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Collège Henri-Dunant 1972 : contestation sociale de la planification de l'éducation

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Collège Henri-Dunant 1972 : contestation sociale de la planification de l'éducation

AUROI, Claude (Ed.), HANHART, Siegfried (Ed.)

AUROI, Claude (Ed.), HANHART, Siegfried (Ed.). Collège Henri-Dunant 1972 :

contestation sociale de la planification de l'éducation . Genève : Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, 1979

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:33064

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1 / 1

(2)

PRATIQUES ET THÉORIE

COLLEGE HENRY-DUNANT 1972 : Contestation sociale de la planification de l'éducation Secteur "Développement et planification des systèmes de Formation".

Cahier No 16

(3)

planification de l'éducation Secteur "Développement et planification des systèmes de Formation".

Cahier No 16

(4)

...

Rodrigo Shi ka la Robert

Gonzalez Saiz N'Goi

Mbuyu-Ngoy Giancarlo Dillena Carlos

Jenis Marina Nguyen Franck Rosita

Diaz-Chomon

Fernandez-Liebana Pierce

Thau Chau Fredenrick Fibbi

sous la conduite de

avec le concours de

Claude Auroi, chargé de cours Siegfried Hanhart, assistant

Pierre Furter, professeur

dans le cadre des cours-séminaires d'économie de l'éducation et de méthodologie de la planification de l'éducation, 1976-77

(5)

CO DIP DTP E.C.

HD OP SGIPA

SRS

Cycle d'Orientation.

Département de l'Instruction Publique.

Département des Travaux Publics.

Ecole de Commerce.

Collège Henry-Dunant.

Ordre Professionnel.

Société Genevoise d'Intégration Professionnelle des Adolescents et des Adultes.

Service de la Recherche Sociologique.

(6)

r.

1.1.

1. 2.

1. 3.

II.

2 .1.

2. 2.

2. 3.

2. 4.

2. 5.

LES DONNEES Introduction

Historique du Collège Henry-Dunant L'opinion publique et Henry-Dunant

L'ANALYSE

Prévisions démographiques Le processus de programmation La localisation

1 1 3 7

24 24 37 44 2.3.1. Description des lieux 44 2.3.2. Quelques données démographiques 45 2.3.3. Pourquoi avoir choisi Conches ? 45 2.3.4. Que sont devenus les terrains ? 46

La conception du projet 48

2.4.1. Programme 48

2.4.2. Fichestechniques 49

2.4.3. Construction 50

2.4.4. Le calcul du taux d'occupation 51 2.4.5. Remarques critiques

L'analyse des coûts : cher et moins cher

52 57

2.5.1. Loi générale sur le financement 57 des travaux d'utilité publique 2.5.2. Projet de loi du Collège Henry- 59

Dunant

2.5.3. Quelques essais de comparaison 60 du projet du Collège Henry-

Dunant avec d'autres Collèges

2.5.3.1. Comparaison des postes 62

"Construction" (bâtiment)

2.5.3.2.Comparaison des coûts du 67 Collège Henry-Dunant avec

d'autres Collèges

2.5.3.3. Comparaison des surfaces nettes70 demandées par le DIP

(7)

2. 6. Le contrôle politique 81 2. 6 .1. Le Conseil d'Etat 81

2. 6. 2. Le Grand Conseil 81

2. 6. 3. Les groupements à l'origine du 82 référendum

2.6.4. Le Souverain genevois 82

III. CONCLUSIONS 84

ANNEXES

1. Programme du Collège Henry-Dunant 93 2. Résumé des plans de construction 97

3. Fiche technique d'une salle de cours 104

(8)

I. LES DONNEES

1.1. Introduction

En septembre 1972, le peuple genevois refusait que soient dé­

bloqués les crédits destinés à la construction d'un collège d'enseignement secondaire supérieur, qui devait prendre le

;nom du fondateur de la Croix-Rouge.

A la suite de ce référendum populaire, le projet Henry-Dunant est simplement retourné dans un tiroir et l'affaire a peu à peu été oubliée.

Il nous a paru intéressant de rouvrir le dossier, dans le ca­

dre du séminaire d'économie de l'éducation que nous donnons à la FAPSE, en faisant participer l'ensemble des étudiants à l' examen de ce cas relativement unique d'un refus populaire de la construction d'un établissement d'enseignement.

Le but du séminaire était d'analyser le projet Henry-Dunant sous ses aspects non seulement économiques (planification, coûts, financement, etc.), mais aussi sociaux et politiques, dans la mesure oü ces dimensions sont inséparables d'une vi­

sion économique du problème.

En publiant le résultat de ce travail collectif nous aimerions faire mieux comprendre comment on aborde l'étude économique d' une construction scolaire, ce que peut apporter l'analyse des coûts et la comparaison avec d'autres réalisations du même genre.

Ensuite, nous espérons que ce travail permettra de préciser pourquoi •11économigue" de l'éducation n'est pas un domaine formel, mais qu'elle est étroitement interdépendante d'autres types d'analyse, qu'elle fait partie à part entière des scien­

ces dites sociales.

(9)

L'étude du projet Henry-Dunant a été plus qu'un simple exercice de style académique. Elle a permis de déboucher sur un certain nombre de problèmes fondamentaux (démographiques, géographiques, socio-politiques et bien sûr économiques) qui n'apparaissaient pas forcément à première vue. Elle a ainsi permis de se rendre compte que la manière dont les protagonistes de l'affaire a­

vaient posé ces problèmes était très souvent partielle et in­

complète, pour ne pas dire plus. Doit-on les renvoyer dos-à-dos?

Sur ce point, le présent travail ne prendra pas position. Il ne s'agissait pas de savoir qui avait raison et qui avait tort, mais quel était le contenu du débat. Il se peut que sur certains points les uns avaient plus raison que les autres, et vice-versa.

Mais est-il vraiment important, sept ans plus tard, de trancher?

Il nous parait beaucoup plus utile de tirer les enseignements de cette affaire, afin d'améliorer la prévision, la conception et la planification scolaire. C'est le but de ce travail et nous espérons qu'il servira aux responsables de la construction scolaire du canton de Genève et d'ailleurs.

Nous remercions ici les responsables des départements de !'Ins­

truction publique et des Travaux publics du canton de Genève qui ont bien voulu recevoir notre groupe de recherche et lui donner les informations nécessaires. Nos remerciements vont tout spécialement à M.J.-J. Streuli, adjoint à la direction générale du DIP, et à M. A. Bossard, directeur des bâtiments du DTP qui nous ont assistés avec amabilité et persévérance.

