G ILLES L ACHAUD
Analyse spectrale et prolongement analytique : séries d’Eisenstein, fonctions zeta et nombre de solutions d’équations diophantiennes
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 73, série Mathéma- tiques, n
o21 (1982), p. 1-14
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ANALYSE SPECTRALE ET PROLONGEMENT
ANALYTIQUE :
SERIES
D’EISENSTEIN,
FONCTIONS ZETAET NOMBRE DE SOLUTIONS
D’EQUATIONS
DIOPHANTIENNES Gilles LACHAUD«Analyser signifie
délier »1. Les séries d’EISENSTEIN.
Ferdinand
EISENSTEIN, qui
est né en 1823 et mort de la tuberculose à 29 ans, aintroduit dans un mémoire au
journal
de Crelle daté de1847,
les sériesoù W est un réseau du
plan complexe,
et a un entierpositif,
afin d’obtenir des fonctionsméromorphes
doublementpériodiques
de x. Ces sériesconvergent
absolument pour a3,
et Eisenstein mit au
point
lesprocédés
de sommation pour les cas où a = 1 et où a = 2.Lorsque
a =2,
cette série ne diffère de lafonction ~
que WEIERSTRASS allait introduireune
quinzaine
d’annéesplus
tard que par une constante. Dans l’étude des sériesprécédentes
interviennent les séries
où le
signe prime indique
que l’on somme sur les w E W nonnuls,
et où 1.Ensuite KRONECKER introduisit en 1863 les séries
où X
est un caractère du groupe additifW, qui convergent
pourRe(s)
> 1. En calculant le terme constant de la série(2)
en s =l,
il obtint le résultat maintenant connu sous le nom de«formule-limite de KRONECKER». Ce dernier ne semble pas s’être rendu
compte
avant1891,
l’année de sa mort, de la liaison entre son travail et celui d’EISENSTEIN. Et
pourtant,
dansles années
1880,
il a été amené à étudier des séries dutype.
qui convergent
pourRe(s)
> 1 -k,
cequi apparan
comme unegénéralisation
naturelle des travaux d’EISENSTEIN. Ilparait
doncjustifié d’appeler
«Séries d’EISENSTEIN» les séries(3),
comme on le fait de nos
jours.
Enfait,
nous n’étudierons ici que le cas où k = 0 et où x est le caractère unité ; cf.[ 4 ] .
Un
problème
naturel concernant la sérieest celui de son
prolongement analytique.
Comme on le saitdepuis
le début dusiècle,
ces sériesse
prolongent
en des fonctionsméromorphes
dans tout leplan complexe
et vérifient uneéquation
fonctionnelle. Nous allonsinterpréter
etgénéraliser
la série(4)
sous deuxpoints
devue :
- celui des formes
automorphes ;
- celui des fonctions Zêta.
2. Le
point
de vue des fonctionsautomorphes : préliminaires.
Soit
(wl, w2)
une base du réseauW,
avec z =w2/w¡
dans ledemi-plan
P des nombres departie imaginaire positive.
Il vientoù on a
posé
Le groupe G =
SL(2,R) opère
sur P parhomographies ;
si on note r le groupeSL(2,D
et N le sous-groupe de G des matricestriangulaires supérieures,
la série(1)
se réécritelle est invariante sous r .
L’opérateur
de LAPLACE-BELTRANII de Pcommute à l’action de G sur les fonctions définies sur
P ;
il définit donc unopérateur
diffé-rentiel sur
l’espace
X =P/r ,
et la série(2)
est unefonctipn propre de w ,
de valeur propres( 1-s) ;
c’est ce que MAASS a mis en évidence en 1949.Nous allons réécrire cette série comme une
fonction
sur G. Soit K le sous-groupe desrotations,
A le sous-groupe des matricesdiagonales,
de telle sorte que G = K A N.L’application
x ppx-1(i) permet
d’identifier ledemi-p1anPà KBG.
Si a= (t 0 )
est dans0 li t
A,
on pose 6(a)
=t2
et si x = k a n, on pose 6(x)
= ô(a).
