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PRIX E.P.E 2015 FACE AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE, NE RESTEZ PAS DE GLACE

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PRIX E.P.E 2015

FACE AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE, NE RESTEZ PAS DE GLACE

Pendant 21 jours, faites le pari d’émettre le moins possible de CO2 et racontez-nous votre expérience : vos motivations, vos actions concrètes, les bénéfices personnels que vous en tirez, les difficultés rencontrées, la réaction de votre entourage... Au terme

de cette aventure, expliquez-nous vos nouvelles habitudes et les solutions qui pourraient être applicables par le plus grand

nombre.

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CASTEL FLORIAN

Consommer localement c'est contre le réchauffement

En quoi nos habitudes de consommation interviennent-elles

dans les émissions de gaz à effet de serre ?

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Sommaire

Introduction

Face au réchauffement climatique, je ne reste pas de glace

Agir, pourquoi et comment Mon choix d'actions concrètes

Le transport de marchandise, une source majeure de CO2

La part des transports dans les émissions de CO2 Un lien étroit entre consommation et émissions

Du consommateur au pollueur

Consommateur d'hier, exemplaire mais dépassé

Consommer autrement avec des producteurs volontaires

Une expérience personnel applicable au plus grand nombre Ce que cette expérience m'a apportée

Les difficultés rencontrées

Un guide pour changer les choses

La conception la diffusion

Conclusion

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Introduction

Ma participation au prix EPE 2015 était pour moi une évidence. Étudiant en biologie à l'université de Lille, voilà pour moi l'occasion de vivre une expérience enrichissante en confrontant mes idées à des professionnels. Après avoir pris connaissance de la problématique de 2015, Je me suis donné quelques temps de réflexion, et une idée

pertinente mais ambitieuse m'ait apparue. Mon projet consisterait à démontrer le lien entre nos habitudes de consommation et les émissions de CO2 générées par les transports de marchandises. Analyser l'impact de ces émissions et d'y apporter un moyen de les limiter à mon échelle. Mon projet fut fixé fin Novembre. Le 2 Décembre 2014, L'article «

Favoriser le manger local » parut dans METRONEWS vint me conforter dans mon choix.

En effet notre ministre de l'agriculture, M.Stéphane le Foll décide « d'envoyer à tous les maires de France un guide pour favoriser l'approvisionnement local dans la restauration collective ». De plus, celui-ci établit le lien avec « la lutte contre le réchauffement

climatique ».

Quelques jours plus-tard un journal écologiste ( ECOLONEWS n°5 ) m'a été distribué à la sortie du métro lillois. Celui-ci traite notamment de la conférence de Paris sur le climat ( COP21). Un passage me semble particulièrement intéressant et capital pour la

réalisation de mon projet : « Une conférence ne changera pas à elle seule la face du monde. Mais elle doit permettre de lancer la mobilisation de toutes et tous en faveur du climat, dans les territoires, les grandes villes comme les villages, entre générations, dans l'ensemble de la société... ». Mes idées semblent être en partie partagées. Á présent, à moi de les mettre en œuvre.

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Face au réchauffement climatique, je ne reste pas de glace

Agir, pourquoi et comment

Je ne connais pas de personne totalement indifférente à l'environnement. Tout le monde, je pense, s'est déjà émerveillé face à la nature et plus ou moins inquiété de son devenir. Pour la simple et bonne raison que nous sommes de cette nature, que son avenir est le notre et que nous sommes entièrement dépendant de celle-ci même si nous n'en avons pas toujours bien conscience. La question d'agir face aux émissions de CO2 et leurs conséquences pour la planète me paraît alors évidente. D'autant plus que ces émissions de dioxyde de carbone sont dites anthropiques et je suis par conséquent responsable de celles-ci. L'heure n'est plus à éviter le réchauffement climatique mais à en limiter les effets. C’est donc aux hommes de résoudre les problèmes qu'ils ont eux même causés, cela me concerne.