En tant que responsable du séminaire d'économie de l'éducation, nous tenons aussi à relever la valeur du travail accompli par les différentes équipes d'étudiants ayant collaboré à cette étude. Ils ont démontré qu'un travail collectif, interdiscipli­

naire et intégré est possible et qu'enseignants et étudiants peuvent s'engager ensemble dans un projet de recherche qui dé­

bouche sur une publication. Au lecteur de juger si l'expérience est concluante.

c. Auroi

(10)

1.2. Histoire du collège Henry-Dunant

La relation suivante des faits politiques a pour but de recons­

tituer l'histoire de l'"affaire" du collège Henry-Dunant.

La construction du collège était programmée dans le Plan Qua­

driennal de 1968.

Le Département de l'Instruction Publique s'est mis à la recherche d'un terrain. En juillet 1971 l'Etat achète les terrains de La Paumière à une association qui avait des difficultés financières.

La surface totale de la propriété était de 41.901 m . L'Etat de 2

Genève a acquis 26.354 m2. Il restait donc 15.547 m2pour l'insti­

tution de La Paumière (cf. Mémorial de Séances du Grand Conseil, 25.2.1972. p.476). L'Etat a eu connaissance des possibilités d'achat de ce terrain lors d'une demande de morcellement pour des villas.

Le 21 octobre 1971 dans la "Feuille d'avis officielle" parait la demande d'autorisation de construire le collège.

M. Juillerat, président de l'Association des intérêts de Conches qui connaît les intentions du D.I.P. de construire sur La Paumiè­

re, cherche alors des terrains de remplacement. Les habitants de ce quartier se sentaient gênés par la construction d'un collège dans une zone qu'ils voulaient conserver comme zone de verdure.

Après avoir parlé avec le Département et grâce à des crédits de plusieurs millions, des garanties bancaires, pour s'assurer la possession transitoire du terrain (cf. Mémorial des Séances du Grand Conseil, 14.1;1972, p.100), M. Juillerat achète le terrain de la Florence et le propose à l'Etat.

Le D.I.P. rachète alors le nouveau terrain; mais un régime com­

plexe de servitudes empê�he une construction rapide du collège à cet emplacement (cf. Mémorial des Séances du Grand Conseil, 14.1.1972, p.106).

(11)

Le 14.1.1972 le Grand Conseil étudie le projet de loi ouvrant un crédit pour la construction et l'équipement du collège Henry­

Dunant. Le projet est renvoyé en Conunission de l'enseignement et à celle des travaux après une discussion où les oppositions au projet se font jour. Elles proviennent des partis libéral, radical et démocrate-chrétien. Le coût est estimé trop élevé par certains, l'emplacement mal choisi, la procédure cavalière.

Il est aussi reproché à M. Picot de n'avoir pas demandé de cré­

dits d'étude, alors que la loi oblige de le faire pour des mon­

tants supérieurs à 500.000.--. (cf. Mémorial des Séances du Grand Conseil, 14.1.1972, pp.92-113).

Le 25 février eut lieu une nouvelle session du Grand Conseil.

pour étudier le projet de loi proposé par le Conseil d'Etat.

Dans cette séance, la Commission des Travaux et la Conunission de l'Enseignement et de l'Education exposent les résultats de leurs travaux. Les deux commissions acceptent la construction telle qu'elle était envisagée. Dans cette séance les positions sont opposées. Le Parti du Travail et le Parti Socialiste ac­

ceptent le projet malgré ses faiblesses. Le Parti Démocrate­

chrétien est partisan de l'abstention. Les Libéraux voteront contre le projet de loi et les Radicaux accepteront de voter ce projet, dit M. Robert Ducret, mais ce sera avec beaucoup de regrets, parce que "nous sommes mis devant le fait accompli"

(Séance 25 février 1972, pp.488). Après trois débats assez vifs, le projet est adopté.

Commence alors la période référendaire de 30 jours prévue par la loi.

Le 4 avril M. Robert Reubi, architecte, présente une demande de référendum, revêtue de 11.301 signatures. ba loi exige 7000 signatures (parmi les 173.324 électeurs de l'époque). Il y aura donc votation.

Dès ce moment s'instaure une période de grande activité politi­

que autour du référendum. Les groupes politiques, les journaux

(12)

donnent leurs opinions et défendent leurs positions. Nous en parlerons plus loin.

Le gouvernement veut organiser le référendum en septembre, à la rentrée des classes. Au contraire, quelques Partis veulent que la votation ait lieu avant les vacances scolaires (1) .

Elle est fixée au 24 septembre. Les résultats en furent les suivants

- Electeurs inscrits

- Estampilles délivrées . . . . . . . . . . . . - Bulletins retrouvés . . . . . . . . . . - t�uls ... . - Valables ... . - Oui

- Non

173.324 61.010 60.784 1.055 59.729 16.691 43.038

Cela signifie que seuls 35% des électeurs ont voté.

Les votes positifs représentent un 28% et les négatifs un 72%.

Remarquons, en passant, que même dans les arrondissements qui votent traditionnellement à gauche, la majorité est négative :

- Mail-Jonction . ... ....

- Servette-Grand-Pré ...

- Acacias .. . . . .. . . ..... - Cluse-Roseraie ...... . - Prairie-Délices ..... .

Henry-Dunant (oui)

37%

36%

32%

30%

28%

Elections au Grand Conseil 1969 - Résul­

tat des 2 par­

tis de gauche

(53'2%) (50'3%) ( 50' 3%) (49'2%) (44'3%)

(l)Pendant cette période, un contre-projet expertisé par

M. Cosmetatos, architecte, est paru dans la presse (Tribune de Genève, 25.8.72, 31.8.72 et 20.9.72; Journal de Genève, 1.9.72), l'argument étant que l'on peut construire deux éco­

les pour environ le prix d'une seule (Henry-Dunant) à La Florence.

(13)

Dans la "Tribune de Genève" du 25 septembre 1972 nous trouvons les résultats suivants par quartiers

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(14)

Nous indiquons entre parenthèses les pourcentages de bulletins obtenus ensemble par les socialistes et les communistes lors de l'élection du Grand Conseil d'octobre 1969 (selon les données tirées de l'Ordre Professionnel du 28 septembre 1972).

