THC11 - Énergie de liaison
La réaction de synthèse de l'ammoniac s'effectue à partir de dihydrogène et de diazote selon la réaction suivante : 𝑁𝑁
2(𝑔𝑔) + 3 𝐻𝐻
2(𝑔𝑔) = 2 𝑁𝑁𝐻𝐻
3(𝑔𝑔).
1°) Exprimer l'enthalpie de cette réaction ∆
𝑟𝑟𝐻𝐻
0(298𝐾𝐾) en fonction des énergies de liaison 𝐸𝐸(𝑁𝑁 ≡ 𝑁𝑁),𝐸𝐸(𝑁𝑁 − 𝐻𝐻)𝑒𝑒𝑒𝑒 𝐸𝐸(𝐻𝐻 − 𝐻𝐻). Calculer ensuite numériquement ∆
𝑟𝑟𝐻𝐻
0(298𝐾𝐾). La réaction est-elle endothermique ou exothermique?
2°) Déduire de la question précédente la valeur de l'enthalpie de formation de l'ammoniac ∆
𝑓𝑓𝐻𝐻
0(𝑁𝑁𝐻𝐻
3, 298𝐾𝐾). Justifier la réponse.
Données : énergies de liaison à 298 K :
𝐸𝐸(𝑁𝑁 ≡ 𝑁𝑁) = 940 𝑘𝑘𝑘𝑘. 𝑚𝑚𝑚𝑚𝑙𝑙
−1, 𝐸𝐸(𝑁𝑁 − 𝐻𝐻) = 380𝑘𝑘𝑘𝑘. 𝑚𝑚𝑚𝑚𝑙𝑙
−1𝑒𝑒𝑒𝑒 𝐸𝐸(𝐻𝐻 − 𝐻𝐻) = 430𝑘𝑘𝑘𝑘. 𝑚𝑚𝑚𝑚𝑙𝑙
−1THC12 - Grillage de la galène
Le minerai de Plomb contient essentiellement de la Galène, PbS. Afin d’éliminer le soufre, il faut d'abord effectuer l'opération que l'on appelle grillage. La réaction correspondante a pour bilan :
PbS(s)+3/2O
2(g)→PbO(s)+SO
2(g)
Afin de décomposer PbSO
4qui se forme au cours du grillage. la température doit être au moins égale à 950°C. Il faut cependant éviter d'atteindre 1114°C, température de fusion de PbS.
1°) A l'aide des données, exprimer puis calculer l'enthalpie standard de la réaction de grillage à 298 K.
2°) On donne l'enthalpie standard de la réaction à 1223 K : -421,1kJ.mol
-1. En déduire sa variation relative entre 298 K et 1223 K.
3°) La réaction est exothermique. Les réactifs sont le minerai et de l'air, sachant que la composition molaire de l'air est de 80% de diazote et 20% de dioxygène. Les réactifs entrent à la température de 298 K et la réaction a lieu à 1223 K. Schématiquement on pourra considérer que la quantité de chaleur dégagée (transfert thermique) à pression constante sert à échauffer uniquement les réactifs entrant. En supposant que la transformation totale soit adiabatique, déterminer la température à laquelle sont portés les réactifs. La réaction peut-elle être auto-entretenue (dans ce cas, il faudrait prévoir un système de refroidissement) ou doit-on apporter de l'énergie pour échauffer les réactifs jusqu'à 1223 K ?
4°) En fait, le minerai est constitué d'un mélange de PbS et de gangue, à x % de PbS en moles. En considérant que la capacité calorifique (thermique) molaire de la gangue est de 48 JK
-1mol
-1, calculer la valeur de x pour que la température atteinte soit de 1223K, en se plaçant dans les mêmes conditions qu'au 3°).
Données : On donne les enthalpies standard de formation à 298 K et les valeurs des capacités calorifiques molaires à pression constante, considérées comme constantes dans les intervalles de température considérés.
