HAL Id: hal-00899739
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Submitted on 1 Jan 1995
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Influence de la nature des glucides alimentaires sur l’utilisation de 2 sources protéiques par la truite
Arc-en-ciel élevée à 8° ou 18°C
P Aguirre, Françoise Médale, Sj Kaushik
To cite this version:
P Aguirre, Françoise Médale, Sj Kaushik. Influence de la nature des glucides alimentaires sur
l’utilisation de 2 sources protéiques par la truite Arc-en-ciel élevée à 8° ou 18°C. Reproduction Nutri-
tion Development, EDP Sciences, 1995, 35 (2), pp.129-136. �hal-00899739�
Article original
Influence de la nature des glucides alimentaires
sur l’utilisation de 2 sources protéiques
par la truite Arc-en-ciel élevée à 8° ou 18°C
P Aguirre F Medale, SJ Kaushik
INRA, station
d’hydrobiologie,
unité mixte «Nutrition despoissons»
INRA-IFREMER, BP 3, 64310 Saint-Pée-sur-Nivelle, France(Reçu
le6 juillet
1994 ;accepté
le 24 novembre1994)
Résumé ― L’influence de la nature des
glucides
alimentaires(amidon
de maïs cru ougélatinisé)
surla valeur
biologique
d’une farine depoisson (FP)
et d’un concentré deprotéines
solubles depoisson (CPSP)
a été testée, par étude du bilan azoté, chez la truite Arc-en-ciel(Oncorhynchus mykiss)
éle-vée à 8 ou 18°C
pendant
3 sem. Les sourcesprotéiques
ont étéincorporées
auxrégimes
à un taux de 60%, et les sources deglucides
à un taux de 30%. L’amidongélatinisé incorporé
dans lesrégimes
apermis
d’améliorer la valeurbiologique
de la farine depoisson (FP)
et du CPSP, en réduisant les excrétions azotées des truites alimentées avec cesrégimes.
Les truites alimentées avec desrégimes
à base de CPSP ont eu une excrétion azotée
plus importante
que celles nourries avec lesrégimes
àbase de FP,
lorsque
la sourceglucidique
était de l’amidon cru. Latempérature d’élevage
n’a pas modifié la valeurbiologique
des 2 sourcesprotéiques.
nutrition / truite Arc-en-ciel /
protéine
/ amidon 1 bilan azotéSummary ―
Influence of the type ofdietary
starch on the use of 2protein
sourcesby
rainbowtrout reared at 8 or 18°C. The effect of the type of
dietary
starch(gelatinized
vsnative)
on thebiological
value of fish meal
(FP)
and fish solubleprotein
concentrate(CPSP)
was studiedthrough
the nitro-gen balance in rainbow trout
(Oncorhynchus mykiss)
reared for 3 weeks at 2 water temperatures: 8 or 18°C. Theprotein
sources were included in diets at a level of 60% andgelatinized
or raw starch at alevel of 30%. Gelatinized starch
improved
thebiological
value of FP and CPSPby reducing
themetabolic
nitrogen
losses. Trout fed the diet with CPSP had ahigher nitrogen
excretion than those fedthe diet with FP. The
biological
value of bothprotein
sources wasunaffected by
water temperature.nutrition / rainbow trout
protein
/ starch /nitrogen budget
INTRODUCTION
La valeur
biologique (VB), qui
reflète le ren-dement de rétention
protéique
parrapport
à l’azoteabsorbé,
est un critère utilisé pourcaractériser la
qualité
des matières pre- mièresprotéiques.
Dans les alimentspisci- coles,
les farines depoissons
constituent laprincipale
sourceprotéique,
leurproportion
dans les aliments pour
poisson
variant de25 à 70% de la matière sèche
(Wilson
etHalver, 1986).
Onpeut cependant
diminuerleur taux
d’incorporation
dans les aliments enaugmentant l’apport d’énergie digestible
sous forme delipides (Watanabe
etal, 1979 ;
Choet
Kaushik, 1985),
ou sous forme deglu-
cides
digestibles
tels que l’amidongélatinisé (Kaushik
etOliva-Teles, 1985).
