J.Y. DOURMAD
INRA
Saint-Gifles
Station
de Recherches
Porcine,j
35590L’Hertà1age
Ingestion spontanée
d’aliment chez la truie
en lactation :
de nombreux facteurs de variation
Les besoins nutritionnels de la truie en lactation sont particulièrement élevés,
aussi le niveau d’ingestion spontané d’aliment est-il généralement insuffisant pour en assurer la couverture. L’étude des différents facteurs de variation de la consommation spontanée doit permettre d’optimiser les quantités
d’aliment ingérées par la truie en lactation et ainsi de couvrir le mieux
possible les besoins.
Les besoins nutritionnels de la truie en lactation sont
d’autant
plus importants
que le niveau deproduction
laitière et, par
conséquent,
la croissance de laportée
sont élevés.
Ainsi,
une truie de 180kg produisant
enmoyenne 8
kg
de lait parjour
devra consommerquoti- diennement,
pour couvrir ses besoins enénergie, plus
de 6
kg
d’un aliment contenant 3 100 kcald’énergie digestible (ED)
parkg. L’ingestion
alimentairesponta-
née en lactationpermet
de satisfaire ces besoins seule- ment chez les truies faiblesproductrices,
les autres étantsystématiquement
en déficiténergétique. Lorsque
lesréserves
corporelles
de la truie sontsuffisantes,
ce déficitn’entraîne pas de réduction de la
production laitière,
nide la croissance des
porcelets (Noblet
et Etienne1987).
Par contre, si cette situation se
reproduit pendant plu-
sieurs
cycles successifs,
on observe un effetnégatif
surla
production
de lait et une réduction de la croissance desporcelets (O’Grady
etal 1973) .
Dans tous les cas,ce déficit
s’accompagne
d’une mobilisationimportante
des réservesadipeuses
et musculaires(Duée
et Desmou- lin 1982, Noblet et Etienne1987) qui peut
affecter lesperformances
dereproduction
à moyen et àlong
terme,en
particulier
l’intervallesevrage-oestrus (Reese
et al 1984,King
et Williams1984).
Aussi une alimentation à volonté des truies allaitant
plus
de dixporcelets
est-ellegénéralement
recomman-dée
(INRA 1984)
afin de minimiser les variations de l’état des réservescorporelles
au cours descycles
suc-cessifs. Cette revue
bibliographique
a pourobjectif
deprésenter
les différents facteurs liés àl’animal,
à l’ali-ment ou aux conditions
d’élevage qui peuvent
influen-cer le niveau
d’ingestion spontanée
chez la truie en lactation.1 / Facteurs liés à l’animal
1. 1 / Stade de la lactation
La
capacité d’ingestion
de la truieaugmente
au furet à mesure de l’avancement de la lactation
(figure
1,NRC
1987),
les variations étant surtoutimportantes
aucours de la
première
semaine. Par lasuite, l’ingestion
alimentaire se stabilise à un niveau maximum
qui
sem-ble se maintenir au moins
jusqu’à
laquatrième
semaine de lactation. En raison du faible nombre de résultats dis-ponibles,
il est difficile depréciser
l’évolution ultérieure de la consommation pour des lactationsplus longues.
Laugmentation
del’ingestion spontanée
avec le stadede lactation est similaire à l’évolution de la
production laitière,
dont le maximum est atteint au cours de la troi- sième semaine. Ceci semble montrer une influence pos- sible du niveau deproduction
sur le niveau de consommation.Résumé _
Chez la truie
allaitante,
le niveauspontané d’ingestion
alimentaire estgénéralement trop
faible pour couvrir les besoins nutritionnels élevés liés à laproduction
de lait. Ceci se tra-duit par une mobilisation des réserves
corporelles qui
est néfaste auxperformances
de repro- duction ultérieures.L’analyse
de labibliographie
montre que de nombreux facteurspeuvent
affecter le niveau de consommation en lactation. Ilaugmente
avec le stade delactation,
le numéro deportée
et la taille de la
portée.
