminue », « stable ») du lièvre ont été fournies par les piégeurs pour le territoire compris entre Tadoussac et Havre-Saint--Pierre grâce au carnet du trappeur. Ces cotes ont été transformées en indices composites d'après la méthode de Garant et al. (1996)

® indice d'abondance = E Ai/n

• indice de tendance = E Tiln

où : — Ai et 77 sont les cotes attribuées par.-lé: piégeur pour chacun des indices;

— n correspond au nombre de répondants.

(11)

,> O.) O)

6

Selon l'indice, une des cotes suivantes peut être attribuée par le piégeur :

• indice d'abondance : abondant = 3 commun = 2 rare = 1 absent = 0

• indice de tendance : augmente = 1 stable = 0 diminue = -1

Les rendements de récolte de tétras du Canada et de gélinottes huppées, regroupés ensemble dans la rubrique « Perdrix », proviennent de la même source que ceux utilisés pour le lièvre.

4. RÉSULTATS ET DISCUSSION

4.1 Rendement de récolte

La figure 2 présente les rendements de récolte de lièvres d'Amérique obtenus à la chasse sportive dans les territoires structurés de la Côte-Nord de 1979-1980 à 1997-1998.

Lièvres/1 00km2

d> (2)

1"-- CO

200,0 180,0 160,0 140,0 120,0 100,0 80,0 60,0 - 40,0 20,0

0,0 co co IN ro. -cr r-

co co co O) O O O) co r- CO CD

CO a4 ce c0 ce co ce

Saison

cre -07 relif

LO CO f•-• CO Cr?

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a) 0) 0) CD

Figure 2. Rendements de récolte de lièvres sur la Côte-Nord.

(12)

7

Globalement, au cours des 20 dernières années, les populations de lièvres, exprimées par les rendements de récolte obtenus dans les territoires structurés de la Côte-Nord, présentaient des variations relativement régulières s'étendant sur environ neuf ans. Le premier pic observé a eu lieu en 1980-1981 avec près de 200 lièvres/100 km2. Cinq ans plus tard, soit en 1984-1985, un creux a été observé avec environ 20 lièvres/100 km2, ce qui correspond à un rapport de 10 pour 1. Le deuxième cycle observé, qui a atteint son sommet en 1988-1989 avec 150 lièvres/100 km2, a diminué à des rendements inférieurs à 15 lièvres/100 km2 de 1992-1993 à 1994-1995, ce qui encore une fois équivaut à un rapport 10 pour 1. En 1995-1996, une très légère hausse du rendement de récolte a été observée (23,9 lièvres/100 km2). Cependant, cette augmentation ne s'est pas maintenue l'année subséquente puisqu'en 1996-1997, le rendement est redevenu aussi bas que les niveaux atteints entre 1992-1993 et 1994-1995 (12,6 lièvres/100 km2).

Pourtant, selon les résultats des deux dernières décennies, qui suggéraient que les populations de lièvres sur la Côte-Nord accusaient de fortes variations à tous les neuf ,ans, l'année 1996-1997 aurait dû être un sommet de rendement de récolte. D'ailleurs, c'est en 1992-1993 qu'aurait dû être observé le véritable creux de cycle et la reprise des populations de lièvres aurait dû débuter dès 1993-1994, pour culminer en 1996-1997.

Or, il n'en est rien puisque après une très légère remontée en 1995-1996, le rendement de récolte de 1996-1997 est redevenu aussi bas que ceux de 1992-1993, 1993-1994 et 1994-1995. Néanmoins, en 1997-1998, on observe, encore une fois, un accroissement modéré du rendement moyen de récolte (22,5 lièvres/100 km2), rendement qui est :d'ailleurs relativement similaire au niveau obtenu en 1995-1996 mais encore très Ibin

des niveaux atteints lors des pics de cycle (150 à 200 lièvres/100 km2).

4.2 Indices d'abondance et de tendance

Les indices composites d'abondance et de 'tendance qui sont illustrés aux figures 3 et 4 ont été calculés à partir des cotes d'abondance : « abondant », « commun », « rare »,

« absent » et de tendance : « augmente », « diminue », « stable », attribuées par les

(13)

piégeurs dans les carnets du trappeur. Ces données ne sont disponibles que depuis 1989-1990 et l'information est absente pour l'année 1991-1992.

—a—Rendement de récolte —0—Indice d'abondance de ores

Lièvres/100km

2 200,0 180,0 160,0 140,0 120,0 100,0 80,0 60,0 40,0 20,0 0,0

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Saison

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Figure 3. Indice composite d'abondance du lièvre d'Amérique sur la Côte-Nord.

De façon générale, l'indice composite d'abondance (figure 3) présente un patron de variations relativement similaire aux rendements de récolte : de 1989-1990 à 1990-1991, il diminua tandis que de 1992-1993 à 1994-1995, il s'est maintenu au niveau c19t En 1995-1996, il augmenta, tout comme le rendement, pour atteindre 1,30 alors qù'en 1996-1997, il diminua jusqu'aux niveaux obtenus entre 1992-1993 et 1994-1995.

En 1997-1998, malgré une hausse très modérée du rendement de récolte, l'indice composite d'abondance culmina à 1,65, ce qui constitue le plus haut niveau observé depuis les six dernières années.

Ainsi, de 1989-1990 à 1990-1991, les piégeurs considéraient que le lièvre d'Amérique était relativement abondant (57,9 %) ou commun (38,9 %) sur la Côte-Nord alors qu'entre 1992-1993 et 1996-1997, malgré quelques légères fluctuations interannuelles, les niveaux atteints laissent penser que pour les piégeurs, le lièvre était plutôt rare (50,6 à 59,4 %) ou même absent (8,2 à 36,9 %). En 1997-1998, davantage de piégeurs, comparativement aux années précédentes, considéraient le lièvre abondant (16 %) ou commun (38 %). D'ailleurs, les pourcentages de piégeurs considérant le lièvre abondant et commun au cours de cette année sont les plus hauts jamais observés depuis

(14)

9

1991-1992. Inversement, les proportions de piégeurs le considérant rare ou absent sont les plus basses des six dernières années. Néanmoins, il demeure que la majorité des piégeurs considéraient encore que le lièvre était rare sur la Côte-Nord (tableau 1).