Alors si z= x-1(i),
on alm z =
a(x)"1 ,
de telle sorte que la série(2)
se réécritMais
l’opérateur
de LAPLACE-BELTRAMI de P estl’image
del’opérateur
de Casimirde
G ;
les séries(3)
fournissent donc des fonctions propres del’opérateur
de Casimir surl’espace X
= KBG/r ,
et donc aussi del’algèbre Ll(G,K)
des fonctionsintégrables
sur Gbiinvariantes sous
K ;
c’est cettepropriété qu’on
va utiliser.3.
L’analyse spectrale
des formesautomorphes.
C’est le
sujet
traité dans l’article[1 ].
Soit G un groupe de Lie linéaire connexe,
simple,
et de rang un sur un corps des nombres réels.Soient
G = K.A.N. unedécomposition d’IWASAWA
deG,
et P =Z(A).N
leparabolique associé ;
on se donne un sous-groupe discret r de G tel que le volume de X =K B G/ r
soit fini. Le groupe Popère
sur N parautomorphismes intérieurs ;
on notele caractère de P tel que
et on l’étend a l’aide de la
décomposition
d’IWASAWA en une fonction sur Gqui
vérifie6
(kxn)
= 6(x) ;
on retrouve la fonction introduiteprécédemment lorsque
G =Pour
simplifier
cetexposé,
on supposera ici quel’espace
X n’aqu’une «pointe»,
c’est-à-dire que X est réunion d’un
compact
et del’image
de l’ensembleGt
formé des X L G pourlesquels 5(x)
t, mais que X n’est pascompact.
..La série d’EISENSTEIN
converge pour
Re(s)
> 1d’après
un théorème deGODEMENT ;
mais dans ce contexte, on ne saitplus
rien de sonprolongement analytique
ni de sonéquation
fonctionnelle. Or ondispose
de la
représentation
7r del’algèbre
de BanachL1(G,K)
des fonctionsintégrables
sur (;bi-invariantes sous K dans
l’espace L2(X) ;
et la série(1)
est une fonction propre de cettealgèbre.
En effectuant la
décomposition spectrale
de 1f , on obtientl’équation
fonctionnelle et leprolongement analytique
de la série(1) :
c’est la démarche inverse de celle suivie parSELBERG,
LANGLANDS et HARISH-CHANDRA. On obtient ainsi une nouvelle démonstration des résultats suivants :La série
(1)
seprolonge analytiquement
auplan complexe
en unefonction (sauf peut-être
aupoint I~’2J
dont lespôles
sontindépendants
de x ; elte estholomorphe
dans le
demi-plan Re(s) ~.; 1/2,
mis àpart
un depôles
situés sur lesegment [ 1~2,1 ]
; le «terme constant» de la série(1)
étant écriton a
l’équation fonctionnelle
avec
Lorsque
1avec
où ~
(s)
est la fonction Zêta de RIEMANN. On voit donc larelation
étroitequi
existe entreles zéros
de ~(s)
et lespôles
des fonctionsc(s)
etE(z,s).
La relation(2)
fait le lien entre la fonctionc(s)
et les«intégrales
d’entrelacement».On
emploie la
méthode suivante. Si F ECc (G,K) l’opérateur
n(F)
est donné par un noyau surL2(X) ;
on aoù
or, dans l’ensemble
X _ Gt/
r nP,
le noyauF F
estégal,
à depetits opérateurs près,
aunoyau
de
façon précise,
il existe deux espaces de Banach X et Y tels que l’on ait desinjections
continues avec
images
densesde telle sorte que
Fr -
-FN
seprolonge
en unopérateur compact
de Ydans X ;
mais les noyauxFN
ne forment pas unerepésentation lorsqu’ils opèrent
dans Onpeut
lescomparer aux noyaux de WIENER-HOPF sur la
droite, qui
associent à une fonction continuebornée
H sur Rl’opérateur
de
L2( [xo ’ co [ ).
Lacomparaison
entre les noyauxFN
et lesopérateurs
de WIERNER-HOPFse fait à l’aide de la transformée de HARISH-CHANDRA de
F ,
qui applique C,(G,K)
dansl’espace
des fonctionspaires
surA,
et d’unisomorphisme
de Asur la droite.
