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Penser par images, images de pensée

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Academic year: 2021

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Penser par images, images de pensée

Bernard GUY

Ecole des Mines de Saint-Etienne, Institut Mines Télécom UMR CNRS n°5600 EVS (Environnement, Ville, Société)

LASCO (*) Idea Lab de l’Institut Mines-Télécom

(*) LAboratoire Sens et COmpréhension du monde contemporain

bernard.guy@mines-stetienne.fr

Mise en ligne : septembre 2018

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2 Résumé

Nous proposons une discussion sommaire des relations entre pensée et images, telles que nous pouvons nous en faire une idée à partir de l’analyse d’images particulières (productions de scientifiques sous forme de schémas utiles pour faire comprendre leurs recherches, cf. les travaux de Caraës et Marchand-Zanartu, 2011, sur les images de pensée). C’est l’occasion d’insister sur le lien que nous voyons universel entre temps, espace et mouvement, et retrouvé dans ces images.

Mots-clés : images ; pensée ; images de pensée ; penser par images ; temps ; espace ;

mouvement

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3 Introduction

Nous proposons ici quelques réflexions sur la pensée par images / les images de pensée, et du mouvement qu’on peut associer aux images et aux pensées. Nous nous sommes posé ces questions dans notre recherche sur la trilogie temps / espace / mouvement. En particulier, comment fonctionne notre pensée lorsqu’elle prend connaissance de l’ensemble et des détails d’une image plus ou moins complexe, comprenant éventuellement du texte (en plus de divers symboles, flèches etc.), par exemple la figure d’un article scientifique (forme d’« image de pensée » dans un sens un peu détourné par rapport à celui donné par Caraës et Marchand- Zanartu 1 , ou de « diagramme » dans le sens donné par Lobo et Boi ; nous garderons la première expression) ? Donnons des éléments de réponse à cette question par une analyse que nous qualifions d’introspective, et appuyée sur des informations provenant de la biologie même de la cognition (via la vision et le fonctionnement de l’œil). Notre angle d’attaque reste le rôle « premier » donné au mouvement, et, quand il s’agit de relier mots et images, dans la comparaison de différents mouvements. Et, par un emboîtement de cercles, dans les relations mêmes entre les concepts d’espace, temps et mouvement qui s’inscrivent dans cette ronde.

Nous poserons trois questions : - quels mouvements de pensée provoquent l’examen de tels documents ? – peut-on parler d’un mouvement propre des figures ? – à quels mouvements de pensée de l’auteur qui a produit ces figures peut-on accéder ?

1. Deux mouvements de pensée induits chez le « lecteur »

On pourrait dire aussi bien le spectateur (ou spectateur lecteur ; on parle de « regardeur » dans Caraës et Marchand-Zanartu, op. cit.). Il y a deux mouvements de pensée extrêmes ou deux

« pôles » de mouvements induits par l’examen d’un document :

- un (ou des) mouvement(s) rapide(s), en relation avec le balayage du regard qui prend connaissance des principaux « volumes », des principales formes et « parties » du schéma et

1

Paris : Editions de la réunion des musées nationaux, 2011. Carlos Lobo et Luciano Boi : séminaire sur « la

pensée diagrammatique », Collège international de philosophie (2017-2018), et colloque sur le même sujet

(janvier 2018).