Tableau 1. Cotes d'abondance du lièvre sur la Côte-Nord.

Saison -

« abondant», ,.

%% _, ---

.,'« commun»

:_ ' ..

% . ... , «Tare »-",,

%

«absent »

n

1989-1990 57,9 31,6 10,5 0,0 19

1990-1991 33,3 38,9 27,8 0,0 18

1991-1992 n.d. n.d. n.d. n.d. n.d.

1992-1993 r 3,6 7,1 52,4 36,9 1 84

1993-1994 1,6 23,4 59,4 15,6 64

1994-1995 5,7 26,1 56,8 11,4 88

1995-1996 4,9 31,1 55,7 8,2 61

1996-1997 4,5 23,9 51,1 20,5 88

1997-1998 -16,0 38,3 40,4 5,3 94

Pour ce qui est de l'indice composite de tendance, la similitude avec les rendements de récolte (figure 4) est beaucoup moins. Évidente en raison des variations interannuelles observées. En effet, en 1989-1990, 1990-1991 et 1997-1998, l'indice de tendance était supérieur à 0 tandis qu'en 1992-1993 et 1993-1994, il était extrêmement faible (< -0,4).

De 1994-1995 à 1996-1997, il s'est maintenu entre -0,2 et 0.

(15)

LièvresI100km 2

200,0 180,0 160,0 140,0 120,0 100,0 80,0 60,0 40,0 20,0 00

0,8 0,6 0,4 ti 0,2 gs 0 g

-0,2 4.a.;

-0,4 ami

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-1 10

-Ea- Rendement de récolte -z>._ Indice de tendance de lièvres

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Saison Zr)

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Figure 4. Indice composite de tendance du lièvre d'Amérique sur la Côte-Nord.

Néanmoins, les faibles indices atteints en 1992-1993 et 1993-1994 suggèrent que les piégeurs considéraient que les populations de lièvres diminuaient (89,3 % et 51,6 %), ce qui correspond relativement bien aux faibles rendements de récolte observés. De 1994-1995 à 1995-1996, les indices avoisinaient le zéro, ce qui signifie que pour les piégeurs de la Côte-Nord, les popUlations étaient presque autant en augmentation (37,5 % et 29,0 %) qu'en diminution (31,5 % et 29,0 %) ou stables (31,5 % et 41,9 %)A 1

En 1996-1997, les lièvres étaient -en diminution pour une majorité de piégeurs (40,5 `)/0) alors qu'en 1997-1998, ils semblaient être en augmentation (51,0 %). En fait, la moitié des piégeurs considéraient que les populations de lièvres étaient en croissance par rapport à l'année précédente, ce qui représente le plus haut pourcentage observé depuis 1991-1992. D'ailleurs, en 1997-1998, la proportion de piégeurs considérant que les populations de lièvres diminuaient était la plus basse des six dernières années (tableau 2).

(16)

11

Tableau 2. Indice composite de tendance du lièvre d'Amérique sur la Côte-Nord.

Saison

,« augmente »

%- : ---i-t5:«.dirninue » :

-e- .. Ife_ e - «stable »

, •

=,,,..

1989-1990 66,7 5,6 27,8 18

1990-1991 41,2 11,8 47,1 17

1991-1992 n.d 'Id. n.d. n.d.

1992-1993 4,8 89,3 6,0 84

1993-1994 9,4 51,6 39,1 64

1994-1995 37,1 31,5 31,5 89

1995-1996 29,0 29,0 41,9 62

1996-1997 23,8 40,5 35,7 87

1997-1998 51,0 20,8 28,1 96

4.3 Situation des populations de lièvres ailleurs

Dans la littérature, il est généralement reconnu que les cycles du lièvre sont synchronisés sur de vastes étendues. Par exemple, au Canada, les cycles débuteraient dans les provinces des Prairies et progresseraient rapidement, en dedans de 1 à 2 ans, vers l'est et l'ouest du pays (ministère de l'Environnement et de la Faune 1995).

Ainsi, en se basant sur cette hypothèse, les résultats des études portant sur les cycles du lièvre d'Amérique dans diverses régions du Canada et du Québec devraient être concordants avec _ceux obtenus dans le cadre de ce rapport. De plus, ils devraient permettre de valider nos données qui sont basées sur les rendements de récolte et non sur des inventaires de densités.

Ainsi, d'après de récentes études menées au Yukon, les populations de lièvres d'Amérique auraient atteint un haut de cycle en 1988-1990 pour chuter à un très faible niveau en 1992-1993. Elles auraient repris à partir de 1994-1995 (Boutin et al. 1995;

O'Donoghue et al. 1997)_ Le pic du cycle précédent observé dans le cadre de ces études auraiteu lieu, à l'instar de nos données, en 1981.

Des recherches effectuées dans les Territoires du Nord-Ouest auraient également abouti aux mêmes résultats. Les lièvres étaient nombreux en-1988-1989 et 1989-1990,

(17)

50000 45000 40000 35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 0

Nb. de lièvres

12

soit environ 5 lièvres/hectare dans les forêts matures de conifères. En 1990-1991, les densités ont chuté à 2 lièvres/hectare et à moins de 1 lièvre/hectare en 1992-1993 et 1993-1994 (Poole 1994).

En outre, au Québec, comme le montre la figure 5, les récoltes de lièvres dans les zecs entre 1989-1990 et 1996-1997 démontreraient des variations similaires à celles observées sur la Côte-Nord, c'est-à-dire que les récoltes étaient très importantes en 1989-1990, qu'elles ont chuté par la suite jusqu'en 1994-1995, qu'elles se sont légèrement rétablies au cours de la saison 1995-1996 et qu'elles ont diminué l'année suivante.

89-90 90-91 91-92 92-93 93-94 94-95 95-96 96-97 Saison

Figure 5. Récolte de lièvres dans les zecs du Québec de 1989-1990 à 1996-1997.

De plus, bien qu'il n'existe aucun système de suivi des populations de lièvres sur l'île d'Anticosti, la présence d'un cycle chez ces populations a été confirmée par différents auteurs (Keith 1963). Aussi, malgré que nous n'ayons aucune information sur ce cycle, il semble que l'année 1997-1998 ait été caractérisée par une très forte abondance de lièvres. Il en est également de même pour certaines régions du Québec dont le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie.