Chez lesSalmonidés,
l’utilisationdigestive
et méta-bolique
desglucides dépend
de leur natureou de leur
complexité (Bergot, 1979a,b ;
Pal-mer et
Ryman, 1972 ; Spannhof
et Planti-kow, 1983). Bergot
etBrèque (1983)
ont montré que les traitementstechnologiques (extrusion, gélatinisation)
amélioraient ladigestibilité
des amidons.De récentes études
indiquent
que le mode de fabrication des farines depoisson peut
induire des différencessignificatives
de croissance chez les Salmonidés
(Pike et al, 1990 ;
Andersonet al, 1993)
vrai-semblablement liées à la valeur
biologique
de cesprotéines.
C’estpourquoi
nous avonscomparé
les bilans azotés chez des truites nourries avec des aliments contenant comme sourceprotéique
soit un concentréde
protéines
solubles depoisson,
soit une farine depoisson
couramment utilisée. Nous nous sommes demandé sil’incorporation
de
glucides digestibles
tels que l’amidongélatinisé pouvait
affecter la valeur biolo-gique (VB)
de ces sourcesprotéiques.
L’in-fluence de la
température (8
vs18°C), régu-
lateur
majeur
du métabolisme despoissons (animaux poïkilothermes),
aégalement
étéétudiée.
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Matières
premières protéiques
et aliments
expérimentaux
Deux sources
protéiques
commerciales ont été choisies : l’une était une farine depoisson (FP),
l’autre un concentré de
protéines
solubles depoisson (CPSP).
La sourceprotéique
FP(pro-
téines brutes : 70%
MS)
était une farine dehareng (Norvège).
La sourceprotéique
CPSP«Spécial
G&dquo;
(source protéique
nondégraissée, protéines
brutes : 72%
MS), produite
par SOPROPECHE(France),
est obtenue àpartir
depoissons
entiersou de déchets de
filetage qui,
à l’état frais, subis- sent unehydrolyse enzymatique,
unepasteuri-
sation
rapide puis
unséchage
parpulvérisation.
La formule des aliments ainsi que leur
composi-
tion
chimique
sont décrites dans le tableau I. La fabrication des aliments a été effectuée par pres- sage à sec(presse Simon-Heese).
Uneadjonc-
tion de 1 %
d’oxyde
de chrome a été réalisée pour l’étude de ladigestibilité.
Matériel animal
Des truites Arc-en-ciel
(Oncorhynchus mykiss)
de 80 g ont été
réparties
au hasard dans 8 bacs dedimensions 0,5 x 0,5 x 0,2 m.
Chaque régime
aété testé sur 2 lots de 20 truites. Deux essais ont été réalisés : l’un à 8°C et l’autre à 18°C, dans un circuit d’eau
recyclée,
filtréebiologiquement
etthermorégulée.
Les bacs étaientéquipés
de col-lecteurs de fèces
(Cho
et al,1982).
Les animaux ont été nourris manuellement à satiété 2 fois parjour pendant
3 sem. La collecte de fèces a été effectuée 2 fois parjour
avantchaque
repas durant les 2premières
semaines. Les fèces ont étécongelées
dès la récolte,puis lyophilisées.
Lesmesures d’excrétion ammoniacale ont été effec- tuées
pendant
3cycles
de 24 h durant la troisième semaine d’alimentation. Durant ces mesures, la ration a été fixée sur la base del’ingestion
volon-taire mesurée au cours des 2 sem
précédentes.
Digestibilité
Les coefficients de
digestibilité
apparente(CUDa)
ont été évalués par la méthode indirecte utilisant
l’oxyde
de chrome comme marqueur inerte, et cal- culés selon la formule deMaynard
et Loosli(1969).
Dans les aliments comme dans les fèces,
l’oxyde
de chrome a été dosé par la méthode de Bolinet al (1952).
Lesprotéines
brutes ont étéanalysées
par la méthode deKjeldahl (N
x6,25).
L’énergie
brute a été mesurée à l’aide d’une bombecalorimétrique adiabatique.
Leslipides
totaux ont été dosés par la méthode de Folch et
al (1957)
et l’amidon par la méthode de Thivendet al (1972).