- ∆
𝑓𝑓𝐻𝐻
0en kJ.mol
-1: PbO(s)=-217,4; PbS(s)=-100,4; SO
2(g)=-296,8
- 𝐶𝐶
𝑝𝑝𝑝𝑝0en J.K
-1.mol
-1: PbS(s)=49,5 ; PbO(s)=45,8 ; SO
2(g)=39,9 ; O
2(g)=29,4 ; N
2(g)=29,1
THC13 - A propos de l'ammoniac
1 - Une bouteille de 2L, complètement déformable, est pleine de gaz ammoniac à 25 °C sous 1 atm = 1,013 bar. On assimile NH
3à un gaz parfait.
a) Calculer la quantité (mol) de NH
3dans la bouteille.
b) On y injecte de l'eau à 25 °C à l'aide d'une seringue piquée à travers le bouchon. Dès que l'aiguille a traversé le bouchon, on constate que le piston de la seringue s'enfonce spontanément. Interpréter cette observation.
c) Quelle masse d'eau faut-il laisser pénétrer pour obtenir, si tout le gaz se dissout, une solution à 1,0 mol.L
-1? Quel est alors le volume de la bouteille (on considérera que la dissolution se fait sans variation de volume de la solution) ? Est-ce possible ?
d) Quel a été le travail des forces extérieures au cours de la dissolution ?
e) La dissolution étant instantanée, on considère que les échanges thermiques avec l'extérieur sont quasi nuls. En admettant que la capacité thermique de la solution est égale à celle de l'eau, et en négligeant celle de la bouteille, calculer la température de la solution, juste après la dissolution.
2 - L'ammoniac est obtenu industriellement par synthèse directe entre le diazote et le dihydrogène selon l'équation-bilan : N
2(g) + 3 H
2(g) = 2 NH
3(aq).
Cet équilibre est réalisé dans les proportions stoechiométriques à 450 °C sous 250 bar.
a) Pourquoi les enthalpies standard de formation de N
2(g) et 0
2(g) ne figurent pas dans les données ? b) Qu'appelle-t-on approximation d'Ellingham ? Calculer l'enthalpie standard de réaction à 450 °C.
c) Calculer l'énergie thermique libérée lors de la synthèse de 1 kg d'ammoniac à 450 °C, sous 250 bar Données :
- Capacité thermique molaire de l'eau : 𝐶𝐶
𝑝𝑝𝑝𝑝0= 75 𝑘𝑘. 𝑚𝑚𝑚𝑚𝑙𝑙
−1𝐾𝐾
−1. - Solubilité du gaz NH
3dans l'eau à 25 °C, 1 atm : 680 L/L d'eau.
- Enthalpie de dissolution du gaz NH
3dans l'eau : ∆𝐻𝐻
𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑0= — 36,4 𝑘𝑘𝑘𝑘. 𝑚𝑚𝑚𝑚𝑙𝑙
−1.
- Enthalpie standard de formation de NH
3(g) à 25 °C : ∆
𝑓𝑓𝐻𝐻
0= — 46,1 𝑘𝑘𝑘𝑘. 𝑚𝑚𝑚𝑚𝑙𝑙
−1.
THC14 – Etude du biogaz de décharge
Le biogaz est le gaz produit par la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l'absence de dioxygène. C'est un mélange composé essentiellement de méthane CH
4et de dioxyde de carbone CO
2. Le biogaz est composé à 95 % de méthane et 5 % de dioxyde de carbone (composition molaire) qui peut être injecté dans le réseau de gaz naturel.
On cherche maintenant à déterminer la température de flamme obtenue à partir d'un tel gaz lors de sa combustion dans l'air. On rappelle que l'air est constitué de 80 % de diazote et 20 % de dioxygène en quantité de matière. On suppose que la combustion dans l'air est totale et suffisamment rapide pour être adiabatique, que le méthane CH
4(g) et le dioxygène O
2(g) sont en proportions stœchiométriques et que les gaz entrent à la température de T
o= 300 K.
1°) Écrire l'équation de la réaction de combustion du méthane et calculer son enthalpie standard de réaction à T
o= 300 K. On considérera que la réaction entre CH
4(g) et le dioxygène 0
2(g) conduit à de l'eau sous forme gaz, ainsi qu'à du dioxyde de carbone (gaz).
2°) Pour une quantité de matière n
ode biogaz, dresser un bilan des quantités de matière avant la combustion et après la combustion. Attention à la composition initiale du biogaz.
3°) En déduire l'expression littérale de la température finale atteinte T
f. En donner une valeur numérique approchée.
Données :
Enthalpies standard de formation à 300 K :
Capacités thermiques molaires à pression constante à 300 K considérées comme constantes dans l'intervalle de température étudié :
THC15 - Température de flamme (Méthane)
Le méthane réagit dans l’air avec la proportion théorique d’oxygène selon l’équation bilan : CH
4(g)+3/2 O
2(g) Τ 2 H
2O(g) + CO(g)
En admettant que 10% de la chaleur dégagée par la réaction soient perdus, déterminer la température atteinte, dite température de flamme, lorsqu’on fait réagir, sous p
0, du méthane avec la quantité d’air nécessaire à sa disparition complète. Les gaz sont pris initialement à 25°C.
