Académie d’Orléans - Tours Université François-Rabelais
FACULTE DE MEDECINE DE TOURS
Année 2011 N°
Thèse pour le
DOCTORAT EN MEDECINE Diplôme d’Etat
Par BLIN Sébastien
Né le 24 février 1978 à Paris 14
èmePrésentée et soutenue publiquement le 18 octobre 2011
Infections sexuellement transmissibles :
Impact d’une formation continue en médecine générale
Président de Jury : Monsieur le Professeur Emmanuel RUSH Membres du jury : Monsieur le Professeur Henri MARRET Monsieur le Professeur Jacques LANSAC
Madame la Professeure Anne Marie LEHR-DRYLEWICZ
UNIVERSITE FRANCOIS RABELAIS FACULTE DE MEDECINE DE TOURS
12 Septembre 2011
DOYEN
Professeur Dominique PERROTIN VICE-DOYEN
Professeur Daniel ALISON ASSESSEURS
Professeur Christian ANDRES, Recherche Docteur Brigitte ARBEILLE, Moyens
Professeur Christian BINET, Formation Médicale Continue Professeur Laurent BRUNEREAU, Pédagogie
Professeur Patrice DIOT, Recherche clinique SECRETAIRE GENERALE
Madame Fanny BOBLETER
********
DOYENS HONORAIRES Professeur Emile ARON (†) - 1962-1966 Directeur de l’Ecole de Médecine - 1947-1962 Professeur Georges DESBUQUOIS (†) - 1966-1972
Professeur André GOUAZÉ - 1972-1994 Professeur Jean-Claude ROLLAND - 1994-2004
PROFESSEURS EMERITES Professeur Alain AUTRET Professeur Jean-Claude BESNARD
Professeur Patrick CHOUTET Professeur Guy GINIES Professeur Olivier LE FLOCH Professeur Chantal MAURAGE Professeur Léandre POURCELOT
Professeur Michel ROBERT Professeur Jean-Claude ROLLAND
PROFESSEURS HONORAIRES
MM. Ph. ANTHONIOZ - A. AUDURIER – Ph. BAGROS - G. BALLON – P.BARDOS - J. BARSOTTI A. BENATRE - Ch. BERGER –J. BRIZON - Mme M. BROCHIER - Ph. BURDIN - L. CASTELLANI J.P.
FAUCHIER - B. GRENIER – M. JAN –P. JOBARD - J.-P. LAMAGNERE - F. LAMISSE – J. LANSAC J.
LAUGIER - G. LELORD - G. LEROY - Y. LHUINTRE - M. MAILLET - Mlle C. MERCIER - E/H.
METMAN J. MOLINE - Cl. MORAINE - H. MOURAY - J.P. MUH - J. MURAT - Mme T. PLANIOL - Ph.
RAYNAUD Ch. ROSSAZZA - Ph. ROULEAU - A. SAINDELLE - J.J. SANTINI - D. SAUVAGE - M.J.
THARANNE J. THOUVENOT - B. TOUMIEUX - J. WEILL.
PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS
MM. ALISON Daniel Radiologie et Imagerie médicale ANDRES Christian Biochimie et Biologie moléculaire ARBEILLE Philippe Biophysique et Médecine nucléaire AUPART Michel Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Mme AUTRET –LECA Elisabeth Pharmacologie fondamentale ; Pharmacologie clinique MM. BABUTY Dominique Cardiologie
Mmes BARILLOT Isabelle Cancérologie ; Radiothérapie BARTHELEMY Catherine Physiologie
MM. BAULIEU Jean-Louis Biophysique et Médecine nucléaire BERNARD Louis Maladies infectieuses ; maladies tropicales BEUTTER Patrice Oto-Rhino-Laryngologie
BINET Christian Hématologie ; Transfusion BODY Gilles Gynécologie et Obstétrique BONNARD Christian Chirurgie infantile BONNET Pierre Physiologie Mme BONNET-BRILHAULT Frédérique Physiologie
MM. BOUGNOUX Philippe Cancérologie ; Radiothérapie BRUNEREAU Laurent Radiologie et Imagerie médicale BUCHLER Matthias Néphrologie
CALAIS Gilles Cancérologie ; Radiothérapie CAMUS Vincent Psychiatrie d’adultes CHANDENIER Jacques Parasitologie et Mycologie CHANTEPIE Alain Pédiatrie
CHARBONNIER Bernard Cardiologie
COLOMBAT Philippe Hématologie ; Transfusion
CONSTANS Thierry Médecine interne ; Gériatrie et Biologie du vieillissement CORCIA Philippe Neurologie
COSNAY Pierre Cardiologie
COTTIER Jean-Philippe Radiologie et Imagerie médicale COUET Charles Nutrition
DANQUECHIN DORVAL Etienne Gastroentérologie ; Hépatologie DE LA LANDE DE CALAN Loïc Chirurgie digestive
DE TOFFOL Bertrand Neurologie
DEQUIN Pierre-François Thérapeutique ; médecine d’urgence DESTRIEUX Christophe Anatomie
IOT Patrice Pneumologie
DU BOUEXIC de PINIEUX Gonzague Anatomie & Cytologie pathologiques DUMONT Pascal Chirurgie thoracique et cardiovasculaire FAUCHIER Laurent Cardiologie
FAVARD Luc Chirurgie orthopédique et traumatologique FETISSOF Franck Anatomie et Cytologie pathologiques FOUQUET Bernard Médecine physique et de Réadaptation FRANCOIS Patrick Neurochirurgie
