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Introduction à la sexo-économie, Bayéma

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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la tenaille du capital

de la production de bébés aux rapports entre homosexes économiques.

la production de bébés

une grossesse dure en moyenne 280 jours. chaque jour, la dépense d’énergie supplémentaire absorbée par la production du fœtus corres-pond à quatre heures de travail physique pour la femme enceinte. chaque bébé est donc le produit de 1120 heures de travail, soit environ 30 semaines effectivement travaillées dans les conditions du vassala-riat en vigueur en france, en décomptant les pauses. sur la base de 45 semaines effectivement travaillées par an, en décomptant les vacances jours fériés et absences, trois bébés représentent le travail de deux vas-salariées à plein temps. la production mondiale annuelle de 90 mil-lions de bébés représente donc le travail de 60 milmil-lions de vassalariées dans les conditions d’exploitation françaises.

la loi de l’inégalité génitale des vassalaires

dans tout pays industrialisé, le rapport moyen entre les vassalaires des femmes et des hommes est en raison directe de la proportion de femmes et d’hommes dans la population active. cette loi, vérifiable à travers les statistiques de l’ocde par exemple, s’explique aisément, à condition de ne pas prendre le vassalaire versé personnellement à un.e vassalarié.e pour le paiement de son travail mais pour ce qui, dans des conditions déterminées, semble nécessaire à l’entretien et au renou-vellement de la fraction de la force de travail zoociale que ce ou cette vassalarié.e représente. étant donné

1°/ que la force de travail des mères est une composante de la force de travail de la classe vassalariée, car si elle ne produit pas directement de la plus-value, elle s’emploie à la production et à la reproduction de la force de travail directement vassalariée,

2°/ que le vassalaire global de la classe productrice doit couvrir l’ensemble des frais d’entretien de sa force de travail, et

3°/ que dans l’état récent et actuel des rapports interhomosexuels l’ensemble des mères au foyer est à la charge financière, non de la part vassalariée de l’homosexe féminin, mais de celle de l’homosexe

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culin, le patronat ne peut que verser aux hommes vassalariés ce qui est nécessaire aux mères non vassalariées.

la même logique justifie que les écarts entre les vassalaires des femmes et des hommes soient plus forts dans les catégories des cadres que dans celles des ouvrièr.e.s. la proportion de femmes est dans l’encadrement inférieure à ce qu’elle est dans l’ensemble de la popula-tion active. presque toutes les femmes cadres trouvent donc à épouser des hommes cadres de qualification égale ou supérieure à la leur, tan-dis qu’une bonne partie des hommes cadres ne peuvent qu’épouser des femmes de condition inférieure à la leur. les vassalaires des hommes doivent permettre la reproduction de la fraction de force de travail qu’ils représentent : leur niveau est déterminé en fonction de ces be-soins, les éventuels vassalaires des épouses de cadres n’ont donc pas à les assumer. d’où la nette infériorité des vassalaires des femmes cadres dont le niveau est déterminé en fonction de leur statut supposé de femmes de cadres.

si pour 10 femmes actives, il y a 13 hommes actifs, il y a aussi 3 mères au foyer, puisque, au total, femmes et hommes sont en nombres égaux. si le vassalaire féminin moyen est de 10 unités quand le mascu-lin est de 13 unités, le vassalaire global est de : (10x10) + (13x13) = 269 unités. il constitue le revenu de 26 personnes, les 23 actives et les 3 mères au foyer. le revenu moyen par personne est de 10,35 unités, niveau vers lequel tendent à s’égaliser les vassalaires féminins et mas-culins à mesure que les femmes s’intègrent à la population active. le gain possible 10,35 – 10 = 0,35, soit 3,5%, semble faible pour les femmes déjà actives, tandis que la perte envisageable, 13 – 10,35 = 2,65, soit près de 27%, paraît forte pour les hommes actifs. cela suffi-rait à expliquer la faible adhésion tant des unes que des autres au sim-pliste principe de l’égalité des vassalaires. mais l’inégalité génitale des vassalaires reflète plus largement l’état du rapport économique des homosexes, de leur exploitation mutuelle et non équilibrée. les mères au foyer ont un intérêt immédiat à ce que l’inégalité des vassalaires soit forte en faveur des hommes. la grande majorité des femmes ac-tives qui veulent, lorsqu’elles ont des enfant.e.s, rester dans leur foyer pour une durée plus ou moins longue afin de s’établir comme mère entre les mères, ont aussi intérêt à ce que subsiste une inégalité

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tale des vassalaires plus ou moins forte. la persistance de celle-ci est donc aussi une indication homomaternelle quant à l’emprise écono-mique et zoociale de l’homosexe maternel sur les femmes.

la sexualité économique

définitions : un couple est constitué de deux personnes associant leurs vies économiques. ces deux personnes associant leurs vies économi-ques je les nomme partenaires.

le couple est dit hétérosexuel s’il est constitué d’une femme et d’un homme, homosexuel s’il est constitué de deux femmes ou de deux hommes. cette définition ne préjuge ni ne discute aucunement des pratiques sexuelles.

revenus.

les revenus considérés dans ce texte sont ceux qu’on nomme couram-ment salaire ou paye, etc..

ces revenus des partenaires d’un couple sont soit égaux soit inégaux. dans la situation mondiale actuelle, depuis et pour très très longtemps, les revenus sont inégaux : la femme gagne moins que l’homme. de ce fait, il est donc licite de considérer la différence sexuelle comme une catégorie économique invariante dans le temps historique et l’espace géographique. les infimes exceptions observables, la femme gagnant plus que l’homme, restent insignifiantes et n’ont aucune influence no-table sur le cours de l’économie planétaire. il est donc licite aussi, en conséquence, de parler de sexualité économique. y compris en affir-mant : dans le monde, les revenus des hommes sont supérieurs aux re-venus des femmes.

cet essai porte sur les rapports économiques sexuels de la zoociété1 ac-tuelle connus de tout le monde : tout le monde sait que les revenus is-sus du travail sont inégaux entre femmes et hommes. je ne discute pas cette donnée universelle, moralement ou politiquement. je la prends comme point de départ de mon modèle. il ne s’agit pas non plus de

1 j’ai créé ce néologisme pour dire l’état animalier des formations humaines : comme on parle couramment

de « sociétés » animales, qui sont en fait des « zoociétés » tout court, je parle de zoociété « humaine ». voir notamment mon travail « ordre et horde ».

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prendre en compte la comparaison des revenus pour un «même» tra-vail, mais d’envisager la globalité des revenus.

il est important de bien comprendre que ce texte ne fait aucunement ap-pel à des sentiments, idéologies ou autres morales. une fois acceptée la logique de base, il reste à vérifier la cohérence et la pertinence de ce propos.

le paradigme anthropologique de la sexualité économique est ainsi le couple hétérosexuel à revenus inégaux, plus ou moins consacré par le « mariage ». à ce paradigme normatif s’opposent les multiples pertur-bations zoociologiques2 portant sur un ou plusieurs termes de cette formulation. mais, comme insinué ci-dessus, ces infinies perturbations illustrent plutôt les infinies microvariations de ce champ de gradients qu’est le champ de la sexualité économique et en mesurent, locale-ment, les divergences. le « laplacien » (pour continuer à filer la métaphore

des opérateurs mathématiques) – disons la « forme » générale –

demeu-rant stable.

1 – répartitions des revenus.

si les entrées de revenus sont inégales, la répartition de ces mêmes reve-nus au sein du couple peut être inégalitaire ou égalitaire. égalitaire, si-gnifie que les revenus du ménage sont répartis également, loyalement,

– par exemple en compte commun utilisé sans contrainte par chacun.e – entre

les partenaires, quels que soient par ailleurs leurs revenus personnels. je distingue le couple inégal ou égal à partenaires inégaux ou égaux, au

sens de l’acquisition des revenus, des gains de chaque partenaire, et le couple inégalitaire ou égalitaire au sens de la répartition des gains entre partenaires. nous aurons donc à étudier les quatre catégories fon-damentales3 :

inégalitaire égalitaire

inégal inéquitable mutualiste

égal domination, vol équitable

2 cf. note 1.

