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3 - Perception du phénomène des ravinements par les populations de Pointe-Noire en République du Congo

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Perception du phénomène des ravinements par les populations de Pointe-Noire en République du Congo

René NGATSE1, Brice Anicet MAYIMA1*, Ibrahim BOUZOU MOUSSA2 et Marie Joseph SAMBA - KIMBATA1

1

Université Marien NGOUABI, Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH), Centre de Recherches sur les Tropiques Humides (CRTH), Congo

2

Université Abdou Moumouni de Niamey, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Niger

_________________

* Correspondance, courriel : mayimabrice@gmail.com

Résumé

Les quartiers Tchiali, Siafoumou 1 Ecole, Ngouambossi, Tchibati, Bissongo, Loussala marché, Nkouikou Trabec, André Jacques, etc. situés dans les arrondissements 3, 4 et 5 de la ville de Pointe-Noire, sont l’objet d’une intense dégradation par l’érosion hydrique. Apprécier les connaissances réelles que les populations ont sur le phénomène de l’erosion hydrique, sur ses conséquences et les moyens de lutte constitue l’objectif principal visé par cette étude. Ainsi, pour atteindre cet objectif l’approche méthodologique adoptée est basée sur la collecte des données obtenues à travers des entretiens et une enquête auprès des populations riveraines. Au total 203 personnes ont fait l’objet d’une enquête par choix raisonné. Les résultats obtenus montrent que les populations riveraines bien que conscientes des causes et facteurs de ce phénomène ont une connaissance limitée des moyens d’y faire face. 39 % des enquêtés reconnaissent que l’érosion hydrique constitue une cause principale de leur souci. En revanche, 61 % ne le reconnaient pas. Ce résultat constitue un indice de vulnérabilité de la population face au phénomène de ravinement.

Mots-clés :

Congo, Pointe-Noire, quartier, évaluation, perception, ravinement.

Abstract

Perception of the phenomenon of ravinations by the people of Pointe-Noire in the Republic of Congo

The districts Tchiali, Siafoumou 1 School, Ngouambossi, Tchibati, Bissongo, Loussala market, Nkouikou Trabec, André Jacques, etc. located in districts 3, 4 and 5 of the city of Pointe-Noire, are subject to intense degradation by water erosion. Appreciating the real knowledge that people have about the phenomenon of water erosion, its consequences and the means of control is the main objective of this study. To achieve this objective, the methodological approach adopted is based on the collection of data obtained through interviews and a survey of local residents. A total of 203 people were the subject of a reasoned choice investigation. The results obtained show that local residents, although aware of the causes and factors of this phenomenon, have limited knowledge of the means to deal with it. 39 % of those surveyed recognize that water erosion is a main cause of their concern. On the other hand, 61 % do not recognize it. This result constitutes an index of the population's vulnerability to the phenomenon of gullying.

Keywords :

Congo, Pointe-Noire, neighborhood, evaluation, perception, gully.

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1. Introduction

Les ravinements, les ensablements et les inondations spectaculaires et catastrophiques figurent parmi les problèmes environnementaux auxquels sont confrontées de façon récurrente les villes de la République du Congo. A Pointe-Noire, plusieurs quartiers sont très affectés par ces phénomènes liés à l’érosion engendrée par les eaux des pluies. Cette problématique a déjà fait l’objet de plusieurs études qui ont montré que plusieurs actions anthropiques ont une grande responsabilité dans le déclenchement et le développement de ces phénomènes [1 - 5]. A l’analyse de ces travaux, plusieurs faits relatifs à l’homme sont signalés dont le manque notoire des réseaux de drainage des eaux des pluies ou des collecteurs d’eau pluviale le long des rues et des avenues d’une part et la mise en place des conditions qui engendrent l’augmentation du volume des eaux qui ruissellent, d’autre part. Bien que le manque ou l’insuffisance du système d’assainissement et d’évacuation des eaux des pluies relève du ressort des pouvoirs publics, l’augmentation des ruissellements par contre est occasionnée par de nombreuses pratiques des populations riveraines. L’évacuation systématique des eaux des pluies sur les voiries urbaines dépourvues de caniveaux dans leur grande majorité et l’enfouissement des ordures ménagères et des débris divers dont plusieurs sont non biodégradables le long desdites voiries sont autant de pratiques qui contribuent à y augmenter le volume des ruissellements [6]. A Pointe-Noire, ces pratiques sont très répandues et les différentes voiries urbaines sont les principaux exutoires des eaux qui sortent des parcelles d’habitation. Ainsi, les phénomènes de ravinement naissent préférentiellement le long de ces voiries.