FUSCIARDI Jacques Anesthésiologie et Réanimation chirurgicale ; médecine d’urgence GAILLARD Philippe Psychiatrie d'Adultes
GOGA Dominique Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie GOUDEAU Alain Bactériologie -Virologie ; Hygiène hospitalière GOUPILLE Philippe Rhumatologie
GRUEL Yves Hématologie ; Transfusion
GUILMOT Jean-Louis Chirurgie vasculaire ; Médecine vasculaire GUYETANT Serge Anatomie et Cytologie pathologiques HAILLOT Olivier Urologie
HALIMI Jean-Michel Thérapeutique ; médecine d’urgence (Néphrologie et Immunologie) HERAULT Olivier Hématologie ; transfusion
HERBRETEAU Denis Radiologie et Imagerie médicale
Mme HOMMET Caroline Médecine interne, Gériatrie et Biologie du vieillissement MM. HUTEN Noël Chirurgie générale
LABARTHE François Pédiatrie
LAFFON Marc Anesthésiologie et Réanimation chirurgicale ; médecine d’urgence LANSON Yves Urologie
LARDY Hubert Chirurgie infantile
LASFARGUES Gérard Médecine et Santé au Travail LEBRANCHU Yvon Immunologie
LECOMTE Pierre Endocrinologie et Maladies métaboliques LECOMTE Thierry Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
LEMARIE Etienne Pneumologie
LESCANNE Emmanuel Oto-Rhino-Laryngologie LINASSIER Claude Cancérologie ; Radiothérapie LORETTE Gérard Dermato-Vénéréologie MACHET Laurent Dermato-Vénéréologie MAILLOT François Médecine Interne
MARCHAND Michel Chirurgie thoracique et cardiovasculaire MARRET Henri Gynécologie et Obstétrique
MULLEMAN Denis Rhumatologie NIVET Hubert Néphrologie
PAGES Jean-Christophe Biochimie et biologie moléculaire
PAINTAUD Gilles Pharmacologie fondamentale, Pharmacologie clinique PATAT Frédéric Biophysique et Médecine nucléaire
PERROTIN Dominique Réanimation médicale ; médecine d’urgence PERROTIN Franck Gynécologie et Obstétrique
PISELLA Pierre-Jean Ophtalmologie
QUENTIN Roland Bactériologie-Virologie ; Hygiène hospitalière RICHARD-LENOBLE Dominique Parasitologie et Mycologie ROBIER Alain Oto-Rhino-Laryngologie
ROINGEARD Philippe Biologie cellulaire
ROSSET Philippe Chirurgie orthopédique et traumatologique
ROYERE Dominique Biologie et Médecine du développement et de la Reproduction RUSCH Emmanuel Epidémiologie, Economie de la Santé et Prévention
SALAME Ephrem Chirurgie digestive
SALIBA Elie Biologie et Médecine du développement et de la Reproduction Mme SANTIAGO-RIBEIRO Maria Biophysique et Médecine Nucléaire
SIRINELLI Dominique Radiologie et Imagerie médicale THOMAS-CASTELNAU Pierre Pédiatrie
TOUTAIN Annick Génétique
VAILLANT Loïc Dermato-Vénéréologie VELUT Stéphane Anatomie
WATIER Hervé Immunologie.
PROFESSEUR DES UNIVERSITES DE MEDECINE GENERALE Mme LEHR-DRYLEWICZ Anne-Marie Médecine Générale
PROFESSEURS ASSOCIES
MM. HUAS Dominique Médecine Générale LEBEAU Jean-Pierre Médecine Générale MALLET Donatien Soins palliatifs POTIER Alain Médecine Générale
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS Mme ARBEILLE Brigitte Biologie cellulaire
M. BARON Christophe Immunologie
Mme BAULIEU Françoise Biophysique et Médecine nucléaire
M. BERTRAND Philippe Biostatistiques, Info médicale et Technologies de Communication Mme BLANCHARD-LAUMONIER Emmanuelle Biologie cellulaire
M BOISSINOT Eric Physiologie
MM. BRILHAULT Jean Chirurgie orthopédique et traumatologique CORTESE Samuele Pédopsychiatrie
Mmes DUFOUR Diane Biophysique et Médecine nucléaire EDER Véronique Biophysique et Médecine nucléaire FOUQUET-BERGEMER Anne-Marie Anatomie et Cytologie pathologiques
GAUDY-GRAFFIN Catherine Bactériologie -Virologie ; Hygiène hospitalière
M. GIRAUDEAU Bruno Biostatistiques, Info médicale et Technologies de Communication Mme GOUILLEUX Valérie Immunologie
MM. GUERIF Fabrice Biologie et Médecine du développement et de la reproduction GYAN Emmanuel Hématologie, transfusion
M. HOARAU Cyrille Immunologie M. HOURIOUX Christophe Biologie cellulaire
Mme LARTIGUE Marie-Frédérique Bactériologie-Virologie ; Hygiène hospitalière Mmes LE GUELLEC Chantal Pharmacologie fondamentale ; Pharmacologie clinique MACHET Marie-Christine Anatomie et Cytologie pathologiques
MM. MARCHAND-ADAM Sylvain Pneumologie
MEREGHETTI Laurent Bactériologie-Virologie ; Hygiène hospitalière M.M PIVER Eric Biochimie et biologie moléculaire