Valeur
biologique
Les rendements de rétention azotée par rapport à l’azote absorbé
(VB)
ont été calculésgrâce
à laformule suivante
(Mitchell, 1924) :
avec 1 = azote
ingéré ;
Fo = azote fécal endo-gène;
F= azote fécal ; U= azote urinaire et bran- chial ; Uo= = azote urinaire et branchialendogène (mesuré
chez despoissons
àjeun).
L’azote fécal
(F)
a été mesuré paranalyse
dutaux d’azote dans les fèces émises par les
pois-
sons nourris. La perte d’azote fécal
endogène (Fo)
n’a pas été mesurée dans laprésente expé-
rience. Les valeurs
rapportées
pour la truite Arc-en-ciel
(Nose,
1967 ; Roberts,1976)
ou pour la carpe(Ogino
etal,1973)
sont de 0,5 à 1,5 mgN/g
d’alimentsec/jour.
En raison de ces faibles valeurs, le fait de ne pas tenir compte de cette perte azotée conduit à une sous-estimation des valeurs de rétention de l’azote absorbé d’environ 2%. L’excrétion ammoniacale,qui représente
85%des pertes d’azote urinaires et branchiales chez la truite Arc-en-ciel
(Kaushik, 1980),
a été détermi- née, chez lespoissons
nourris(2 lots/régime)
ouà
jeun (1 lot),
en dosant l’azote ammoniacal dans l’eau. Les concentrations enN-NH 4
ont été mesu-rées dans l’eau d’entrée et de sortie des bacs
chaque
heurependant
3cycles
de 24 h chez lespoissons
nourris et 1cycle
de 24 h chez lespois-
sons
après 10 j
dejeûne.
Lesdosages
ont étéréalisés à l’aide d’un
auto-analyseur (Technicon)
en utilisant la méthode
colorimétrique
au bleu d’in-dophénol
modifiée de Le Corre etTréguer (1976).
Les débits d’eau de
chaque
bac ont été mesuréstoutes les heures. L’excrétion
d’ammoniaque
par heure et parkg
depoisson
a été calculée selon la formule de Kaushik(1980).
Analyse statistique
Une
analyse
de variance à 2 facteurs a été réa- lisée pour tester l’effet du traitement alimentaire, de latempérature
de l’eau et de leur interaction.Lorsqu’un
effet du traitement ou de l’interaction étaitsignificatif,
les moyennes ont été compa- rées à l’aide du testmultiparamétrique
de Duncan(P < 0,05).
Les testsstatistiques
ont été réalisés à l’aide dulogiciel
SAS(1987).
RÉSULTATS
Digestibilités apparentes
des nutrimentsLes coefficients de
digestibilité apparente
des
protéines
desrégimes
CG et CC sontplus
élevés(P < 0,05)
que ceux desrégimes
FG et FC
(tableau 11).
Les coefficients dedigestibilité
de l’amidon desrégimes
FG etCG sont
significativement plus
élevés(P
<0,05)
que ceux desrégimes
FC et CC. Enrevanche,
ladigestibilité
deslipides
est sem-blable
(P
>0,05)
pour tous lesrégimes quelle
que soit latempérature.
Les coeffi- i-cients de
digestibilité apparente
del’énergie
des
régimes
CG et FG sontplus
élevés(P<
<0,05)
que ceux desrégimes
CC et FC res-pectivement.
Les CUDa de la matière
sèche,
de l’éner-gie
et de l’amidon sontplus
élevés à 18°Cqu’à
8°C(P
<0,05).
Enrevanche,
la tem-pérature
de l’eau n’influence passignifica-
tivement les CUDa des
protéines
ou deslipides.
Enconséquence
lerapport protéines digestibles/énergie digestible
diffère pourun même
régime
en fonction de latempé-
rature
d’élevage
despoissons (tableau III).
Consommation et excrétion azotée des
poissons
Les consommations d’azote ainsi que les
pertes
azotées fécales et lespertes
méta-boliques (urinaires
etbranchiales)
d’azoteammoniacal sont
présentées
dans le tableauIV. Les
pertes
azotées fécales sontsignifi-
cativement
plus
élevées chez les truites ali- mentées avec lesrégimes
à base de FPque
chez les truites nourries avec lesrégimes
àbase de CPSP. La source
glucidique
n’in-fluence pas
significativement
les excrétions azotées fécales destruites, quelle
que soit lasource
protéique.