L’élévation de la teneur enénergie
durégime
entraîne une diminu-tion de la
quantité consommée,
maismalgré
celal’ingéré énergétique
estsupérieur.
D’autrepart, lorsque
la teneur enprotéines
est inférieure à 12 %, laquantité
consommée diminue.L’augmentation
desapports
alimentaires engestation
entraîne une réduction del’appétit
en
lactation,
ce résultat étant àrapprocher
de l’effetnégatif
d’un étatd’engraissement trop
élevé à la mise-bas.Enfin,
lestempératures
ambiantes élevées en maternité se traduisentpar une réduction
importante
de la consommation. Ces différents effetspeuvent
se cumu- ler. Aussi certains animaux sontparticulièrement prédisposés
à desproblèmes
de sous-consommation en
lactation,
parexemple
les truiesprimipares
mettant bas en été etayant
reçu une alimentation libérale au cours de lagestation précédente.
Les
quantités
d’aliment ingérées par la
truieaugmentent au cours de la lactation, parallèlement à
l’évolution de la
production laitière.
Les lactations courtes se traduisent donc par un niveau
d’ingestion
moyenjournalier plus
faible. Laquantité
d’aliment reçue au cours de la
première
semaine de lac-tation ne semble pas influencer
l’appétit
au cours dessemaines suivantes.
Ainsi, après
7jours
delactation, Stahly
et al(1979)
n’observent pas de différenced’inges-
tion
journalière
d’aliment entre les truiesplacées
ad libi-tum dès la mise-bas et celles rationnées suivant une
échelle croissante d’alimentation au cours de la
première
semaine de lactation.
1.
2 / ’I!ille de la portée
La
production
laitière s’accroît defaçon importante
avec le nombre de
porcelets
allaités. Elle est doublée lors-que la taille de la
portée
passe dequatre
à onze porce- lets. La couverture des besoinssupplémentaires
liés àl’augmentation
de laproduction
de lait se faitgrâce
à la mobilisation de réservescorporelles,
maiségalement
par une élévation du niveau
d’ingestion spontanée.
O’Grady
et al(i985)
ontobservé,
sur des résultats d’éle- vage, une relation non linéaire entre le nombre de por- celets sevrés et le niveau de consommation de la truie.Comme le montre la
figure
2,l’augmentation
moyenne del’ingestion
parporcelet supplémentaire
est d’autantplus importante
que la taille de laportée
est faible.Ainsi, lorsque
le nombre deporcelets
sevrés passe de 8 à 12, le niveau de consommation de la mèreaugmente
seu- lement de 250g/jour.
Ceci est notoirement insuffisant pour satisfaire les besoinsénergétiques supplémentai-
res,
puisque
ces derniers s’élèvent àplus
de 1,5kg/jour.
1.
3 / Numéro de portée
Le numéro de
portée
affectesignificativement l’inges-
tion
spontanée
d’aliment chez la truie en lactation(tableau 1).
En moyenne la consommation estsupérieure
d’environ 13 % en seconde
portée
parrapport
à la pre- mière. Selon0’Grady et
al(1985), l’augmentation
estimportante
entre lapremière
et la secondeportée puis
se
poursuit
à un niveau moindrejusqu’à
laquatrième.
Cette évolution de la consommation avec le numéro de
portée s’explique
enpartie
parl’augmentation
conco-mitante du
poids
de la truie et de la taille de laportée.
1.
4 / Type génétique
Dans une
synthèse bibliographique
sur larégulation
de
l’appétit
chez le porc àl’engrais, Henry (1985)
con- cluait à un niveaud’ingestion spontanée plus
faible chez les souches de porcs detype &dquo;maigre&dquo;
que chez les sou- ches detype &dquo;gras&dquo;.
Cet effetgénétique
se retrouve chezla truie en lactation
mais, semble-t-il,
defaçon
moinsmarquée.
Les truies de raceLarge
White consomment15 % d’aliment de
plus
que les truies croiséesHamps-
hire x ChesterWhite, plus maigres (Pond et al 1981).
