1 Appel à communication
10th European Social Science History Conference (ESSHC) Vienne, Autriche, 23-26 avril 2014
Proposition de session
Les hommes et les masculinités dans les mouvements d’émancipation des femmes (1960-1990)
Date d’échéance : 8 mai 2013
Organisateur de session Philippe De Wolf
Doctorant en Histoire
Ghent University (Universiteit Gent), Belgique Cotutelle avec l’Université Paris 8, France philippe.dewolf@ugent.be
Description
À partir de la fin des années 1960 jusqu’aux années 1980, divers mouvements féministes se sont engagés pour l’émancipation des femmes. Ces mouvements étaient très variés quant à la définition des injustices faites aux femmes et aux stratégies politiques à développer. Des idéologies féministes différentes ont vu le jour, s’inscrivant dans des courants réformistes, marxistes ou radicaux. La participation – ou au contraire l’absence – d’hommes constituait également un facteur important de diversité parmi les groupes féministes. Le sujet de la prise de conscience féministe masculine et de la participation masculine aux mouvements d’émancipation des femmes est un thème particulièrement novateur dans la recherche historique et sociologique. Il peut être étudié de différents points de vue (complémentaires).
Premièrement, les représentations par les femmes féministes des hommes, des masculinités et du féminisme masculin offrent un contexte crucial pour comprendre le potentiel existant pour l’engagement des hommes. Certains mouvements féministes préféraient rester uniquement composés de femmes, afin de préserver un espace d’échanges par et pour des femmes. D’autres mouvements féministes étaient accessibles aux deux sexes, mais la place exacte à attribuer aux hommes faisait souvent l’objet de discussions.
Ensuite, le rôle concret d’hommes dans les groupes féministes doit être examiné. Des hommes pouvaient avoir une position influente dans certains groupes (comme les Dolle Minas aux Pays-‐Bas) ou bien être complètement exclus (comme dans le Mouvement de libération des femmes aux Etats-‐Unis et en France). La non-‐mixité des groupes de femmes encourageait certains hommes de manière positive à former des groupes d’hommes « pro-‐
féministes ». Ces groupes masculins souhaitaient combattre le sexisme tout en respectant le besoin des femmes féministes à se mobiliser de manière autonome. D’autres hommes collaboraient étroitement avec les féministes en tant que partenaires issus d’autres mouvements sociaux (d’extrême-‐gauche, antiracistes, etc.).
Finalement, il convient d’étudier les motivations personnelles et l’identité masculine des hommes féministes. Dans quelle mesure l’engagement d’hommes pour l’égalité des sexes pendant la période considérée est-‐il dû aux relations personnelles de ces hommes avec des femmes, à leur orientation sexuelle ou à leur adhésion aux analyses et théories féministes ? Le fait de se mobiliser pour les droits des femmes avait-‐il une influence sur l’identité masculine de ces hommes, ainsi que sur leurs rapports aux femmes et aux autres hommes ? Comment définissaient-‐ils des formes nouvelles de masculinité, afin de remettre en question les masculinités hégémoniques, patriarcales et/ou homophobes ?
2 Sujets possibles pour des propositions de communication
-‐ représentations des hommes et des masculinités dans les discours féministes
-‐ men’s studies, crises de la masculinité, discours médiatiques au sujet du « nouvel homme », masculinités anti-‐hégémoniques : en relation avec l’émancipation des femmes
-‐ position politique et hiérarchique d’hommes dans les groupes féministes mixtes ou dans les groupes d’hommes pro-‐féministes
-‐ impact du féminisme masculin sur l’identité masculine et sur les relations avec les femmes -‐ participation d’hommes féministes dans d’autres mouvements sociaux (analyse de réseaux
d’engagement militant)
-‐ résistance de femmes féministes à l’engagement des hommes pour l’émancipation des femmes
-‐ résistance de la culture et des pratiques sociales anti-‐féministes à l’engagement des hommes pour l’émancipation des femmes
Soumission de propositions : informations pratiques
Important : les communications devront se faire en anglais. Ceci est une proposition de session pour la 10th European Social Science History Conference (ESSHC) organisée par l’International Institute for Social History à l’Université de Vienne, en Autriche, du 23 au 26 avril 2014. Vous êtes invité-‐e-‐s à soumettre vos propositions de communication à philippe.dewolf@ugent.be avant le 8 mai 2013, sous forme d’un résumé de 300 à 500 mots en anglais. Ce résumé doit clairement préciser quelles seront les questions de recherche, les sources et la méthodologie utilisées et éventuellement l’argumentation (préliminaire).
Veuillez également indiquer un titre à votre communication, votre affiliation ainsi qu’un bref cadre biographique (curriculum d’études).
Les propositions sélectionnées seront soumises ou comité de programmation de la ESSHC avant le 15 mai 2013. La version écrite de la communication sera requise avant le 7 avril 2014. A la conférence, chaque participant disposera de 15 à 20 minutes pour présenter sa communication. La durée de la session complète est estimée à 2 heures, dont 30 minutes seront réservées à la discussion.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter par mail. Pour toute information générale à propos de la 10th European Social Science History Conference 2014, veuillez consulter de site web : http://esshc.socialhistory.org