Directives anticipées de la FMH
Version courte
Sommaire
Feuille d’information 3
I. Données personnelles 5
II. Représentant-e thérapeutique 5
III. Médecin traitant-e 6
IV. Valeurs personnelles : attitude face à la vie, à une maladie grave et à la mort 6
V. Mon objectif thérapeutique 8
VI. Mon attitude face aux médicaments antalgiques et sédatifs 9
VII. Don d’organes 10
Actualisation des directives anticipées
Vous pouvez en tout temps modifier ou révoquer vos directives anticipées tant que vous êtes capable de discernement.
Nous vous recommandons de renouveler vos directives anticipées tous les deux ans. Une actualisation s’impose notamment en cas d’évolution de votre état de santé ou de votre situation de vie.
Les présentes directives anticipées correspondent toujours à ma volonté, ce que je confirme en apposant une nouvelle signature :
Lieu, date Signature
Lieu, date Signature
Lieu, date Signature
Feuille d’information
I. Informations générales concernant les directives anticipées de la FMH – Version courte
Vous pouvez rédiger vos directives anticipées à tout âge et quel que soit votre état de santé tant que vous êtes capable de discernement. Cela signifie que vous devez être en mesure de décider vous-même de l’objectif théra- peutique souhaité pour le cas où vous ne seriez plus en mesure de vous exprimer.
De nombreuses personnes ont du mal à imaginer quelles décisions doivent être prises un jour et à quel stade d’une maladie. C’est pourquoi elles ne peuvent ou ne souhaitent pas s’exprimer en détail sur les différentes mesures thérapeutiques comme la réanimation, la ventilation artificielle ou l’alimentation artificielle. Cette version courte vous permet de définir ce qu’on appelle un objectif thérapeutique général. Il s'agit de déterminer à quoi doivent ou ne doivent pas servir les traitements médicaux. Vous pouvez favoriser des mesures de maintien en vie ou bien privi- légier un allègement des souffrances. L’équipe soignante choisira les mesures thérapeutiques en fonction de vos valeurs personnelles et de votre objectif thérapeutique général.
Si vous souhaitez renoncer à certaines mesures thérapeutiques particulières comme la réanimation, la ventilation artificielle et l’alimentation artificielle ou y consentir explicitement, nous vous recommandons de remplir la version détaillée des directives anticipées de la FMH.
Vous avez opté pour la version courte des directives anticipées. Dans cette version, vous pouvez :
• nommer une personne qui vous représentera et décidera dans votre sens (représentant-e thérapeutique),
• nommer votre médecin traitante-e,
• indiquer votre attitude face à la vie, à une maladie grave et à la mort (valeurs personnelles),
• choisir un objectif thérapeutique général visant le maintien en vie ou l’allègement des souffrances,
• exprimer votre volonté sur l’administration d’antalgiques et de sédatifs, et
• vous prononcer pour ou contre le don de vos organes.
Pourquoi est-il conseillé de rédiger des directives anticipées ?
La rédaction de directives anticipées est un acte volontaire. Dans des directives anticipées, vous consignez les mesures médicales que vous souhaitez pour le cas où vous ne serez plus en mesure d’exprimer votre volonté. Elles per- mettent ainsi
• que votre volonté soit prise en compte par l’équipe soignante,
• que vos proches soient soulagés dans le processus de décision,
• que l’équipe soignante ne soit pas obligée de prendre des mesures sans connaître votre volonté.
Quand les directives anticipées sont-elles prises en compte ? Que signifie incapacité de discernement ? Les directives anticipées ne sont prises en compte que si vous n’êtes plus en mesure d’exprimer vos souhaits théra- peutiques. Par exemple quand vous ne pouvez plus vous faire une opinion et/ou la communiquer. Une telle situa- tion peut avoir lieu en cas de maladie ou d’accident. On parle alors d’incapacité de discernement.
Quelles mesures peut-on accepter ou refuser dans des directives anticipées ?
L’équipe soignante est légalement tenue de respecter vos souhaits thérapeutiques, dans la mesure où ces derniers ne sont pas contraires aux dispositions légales. Vous pouvez accepter ou refuser des mesures médicales pour une situation concrète. Vous ne pouvez pas exiger de mesures qui ne sont pas pertinentes sur le plan médical. En revanche, vous pouvez refuser des traitements qui seraient médicalement pertinents.
Ai-je besoin d’un-e représentant-e thérapeutique ?
Les directives anticipées ne peuvent pas tenir compte de toutes les situations. C’est pourquoi, il est essentiel que vous désigniez ce qu’on appelle un-e représentant-e thérapeutique, c’est-à-dire une personne chargée de vous repré- senter. Cette personne devrait connaître vos souhaits thérapeutiques afin de pouvoir prendre des décisions confor- mes à votre volonté dans le cas où vous ne seriez pas capable de discernement. Vous devrez donc impérativement lui parler de vos valeurs et de vos souhaits thérapeutiques afin qu’elle puisse remplir sa mission le cas échéant.