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en perçoit une première « répartition », une première organisation, et comprend de premiers liens entre eux. Cela prend quelques secondes. Et, à partir de ce que l’observateur reconnait ou croit reconnaître comme formes, résonnent déjà de façon plus ou moins consciente, d’autres images héritées de son expérience passée : suivant ce qu’il regarde, il repère des personnages, des maisons, des formes circulaires qui mettent en valeur des mots qu’il retrouve éventuellement dans une légende (ce qui va le mener du côté du deuxième mouvement de pensée, voir ci-après) ; à ce stade il lit « à peine » ces mots, qui guident vers le sens général de l’image. On peut parler d’une vision presqu’instantanée en deux dimensions (l’œil est lui- même une surface tapissée de cellules, c'est-à-dire aussi un organe à deux dimensions), mais les spécialistes de biologie et de sciences cognitives soulignent l’importance de la plage centrale de l’œil (avec des cellules d’un type différent de celles de la périphérie) support de l’attention du sujet, et qui doit balayer la surface observée, faisant apparaître une dimension clairement temporelle, associée à une dimension spatiale, de l’acte d’observation, même si très rapide (ce balayage incessant peut avoir un caractère aléatoire). Ce mouvement du regard va entraîner dans le cerveau une activation de réseaux de neurones se traduisant par des signaux électriques rapides se propageant entre eux et les connectant. C’est, au sens propre, un premier mouvement de pensée. Il inaugure un second qui est :

- le mouvement plus lent de la pensée discursive, en retard sur le premier mais précédé,

permis et encadré par lui (dans son sens véritablement spatial) : l’observateur lit, ou murmure

des mots en correspondance avec ce qu’il a « vu » comme éléments ou morceaux plus

élémentaires ; alors qu’il n’avait pas forcément « mis » de mots sur ce qu’il voyait dans le

premier mouvement, cette fois-ci, il en prononce, et cherche un sens aux entités élémentaires

avec des mots. Ces seconds mouvements peuvent prendre plusieurs minutes, ils peuvent

même être repris plusieurs fois et s’étaler sur des jours, des mois ou des années. Ils cheminent

le long de chemins d’une seule dimension spatiale (nous avions parlé de deux comme

possibles lors du premier mouvement), guidés par les traits dessinés sur l’image, par les voies

qui relient les différents ensembles figurés sur elle, par les mots écrits par l’auteur déchiffrés

plus ou moins facilement. Il y a là encore une temporalisation marquée par le parcours de ces

chaînes de mots lus ou formulés, liée à la spatialisation marquée par les mots eux-mêmes déjà

écrits ou ceux que l’on se fabrique au fur et à mesure que l’attention se déplace le long des

lignes réelles ou imaginées de l’image. Une fois encore, ces mouvements de lecture (ou ces

divers mouvements qui peuvent s’étaler sur des périodes plus ou moins longues) se relient à

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de véritables mouvements biophysiques et biochimiques, provoquant des voyages entre les différentes parties du cerveau.

Il s’agit de deux pôles de mouvements ; du point de vue neuro-cognitif, les spécialistes disent que la découverte d’une image fait appel à des circuits neuronaux différents de ceux intervenant pour la lecture des mots. Leurs correspondent des « mémoires » différentes, jouant aussi sur des temps de mobilisation différents. Si donc on imagine des mouvements

« intermédiaires » entre les deux extrêmes cités, il semble qu’ils feront toujours intervenir une combinaison repérable des deux pôles. La lecture des caractères chinois s’apparente au processus de découverte des images.

2. Relations entre les deux mouvements de pensée

Quelles sont les relations entre ces deux mouvements (ou séries de mouvements) ? Ils ne sont pas indépendants. Le premier plus rapide va fixer les éléments d’un paysage (une image) que le second va relier les uns aux autres dans une pensée, dans un système de relations. L’image montre parfois, dans l’instant, un chemin nouveau (nouveau par rapport à ce que la pensée connaît déjà) que le discours va emprunter plus lentement. On a dans sa fraîcheur la solution donnée à tel problème inédit, même si la traduction en mots n’est pas encore faite. Dans la mesure où le premier mouvement a fixé un cadre dans lequel va se développer le second, on oublie le mouvement associé à ce voyage initial et on spatialise le cadre (il devient espace

« pur », invariable) par opposition à la temporalisation du second mouvement.