Ainsi, parmi les moyens à envisager pour réduire les ruissellements intra urbains, figure la conscientisation des populations par le truchement des campagnes de sensibilisation. Cependant, la réussite de cette démarche nécessite la prise en compte de leur degré de perception du phénomène. En effet, la réaction des populations vis-à-vis de ce phénomène d’érosion dépend en partie de la connaissance qu’elles ont aussi bien des risques qu’il représente que des moyens et mesures à mettre en œuvre pour s’en protéger [7]. L’aptitude à réagir face à un risque majeur comme l’érosion hydrique est fonction non seulement du degré de conscience mais aussi de la connaissance que l’on a de celui-ci. La conscience et la connaissance du risque orientent la population sur la façon de se conduire face à une approche de solution mise en place. Dans certains quartiers à Brazzaville, des aménagements antiérosifs mis en place par les pouvoirs publics ont été vandalisés par des populations riveraines mal intentionnées [8]. Dans la même optique, le degré de perception du phénomène constitue un indice important d’appréciation de la vulnérabilité de la population. En effet, la vulnérabilité comporte une part de subjectivité, puisqu’elle dépend aussi de la façon dont une société appréhende le phénomène et ses conséquences potentielles [9]. Il est donc capital de prendre en compte la perception des populations dans une étude telle que celle relative à l’érosion hydrique, dans la mesure où une approche de ce genre permet de considérer les normes de gestion utilisées par certaines populations sur leur environnement aussi vulnérable. En effet, une analyse de la perception du phénomène par les populations peut aider à la mise en place des stratégies sur non seulement la conscientisation de ladite population sur le phénomène mais aussi sur son implication dans l’application des méthodes antiérosives. Ce sont alors toutes ces raisons qui justifient bien cette étude sur la perception de la population dans la ville de Pointe-Noire.

2. Matériel et méthodes

2-1. Cadre général de l’étude

L’étude a été réalisée dans neuf quartiers (Tchiali, Siafoumou 1 Eole, Ngouambossi, Nkouikou Trabec, André

Jacques, Tchibati, Bissongo, Loussala marché, etc.) situés respectivement dans les arrondissements 5 (Mongo-Mpoukou), 4 (Loandjili) et 3 (Tie-Tié) de la ville de Pointe-Noire

(Figure 1)

. Ces quartiers sont tous

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vulnérables sur les plans morphologique, pédologique et climatique. Ils sont implantés sur la plaine côtière que l’encaissement progressif du réseau hydrographique a transformé en un bas plateau. Ils s’étendent aussi sur le plateau de Diosso – Hinda qui est tabulaire dans l‘ensemble mais découpé par endroits, par des vallées assez encaissées aux versants convexes dont l’inclinaison atteint une pente en moyenne de 25 % [10]. Ces plateaux étagés sont séparés par un talus très redressé de près de 100 mètres de commandement, échancré par des anciennes excavations. L’altitude moyenne de ces quartiers varie entre 30 et 100 metrès pour le premier et entre 100 et 130 mètres pour le reste. Ces unités topographiques sont taillées dans des formations sablonneuses constituées à 84 % de sables fins, à environ 14 % de particules fines (limons et argiles) et un taux moyen de matière organique inférieur à 1 %. Les caractéristiques du climat régional contribuent à la fragilité des sites en étude. En effet, Pointe-Noire est sous l’influence d’un climat tropical humide caractérisé une alternance d’une longue saison des pluies de huit mois (d’octobre à mai) où les températures moyennes mensuelles avoisinent 25°C, et une courte saison sèche de quatre mois (juin - septembre) [11]. Pendant la saison des pluies, il pleut en moyenne un jour sur deux avec des hauteurs pouvant atteindre 180 mm en une seule pluie. La régularité de ces précipitations ne permet pas au sol de se ressuyer et cet état des choses favorise une saturation presque permanente des sols responsables des ruissellements instantanés.

Figure 1 :

Localisation de la zone d’étude

2-2. Approche méthodologique

La méthodologie d’approche s’est reposée sur trois types d’opérations complémentaires à savoir une étude documentaire, une collecte d’informations sur le terrain suivie d’un traitement statistique et de l’analyse des données.

2-2-1. Recherche documentaire

Elle a porté sur l’analyse de plusieurs travaux concernant aussi bien l’érosion que les notions de perception et de vulnérabilité des populations, de risques d’érosion. Cette investigation nous a permis de bien assoir notre problématique et de saisir la pertinence ainsi que l’intérêt de cette étude.

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2-2-2. Collecte des informations et des données sur le terrain

Le travail de terrain a commencé par une prospection des différents quartiers de la zone d’étude. Cette pré- enquête a permis de tester la fiabilité du questionnaire avant le début des enquêtes proprement dites. Ensuite au moyen du questionnaire et des guides d’entretien, des données auprès des ménages, des autorités administratives et d’autres personnes ressources ont été collectées. Les chefs des zones, de blocs et de quartiers ont été interrogés à travers des entretiens semi-structurés ou semi-directifs [12] et des Focus Group.