Mme SAINT-MARTIN Pauline Médecine légale et Droit de la santé M. VOURC’H Patrick Biochimie et Biologie moléculaire
MAITRES DE CONFERENCES
Mlle BOIRON Michèle Sciences du Médicament ESNARD Annick Biologie cellulaire M. LEMOINE Maël Philosophie
Mlle MONJAUZE Cécile Sciences du langage - Orthophonie M. PATIENT Romuald Biologie cellulaire
MAITRE DE CONFERENCES ASSOCIE
M. ROBERT Jean Médecine Générale
CHERCHEURS C.N.R.S. - INSERM
MM. BIGOT Yves Directeur de Recherche CNRS – UMR CNRS 6239
BOUAKAZ Ayache Chargé de Recherche INSERM – UMR CNRS-INSERM 930 Mmes BRUNEAU Nicole Chargée de Recherche INSERM – UMR CNRS-INSERM 930 CHALON Sylvie Directeur de Recherche INSERM – UMR CNRS-INSERM 930 MM. COURTY Yves Chargé de Recherche CNRS – U 618
GAUDRAY Patrick Directeur de Recherche CNRS – UMR CNRS 6239 GOUILLEUX Fabrice Directeur de Recherche CNRS – UMR CNRS 6239
Mmes GOMOT Marie Chargée de Recherche INSERM – UMR CNRS-INSERM 930 HEUZE-VOURCH Nathalie Chargée de Recherche INSERM – U 618
MM. LAUMONNIER Frédéric Chargé de Recherche INSERM - UMR CNRS-INSERM 930 LE PAPE Alain Directeur de Recherche CNRS – U 618
Mmes MARTINEAU Joëlle Chargée de Recherche INSERM – UMR CNRS-INSERM 930 POULIN Ghislaine Chargée de Recherche CNRS – UMR CNRS-INSERM 930
CHARGES D’ENSEIGNEMENT Pour l’Ecole d’Orthophonie
Mme DELORE Claire Orthophoniste M GOUIN Jean-Marie Praticien Hospitalier M. MONDON Karl Praticien Hospitalier Mme PERRIER Danièle Orthophoniste Pour l’Ecole d’Orthoptie
Mme LALA Emmanuelle Praticien Hospitalier M. MAJZOUB Samuel Praticien Hospitalier
Pour l’Ethique Médicale
Mme BIRMELE Béatrice Praticien Hospitalier
REMERCIEMENTS
A Monsieur le Professeur Emmanuel RUSH
Merci de l’honneur que vous me faites de présider ce jury. Veuillez trouver en ces quelques mots l’expression de tout mon respect et de ma gratitude.
A Madame la Professeure Anne Marie LEHR-DRYLEWICZ
Merci de la confiance que vous m’avez témoignée en acceptant de diriger cette thèse. Merci pour vos compétences, votre enseignement et vos conseils qui ont su accompagner chaque étape de ce travail.
A Messieurs les Professeurs Henri MARRET et Jacques LANSAC
Merci d’avoir accepter de juger ce travail. Soyez assurés de ma reconnaissance et de mon profond respect.
A Monsieur Jérémie BOISSINOT Merci de votre aide logistique.
A Mesdames les Docteurs Caroline HUAS et Clarisse DIBAO-DINA Merci de votre aide scientifique.
A tous les médecins généralistes, qui ont bien voulu prendre le temps de participer à ce travail.
Merci de votre participation et de vos messages d’encouragement.
A ma maman adorée, pour son amour et avoir réussi à nous guider, moi, mon frère et ma sœur, vers le chemin des études. Tu as ma tendre et douce reconnaissance de fils.
A mon frérot, qui, je sais, m’accompagne chaque jour malgré la distance.
A ma sœur, mes neveux et nièce, dont la joie et la force de vivre sont un exemple à mes yeux.
A tous mes amis, dont le soutien et la confiance furent indéfectibles.
A ma fiancée, Déborah, sans qui rien n’est possible...
pour toutes les belles choses que nous vivons ensemble et pour celles à venir.
A mon père, qui, de la haut, accompagne chacun des instants de ma vie. J’espère te rendre
fier aujourd’hui. Tu me manques…
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION METHODE RESULTATS
Etude I : Analyse des réponses aux pré- et post-tests pendant les soirées de formation 1. Taux de progression des connaissances globales
2. Taux de progression des connaissances par question 3. Evaluation de l’expertise généraliste et spécialisée
Etude II : Le dépistage des IST en pratique ambulatoire 1. La population de médecins éligibles
2. Les médecins participants 3. La population dépistée 4. Le dépistage
4.1 résultats selon le sexe du prescripteur
4.2 résultats selon le sexe des personnes dépistées 5. Récapitulatif des principaux résultats
Etude III : Mise en évidence des IST les plus fréquemment rencontrées : Epidémiologie, prise en charge diagnostique et thérapeutique et traduction en pratique clinique de certains messages contenus dans la formation.