Le premier mouvement figure donc un paysage, on pourrait dire une surface ; le second

déroule le fil d’un itinéraire qui va parcourir ou balayer de façon plus ou moins lâche ce

paysage C’est comme le regard rapide que l’on porte sur un panorama de montagne (premier

mouvement), sur lequel on trace le chemin que l’on va suivre (second mouvement) et qui va

prendre plusieurs heures ou plusieurs jours pour être effectivement parcouru. La pensée

progresse de façon linéaire, elle a besoin de traits, ou au moins d’éléments dont les voisinages

présentent un minimum d’organisation pour pouvoir passer de l’un à l’autre dans une

séquence. Une image qui ne présenterait aucune ligne (aucune lettre, aucun chiffre), aucune

forme allongée (les lignes ou formes allongées ne sont-elles pas des amorces de mots ?),

seulement des taches floues, une image où l’on ne pourrait pas distinguer un fond de formes

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représentées, pourrait-elle induire une véritable pensée, pourrait-elle être une image de pensée ? Elle engendrerait une pensée elle-même floue, non un discours. Pour que l’image d’un paysage de montagne soit une image de pensée, il faut que l’on ait souligné quelques directions suggérant un passage ou une promesse de passage.

Une pensée particulière est un ensemble de relations entre des entités (qui en retour ont leur sens par les relations), un système organique. En particulier une pensée nouvelle, suffisamment riche, relie des points « éloignés », a priori non connectés, du cerveau, correspondant à des éléments du monde dont on n’a pas encore explicité les relations. Nous ne disons pas que le sens des éléments est toujours clair (ces éléments peuvent être déjà des concepts, des domaines de la pensée nommés par des mots, des lieux, des événements historiques, un mélange d’entités abstraites et concrètes…), alors que celui des relations nouvelles qu’on instaurerait entre eux serait plus long à acquérir et constituerait l’originalité de la pensée nouvelle. Le sens des éléments de départ est donné par l’approfondissement des relations entre eux, ce qui en retour enrichit les relations elles-mêmes. Il faut une multitude d’itérations pour donner sens à tout cela. Mais à chaque stade de ce processus itératif, on compose les deux pôles de mouvements dont nous venons de parler.

Ce que nous appelons élément et ce que nous appelons relation n’est concevable qu’à l’intérieur d’une échelle spatio-temporelle, ou de mouvements, donnée, opposant des mouvements sur place (renvoyant aux éléments) par rapport à des mouvements plus larges (les relations). Mais, en grossissant, nous pouvons faire apparaître un nouvel emboîtement de mouvements, un nouvel emboîtement d’éléments et de relations. Ces distinctions ont un fondement biologique objectif. A chaque niveau, on a toujours un lien élémentaire entre un morceau d’espace et un morceau de temps.

3. Les mouvements de l’image

Peut-on dire que les mouvements de pensée induits chez celui qui regarde l’image sont

provoqués par des mouvements « propres » de l’image ? Comment voir du temps dans cette

image, alors qu’on pourrait a priori, selon nos habitudes, la considérer simplement comme un

morceau d’espace sans temps ? Poser cette question renvoie à nouveau à une compréhension

des concepts d’espace et de temps. L’espace n’est pas donné : parler d’espace fait déjà appel à

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une démarche d’abstraction : l’espace est construit et est intimement associé au temps. Si on parle d’espace pour cette image sur la feuille de papier, il faut donc aussi parler de temps.

Ceci peut se faire en associant un « mouvement », ou « morceau de mouvement », à cette feuille de papier comme on le fait pour toute amplitude de la réalité sensible. Ce mouvement exprime le lien qui existe entre les points de cette amplitude et qui donne un sens concret, un véritable sens, au fait de l’envisager comme amplitude, c’est à dire dans la solidarité de ses points constitutifs. Il cache une pluralité de mouvements, au sens habituel, ayant des significations physiques variées : mouvement associé à l’élaboration de la parcelle de matière correspondante, mouvement des interactions physiques qui se propagent entre ses bornes etc.