Le 29 septembre 1972 "en raison de la décision populaire reje­

tant le crédit du collège Henry-Dunant, le Conseil d'Etat était invité, selon la motion de M. Jacques Vernet (L)" à présenter au Grand Conseil dans un délai de trois mois une nouvelle deman­

de de crédit en vue de la construction du collège Henry-Dunant sur la parcelle dite de la Florence, construction qui sera pré­

vue sur les bases générales du plan-type du Foron (construction en répétition) sous réserve des modifications qui pourraient être imposées indiscutablement par le caractère secondaire supérieur de l'enseignement qui y sera donné".

La motion de M. Vernet est rejetée, après beaucoup de discus­

sions, par 38 voix contre 36. (cf. Mémorial des Séances du Grand Conseil, 29 septembre 1972, pp.2574-2594).

En octobre 1972, le député démocrate-chrétien Pierre Milleret, propose comme solution de libérer le cycle d'orientation de La Seymaz qui pourrait alors devenir le collège Henry-Dunant.

Et le cycle pourrait être transféré sur le territoire de la com­

mune de Collonge-Bellerive, où l'Etat possède déjà le terrain

En novembre 1972 le Conseil d'Etat retire sa demande d'autorisa­

tion de construire sur La Paumière.

L 3 . L'opinion publ igue et Henry-Dunant

Nombreux sont les groupes et les agents politiques qui ont con­

tribué à la formation de l'opinion publique autour du collège Henry-Dunant. L'examen du projet par le Grand Conseil avait dé­

jà eu un grand retentissement dans la presse. Mais c'est surtout

(15)

après l'aboutissement du référendum que l'opinion publique a pris conscience du problème. Evidenunent, en plus des énoncés strictement scolaires et académiques, il y avait des racines et conséquences politiques, comme nous le verrons ci-après.

Les divers groupes ont pris position par rapport au collège Henry-Dunant, au fur et à mesure que le temps passait. Ces po­

sitions se sont fortement enracinées. Ci-dessous les positions et arguments des principaux groupes, qui ont contribué à la formation de l'opinion publique.

Les groupements en faveur du projet

Comité de soutien au collège Henry-uunant

Le comité était formé de diverses personnalités, dont notamment deux présidents d'associations de parents d'élèves, des profes­

seurs, directeurs de collèges, etc. Ces prises de position n' ont eu que peu de répercussion dans la presse. Les principaux journaux l'ignorent.

Sa position

Le collège Henry-Dunant, tel qu'il a été conçu, répond parfai­

tement à la fois aux exigences pédagogiques et au souci d'une réalisation économique. Aucune économie ne doit être réalisée au détriment du volume général et du nombre de locaux en parti­

culier.

Ses· -ar�uments Le comité affirme

- "S'il est possible d'instruire par le livre, d'enseigner par la parole, sans se préoccuper de l'environnement, il paraît difficile d'éduquer sans que cette préoccupation soit présen­

te"

"Le collège n'est pas un luxe", il présente les conditions mi­

nimales pour que soit adapté, à la vie de notre époque, un

(16)

un enseignement efficace tenant compte de tous les aspects de la formation des personnalités.

- Il faut tenir compte de la diversité des aptitudes qui impli­

que la constitution de nombreux groupes d'élèves, la variété des filières, etc . Dessin, musique, sports, culture artisti­

que, intégrés aux programmes ou non, obligatoires ou à option, nécessitent des locaux appropriés.

- De plus en plus, les bâtiments scolaires doivent s'ouvrir à l'�ducation permanente.

- L'aula et les infrastructures répondent à des besoins évidents.

- Le contre-projet ne satisfait pas aux conditions de travail des enseignants, aux conditions d'études pour les élèves. Du point de vue pédagogique et sociologique et en regard des nécessités d'accueil des élèves, le contre-projet signifie une régression regrettable et lourde de conséquences pour la formation saine et équilibrée des élèves (1) .

Comité de directeurs des écoles secondaires

Il met en évidence la situation difficile des élèves.

- "Sept classes de première année (élèves de 15 ans du collège de Candolle) sont logées dans le Cycle du Foron à Moillesulaz et habitent avec des élèves de 12 ans de 7e année du C.O."

- "Par manque de salles spécialisées, les élèves se rendent à la rue d'Italie pour les cours de physique, biologie, labora­

toire de langues et dessin, et dans le bâtiment du Cycle de de la Seyrnaz pour les leçons d'éducation physique"

- "Les besoins en locaux et en matériels d'équipement, notamment ceux demandés dans le projet H.D. correspondent aux nécessités actuelles de l'enseignement"

(1) Cf. comité de soutien au collège Henry-Dunant, conférence de presse du 14 septembre 1972.

(17)

- "La construction du collège Henry-Dunant, demandée en 1968, était prévue pour 1973, puis pour 1974. Il est absolument in­

dispensable que le collège de Genève dispose au plus vite d'un tel bâtiment, conformément au programme qui a été établi.

Si la construction du collège Henry-Dunant devait être repoussée, la situation des élèves de l'enseignement secondaire deviendrait grave :

"Dès 1972, il a fallu recourir à des solutions de fortune dont les inconvénients sont exposés ci-dessus. Ces inconvénients, qu'acceptent mal les parents des élèves qui les subissent, ne pourront que se multiplier si les bâtiments nécessaires sont refusés" (1).

Les groupements opposés au projet

L'association des intérêts de Conches

Cette association présidée par M. Juillerat est à l'origine de l'opposition au projet.

Après avoir pris connaissance du désir de la direction de l'instruction publique de construire sur le terrain de La Paumière, M. Juillerat se consacre à la recherche d'autres terrains (d'après le D.I.P., il n'y avait plus d'autres possibilités).

L'association achète le terrain de la Florence, avec des crédits de plusieurs millions, des garanties bancaires, etc. et le propose à l'Etat. Mais le Département de l'Ins­

truction Publique veut réserver le terrain de la Florence pour l'école de Commerce II. (cf. Mémorial des Séances du Grand Conseil du 14.1.1972).

(1) Communiqué à la Presse des directeurs des écoles secondaires.

(18)

Les habitants de Conches, à ce moment-là, se sentent trompés par le gouvernement. Ils sont vraiment mécontents. Ils croyaient qu' il y avait un engagement de la part de l'Etat de construire sur le nouveau terrain, alors qu'il n'y avait qu'une promesse verba­

le de construire sur ce nouveau terrain.