(18)

Perelrixii0Okm 2

250,0

200,0

150,0

100,0

50,0

0,0

13

4.4 Rendements de récolte de gélinottes huppées et de tétras du Canada

Selon Boutin et al. (1995), les populations de gélinottes huppées démontreraient, à l'instar du lièvre, des variations cycliques s'étendant sur environ 10 ans dans les régions nordiques. Cependant, les pics d'abondance et les déclins de populations précéderaient ceux du lièvre d'environ un an.

Aussi, d'après les rendements de récolte de perdrix (tétras du Canada et gélinotte huppée) observés dans les territoires structurés de la Côte-Nord de 1979-1980 à 1997-1998 (figure 6), le seul cycle réellement identifiable a atteint un sommet en 1989-1990 (200 perdrix/100 km2). Les données de saisons antérieures sont trop peu fiables pour mettre en évidence l'existence d'un cycle dans les populations de perdrix qui sont, sur la Côte-Nord, principalement composées de gélinottes huppées. Dès lors, il est impossible de savoir si l'année 1989-1990 constitue vraiment le haut du cycle. En fait, les niveaux maxima d'abondance de perdrix ont peut-être eu lieu en 1988-1989 ou même en 1987-1988.

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Saison

Figure 6. Rendements de récolte de perdrix sur la Côte-Nord.

Le creux de cycle des populations de perdrix sur la Côte-Nord aurait été observé en 1992-1993 (30 perdrix/100 km2), ce qui équivaut à un rapport de 15 pour 1 par rapport à 1989-1990. À partir de 1993-1994, il y a eu reprise jusqu'en 1995-1996

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(115 perdrix/100 km2), après quoi il y a eu une légère baisse en 1996-1997 (60 perdrix/100 km2). En 1997-1998, le rendement observé était relativement similaire à celui de 1996-1997 (70 perdrix/100 km2) et encore très loin du niveau obtenu en 1995-1996.

Ainsi, les rendements de récolte de perdrix sur la Côte-Nord observés de 1989-1990 à 1997-1998 présentaient des variations relativement similaires à celles des populations de lièvres, ce qui vient confirmer les résultats de Boutin et al. (1995) bien qu'il ne semble pas y avoir de décalage.

De plus, la similitude entre les cycles chez ces deux espèces et le fait qu'aucun pic de populations comparable aux niveaux des pics précédents n'a été atteint autant chez le lièvre que chez la perdrix depuis 1989-1990 pourraient signifier qu'un facteur externe commun aux deux espèces régirait les niveaux d'abondance des deux populations sur la Côte-Nord depuis cette période. D'ailleurs, les deux populations ont montré des tendances identiques au cours des trois dernières années : hausse en 1995-1996, diminution en 1996-1997 et augmentation en 1997-1998.

En outre, le cycle des populations de perdrix sur la Côte-Nord présente des caractéristiques similaires au cycle de lièvre observé dans d'autres régions du Québec et du Canada à savoir que le bas de cycle a été atteint en 1992-1993 et que la reprise s'est amorcée dès 1993-1994.

4.5 Vente de permis de chasse au petit gibier et de colletage du lièvre

La figure 7 présente le nombre de permis de chasse au petit gibier et de colletage du lièvre vendus sur la Côte-Nord de 1989-1990 à 1997-1998.

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Coiletage

—0—Petit gibier

Nombre de permis vendus

16000 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000 0

15

89-90 90-91 91-92 92-93 93-94 94-95 95-96 96-97 97-98 Saison

Figure 7. Nombre de permis de chasse au petit gibier et de colletage du lièvre vendus.

Depuis 1989-1990, les ventes de permis autant pour le petit gibier que pour le colletage sont, à l'instar des rendements de récolte rie+eir-e,, en baisse. En fait, en 1997-1998, le nombre total de permis vendus était inférieur d'environ 8 000 par rapport à 1989-1990, ce qui correspond à une diminution d'environ 40 %. D'ailleurs, depuis 1992-1993, le nombre de permis vendus est inférieur aux moyennes des neuf dernières années.

Cette forte baisse est principalement due au fait que la vente de permis de colletage du lièvre a chuté de 3 500, soit d'environ 60 % au cours des neuf dernières saisons (6 136 à 2 691). Le nombre de permis de petit gibier vendu a aussi beaucoup diminué depuis 1989-1990 puisqu'il est passé de 13 811 en 1989-1990 à 9 129 en 1997-1998, ce qui équivaut à une baisse de ventes de l'ordre de 4 682 ou 34 %.

En fait, la plus forte baisse de ventes a eu lieu en 1992-1993 avec une chute d'environ 3 000 permis principalement attribuable à la diminution des ventes de permis de chasse au petit gibier (67 %). C'est d'ailleurs également en 1992-1993 que les rendements de récolte de lièvres ont atteint, pour la première fois depuis environ 10 ans, un niveau inférieur à 20 lièvres/100 km2. Par la suite, les ventes totales de permis ont été, tout comme les récoltes de lièvres, relativement stables jusqu'en 1995-1996 où une très

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Lièvres/1000 nuits-collets 200,00 150,00 100,00 50,00 0,00

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légère hausse a été observée pour les permis de petit gibier (575 permis) seulement.

En 1996-1997, le nombre de ventes a diminué d'environ 2 000 permis comparativement à la saison précédente. Le rendement de récolte de lièvres a également diminué. En 1997-1998, les ventes totales ont continué de diminuer en raison du fait que 587 permis de moins ont été vendus pour les petits gibiers. D'ailleurs, les ventes de permis faites en 1997-1998 sont les plus faibles jamais enregistrées sur la Côte-Nord. Néanmoins, les populations de lièvres auraient augmenté, quoique très légèrement.

4.6 Succès de colletage

Les seules données de succès de récolte de lièvres, soit le nombre de lièvres récoltés à chaque 1 000 nuits-collets, proviennent de la réserve faunique de Port-Cartier—

Sept-Îles et ne sont disponibles que depuis 1995-1996 (figure 8).