3 on trouvera sans doute amusantes des formules du genre « couple inégal égalitaire » ou « couple égal

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ces quatre catégories fondamentales peuvent d'ailleurs aisément s'éten-dre à toute communauté, depuis le couple, la famille jusqu'à l'écono-mie mondiale toute entière dont elles constituent, pour l'heure, des études secondaires face à la fausse notion de "science économique”. a- inégal inégalitaire ou inégal complet, ou encore inéquitable, qui se

subdivise en :

a1- le partenaire au revenu supérieur reçoit une part supérieure, seul cas qui m’intéresse ici, selon deux modalités possibles: – chaque par-tenaire garde son revenu (voir plus loin l’association à revenus non partagés) ou l’un des partenaires, celui à revenu supérieur (l’« hom-me »), s’attribue une part de l’autre (la « femhom-me » – voir plus loin do-mination ou vol).

a2-le partenaire au revenu supérieur reçoit une part inférieure4. b- inégal égalitaire ou mutualiste ;

c- égal égalitaire ou égal complet ou encore équitable ; d- égal inégalitaire. voir plus loin domination ou vol.

les autres catégories concernent les couples sans revenu, d’une part, d’autre part, les couples dont les revenus sont si élevés qu’ils échap-pent à notre perception.

pour l’instant je n’admets que des flux simplissimes : les revenus entrent dans le foyer et en sortent sans considérer les infinies manières dont cela s’effectue; sorte de ”boîte noire” économique.

pour simplifier encore la monstration, j’opte donc pour le schème couple mutualiste.

A – imaginons que le revenu du travail de l’homme célibataire soit Hc = 2 et, pareillement, imaginons que le revenu du travail de la femme cé-libataire soit Fc = 1. ces chiffres sont ici évidemment symboliques, pour ne pas

com-pliquer inutilement la monstration.

si la femme célibataire et l’homme célibataire se conjoignent, le revenu total du ménage est : mT = Hc + Fc = 2 + 1 = 3.

4 ce cas pour clore le modèle. ce pourrait être le cas d'une personne handicapée, par exemple; ou sous tutelle,

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en admettant que le ménage soit égalitaire au sens où nous l’entendons,

mutualiste donc, le revenu pour chacun.e devient m = H = F = mT/2,

soit dans notre exemple m = 3/2 = 1,50. d’où,

1ère observation : H = Hc – 0,50 et F = Fc + 0,50. l’homme célibataire perd donc 25%, avec la même activité et la femme célibataire gagne 50%, sans activité supplémentaire. on dira que, de ce seul point de vue, le ménage mutualiste est désavantageux pour l’homme et avanta-geux pour la femme.

sachant cela, et toujours de ce seul point de vue, pour ne pas être désa-vantagé l’homme se trouve devant trois options :

1) ou rester célibataire,

2) ou chercher le ménage inégalitaire à son profit toujours dans le sens de répartition des revenus du ménage,

3) ou se conjoindre à un autre homme, car, en effet, le revenu du couple homosexuel ainsi constitué ne changerait rien à la situation

écono-mique de chacun des deux partenaires puisqu’on aurait 2Hc = 4 et 4/2

= 2. les deux hommes ne gagneraient rien mais ne perdraient rien non plus.

dans le cas du ménage de deux femmes on aurait 2Fc = 2 et 2/2 = 1 ; les deux femmes ne perdraient rien mais ne gagneraient rien non plus. on peut donc dire que deux hommes qui se conjoignent « empêchent »

deux femmes d’augmenter leurs revenus sans travail additionnel. dans le cas du ménage inégalitaire à l’avantage de l’homme,

– soit il s’attribue, d’une manière ou d’une autre, tout ou partie du reve-nu de la femme, nous parlerons dans ce cas de domination, d’emprise, si la femme accepte ou tolère un tel état, ou de vol si la femme ignore ou subit un tel état et de ménage inégal complet parce qu’à la fois des revenus et de la répartition de ces revenus dans le ménage ;

– soit chaque partenaire conserve son revenu personnel et nous parle-rons de ménage inégal associatif ou d’association à revenus non éga-lement partagés, simple association de deux célibataires5.

5 dans l'ancien temps, les mariages de raison fournissaient de telles associations, aujourd'hui ce sont les

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dans le cas du ménage inégalitaire à l’avantage de la femme, celle-ci s’attribue tout ou partie du revenu de l’homme. faudrait voir où!

B – le transfert de revenu, dans le ménage hétérosexuel égalitaire, de l’homme à la femme, s’effectue sans aucun changement quantitatif nécessaire du travail de l’une et de l’autre.

2ème observation : quand bien même l’homme ainsi conjoint déciderait d’augmenter son revenu de travail, quelle que soit l’augmentation ob-tenue, il resterait toujours déficitaire. en effet, soit le nouveau revenu Hc’ = 3 ; le revenu du foyer passera de 3 à 4 et la part de chacun.e de-vient m = 4/2 = 2 et donc l’homme perdrait 3 – 2 = 1, soit 33% de son nouveau revenu et la femme gagnerait 1 + 1 = 2, soit 100%. et cela, pour elle, sans aucune activité supplémentaire.

on l’aura compris, nous ne préjugeons rien de l’usage de ces revenus !

la différence de revenus constitue, en soi, un potentiel, source d’une ten-sion économique sexuelle entre l’ensemble des hommes et l’en-semble des femmes. dans le cas où cette tension est, même incons-ciemment, ressentie par la femme, cela pousse, même inconsciem-ment, la femme :

a) à refuser le ménage homosexuel saphique, puisque celui-ci ne change rien à la situation économique des femmes et même, pourrait-on dire, la fige,

b) à rechercher le ménage homosexuel féminin à revenus inégaux éga-lement partagés, l’une des deux femmes gagnant plus que l’autre; mais cela reviendrait au même que le ménage hétérosexuel qui nous sert de schème.

c) une fois en ménage, à aiguillonner l’homme à travailler plus, c’est-à-dire à gagner plus. ce qui a pour effet d’augmenter son m à elle ; et, d) à diminuer son travail, voire à l’arrêter. en effet, reprenons le ménage

de tout à l’heure ; si la femme arrête son travail, le revenu total devient Hc + Fc’ = 2 + 0 = 2, soit pour chacun.e m = 2/2 = 1. l’homme y perd 50% et la femme gagne à la fois 1 et elle gagne l’arrêt de son activité. si, dans cette situation, l’homme augmente son revenu, admettons qu’il

passe de Hc = 2 à Hc’ = 3, les comptes donnent : Hc’ + Fc’ = 3 + 0 = 3 et la part de chacun.e devient m = 3/2 = 1,5 ce qui signifie que

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l’homme perd 50% en travaillant plus (50%) et la femme gagne 1,50 sans aucun travail. enfin, si la femme conserve son activité, son reve-nu étant à 1, la situation devient Hc’ + Fc = 3 + 1 = 4, m devient 4/2 = 2 ; l’homme perd 33% en travaillant plus et la femme gagne 100% sans activité supplémentaire.

en sens inverse, l’homme a intérêt :

a) à ne pas augmenter son revenu puisqu’il est toujours perdant avec, de plus, une augmentation de son activité.

b) à pousser sa compagne à augmenter ses revenus avec pour consé-quence un gain personnel. en effet si celle-ci passe de Fc = 1 à Fc’ = 2, le revenu du ménage passe à mT = 2 + 2 = 4, soit H’= 2, c'est-à-dire l’équivalent d’un ménage homoviril, alors que la femme verrait aussi son F’ = 2, mais avec une augmentation corrélative de son activité. on peut aussi envisager les deux cas, à titre d’exercice d’école :

1) l’homme cesse tout travail et, sans revenu, vit aux crochets de la femme6 (mais la réciproque est vraie, voir (d) ci-dessus) ;

2) diminue son activité, et donc son revenu, en passant à Hc’ = 1,

c'est-à-dire que mT = 2 et donc m = 1, ni la femme ni l’homme ne gagnent ni

ne perdent économiquement rien à cette association, ce ménage

deve-nant l’équivalent du ménage homosexuel féminin. etc.7

le ménage à trois.

les couples, qu’ils soient homos ou hétéros, peuvent s’adjoindre, pour augmenter les parts personnelles des conjoint.e.s initiales, un.e troi-sième partenaire au revenu Hc (et non Fc !). soit en effet notre couple de départ, s’il s’adjoint un.e partenaire au revenu Hc = 2, le revenu to-tal mT = 2 + 2 + 1 = 5 et les parts personnelles deviennent m = mT/3 = 5/3 = 1,66, soit, pour le conjoint initial une perte plus faible Hc’ = 2 – 1,66 = 0, 37 et non 0,50, c'est-à-dire moins 18,5%, pour la femme un gain substantiel puisqu’elle passe de Fc’ = 1,50 à Fc’ = 1,66, et une perte de 0,37 pour le partenaire adjoint.