: Les 𝐶𝐶
𝑝𝑝0dépendent de la température dans cette exercice Données :
• ∆
fH
0(CO,g) =-110,5 kJ.mol
-1 ,∆
fH
0(H
2O,l) =+40,7 kJ.mol
-1, ∆
fH
0(CH
4,g)=-74,8 kJ.mol
-1, ∆
fH
0(H
2O,g)=-245,1 kJ.mol
-1• C
p0(N
2,g)=27,88+4,27.10
-3T, C
p0(CO,g)=28,42+4,10.10
-3T, C
p0(H
2O,g)=30,01+10,71.10
-3T (Valeurs données en J.K
-1mol
-1)
THC16 – Grillage du sulfure de molybdène
Le molybdène et ses dérivés sont extraits de la molybdénite MoS
2. Après concassage, broyage puis enrichissement par flottation (pour éliminer les concentrés de cuivre et de tungstène), le minerai est grillé à l'air dans un réacteur (l'eau est évaporée et le soufre est éliminé sous forme de S0
2), selon la réaction supposée totale :
𝑀𝑀𝑚𝑚𝑆𝑆
2(𝑠𝑠) + 7
2 𝑂𝑂
2(𝑔𝑔) = 𝑀𝑀𝑚𝑚𝑂𝑂
3(𝑠𝑠) + 2𝑆𝑆𝑂𝑂
2(𝑔𝑔)
1°) À l'aide des données thermodynamiques fournies, calculer l'enthalpie standard de la réaction à 298 K.
Pour simplifier, les capacités thermiques molaires à pression constante seront supposées constantes dans le domaine de température considéré.
L'opération de grillage est réalisée en partant d'un mélange stœchiométrique de MoS
2et d'air (renfermant 20 % de dioxygène et 80 % de diazote), initialement à 298 K.
2°) Quelle est la température maximale finale T
fatteinte par le mélange, compte tenu de la chaleur dégagée par le grillage isobare de MoS
2. Données à 298 K :
Enthalpies standard de formation et capacités calorifiques molaires standard
THC17 - Température de flamme (Ethyne)
On étudie la réaction de combustion de l'éthyne (ou acétylène) C
2H
2(g). La combustion de l'éthyne est une réaction avec le dioxygène conduisant à la formation de dioxyde de carbone gazeux et d'eau gazeuse.
1°) Écrire la réaction de combustion de l'éthyne avec le coefficient stœchiométrique algébrique de l'éthyne égal à -1.
On étudie la combustion d'un mélange stœchiométrique air/éthyne. Les gaz entrent à la température T = 298 K à la pression p° = 1 bar dans la flamme, on considérera que le système évolue de manière adiabatique. On supposera que l'air est constitué à 80 % de diazote et à 20 % de dioxygène (proportions molaires).
2°) Exprimer, en fonction des données, l'enthalpie standard de la réaction de combustion de l'éthyne à 298 K notée : ∆
𝑟𝑟𝐻𝐻
𝑐𝑐𝑐𝑐𝑝𝑝𝑐𝑐0.
3°) À l'aide d'un chemin thermodynamique que l'on explicitera, calculer la température des gaz après combustion complète sous pression constante de 1 bar : 𝑇𝑇
𝑓𝑓= 𝑇𝑇
𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑓𝑓Données à 298 K :
THC18 - Température finale atteinte dans un réacteur
On souhaite évaluer la variation de température maximale ∆𝑇𝑇
𝑝𝑝𝑓𝑓𝑚𝑚pouvant être observée à l'intérieur d'un réacteur. Ce réacteur est supposé adiabatique, la pression totale étant maintenue constante à 1 bar. On introduit initialement à 400 K dans ce réacteur, une mole d'éthylène gazeux et une mole d'eau gazeuse. La réaction d'hydratation de l'éthylène en éthanol gazeux est supposée totale. L'équation-bilan s'écrit :
𝐶𝐶
2𝐻𝐻
4(𝑔𝑔) + 𝐻𝐻
20 (𝑔𝑔) = 𝐶𝐶
2𝐻𝐻
5𝑂𝑂𝐻𝐻 (𝑔𝑔).
On suppose que :
- La capacité thermique totale à pression constante du réacteur, 𝐶𝐶
𝑝𝑝𝑟𝑟é𝑓𝑓𝑐𝑐𝑎𝑎𝑓𝑓𝑎𝑎𝑟𝑟, vaut 500 JK
-1.