Ce type d’échanges a permis à nos interlocuteurs d’exprimer chacun ses visions sur cette problématique de l’érosion hydrique. Quelques réponses ont été certes orientées à travers des questions ouvertes [13]. Au total, environ 300 questionnaires ont été distribués dans huit quartiers appartenant à trois arrondissements.

L’échantillonnage s’est fait sur un choix raisonné, sur la base d’un certain nombre de critères. Il s’est fait en deux grappes dont une constituée des personnes vivant aux abords des ravins et l’autre des personnes éloignées des sites affectés par l’érosion hydrique. Les personnes vivant proches des ravins ont été les plus nombreuses et représentent 75 % de l’échantillon total. Sur les 300 questionnaires, 203 ont été exploités parce que ayant des réponses complètes. Outre ces questionnaires, quinze chefs de quartier et de blocs se sont livrés au jeu de questions réponses. L’enquête a été effectuée en 2018 pendant la saison des pluies qui, à cause des dégâts qu’elle engendre, marque les esprits et constitue de ce fait une bonne période pour une plus grande participation de la population à l’enquête.

2-2-3. Traitement des données

Les données recueillies sur le terrain ont été traitées avec le logiciel sphinx plus2 et différents types de tableaux et représentations graphiques ont été produits. C’est au cours de ce traitement que les questionnaires incomplets et certains paramètres dont les questions qui n’ont pas eu de réponses ont été écartés.

3. Résultats et discussion

3-1. Statut socioéconomique des chefs de ménages

3-1-1. Statut résidentiel des chefs de ménages

Tableau 1 :

Les statuts des ménages interrogés

Statut Nombre d’enquêté % d’enquêté

Propriétaire 125 61,6

Locataire 49 24,1

Hébergé (e) 29 13,3

Total 203 100

Source : Enquête de terrain, 2018

Le

Tableau 1

ci-dessus montre que plus de 60 % de ménages interrogés sont des propriétaires; à peine 24 % sont des locataires et 14 % des personnes hébergées. Ces résultats sont proches de ceux trouvés par [14], cité plus haut. Celui-ci a trouvé un peu plus de 66, 67% de propriétaires, 25,83 % de locataires et 3,75 % des hébergés. Ce résultat montre que l’échantillon est dominé par des personnes qui ont toutes les

raisons de s’intéresser au phénomène. Le paramètre « statut du ménage » permet de déterminer si le ménage interrogé est propriétaire ou locataire de la parcelle occupée. Ce paramètre occupe une place de choix, parce

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que le locataire ou l’hébergé ne peut pas avoir les mêmes préoccupations face aux risques d’érosion que le propriétaire lui-même ; les enjeux n’étant pas les mêmes. Le propriétaire de la parcelle se soucie aussi bien de la vie des membres de sa famille que de la perte à la fois de son espace, de sa maison et de ses biens matériels [6]. De ce fait, les locataires sont moins intéressés par les phénomènes d’érosion qui menacent les résidences que les propriétaires eux-mêmes. L’étude menée par [14] à Antohatapenaka, un quartier d’Antananarivo à Madagascar, révèle que beaucoup de locataires affirment ne pas faire de réparations dans leur maison parce qu’ils ne sont pas propriétaires, or le manque d’entretien des maisons les fragilise davantage contre les intempéries telles que les inondations et les ravinements. Ainsi, le statut de propriétaire constitue donc un facteur de résilience face à un aléa.

3-1-2. Revenu mensuel des enquêtés (en FCFA)

Les données relatives aux revenus mensuels des chefs de ménages interrogés montrent la fragilité des populations riveraines

(Tableau 2)

. En effet, près de 70 % des ménages enquêtés ont un revenu inférieur ou égal à 100.000 francs CFA et plus de 30 % ont un revenu situé entre 101.000 et 300.000 francs. En revanche, la tranche des revenus moyens situés entre 201.000 et 300.000 francs CFA n’occupe que 14 % et englobe la majorité des fonctionnaires. La population des quartiers étudiés est, de ce fait, vulnérable sur le pan financier.

Avec de tels revenus il est difficile que cette population se prenne en charge. Les revenus sont assez dérisoires pour permettre des dépenses autres que celles liées à la satisfaction des besoins élémentaires, même si les ménages sont majoritairement propriétaires de leurs habitations. Le revenu mensuel est un critère important dans l’étude de la vulnérabilité des populations face aux risques érosifs. Nous l’avons choisi parce que le revenu détermine non seulement la santé du ménage mais aussi le quotidien des populations [15], ainsi que leur capacité à se protéger des risques liés à l’érosion ou à l’inondation. Un faible revenu réduit la capacité des populations à entreprendre certaines opérations salvatrices [6]. Il augmente la vulnérabilité du ménage.