La "Tribune de Genève" attribue à M. Picot la phrase suivante :

"Je n'avais pas cru que vous y arriveriez, mais je ne vous avais rien promis véritablement". (1)

En tout cas, jamais le Département n'a averti les représentants de··conches en disant que s'ils achetaient ce terrain, ce serait , pour y construire une autre école.

Pourquoi s'opposent-ils à une construction à La Paumière ?

- M. Chavanne répond dans ce sens : un collège, un cycle peut-il être considéré comme un mauvais voisinage ? Les mêmes diffi­

cultés existaient lorsqu'il s'agissait d'implanter le collège Rousseau. (2)

- Il y avait un intérêt à construire des villas, ce qui est plus intéressant du point de vue financier. Quelques agences immo­

bilières avaient déjà conçu les plans de construction de villas de luxe. La construction du collège de l'Etat gênait une opé­

ration financière intéressante. (3)

Comité d'action civique contre les dépenses exagérées

le comité d'action civique contre les dépenses exagérées était composé surtout par des Libéraux, et des habitants de Conches.

(1) "Tribune de Genève du 20 septembre 1972

(2) Mémorial des Séances du Grand Conseil du 14.1.1972, p.103 l3) Mémorial des Séances du Grand Conseil du 25.2.1972, p.500

(19)

Ce comité était animé par M. Robert Reubi, architecte, F. Fatio, et J.-A. Kress, opticien.

"La Tribune de Genève" explique ainsi leur travail en faveur du référendum :

"Ce furent tout d'abord les propriétaires voisins de La Paumiè­

re qui partirent en guerre contre ces gêneurs que sont les jeu­

nes allant au collège. Et comme l'on s'aperçut que ces seuls arguments ne suffisaient pas pour drainer un nombre de signatu­

res suffisant pour assurer le succès de ce référendum, on pré­

tendit que les constructions scolaires étaient construites d' une manière beaucoup trop luxueuse. Les opposants touchèrent ainsi beaucoup de monde, car il est connu que lorsqu'il s'agit d'argent, l'opinion publique s'émeut plus facilement. Et par ce procédé, on déplaça le pôle d'attraction, c'est-à-dire que

l'on n'attaquait plus seulement un Libéral responsable des achats de terrains (M. Picot) , mais surtout un socialiste res­

ponsable de l'Instruction Publ�que (M. Chavanne) (1).

- Le comité travaille dans l'esprit de sauvetage des fonds de la communauté, par une gestion saine et réfléchie, au moment où le Grand Conseil s'apprête à voter un budget dépassant, pour la première fois, le milliard de francs, laissant apparaître un déficit d'une cinquantaine de millions. Au moment aussi où il faut admettre l'augmentation du barême de l'impôt sur le reve- nu.

- Le collège Henry Dunant fut la goutte d'eau qui a fait débor­

der le vase.

- Le comité est appuyé par les milieux de la finance, du commer­

ce et de l'industrie, qui craignent les impôts.

- Sur le plan genevois, près de deux tiers des dépenses du bud­

get général concernent les secteurs de la santé: 16,1% de la prévoyance sociale : 13,3% de l'enseignement et de la recher­

che : 33,3% (2).

(1) "Tribune de Genève", septembre 1972 (2) Tract distribué par le parti socialiste

(20)

Ce comité ne s'oppose pas seulement à la construction du collè­

ge, mais surtout à la politique des priorités suivie par le Grand Conseil.

Corrunentaires :

Les journaux (extraits de presse)

- Quelques remarques nous paraissent importantes. Nous n'avons trouvé aucun journal qui fût vraiment indépendant. A l'excep­

tion de "La Suisse", qui est presque indépendant, tous les journaux sont très liés,· identifiés avec les partis politiques desquels ils dépendent.

- En général, les positions sont radicales et extrêmes. Presque tous les arguments employés par les opposants et qui sont appa­

rus dans la presse sont des arguments d'ordre économique.

- La presse ne fait guère preuve d'objectivité, d'après la let­

tre adressée au "Journal de Genève" du 10.11.1972, par M.

Philippe Dubois, directeur général de l'enseignement secondai­

re à Genève, lettre dont nous reproduisons ci-dessous le texte :

'�Monsieur le Rédacteur en chef,

Dans le "Journal de Genève" du mercredi 8 novembre, dans la ru­

brique "sur le vif", est apparu un billet signé Roger d'Ivernois sous le titre : "Eh oui! un collège pour 1'390.000 francs . • . "

J'avoue être fort étonné par la façon dont l'information est titrée et commentée. En effet, il n'est pas difficile de savoir - pour peu qu'on cherche à s'informer - que nos voisins vaudois . appellent "collège" toute école communale accueillant générale­

ment des élèves du degré primaire ou secondaire. C'est ainsi que le collège de Lonay, dont il est question, est destiné à quatre classes d'enfants de 6 à 10 ans.

Dès lors, laisser entendre qu'une quelconque comparaison pour­

rait être faite entre cette petite école et un gymnase destiné

(21)

à accueillir de 800 à 900 élèves de 16 à 19 ans, consiste, ni plus ni moins, à tromper le lecteur, ce qui n'est certainement pas ni dans la tradition ni dans la ligne de conduite du "Jour­

nal de Genève".

Veuillez agréer, etc.

1. L'ordre professionnel

Philippe Dubois Directeur

de l'enseignement secondaire

L'ordre professionnel s'oppose clairement à la politique du gouvernement et développe surtout des arguments économiques.

Il défend le contre-projet. Ses principaux arguments sont les suivants :

Après le référendum il a relevé que l'on aurait pu, par exemple, faire d'utiles comparaisons entre le "feu projet officiel" (1) de 44 millions, conçu pour 800 élèves, (avec la possibilité de porter ce nombre à 900), et la future école de commerce II, pré­

vue pour 900 élèves qui, selon une estimation officielle, coûte­

rait 30,5 millions. Le porte-parole de l'Etat, pour justifier une telle différence de prix et de cubage, donne les explications suivantes

pour Henry Dunant, 126.700 m3, après la réduction du bâtiment, ramené à 117.500 m3

- alors que pour l'école de commerce II, on a 86.000 m3

L'ordre professionnel estime que ces arguments ne sont pas con­

vaincants. D'après lui, le peuple aurait dû être clairement in­

formé.