De même
0’Grady et
al(1985)
constatent une consom-mation
plus
élevée chez les truies(2/3 Large
White x1/3
Landrace)
que chez les truies(2/3
Landrace x 1/3Large White).
Onpeut
donc se demander si les sché-mas de sélection
actuels,
dontl’objectif principal
estl’amélioration de la teneur en muscle de la carcasse, n’entraînent pas une réduction de
l’appétit
chez la truie.1.
5 / Poids
etétat d’engraissement de la truie
L’augmentation
depoids
de la truies’accompagne jusqu’à
environ 200kg
d’un accroissement du niveaud’ingestion légèrement supérieur
aux variations du besoinénergétique
d’entretien(tableau 2).
D’autre
part,
pour untype génétique donné, l’appétit
tend à diminuer chez les truies très grasses, alors
qu’il
s’accroît chez les truies
maigres (O’Grady et al 1985).
Ceci semble mettre en évidence le rôle des réserves
(adi-
peuses et/ou
musculaires)
dans les mécanismes derégu-
lation de
l’appétit,
alors que l’effet dutype génétique
serait le résultat d’une sélection à
long
terme sur un cri-tère lié à
l’appétit.
1.
6 / Etat sanitaire
La
fréquence d’apparition
d’anorexie totale est maxi- male lejour
suivant laparturition (Madec
1983,figure 3).
Cephénomène
nepeut
pas être attribué entièrement à desproblèmes
d’ordrepathologique. Cependant
cer-taines affections se traduisent par une réduction de
l’appétit,
c’est le cas descystites
etmétrites,
ou d’ano- rexie totale dans le cas de mammites. D’autrepart,
cer- taines affections telles quenéphrites
etpneumonies enzootiques présentent
une recrudescence en lactationet
entraînent,
entre autres, despertes d’appétit (Van-
nier
et al 1983) .
2 / Facteurs liés au milieu
2.
1
/ Température
La
température
ambiante du bâtiment influence nota-blement le niveau
d’ingestion
chez la truie en lactation.Lynch (1978,
tableau3)
observe uneaugmentation
dela consommation
journalière
de 30 % chez les truiespla-
cées à une
température
de 16 °C parrapport
à celles setrouvant à 27°C, soit un écart de
plus
de120
g/°C/jour ;
entre 27 et 21 °C l’écart observé est de 100g/°C/jour.
Dans cetteexpérience l’augmentation
deconsommation
qui
résulte de la baisse de latempéra-
ture ambiante se traduit
également
par une diminution de laperte
depoids
de la mère et uneaugmentation
dupoids
moyen desporcelets
au sevrage. Dans une étudeplus
ancienneJensen (1964)
obtient des résultats ana-logues,
l’effet étantcependant légèrement plus
faible :80
g/°C/jour
entre 18 et 28°C.Durant la lactation il faut donc
pouvoir
satisfaire les besoins élevés entempérature
desporcelets (plus
de25°C)
tout en évitant unetempérature trop
forte pour latruie,
cequi
conduit àpréconiser l’usage
de nids àporcelets.
Les
températures
ambiantes élevées entraînent
uneréduction importante
de la
consommationd’aliment par la truie.
La
truie
enlactation
ingère moins
d’aliment mais plus d’énergie lorsque
le régime
a une
concentration
énergétique plus élevée.
2.
2 / Lumière
Des études récentes montrent une influence favora- ble de l’intensité et de la durée d’éclairement sur la crois-
sance des
porcelets
et laproduction
laitère de la mère(Mabry et al 1983,
Stevenson etal 1983) .
A notre con-naissance les mécanismes
impliqués
dans cephénomène
n’ont pas été étudiés chez la truie.
L’hypothèse
d’uneaction de la lumière sur la consommation d’aliment a
été avancée
(Mabry
et al1983) ,
sanscependant
savoirs’il
s’agit
d’un effet direct ousimplement
uneréponse
à
l’augmentation
de laproduction
laitière.3 / Facteurs liés à l’aliment
3.
1 / Teneur
enénergie de l’aliment
Le niveau
d’ingestion spontané
chez la truie en lacta- tion tend à diminuerlorsque
la teneur enénergie
durégime augmente (Figure 4).