1995-1996 1996-1997 1997-1998

Saison

Figure 8. Succès de récolte de lièvres dans la réserve faunique de Port-Cartier—

Sept-Îles entre 1995-1996 et 1997-1998.

Ainsi, comparativement à 1995-1996 (88 lièvres/1 000 nuits-collets), l'année 1996-1997 (16 lièvres/1 000 nuits-collets) a été marquée par une baisse substantielle du nombre de lièvres récoltés par 1000 nuits-collets. Ces résultats sont concordants avec les rendements de récolte obtenus ,à la chasse sportive à l'effet que les populations de lièvres auraient diminué en 1996-1997 par rapport à 1995-1996. Pourtant, malgré une hausse, quoique légère, du rendement de récolte par la chasse en 1997-1998, le succès de colletage dans la réserve faunique de Port-Cartier—Sept-Îles est demeuré

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relativement stable en 1997-1998 (20 lièves/1 000 nuits-collets) par rapport à 1996-1997 et passablement bas comparativement à 1995-1996.

41 Rendements de récolte par colletage

Les rendements de récolte de lièvres faits par le colletage dans la réserve faunique de Port-Cartier--=-Sept-îles ne sont disponibles que pour les années 1995-1996 à 1997-1998 (figure 9). Ils sont exprimés par le nombre de lièvres récoltés sur 100 km2.

Lièvres/1 00km2

200,00 180,00 160,00 140,00 120,00 100,00 80,00 60,00 40,00 20,00 0,00

1995-1996 1996-1997 1997-1998

Saison

Figure 9. Rendements de récolte de lièvres dans la réserve faunique de Port- Cartier—Sept-îles entre 1995-1996 et 1997-1998.

De 1995-1996 à 1997-1998, les rendements de récolte de lièvres par le colletage ont montré de fortes fluctuations. En effet, en 1995-1996, le nombre de lièvres capturés par 100 km2 était près de 180 alors que l'année suivante, il chutait à 36. En 1997-1998, le rendement s'est redressé jusqu'à atteindre un niveau d'environ 76 lièvres/100 km2 qui correspond d'ailleurs à près de la moitié du niveau observé en 1995-1996. Ces résultats sont concordants avec les rendements de récolte obtenus à la chasse sportive à l'effet que les populations de lièvres auraient diminué en 1996-1997 par rapport à 1995-1996 et qu'une reprise, bien que légère, serait survenue en 1997-1998.

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18

4.8 Analyses statistiques

Des analyses de corrélations ont été effectuées afin de vérifier la concordance entre les différents indicateurs utilisés dans le cadre de ce rapport (tableau 3, annexe 1).

Tableau 3. Résultats des tests de corrélations effectués entre les principaux indicateurs.

Indicateurs =r-:a.'r -Tkle Pearson .

Rendement chasse lièvre — indice d'abondance 0,90487 0,0020 (n=8) Rendement chasse lièvre — indice de tendance 0,68957 ns Indice d'abondance — indice de tendance 0,90788 0,0018 (n=8) Rendement chasse lièvre — % « abondant » 0,98224 0,0001 (n=8)

Rendement chasse lièvre — % « commun .» 0,40637 ns

Rendement chasse lièvre — % « rare » -0,95205 0,0003 (n=8)

Rendement chasse lièvre — % « absent » -0,60415 ns

Rendement chasse lièvre — % « augmente » 0,74347. 0,0345 (n=8)

Rendement chasse lièvre — % « diminue » -0,61818 ns

Rendement chasse lièvre — % « stable » 0,08518 ns

Rendement chasse lièvre — Rendement perdrix 0,86436 0,0056 (n=8) Rendement chasse lièvre — Nb de permis,de petit gibier 0,84858 0,0077 (n=8) Rendement chasse lièvre — Nb de permis de colletage 0,89141 0,0029 (n=8) Rendement chasse lièvre — Nb total de permis 0,87446 0,0045 (n=8)

Rendement chasse lièvre - Succès colletage 0,63726 ns

Rendement chasse lièvre - Rendement colletage lièvre 0,79115 ns Rendement colletage lièvre - Succès colletage 0,97551 ns

*p < 0,05 = significatif ns = non significatif

Compte tenu que les données en provenance du carnet ne sont disponibles que depuis 1989-1990 et que l'information- pour la saison 1991-1992 est absente, les corrélations n'ont été effectuées que pour les années 1989-1990, 1990-1991 et 1992-1993 à 1997-1998 à l'exception des tests effectués avec les données de colletage qui ne sont disponibles que pour trois années, soit de 1995-1996 à 1997-1998.

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Bien que les indices composites d'abondance et de tendance soient fortement corrélés, la corrélation observée entre le rendement de chasse au lièvre et l'indice de tendance n'est pas significative alors que celle effectuée avec l'indice d'abondance est hautement significative.

En fait, seules trois des sept corrélations menées entre les cotes d'abondance et de tendance et le rendement de chasse se sont avérées significatives, soit celles avec les cotes % « abondant », % « rare » et % « augmente », ce qui rejoint les résultats présentés à la section 4.2 à l'effet que pour les piégeurs, les lièvres étaient abondants (1989-1990, 1990-1991) ou rares (1992-1993 à 1997-1998) et en augmentation (1989-1990, 1990-1991, 1994-1995, 1997-1998).

Les rendements de chasse au lièvre et aux perdrix étaient fortement corrélés, ce qui indique encore une fois 'qu'il pourrait y avoir un facteur externe déterminant tel que la disponibilité de nourriture, la prédation, etc. qui régirait ces deux populations d'une telle manière que leurs variations cycliques sont similaires.

Les rendements de :récolte de lièvres observés depuis 1989-1990 vont généralement dans le même sens que les ventes de permis de chasse au petit gibier et de canetage du lièvre ou de l'ensemble des permis. En effet, depuis 1989-1990, le nombre de permis vendus et les récoltes cle lièvres ont beaucoup diminué. Ils se sont maintenus stables entre 1992-1993 et 1994-1995, pour augmenter légèrement en 1995-1996. Ces deux paramètres ont par la suite diminué en 1996-1997. Finalement, en 1997-1998, les récoltes de lièvres ont augmenté malgré que les ventes totales de permis aient diminué.