6 c’est l’idéal des proxénètes !

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donc, plus le couple initial s’adjoindra des partenaires à hauts revenus, plus les gains des unes augmenteront et les pertes des autres s’affaibliront. ce qui ressemble fort à un truisme.

C – dans le cas d’égalité des revenus les ménages, hétérosexuels ou ho-mosexuels, deviennent superflus ou se confondent en l’association en-trevue ci-dessus (A- ménage associatif).

fonction sexuelle associative et communautarisme sexo-économique. on peut se rendre compte que le choix de s’adjoindre un.e partenaire

donne lieu à une arborescence qui montre que plus l’association s’adjoint de hauts revenus (les « hommes ») plus, pour une même quantité de travail, les pertes des hommes diminuent et plus les gains des femmes augmentent sans travail supplémentaire, alors qu’à l’inverse, plus les bas revenus (les « femmes ») augmentent plus les pertes des hommes augmentent et moins les gains des femmes aug-mentent.

la fonction sexuelle associative peut ainsi se représenter par une courbe, semblable par la forme à la courbe des tangentes hyperboliques (je prie la lectrice et le lecteur de ne pas prendre en compte les paramètres du dessin), sorte de

courbe en ‘s’ aux branches extensives non pas à l’infini (car rien de ce qui est humain n’est infini) mais jusqu’aux limites de la communauté, enclose entre deux asymptotes horizontales, la maximale le revenu le plus élevé (le revenu « homme ») en valeur absolue, et la minimale de valeur absolue le revenu le plus bas (le revenu « femme ») avec pour valeur centrale, là où la tangente change de sens (le point d’inflexion de la courbe), celle de l’association à nombre égal d’hommes et de femmes, similaire ainsi au couple hétérosexuel initial, uxorieux.

wikipédia CC BY-SA

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de part et d’autre de ce point, les femmes d’un côté les hommes de l’autre, tendent vers leur asymptote sexo-économique8. cette fonction peut aussi se construire par une arborescence binaire où il s’agit

d’ajouter à chaque pas un homme ou9 une femme, sur le modèle

sui-vant, partant du couple initial déjà constitué: hf ⁄ ⃥ h f ⁄ ⃥ ⁄ ⃥ h f h f ⁄ ⃥ ⁄ ⃥ ⁄ ⃥ ⁄ ⃥ h f h f h f h f , etc.

qui génère les séries suivantes : Ø (il n’y a personne – pour la complétude du sys-tème) {h,10 f} {hh, hf=fh, ff} {hhh, hhf, hff, fff} etc.

d’où l’on conçoit, en termes d’avantages et de désavantages, l’intérêt pour les hommes d’associations homosexuelles, et pour les femmes, « de même », c'est-à-dire de constituer des « harems » d’hommes.

On peut donc écrire l’équation correspondant à cette arborescence : soit f le nombre de femmes et h le nombre d’hommes de la communauté sexo-économique, n = f + h le nombre total des conjoint.e.s, et soient af et bh les revenus globaux respectifs, nous avons pour la communau-té mn = af + bh.

pour la communauté mutualiste, la part de chaque partenaire est m = mn/n, c'est-à-dire

m = af + bh. f + h

par exemple, une communauté formée de 3 femmes et 2 hommes, soit n = 5, a dans notre cas initial, pour revenus af = 1 x 3 = 3 et bh = 2 x 2 = 4, soit au total 3 + 4 = 7 ; alors m = 7/5 = 1,4. les 3 femmes voient leurs revenus augmenter de 0,4, soit 40% et les 2 hommes diminuer de

8 on pourrait se demander, par manière d’ironie, si ce n’est pas ce fait qui sert de canevas à certaines

pra-tiques zoociales, religieuses notamment, de séparation des sexes.

les mouvements (darwiniens) qui poussent les femmes à améliorer leur situation par, surtout, leur augmenta-tion de revenu et donc l’accès à leur autonomie, les pousserait tout aussi darwinniènement à exiger l’égalité, jusqu’à l’essor de communautés lesbiennes « riches ».

9 ou exclusif. en d’autres termes, il faut n pas pour ajouter n partenaires. 10 la virgule représente le symbole logique ou exclusif.

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30%. à l’inverse, une communauté formée de 2 femmes et 3 hommes donne les résultats suivants : m = (2 x 1 + 3 x 2)/5 = 8/5 = 1,6 ; le m féminin gagne 60% et le m masculin perd 20%.

dans le cas de l’égalité de revenus r, dans la communauté équitable la fonction mn se réduit à mn = rn/n = r, et la communauté se confond avec la communauté homosexuelle.

en passant, nous voyons que cette équation est la même que celle qui donne la température moyenne de deux liquides, donnés en volumes et températures.

note sur travail et revenu : il est intéressant de remarquer que les consi-dérations sur la répartition des revenus peuvent s’appliquer à la répar-tition du travail. en effet, deux individu.e.s peuvent, d’un commun ac-cord ou pas, se répartir les travaux, en tout ou partie, avec des revenus ne correspondant pas nécessairement aux canons d’établisse-ment des revenus ; cela allant de l’esclavage à la communauté symbiotique, en passant par le salariat, le « coup de main », etc..

si l'on accorde tout le sérieux nécessaire à cette réflexion, force est de constater qu'elle opère un décentrement de la fausse science écono-mique actuelle. en effet, comme diraient les physiciens quantiques, nous n'avons accès qu'aux ”observables”; qu'à ce qui est ”mesurable”, c'est-à-dire les revenus, et non les pseudo ”valeurs” et autres immaté-rialités dites ”économiques”. ainsi peut-on élaborer une véritable science économique, avec la zoociologie statistique associée, avec des quantités observables et mesurables. ainsi peut-on renvoyer toutes les études sur la valeur et le prix à ce qu'elles sont réellement, des études de psychologie.

2 –revenus et autoconservation.

toute personne, pour son autoconservation, dépense une énergie ⱥ : faire son ménage, faire ses courses, faire sa cuisine, etc. ; que nous allons identifier à un revenu négatif. de façon plus générale, j’assimile toute activité nécessaire non productrice de revenu à un revenu négatif. cette notion ne prend pas en compte les dépenses obligatoires comme les impôts, les taxes, etc.., qui ne constituent pas, dans ce modèle, des ac-tivités à proprement parler.

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cette dépense d’énergie, d’autoconservation, bien que relative à chaque individu.e, peut être considérée, dans une approximation très très grossière11, comme égale pour tous les membres d’une même classe sexuelle.

donnons-lui, ici, la valeur (évidemment arbitraire) ⱥf = 0,40, pour les femmes, soit 40% de Fc, et ⱥh = 0,80 pour les hommes, soit évidem-ment aussi 40% de Hc.

j’appelle revenu d’activité réel masculin rh = Hc – ⱥh et revenu d’acti-vité réel féminin rf = Fc – ⱥf. dans notre exemple nous aurons donc rh = 2 – 0,80 = 1,20, c'est-à-dire 60% de Hc, et rf = 1 – 0,40 = 0,60, c'est-à-dire aussi 60% de Fc.

a) le revenu du couple hétérosexuel égalitaire sera donc, en notant mT’ le revenu réel total du ménage : mT’ = rf + rh = 1,20 + 0,60 = 1,80. soit une perte de 30% et la part réelle de chacun.e devient m’ = mT’/2 = 1,80/2 = 0,90 ; soit pour l’homme 2 – 0,90 = 1,10 une perte de 55%, en passant de 2 à 0,90 et la femme perd 1– 0,90 = 0,10, soit 10%, en passant de 1 à 0,90.

b) répartitions des dépenses d’autoconservation.

survolons brièvement la question de la répartition des dépenses d’au-toconservation ⱥ et quelques conséquences.

si la femme prend à sa charge, pour une raison quelconque – la tradition misogyne étant la plus courante – la dépense d’autoconservation de l’homme, soit 0,80, les comptes respectifs deviennent :

– pour l’homme aucune perte, son revenu réel rh = Hc = 2,

– et pour la femme 1 – 1,20 = -0,80, elle perd donc 120%, et son revenu est négatif.

l’homme n’a rien perdu mais gagne sa dépense autoconservative, pen-dant que la femme a d’abord perdu 40% de son revenu et perd en plus une dépense autoconservative supplémentaire. c’est ce revenu négatif qui rétribue ce qu’on nomme habituellement le travail à la maison ou,

11 évidemment qu’il faudrait tenir compte des circonstances usuelles et des paramètres corrélatifs ; types de

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abusivement, la deuxième journée de travail des femmes, que l’on dit même gratuite.