1. La population de médecins éligibles 2. Les médecins participants
3. Les IST rencontrées
3.1 En fonction du sexe du médecin
3.2 En fonction du sexe des patients
4. Les trois IST les plus prévalentes 4.1 La chlamydiose uro-génitale 4.2 La gonococcie uro-génitale 4.3 L’infection génitale à herpes virus
DISCUSSION
I Critique de la méthode 1. Les formations
2. Les médecins éligibles 3. Les médecins participants
4. Les dépistages effectués dans (étude n°2)
5. Le choix des items de l’autoquestionnaire (étude n°3)
II Epidémiologie et Gestion des IST en soins primaires 1. La chlamydiose uro-génitale
1.1. Présentation 1.2. Epidémiologie 1.3. Dépistage 1.4. Diagnostic 1.5. Traitement
2. La gonococcie uro-génitale 2.1. Présentation
2.2. Epidémiologie 2.3. Dépistage 2.4. Diagnostic 2.5. Traitement 3. L’herpes génital 3.1. Présentation 3.2. Epidémiologie 3.3. Dépistage 3.4. Diagnostic 3.5. Traitement
CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXES
ANNEXE 1 : Abréviations et Acronymes utilisés ANNEXE 2 : Lieux et dates des soirées de formations
ANNEXE 3 : Auto-questionnaire corrigé utilisé pour les pré-tests et les post-tests
ANNEXE 4 : Evaluation de l’expertise généraliste et spécialisée ANNEXE 5 : Questionnaire étude II (envoyé par maïl)
ANNEXE 6 : Questionnaire électronique étude III (site e-thèse)
ANNEXE 7 : Tests de chi2 de Pearson
INTRODUCTION
En 2001, les infections sexuellement transmissibles (IST) ont été définies par le conseil supérieur d’hygiène publique de France comme étant “des infections dont les agents responsables sont exclusivement ou préférentiellement transmis par voie sexuelle et qui justifient de la prise en charge du ou des partenaires”.
Différentes infections sont regroupées sous cette terminologie. Elles varient selon les publics touchés, leurs expressions cliniques, leurs complications éventuelles et les traitements disponibles. Ainsi, les IST peuvent être asymptomatiques comme souvent avec l’infection à chlamydiae ou parfois avec la syphilis. Certaines peuvent avoir des conséquences à moyen ou long terme comme l’infection à Chlamydiae (algies pelviennes chroniques, grossesses extra- utérines et stérilité) ou l’infection à papillomavirus (évolution possible vers le cancer du col de l’utérus). D’autres peuvent mettre en jeu le pronostic vital tel que l’infection à VIH ou à VHB. Enfin, le risque de transmission du VIH est souvent accru en cas d’IST préexistante (1).
Depuis les années 2000, on a assisté en France à une hausse de l’incidence des principales IST. Dans le même temps, il a été observé une modification des comportements sexuels à risque ainsi qu’une modification du spectre de sensibilité aux antibiotiques de certaines des bactéries responsables, notamment le gonocoque (6,8% de souches de haut niveau de résistance à la ciprofloxacine en 2001, 43,2% en 2006) (2).
Ces éléments soulignent l’importance de la prévention primaire, du dépistage, du diagnostic et du traitement des principaux agents infectieux responsables.
Des formations sur ce thème ont été délivrées par le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE), associé à la société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), entre décembre 2008 et juillet 2010 à 577 médecins de la France entière. Ces formations avaient pour support un diaporama (3) intitulé « La gestion et la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) en soins primaires ».
Le travail suivant entend évaluer l’impact de ces formations et tenter de rendre compte des pratiques en matière de dépistage et de prise en charge diagnostique et thérapeutique des IST les plus prévalentes en soins primaires.
Pour ce faire, le travail réalisé a été scindé en trois parties :
• Etude I : analyse des réponses fournies par les participants aux pré-tests et aux post-tests réalisés avant et après chaque formation ; mise en évidence des taux de progression d’acquisition des connaissances globales et par question posée,
• Etude II : étude rétrospective réalisée six à douze mois après la formation et destinée à évaluer la réalité du dépistage des IST chez les participants,
• Etude III : étude prospective réalisée six à douze mois après la formation et destinée à : - identifier les IST les plus prévalentes en soins primaires,
- rendre compte de quelques éléments d’épidémiologie et de gestion des IST,
- vérifier la bonne application des trois messages corrélés aux trois questions des pré- et post-
tests ayant obtenu le meilleur taux de progression d’acquisition des connaissances : ils
concernent le diagnostic de l’herpès génital, la nécessité du prélèvement pour culture du
gonocoque et le traitement de la gonococcie.
METHODE
Etude I
Le Collège National des Généralistes Enseignants, en partenariat avec la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française a conçu un programme de formation médicale continue sur la gestion et la prévention en soins primaires des infections sexuellement transmissibles (IST) avec comme objectif général : Dépister, diagnostiquer et traiter les IST les plus prévalentes dans le champ des soins primaires.
Après préparation et validation de la formation par un conseil scientifique et pédagogique associant des membres du CNGE et de la SPILF, 40 soirées ont été organisées entre décembre 2008 et juillet 2010 (Annexe 2). 577 médecins généralistes ont pu être formés sur cette thématique. La moyenne par soirée du nombre de participants a été de 14 médecins généralistes.