Pour ce qui est des indicateurs de colletage, succès et rendement de récolte, provenant de la réserve faunique de Port-Cartier--Sept-Îles, aucune corrélation ne s'est avérée significative, autant celles effectuées avec le rendement de chasse de lièvres, avec les indices composites et avec les cotes, que celle effectuée l'un par rapport à l'autre.

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20 5. SYNTHÈSE ET CONCLUSION

À la lumière des données présentées dans le cadre de ce rapport, il apparaît que les populations de lièvres sur la Côte-Nord ont, au cours des 20 dernières années, accusé des variations cycliques de l'ordre de 10 pour 1. Les deux cycles qui ont été observés ont atteint leurs sommets respectivement en 1980-1981 et 1988-1989, ce qui est similaire aux résultats des études en provenance du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest.

Cependant, il semble que les fluctuations des populations de lièvres depuis 1988-1989 rie suivent pas le même patron que celui observé lors du cycle de 1980-1981, la phase de déclin et de bas de cycle s'étant étirée sur plus de cinq ans. En outre, avant 1995-1996, aucune phase de reprise évidente n'était réellement observable alors que selon les résultats des études menées au Yukon, la reprise y aurait été amorcée dès 1994-1995.

Certes, il se peut que nos données soient biaisées par divers éléments. Cependant, le fait qu'elles proviennent de diverses sources tels les rendements de récolte du lièvre dans les territoires structurés et les indices d'abondance et de tendance fournis par les piégeurs, qui sont pour plusieurs fortement corrélés ensemble, suggère au contraire qu'elles sont valides. En fait, seule la validité des données de cclletage qui ne démontrent aucune relation avec les autres indicateurs ou avec elles-mêmes et de celles en provenance des zecs de la province qui ne sont pas toujours complètes .pourrait être discutable. Pourtant, elles présentent des variations similaires avec les

autres indicateurs.

Par ailleurs, pour Boutin et aL (1995), les populations nordiques de gélinottes huppées accuseraient des variations cycliques, s'étendantsur 10 ans avec des hauts et des creux de .cycle déphasés de un an par rapport à celles du lièvres. Or, selon nos résultats, les populations de perdrix sur la Côte-Nord présenteraient, depuis 1989-1990, des variations relativement similaires et corrélées à celles du lièvre, ce qui encore une fois indique que nos données sont valables. En outre, le cycle des perdrix sur la Côte-Nord

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qui serait en phase avec le cycle du lièvre dans les autres régions du Québec et du Canada vient corroborer le fait que les rendements de récolte de perdrix utilisés dans la présente étude sont valides.

Néanmoins, pour ce qui est du lièvre, il semble onc que la reprise 'qui aurait dû s'amorcer dès 1993-1994 ou 1994-1995 ne s'est pa produite. Dès lors, le nouveau pic d'abondance, qui aurait normalement dû apparaître en 1996-1997, n'a pas eu lieu. Une légère hausse des rendements de récolte a certes été observée en 19.95-1996 mais cela ne s'est pas poursuivi en 1996-1997. En 1997-1998, les principaux indicateurs suggéreraient que les populations étaient en croissance par rapport à l'année précédente, ce qui, si l'augmentation observée en 1997-1998 se poursuit en 1998-1999 et au cours des années subséquentes, constituerait peut-être la première année de reprise réelle des populations de lièvres sur la Côte-Nord. Aussi, si l'année 1997-1998 est véritablement la première année de reprise des populations, le cycle du lièvre serait déphasé de quatre .ou cinq ans puisque la reprise aurait dû, d'après les données présentées dans ce rapport, s'amorcer dès -1993-1994 ou 1994-1995. Ainsi. le cycle_ au lieu de s'étendre sur neuf ans (1988-1989 à 1996-1997).4<jurrAit siMiree 14 Am jusqu'à l'an 2000 (1:988-1989 à 2000-2001) à.iffs que des conditions particulières viennent affecter la reprise pnticïpée.

• H se peur aussi que fanée 195-1996 était la première année de reprise des populations de lièvre sur la. Côte-Nord. En fait, des conditions adverses survenues par la suite auraient pu faire en sorte de limiter la croissance des populations amorcée en

• 1995-1996 et de faire chuter les indicateurs en 1996-1997. H se peut également que les rendements de chasse qui sont basés sur les récoltes de lièvres ne traduisent pas l'augmentation des populations mais qu'ils soient plutôt dépendants de l'effort de chasse. D'ailleurs, une forte hausse de l'indice d'abondance a été observée en 1997-1998 alors que l'augmentation des rendements de récolte de lièvres a été plutôt faible. Dès lors, si 19954996, était réellement la première phase de reprise, le nouveau pic pourrait avoirlieusu cours de la prochaine saison, soit en 1998-1999.

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22

Plusieurs raisons pourraient expliquer cet étirement du cycle du lièvre. Tout d'abord, il y a la pression de chasse etiou de colletage du lièvre. Cependant, les ventes de permis tout comme les rendements de récolte n'ont cessé de baisser depuis 1988-1989.

Elles ont d'ailleurs atteint en 1997-1998 les plus faibles niveaux jamais enregistrés sur la Côte-Nord. En fait, le nombre de permis vendu est, autant pour le colletage du lièvre que pour le petit gibier, fortement corrélé aux rendements de chasse au lièvre, ce qui ne signifie pas pour autant que les fluctuations dans le nombre de permis vendus seraient responsables du cycle du lièvre. Certes, les ventes peuvent vraisemblablement expliquer les variations interannuelles des rendements de récolte de lièvres observées, les baisses de ventes de permis étant souvent associées à de plus faibles récoltes.

Notamment, de 1988-1989 à 1992-1993, les ventes de permis, et particulièrement celles de petit gibier, ont beaucoup diminué pour ensuite se stabiliser jusqu'en 1994-1995. En 1995-1996, une légère hausse du nombre de permis de petit gibier vendus s'est produite en même temps qu'une faible augmentation des rendements de récolte de lièvres à la chasse sportive. En 1996-1997, la chute des ventes d'environ 2 000 permis, dont près de 60 % étaient également des permis de petit gibier, est concomitante à une baisse de récolte. Cependant, en 1997-1998, malgré une légère diminution du nombre de permis de petit gibier vendus, les rendements de récolte et l'indice composite d'abondance ont augmenté.