3-1-3. Connaissance de l’érosion hydrique

La connaissance de l’érosion en tant que source de destruction de l’espace et donc un danger pour la population et ses biens constitue un important élément de perception du phénomène [5]. La connaissance du risque peut avoir une influence positive sur le comportement du ménage face à la problématique en étude.

En effet la connaissance du danger est un facteur qui peut motiver le ménage à prendre des mesures ou adhérer facilement à toutes mesures susceptibles de réduire la vulnérabilité du site et celle de la population elle-même. La connaissance de l’érosion a été appréciée, au cours de cette étude, à travers plusieurs indicateurs de perception parmi lesquels la peur que provoque la pluie.

3-1-4. Sensation de peur provoquée par la pluie

La pluie est reconnue comme principal agent de l’érosion hydrique en milieu urbain. Elle constitue de ce fait un bon paramètre dans l’étude de la perception de l’érosion par les populations. Elle provoque de manière permanente un sentiment de peur ou de stress pour la majorité des enquêtés. Les résultats obtenus dans cette étude montrent que sur 203 ménages, 96 ménages (47,3 %) éprouvent des sensations de peur quand il y a menace de pluie ou quand il pleut; 51 ménages (25,1 %) sont stressés et 56 ménages (27,6 %) ne craignent rien

(Tableau 2)

. La sensation de peur ou de stress est plus ressentie dans cette étude par les populations qui sont situées à proximité de ces différents ravins. C’est ainsi que certaines d’entre elles passent des nuits blanches quand il pleut pour surveiller ou contrôler la direction qu’empruntent les eaux de ruissellement.

Elles deviennent alors des véritables vigiles et annulent certaines sorties journalières en cas de menace de pluie. Par ailleurs, la menace de pluie ou la pluie elle-même ne suscite aucun effet chez environ 27,6 % des populations enquêtées. Il s’agit sans nul doute des populations se trouvant éloignées de ces zones dites

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« zones à risque » ou encore des locataires qui n’accordent aucun intérêt pour ces parcelles qui ne leur appartiennent pas. Dans tous les cas, il s’agit d’une population qui semble être indifférente face au phénomène. C’est une population vulnérable sur ce point de vue car, se situer loin de la zone à risque n’est pas une situation de sécurité absolue, dans la mesure où un ravinement peut, en une pluie, atteindre plusieurs centaines de mètres et affecter des parcelles à priori sans risque [6]. Le cas a été déjà vécu par plusieurs habitants vulnérables du quartier Tchiali pendant les pluies diluviennes des années 2014 et 2015 où l’accumulation des eaux provenant de l’égout au niveau du « lac Chinois » a précipité leur départ du dit quartier. Cependant, le statut du ménage (propriétaire, hébergé ou locataire) n’épargne personne des conséquences de l’érosion.

Tableau 2 :

Sensation éprouvée par les populations

Sensation Nombre

d’enquêtés

% d’enquêtés

J’ai peur 96 47,3

Je suis stressé (e) 51 25 ,1

Je ne crains rien 56 27,6

Total 203 100

Source : Enquête de terrain, 2018

Quoi qu’il en soit, la présence relativement importante des personnes indifférentes est préoccupante car c’est une tranche de la population qui peut, sans le vouloir, poser des actes ou mener des actions aggravantes.

Cette situation montre l’intérêt d’une conscientisation, d’une sensibilisation des populations sur ces questions [6], afin que chacun se sente concerné peu importe le statut résidentiel et la distance qui le sépare des risques.

3-1-5. Connaissance de l’érosion comme cause principale de souci

La connaissance de l’érosion a été appréciée, au cours de cette étude, à travers trois autres indicateurs de perception. Il s’agit de la connaissance par l’enquêté du phénomène, en tant qu’aléa naturel existant dans le quartier ; du souci que cet aléa cause auprès des populations riveraines et par la stabilisation possible du phénomène. Ainsi, comme on peut le noter dans le tableau 4 ci-dessous, 190 ménages sur 203 interrogés soit 93 % de l’échantillon affirment qu’ils connaissent le phénomène d’érosion contre 11 ménages qui ignorent celui-ci. Ce résultat indique que la population est presqu’entièrement bien consciente du phénomène mais il peut s’expliquer par l’ampleur du phénomène, son étendue très remarquable sur les deux arrondissements (Mongo-Mpoukou et Loandjili) et aussi par la médiatisation de ses incalculables dégâts matériels et en vies humaines causés au quartier Tchiali où se trouve le ravin le plus vieux et le plus grand de la ville de Pointe- Noire. Quoi qu’il en soit, ce résultat est un bon indice qui prouve que cette population peut adhérer facilement aux mesures qu’on peut prendre pour solutionner le problème. Par contre, 80 chefs de ménages (soit 39,4 %) seulement sur 203 interrogés reconnaissent que l’érosion constitue une cause principale de souci. Le reste, soit plus de 60 % de l’échantillon ne le reconnait pas

(Tableau 3)

. Ce résultat est un indice de vulnérabilité de la population car il indique que, bien que reconnaissant l’existence du phénomène, elle demeure insensible.