(1) Ordre professionnel du 28 septembre 1972

(22)

En outre, l'O.P. s'est livré à une comparaison de coûts entre les deux projets en présence

Projet officiel - Henry-Dunant

- Ecole de Commerce

TOTAL

39.994.000.-- 30.550.000.--

70.544.000.--

Contre-projet groupant les deux établissements à la Florence

- Henry-Dunant 30.000.000.--

- Ecole de Commerce 15.000.000.--

TOTAL 45.000.000.--

A d'autres moments le ton devient plus polémique, sinon démago­

gique :

"Après avoir lui-même présenté tardivement son projet, alors même qu'il avait engagé les crédits d'études du collège Henry­

Dunant en violation de la loi, l'exécutif a fait pression sur le Grand Conseil, puis sur les citoyens, en agitant la menace d'un manque grave de locaux pour la rentrée scolaire de 1974, avec tous les inconvénients qui en résulteraient et pour les collégiens, et pour le corps enseignant.

Aujourd'hui, dans son conunentaire officiel, le gouverrunent an­

nonce que pour des raisons techniques, la mise à disposition du Département de l'Instruction Publique du collège Henry-Dunant envisagée initialement pour 1973, puis prévue pour 1974, a été reportée à 1975. Le comité référendaire s'est publiquement enga­

gé à terminer le collège Henry-Dunant pour la rentrée de septem­

bre 1974, à condition qu'une décision définitive soit prise avant le 1er mars 1973. Quant à l'école de commerce II, elle pourrait être achevée pour la rentrée de 1975, corrune le désire le Département de l'Instruction Publique" (1).

(1) Ordre professionnel du 7 septembre 1972

(23)

"Une heure seulement avant que le contre-projet soit présenté, MM. Picot et Chavanne, conseillers d'Etat, au cours d'une confé­

rence de presse convoquée avec une précipitation inusitée et injustifiée, avançaient le chiffre de 30'550'000.-- francs pour l'école de conunerce II, selon un premier devis estimatif" (1).

"Les responsables du référendum sont des mauvais citoyens, ils portent tort à une jeunesse avide de s'instruire et en fin de compte, le rejet du crédit de 44 millions coûtera encore plus cher à la collectivité, à cause de la nécessité de recourir à du provisoire. Il serait regrettable que lors de la votation de fin septembre, des citoyennes et des citoyens se laissent impres­

sionner par la pression que l'on exerce déjà sur eux en parlant de déplorables retards dans le programme de construction scolaire.

S'il peut y avoir du retard dans le programme ou dans la cons­

truction du collège Henry-Dunant, il est uniquement imputable à un gouvernement qui a attendu le dernier moment pour présenter son projet (plusieurs députés se sont plaints à juste titre d' une politique du fait accompli) qui a violé la loi en ne solli­

citant pas un crédit d'études; qui a prévu une dépense de 44 millions pour le collège Henry-Dunant, alors que quelques semai­

nes plus tôt, il se contentait de 30 millions pour le cycle d' orientation des Coudriers". (2).

2. Le "Journal de Genève" (libéral)

Le "Journal de Genève" s'oppose à la construction du collège Henry-Dunant et met en relief le contre-projet. M. Juillerat donne des chiffres : la construction proprement dite du contre­

projet, divisée pour le collège de La Paumière à 32 millions, y compris aula et salles de gymnastique, reviendra à moins de 17

(1) Ordre professionnel du 17 septembre 1972 (2) Ordre professionnel du 4 mars 1972

(24)

millions.soit, y compris les autres équipements, à un prix in­

férieur à 29 millions qui doit être comparé à celui de 44 mil­

lions du projet officiel.

Le coût de construction de l'école de commerce serait de l'ordre de 13 millions environ. A ce prix s'ajouteraient les équipements spéciaux, estimés en fonction de ceux de Henry-Dunant, à l mil­

lion et demi. Au total, le prix de 46 millions pour les deux bâ­

timents comprendrait, en outre, trois salles de gymnastique supplémentaires pour l'école de commerce.

"Le comité référendaire précise que le Conseil d'Etat, dans son rapport du 14 janvier 1972, dit qu'il n'est pas resté sans réa­

gir devant le montant total de plus de 40 millions et qu'il con­

tinuait les recherches d'économies substantielles par l'étude d'une structure métallique. Il a chiffré ces économies à quelque trois millions, mais au prix d'une diminution du nombre de clas­

ses (de 74 classes à 62, alors que le contre-projet est calculé pour 74 classes). En moins de 15 ans, le prix normal d'un cycle d'orientation a passé de moins de 10 millions à plus de 30 mil­

lions.

A la fin de 1971, un crédit de 33 millions a été voté pour le cycle du chemin des Coudriers. Avec l'augmentation rapide du coût de construction, il est d'ailleurs notoire qu'une fois les bâtiments terminés, il faut toujours ajouter au prix d'estimation des suppléments qui vont dans certains cas jusqu'à 30%. Ce fait les a inquiétés à propos du collège Henry-Dunant" (1)

Comparaison des arguments d'ordre économique dans la construction d'autres écoles par r�pport au collège Henry-Dunant

(Prix au mètre cube S.I.A.)

M. Jean Brulhart, conseiller technique du Département de l'Ins­

truction Publique a déclaré :

(1) "Journal de Genève" du 1er septembre 1972

(25)

"L'école de la Jonction construite en 1966 a coûté fr. 14 3,-- le m3.

L'école des Allières (1968) 161.-- fr/m3 L'école Vieusseux (1970) 221.-- "

L'école Crêts de Champel (1970) 225.-- "

L'école Contamines (1971) 230.-- "

Selon M. Gilliand, secrétaire de la délégation du logement, l' augmentation du èoût de la construction, à Genève, a été de 25%

en deux ans.

L'évolution du coût de la construction, selon l'indice de Zürich, est de :

1966 1971

100,00 129,80

Devant cette augmentation, le Conseil d'Etat genevois a été obli­

gé de faire augmenter la norme de base du coût des constructions autorisées par la Confédération, qui était de fr. 250,-- au m3 (1).

3. La "Tribune de Genève" {indépendant)

La "Tribune de Genève" a beaucoup écrit sur le collège Henry­

Dunant et elle s'est opposée énergiquement à sa construction.

Elle met l'accent sur les deux points ci-dessous :

1. La localisation est inadéquate 2. Le contre-projet est moins coûteux

Le coût de la construction du collège H.D. s'élèverait, selon le projet officiel (terrain de La Paumière à Conches en zone villas) à fr. 31'748'000.--. Selon le contre-projet du comité référendai­

re, il serait de fr. 16'190'000.--, ce qui représenterait une é­

conomie de l'ordre de 50% (2).