Les soirées étaient animées par un médecin généraliste enseignant expert sur le thème de la formation, spécialiste en soins primaires, et un expert infectiologue de la SPILF. Les experts CNGE ont reçu une formation d’une journée, centrée en particulier sur l’appropriation de l’outil et du scénario pédagogique, ceci afin d’homogénéiser les messages.
Pour chaque soirée, une évaluation avec pré-test et post-test a été effectuée (Annexe 3).
Cette évaluation était centrée sur les messages forts de la formation. Les réponses apportées par les médecins participants aux pré-tests et aux post-tests ont été comparées. On a ainsi pu établir le taux de progression des connaissances globales et le taux de progression des connaissances pour chacune des dix questions posées.
Une évaluation de l’expertise généraliste et spécialisée a également été réalisée en fin de soirée (Annexe 4). A la fin de la formation, un livret participant a été fourni. Celui-ci contenait la présentation du projet, la Charte éthique, la Charte partenaire, le diaporama de la formation, la bibliographie et le test corrigé.
Etude II
L’importance du dépistage systématique des IST a été fortement soulignée pendant la formation. La définition suivante en a été donnée : « recherche d’une maladie ou d’un facteur de risque chez une personne sans symptôme et sans demande ».
Afin d’évaluer la réalité de ce dépistage en pratique courante, une étude a été réalisée début avril 2011. Celle-ci a distingué volontairement le dépistage effectué à la demande du patient et le dépistage systématique.
Elle a consisté en l’envoi d’un courriel (Annexe 5) posant la question suivante : Avez-vous réalisé au moins un test de dépistage d’IST durant le mois écoulé ? Ni le contenu du dépistage (agent(s) infectieux recherché(s)), ni le résultat du dépistage (positif ou négatif pour le(les) germe(s) recherché(s)) n’avaient d’importance. Si tel était le cas, il était demandé au médecin de caractériser le dernier test de dépistage effectué (à la demande du patient ou systématique).
En cas de dépistage systématique, le motif de la consultation au cours de laquelle il avait été
effectué et/ou prescrit était à renseigner en cochant l’un des dix items proposés. Etaient
également à renseigner le sexe et l’âge du patient dépisté. Une liste exhaustive non limitative
d’IST était jointe en fin de courriel. Une relance unique a été effectuée.
Etude III
Concernant la prise en charge diagnostique et thérapeutique des IST en soins primaires, la formation contenait quelques grands messages repris dans les pré-tests et les post-tests.
L’analyse de ces derniers (cf. résultats étude 1) a montré la meilleure progression d’acquisition des connaissances pour les trois sujets suivants :
• le diagnostic essentiellement clinique de l’herpès génital,
• la nécessité du prélèvement pour culture en cas de suspicion de gonococcie,
• le traitement de première intention d’une gonococcie qui n’est plus la ciprofloxacine.
Entre septembre 2010 et mars 2011, une étude prospective a été réalisée pour rendre compte du respect (ou non) de ces trois points dans la pratique courante. Les objectifs secondaires étaient d’identifier les IST les plus fréquemment rencontré en soin primaire ainsi que de fournir quelques éléments d’épidémiologie et de prise en charge diagnostique et thérapeutique.
Pendant deux mois, chaque médecin participant était invité à compléter un formulaire électronique pour chaque nouvelle IST rencontrée et/ou suspectée (dans la limite de deux au maximum). En plus de données générales concernant le médecin (sexe, âge, type d’activité, orientation professionnelle) et le patient (sexe, âge), le formulaire électronique (Annexe 6) posait cinq questions (3QCS et 2QCM) axées sur :
- les circonstances de mise en évidence de l’IST,
- les circonstances de réalisation d’un dépistage systématique (le cas échéant), - le germe responsable,
- la méthode diagnostique,
- la prise en charge thérapeutique.
Une présentation de l’étude, le lien permettant l’accès au formulaire électronique et une demande de participation ont été envoyés par courriel aux 410 médecins éligibles dont l’adresse électronique était disponible. Une liste exhaustive non limitative d’IST était jointe en fin de courriel. Cinq relances ont été effectuées.
Pour les participants, ont également été envoyés : - un courriel confirmant l’entrée dans l’étude,
- un courriel de situation à mi-parcours et à la fin du recueil de données.
RESULTATS
ETUDE I : Analyse des réponses aux pré- et post-tests pendant les soirées de formation
1. Le taux de progression des connaissances globales (figure 1) correspond au gain en terme de nombres de bonnes réponses des 577 participants à l’ensemble des dix questions entre les pré-tests et les post-tests. Il compare deux pourcentages et s’exprime en points gagnés.
Le pourcentage de bonnes réponses est passé de 85% pour les pré-tests à 93% pour les post- tests soit un gain de +8 points.
Figure 1 : Pourcentage global de réussite et d’échec aux pré-tests et aux post-tests
Dans l’ensemble, les connaissances de départ des médecins participants étaient donc correctes.
Ces soirées ont néanmoins permis une progression des connaissances des participants.
2. Le taux de progression des connaissances par question (figure 2) correspond au gain en terme de nombres de bonnes réponses des 577 participants à chacune des dix questions posées entre les pré-tests et les post-tests. Il compare deux pourcentages et s’exprime en points gagnés. Les résultats obtenus étaient de :
+12 points pour la question 9, +11 points pour la question 3, +9 points pour la question 7,
+8 points pour chacune des questions 1, 2 et 6, +7 points pour la question 4,
+6 points pour chacune des questions 5 et 10, +3 points pour la question 8.