Latempérature
de l’eauaugmente significativement
lesquantités
d’azote fécal excrétées par les truites.
L’excrétion ammoniacale branchiale et urinaire des truites nourries avec les
régimes
à base de CPSP est
significativement supé-
rieure à celle des truites nourries avec les
régimes
à base de FP aux 2températures d’élevage
et pourchaque
source deglu-
cide.
Cependant
l’excrétion ammoniacaleexprimée
en fonction de l’azote absorbé estplus
élevée avec le CPSP seulementlorsque
cette sourceprotéique
est associéeà l’amidon cru dans le
régime.
À 18°C,
les excrétions branchiales et uri- naires sontplus
faibles(P < 0,05)
chez lestruites nourries avec les
régimes
contenantl’amidon
gélatinisé
que chez cellesqui
sont nourries avec lesrégimes correspondants
contenant de l’amidon cru. En revanche à
8°C,
ceci n’est observéqu’avec
lesrégimes
à base de CPSP. L’excrétion azotée
jour-
nalière des truites(exprimée
par unité depoids vif)
estsignificativement plus
élevée à18°C qu’à 8°C.
Valeur
biologique (VB) (tableau V)
La
présence
d’amidongélatinisé
dans lesrégimes (FG
etCG)
induit uneaugmenta-
tion de la VB des
protéines quelle
que soit la sourceprotéique,
aux 2températures.
La VB de la farine de
poisson
n’est pas dif- férente(P > 0,05)
de celle du CPSPlorsque
la source
glucidique
est de l’amidongélati-
nisé. Associée à de l’amidon cru, la farine de
poisson
a une VBsupérieure (P< 0,05)
à celle du CPSP associé à de l’amidon cru.La VB de chacun des
régimes expéri-
mentaux n’est pas
significativement
influen-cée par la
température.
DISCUSSION
La
digestibilité
desprotéines
du CPSP estsupérieure
à celle desprotéines
de la farinede
poisson.
Lespropriétés physico-chi-
miques
duCPSP,
différentes de celles de laFP, peuvent expliquer
une telle différence.En
effet,
le CPSP a unegranulométrie plus
faible que la farine de
poisson,
uneplus grande
solubilité(80%),
une teneur encendres 2 fois moins
importante (tableau
1
et contient despeptides
courts et desacides aminés libres
(données
dufabricant).
Les valeurs de CUDa des
protéines
pour le CPSP et pour la farine depoisson
sont enaccord avec celles
rapportées
par Kaushik et Médale(1994)
etindiquent qu’il s’agit
dematières
premières
de bonnequalité.
Le coefficient de
digestibilité apparente
de l’amidon
gélatinisé
est deux foisplus
élevéque celui de l’amidon cru confirmant l’amé- lioration obtenue par les traitements techno-
logiques (Bergot
etBrèque, 1983).
Ceciexplique
que les coefficients dedigestibilité apparente
de la matière sèche et del’énergie
soient
significativement plus
élevés dans lesrégimes
à base d’amidongélatinisé.
Enconséquence,
lesrégimes
contenant de l’ami-don
gélatinisé apportent davantage d’énergie digestible
que lesrégimes
contenant de l’ami-don cru
(tableau III).
La nature de l’amidon(cru
ougélatinisé) incorporé
à l’aliment n’a pas d’influence sur ladigestibilité
deslipides
et des
protéines. Ainsi,
lespertes
fécalesazotées ne sont influencées que par la nature de la source
protéique.
L’augmentation
de latempérature
d’éle-vage améliore la
digestibilité
desglucides.
Ce résultat
suggère
que l’activitéamyla- sique
est sans doute influencée par la tem-pérature
de l’eau chez latruite,
comme celaa été observé chez le
gardon,
Rutilus rutilus(Hofer, 1979).
Enrevanche,
ladigestibilité
des autres nutriments n’est pas
significati-
vement modifiée par la
température,
enaccord avec les résultats observés par Cho
etal (1982).
De cefait,
lerapport protéines digestibles/énergie digestible
desrégimes
varie avec la
température (tableau III).