Face à une telle problématique il est important de définir l'impact recherché et l’échelle à laquelle nous voulons agir. L'individu peut à lui seul réduire ses émissions de CO2 en appliquant certaines règles au quotidien. Là encore il faut se fixer des barrières et cibler son action. En matière d'alimentation par exemple nous pouvons décider de consommer des ingrédients produits localement. Mais à quel degré pouvons nous le faire et voulons nous le faire ? Sommes nous prêt à produire nos aliments nous même dans notre potager avec des méthodes de jardinage très strictes, pour diminuer au maximum le bilan carbone de notre assiette ? Le pouvons nous ? Où alors est-il préférable de privilégier l'achat de certains produits à certaines périodes de l'année ? Il existe autant de solutions à ces questions qu'il y a d'individus. Sans doute nous avons tous déjà fait l’expérience de l’excès perfectionniste qui nous conduit à abandonné nos efforts dans tel ou tel domaine ( le sport par exemple). Ce phénomène se retrouve en matière de développement durable. Ainsi beaucoup de personnes essaient parfois d'adopter un comportement exemplaire et respectueux de l'environnement, de manière trop exemplaire et abandonnent totalement l'initiative. Ce qui me semble important, c'est d'agir en sachant pourquoi et à quel point on agit. En matière d'émission de CO2 il est impossible de vouloir atteindre le 0, il nous faudrait arrêter de respirer, arrêter de vivre.

Mais il existe un équilibre et c'est sur celui-ci que ce construit la nature depuis des milliards d'années.

L'Homme émet trop de CO2, acteur majeur du réchauffement climatique. Il convient donc que chaque individus ce mobilise comme il le peut, et la somme de nos actions individuelles contribuera à réduire l'ampleur du réchauffement climatique. C'est dans ce sens que j'ai décider d'agir et de proposer d'agir au plus grand nombre. Non pas agir le mieux possible mais agir le mieux que l'on peut. C'est selon moi un facteur important pour assurer la durabilité de l'action. Il existe pour cela bien des façons d’accroître la force de nos actions en tenant compte de certains paramètres. Parmi ces paramètres il y a la communication qui peut permettre de doubler au moins notre impact. En effet « Un homme averti en vaut deux » et ce proverbe et d'autant plus vrai en matière de développement durable. Suite à mon expérience personnelle, la communication sera donc pour moi un outil supplémentaire pour lutter efficacement contre les émissions de dioxyde de carbone. Cette communication doit dans le meilleur des cas concerner le plus d'individus possible, et par conséquent, toutes les générations en s'adaptant aux exigences de chacune d'entre elles.

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Mon choix d'actions concrètes

Il faut donc que mon action tienne compte de chaque paramètres énoncés dans la partie précédente pour que celle-ci soit la plus complète et durable possible. Mon idée s'oriente donc sur nos assiettes. Elles réunissent toutes les réponses aux questions que nous nous sommes posées.

Premièrement ce que nous mangeons est à la fois une affaire purement personnel mais aussi bien souvent partagée, lors d'un repas en famille par exemple. Toutes les générations sont concernées par ce besoin fondamental. C'est également un sujet d'échange entre personnes et cela apporte une vrai dimension sociale à nos assiettes et ce depuis toujours. Les habitudes alimentaires concernent tout le monde. Aujourd'hui nous pouvons dire que notre assiette concerne le Monde. En effet à notre époque nous faisons un tour du monde à chaque repas. C'est sur cette dimension que nous pouvons agir. Une majorité d'entre nous n'a pas conscience de l'impact de nos habitudes alimentaires à l’échelle de la planète. L'alimentation rassemble à elle seule les plus gros acteurs responsables en ce qui concerne les émissions de CO2 : L'agriculture, le transport de marchandises, bien souvent et dans une certaine mesure l'industrie, nous pouvons aussi établir le lien avec la déforestation de certaines zones du globe. Voilà qui donne un certain poids à notre assiette, mais par la même occasion nous offre aussi la possibilité d'agir.

De plus, ces produits importés du bout du monde sont en partie disponibles localement.

Heureusement cette prise de conscience commence à émerger tout doucement et à faire parler d'elle.

Mais cela concerne en majorité les produits issus de l'agriculture biologique, et des consommateurs déjà sensibilisés et engagés. Mon défis dans cette action sera d'étendre le principe à l'agriculture conventionnel, celle qui est plus fréquemment accusée que félicité en matière de climat. Mais cette agriculture et pourtant omniprésente, et encore une fois il n'est pas ici question d'être parfait mais de faire au mieux. Ce n'est pas parce que les méthodes agricoles employées ne sont pas les plus respectueuses qu'il faut strictement les écarter de toutes démarches éco-responsables. Bien au contraire c'est là que nous pouvons intervenir et tenter d'améliorer les choses.

Seulement, pour la plupart d'entre nous l'agriculture locale se limite tout au plus aux paysages qui entourent nos villes et villages. Mon action consistera tout d'abord à répertorier les ressources disponibles au plus prés de chez moi. Je devrais pour cela entrer en contact avec les producteurs locaux de ma commune et des communes alentours. Je pourrais ensuite moi même dans un premiers temps tenter l'expérience et utiliser au maximum les produits locaux pour composer mes repas.