L’idéal serait de rédiger ces directives anticipées avec elle. N’oubliez pas d’inscrire une date et d’apposer votre signature en fin de document. Remettez ensuite une copie des directives anticipées à cette personne de confiance.
Vous trouverez de plus amples informations sur les directives anticipées et sur la carte à placer dans votre porte- monnaie sous : www.fmh.ch/directives-anticipees
II. Informations concernant la réanimation et la respiration artificielle par machine
Réanimation
On entend par réanimation des mesures immédiates d’urgence visant à réanimer une personne suite à un arrêt cardiaque. Ces mesures consistent en un massage cardiaque et l’administration contrôlée d’un choc électrique au muscle cardiaque (défibrillation). Une réanimation en dehors du milieu hospitalier est un succès dans 10 à 20 % des cas ; en cas d’arrêt cardiaque au sein de l’hôpital, le pourcentage de réussite est supérieur à 20 %. La probabi- lité d’un échec de la réanimation augmente avec l’âge et la maladie. Après une réanimation, un traitement en soins intensifs est la plupart du temps indispensable. Mais une réanimation réussie peut néanmoins entraîner une lésion cérébrale grave, ce qui impliquerait une incapacité de discernement et une prise en charge en institution par exemple.
Respiration artificielle par machine
Si vous ne pouvez plus respirer de manière spontanée, votre respiration peut être assistée par une machine. Cette ventilation peut être effectuée par une intubation – soit l’insertion d’un tube dans les voies respiratoires. Cette forme de ventilation n’est possible qu’en unité de soins intensifs. Il s’agit d’une mesure pénible, surtout si elle s’étend sur plusieurs semaines.
Feuille d’information
I. Données personnelles Établies par
Nom Prénom
Date de naissance
Adresse NPA/lieu
J’établis les présentes directives anticipées pour le cas où je serais incapable de discernement suite à une maladie ou un accident. L’incapacité de discernement signifie que je ne suis plus en mesure d’exprimer ma volonté concernant des prises de décisions thérapeutiques et médicales.
II. Représentant-e thérapeutique
J’ai nommé la personne suivante comme représentant-e thérapeutique :
Nom Prénom
Adresse NPA/lieu
Téléphone E-mail
Date de naissance
J’autorise cette personne à faire valoir ma volonté face à l’équipe soignante. Cette personne doit être informée de mon état de santé et intégrée dans les prises de décisions si cela est raisonnablement possible. Je l’autorise à consulter mon dossier médical et je délie les médecins et le personnel soignant de l’obligation de garder le secret envers elle.
J’ai informé ma représentante thérapeutique ou mon représentant thérapeutique de l’existence de mes directives anticipées :
Version courte
Directives anticipées de la FMH
III. Médecin traitant-e
Nom Prénom
Adresse NPA/lieu
Téléphone E-mail
J’ai informé ma médecin traitante / mon médecin traitant de l’existence de mes directives anticipées :
Oui Date
Non
IV. Valeurs personnelles : attitude face à la vie, à une maladie grave et à la mort
Les valeurs que vous formulez aident à mieux vous connaître en tant que personne. Vous devez savoir que vos valeurs personnelles faciliteront les prises de décisions dans les situations délicates. Vous pouvez formuler ici ce qui compte pour vous dans la vie. Indiquez vos réflexions sur les questions suivantes par exemple :
• Où et dans quelles situations vous sentez-vous bien ?
• Qu’attendez-vous de votre vie future ? Quels sont vos souhaits et vos espoirs ?
• Que signifie pour vous « qualité de vie » ?
• Quelle place occupent la spiritualité et la religion dans votre vie ?
• Que signifie pour vous de lourdes atteintes physiques ou de lourds troubles psychiques ?
FMH · Patientenverfügung FMH · Ausführliche Version
Dans le paragraphe suivant, vous pouvez cocher de 1 à 5 ce qui concrètement vous correspond ou pas. Vous n’êtes pas obligé-e de répondre à toutes les questions.
Il est important pour moi d’avoir mes proches et mes amis à mes côtés : Il est important pour moi d’être là pour les autres :
Pour qui :
J'aime la vie :
Je me considère comme une personne croyante et/ou spirituelle : J’ai encore beaucoup d’espoirs et de projets pour ma vie future : Mes espoirs/attentes :
Mes projets :
Il est important pour moi de pouvoir communiquer le plus longtemps possible avec mes proches et mes amis même en cas de grave maladie :
1
Ne me correspond
pas du tout Me correspond
parfaitement
2 3 4 5
V. Mon objectif thérapeutique
Afin de respecter vos souhaits en cas d’incapacité de discernement, l’équipe soignante doit connaître votre objectif thérapeutique. Il s’agit ici de déterminer à quoi doivent servir les traitements médicaux.
Si vous aimez la vie et qu'il est important pour vous de continuer à vivre, vous opterez plutôt pour un objectif thérapeutique de maintien en vie. Cela peut consister par exemple en une réanimation et/ou une ventilation par machine, ce qui implique un séjour en unité de soins intensifs, mais aussi d’autres mesures d’urgence et intensives visant à prolonger la vie comme un apport artificiel d’aliments (p. ex. au moyen d’une sonde nasale, d’une son- de PEG fixée à la paroi abdominale ou d’une perfusion) ou un apport artificiel de liquides (p. ex. par perfusion).