En fait, le nombre de permis vendus dépend probablement en partie de l'image que les préleveurs se font des populations de lièvres : quand celles-ci sont basses, les ventes de permis sont plus faibles. D'ailleurs, la hausse des ventes de permis observée en 1995-1996, soit après trois ans de relative stabilité, a pu faire en sorte d'accroître la pression sur les populations et d'augmenter la récolte. Dès lors, l'augmentation des rendements de récolte en 1995-1996 était peut-être due au fait que les préleveurs considéraient que le lièvre était en plus grande densité que l'année précédente, ce que suggère d'ailleurs la hausse de l'indicateur d'abondance. En fait, la perception généralisée des chasseurs et des colleteurs à l'égard de la situation du lièvre sur la Côte-Nord peut probablement expliquer en partie les fluctuations des rendements de récolte en raison du fait que les ventes de permis diminueraient lorsque les lièvres sont,

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pour les gens, en moins grande abondance et qu'elles augmenteraient lorsque les lièvres sont plus nombreux.

Néanmoins, d'autres facteurs tels que les modifications locales d'habitat, les conditions climatiques, les maladies et le parasitisme ont pu aussi affecter les populations de lièvres. Cependant, leurs répercussions sur les variations des populations de lièvres d'Amérique sur la Côte-Nord n'ont pas été documentées. Pourtant, s'il y avait eu des épidémies chez les lièvres, nous aurions probablement été informés de ce fait puisque des carcasses auraient été retrouvées et que les préleveurs nous auraient probablement fait part des cas douteux. De plus, comme les variations observées chez les perdrix sont relativement similaires à celles du lièvre, et ce, particulièrement depuis 1995-1996, l'hypothèse d'une maladie en tant que facteur clé est plus difficile à soutenir.

Les facteurs climatiques adverses qui auraient pu nuire ou affecter les lièvres sur la Côte-Nord semblent également peu associés à la situation actuelle des populations. En effet, au cours des 11 dernières années, soit depuis 1988-1989, aucun phénomène climatique particulier tel que du verglas ne s'est reproduit eannée-en-ernfrée à l'échelle de la Côte-Nord.

Les modifications d'habitat pourraient également expliquer l'étirement du cycle des populationS depuis 1988-1989. Pourtant, il est impossible que l'habitat du lièvre ait pu être altéré sur toute la Côte-Nord (la Basse-Côte-Nord exclue) au point où les populations auraient été mises en situation précaire. Certes, il y a des coupes forestières dans certains secteurs, mais leur impact sur le lièvre est certainement très localisé et né se répercute vraisemblablement pas sur l'ensemble de la région.

En fait, la prédation jouerait un rôle beaucoup plus important que ce qui est généralement reconnu. De nouvelles études ont en effet démontré que les fluctuations des populations:de lièvres étaient dues à l'action combinée de plusieurs facteurs dont la prédation et le manque de nourriture (Boutin et al. 1986; Stenseth 1995) et non

>simplement à la malnutrition engendrée par le surbroutage de la végétation (Keith 1974, cité par O'Donoghue and Krebs 1992). En effet, des recherches ont démontré que

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l'ajout de nourriture dans les périodes de forte abondance de lièvres s'y traduisait par une mortalité par famine presque nulle. Toutefois, il y avait tout de même persistance des variations cycliques de populations, c'est-à-dire que la population diminuait en nombre (Krebs et al. 1986, cités par O'Donoghue and Krebs 1992; O'Donoghue and Krebs 1992; Krebs et al. 1995, cités par O'Donoghue and Krebs 1992), la mortalité étant principalement due à la prédation (Sinclair et al. 1988).

Aussi, en plus d'être déterminants dans les variations cycliques des populations de proies, les prédateurs peuvent avoir un impact plus ou moins grand sur les proies selon la latitude. En effet, habituellemeyans les régions plus au sud de l'Amérique du Nord, le lièvre présente des variations moins prononcées que dans les régions nordiques, ce qui est dû à la plus grande hétérogénéité d'habitat et aux plus fortes densités de prédateurs généralistes qui s'y trouvent (Wolff 1980, cité par Boutin 1995). À l'inverse, dans les régions nordiques comme la Côte-Nord, étant donné qu'il y a moins de prédateurs généralistes et que la proie principale est le lièvre d'Amérique, le prédateur et la proie sont étroitement liés l'un à l'autre. Dès lors, l'augmentation du lièvre se fait à partir du moment où les populations de prédateurs ont atteint de très faibles densités (Boutin 1995).

Ainsi, il se peut que l'application du plan de gestion du lynx du Canada en 1995, qui a consisté à interdire le piégeage du lynx au cours des trois dernières années, ait fait en sorte d'altérer les variations cycliques des populations de lièvres et d'étirer le cycle.

Cependant, comme les populations de lynx du Canada sont décalées de un an par

• rapport à celles du lièvres, l'impact de la prédation se fait surtout sentir lors de la phase de déclin du lièvre puisque les lynx sont, à ce moment, à leur plus haut niveau. Ainsi, les lynx accentuent probablement la chute des populations de lièvres. Cependant, lorsque les lièvres amorcent la phase de reprise, les lynx, qui ne s'accroissent pas aussi vite en raison de leur plus faible productivité (moins de portées, moins de jeunes par portée, etc.) et qui sont à leur plus faible niveau, ne sont probablement pas en mesure de limiter l'augmentation des densités de lièvre.

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D'ailleurs, selon les piégeurs, le lynx était, entre 1993-1994 et 1996-1997, plutôt rare (35 à 51 %) ou absent (23 à 37 %) et ses populations ne semblent pas être en augmentation. En fait, au cours de ces quatre saisons, moins de 20 % des piégeurs considéraient le lynx comme étant en augmentation, la plupart le considérant plutôt stable (42 à 49 %) ou en diminution (33 à 44 %). En 1997-1998, il semble y avoir toutefois une légère reprise au niveau des indicateurs d'abondance et de tendance du lynx. En effet, davantage de piégeurs, comparativement à l'année précédente, le considéraient commun et en augmentation (30 % en 1997-1998, 18 % en 1996-1997).