Cette expérience durera au minimum 21 jours et me permettra de cerner les avantages et les limites de ces nouvelles habitudes alimentaires. Je pourrai alors proposer de vivre cette expérience à mes proches et à toute personne volontaire. J’établirai un répertoire qui regroupera les produits disponibles localement ainsi que toutes les informations nécessaires associées. Sa publication dans le journal municipale (le Notre Ville de Meurchin par exemple ) sera proposé aux communes concernées avec l'accord du Maire et des producteurs. Il sera alors consultable pour chaque habitants, sans doute surprit par la découverte de tant de ressources ignorées jusque là. Cette expérience permet également de reconnecter le consommateur à la réalité des saisons et des saveurs qui vont avec. Car si on lui rappelle souvent l'importance de consommer des fruits et légumes de saison, il n'est pas toujours simple pour lui de réassocier chaque produit à sa période de consommation.

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Le transport de marchandise, une source majeure de CO2

La part des transports dans les émissions de CO2

Selon l’Agence internationale de l'énergie (AIE), les transports sont, après le secteur de l’électricité, le deuxième émetteur mondial de dioxyde de carbone avec plus de 6 600 Mt de CO2, dont 73 % sont attribués au transport routier. Le Fret ( Transport de marchandises) serait responsable de 10 % des émissions mondiales mais il est difficile de déterminer avec précision les émissions liées au seul transport de marchandises, puisque certains modes sont mixtes (Fret et passagers). Les estimations font apparaître la répartition suivante: plus des trois quarts des émissions du transport de marchandises dans le monde sont imputables aux modes routier et maritime, qui représentent respectivement 51 % et 34 % des émissions de CO2. Le mode aérien est responsable de 5 % des émissions du transport de marchandises, et le mode ferroviaire de 4 %. En Europe le Fret représente 6 % des émissions de CO2. Avec près de 85 % de ces émissions imputables au secteur routier.

Un lien étroit entre consommation et émissions

Une étude du service Bio intelligence portant sur l'impact environnemental des fruits et légumes frais importés, signale une hausse des importations en France au cours de ces dernières années.

D’un point de vue environnemental cela est assez préoccupant du fait que cette hausse concerne le marché des produits exotiques et hors-saison au bilan carbone particulièrement élevé. Selon les douanes françaises en 2006 environ 4 millions de tonnes de fruits et légumes frais (hors pommes de terre) auraient étaient importés. Précisons que l'empreinte environnementale d'un fruit peut être multipliée par 10 si celui-ci est importé. La consommation à échelle locale prend alors tout son sens dans une démarche de réduction des émissions de CO2 . Bio intelligence rappelle également le fait que le déplacement du consommateur jusqu'au lieu de vente viens s'ajouter au poids environnemental du produit. Ici encore la vente directe, de part sa proximité, réduit significativement les rejets de CO2.

Type de fruits et

légumes Tonnage Consommation d’énergie

( tonne équivalent pétrole ) Émission GES (équivalent CO2)

Exotique 1 529 275 103 600 468 600

Hors-saison 2 604 666 141 100 519 400

Total 4 133 941 244 700 988 000

Source : Étude Bio intelligence service

Émissions du transport de marchandises par mode ( Estimations en % des émissions mondiales )

Routier 51%

Maritime 34%

Ferrov iaire 5 % Aérien 4 % Autres 6%

Source : CAS d’après les données 2005 Transport and Energy

Émissions du transport de marchandises par mode ( Estimations en % des émissions Européennes)

Routier 85%

Maritime 22%

Ferrov iaire 3%

Aérien 1%

Autres 2%

Source : CAS d'après les données 2007 Transport and Energy

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Du consommateur au pollueur

Consommateur d'hier, exemplaire mais dépassé

Enfant, j'ai souvent entendu mes grands parents raconter à quel point ils étaient dépendant des fermes avoisinantes en matière d'approvisionnement alimentaire. J'ai donc pensé qu'il serait intéressant pour moi de commencer mon projet par des interviews regroupant les témoignages de cette génération pour qui consommer local semblait évident. J'ai pour cela contacté le club du 3éme âge de ma commune, ainsi que des proches et autres connaissances pouvant m'apporter quelques éléments à ce sujet. J’eus la chance d'auditionner des personnes issues de divers milieux sociaux.