Il faut donc modifier les noyaux
FN
defaçon
à obtenir unereprésentation II’
deCc(G,K)
dans sans
perdre
lapropriété
decompacité,
et dont on connaisse ledéveloppement
en fonctions propres. Pour
l’opérateur
deWIENER-HOPF,
on poseun
développement
en fonctions propres deHo
est donné par les fonctionsle relèvement de
Ho
etEo
àXt
fournit unereprésentation " ’
avec sondéveloppement
enfonctions propres
E’( ~,x)
et la transformation associéeNotons
a~
le dualcomplexe
del’algèbre
de Lie de A. Dans cet espace, lespectre
deLl(G,K)
s’identifie àl’espace C/W,
où la croix C est la réunion de l’axeréel a*
et dusegment 1-i P ;
+ i p1
de l’axeimaginaire,
et où P est défini par la relation 6(a) = e2 p (log a).
Lorsque
F tCc(G,K),
la transformée de Gel’fand F de F seprolonge
en une fonctionentière sur
a*.
Notons B la bande|Im h 1
p + e. Pour passer de n’ onprocède
entrois
étapes :
a)
on montreque quel
que soit l’ouvert borné U de la bandeB,
il existe une fonctionF E
Cc(G,K)
telle que la résolvantedéfinie pour
lm(k ) > 0, lorsqu’on
laregarde
comme uneapplication
deL(X,Y),
seprolonge
en une
application méromorphe
dans U.b)
on utilise la relation1
entre
opérateurs
deL2(X),
oùLes
opérateurs T( X)
sontcompacts,
et unepropriété
des famillesholomorphes
de cesopérateurs, jointe
aux relationsprécédentes,
montre que la résolvanteR(À ),
considérée elle aussi comme uneapplication
deL(X,Y),
seprolonge
en uneapplication méromorphe
définiedans
U,
dont lespôles
sont ceux deOn note la réunion des
pôles
des fonctionsG,
pour toutes les fonctions Fconsidérées ;
c’est un ensemble localement fini.
La transformation
E(X ,f)
est donnée parl’intégration
de f contre une fonctionE( ~,x) qui
nedépend
pas de la fonction f choisie ena).
Les fonctionsE( X,x)
sontméromorphçs
dans la bande
B,
sanspôles sur a*,
et la formule deTITCHMARSH-KODAIRA
montrequ’elles
fournissent un
développement
en fonctions propres duspeçtre
continu de lareprésentation II;
on a même une formule d’inversion.
Puisque
les fonctionsE(X,x)
etE( - ~,x),
pour x >0,
fournissent chacune undévelop- pement
en fonctions propresde n ,
on en déduit une relationavec
c( ~) ~ 1
=1 ;
la fonction cjoue
le rôle de la «matrice ~» en théorie de la diffusion desparticules
élémentaires.On obtient ainsi les résultats suivants. Ecrivons
Alors :
a)
lespoints
de A n C =Ai
Ulà 2
sont lespoints
duspectre ponctuel de Tt
;b)
lespôles
des séries d’EISENSTEIN sont inclusdan9 l’ensemble A
U6. 3 ~
etsi
>1 E
là3 ,
alorsIm( À)
0. La relation « XEA3
=> Im h = - pl’2 »
estl’analogue
de laconjecture
deRIEMANN ; ainsi, lorsqu’on prend
G =SL(2,R)
et r =SL(2,Z),
les zéros dela fonction Zêta
apparaissent
comme despôles
de famillesd’opérateurs compacts (à
savoir lesG( ~ )).
Voici ce
qu’on peut
dire à propos des solutions del’équation
lorsque
F EL2 (X)
et h E B(la
valeur absoluesur a*c
est cellequi
est définie par lalo c "
forme de
Killing) :
a)
Si X E A cetteéquation
admet un sous-espace de solutions non trivial et de dimensionfinie ;
si X C ce sont des fonctionsbornées,
etparaboliques
desurcroît si ~ E ~ 1.
b)
SiX / t!1, l’espace
des solutions de cetteéquation
est de dimension un,engendré
par la fonction
E(k, x).
Cette dernière
propriété
montre que si P Irn k P + e et si on pose 2sP =P-i~,ona
ce
qui
entraine leprolongement analytique
des séries d’EISENSTEIN(1).