Certes nos multiples entretiens avec ces populations indiquent que ce sont plutôt les propriétaires de parcelles qui sont profondément touchés pour cette problématique à la difference des locataires, mais ces données indiquent qu’environ 21 %de propriétaires des parcelles sont indifférentes. Ce résultat est d’autant inquiétant que, selon le chef du quartier 501 (Siafoumou 1 école)avec qui nous nous sommes entretenus au cours de cette enquête, même le maire de l’arrondissement 5 Mongo Mpoukou dont dépend son quartier, à qui il a parlé de l’érosion qui menace sérieusement le siège de ladite mairie, a affiché une indifférence notoire. En effet, non

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seulement il a dit attendre tout du maire central mais il n’a entrepris aucune action pour solutionner le problème. Cette indifférence contraste avec l’optimisme de la population sur ce phénomène car la majorité des enquêtés (167, soit 82.3 % de l’échantillon) pense que ce fléau peut être stabilisé contre 21 ménages qui ne croient pas à la stabilisation de l’érosion

(Tableau 3)

. Cet optimisme qui concerne, selon les témoignages des populations, aussi bien les propriétaires que les locataires, s’accompagne aussi d’une assez bonne connaissance des causes et facteurs aggravants.

Tableau 3 :

Connaissance des populations sur l’érosion hydrique

Indicateurs de perception Oui Non Sans opinion Total

Erosion source principale de souci 80 120 3 203

Stabilisation possible de l’érosion 167 21 15 203

Connaissance de l’érosion 190 11 02 203

Source : Enquête de terrain, 2018

3-1-6. Connaissance des causes du déclenchement et les facteurs aggravant du phénomène

Plusieurs facteurs ont été évoqués par les enquêtés au sujet de la responsabilité sur le déclenchement ou l’aggravation des phénomènes d’érosion dans notre zone d’étude. Ces facteurs sont principalement : le manque de collecteurs d’eau pluviale le long des voiries urbaines, l’agressivité climatique, le lotissement anarchique et la nature du sol. En effet, l’absence de collecteurs des eaux pluviales augmente les ruissellements qui sont eux-mêmes des agents directs des processus de l’érosion hydrique ; qui creusent profondément à cause de la fragilité des sols de la ville de Pointe-Noire. Pour cette question, les enquêtés avaient la possibilité de cocher plusieurs causes et facteurs aggravants. Il s’agissait d’une question à une ou plusieurs réponses selon la conception de la personne interrogée. C’est ce qui justifie le total de 222 des interviewés et des taux au-delà de 100% dans le Tableau 4. Il en est de même pour tous les autres cas de figure ayant le nombre de personnes interrogées supérieur à notre échantillon arrêté à 203 ménages et des taux supérieurs à 100 %.

Tableau 4 :

Les causes du déclenchement et les facteurs aggravant le phénomène selon les enquêtés

Causes et facteurs Nombre

d’enquêtés % des enquêtés

Dénudement du sol 11 5

Manque des caniveaux 158 71,2

Manque d’entretien des caniveaux 0 0

Lotissement anarchique 83 37,4

Nature du sol 62 27,9

Pente de terrain 28 12,6

Génies ou esprits surnaturel 5 2,3

Egout provenant de la Route Nationale N°1 60 27

Agressivité climatique 124 55,9

Imperméabilité du sol 8 3,6

Absence du couvert végétal 6 2,7

Disposition des voiries dans le sens de la pente 38 17,1

Sans opinion 0 0

Total 222

Source : Enquête de terrain, 2018

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Ainsi, 158 ménages soit 71,2 % estiment que le manque de collecteurs d’eau pluviale est à la cause du ravinement que subissent leurs quartiers ; 124 ménages soit 55,9 % accusent l’agressivité du climat. En ce qui concerne les lotissements anarchiques, ils sont 37,4 % et 27,9 % attribuent la responsabilité à la nature du sol. En revanche, 60 ménages (27,0 %) disent qu’il s’agit des eaux de l’égout provenant de la RN1 qui est à l’origine des problèmes de ravinement qu’ils subissent et 38 ménages (17,1 %) pensent qu’il s’agit plutôt de la disposition des voiries dans le sens de la pente qui est entrain de rompre l’équilibre du milieu. Sur l’absence du couvert végétal ; 8 ménages (3,6 %) pointent du doigt l’imperméabilité du sol et les 5 derniers ménages (2,3 %) soupçonnent les esprits surnaturels ou les sirènes. Cette tranche de la population que nous considérons comme vulnérable, montre la nécessité d’une prise en main de la population, en général, par une éducation adéquate [6]. Ces paramètres ont été également mis en évidence par plusieurs auteurs comme [1 - 3] dans les études antérieures menées à Brazzaville sur les processus et les facteurs de l’érosion. La

connaissance de tous ces paramètres inhérents aux pratiques anthropiques prouve à suffisance que l’homme est bien conscient de sa propre responsabilité dans l’augmentation des ruissellements et donc des érosions.