Un peu moins de piégeurs le considéraient rare (29 %, 35 %), absent (33 %, 36 %) et en diminution (23 %, 33 %). Ainsi, au moment où les lièvres .étaient en bas de cycle et où ils auraient dû amorcer la reprise, soit entre 1993-1994 et 1996-1997, les lynx étaient à leur plus bas. Dès lors, il est peu probable que les lynx aient pu, à ce moment, empêcher la reprise des populations de lièvres. Cependant, le fait qu'en 1997-1998, les deux populations semblaient être en croissance suggère que les lynx ont peut-être pu être assez nombreux pour maintenir les populations de lièvres à de trop faibles densités pour leur permettre d'entreprendre une reprise. Ainsi, au lieu d'amorcer leur reprise après cinq ans de déclin, soit en 1993-1994, les populations de lièvres n'auraient pu s'accroître de façon significative qu'après 8 ou 10 années de déclin selon qu'on considère l'année 1995-1996 ou 1997-1998 comme étant la première étape de la reprise.

Il est également possible que les préclateurgenéralistes tels que la martre d'Amérique ,#

qui a été très abondante en 1991-1992 et 1996-1997 aient modifié le cycle du lièvre qui 'avait été engendré entre autres par le lynx du Canada (Hanski et al. 1991). En fait, les fortes abondances de martres qui ont été observées en 1991-1992, soit au début de la phase de déclin du lièvre, et en 1996-1997 ont pu faire en sorte d'une part d'accentuer le déclin des populations et d'autre pari d'affecter leur reprise. D'ailleurs, la baisse des rendements de récolte observés aussi bien pour le lièvre que pour les perdrix en 1996-1997 pourrait être un indice de reffet des martres sur leurs populations, d'autant plus que la reprise des_ipopylations' de perdrix semblait être bien amorcée. Ainsi, la prédatiori pourrait probablement modifier le cycle du lièvre en l'étirant ou en diminuant les pics. Cependant, elle n'est probablement pas le seul facteur générateur des cycles

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26

puisque à l'île d'Anticosti, le lièvre accuse de fortes variations cycliques malgré l'absence du lynx du Canada et de prédateurs spécialisés. Certes, le renard qui est présent sur l'île peut probablement affecter les populations de lièvres mais pas au point d'induire des cycles, et ce, principalement en raison du fait qu'il dépend plus du cerf de Virginie et des micro-mammifères pour sa subsistance que du lièvre.

La chasse et le colletage du lièvre pourraient aussi avoir accentué le déclin des populations de lièvres, d'autant plus que le lièvre est une des seules espèces de gibier sauvage qui peu..être vendues, et ce, à des prix pouvant atteindre jusqu'à 7,00 $ par animal. En effet, la récolte totale du lièvre en 1983-1984 s'élevait à 230 000 pour la Côte-Nord (Dussault 1990). Si l'on considère, comme Pelletier et al. (1981) (cités par Dussault 1990), que la densité de lièvres dans les pessières est de 25 lièvres/km2 et qu'elle est de 50 lièvres/km2 dans les sapinières et les érablières, la population totale sur la Côte-Nord, qui est constituée globalement de 75 % de forêts d'épinettes, serait d'environ 7 millions de lièvres. Ainsi, à partir du prélèvement qui s'est fait en 1983-1984, le taux d'exploitation du lièvre sur la Côte-Nord équivaudrait à moins de 5 % de la population totale, ce qui est très faib 'ailleurs, selon nos données, il se serait récolté en moyenne 3 500 lièvres au cour dernières années sur une superficie d'environ 7 000 km2 correspondant aux territ• res structurés de la Côte-Nord, ce qui équivaut à une récolte moyenne annuelle de 3 lièvres/100 km2. En outre, d'après les estimations de Pelletier, la population de lièvres dans ces territoires serait d'environ 350 000 individus, ce qui fait que le taux de récolte serait de seulement 1 %. En fait, la Côte-Nord est une région très grande où l'accès est peu développé et difficile et où il y a -vraisemblablement des bassins de populations de lièvres peu ou pas exploités. Dès lors, la récolte est très faible comparativement au potentiel total du territoire et bien que l'exploitation locale de la ressource peut être parfois très importante, il est peu probable que l'ensemble de la région ait à subir des baisses notables en raison de la chasse sportive et du colletage.

Finalement, il est donc très difficile, dans l'état actuel de nos connaissances, d'identifier précisément un seul facteur comme étant responsable de la situation des populations de lièvres sur la Côte-Nord. Cependant, la prédation exercée par le lynx du Canada, la

(32)

ladre d'Amérique et même l'homme est un élément important qui a pu jouer un rôle terminant dans les variations des populations de lièvres depuis 1988-1989. En effet, en que ces facteurs ne soient probablement pas responsables, à eux seuls, du cycle lez le lièvre, ils pourraient néanmoins affecter les populations au point non pas 'empêcher la reprise, mais d éphaser. En fait, en maintenant les populations de Ivres à de faibles densités, les prédateurs ont probablement eu pour effet d'étirer

cycle.

n effet, au lieu d'accuser une reprise, les populations sont demeurées relativement tables et faibles de 1992-1993 à 1994-1995. La hausse observée en 1995-1996 ourrait être en fait le premier indice d'une reprise des populations bien qu'en 996-1997, il y ait eu une baisse des rendements de récolte. Cependant, le fait qu'en 995-1996 les populations de perdrix ont subi une hausse comparable à celle observée hez le lièvre et qu'en 1996-1997, elles ont diminué de la même façon que le lièvre uggère que la prédation exercée par les martres pourrait avoir provoqué une baisse .mporaire des populations de proies. Aussi, si le facteur limitant la reprise des opulations de lièvres en 1996-1997 était la trop forte abondance de martres 'Amérique, l'année 1997-1998 aurait dû être caractérisée par une augmentation de abondance de lièvres sur la Côte-Nord en autant que les autres conditions (conditions limatiques, absence de maladie, prédation limitée par le lynx, etc.) soient favorables.

)r, d'après les résultats de l'année 1997-1998, il semble bien que les populations de èvres étaient en croissance. Ainsi, si la situation se maintient, les populations de lièvres .LIF la Côte-Nord devraient afficher une hausse jusqu'à l'atteinte d'un pic qui devrait se

roduire soit en 1998-1999 ou en 1999-2000.