Nous pouvons comparer ces mouvements les uns aux autres mais nous ne pouvons n’en retenir aucun : parler d’une distance « sans temps » entre les extrémités de cette amplitude cache un processus d’abstraction qu’il est absurde de pousser à sa limite. Aussi le mouvement unique (ou qualitatif) que nous associons à cette amplitude de réalité représente-t-il une classe d’équivalence entre ces divers mouvements, en s’affranchissant de leur vitesse. Ce trait sur la feuille, de quelques centimètres de long, nous pouvons lui associer le geste de l’auteur qui l’a tracé en quelques secondes. Nous pouvons aussi y voir le mouvement du regard qui le parcourt en un instant. Nous pouvons encore évoquer les fibres végétales qui constituent la feuille, cachées en elle, et penser au mouvement de leur croissance... Et, pourquoi pas aussi, à la progression de l’opération du papetier qui va construire l’étendue du papier. Dans le trait, le temps n’a pas été effacé, et on n’a pas perdu la relation d’ordre entre les points qui le constituent. Il reste une séquence, correspondant à un temps au moins qualitatif : si on mesurait finement le carbone 14 de l’encre déposée sur le papier et échangé avec l’atmosphère (c’est une fiction) on pourrait reconstituer le tracé progressif du trait. A ce stade limite où nous parlons de mouvements pour ce que nous voyons sur la feuille de papier, on ne leur associe pas facilement des vitesses et il n’est pas aisé d’y distinguer les deux mouvements dont nous avons parlé plus haut. En reliant ce que nous voyons à notre expérience personnelle, on verra dans les grands traits esquissés « hâtivement » un mouvement plus rapide que celui des mots écrits plus petits dans les coins de l’image.

4. Quels mouvements de pensée de l’auteur ?

Ces mouvements dans la feuille dont nous venons de parler, nous fournissent une transition

vers l’objectif que l’on pourrait considérer comme premier pour notre inspection : essayer de

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retrouver le mouvement propre de la pensée de l’auteur qui a produit cette image de pensée.

On aurait pu commencer par lui, mais l’analyse de ce qui se passe chez le lecteur spectateur constitue une introduction sur laquelle s’appuyer pour aller vers l’auteur. Si l’on s’y essaie, on va certes buter sur des incertitudes sur les mouvements de sa pensée, plus grandes encore que celles dont on a parlé dans la section précédente. En particulier, on a perdu l’ordre dans lequel l’auteur a tracé les morceaux de son image. A défaut, on peut imaginer toute une combinatoire de successions des différentes parties du dessin.

On a aussi perdu l’étape du processus itératif où se trouvait l’auteur lorsqu’il a composé l’image, même si on peut parfois la deviner. Où en était-il par rapport à la netteté du sens qu’il donnait à son propos ? Dans certains cas, l’image nous montre que l’auteur avait déjà une vision élaborée de ce qu’il veut transmettre : il montre un système de représentations bien organisé. Dans d’autres, on est au début, on n’a que l’esquisse première d’un nouveau monde entr’aperçu. On ne peut avancer dans cette recherche sur l’état de la pensée de l’auteur qu’en lisant tout ce qu’il a écrit par la suite, et en étudiant la chronologie entre ses différentes productions, si ces renseignements existent. On peut penser que, pour les images tracées précocement dans le développement de sa pensée, c’est surtout le premier mouvement qui est présent pour lui : il relie certains éléments de pensée, dans un schéma qu’il ne fait qu’esquisser, et qui sera explicité ou développé dans ses œuvres à venir.

5. Conclusion : images de pensée

Les images de pensée que nous discutons ici ont une valeur plus générale que « simplement » celle de nous donner un regard sur le début d’une pensée. Des images plus ou moins nettes sont présentes dans notre esprit, quand nous nous mettons devant telle ou telle pensée. Quand nous parlons du haut ou du bas de la montagne, nous opposons par des mots des morceaux de l’image unique qui nous vient, et où c’est bien l’ensemble des deux mots que nous

« voyons », fugitivement. Lorsque nous écrivons « le haut » ou « le bas » de la montagne dans un texte selon le mode discursif, l’image globale semble avoir disparu, sa transformation en mots l’a cachée. Mais elle est toujours là.