Onpeut
estimer que pour 100 kcald’augmentation
de la teneur de l’aliment enénergie
métabolisable le niveaud’ingestion
diminue de64
g/jour.
Dans une gammeclassique
de concentrationsénergétiques
le niveaud’ingéré énergétique
reste cepen- dant en faveur desrégimes
lesplus
concentrés. Ainsi pour uneaugmentation
de 17 % de la teneur en éner-gie
métabolisable(3000
à 3500kcal/kg),
onpeut
esti-mer la baisse de consommation d’aliment à 7 %alors que la
quantité
totaled’énergie ingérée
s’accroît de 9 %.Cependant,
la nature del’énergie apportée
peut modi- fier laréponse
en terme de bilanénergétique
pour la truie. Eneffet,
si l’onaugmente
la teneur enénergie
durégime
en lesupplémentant
en matière grasses on aug- menteégalement l’exportation
delipides
et donc d’éner-gie
dans lelait ;
et dans ce cas, le bilanénergétique
dela truie n’est pas meilleur
(Dourmad 1987).
Comme cela a été montré chez le porc à
l’engrais,
il sem-ble exister chez la truie en lactation un interaction entre
la
température
ambiante et la concentrationénergéti-
que du
régime.
Ainsi à unetempérature
élevée(21,5°C), O’Grady
etLynch (1978)
n’observentplus
d’influence de la concentration enénergie
sur la consommation enkg/j. Laugmentation
de la teneur enénergie
de l’alimenta de ce fait souvent été recommandée pour
pallier
l’effetdépressif
detempératures
élevées sur le niveaud’inges-
tion
spontanée d’énergie.
3.z
/ Teneur
enprotéines
et enacides aminés
Le taux de
protéines
affectesignificativement
le niveaud’ingestion
alimentairespontanée
en lactation(tableau 4). Lorsque
ce taux est inférieur à 12 %, on observeune réduction
systématique
de la consommation(de
15 % en
moyenne)
parrapport
auxrégimes
à 16 % deprotéines.
Par contre aucun effet similaire n’est observé au-dessus de 14-15 % deprotéines.
De
façon générale
le taux azoté durégime
de lacta-tion n’influence donc le niveau
d’ingestion qu’en-dessous
de 12 % de
protéines
dans lerégime,
cet effet étant d’autantplus marqué
quel’apport protéique
engesta-
tion est faible(Mahan
etMangan 1975).
En ce
qui
concerne lacomposition
durégime
en aci-des aminés, Lewis et
Speer (1975)
observent une réduc-tion
spectaculaire
del’ingestion lorsque
la teneur entryptophane
durégime
est inférieure à 0,07 %. Cet effet d’une carence entryptophane
estclassique
dansl’espèce porcine.
Il est doncparticulièrement important
de cou-vrir les besoins
qui
sont estimés à 0,13 %. Par contrepour la
lysine, qui
est l’acide aminé limitantprimaire
desrégimes
pour les porcs, aucun effet surl’ingestion
n’est observé pour des teneurs variant entre 0,6 et 1 %
(Boomgart et
al1972).
3.
3 / Autres facteurs liés à l’aliment
L’ingestion
d’alimentpeut,
comme chez leporcelet
oule porc en
croissance,
être réduite par laprésence
desubstances
inappétentes
outoxiques.
Cette situation-est souvent laconséquence
d’une mauvaise conservation des matièrespremières
ou de l’alimentcomplet
lui-même. L’intoxication
chronique
par lestrichothécènes, mycotoxine produite
parplusieurs moisissures,
se tra- duit ainsi par une réduction del’appétit,
l’intoxicationaiguë
entraînant un refus total de l’aliment(Vannier
etal 1982).
L’introduction à taux élevé
(20 %)
de tourteau de colzasimple
0peut
entraîner des sous-consommations pas-sagères qui disparaissent après quelques jours (Etienne
et Dourmad
1987).