Mais la conscience du phénomène et la connaissance de ses causes contrastent avec le manque de connaissance des moyens de lutte.

3-1-7. La connaissance des moyens antiérosifs

3-1-7-1. La connaissance des moyens pour éviter les ravinements dans le quartier

Les résultats consignés dans le

Tableau 5

ci-dessous montrent que les populations connaissent bien quelques mesures préventives face au phénomène de ravinement.

Tableau 5 :

Connaissance des mesures antiérosives préventives

Connaissance des mesures Nombre

d’enquêté

% d’enquêté Eduquer et sensibiliser les populations sur les risques d’erosion hydrique 126 56,8 Interdire le lotissement anarchique des nouveaux quartiers entrepris par les

propriétaires fonciers 66 29,7

Sanctionner ceux qui par les mauvaises pratiques sont responsables des érosions

hydrique 128 57,7

Respecter le schéma directeur d’urbanisme et les textes légaux et règlementaires sur

l’urbanisme, l’assainissement et la protection de l’environnement 53 23,9

Sans opinions 1 0,5

Construction des collecteurs d’eau pluviale 14 6,3

Total 222

Source : Enquête de terrain, 2018

Les principales mesures préventives évoquées par les populations sont consignées dans le

Tableau 6

ci- dessus. Ces résultats montrent que 128 ménages (57,7 %) expriment le vœu de sanctionner tous ceux, qui par des mauvaises pratiques, sont responsables des phénomènes de ravinements. En revanche, 126 ménages (56,8 %) pensent qu’il faut impérativement éduquer et sensibiliser les populations sur les risques érosifs. Par ailleurs, 66 ménages (29,7 %) pensent qu’il faut systématiquement procéder à l’interdiction du lotissement anarchique des nouveaux quartiers entrepris par des propriétaires fonciers. En ce qui concerne le respect du schéma directeur d’urbanisme et des textes légaux et réglementaires sur l’urbanisme, l’assainissement et la protection de l’environnement ils sont 53 ménages soit 23,9 % à le proposer et 14 ménages (6,3 %) souhaitent la construction des collecteurs d’eaux pluviales et enfin un (01) ménage soit 0,5 % demeure sans opinion.

(9)

Cependant la connaissance de ces différentes méthodes de lutte contre le déclenchement de l’érosion contraste avec leur application sur le terrain. En effet, les entretiens que nous avons eus avec les populations montrent que très peu de personnes sont prêtes à mettre en œuvre les mesures qu’elles ont citées [5]. D’un autre côté, l’étude montre qu’il existe une catégorie de personnes n’ayant pas de connaissance sur les méthodes de lutte, soit environ 0,5 % de l’échantillon, d’où la nécessité d’une prise en charge de la population.

3-1-7-2. Connaissance des moyens pour stabiliser les ravinements du quartier

Les populations ne connaissent pas non seulement les moyens de lutte préventives, mais également ceux à titre curatifs comme l’indique le

Tableau 6

. Ces populations reconnaissent et utilisent principalement les digues en sacs de terre, les ordures ménagères, le planting des bambous et les pneus usés

(Tableau 7)

. Le

Tableau 6

ne présente que les différentes méthodes connues et utilisées par ces riverains pour faire face au ravinement. On note que 133 ménages (59,9 %) utilisent des digues de sacs remplis de terre; 126 ménages (56,8 %) luttent en déversant les ordures ménagères ; 79 ménages (35,6 %) pratiquent le planting des bambous de chine; 69 ménages (31,1 %) font face avec les pneus usés ; 14 ménages (6,3 %) luttent en laissant la végétation reconquérir le milieu ; 5 ménages (2,3 %) se servent des carcasses de voitures et 23 ménages soit 10,4 % ne font rien du tout.