Image de pensée : cette expression allie des aspects contradictoires : l’image, la pensée.

Poursuivons sur l’exemple précédent.

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- L’image : le regard porte sur l’ensemble, il voit le haut et le bas de la montagne ensemble, il relie, il « compose » le haut et le bas, il accueille la contradiction de voir en même temps le haut et le bas.

- La pensée : par opposition à l’image, le discours disjoint, propose des mots séparés les uns des autres ; on ne peut dire le haut et le bas en même temps ; dans ce fonctionnement la contradiction est rejetée.

L’alliance de l’image et de la pensée dans l’image de pensée montre la solidarité des deux points de vue. Les images de pensée sont des sortes de chaînons manquants où l’on ose montrer les deux aspects du véritable fonctionnement de la pensée et leurs liens entre eux.

Elles permettent de comprendre comment les mots se tracent un chemin au milieu des images ; on oublie ensuite les images, mais elles sont toujours là. Elles révèlent un lien intellectuel profond, le moment si particulier de la transition entre les images et le discours ; elles relient ce que les mots disjoignent. Les mots ne passent pas partout, ne peuvent passer partout : ils laissent des images sur le côté, mais ces images sont présentes en creux par la

« canalisation » des mots qu’elles permettent. Les deux dimensions du dessin, par opposition à l’unique dimension du fil de l’écriture et de la pensée discursive qui va avec, font comprendre les difficultés et impasses de la seule pensée discursive, ses contradictions et autoréférences. Quel intérêt d’avoir analysé cela en terme de mouvement ? C’est peut-être de souligner que tout est processus, aussi bien dans la pensée que dans la trace matérielle qui en reste, et qu’il convient simplement de relier ces divers processus. Le statique et le dynamique sont toujours liés de façon indissociable, comme le fonctionnement de la cognition elle- même.

Ceci renvoie aux travaux de Berthoz ou de Changeux 2 (fonctionnement de la mémoire à court terme et à long terme ; travail avec des échelles temporelles différentes ; mise en relation de divers mouvements au sens propre, aussi bien du corps, des organes des sens, œil, muscles etc. que de l’influx nerveux dans le cerveau), aux recherches contemporaines sur la pensée visuelle et son lien avec la pensée discursive. D’un point de vue plus conceptuel, on se

2 Alain Berthoz (1997) Le sens du mouvement, Paris : Odile Jacob. Jean-Pierre Changeux (1983) L’homme

neuronal, Paris : Fayard.

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souvient des travaux de Bernard Teissier sur les rapports entre cognition et mathématique :

« une simple ligne contient le temps » 3 .

Et pour l’espace, le temps et le mouvement ?

L’image fournit une réserve de relations, de mouvements possibles qui la parcourent en tous sens. Tel chemin particulier qui la traverse définit son temps et son espace ; le temps dans le parcours, l’espace dans l’amplitude entre des bornes, repérées sur l’image ; ces bornes fournissent des butées, des points d’arrêt apparents pour le regard, mais, comme on l’a vu, ils n’immobilisent pas le regard, ils induisent au contraire un mouvement différent, une oscillation sur un segment d’espace plus petit. La saccade visuelle « sur place » s’oppose aux saccades plus amples accompagnant le mouvement sur le chemin qui porte le temps de l’ensemble. C’est comme si l’on faisait vibrer eux-mêmes les points supposés fixes de l’espace, c’est comme si l’on donnait à l’espace lui-même une mobilité. Est-ce mon regard qui bouge ou l’espace qu’il inspecte ?

3 2009 Géométrie et Cognition: l'exemple du continu, Ouvrir la logique au monde [J.-B. Joinet et S. Tronçon

2009], Paris : Hermann.

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