85 93
15
7
Pré-‐Tests Post-‐Tests
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Réussite (%)
Echec (%)
Figure 2 : Pourcentage de réussite aux pré-tests et aux post- tests par question posée
Les meilleurs taux de progression des connaissances ont été obtenus pour les questions 9, 3 et 7. Celles-ci concernaient respectivement les trois sujets suivants :
- le diagnostic essentiellement clinique de l’herpès génital, - la nécessité du prélèvement pour mise en culture du gonocoque,
- le traitement antibiotique de première intention de la gonococcie uro-génitale.
3. Evaluation de l’expertise généraliste et spécialisée
La figure 3 synthétise sous forme de diagramme le résultat des évaluations des experts. Elle représente le degré de satisfaction des participants pour les neuf domaines suivants :
- harmonie entre le contenu de l'expertise et les objectifs de la soirée, - maîtrise du déroulé pédagogique par l’expert généraliste,
- maîtrise du déroulé pédagogique par l’expert infectiologue,
- qualité de la forme des présentations (diaporamas, prise de parole…), - complémentarité des experts,
- réponse des experts à l'ensemble des questions posées, - respect de la parole des participants par les experts, - qualité de l’expertise généraliste,
- qualité de l’expertise de l’infectiologue.
89 89 89 90 89 88 87
71 84
72
97 97 100 97 95 96 96
74 96
78
10 0 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pré-‐Tests
Post-‐Tests
Figure 3 : Pourcentage d'évaluations jugées bonnes
Les évaluations des experts ont montré une satisfaction globale de la part des médecins participants. En effet, le pourcentage d’opinions favorables pour chacun des 9 domaines évalués oscillait entre 62 et 66%. Les objectifs de la formation (dépister, diagnostiquer et traiter les principales IST) ont été clairement explicités et une place importante a été réservée à l’interactivité. Ainsi, les participants ont pu poser librement les questions qu’ils souhaitaient et obtenir des réponses adéquates. Le format proposé, diaporama suivi de questions, a été accepté. Les qualités techniques et pédagogiques des experts généralistes (64% d’opinion favorable) et infectiologues (62% d’opinion favorable) ont été saluées d’une manière équivalente. Leur complémentarité était d’ailleurs jugée satisfaisante pour 62% des participants.
66 64 62 64
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Contenu de l'expertise en harmonie avec les
objectifs de la soirée
Maitrise du déroulé pédagogique par l'expert généraliste
Maitrise du déroulé pédagogique par l'expert spécialiste
Qualité de la présentation
62 66 66 64 62
10 0 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Complémentarité
des experts Réponses à l'ensemble des questions posées
Respect de la parole des participants
Qualité de l'expertise généraliste
Qualité de
l'expertise
spécialiste
ETUDE II : Le dépistage des IST en pratique ambulatoire
1. La population de médecins éligibles
Sur les 577 médecins ayant participé aux soirées de formation, 526 exerçaient une activité ambulatoire régulière de médecine générale.
Les 51 autres médecins étaient répartis de façon suivante : - 27 pratiquaient une activité hospitalière exclusive, - 14 pratiquaient une spécialité d’organe,
- 2 exerçaient en CDAG-CIDDIST, - 5 étaient partis en retraite,
- 2 avaient changé de secteur d’activité, - 1 était étudiant en médecine.
Sur les 526 médecins généralistes retenus, l’adresse e-mail de 410 d’entre eux ont pu être récupérée. 104 d’entre elles étaient fournies par les médecins eux-mêmes lors de la soirée de formation et 306 ont été récupérées par voie téléphonique.
L’adresse e-mail de 116 médecins n’a pas été récupérée car :
- 45 médecins étaient introuvables via les pages jaunes (coordonnées invalides), - 28 médecins n’avaient pas de temps à consacrer aux études,
- 28 médecins étaient non informatisés et/ou ne maitrisaient pas les courriels,
- 10 médecins sont restés injoignable après plus de dix appels espacés dans le temps, - 2 médecins étaient en arrêt de travail prolongé au moment de l’étude,
- 3 médecins ont communiqué une adresse e-mail invalide à plus de deux reprises.
Médecins ayant participés à la formation sur les IST entre déc. 2008 et juil. 2010 577
Médecins généralistes en activité ayant participés à la formation sur les IST entre déc. 2008 et juil. 2010
526
Médecins généralistes en activité ayant participés à la formation sur les IST entre déc. 2008 et juil. 2010 dont une adresse électronique était disponible (Médecins éligibles)
410
2. Les médecins participants
Parmi les 410 médecins éligibles à l’étude, 129, soit 31%, ont accepté de participer à l’enquête. Ils étaient 51 médecins femmes et 78 médecins hommes.
97 des 129 médecins, soit 75%, ont effectué au moins un test de dépistage durant les trente derniers jours (figure 4). Ce chiffre était de 80% chez les médecins femme et de 72% chez les médecins hommes (différence non significative au risque 5%, Annexe 6).