Certains étaient ouvriers en usine ou travaillaient à la mine, agriculteurs, commerçants, d'autres étaient responsables communaux ou même transporteurs de marchandises eux même. Premièrement je pus constater qu'il fut une époque où « consommer local c'était normal » pour tous et que cela relevait d'aucunes tendances particulières. Puis je pus m’apercevoir que parmi les personnes rencontrées beaucoup avaient eux même déjà travaillés à la ferme. « On consommer des produits en connaissant parfaitement leur mode de production car on y participait parfois ». Il est intéressant d'également remarquer le nombre important d'exploitations agricoles par commune à cette époque.

Car toutes ces petites fermes qui parsemaient les rues permettaient « d'acheter aux voisins d'à côté ». M . Laurent Maillard ancien maire de la commune de Meurchin m'a notamment fourni un témoignage très intéressant, analysant certains changement dont il fut témoin : « La maison de mes parents était située à l’arrière d'une ferme, maintenant disparue comme tant d'autres. C'était là, comme les autres habitants du quartier que nous nous approvisionnions en lait, beurre, œufs, volailles et légumes. C'est dire à la fois leur intégration locale et leur importance dans l’économie de la commune. Durant les vacances nous allions donner la main à la ferme pour les moissons, la récolte de pommes de terre ou de haricots. Cela faisait que les légumes, les produits laitiers correspondaient à une réalité qu'aujourd'hui beaucoup d'enfants ignorent. ».

Consommer autrement avec des producteurs volontaires

Mon expérience m'a aussi permise d'être au plus proche des producteurs et de comprendre ce que leur apporte et représente la vente directe. Le salon de l'agriculture de Paris auquel j'ai décidé de me rendre au cours de mon projet, m'a permis de comprendre un peu plus encore les attentes du monde agricole. La plupart d'entre eux pratiquent la vente directe « depuis toujours » parce que leurs parents et grands parents le faisaient. Même s'il faut s'adapter à certaines contraintes comme la raréfaction des clients ou le manque de temps bien que leur travail soient de plus en plus mécanisé.

Certains se plaignent des normes et la charge administrative que cela peut parfois représenter. Mais tous s'accordent a dire que la vente directe fait partie de leur métier et que celle-ci est très valorisante pour leur travail : « Parfois notre production était choisit en fonction de la demande de la population ». Conscient de leur rôle dans le développement durable et de leur part de responsabilité dans les émission de gaz à effet de serre, beaucoup aspirent à réduire leur impact : « Plus nous dépendons des grossistes, plus nous devons assurer les quantités produites et cela passe souvent par des techniques agricoles intensives et polluantes. La vente directe ça peut être un moyen d'être un peu plus libre sur ce que l'on produit et comment on produit ». Nous avons vu précédemment que l'agriculture avait une grande part de responsabilité en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Si on ajoute à cela la part des transports de marchandises, le bilan carbone s’élève considérablement. Ici nous remarquons que modifier nos habitudes de consommation peut aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre à la fois dans la production et le transport des marchandises.

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Une expérience personnel applicable au plus grand nombre

Mon expérience a commencée le 01 février 2015 et s'est « achevée » le 21 du même mois. Durant ces 21 jours mes repas étaient constitués au maximum d'aliments locaux achetés directement au producteur. J'ai pris la décision de réaliser tous mes déplacements de producteur en producteur à vélo ou à pieds, Cela n'était pas d'une grande difficulté en raison de la localité des produits et mon empreinte carbone se voyait encore diminuée. Ce fut également le début pour moi d'une phase de communication de mes nouvelles habitudes. En effets lors de mes premiers achats j'ai informé les producteurs de la démarche éco-responsable que j'avais décidé d'entreprendre. Tout mon entourage fut petit à petit informé de mes nouvelles habitudes et ainsi le bouche à oreille recherché put s'étendre de proche en proche. Cela eut plusieurs effets, l'étonnement de certains, des questions sur mes motivations, des encouragements. Puis très rapidement la confirmation de mon travail de sensibilisation se traduisit par des demandes d'adresses de producteurs. Certains produits achetés en grande surface avec des empreintes carbone impressionnantes furent alors remplacés par des produits locaux bien plus responsables. A la stupéfaction générale, ces produits étaient bien plus nombreux qu'on l'aurait pensé. En effet mon travail préalable de recherche de producteurs pour me forger une pyramide alimentaire locale, m'avait conduit à constater la grande diversité des ressources disponibles sur 10 km autour de chez moi.