- La capacité thermique molaire standard à pression constante de l'éthanol gazeux
vaut 𝐶𝐶
𝑝𝑝,𝑝𝑝0= 65𝑘𝑘𝐾𝐾
−1𝑚𝑚𝑚𝑚𝑙𝑙
−1.
- L'enthalpie standard de réaction associée à la formation de l'éthanol gazeux est égale à ∆
𝑟𝑟𝐻𝐻
0= −45,6 𝑘𝑘𝑘𝑘. 𝑚𝑚𝑚𝑚𝑙𝑙
−1à T = 400 K.
- Les capacités thermiques sont supposées indépendantes de la température.
Calculer la variation de température maximale ∆𝑇𝑇
𝑝𝑝𝑓𝑓𝑚𝑚.
THC19 - Équilibres industriels : conversion-épuration
A. Équilibre de conversion
Le dihydrogène nécessaire à la synthèse de l'ammoniac est obtenu à partir du gaz à l'eau (CO + H
20) selon la réaction homogène gazeuse : 𝐶𝐶𝑂𝑂 + 𝐻𝐻
2𝑂𝑂 = 𝐶𝐶𝑂𝑂
2+ 𝐻𝐻
2(1)
On dispose des tables de données thermodynamiques à 298 K des enthalpies standard de formation ainsi que : ∆
𝑣𝑣𝑓𝑓𝑝𝑝𝐻𝐻
0(𝐻𝐻
2𝑂𝑂, 𝑙𝑙, 298𝐾𝐾) = 44𝑘𝑘𝑘𝑘𝑚𝑚𝑚𝑚𝑙𝑙
−1a) Calculer l'enthalpie standard de (1) à 298 K.
b) En déduire celle de (2) : 𝐶𝐶𝑂𝑂 + 𝐻𝐻
2𝑂𝑂(𝑙𝑙) = 𝐶𝐶𝑂𝑂
2+ 𝐻𝐻
2.
c) Cet équilibre (1) est réalisé à 800 K, sous 1 bar à partir d'un mélange équimolaire gazeux en CO et H
2O. Une trempe du système, parvenu à l'état d'équilibre, montre qu'il ne reste que 30 % de la quantité d'eau initialement présente. Préciser le taux de conversion et les valeurs des pressions partielles à l'équilibre.
B. Épuration
Une usine produisant du zinc rejette un gaz épuré (E) à 298 K et 1 bar dont la composition volumique est la suivante : 22 % CO, 11 % CO
2, 1 % H
2, 66 % N
2.
Le gaz épuré (E), pour ne pas être rejeté dans l'atmosphère, est brûlé dans une chaudière. Après la combustion, tous les produits sont gazeux.
a) Calculer les enthalpies standard de combustion ∆
𝑟𝑟𝐻𝐻
30𝑑𝑑𝑒𝑒 𝐻𝐻
2(𝑔𝑔) 𝑒𝑒𝑒𝑒 ∆
𝑟𝑟𝐻𝐻
40𝑑𝑑𝑒𝑒 𝐶𝐶𝑂𝑂(𝑔𝑔) à 298 K. On prendra H
20(g).
b) Calculer la température maximale atteinte par l'ensemble des gaz en considérant la combustion totale, isobare et adiabatique si : - Dans le gaz épuré, seuls CO et H
2sont combustibles ;
- Le dioxygène juste nécessaire à la combustion est apporté par l'air (20 % 02, 80 % N2) à 298 K sous 1 bar.
- Données (A et B) :
THC21 - Changement d'état de l'eau
1°) Fournir la forme du diagramme d'états de l'eau p(T). Préciser les phases en présence et nommer les différentes courbes. Placer les points : 𝑇𝑇(273,2 𝐾𝐾; 0,008 𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏) 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝐶𝐶 (647,2 𝐾𝐾; 221,0 𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏).
correspondant respectivement au point triple et au point critique.
2°) Qu' appelle-t-on pression de vapeur saturante ? Quelle est la courbe du diagramme de la question 1°) qui donne son évolution en fonction de la température ?
3°)
a) Démontrer la formule de Clapeyron :
𝑑𝑑𝑝𝑝𝑑𝑑𝑑𝑑=
𝑑𝑑�𝑉𝑉𝐿𝐿𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣𝑚𝑚,𝑣𝑣∗ −𝑉𝑉𝑚𝑚,𝑙𝑙∗ �