(33)

28

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(36)

31 Annexe 1

Résultats des tests de corrélations effectués entre les indicateurs , .. .

indicateurs. e-dePeàrson",

Indice d'abondance :: % « abondant » 0,94598 0,0004 (n=8)

Indice d'abondance - % « commun » 0,74673 0,0333 (n=8)

Indice d'abondance - % «rare » -0,92363 0,0011 (n=8)

Indice d'abandanCe - % « absent » -0,86184 0,0059 (n=8)

Indice d'abondance - % « augmente » 0,90498 0,0020 (n=8)

Indice d'abondance - % « diminue »

_ -0,86841 0,0051 (n=8)

indice d'abondance - % « stable » 0,34302 ns

Indice d'abondance - Rendement perdrix 0,80526 0,0159 (n=8) Indice d'abondance - Nb de permis de petit gibier 0,73784 0,0367 (n=8) Indice d'abondance - Nb depermis de colletage 0,76421 0,0273 (n=8) Indice d'abondance - Nb total de permis 0,75558 0,0301 (n=8)

Indice d'abondance - Succès canetage -0,07892 ns

Indice d'abondance - Rendement colletage lièvre 0,14227 ns

*p < 0,05 = significatif ns = non significatif

. .

Indice de tendance - % « abondant » 0,75794 0,0293 (n=8)

Indice de tendance - % «:commun » 0,87835 0,0041 (n=8)

Indice de tendance - % « rare -» -0,72737 0,0409 (n=8)

Indice de tendance - %.« absent » -0,93701 0,0006 (n=8)

Indice de tendance - % « augmente » 0,95949 0,0002 (n=8)

Indice de tendance - % « diminue » -0,97802 0,0001 (n=8)

Indice de tendance - % « stable » 0,47117 ns

Indice de tendance - Rendement perdrix 0,74368 0,0344 (n=8) Indice de tendance - Nb de permis de petit gibier 0,46497 ns Indice de tendance - Nb-de permis de colletage 0,46451 ns

Indice de tendance - Nb total de permis 0,46868 ns

Indice de tendance - Succès'colletage -0,10471 ns

Indice de tendance - Rendement colletage lièvre 0,11659 ne p < 0,05 = significatif ns = non significatif

(37)

32

Indicateurs ', : tde0earso 'e...

% « abondant » - % « commun » 0,49495 ns

% « abondant » - % « rare » -0,98586 0,0001 (n=8)

% « abondant » - % « absent » -0,65649 ns

« abondant » - % « augmente » 0,81869 0,0129 (n=8)

% « abondant» - % « diminue » -0,67768 ns

% « abondant » - % « stable 0,08507 ns

% « abondant » - Rendement perdrix 0,81855 0,0130 (n4)

% « abondant » - Nb de permis de petit gibier 0,80608 0,0157 (n=8)

000 « abondant » - Nb de permis de canetage 0,86751 0,0053 (n=8)

« abondant » - Nb total de permis 0,83974 0,0091 (n=8)

% « abondant » - Succès colletage -0,42548 ns

% « abondant » - Rendement colletage lièvre -0,21603 ns

*p < 0,05 = significatif ns = non significatif

e ,,,,,

: ndica ..

,4 -

.., t de Peafsen . e• ? ... -

eY0 « commun » - % « rare » -0,48577 ns

« commun » - % « absent » -0,94572 0,0004 (n=8)

« commun » - % « augmente » 0,75302 0,0310 (n=8)

% « commun » - % « diminue » -0,93124 0,0008 (n=8)

« commun » - % « stable 0,71631 0,0456 (n=8)

% « commun » - Rendement perdrix 0,45195 ns

« commun » - Nb de permis de petit gibier 0,30780 ns

% « commun » - Nb de permis de canetage 0,25730 ns

% « commun » - Nb total de permis 0,28828 ns

« commun » - Succès canetage 0,07415 ns

% « commun » - Rendement colletage lièvre 0,29167 ns

*p < 0,05 = significatif ns = non significatif

(38)

33

e. , ntlicateuts - - t de.i:Fearebn „ • „. _.

% « rare » - % «absent » 0,60490 ns ,

% « rare » - % « augmente » -0,79593 0,0181 (n=8)

% « rare » - % « diminue » 0,64161 ns

% « rare » - % «:.stable -0,04051 ns

Gio « rare » - Rendement perdrix -0,76127 0,0282 (n=8)

« rare » - Nb de:permis de petit gibier -0,76771 0,0261 (n=8)

«. rare » - Nb de permis de colletage -0,83246 0,0103 (nz-.8)

% « rare » - Nb total de permis -0,80251 0,0165 (n=8)

% « rare » - Succès colletage 0,70566 ns

% « rare » - Rendement colletage lièvre 0,53255 ns

*p < 0,05 = significatif ns = non significatif

In icatéùrS. . ; . ,r de -Péairson _ , ... , a.

*--

% «absent » - % «augmente » -0,83526 0,0098 (n=8)

% «absent » - % « diminue » 0,97113 0,0001 (n=8)

% «absent » - % « stable -0,67565 ns

% «absent » - Rendement perdrix -0,64229 ns

% «absent » - Nb de permis de petit gibier -0,49872 .ns

% «absent » - Nb de permis de colletage -0,46414 ns

°A) «absent » - Nb total de permis -0,48778 ns

% «absent » - Succès colletage -0,40134 ns

% «absent » - Rendement colletage lièvre -0,59296 ns

*p < 0,05 = significatif ns = non significatif

llhdicàteurs , . ! :fr e..tte.Peatso .

% «augmente » - % «diminue » -0,88035 0,0039 (n=8)

% «augmente » - % « stable 0,20691 ns

% «augmente » - Rendement perdrix 0,77434 0,0241 (n=8)

% «augmente » -.1\lb de permis de petit gibier 0,45778 ns

% «augmente »- Nb:de permis de colletage 0,51626 ns

% «augmente » - Nb total de permis 0,48723 ns

% «augmente », Succès colletage -0,19547 ns

% «augmente » - Rendement colletage lièvre 0,02501 ns

*p < 0,05 = significatif ns = non significatif

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