Dans ce cas, vous êtes prêt-e à supporter certaines contraintes liées à ce traitement.
Si le maintien en vie n’est pas prioritaire pour vous et que vous souhaitez surtout un traitement efficace de douleurs contraignantes, vous opterez plutôt pour un objectif thérapeutique visant à alléger vos souffrances. Cette décision aura par exemple pour conséquence que l’équipe soignante renoncera à vous alimenter de manière artificielle dans le but de prolonger votre vie. L’apport de liquides sera néanmoins assuré s’il permet de réduire des symptômes accablants qu’aucune autre méthode ne permettrait de soulager, par exemple un sentiment de soif ou un état de confusion ou d’angoisse.
Vous pouvez cocher soit la variante 1 pour l’objectif thérapeutique de maintien en vie soit la variante 2 pour l’objectif thérapeutique d’allègement des souffrances :
Vous pouvez formuler ici les aspects liés à votre objectif thérapeutique qui vous tiennent particulièrement à cœur : Objectif thérapeutique de maintien en vie
Je souhaite que les mesures médicales servent en priorité à me maintenir en vie. Je souhaite qu’on épuise toutes les possibilités médicales d’urgence et intensives, y compris une réanimation.
L’objectif est de me maintenir en vie. Je suis prêt-e à accepter les contraintes qui en découlent.
Objectif thérapeutique d’allègement des souffrances
Je souhaite que les mesures médicales servent en priorité à mon bien-être et à l’allègement de mes souffrances. Il n’est pas prioritaire pour moi de prolonger ma durée de vie à tout prix.
Variante 1
Variante 2
VI. Mon attitude face aux médicaments antalgiques et sédatifs
Il peut s’avérer important pour l’équipe soignante de connaître vos souhaits concernant les médicaments antal- giques (contre la douleur) et sédatifs (calmants).
Choisissez la variante 1 si vous souhaitez que des antalgiques et des sédatifs vous soient administrés de manière généreuse – avec le risque potentiel d’un état de conscience altéré et, selon les circonstances, une réduction de votre durée de vie restante.
Choisissez la variante 2 si vous souhaitez rester conscient-e et communiquer avec les autres le plus longtemps possible. Pour cela, vous êtes prêt-e à supporter, dans une certaine limite, des symptômes accablants (p. ex.
douleurs, détresse respiratoire, peur, nausées).
Vous pouvez cocher soit la variante 1, soit la variante 2 :
Vous pouvez formuler ici les aspects liés à votre objectif thérapeutique qui vous tiennent particulièrement à cœur : Je souhaite un traitement efficace de la douleur et d’autres symptômes tels que détresse respi- ratoire, peur ou nausées. J’accepte que ce traitement entraîne un état de conscience altéré éventuel et réduise, dans certaines circonstances, ma durée de vie restante.
La vivacité mentale et la capacité à communiquer sont pour moi plus importantes qu’un allègement optimal de la douleur, d’une détresse respiratoire, de la peur ou de nausées. Je suis prêt-e à accepter certains symptômes (p. ex. douleurs, détresse respiratoire, peur ou nausées) pour autant que je puisse communiquer avec les autres.
Variante 1
Variante 2
Remarque : veuillez conserver vos directives anticipées de manière à ce qu’on puisse les trouver au moment opportun. Vous pouvez en confier une copie à votre médecin traitant-e. Ne les envoyez pas à la FMH. Vous trouverez de plus amples informations sur les directives anticipées sur le site :
www.fmh.ch/directives-anticipees VII. Don d’organes
Vous pouvez ici autoriser ou non le don d’organes1. Si vous ne souhaitez pas vous exprimer à ce sujet pour l’in- stant, l’équipe soignante s’adressera à vos proches après votre décès. Ces derniers devront tenir compte dde votre volonté présumée dans leur décision. Vous pouvez également charger votre représentant-e thérapeutique de cette décision.
Vous ne pouvez cocher que l’une des quatre variantes 1, 2, 3 ou 4 :
Je souhaite faire don de mes organes. J’autorise le prélèvement de tous les organes, tissus et cellules de mon corps.
J’autorise uniquement le prélèvement de :
Je ne souhaite pas faire don de mes organes.
Je laisse la décision à ma représentante ou mon représentant thérapeutique.
J’ai enregistré ma décision dans le registre national.
www.swisstransplant.org/fr/registre-du-don/consigner-sa-decision
Lieu, date Signature
Variante 1
Variante 2
Variante 3
Variante 4
1 Le principe qui s’applique actuellement en Suisse est celui du consentement explicite au sens large. Cela signifie que vous devez consentir à un don d’organes. En l’absence de consentement explicite, vos proches seront consultés après votre décès. Si le consentement présumé au sens large – actuellement en discussion en Suisse – est introduit, vous devrez de votre vivant refuser le don d’organes ; dans le cas contraire,