Figure 4 : Dépistage effectué dans le mois précédent parmi les 129 médecins participants
parmi les 51 médecins femmes parmi les 78 médecins hommes
97 75%
32 25%
≥ 1 test(s) de dépistage d'IST effectué(s) dans le mois précédent
pas de test de dépistage d'IST effectué dans le mois précédent
41 80%
10 20%
56 72%
22
28%
3. La population dépistée 3.1. En terme de sexe (figure 5)
La répartition des 97 personnes dépistées était la suivante : 53 femmes (soit 55%), 39 hommes (soit 40%). A noter, 5 non réponses (soit 5%).
Lorsque le médecin était une femme, 68% des personnes dépistés étaient des femmes et 27%
des hommes (différence significative au risque 5%, Annexe 6). Lorsque le médecin était un homme, 50% des personnes dépistés étaient des hommes et 45% des femmes.
Figure 5 : Sexe de la population dépistée
Lorsque le médecin était une femme Lorsque le médecin était un homme
39 40%
53 55%
5 5%
Hommes Femmes Non réponse
11 27%
28 68%
2 5%
28 50%
25 45%
3
5%
3.2. En terme d’âge
La répartition de 88 des 97 personnes dépistées est représentée sur la figure 6 (l’âge de 9 personnes n’a pas été renseigné). L’âge médian était de 28 ans. Les classes d’âge les plus dépistées par ordre décroissant étaient :
- les 25-29 ans (30% des dépistages) - les 15-19 ans (16%)
- les 20-24 ans et les 30-34 ans à fréquence égale (14% chacune) - les 35-39 ans (9%)
- les 40-44 ans (7%)
- les 45-49 ans et les 50-54 ans à fréquence égale (4% chacune) - les 55-59 ans (2%).
Figure 6 : Age de la population dépistée
0 2 4 6 8
15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53 55 57 59
14 16%
12 14%
26 30%
12 14%
8 9%
6 7%
4 4%
4 4%
2 2%
15-‐19 20-‐24 25-‐29
30-‐34 35-‐39 40-‐44
45-‐49 50-‐54 55-‐59
Lorsque le médecin était une femme, l’âge médian était de 27 ans. Les classes d’âge les plus dépistées par ordre décroissant étaient :
- les 25-29 ans (38% des dépistages) - les 15-19 ans (16%)
- les 20-24 ans (13%)
- les 30-34 ans et les 35-39 ans à fréquence égale (11% chacune) - les 40-44 ans (5%)
- les 45-49 ans et les 55-59 ans à fréquence égale (3% chacune).
Lorsque le médecin était un homme, l’âge médian était de 28 ans. Les classes d’âge les plus dépistées par ordre décroissant étaient :
- les 25-29 ans (24% des dépistages)
- les 15-19 ans et les 30-34 ans à fréquence égale (15% chacune) - les 20-24 ans (14%)
- les 35-39 ans, les 40-44 et le 50-54 ans à fréquence égale (8% chacune) - les 45-49 ans (6%)
- les 55-59 ans (2%).
Lorsque le médecin était une femme
Lorsque le médecin était un homme
0 1 2 3 4 5
15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57
6 16%
5 13%
14 38%
4 11%
4 11%
2 5%
1 3% 1
3%
0 1 2 3 4 5
15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57
8 15%
7 14%
12 24%
8 15%
4 8%
4 8%
3 6%
4 8%
1
2%
4. Le dépistage
Les 97 tests de dépistage d’IST ont été réalisés dans 56% des cas de façon systématique et dans 44% des cas à la demande du patient (figure 7).
Figure 7 : Répartition entre dépistage systématique et dépistage à la demande du patient
En cas de dépistage à la demande du patient, il était réalisé à l’initiative du patient : - soit lors d’un bilan général incluant la recherche d’une ou plusieurs IST,
- soit lors d’une demande spécifique de recherche d’une ou plusieurs IST. Un comportement à risque expliquait alors fréquemment la demande.
En cas de dépistage systématique, il était proposé lors (figure 8) : - d’une discussion sur la sexualité : 14 cas,
- d’une consultation de suivi de grossesse : 8 cas, - d’une consultation pour désir de grossesse : 6 cas, - pour contraception : 6 cas,
- d’un adolescent : 6 cas, - d’un nouveau patient : 6 cas,
- d’une consultation pour interruption volontaire de grossesse (IVG) : 4 cas, - de la réalisation d’un frottis : 2 cas,
- rédaction d’un certificat : 2 cas, - autre motif : 2 cas.
Figure 8 : Dépistage systématique : à quelle occasion ?
43 44%
54 56%
Dépistage à la demande du patient Dépistage systématique
2
6 6 0
14 6
2
6
8 4
0 5 10 15
Autres Nouveau patient Adolescent Rédaction d'un certificat Discussion sur la sexualité Contraception Réalisation frottis Désir grossesse Suivi de grossesse IVG
4.1. Résultats selon le sexe du prescripteur
Concernant les 41 médecins femmes, il s’agissait d’un dépistage systématique dans 63% des cas et d’un dépistage à la demande du patient dans 37% des cas (figure 9).