(1) "Journal de Genève" du 5 avril 1972 (2) "Tribune de Genève" du 25 août 1972

(26)

Le coût du collège H.D. et l'école de commerce regroupés sur le terrain de la Florence, en zone immeubles, serait de 45'860'000.-­

selon le comité référendaire.

Le coût du collège H.D. par estimation de l'Etat s'élèverait à fr. 43'794'000.-- {estimation de 1971 : mais le prix grimpe ) soit donc deux écoles pour le prix d'une seule.

Système de construction métallique : le contre-projet prévoit que si on groupait les deux constructions sur le même terrain de La Florence (le collège H.D. et l'E.C.) le collège reviendrait à

28,5 millions contre 44 millions du projet de l'Etat.

L'école de commerce pourrait être construite à 13 millions, somme à laquelle il faudrait ajouter bien entendu le prix des équipe­

ments spéciaux estimés à environ 4,5 millions en fonction de ceux demandés pour le collège Henry-Dunant (1) .

4. Le Genevois" {radical)

"Le Genevois" s'oppose à la construction du collège et critique surtout la politique suivie par le D.I.P. tout en s'en prenant énergiquement à la politique d'urgence.

Il relève que les élèves du collège sont attendus depuis des années dans le degré secondaire et que des mesures à long terme devraient être prises par le premier responsable, en l'occuren­

ce M. Chavanne, pour les accueillir au moment voulu.

5. "Le Courrier" {catholique)

"Le Courrier" réagit par une opposition modérée. Il souligne l'importance d'un projet du parti démocrate chrétien, qui propo­

se la conversion du cycle de la Seymaz en collège H.D. et la construction d'un autre collège pour le cycle.

(1) "Tribune de Genève" du 31 août 1978

(27)

- "Le Courrier" relève que le budget cantonal lé72 s'élève d'une manière inquiétante à plus de l'OOO'OOO'OOO.-- de francs.

- Des études comparatives indépendantes faites après les polémi­

ques parues dans la presse révèlent des coûts inférieurs, bien inférieurs pour les mêmes fonctions.

6. "La Suisse" (indépendant)

"La Suisse" montre les opinions des divers partis politiques et énumère les arguments des uns et des autres, mais il reste neutre dans le problème de la construction du collège Henry­

Dunant.

7. "Domaine Public" (socialiste)

"Domaine Public" défend le projet officiel. Il attaque et criti­

que la morale de certaines positions :

- morale étroite lorsqu'il s'agit des autres - morale plus large pour soi-même

8. "La voix ouvrière" (communiste)

"La voix ouvrière" trouve que les partis de droite.veulent s'op­

poser à la démocratisation des études - donc possibilités rédui­

tes pour les jeunes issus de milieux populaires -. Elle rappelle aussi que, si ce collège ne peut être édifié, il sera tout de même nécessaire de construire des baraquements, dont le coût re­

présente au moins le 50% du prix d'une construction normale. On trouve parmi les membres qui ont lancé le référendum des indivi­

dus qui, il y a un an, ont soutenu le crédit de 48 millions des­

tiné au surdéveloppement de l'aéroport. Des libéraux qui se sont toujours prononcés en faveur de dépenses exorbitantes, pour le Grand Théatre par exemple. Ensuite, le comité d'opposants n'hé-

(28)

site pas à qualifier d'effarant le coût de construction de ce collège.

Sur le plan pédagogique, "La Voix Ouvrière" estime inadmissible que les élèves soient installés dans des locaux provisoires sous prétexte d'économies, les promoteurs du référendum provo­

quant des dépenses plus considérables en cas de refus du projet officiel.

A son avis ("La voix ouvrière") ce référendum semble s'inscrire dans une politique dont le but est d'entraver l'accès aux études supérieures, en raréfiant les places disponibles, ce qui amène à intensifier une sélection s'exerçant au préjudice des enfants issus de milieux populaires. Elle se prononce pour la réalisation du projet voté par le Grand Conseil et la construction de bâti­

ments et d'équipements sobres, efficaces et répondant aux besoins de l'enseignement actuel. Affirmant son attachement au droit à la formation, "La Voix Ouvrière" estime que le choix de l'Etat doit favoriser l'enseignement et non pas le désavantager (1).

Les partis politiques

1. Le parti libéral s'oppose avec force

Motifs de l'opposition : a) localisation b) coûts

Le parti libéral défendait avec fermeté le contre-projet. Le

"Journal de Genève" du 16-17 septembre 1972 relève que le coilt par m3, à la prison de Puplinge est de 450 fr/m3. Après le réfé­

rendum dans la séance du Grand Conseil du 29.9.1972, M. Vernet présente une motion et invite le Conseil d'Etat à présenter au Grand Conseil, dans un délai de trois mois, une nouvelle demande de crédit pour la construction sur le terrain de la Florence.

(1) "La Voix Ouvrière" du 24 avril 1972

(29)

2. Le parti radical, dans les séances au Grand Conseil, s'abs­

tient. Il ne votera pas contre le projet officiel.

Argwnent "Nous pensons : dit M. R. Ducret, que l'implanta­

tion qui a été choisie entre les deux qui ont été offertes (Pawnière et Florence) est certainement la meilleure". (1)

Le parti radical vote contre la proposition libérale du 29 septembre, demandant un nouveau projet au Conseil d'Etat.

Le parti radical, de même que le parti démocrate-chrétien, a peur de voter en faveur du projet officiel.

Avaient-ils peur de perdre les votes des électeurs de droite aux prochaines élections cantonales ?

3. Les partis socialiste et corranuniste demandent que le projet officiel soit approuvé.

Il faut opposer l'intérêt de la majorité aux intérêts de quelques uns.

Les exigences du collège Henry-Dunant ne sont pas excessives, si on tient compte de la situation future.

A partir de 1954 sont arrivés en Suisse de nombreux travail­

leurs étrangers qui ont aidé au développement de notre éco­

nomie. Il faut leur donner leur chance. Les opposants veulent réduire les possibilités d'accès aux études.

Le référendwn

Les résultats sont exposés dans les chapitres précédents.

Les points du référendwn du 24 septembre 1972 étaient les sui­

vants :

- vote sur l'interdiction de l'exportation d'armes (fédéral) - droit de vote à 18 ans (cantonal)

- collège Henry-Dunant (cantonal)

(1) Mémorial Séances du Grand Conseil du 25.11.1972, p.483

(30)

Un des arguments contre le collège Henry-Dunant projet

le contre-

"A-t-on déjà vu qu'un peuple ait refusé un projet quand on lui assure qu'un contre-projet coûte deu� fois moins cher ?"