Cette diversité alimentaire m’oblige même aujourd'hui à reconnaître que je n'avais jusqu'ici jamais mangé de plats aussi variés qu'au cours de ces 21 jours. Voilà de quoi rendre jaloux les centaines de mètres d'étalage des hypermarchés. La qualité et la fraîcheurs elle aussi étaient frappantes, cela ce traduisit pour moi et mon entourage par des envies de cuisiner infatigables. Ces critères de qualité ainsi que le goût particulièrement exceptionnel des produits, impliqua une réduction, si ce n'est la disparition des déchets alimentaires. Là encore la dimension responsable de ma démarche fut renforcée. L'appétence des produits locaux était particulièrement intéressante pour les enfants en bas-âges quelque peu réticents aux légumes ou à leur assiette en générale. Le fait d'être allé chercher les aliments à la ferme et de leur associer une provenance concrète, permis à la curiosité de l'emporter sur ces petits blocages alimentaires. Cela vient faire écho au témoignage de M.Maillard cité dans une précédente partie.

Les difficultés rencontrés

Cependant quelques difficultés ce sont bien entendu manifestés, à moi même et aux participants m'ayant rejoins. Pour ma part ce fut principalement le temps consacré à la préparation des produits qui me posa problème. Mon rythme d'étudiant fut quelque peu bousculé par mes séances d'atelier cuisine, certes très intéressantes mais parfois gourmandes en temps qui était avant consacré aux études. Une des solutions à ce problème était de cuisiner en grande quantité, ainsi les quelques repas suivants étaient déjà assurés. Certaines personnes me firent remarquer qu'une perte de temps était également causée lors de l’approvisionnement chez les producteurs, souvent localisés dans différents villages. Il faut cependant remarquer que faire ses courses à la ferme évite au moins les embouteillages aux caisses des grandes surfaces, sans parler des nuisances sonores souvent présentes dans les magasins. De plus avec un peu de bonne volonté et si la météo le permet, effectuer ses courses à la ferme en vélo ou à pieds permet d'atteindre la quantité recommandé d'activité physique quotidiennement. L’aspect financier ne fut pas un grand obstacle, bien que souvent redouté par l'ensemble des consommateurs, les produits de fermes ne sont pas beaucoup plus chers. Certains d'entre eux, sont même moins chers qu'en magasin. Pour les autres leur prix se justifie souvent par la qualité. La comparaison aux produits des grandes surfaces est d'ailleurs parfois erronée en raison des différences de qualité et de fraîcheur. Et puis la motivation des

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producteurs pour la vente directe et bien souvent induite par de fortes pressions financières imposés par les grossistes. Ainsi il est souvent compréhensible que ces derniers cherchent à tirer des prix raisonnables de leur travail. Au terme de cette expérience enrichissante j'ai décider de poursuivre et d'affiner cette aventure. Durant les 21 jours de l'expérience pour des raisons évidentes de rigueur je me suis privé de certains produits avec une empreinte carbone trop importante et indisponibles localement. D'autre produits eux aussi indisponibles localement ont pu entrer dans mon alimentation en raison de la manière durable avec laquelle ils ont été produits. Cela ne sous entend pas forcément des produits issus de l'agriculture biologique car celle-ci aussi est malheureusement concernée par le transport de marchandises et la pollution qui en découle. En revanche certains produits ont tout simplement leur place ailleurs en raison de leur biologie. Je juge plus raisonnable de consommer un petit peu d'aliments exotiques (au sens large) produits naturellement et importés, qu'en consommer d'avantage ou même autant produits localement de façon artificielle. Les dommages écologiques étant bien souvent supérieurs dans ce dernier cas. Ayant prouvé que cela était possible, Je conserverai donc un mode de consommation le plus local possible en y incluant des produits dont je pourrais m'en justifier l'importation.

Un guide pour changer les choses

La conception

Á l'issu de ces 21 jours, c'est en finalisant la partie communication que j'allais finaliser mon projet.

Et sans doute en tirer la plus grande partie des bénéfices ! En effet comme je l'ai mentionné dans les premiers chapitres la phase de communication passe par l'élaboration d'un répertoire regroupant l'ensemble des produits disponibles localement ainsi que l'adresse de chaque producteur. Puis cette liste serait diffusée avec l'accord des maires des communes dans le journal de la ville s'il y en à un ou sur le site du village... Cela permettra à chaque habitant d'être informé de ce qui est produit et disponible localement. Il pourra ensuite s'il le veut incorporer ponctuellement ou au quotidien, des produits locaux à son alimentation. A travers tous ses gens qui modifieront plus ou moins leurs habitudes de consommations, l'effort fourni en modifiant les miennes se verra fortement renforcé.

tout comme l'économie d’émission de gaz à effet de serre. La magie du bouche à oreille se chargera ensuite détendre cette démarche dans la mesure du possible.