D – la tension économique susnommée s’accompagne donc d’une guerre, psychologique si l'on veut, qui nécessite :

– pour la femme, de faire identifier, par l’homme – par séduction, par ruse ou tout autre moyen –, la dépense autoconservative ⱥ à un revenu de travail, c’est-à-dire de croire à l’égalité arithmétique impossible 1 = 0,80, voire 2 = 0,80 ;

– de son côté, pour admettre cette impossibilité, l’homme impose à la femme ce qu’on nomme fort justement la prostitution ménagère, mal nommée gratuite. car cette prostitution ne consiste pas seulement à utiliser sexuellement pour soi le corps de la femme, mais constitue une des bases du mépris de l’homme envers la femme, le guidant vers le fantasme de la tentation esclavagiste, allant jusqu’à entraîner la sou-mission de la femme jusqu’au pouvoir de la frapper, de la tuer, ou de l’échanger, la «prêter» même – dans le cadre des familiers de la fa-mille ou du cercle des copains –, voire la vendre épisodiquement ou définitivement ce qui correspond au statut complet de la femme trans-formée en marchandise humaine et de l’homme en proxénète, c'est-à-dire en esclavagiste. cette prostitution a pour visée, dans le ménage inégalitaire, de récupérer la part que l’homme rembourse en fait à la femme et qu’il considère comme un salaire, à tort mais non sans con-sensus, qu’il perd et qu’il cherche à récupérer.

– dans le cas où c’est à l’homme que revient la charge de l’autoconser-vation du couple, les nouveaux « hommes d’intérieur », les comptes s’établissent ainsi : rh = Hc - (ⱥf + ⱥh) et rf = Fc. soit dans notre exemple numérique : rh = 2 – 0,80 – 0,40 = 0,80 et rf = 1. c’est alors que le revenu de l’homme est négatif, -0,10, la femme conservant son revenu.

une conséquence de l’apparition de la négativité de revenu entraîne né-cessairement les partenaires à vouloir augmenter le revenu nominal afin de couvrir sans négativité, donc sans tension sexuelle écono-mique supplémentaire, les dépenses autoconservatives.

E – le ménage peut décider, pour quelque raison, de confier à une tierce personne la charge d’un ⱥ ou des deux ⱥ, ce qu’on appelait autrefois la

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domesticité et qu’on nomme, mal parce que salariée, aujourd’hui aide

(?sic)-ménagère et que je nommerai ici emploi domestique d.

s’ouvre alors une lutte pour établir le tarif de cet emploi.

pour l’employé.e, qui doit aussi remplir sa propre charge ⱥd, il est néces-saire que son revenu de travail soit supérieur ou au moins égal à cette charge (salaire de survie) ; c’est le célèbre salaire tel que marx le dési-gnait comme suffisant pour reproduire la classe des travailleur.se.s. les conditions occidentales actuelles le rendent supérieur. il est cependant, comme tout revenu de travail, sujet au fluctuations économiques et zoociales12.

le couple et l’employé.e domestique forment une nouvelle alliance dont les comptes se formulent ainsi (nous prenons en compte le cas où les deux ⱥ sont à la charge de l’employé.e) : Hc + Fc – (ⱥf + ⱥh) = rh + rf = mT’ pour le couple et d = ⱥf + ⱥh + ⱥd au minimum. plus d s’éloigne positivement (est « bien » payé.e) de ce minimum, moins les tensions dans cette alliance seront vives, et, peut-être, mieux le travail sera ef-fectué.

F – récapitulatif.

1– revenu de travail masculin Hc ; 2– revenu de travail féminin Fc ;

3– revenu de travail du couple hétérosexuel égalitaire Hc + Fc ; 4– part personnelle mutualiste H = F = (Hc+Fc)/2 ;

5– dépense autoconservative ⱥ;

6– revenu réel individuel rh = Hc – ⱥh, rf = Fc – ⱥf ;

7– revenu réel du couple rT = rh + rf = Hc +Fc – (ⱥf + ⱥh). G -– les tendances zoociales ou stratégies multiples.

le désir sexuel, le désir de pouvoir, la peur, les conformations psycholo-giques (narcissiques, perverses, normalisées, etc.), offrent leurs my-riades aux combinaisons infinies des accouplements possibles. ce sont les moteurs des vies individuelles, toutes différentes, mais qui se tres-sent en des catégories bornées et repérables.

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dans le champ zoocial se juxtaposent, s’entrelacent et se fondent relati-vité einsteinienne de la sexualité économique et physique quantique de l’autoconservation, anthropologiques.

pour dire. on pourrait lancer une kyrielle d'études sur les divers aspects du réel zoocial :

– le parasitisme zoocial

– crimes et vols, tarifs des peines – viols

– personnes dépendantes : femme mariée, retraité.e, handicapé.e, mère, enfant.e, toute personne à la maison…

– polygamie, monogamie, collectivité, n-uple vie… – harem

– domesticité, services…

– hospices, aides zoociales,… – couples homo inégaux

– rapports entre peuples… – guerres,…

–n chômage

– impôts, épargnes, crédits

– xénophobie, antisémitisme, racisme… la tenaille du capital

la nourriture des zoociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste pornographique homomaternel s’annonce comme une im-mense accumulation de rations alimentaires.

la rationalisation pornographique, amplifiée et gérée par l’ho-mosexe maternel, a poussé à son comble le rationnement des parts nécessaires à l’entretien et au renouvellement des forces de travail zoociales : les vassalaires et leurs écarts rendent compte des trois rations correspon-dantes : la ration d’entretien, la ration de travail et celle de croissance. ces trois rations sont l’objet des guerres zoociales, socles de toutes les guerres, et fonctions de leurs qualités, inclusives ou contradictoires, de leurs amplitudes, de leurs fréquences et de leurs variations, des trans-formations des alliances en leurs cours. leur permanence signifie à

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quel point le genre humain n’est pas encore sorti de la préhistoire, à quel point l’alimentaire, l’économique l’emportent sur le sexuel.

une loi fondamentale de l’évolution, loi d’insertion minimale, veut qu’un organisme de complexité supérieure, par exemple un groupe-ment multicellulaire ou multicorporel, une zoociété, ne peut pas ne pas offrir à chacun.e de ses constituant.e.s indivisibles, déjà par soi-même organisme, au moins autant que ce que ce.ou cette constituant.e peut s’offrir en tant qu’organisme intégral s’il était isolément viable. c’est ce rapport commensal qui mesure la possibilité d’enclenchement d’une métamorphose, ce rapport se remettant immédiatement en jeu à la mise à feu d’un nouveau départ évolutif. lorsqu’il y a stricte équiva-lence entre besoins et services commensaux, y compris par le rema-niement des structures et fonctions, le groupement se stabilise, voire stagne, comme les groupements de coraux, d’insectes ou de rumi-nants, par exemple. en dessous, l’organisme supérieur s’étiole jusqu’à s’éteindre, au-dessus une nouvelle évolution est permise et provoquée, avec des reculs plus ou moins importants, fragilité momentanée ou non accrue face à la prédation, par exemple, dus principalement aux nouvelles concentrations de fonctions, au réaménagement des solidari-tés écologi-ques ainsi qu’aux remaniements structuraux et à l’affaiblissement temporaire lié à la réorganisation et optimisation du matériel qui en résulte, dans les conditions requises car ce ne sont pas les catastrophes qui dirigent l’évolution, elles n’en sont que des condi-tions régulatrices, accélératrices ou non, c’est au contraire le déploie-ment maximum des motifs potentiels, métamorphoses ou mutations, des organismes dans les conditions de ressources abondantes relatives, c’est-à-dire, y compris s’il le faut, après contraction proportionnelle, celle-ci faisant gagner en énergie ce qu’elle fait perdre en espace ou en ,, faute de quoi on a confondu jusqu’ici adaptation et évolution ce que révèle l’embryologie, comme le montrent les séquences discontinues des larves nettement différenciées de nombreuses espèces à métamor-phoses incomplètes ou non jusqu’à l’imago, insectes, crustacés échi-nodermes, entéropneustes, etc. les groupements de singes qui avaient dépassé le stade de la stabilisation adaptative étaient donc obligés d’entrer dans la préhistoire préhumaine, c’est-à-dire tout à la fois de dé-ployer leurs aptitudes sexuelles et d’inventer le travail et la