Tableau 6 :

Moyens de lutte curative proposés par les populations enquêtées

Moyens de lutte Nombre

d’enquêtés

% des enquêtés

En laissant la végétation reconquérir le milieu 14 6,3

Avec des sacs de terre placés dans les ravins ou ravines 133 59,9

Avec les carcasses de voitures 126 58,8

En déversant les bambous de chine 5 56,8

Avec des pneus usés 79 2,3

En construisant des murets en béton 69 35,6

Avec des gabions 0 31,1

Je ne fais rien 23 10,4

total 222

Source : Enquête de terrain, 2019

La technique de gabionnage n’est presque pas connue par les populations interrogées, certainement à cause de l’absence notoire des grands travaux réalisés dans la ville avec cette méthode. En effet, partout où nous sommes passés, cette pratique n’a été utilisée qu’au ravin de Trabec (5ème arrondissement) dans le but de protéger un pylône de haute tension de la société nationale d’électricité. Toutefois, de par leurs coûts, ces méthodes exigent des financements conséquents qui ne peuvent pas être à la portée des simples citoyens, raison pour laquelle nos enquêtés n’ont pas pu les énumérer lors des entretiens. Le remblaiement des formes par les ordures de toute nature et avec les sacs remplis de terre sont sans nul doute les méthodes curatives les plus répandues et les plus utilisées par les populations pour la stabilisation de ces différents ravins dans notre zone d’étude. C’est ainsi que ces méthodes ont été aisément reconnues par les populations interrogées.

Mais, comme nous l’avons constaté lors de nos échanges et par les observations de terrain, ces données contrastent avec la réalité de terrain. Sur le terrain, la population dans sa grande majorité ne maîtrise pas les techniques de ces aménagements antiérosifs. Ces mêmes populations ignorent les procédures de mise en place de ces différentes méthodes. C’est ce qui justifie les échecs presque systématiques pendant les tentatives de stabilisation de ces érosions par ces méthodes, d’où la nécessité d’un encadrement adéquat de ces populations riveraines afin de lutter efficacement contre l’érosion hydrique par les populations elles-mêmes.

(10)

3-1-7-3. Souhaits des populations sur la lutte contre l’érosion

Dans le but d’envisager la question inhérente à la recherche des solutions à ce risque naturel, les populations interrogées ont tous émis le souhait d’un secours à l’égard des autorités compétentes. Ce paramètre nous a permis de connaître les attentes de chaque ménage face aux érosions dont ils sont victimes. Les choix relatifs à cette préoccupation sont consignés dans le

Tableau 7

ci-après.

Tableau 7 :

Souhaits des populations enquêtées sur la lutte antiérosive

Souhaits des populations Nombre

d’enquêté % des enquêtés

Le remblai des ravins 42 20,7

Exploration des habitas vulnérables 6 3

Construction des collecteurs d’eaux pluviales 25 12,3

Formation 0 0

Soutien financier 126 62,1

Application des textes réglementaires 4 2

Sans opinion 0 0

Total 203

Source : Enquête de terrain, 2019

Les attentes des populations sont tournées vers les autorités. Ceux qui attendent le soutien financier, sont au total 126 ménages (62,2 %) ; 42 ménages (20,7 %) sont en attente du remblaiement des ravins ; 25 ménages (12,3%) sont pour la construction des collecteurs d’eaux pluviales ; 6 ménages (3,0 %) sont pour les expropriations des habitats vulnérables et 4 ménages (2,0 %) souhaitent l’application des textes réglementaires. L’analyse des commentaires recueillis sur le terrain lors des entretiens, montre que les populations qui sollicitent le remblaiement des ravins et l’érection des collecteurs d’eaux pluviales sont pour la plupart celles qui estiment encore épargner leurs habitations de ces risques d’érosion une fois que leurs doléances seront écoutées et suivies d’actions. Par ailleurs, celles qui attendent un financement sont en majorité celles qui ont perdu l’espoir de récupérer leurs habitations, soit parce que les formes sont suffisamment évoluées comme celle de Tchiali, soit parce que les habitations ont été déjà emportées ou encore le ménage est locataire, manifestant ainsi son indifférence aux travaux d’aménagement ou d’assainissement au profit d’un financement dont, certainement il tirera profit, s’il s’agit bien d’une aide pour secourir les ménages sinistrés. Dans le même ordre d’idées, les expropriations ici sont vivement souhaitées par les ménages même par celles qui sont situés encore à des distances d’au moins cent mètres. C’est un élément important car il prouve la prise de conscience des populations et leur capacité à adhérer à toutes mesures salvatrices. Mieux encore, quatre chefs de ménages interrogés ayant fait le tour des approches de solutions pensent qu’il faut impérativement procéder par l’application des textes réglementaires pour enrayer le phénomène des érosions dans la ville de Pointe-Noire. L’application de ces textes doit être précéder au préalable par des compagnes de sensibilisation, de conscientisation et d’éducation des populations sur les risques que présentent certains quartiers, jugés zones à risques d’érosion, donc interdites aux constructions.

3-1-7-4. Acteurs prioritaires dans la lutte contre l’érosion

Le paramètre portant sur les acteurs prioritaires de lutte contre l’érosion a permis à tout un chacun de donner son avis sur les services habiletés pour faire face au phénomène de ravinement qui ne cesse de ronger leur milieu de vie. A ce titre, 202 ménages ont répondu à cette préoccupation et les résultats sont consignés dans le

Tableau 8

ci-dessous.