Figure 9 : Répartition entre dépistage systématique et dépistage à la demande du patient lorsque le médecin prescripteur était une femme
Lorsqu’il s’agissait d’un dépistage systématique, il a été proposé lors (figure 10) : - d’une discussion sur la sexualité : 6 cas,
- d’une consultation de suivi de grossesse : 5 cas, - d’une consultation pour désir de grossesse : 4 cas, - d’une consultation pour contraception : 3 cas,
- d’une consultation pour IVG, réalisation d’un frottis ou d’un adolescent : 2 cas chacune, - d’une consultation d’un nouveau patient : 1 cas,
- autre motif : 1 cas.
Figure 10 : Dépistage systématique en cas de prescripteur femme : à quelle occasion ?
15 37%
26 63%
Dépistage à la demande du patient Dépistage systématique
1 1
2 0
6 3 2
4 5 2
0 2 4 6 8 10
AutresNouveau patient Adolescent Rédaction d'un certificat Discussion sur la
sexualité Contraception Réalisation frottis Désir grossesse Suivi de grossesse IVG
1 4% 1
4% 2 8%
6 23%
3 11%
2 8%
4 15%
5 19%
2 8%
Autres
Nouveau patient Adolescent
Rédaction d'un certificat Discussion sur la sexualité Contraception
Réalisation frottis Désir de grossesse Suivi de grossesse IVG
Concernant les 56 médecins hommes, dépistage systématique et dépistage à la demande du patient représentaient chacun la moitié des dépistages réalisés (figure 10).
Figure 10 : Répartition entre dépistage systématique et dépistage à la demande du patient lorsque le médecin prescripteur était un homme
Lorsqu’il s’agissait d’un dépistage systématique, il a été proposé lors (figure 11) : - d’une discussion sur la sexualité : 8 cas,
- d’une consultation d’un nouveau patient : 5 cas, - d’une consultation d’un adolescent : 4 cas,
- d’une consultation pour suivi de grossesse ou contraception : 3 cas chacune, - d’une consultation pour IVG ou désir de grossesse : 2 cas chacune,
- autre motif : 1 cas.
Figure 11 : Dépistage systématique en cas de prescripteur homme : à quelle occasion ?
28 50%
28 50%
Dépistage à la demande du patient Dépistage systématique
1
5 4 0
8 3
0 2
3 2
0 2 4 6 8 10
AutresNouveau patient Adolescent Rédaction d'un certificat Discussion sur la
sexualité Contraception Réalisation frottis Désir grossesse Suivi de grossesse IVG
1 3%
5 18%
4 14%
8 29%
3 11%
2 7%
3 11%
2 7%
Autres
Nouveau patient Adolescent
Rédaction d'un certificat Discussion sur la sexualité Contraception
Réalisation frottis Désir de grossesse Suivi de grossesse IVG
4.2. Résultats selon le sexe des personnes dépistées
Concernant les 53 femmes dépistées, il s’agissait d’un dépistage systématique dans 77% des cas et d’un dépistage à la demande du patient dans 23% des cas (figure 11).
Figure 11 : Répartition entre dépistage systématique et dépistage à la demande du patient lorsque la personne dépistée était une femme
Lorsqu’il s’agissait d’un dépistage systématique, il a été proposé lors (figure 12) : - d’un suivi de grossesse ou d’une discussion sur la sexualité : 8 cas pour chacune - d’une consultation pour désir de grossesse ou contraception : 6 cas chacune - d’une consultation d’un adolescent : 5 cas,
- d’une consultation pour IVG : 4 cas,
- d’une consultation pour réalisation d’un frottis : 2 cas, - d’une consultation d’un nouveau patient : 1 cas, - autre motif : 1 cas.
Figure 13 : Dépistage systématique chez les patientes : à quelle occasion ?
12 23%
41 77%
Dépistage à la demande du patient Dépistage systématique
1 1
5 0
8 6 2
6 8 4
0 2 4 6 8 10
AutresNouveau patient Adolescent Rédaction d'un certificat Discussion sur la
sexualité Contraception Réalisation frottis Désir grossesse Suivi de grossesse IVG
1 2% 1
2%
5 12%
0 0%
8 19%
6 15%
2 5%
6 15%
8 20%
4 10%
Autres
Nouveau patient Adolescent
Rédaction d'un certificat Discussion sur la sexualité Contraception
Réalisation frottis Désir de grossesse Suivi de grossesse IVG
Concernant les 39 hommes dépistés, il s’agissait d’un dépistage à la demande du patient dans 69% des cas et d’un dépistage systématique dans 31% des cas (figure 14).
Figure 14 : Répartition entre dépistage systématique et dépistage à la demande du patient lorsque la personne dépistée était un homme
Lorsqu’il s’agissait d’un dépistage systématique, il a été proposé lors (figure 12) : - d’une discussion sur la sexualité : 6 cas,
- d’une consultation d’un nouveau patient : 5 cas, - d’une consultation d’un adolescent : 1 cas.
Figure 15 : Dépistage systématique chez les patients : à quelle occasion ?
27 69%
12
31% Dépistage à la demande du patient
Dépistage systématique
0
5 1
0
6 0
0 0 0 0
0 2 4 6 8 10
AutresNouveau patient Adolescent Rédaction d'un certificat Discussion sur la
sexualité Contraception Réalisation frottis Désir grossesse Suivi de grossesse IVG
5 42%
1 8%
6 50%
Autres
Nouveau patient Adolescent
Rédaction d'un certificat Discussion sur la sexualité Contraception
Réalisation frottis Désir de grossesse Suivi de grossesse IVG