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flexion des états antérieurs par le nouvel état acquis! la main, répon-dant à la pulsion fixée en son domaine, c’est-à-dire qu’après l’édification maternelle du corps et de son hissage conjoint du réel in-sensible dans le vécu sexuel, ce corps se touche, se palpe, il s’organise en parcours de plaisirs, qu’aucune raison ne vient tempérer, ce que fixera la pulsion ou le désir, dans la commodité de son agencement morphologique, fut le premier outil, comme tenaille masturbatoire, de la transformation qui mena du sexuel à l’économique. la masturbation, acte primordial succédant à la pulsion, est prise dans la mémoire tac-tile et inscrit la chaîne du plaisir dans ce qui sera désormais le milieu du vivant, stimulant non pas tant par son existence silencieuse et aveugle que par ses métamorphoses provocatrices. la tenaille ma-nuelle, glissement de la main ouverte contre le clitoris ou le pénis ou pincement digital du clitoris ou du pénis ou frottement de la main en-roulée autour du pénis, par la torsion mémorable qu’elle fait subir au corps sexué, le lie à soi-même et le prolonge en son histoire. il n’y a de suicide que d’inaccès à cette liaison masturbatoire, la main restant inerte en réponse à l’inappétence du sexe.

la loi évolutive, combinée à l’invention de l’économie poussant au dé-ploiement des motifs, a finalement fait entrer les préhumain.e.s dans la préhistoire humaine. celle-ci se caractérise essentiellement par la pétri-fication de l’appropriation privée comme structure de base de la zoociété.

dans l’histoire humaine, l’organisme de complexité supérieure, la socié-té évoluée, offrira à chacun.e ce que chacun.e pourrait s’offrir dans des conditions à soi-même convenables, mais aussi découplera, du fait de l’hétérosexualité ambiante et structurelle, l’individu.e et la société de leur hiérarchie, unique cas universel où l’unité humaine ne sera pas moins que le tout social.

les rythmes et les amplitudes de répartition des rations jouent un rôle es-sentiel dans la compensation à laquelle elles correspondent. en effet à chaque effort correspond une comptabilité rationnelle pour laquelle le temps, c’est-à-dire le cadencement de l’obsolescence de la productrice en tout ou partie, constitue une contrainte plus ou moins accentuée. en théorie, dès qu’un effort unitaire a été accompli — élongation d’un

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tion compensatoire, comme aux êtres plongés dans un fluide nutritif perpétuel. dans les faits, la période d’attribution est laissée, compte te-nu du résultat des guerres zoociales, au maître de la force de travail, ce qui entraîne nécessairement une tétanisation accrue de la vie des pro-ductrices du fait de l’accroissement soutenu de la productivité et de l’allongement du temps d’attribution des rations alimentaires, et qui se traduit par les stresses, le renforcement des incapacités et de l’inappétence sexuelle, l’usure physique, etc. la gestion complète des rations concerne donc non seulement les attributions et leurs natures mais aussi leurs modalités.

la ration d’entretien, re est celle qui est impartie aux vassalarié.e.s reje-té.e.s de la production afin d’accroître passivement la productivité et l’extorsion de plus-value de cel-les et ceux qui y restent adhérent.e.s. cette ration corres-pond en gros au repos relatif des chômeuses et des chô-meurs et de leurs franges, y compris des vassalarié.e.s actif.ve.s que les patrons désactivent de plus en plus en ne payant strictement que le temps étroitement comptabilisé de présence efficiente dans la production effective. l’apport des immigrations tend, du fait de la faible valeur immédiate des forces de travail nouvelles, et donc de leur entretien, à faire chuter le niveau moyen de cette ration. en période de paix zoociale, et c’est sa caractéristique, la ration d’entretien re n’est jamais nulle.

la ration de travail rt est celle qui est nécessitée, en moyenne, par le la-beur. sa quantité dépend de la moyenne d’énergie suscitée, au-delà de l’entretien, par l’utilisation de la force de travail. elle correspond à une ration d’entretien re à laquelle est ajoutée le supplément d’énergie e dépensé dans le travail : rt = re + e. le mode de production capitaliste est le système par lequel les exploité.e.s tendent à faire payer leur ex-ploitation au-dessus de la simple ration d’entretien, soit e > 0, tandis que ce n’était pas le cas dans les systè-mes antérieurs, la valeur de e étant un indicateur de pro-ductivité. la ration de travail rt est la ration minimum et la seule nécessaire pour le salaire de l’ouvrière pendant le travail et l’excédent nécessaire pour pouvoir nourrir une famille et que la race des ouvrièr.e.s ne s’éteigne pas.

la ration de croissance rc est allouée à celles et ceux qui représentent un potentiel de nouveau cheptel laborieux. elle est le produit d’une ration

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d’entretien infantile ri, très nettement inférieure à la ration d’entretien des adultes re, et d’un facteur global s mesurant les besoins en énergie et matière de l’être en formation lui permettant de passer de l’inutile à l’utile. ce facteur s cumule, ici pour simplifier, tous les besoins ali-mentaires sous forme de rapports — comme le rapport calcium sur phosphore, ca/p > 1 pour l’enfant.e, < 1 pour l’adulte, les rapports pro-tides d’origyne animale sur ceux d’origyne végétale pa/pv, de même pour les lipides la/lv sensiblement égaux à 1, le rapport (glucides + li-pides)/protides variable et inférieur pour les enfant.e.s à ce qu’il est pour les adultes, etc : rc = ri + sri = ri (1 + s).

historiquement, la première ration assurait l’entretien des forces indirec-tement productives, les mères par exemple. les vieillards, les enfant.e.s décrété.e.s monstrueu.se.s ou inviables parce que non utiles, les fil-lettes surtout, les esclaves usé.e.s étaient massacré.e.s. la ration de croissance rc accompagnait celle d’entretien re pour alimenter les nourrices et les enfant.e.s enviables promis.e.s à l’utilité publique — dans des conditions de misère, des nourrices s’approprient, illégitime-ment ou non, cette ration de croissance afin de profiter, pendant un temps variable de la somme re + rc sorte de ration de travail de con-trebande. du fait des luttes de la classe ouvrière, la barbarie attachée à ces époques a fait place à une comptabilité shylockienne fidèlement gérée par la rouerie portianne — shylock et portia étant les deux fi-gures polaires du commerce homomaternel et de la libéralité mater-nomâle, qui déploient en france leurs motifs ss, alloc. fam., assedic, etc.

les rations sont en permanence l’objet de négociations. le niveau, la qua-lité et la diversité des rations alimentaires sont directement lié.e.s au développement des forces productives, donc au niveau moyen des rapports inter-homosexuels. lorsque les femmes sont entrées de façon significative dans l’exploitation de leur force de travail, elles ont fait basculer une grande part des rations d’entretien dans la catégorie des rations de travail rt qui ont donc augmenté en proportion et, après un temps de retard, les rations de croissance rc, nécessairement déphasées mais demeurant liées aux premières, tendent à baisser sans cependant dépasser le seuil inférieur de stockage de forces de travail ul-térieurement utilisables. la ration d’entretien re est toujours comprise

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entre le minimum vital rv et le minimum productif rp. le minimum vi-tal rv est évidemment la ration en dessous de laquelle la vie se dégrade puis s’éteint. son niveau fixe le temps de cette extinction, sa gestion est strictement la gestion de la mort utile et trouve ses méthodes dans la rétention et la destruction alimentaire, ou dans l’extermination ef-fective. qui saura jamais que les risques virtuels encourus par l’ingestion de viande de vaches folles sont infiniment inférieurs au nombre actuel de morts réelles de populations entières affamées, et que la destruction de ces soi-disant folles tue plus sûrement des mil-lions d’africain.e.s, d’asiatiques ou de latinoaméricain.e.s qu’elle ne protège sans fantaisie la vie de moins d’une dizaine d’européen.ne.s? si les anti-avorteur.se.s, les prétendu.e.s défenseur.se.s de la vie à ve-nir étaient conséquent.e.s pour ne pas dire sincères, il y aurait pour elles et eux une réelle cause à se mobiliser!