(1)

"On a fait voter le peuple dans une ambiance de soldes, un pour deux, à la liquidation, on veut construire deux collèges pour moitié prix. Il est facile de toucher les citoyens, en parlant de l'argent, pour obtenir des votes." (2)

M. Picot a demandé le contre-projet à ses auteurs et n'a obtenu aucune réponse à ce

sujet.

Si le contre-projet était valable, pourquoi les partis de droite ont-ils demandé un autre projet au Conseil d'Etat au lieu de pré­

senter directement le contre-projet ?

Le résultat du référendum est dû à la manifestation de la volon­

té d'économie du peuple. Le peuple ne s'oppose pas à la cons­

truction d'un collège prétendu coûteux.

Le collège Henry-Dunant est une preuve des tensions, des opposi­

tions profondes entre les partis.

Les arguments employés par les opposants sont surtout des argu­

ments d'ordre économiques, tandis que ceux employés par les dé­

fenseurs du collège Henry-Dunant sont plutôt des arguments à caractère pédagogique et social. Les opposants et les défenseurs argumentent à des niveaux différents.

En outre, le collège Henry-Dunant soulève le problème des priori­

tés suivies par l'Etat (santé, recherche, éducation et prévoyan­

ce), qui sont contestées par les partis de droite.

Le problème commença par la localisation du collège, mais comme cet argument était peu valable, on utilisa l'argument des fonds publics,qui, évidemment, avait des implications politiques, alors que les élections de 1973 approchaient.

(1) M. Cl. Ketterer (s) Mémorial des Séances du Grand Conseil, vendredi 29 septembre 1972, p.2584

(2) "Tribune de Genève" du 25.8.1972 - 31 août 1972

(31)

II. L'ANALYSE

2.1. Prévisions démographiques

Jusqu'en 1955, le Canton de Genève enregistrait entre 2000 et 2500 naissances par an. A partir de 1955 une forte augmentation s'est produite (voir graphique p. 25). Cette augmentation a at­

teint un sommet en 1964 avec 4868 naissances. Depuis lors, le nombre de naissances par an décroît jusqu'à J700 en 1975.

Le tableau de la page 2 6 montre que l'augmentation des naissances par rapport à 1954 a mené à un doublement des naissances en 1964.

Ce tableau essaie de démontrer que "la vague la plus forte affec­

tera le Cycle d'Orientation jusqu'en 1979 (1964 + 15) et l'ensei­

gnement secondaire supérieur jusqu'en 198J (1964 + 19) ," (voir données de la p.27 pour une autre représentation de mise en relation de l'explosion démographique et de son effet sur les âges scolaires) .

Ces illustrations, identiques à celles présentées aux membres des commissions d'Etat étudiant la justification du "besoin" du collège Henry Dunant, laissent plusieurs informations dans l'ombre.

Bien qu'il n'y ait pas de discussion sur le fait qu'il y avait un véritable doublement des naissances, certains ajustements n'étaient pas faits dans ces calculs. Par exemple, le taux de mortalité infantile ne figure pas dans ces chiffres. Bien que

cela ne représente qu'environ 2% d'une génération; si l'on calcule le taux de mortalité infantile et qu'on le soustrait pour la

période 1954-1964, on trouve une différence d'environ 74 futurs élèves. Le chiffre n'est pas considérable, mais le fait de ne pas en tenir compte montre à l'évièence qu'à l'époque on vivait

da�s la perspective d'une augmentation générale de la scolarisa­

tion aux échelons supérieurs.

Or, la réalité sera tout autre. Le boom sera bien moins fort qu'on ne l'avait prévu (cf. tableau p.2�).Entre 1972 et 1975, le Collège de Genève accueillera un ef�ectif inférieur aux prévisions de 2000 élèves. Les planificateurs se sont donc

(32)

Nombre des

naissanc s

5000 4868

4000

JOOO

2JJ8 2000

1000

0

41

GRAPHIQUE REPRESENTANT L'EVOLUTION DU NOMBRE DES NAISSANCES DE 1945 A 1971

5 0 54 60 64 70

\

\

'

\

\

\ '

' J700 �

(-1168)

25JO élèves

Année

(33)

EXPLOSION DEMOGRAPHIQUE

1954-1964

Personne ne peut nier que les effectifs de nos écoles secondaires vont enfler considérablement lors des dix prochaines années. On remarque que l'explosion démographique

1954-1964

commence à dé­

ployer ses effets dans l'enseignement secondaire supérieur et se fera sentir jusqu'en

1983.

ANNEE Nombre de Augmentation Age des Ecole fréquentée naissances par rapport élèves actuellement par

à

1954

en

1972

les élèves nés entre

1954

et

1964

1954 2338 18

1955 2551 (+ 213) 213 17

Enseignement secon-

1956 2695 (+ 144) 357 16

daire supérieur

1957 2938 (+ 243) 600 15

1958 J088 (+ 150) 750 14

Cycle d'Orientation

1959 3270 (+ 182) 932 13

1960 J384 (+ 114) 1046 12

1961 3682 (+ 298) 1344 11

Ecole primaire

1962 4001 (+ 319) 1663 10 1963 4480 (+ 479) 2142 9

1964 4868 (+ 388) 2530 8

Doublement des nais- sances

1965 4805 (- 63) 2467 7

1966 4788 (- 17) 2450 6

1967 4597

( -

191) 2259 5

1968 4583 (- 14) 2245 4

1969 4528 (

-

55) 2190 3

1970 4564 (

+

36) 2226 2

1971 4483 J..- 811 2145 1

1975 3700

On constate à la lecture de ce tableau que les volées les plus for­

tes concernent les élèves qui ont actuellement (en

1972) 8

et

9

ans. La vague la plus forte touchera donc le Cycle d'Orientation jusqu'en

1979 (1964+15)

et l'enseignement secondaire supérieur jusqu'en

1983 (1964+19).

Source: Do c "Information Henry Dunant, DIP Genève, G.Haury p.6

(34)

Explosion démographique

Année de naissance I

54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 6�

Age de sortie du

69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79

CO

On constate que l'augmentation du nombre d'élèves se fait sentir depuis trois ans dans les trois degrés du CO et atteint donc

seulement maintenant

(

en

1972)

l'enseignement secondaire supérieur.