À 18°C,
les truites ont consommé enmoyenne 44% d’aliment de
plus qu’à
8°C.L’élévation de
température augmente
l’ac- tivité despoissons
ainsi que le métabolisme debase ;
pour cela lespoissons réajustent
leur consommation alimentaire en fonction de leurs besoins
énergétiques (Cho, 1990).
Les
quantités
d’azoterejetées
dans lesfèces et par l’urine et les branchies aug- mentent
proportionnellement.
Les
pertes
d’azote ammoniacalrepré-
sentent 30 à 50% de l’azote
ingéré.
Le rem-placement
de l’amidon cru par l’amidongéla-
tinisé dans les
régimes
à base de CPSPcomme de FP
permet
de réduire lesrejets
azotés
d’origine métabolique
despoissons
comme cela avait
déjà
été montré par Kau- shik et Oliva-Teles(1985).
Cette diminution du catabolisme azoté démontre l’effet béné-fique
de la diminution durapport
DP/DE durégime,
résultant del’augmentation
del’ap- port d’énergie digestible non-protéique,
surla rétention azotée.
La
quantité
d’azote ammoniacal excrétée par les truites recevant lesrégimes
à basede CPSP est
toujours supérieure (de
18 à à35%)
à celle des truites nourries avec lesrégimes
à base deFP, quelle
que soit lasource
glucidique
durégime.
Cette diffé-rence ne résulte pas seulement de
l’aug-
mentation de la
quantité
d’azotedigestible apporté
par leCPSP,
dont lesprotéines
sont hautement
digestibles (CUDa
>94%).
En
effet,
l’excrétionammoniacale, expri-
mée en
pourcentage
de l’azoteabsorbé,
est
plus
élevée chez les truites recevant lerégime
à base de CPSP(50,6%)
que chez celles nourries avec lerégime
à base defarine de
poisson (42%), lorsque
cessources
protéiques
sont associées à de l’amidon cru. Enconséquence,
la valeurbiologique
durégime
combinant CPSP etamidon cru est la
plus
faiblequelle
que soit latempérature.
En revanche la valeur bio-logique
des 2 sourcesprotéiques
n’est pas différentelorsque
lerégime
contient de l’amidongélatinisé (39,1
et39,9%
respec- tivement pour FP etCPSP).
Le CPSP com-porte davantage
depetits peptides
etd’acides aminés libres que la farine de
pois-
son.
L’absorption
intestinale des acides aminéspourrait
donc êtreplus rapide
etl’apport
des acides aminés dans le sangplus
massif chez les truites recevant lerégime
à base de CPSP que chez celles nourries avec lerégime
à base de farinede
poisson.
Cephénomène pourrait
entrai-ner un catabolisme du
surplus
d’acides ami-nés,
et donc une excrétion d’azoteplus importante,
chez les truites nourries avec lesrégimes
à base de CPSPlorsque
le rap-port
DP/DE estsupérieur
à 22mg/kJ.
Cesobservations
suggèrent
que la substitution totale de la farine depoisson
par du CPSP dans les alimentspiscicoles peut
induireune diminution de la rétention azotée.
D’ailleurs, Langar (1992)
a observé que la rétention azotée chez le bar diminuaitlorsque
le tauxd’incorporation
du CPSPdans le
régime augmentait
de 18 à 30%(CUP de 22 vs 27%).
CONCLUSION
La
présente
étude démontre que la valeurbiologique
des sourcesprotéiques dépend
du taux
énergétique
durégime
mais ausside
l’équilibre
entreprotéines digestibles
eténergie digestible (rapport DP/DE).
L’amidongélatinisé,
enapportant
del’énergie diges-
tible, permet
uneépargne
d’azotesignifi-
cative ainsi que
l’exprime
la VB des 2 sourcesprotéiques.
Dans ce cas, les 2sources
protéiques
testées nepeuvent
pas être différenciées en termes de rendement de rétention d’azote absorbé. Enrevanche, lorsque
lerapport protéines digestibles/éner- gie digestible
durégime
estsupérieur
à22
mg/kJ (régimes
contenant l’amidon crucomme source
glucidique),
le catabolisme desprotéines
du CPSP estplus
intense etle rendement de rétention de l’azote absorbé
plus
faible.Enfin,
latempérature d’élevage
ne modifie pas
significativement
la valeurbiologique
de ces sourcesprotéiques
ali-mentaires.
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