le minimum productif rp est la ration qui correspond à l’état de repos re-latif à partir duquel un travail peut être produit. rt = re + e peut donc aussi s’écrire rt = rp + e’, avec e’ < e puisque rp > re, soit sa borne su-périeure. le minimum productif rp correspond donc exactement au re-pos de la productrice ça va mieux!

il existe deux catégories de travail : le travail zoociotonique, celui des prolétaires, qui s’apparente au travail isotonique des muscles — lors-qu’ils provoquent un déplacement par exemple —, et le travail zoo-ciométrique, celui des gestionnaires, publicitaires, artistes ou sportifs qui s’apparente au travail isométrique des muscles — lorsqu’ils s’exercent sans succès à soulever un poids trop lourd. la tendance du mode de produc-tion capitaliste à augmenter le surtravail — donc le travail mort et donc passe du spectacle de la richesse à la richesse du spectacle —, a pour tendance conjointe celle d’augmenter la ration pa-ra-site du travail zoociométrique.

le rapport rt/re est le taux complet de reconstitution de la force de travail et de sa capacité d’usage. l’augmentation de la ration de travail rt en-traîne la revalorisation des autres rations.

en effet, rt/re = (re + e)/re = 1 + e/re, où e/re est donné sous forme d’équivalent irréductible. à partir d’un état des forces productives et dans un développement non chaotique, la ration d’entretien re est fixée par ce niveau et ne peut diminuer — car cela entraînerait pour un

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supplément d’é-nergie e constant ou en hausse, une hausse du rapport e/re , soit une hausse de la ration de travail rt, ce qui serait absurde. par contre, toute décision ponctuelle de diminuer la ration d’entretien re afin de réinjecter du capital dans sa circulation, entraîne une dimi-nution du supplément d’énergie e et, par voie de conséquence, une diminution de la ration de travail rt, ce qui permet de laisser stagner la valeur de la force de travail. c’est ce double fait, à l’équilibre conjonc-turel — fixation relativement stable du niveau de la ration d’entretien re et décision paradoxale d’en diminuer le niveau — qui provoque le flux d’immigration ou plutôt en détermine le moment, la durée et l’orientation, c’est-à-dire les régions de départ et celles d’arrivée. l’immigration dite clandestine est la fabulation des politiques liées à ce double fait, ce qui s’ajoute à l’effet de dévalorisation de la force de travail locale. la diminution de la ration d’entretien re peut s’obtenir en mettant à la charge des vassalarié.e.s des non actif.ve.s — chô-meur.se.s, retraité.e.s, femmes et hommes au foyer, étudiant.e.s, ma-lades à domicile, pulvérisation d’un patronat familial, tout ce qui en-traîne une diminution des frais zoociaux, soit une diminution zoociale de la ration d’entretien, assisté.e.s en tous genre, sous forme de l’aide humanitaire, par exemple, que, vue l’urgence de la récupération capi-ta-liste en cette période de sa crise, il est pressant de développer et avec elle la culpabilisation des vassalarié.e.s indifférent.e.s qui tien-nent à leur ration d’entretien re actuelle quand bien même elles cèdent sur le supplément d’énergie e dépensé dans le travail, ou des catégo-ries zoociales professionnelles non-vassalariées, etc. il ne reste donc qu’à augmenter le supplément d’énergie e dépensé dans le travail. mais ce dernier est justement la ration directement connectée à la pro-ductivité du système de production et le rapport e/re gonflerait cons-tamment si les capitalistes n’augmentaient la ration d’entretien re qui à la fois redégonfle ce rapport et permet le redéploiement de certaines forces productives qui dévoilent de nouveaux motifs productifs — tel internet et ses start it — ainsi que la suraccumulation financière qui s’oppose à la croissance de la classe ouvrière. le taux de reconstitution de la force de travail rt/re est donc d’emblée contradictoire et sa réso-lution momentanée, c’est-à-dire la manière dont elle se manifeste, in-dique dans quel sens s’oriente le rapport des forces zoociales. la ration

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d’entretien re peut être augmentée en masse grâce à une portion de la ration de travail rt soutirée sous forme d’impôts aux vassalarié.e.s, calculés soit sur le supplément d’énergie e dépensé dans le travail — et le capital récupère par la fenêtre une partie de ce qu’il a été obligé de concéder par la porte —, soit sur la ration d’entretien re — ce qui entraîne la baisse des luttes et l’augmentation de l’angoisse zoociale —, soit sur les deux — ce qui a pour effet d’anesthésier les travail-leuses et les travailleurs et d’accentuer leurs divisions relatives en di-visions absolues. le rapport inverse re/rt est le taux d’usure de la force de travail. c’est ce taux que le mode de production capitaliste tend à développer lorsqu’il accroît l’intensité de la force productive du tra-vail, et son idéal contradictoire est d’égaliser ces deux rapports dans un mouvement lui-même contradictoire où la ration d’entretien re est tirée vers le minimum vital rv, et la ration de travail rt vers la ration d’entretien re, idéal qui correspond formellement à sa tendance elle-même contradictoire à lier la survaleur absolue à la survaleur relative en allongeant au maximum la journée de travail avec nombre maxi-mum de journées de travail simultanées, allant de pair avec la réduc-tion au minimum, d’une part du temps de travail nécessaire, d’autre part du nombre nécessaire de travailleuses et de travailleurs.

les rations s’étagent ainsi actuellement selon les nations et les classes zoociales : 0 [mort] < rv < re < rp [max(re)] . rt, avec la ration de croissance rc comme la ration d’entretien re, comprise dans l’intervalle (rv, rp) et oscillant entre ces deux valeurs. les luttes et l’impact zoocial de la productrice tendent à annuler le spectre de la mort 0, d’abord en en éloignant le plus possible le minimum vital rv qu’elles tendent ainsi à rapprocher de la ration d’entretien re. l’exis-tence et la persistance du minimum vital rv représentent le résiduel du mode de production capitaliste, indice de son ancrage historique et de sa séparation structurelle d’avec les modes antérieurs. cette répartition remaniée constamment, en amplitude et en rythme, gouverne, avec le niveau de l’inhibition sexuelle qui lui est conjointe, la démographie, cependant qu’elle signifie la fatigabilité du système. par exemple, la démographie est différente selon que pour une ration d’entretien re globale — le gâteau! — on restreint son partage, et à quelles catégo-ries de la population, en accentuant les tensions zoociales, ou au

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traire on étend sa couverture, réduisant ainsi la part de chacun.e mais aussi les inégalités apparentes, ce qui engendre des couches zoociales lourdement parasitaires relativement au supplément d’énergie e dé-pensé dans le travail, commerces de la communication, du loisir, bu-reaucratie, etc., et participe de l’accentuation de l’exploitation des peuples les plus pauvres par l’augmentation ponctuelle et brutale de la consommation relative — vêtements, épices, exotismes divers, tou-risme, notamment; l’aventure géographique commence quand finit l’aventure zoociale! l’extension, comme son corollaire l’extorsion commencent où finit l’intension.

la lutte autour de la ration d’entretien, qui assure historiquement la base minimale indispensable à la reproduction de la force de travail, montre, entre autres, pourquoi le vin, l’alcool et plus généralement les aliments hautement caloriques ou toniques et à grands rendements, comme le riz, le blé ou le poisson, font l’objet d’une guerre internatio-nale sur le marché mondial des vivres.

la ration de croissance rc est statistiquement calculée, au niveau mon-dial, en fonction des stricts besoins actuels du mode de production ca-pitaliste et du développement de sa crise pornographique, passée de l’ancienne unification du travail autrefois morcelé, effectué par des producteurs intégraux, au travail aujourd’hui concentré, effectué par des productrices morcelées. les luttes du prolétariat ont permis de faire passer la ration de croissance, pour les pays hautement industrialisés, de dessous la ration d’entretien re à dessus. cette inversion de dessus-dessous a eu pour effet d’égaliser les rations de croissance rc des en-fant.e.s aux rations d’entretien des adultes : c’est le surgissement du prolétariat qui renverse l’inégalité s(infantile) < s(adulte) en s(infantile) > s(adulte) — de rc < ri < re à rc = re. d’où la lutte cons-tante de l’homomaternalisme pour infantiliser les prolétaires des deux sexes, ce qu’on appelle le paternalisme. cependant, la gestion de la ra-tion de croissance rc demeure d’une importance vitale pour le mode de production capita-liste en tant qu’elle permet, d’un point de vue cy-bernétique, de coupler la surpopulation au surtravail. rc est donc le poinçon permutant dont les poinçons revirants sont re et rt.