Année de naissance

54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64

Age de sortie des

écoles secondaires

73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83

L'augmentation du nombre d'élèves se fera sentir dans quatre degrés de l'enseignement secondaire supérieur à partir de

1973.

EN RESUME, LE NOMBRE DE NAISSANCES AYANT DOUBLE ENTRE

1954

ET

1964,

LE NOMBRE D'ELEVES VA CROITRE JUSQU'EN

1979

POUR LE CYCLE D'ORIENTATION ET JUSQU'EN

1983

POUR L'ENSEIGNE­

MENT SECONDAIRE SUPERIEUR.

Source: Doc "Information Henry Dunant, DIP Genève, G,Haury, p.7,

(35)

lourdement trompés, eux qui prévoyaient que ••_1·1augmentation du nombre d'élèves se fera sentir dans les quatre degrés de l'en­

seignement secondaire supérieur à partir de 1973"

(

cf.tableau p.27

)

.

Cependant, la critique est relativement aisée, lorsqu'elle est formulée à posteriori. Or 1973 et 1974 marquent le début de la récession économique, et par conséquent le départ de nombreux étrangers en âge de scolarité.

Il est vrai qu'en 1954, l'effectif dans l'enseignement public était de 27'006 élèves et qu'en 1975 ce chiffre a plus que doublé, passant à 56•008. Mais ce n'est pas l'accroissement qui est per­

tinent ici, c'est la traduction de ces augmentations en prévisions pour le Collège de Genève puisque ces prévisions ont été utilisées pour la justification du besoin d'un nouveau collège et que

personne n'a mis en doute ces chiffres, ou les calculs du SRS à ce propos.

Voyons d'un peu plus pres quelles variables influent sur la dé­

termination d'une population scolaire.

(36)

AU COLLEGE AU COLLEGE

1970 J076 JOJ6

1971 JJ95 JJ71

1972 J8J4 J605

1973 4267 J79J

1974 4586 J786

1975 4892 J8Jl

1976 5205

1977 54J5

1978 5777

1979 6212

1980 6588

(37)

Co::-_joncture économique politique

politique de l'éducation

evolution démographi que

(

naissances

+solde migratoire - deces

population résidente

l

population scolarisation

système d' ensei-­

gnement

(

Etat et

modifications

)

conditions de vie

L

1&-�-+-aspirations, etc.

r----

�::::=3E:====:::==::

eleves aptes à

jx

demande d'enseignement

j

taux de

f

scolarisation =

entrer dans un cursus

population larisée

sco-

(

Source: SRS Annuaire, 1976, p.lJ

)

Les rapports œs variables, telles que formulées par le SRS sont indiqués dans le schéma ci-dessus. Certaines hypothèses sont émises sur la manière dont ces variables influent sur les ef­

fectifs d'élèves d'une année à l'autre. En plus de l'effet fon­

damental que peut avoir l'évolution des naissances, il y a J autres ·facteurs qui nous semblent pertinents: les modifications internes au système d'enseignement, les migrations et l'augmenta­

tion de la demande sociale.

MODIFICATIONS INTERNES AU SYSTEME:

En 1962, 47% des garçons et J5% des filles (à l'âge de 12 ans

)

avaient un minimum d'un an de retard à la fin de l'enseignement primaire. En 1975, les taux ont passé à 22% des garçons et 16%

des filles. Le SRS établit l'hypothèse qu'"une fraction plus importante des élèves se trouvent scolairement en position de choisir une filière postobligatoire plus exigeante." En 1960, la proportion des élèves de 11 à 12 ans qui s'engagent dans une filière prégynmasiale était d'environ JO

%

. En 1972 ce fut un peu supérieur à 50%, cela étant dû à la création et à la généralisa­

tion du Cycle d'Orientation. On peut donc faire l'hypothèse qu'il

(38)

y aura une augmentation des effectifs au Collège. Mais ceci ne s'est pas produit selon les prévisions.

MIGRATIONS

La gain migratoire est défini comme "la différence entre le nombre d'immigrés et le nombre d'émigrés au cours d'une année."

Pendant les années 60, on a toujours remarqué un excédent positif pour la tranche d'âge 0 - 19 ans par rapport aux enfants du même âge résidant à Genève. Mais depuis 1964, on observe une régression du gain migratoire pour l'âge 0 - 14 ans et depuis 1970, cette tendance tend vers zéro pour le même groupe d'âge. A l'âge de 15 ans, la réduction de l'excédent dû au gain migratoire accumulé est moins rapide.

Ajoutons que "les générations les plus Jeunes comptent la pro­

portion d'enfants étrangers la plus forte" et que cette population est "plus exposée aux effets de la conjoncture économique".

Le SRS conclut que "le passage d'un excédent de résidents sur les naissances à un déficit s'est opéré avec la génération née en 196J, c'est-à-dire, celle qui se trouve juste avant le point culminant de la vague des naissances. Toutes choses égales d'ail­

leurs, ces éléments permettent donc de conclure que la nouvelle situation dans le domaine des migrations tend à abaisser le point culminant de la vague des naissances et, par conséquent, le point culminant des effectifs prévisibles pour le Cycle d'Orientation

et pour les écoles postobligatoires. Un peu moins prononcée que prévu, la "vague démographique" risque en outre d'être suivie assez rapidement par un creux plus accentué que ne le laisserait supposer la seule évolution des naissances après 1964."1

DEMANDE SOCIALE POUR LE COLLEGE:

Le taux de scolarisation à plein temps était de 28% en 1960 et de 4J-44% en 1974-75. Le nombre d'élèves scolarisés au niveau post-

1 SRS, op.cit, p.2J.

(39)

500

0

-500

EVOLUTION DU GAIN MIGRATOIRE DEPUIS 1962

CLASSE D' AGE 10 14 ANS (Source:SRS,op.cit.p.15)

- - - :::::-,.�---c-- - - - _. - -

62 6J 64 65 66 67 68 69 70 71 72 7J 74 75

450

400

JOOO

2500

EXCEDENT DU AU GAIN MI GRATOIRE ACCUMULE

DEPUIS 1962 POUR L' AGE DE 15 ANS (Source:SRSop.cit.p.20)

2000

L---_,...�--:---:-�--�-----------:---�----:---:---:::----::---::-- (année +-15) 47 48 49 50 51 52 5J 54 55 56 57 58 59 60 61 62 (année +) 62 6J 64 65 66 67 68 69 70 71 72 7J 74 75

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