4 / Facteurs liés à la conduite
d’élevage et aux techniques
d’alimentation
_________
4. / / Influence du niveau alimentaire
etdu gain de poids
au coursde la gestation précédente
Les
pertes pondérales
en lactation sont d’autantplus importantes
que le niveau alimentaire et legain
depoids
au cours de la
gestation précédente
sont élevés(Henry
et Etienne
1978).
Parailleurs,
une alimentation libéraleen
gestation
se traduitgénéralement
par une réduction del’appétit
en lactation(Salmon-Legagneur
1969, Bakeret al 1968, Buitrago et al 1974,
Brooks 1982, Burlacuet
al 1983) .
Onpeut
évaluer à 170g/jour
en moyenne,la réduction de consommation
spontanée
en lactationconsécutive à un accroissement du niveau alimentaire de
gestation
de 1000 kcalED/j (figure 5).
Ces résultats demandentcependant
à être réévalués pour des lacta- tionsplus
courtes,particulièrement
chez la truieprimi-
pare où l’effet semble être accentué.Par contre, une suralimentation limitée à la fin de la
gestation
n’a pas engénéral
d’effetdépressif significatif
sur
l’appétit
en lactation(Pond et al 1981,
Cromwell et al 1982, Walker et al1982).
Une
alimentation libérale
engestation
se
traduit
généralement par
uneréduction de l’appétit
en
lactation.
4.
2 / Techniques d’alimentation
Le
rythme
desapports
d’aliment influenceégalement
le niveau
d’ingestion spontané.
Libal et wahlstrom(1983)
observentainsi,
en alimentation àvolonté,
que la consommationaugmente
de 15 %lorsque
l’alimentest distribué 3 fois par
jour,
au lieu de une seule. Onpeut
penser que cet effet serait lié à une influence surle
comportement
de latruie,
les animaux se levantplus
souvent.
La
présentation
de l’aliment sous la forme de soupe accroît le niveaud’ingestion
d’environ 12 %(O’Grady
et
Lynch
1978, Danielsen et Nielsen1984).
Conclusion
L ingestion spontanée
d’aliment chez la truie en lac- tation est donc influencée par un ensemble de facteurs liés àl’aliment,
à la conduited’élevage
et à l’animal lui-même. Dans le tableau 5 sont
rappelés
lesprincipaux
effets étudiés. Il estparfois
difficile dequantifier
les effetsrespectifs
de ces différentsfacteurs,
d’autantplus
que des interactions semblent exister entre eux.Cependant
certains animaux sont
particulièrement prédisposés
auxproblèmes
de sous-consommation enlactation,
c’est parexemple
le cas des truiesprimipares
mettant bas enpériode
estivale etayant
reçu une alimentation libéraleen
gestation.
Ces différents résultats mettent par ailleurs en évidence la nécessité de tenir
compte
du niveaud’ingestion
spon- tanée d’aliment enlactation,
dans lastratégie
d’alimen-tation sur la totalité du
cycle,
en modulant éventuelle-ment les
apports
au cours de lagestation
suivante.D’autre
part,
afin de couvrir les besoinsjournaliers
enprotéines
et en acidesaminés,
il estimportant
de tenircompte
de lacapacité d’ingestion
réelle des animaux pour le calcul des teneurs en nutriments desrégimes.
Références bibliographiques
BAKER D.H., BECKER D.E., NORTON H.W., SASSE C.E., JENSEN A.H., HARMON B.G., 1968. Reproductive
performance
and pro- genydevelopment
in swine as influenced by food intake duringpregnancy, J. Nutrition, 97, 489-495.
BOOMGAARDT J., BAKER D.H., JENSEN A.H., HARMON B.G., 1972. Effect of dietary lysine levels on 21-day lactation perfor-
mance of fist litter sows. J. Anim. Sci., 34, 408-410.
BROOKS P.H., 1982.
Feeding
thereproducing
female.Proceedings,
Pig veterinary society 9, 84-102.BUITRAGO J.AI., MANER J.H., GALLO J.T., POND W.G., 1974.
Effet
of dietary
energy in gestation onreproductive performance of gilts.