des adultes mourant.e.s ne peuvent engendrer, alors que des chômeuses et des chômeurs, éventuellement sans abri, le peuvent encore —

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comme des humain.e.s nu.e.s peuvent produire, ce qui change n’étant que les surfaces de contact. la répartition des rations alimentaires est donc le premier service zoocial réel de santé promu nœud naturel de la sexualité et de l’économie. c’est le lieu stratégique occupé par la classe des directeurs de conscience : religieux, magistrats, médecins, psycho -logues et -analystes, médiatiques, enseignants, fonctionnaires. l’analyse du rapport e/re — ou de son inverse re/e — donne le niveau de pénétration de la classe ouvrière dans l’ensemble de la zoociété, c’est-à-dire de la démocratisation des matières et manières de table. il fait écho, puisque toujours connectées, aux matières sexuelles et ma-nières d’amours. le vieillissement de la population est le fruit direct des luttes ouvrières par l’augmentation de la ration d’entretien re et de la ration de croissance rc qui assurent une meilleure lutte contre l’usure des cellules, le remaniement perpétuel des tissus et les promes-ses d’endurance liées à une meilleure croissance. comme ces effets sont des aspects du métabolisme qui correspond aux oxydations né-cessaires à la production d’énergie des corps, les luttes pour une at-mosphère purifiée, et plus largement pour une gestion de l’écologie globale, en sont aussi les effets chez les populations les plus riches. augmentation de la ration d’entretien re, vieillissement de la popula-tion et luttes écologiques vont ensemble comme les trois aveugles de la fable. le rôle du chevalier moqueur est joué par la sexualité. que cette gestion passe par les revendications des plus riches n’est que l’expression de ce que la partie la plus avancée du prolétariat gverne, dirige et commande le mouvement des métamorphoses ou-vrières internationales.

comme le prolétariat doit lutter sur les fronts de la ration d’entretien re et du supplément d’énergie e dépensé dans le travail, et que ce qui signe la permanence du capitalisme est l’échec des vassalarié.e.s sur le supplément d’énergie e, le maternalisme, étroitement, sinon exclusi-vement consistant en ration d’entretien re, représente le mode actuel et nécessaire de l’emprise de l’homosexe maternel sur les femmes. les enjeux autour de la ration d’entretien re s’accroissent au fur et à me-sure que le mode de production capitaliste incorpore, toujours plus et de plus en plus irréversiblement, chaque portion de la planète. la ges-tion des rages-tions alimentaires dans leur répartiges-tion en rages-tions d’entretien

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re, rations de travail rt et rations de croissance rc est un problème croissant de politique locale et mondiale du capital. la destruction épi-sodique d’une part importante de ces rations est le triple signe de la hausse de la productivité, c’est-à-dire de l’exploitation des travail-leuses et des travailleurs des pays les plus riches, de la gestion de la dévalorisation des forces de travail des pays pauvres — qui permet l’aide humanitaire qui n’a ainsi pas de mal à se retourner en son con-traire, le crime humanitaire — et du maintien du maternalisme, c’est-à-dire du familialisme dans sa modalité nourricière, comme inclusive imposée à la sexualité. diversement, voire paradoxalement, les re-muements de l’homosexualité rejoignent de manière hétéroplastique, notamment par les revendications de l’homosexe féminin, les progrès des luttes hétérosexuelles et ouvrières pour l’augmentation indivi-duelle du supplément d’énergie e dépensé dans le travail et l’établissement d’une ration d’entretien re généralisée minimum, ou-bliée comme telle car devenue commune.

quel est le rôle du supplément d’énergie e dépensée dans le travail et comment s’articulent les variations corrélées des rations et des popula-tions? puisque la ration de travail rt est la ration excédentaire mini-mum et nécessaire pour la subsistance de l’ouvrière, pour pouvoir nourrir une famille et maintenir la race ouvrière, nous appelons poten-tiel p ce pouvoir égal au vassalaire global; n étant le nombre de vassa-larié.e.s, p = n rt. comme rt = re + e, p = n (re + e), soit, en mettant e en facteur, p = n e (re/e + 1). diverses considérations résultent des va-riations des facteurs. par exemple, admettons que nous voulions main-tenir p et n constants, alors la ration de travail rt demeure aussi cons-tante, ce qui signi-fie que les rations d’entretien re et d’excès e restent verrouillées, ce qui entraîne qu’aucun.e vassalarié.e ne connaît de changement de situation — ni promotion ni qualification nouvelle — et la production s’assimile à celle d’une entreprise artisanale ou à celle d’une bureaucratie en période calme. les seuls mouvements que con-naît cette sorte de suisse productive, qui de plus ne peut augmenter la productivité, sont les permutations de vassalarié.e.s à charges et ra-tions égales, à moins que des règles autoritaires consenties déchoient les valeurs de travail usées et hissent pour les compenser proportion-nellement des forces de travail aptes. la production et les rapports de

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production s’organisent en strates imperméables propices à l’homosexualisme de compagnonnage, corporatiste, à l’aliénation de l’autohétérosexualité et à son retournement en enfermement autoho-mosexuel. aussi les théories économiques corrélatives s’affirment comme rétrogrades, au mieux comme attente des prochains boulever-sements. par ailleurs lorsque e augmen-te, p augmente par n et se tasse par re/e qui diminue. cependant, ni e ni re ne peuvent tendre vers des valeurs fantasques, leur rapport reste relativement stable, p restant su-périeur à n x e. cela signifie qu’en régime capitaliste, le gradient d’usure de la force de travail re/e — et donc aussi son inverse, le gra-dient de reconstitution e/re — ne peut varier hors de limites données par le produit nxe du nombre de vassalarié.e.s n et du supplément d’énergie e dépensée dans le travail. cela signifie aussi que le pouvoir p de la classe ou-vrière ne saurait être inférieur à ce même produit, lui-même déjà très faible relativement à nxrt. ce qui s’énonce comme loi : p, le pouvoir de la classe ouvrière, est la base incompressible de la fixation zoociale de la valeur élémentaire de la force de travail. cette loi indique, rétroactivement et par extension, l’irréversibilité d’une mutation des processus économiques, chaque transformation agissant comme un plateau de degré supérieur, chaque gain dans le couple (e, re) ayant passé l’épreuve de la durée, c’est-à-dire de son installation dans le monde du vivant, sert de tremplin à la prochaine mutation. en d’autres termes, les variations de e, au-delà des incidences sur les autres facteurs, supportent l’essentiel des mutations zoociales. en chaque cas, nous pouvons écrire la ration d’entretien re et le supplé-ment d’énergie e dépensée dans le travail en fonction l’une de l’autre : n re + n e = p re donne n e = (p - n) re, où le nombre p-n représente les mères au foyer. c’est ce coinçage de e par re qui constitue une part de l’échec des vassalarié.e.s relativement à l’homomaternalisme. p est le nombre total de personnes dépendantes du vassalaire des n actives —y compris celles-ci.

les expressions : e = (p - n) re/n et re = n e/(p - n), montrent qu’il faut n/(p - n) supplément d’énergie e dépensée dans le travail pour fournir une ration d’entretien re; dans la formule p = n (re + e), remplaçons re par sa dernière expression : p = n [ne/(p-n) + e]. puis mettons e en fac-teur :

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p = n[n/(p-n)+1]e = n[n/(p-n)+(p-n)/(p-n)]e = n[p/(p-n)]e = [pn/(p-n)]e. dans l’exemple précédent : p = 26, n = 23, pn = 598 et p-n = 3, la

for-mule p = [pn/(p-n)] e nous donne p = 199,33 e. on voit donc comme le supplément d’énergie e dépensée dans le travail est essentiel pour éle-ver le pouvoir de la classe productrice tout en empêchant la mort de qui n’en est pas. n/p = re/rt : le rapport n/p est le taux de parasitisme zoocial correspondant et égal au taux d’usure de la force de travail et de son incapacité d’usage re/rt, tout aussi contradictoire que rt/re. il faut donc étudier dans chaque situation concrète les relations liant la ration de travail rt au couple (e, re) selon que e et re sont stables, en augmentation ou en diminution, et les effets sur la population p et sa fraction vassalariée n. comme aucun des termes n’est économique-ment extensible à l’infini, p tend vers une base attractive — qui dans notre exemple vaut 199,33 e. c’est de ce bassin attractif économique, fondé sur la structure arithmétique singulière de la paire {n, p}, dans notre exemple (23,26) que la crise zoociale éclate. les deux rapports couplés et équivalents re/rt et n/p oscillent selon les mouvements du système zoocial lui-même ou, ce qui revient au même, le système zoocial oscille comme le produit de ces rapports nre/prt, soit le produit du taux d’usure de la force de travail et de son incapacité d’usage re/rt par le taux de parasitisme zoocial n/p. par exemple, en période de chômage croissant, la baisse du nombre de vassalarié.e.s n signifie celle de la ration globale de travail nrt, ce qui tend à contrecarrer la stabilité de la population qui en dépend p, puisque le rapport n/p baisse en proportion et que le taux d’usure de la force de travail re/rt l’égale. c’est une autre manière de montrer la tendance à la paupérisa-tion absolue, puisque le taux de parasitisme zoocial augmente comme chute la puissance de la classe productive. exemples :

p = 26, n = 22, p = e = e = 143 e p = 26, n = 21, p = e = e = 109,2 e p = 26, n = 20, p = e = e = 86,66 e.