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Tableau 8 :

Acteurs prioritaires de la lutte antiérosive évoqués par les enquêtés

Acteurs Nombre

d’enquêtés % des enquêtés

La mairie de votre arrondissement 30 14,9

La mairie centrale 24 11,9

Les habitants du quartier seul 2 1,0

Les habitants du quartier avec les autorités ensemble 26 12,9

Les élus locaux (députés, conseiller départementaux) 7 3,5

Le gouvernement ou l’état 113

Source : Enquête de terrain, 2019

Les autorités politiques et celles de l’administration municipale, et les habitants du quartier sont pointés du doigt comme acteurs prioritaires de lutte contre les érosions dans notre zone d‘étude. C’est pourquoi le

Tableau 8

ci-dessus nous donne les statistiques suivantes : 113 ménages (55,9 %) pensent que c’est l’état ou le gouvernement qui doit être l’acteur prioritaire de lutte contre les érosions ; 30 ménages (14,9 %) estiment que la responsabilité incombe à la mairie de l’arrondissement ; 26 ménages (12,9 %) attribuent la responsabilité aux habitants du quartier ensemble avec les autorités ; 24 ménages (11,9 %) à la mairie centrale ; 7 ménages (3,5 %) souhaitent que les élus locaux interviennent et 2 ménages (1,0 %) jugent qu’il s’agit du ressort des habitants du quartier seul. Au regard de ce qui précède, ces résultats confirment bien les différentes informations recueillies sur le terrain lors de nos entretiens avec les autorités locales, les personnes riveraines et d’autres personnes ressources. Il ressort de ces échanges que les pouvoirs publics ont intérêt à prendre toutes leurs responsabilités dans la résolution des problèmes d’érosion qui devient une fatalité pour ces populations d’une part et dans l’encadrement de ces populations d’autre part. En fait, l’implication des populations dans la recherche des solutions liées au phénomène d’érosion exige qu’elles soient dotées des outils nécessaires et adéquats pour y faire face. Ainsi, bien que 55,9 % de la population interrogée pense que c’est l’Etat qui devrait être l’acteur principal dans la résolution des problèmes d’érosion, malheureusement le constat sur le terrain demeure amer dans la mesure où toutes les tentatives de lutte ne sont que l’œuvre des habitants du quartier d’abord et ensuite celle de la mairie centrale en mobilisant leur véhicule pour le déversement des ordures moyennant une modique somme de dix milles (10.000) francs CFA par véhicule. En réalité, les services de la mairie envoient déverser ces ordures gratuitement, mais arrivés sur le terrain, les chauffeurs rançonnent les pauvres populations à la hauteur de dix milles francs la course d’ordures. Partout où nous sommes passés, aucune œuvre de l’Etat ou des élus locaux pour la stabilisation n’apte constater allant dans le sens de la résolution du problème.

4. Conclusion

Dans la gestion efficace des risques morpho climatiques la perception est un paramètre important de la vulnérabilité d’un milieu. Les résultats de la présente étude montrent que malgré le pourcentage élevé des propriétaires des parcelles dans les arrondissements 3,4 et 5 en comparaison avec celui des locataires, ces populations restent néanmoins vulnérables sur le plan économique. L’étude montre également que ces populations, non seulement qu’elles sont conscientes des causes et des facteurs de l’erosion hydrique, elles ont aussi une connaissance assez limitée des moyens antiérosives. Ceux-ci justifient la faible utilisation des mesures préventives et curatives de lutte contre l’erosion hydrique par elles sur le terrain. Les ruissellements à l’origine de ces ravinements sont plus importants et beaucoup destructeurs à cause des problèmes d’évacuation systématique des eaux de pluies sur les rues et avenues urbaines par manque d’un réseau de

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drainage de toutes les eaux de pluies et usées sur l’ensemble de la ville. Ensuite, à cela s’ajoute la disposition des voiries dans le sens des pentes et perpendiculaires aux courbes de niveau ; et bien d’autres pratiques qui peuvent ainsi contribuer à la rupture d’équilibre du milieu. Bien qu’ayant reconnu le caractère sur la vulnérabilité du cadre général de la zone d’étude, les populations reconnaissent tout de même la responsabilité qui incombe à l’homme dans l’aggravation des processus du phénomène sur le site de Pointe- Noire. Elles ont une connaissance sur les différentes méthodes palliatives qu’elles tentent de mettre en œuvre sur le terrain bien qu’elles ignorent beaucoup celles jugées curatives efficaces et adaptées. Ce constat montre aussi bien l’intérêt d’une sensibilisation des populations afin de permettre une plus grande implication de celles-ci dans le combat contre ce fléau qui devient dans nos grandes villes un problème de santé publique.

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