Ce guide étant destiné à tous, je l'ai voulu simple à comprendre. Il regroupera les produits en 4 catégories :Produits Laitiers , Viandes , Fruits et Légumes , Autres. Pour limiter les déplacements et la perte de temps du consommateur, j'ai réalisé plusieurs répertoire selon la commune de diffusion.

Pour chaque répertoires j'ai essayé de réunir un maximum de produits avec un minimum de producteurs différents, les petites coopératives d'agriculteurs m'ont ainsi beaucoup aidées.

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Vivez l'expérience des produits locaux

Ce répertoire à pour but de vous informer sur ce qui est produit et disponible localement. Il regroupe pour cela une sélection de produits en quatre catégories. Chaque produit est associé à son producteur.Je vous invite à vivre cette expérience et à donner du sens à votre assiette.

Vos produits Vos producteurs

Les Produits laitiers Lait crue

Lait battu Crème fraîche Beurre

Yaourts

Crème dessert

Fromage fermier : « Le CARNINOIS » « Le Ch'ti rond blanc ails et fines Herbes »

GAEC DEJONG 41 rue Roger Salengro

59112 Carnin 03.20.85.70.82

Lundi-Samedi 8H-12H

Les viandes Boeuf (colis où morceaux au détail)

Veau (colis où morceaux au détail)

Poulet / Coq / Poule

Pigeon / Pintade / Canard Lapin

Ferme Alexandre 44 rue Roger Salengro

59112 Carnin 03.20.85.67.11

Fruits et Légumes

-Légumes DE SAISON

-Pommes :(Elstar/Arlette/Gala/Melrose/Golden...) Asperges

-Endives de pleine terre

-Ferme Alexandre

-Le Verger des mille et une pommes route de Carnin 59112 Annoeullin

06.86.74.35.42

-Ferme de Camphin-en-Carembault rue de la libération

59133 Camphin en Carembault

Autres

- Farine/ Levure/Levain/Céréales...

-Tarte au fromage/Tarte à la crème - Œufs/Confiture/Paille/Foin

- La Camphinoise (Moulin) 19 rue du moulin 59133 Camphin en Carembault

-GAEC DEJONG -Ferme Alexandre

Cette liste n'est pas exhaustive. Le choix des producteurs s'est fait selon un critère de proximité

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la diffusion

Ce genre de répertoire sera diffusé avec l'accord des communes. Ci-dessus nous avons le répertoire destiné à la commune de Carnin. J'ai choisis de présenter ce répertoire car il est particulièrement intéressant. Il regroupe une grande diversité de produits dans une proximité exceptionnel. J'ai également choisi de présenter le répertoire de Carnin par rapport aux discussions que j'ai eu avec les producteurs. En effet, ces derniers m'ont expliqué que très peu d'habitants locaux venaient consommer leurs produits et que leur activité locale était limité à quelques habitués. Voilà pour moi un véritable défis, à savoir rapprocher les consommateurs de leurs producteurs locaux. Cette même action sera prochainement menée dans les communes de Meurchin, Billy-Berclau , Bauvin, Provin, Camphin en Carembault, Annoeulin, Douvrin, Benifontaine et Hulluch. Je suis actuellement dans l'attente d'une autorisation des Maires de ses communes. Leur accord permettrait à mon projet de couvrir une population de plus de 34 700 habitants.

Conclusion

Nous avons vu que le transport de marchandises représente une part non négligeable des émissions de dioxyde de carbone. Ainsi si l'on veut réduire cet impact environnemental, revoir nos habitudes de consommation répond en partie au problème. Pour cela je propose de privilégier les produits issus d'une agriculture locale. Après avoir mené quelques recherches à ce sujet, j'ai décidé de vivre l'expérience d'une consommation locale. Cette démarche fut proposée dans un second temps, à l’ensemble des communes environnantes, grâce à des répertoires spécialisés. La principale difficulté rencontrée au cours de cette aventure fut la raréfaction des fermes. Nous avons de ce fait put constater l’intérêt des coopératives agricoles. En continuité de ce projet il serait intéressant de tenter de favoriser la formation de ces structures. Cela bénéficierait aux producteurs ainsi qu'aux consommateurs et surtout, à notre planète.

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