dans ces conditions, les appels à la solidarité sont le cache-sexe vidéolo-gique du double mouvement accéléré ténaculaire de surexploitation de la productrice par le patronat et de parasitage homomaternel, etc. à l’inverse, lorsque toute la population est constituée de productrices et

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de producteurs, la puissance p de la classe unique est infinie — ce que l’on peut entendre dans le poème de la poétesse bulgare blaga dimi-trova , frôlements :

et plus nous serons illimité.e.s plus il nous adviendra d’être seul.e.s.

dès lors il est nécessaire au système capitaliste de trouver d’autres modes de déploiement de ses contradictions. un lieu de production, une entreprise par exemple, n’offre au capital aucun intérêt en soi. ce lieu n’est que le coinçage encore indépassé du détournement de la sexualité. celle-ci pour intoxiquée et avilie qu’elle demeure, désormais incluse dans la plus vaste guerre qui soit, ne peut se transformer tota-lement en violence antiféminine. elle est donc encore zoociatota-lement productive. dans ces conditions, une contradiction insurmontable du capitalisme consiste à embaucher de plus en plus de personnels cor-respondant étroitement aux postes — c’est-à-dire que l’emploi est morcelé à l’extrême, les postes de travail s’identifiant strictement à la tâche à remplir — et donc à amplifier et à étendre, selon le principe de peter, le degré maximal d’incompétence, ce qui entraîne des inci-dences régressives sur le taux de profit, puisque l’écart entre capaci-tés et potentiels de développement, dont e/re est un indice, est faible. c’est ce fait qui oblige le capitalisme à rechercher des marchés du tra-vail volumineux mais faibles, textile par exemple. ainsi la croissance de la production nutritive continue, s’uniformise et décélère jusqu’à atteindre un plafond où d’immenses stocks s’accumulent d’un côté pendant que meurent de faim d’immenses masses humaines, quelque-fois proches des stocks de provendes. les déploiements du capital ten-dent à s’uniformiser, les guerres de profit n’ayant lieu que sur des cibles hautement sophistiquées ou en voie de l’être en très petit nombre. ces guerres de profit ne peuvent que renouveler les antiques guerres de rapines, puis-qu’il sera impossible à de plus en plus de pro-ductrices et producteurs d’atteindre les rations.

lorsque la zoociété capitaliste mondiale aura atteint son point culminant de croissance, point où le taux de profit définitivement figé en un hi-ver rigoureux à sa valeur la plus basse plus aucune économie ne peut connaître de développement, état le plus favorable à l’épuisement de la classe ouvrière et le plus funeste à chaque productrice et à chaque

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producteur, celui qui représente le seuil de tout fragment d’exis-tence comme marchandise, l’association endohomosexuelle capital-travail, puisque le premier capital c’est le travail, c’est-à-dire l’état antésexuel dans lequel s’accomplira la dissolution préhistorique simultanée du mode de production capitaliste pornographique homomaternel et de la classe ouvrière — et s’ouvrira l’époque de la société évoluée, l’ère de la paresse, la saison interminable des amours. cependant cette voie n’est pas inéluctable car la tenaille du capital, qui mène à l’abrutissement pavlovien et à l’épuisement d’un monde dessexualisé, s’oppose à la tenaille sexuelle des plaisirs et des jours, et ces deux te-nailles font elles-mêmes une tenaille qui n’en connaît point d’autre. il y a treize paires {e, re} qui donnent trois ration de travail rt, et il y a

trois paires pour {n, p} qui s’en déduisent et réciproquement. il y a donc théoriquement 13x3x3 = 117 politiques économiques et démo-graphiques, c’est-à-dire de gestion exogène à la classe ouvrière des ra-tions alimentaires. ce nombre est du même ordre de grandeur que le nombre des nations, sortes d’entreprises mondiales dont la mission consiste justement à appliquer une de ces politiques de gestion des ra-tions alimentaires dans la concurrence du marché capitaliste. elles se réduisent par couplages, identités et symétries successives à 40 poli-tiques différentes. ce qui signifie qu’il ne saurait y avoir plus de 40 états capitalistes différents — les états équivalents, s’ils ont des fron-tières communes tendant, selon la loi des résonances, à se réassem-bler, ce fait contrarie la dispersion des assemblages d’états comme l’a montré, par exemple, la transformation de l’ex-urss. de plus, ces 40 états entrant dans des alliances, il en découle qu’il ne saurait y avoir, théoriquement toujours, plus de 1600 de ces alliances à deux, etc. ce-pendant, il n’est pas question ici de se laisser égarer, généralement parlant, par les déductions que nous tirons des lois, ni par les réserves qu’elles nous inspirent ça et là. la dispersion continentalo-sphérique des états les amène à fonder des inclusives qui réduisent nécessaire-ment le nombre des états pour tendre, au fur et à mesure du déploie-ment du mode de production capitaliste à travers le monde, vers un minimum de superétats continentaux — voire le théorème des quatre couleurs. ce sera la dispersion politique maximum et inextensible du gigantisme capitaliste, rencontre canonique de la théorie du destin

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manifeste et du rêve d’un-état-par-continent, lui-même récit d’un fan-tasme une-entreprise-par-état, qu’annonceraient le tout-alimentaire, le tout-énergie, le tout-transport, le tout-information, le tout-construction et leur superstructure le tout-contrôle.

cet état de chose nécessite, pour être compris, de prendre en compte la force de travail globale comme l’aspect essentiel de la culture biolo-gique des marchandises vivantes du système homomaternel — d’où la persistance particulière des mythes sentimentalo-agrariens —, c’est-à-dire comme une fonction de distribution plus ou moins rationnelle, plus ou moins autoritaire, plus ou moins pragmatique des énergies utiles à l’élevage des productrices et des producteurs. si jusqu’à pré-sent on a parlé de sociétés animales par contrefaçon, alors nous pou-vons parler, pour ce qui concerne la trop longue saison de culture de la machine-vivante, de zoociété. cette fonction de distribution concou-rant à la production d’une marchandise vivante particulière, la classe ouvrière, peut se calculer de la façon suivante : si f est la force maxi-mum que peut déployer une ouvrière ou un ouvrier, r une ration ali-mentaire, a le coefficient d’action de cette ration r, f la force corres-pondant à un apport r, dr et df les suppléments correscorres-pondants, alors df = a dr(f-f), ce qui, sous forme intégrée, donne la formule d’élevage de la force de travail humaine, f = f(1-e-ar) dans laquelle ‘e’ est la base des logarithmes naturels. le cas particulier r = 1/a, soit e-1 = 0,37 et donc f = 0,63f, soit f équivalent à 2/3 de f, donne une statistique connue et semble un taux maximum d’exploitation moyenne de la force de travail devenu stable, dit taux efficace.

cela peut aussi s’écrire : f = 3/2f. le mode de production capitaliste ho-momaternel, ébahi, peut abstraire longtemps sur cette espérance. en effet, la zoociété humaine est constamment parcourue par les luttes sexuelles qui, au travers des stimulations incessantes qu’elles occa-sionnent, métamorphosent en permanence, par l’accroissement des ra-tions qu’elles provoquent, les structures et les fonctionnalités qui con-courent à toujours plus complexifier le corps zoocial. les retombées de cette complexification poussent toujours plus à l’individualisation croissante et aux changements de la nature des conflits qui en résul-tent, et à la fois augmentent l’amplitude et le champ de ces stimula-tions. l’alimenta-tion qui accompagne et connecte ces processus

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