J. Arum. Sci., 39, 47-52.BURLACU G.H., IUESCU MoiÙCa, CARAMIDA P., 1983.
Efbciency
of food with différent concentrations of energy on pregnancy and lactation. Arch. Tieremahr., Berlin, 23-45.
CROMWELL G.L., PRINCE T.J., COMBS G.E., MAXWELL C.V., KNABE D.A., ORR D.E., 1982. Effect of additional feed
during
late gestation on reproductive
performance
of sows. J. Anim. Sci., 55, Suppl. 1, p. 268 Abs 371.DANIELSEN V., NIELSEN H.E., 1984. The influence of different
feeding levels on the
performance of lactating
sows. 35th AnnualMeeting of the E.A.A.P., La Haye 1984.
DOURMAD J.Y., 1987. Intérêt des matières grasses chez la truie.
Revue de l’alimentation animale, 405, 39-44.
DUEE P.H., DESMOULIN B., 1982. Modification de la composi-
tion
corporelle
de la truienullipare
au cours d’uncycle
de repro- duction : effet du taux protéique de gestation. Journées Rech. Por-cine en France, 14, 91-96.
ETIENNE M., DOURMAD J.Y., 1987. Effet de la consommation de tourteau de colza normal ou à faible teneur en glucosinoltates
B.
REMOND, J. ROBELIN,
Y. CHILLIARD.Estimation of lipid
content inBlack-Pied dairy
cowswith body condition
score
method.
Body
condition score of 49 adultdairy
cows of the Black-Piedtype, lactating
ordry,
has been evaluated in 0-5scale, by
1 or 2assessors, after observation or observation and
handling.
Afterslaughtering,
thebody composition
of the cows was measured or estimated.Change
of 1 unit in condition score wasaccompanied by
variations of 3,9points
% in thepercentage
oflipids
in theliveweight,
of 35kg
in theliveweight,
of 28kg
in thebody lipids.
Scores of the 2 assessors werestrongly
correlated(r
≥0.96).
Scores after observation and scores after observation and
handling
were alsohighly
correlated(r
=0.97).
REMOND B., ROBELIN
J.,
CHILLIARD Y., 1988. Estimation de la teneur enlipides
des vaches laitières Pie-Noires par la méthode de n otration de l’étatd’engraissement.
INRA Prod. Anim., 1(2),
111-114.G. RENAND.
Genetic variability of muscle growth and consequences
on meatquality of cattle.
Among
beeftraits,
musclegrowth capacity
is the main selectionobjective
to increase beefproduction efficiency
for thebreeder,
the fattener and the butcher. For that purpose,
specialized
beef breeds can be used for theirhigh growth
rate and lean content.Owing
to the
large
within breedgenetic variability (high heritability coefficients),
musclegrowth
can also beimproved by
selection aslong
as
body composition
iscorrectly
estimated.Only
beef retailer and consumer are interested inimprovement
of meatquality.
Therefore this latter is notincluded,
up to now, ingenetic
beefimprovement
programs. Breedcomparisons
or within breedheritability
estimatesenlight
on asignificant genetic variability
of meat
quality,
butclearly
lower than for musclegrowth. Among
the differentquality traits,
those related with tenderness show thehigher genetic variability.
Between breeds or within breed estimates of
genetic relationships
between meatquality
and musclegrowth
are not clearenough
to
expect
anychange
in tenderness whenselecting
forhigh
musclegrowth.
RENAND G., 1988. Variabilité
génétique
de la croissance musculaire etconséquences
sur lesqualités
de la viande chez les bovins.INRA Prod.
Anim.,
1(2),
115-121.L. LACASSAGNE.
Rapeseed meal
as asubstitute for soybean meal
inpoultry diets.
When low
glucosinolate rapeseed
meal is introduced into broiler starter(0-3 weeks)
diets at 5-20 %levels, growth
rate is reducedin three out of four trials. This response is increased when
pelleting
diets. Broilers of more than 3 weeks of age, appear to toleratedietary
levels ofrapeseed
meal up to 20 % but theirperformances
areheterogenous.
Growing pullets (0-18 weeks)
appear to be able tosupport
up to 10 % ofrapeseed
meal in diets. However, even at theselevels,
it has been
reported slight
decreases insubsequent
eggweight
andslight
increases inmortality.
Rapeseed
meals from new varieties can be used forfeeding laying
hens without adverse effects onlaying
rate or eggweight (up
to 8 or 9 %
incorporation). Unfortunately,
for brown egglaying hens,
theproblem
of eggtainting
inducedby sinapine
limits to amuch lower
percentage
theincorporation
ofrapeseed
meal into feeds.LACASSAGNE L., 1988. Alimentation des volailles : substituts au tourteau de
soja.
2. Le tourteau de colza. INRA Prod.Anim.,
1(2),
123-128.B.
LECLERCQ,
H.de
CARVILLE.Finishers for muscovy duckling : effect of crude protein
content ongrowth per-
formance and
carcassquality.
Effects of
dietary protein
have been studiedduring
thefinishing period (56
to 84days
ofage)
in male muscovyducklings.
Satisfac-tory growth performances
were observed withdietary protein
concentration about 145g/kg
feed. Protein content up to 170g/kg
tended to enhance
lightly growth
rate with anefficiency
of 0.55 gweight gain (56-84 days)
per gprotein ingested. Dietary protein
exhibited no effect on
fattening
and onyields
of edibleparts (breast, tights).
LECLERCQ
B., DE CARVILLE H., 1988. Aliments de finition du canard de Barbarie : effets de leurs teneurs enprotéines
brutes surles
performances
et laqualité
de carcasse. INRA Prod.Anim.,
1(2),
129-131.M. BONNEAU. Meat
production from
entiremale pigs : performances,
meatquality and possible solutions
tothe boar taint problem.
Early
castration of malepigs
induce dramaticchanges
in the metabolism of the animals.Lipid deposition
andadipose
tissuegrowth
are enhanced whereas
protein deposition
and musclegrowth
are reduced. Entire malepigs
exhibitmarkedly improved
feedefficiency
and carcass
composition.
Meat from entire males differsslightly
for chemicalcomposition
ascompared
to castrates. The more in- saturated fat in boars may be aproblem
for someprocessed products.
However, boar taint is the mostimportant
drawback of entiremale meat. Boar taint is
mainly
due to the presence of skatole andandrostenone, exhibiting
fecal andurinary
odourrespectively.
The
respective
contribution of eachcompound
to boar taint is stillpoorly
understood.Tainted meat may be used for
processing.
There is noentirely satisfactory
method forsorting
tainted meats on theslaughter
lines.A
preliminary screening
ispossible, using
the measurementof Cowper’s gland development.
In someparticular
cases, such a screen-ing might
enable an extension of boar meatproduction.
At thepresent
time there is no way ofproducing
boars that could be certifiedas taint-free. Genetic and
immunology
offerpromissing
ways ofgetting
rid of the boar taintproblem :
further research is needed for anadaptation
of these methods from thelaboratory
scale to the world ofproduction.
BONNEAU M., 1988. Intérêt et limites de la
production
de viandes de porc male entier. INRAProd. Anim.,
1(2),
133-140.J.Y.
DOURMAD.Voluntary feed intake in the lactating
sow :factors of variation.
Voluntary
feed intake in thelactating
sow is often too low tosatify
thehight
nutritionnalneeds,
thishaving
adverse effects on thefollowing reproductive performances.
Review of the litterature shows thatdaily
feedconsumption during
lactation is affectedby
dif-ferent factors
including :
lactationstage, parity number, genotype,
size of thelitter,
energy andprotein
content of thediet, temperature
of thefarrowing
house and pregnancyfeeding
level. Whenpossible
the effects of these different factors have beenquantified.
Someanimals look
particulary
sensitive to low feed intakeproblems,
forexample gilts farrowing
in summer andhaving
received a liberalfeeding during previous
pregnancy.DOURMAD
J.Y.,
1988.Ingestion spontanée
d’aliment chez la truie en lactation : de nombreux facteurs de variation. INRA Prod.Anim.,
1