4. Le
point
de vue des fonctions zêta.Revenons à la série
(4)
du numéro 1. Si(wi , w2)
est une base du réseauW,
onpeut
écrire,
avec des nombres a,b,
c,lorsque
x et y sont dansZ,
où F est une forme
quadratique
définiepositive ;
etinversement,
toute formequadratique
de ce
type peut
s’écrireainsi,
avec des constantesw 1
etw2
convenables. La série(4)
dunuméro 1 s’écrit donc comme une fonction Zêta d’EPSTEIN
Cette série intervient directement dans la résolution de
problèmes d’arithmétique,
comme lemontre par
exemple
la formule de CHOWLA-SELBERG. Mais elle estégalement
reliée à deuxproblèmes classiques,
dont l’ancêtre commun est leproblème
du cercle. Soitr(m)
le nombrede solutions de
l’équation x2
+Y2
= m, avec x et y dansZ ; la
série de DIRICHLKT(qui
estégale
àquatre
fois la fonction Zêtadu
corpsQ(i)),
s’écrit comme une fonction Zêtad’EPSTEIN (1), avec F(x,y) = x2
+Y2.
EçrivonsLe
problème
est d’estimerR(t).
On a à cesujet
l’évaluation de SIERPINSKI etVan Der CORPUT _
Ceci
dit,
lesproblèmes auxquels je
faisais allusion sont les suivants :- le
problème
des valeurs propres. Soient U une variétécompacte
de dimension n et P unopérateur
différentiel surU,
à coefficientsC °° , hypoelliptique positif
et dedegré
d. Lespectre
del’opérateur auto-adjoint
quedéfinit
P dansL2(V)
est discret : notons(X n)
la suite de ses,valeurs
propres. La trace de la fonction Zêta deMINAKSHISUNDARAM-PLEIJEL
de Pest la série" ’
Lorsqu’on prend
pour U le toreR21Z~,
et pour Pl’opérateur
on retrouve la série
(2) précédente.
Defaçon générale,
si P estelliptique,
lenombre N(t)
devaleurs
propres 4
t satisfait à l’estimation de WEYL :- l’équation
de MAHLER. Soit F une forme binaire irréductible sur2. de degré
d ‘3, et
M =
(p~,..., Pk)
un ensemble fini de nombrespremiers,
Onnote 12(M)
l’ensemble descouples (x,y)
EZ2
tels que(x,
y,p) = 1
pour tout p E M. MAHLER a démontré en 1933 que lenombre v (m) de multiplets (x,y, u:l, ..,; uk)
Ez2(M)
xNk
tels queoù
(m,p) =
1 pourp C M,
est fini. Enposant
où 1 xl p
p est la valeur absoluep-adique
d’un x eQ, on a
-
MAHLER a donné une formule
asymptotique
pource
qui
lui apermis
deprolonger
la fonctionqui
converge pourRe(s)
>2/d, jusqu’à
la droiteRe(s)
>11(d-1).
Dans l’article
[2 J,
on seplace
dans leshypothèses
suivantes.Soit
M unen~emble
finide
nombres premiers,
et F unpolynôme
à n variablesquasi.homogène,
c’est-à-dire vérifiant la relationOn suppose que F est
anisotrope
sur R et sur2p
pour toutp E M,
et on posepour x 6
Q’.
Alors la sérieconverge pour
Re(s)
> K =(kl
+ ... +kn)/k,
et seprolonge
en unefonction méromorphe
dansle
plan complexe avec
ununique pôle
en s .On obtient ce résultat
pat
la méthode de RIEMANN enpassant
de la fonction Zêtaà la série thêta
par une transformation de Mellin. La série
(5)
admet ledéveloppement
limité àl’origine
où N est un entier
quelconque,
avec une constanteV M
convenable.Enfin,
dans 1on montre que la
fonction
admet le
développement asymptotique
avec 0 > 1. La constante
VM
est définie comme suit :on pose .
’
et si
alors
Lorsque
M = 0, la série(4)
est la fonction Zêta del’opérateur semi-elliptique
1 d
P(- 20132013),
et la série(5)
la solution fondamentale del’équation
de la chaleurcorrespondante,
2i ax
La formule
(7)
est dans ce cas unanalogue
amélioré de l’estimation deWEYL (3).
Ces résultats
s’appliquent
aussi dans le contexte suivant :Soit K =
2( ~)
lecorps des
racinesq-ièmes
del’unité,
où C est une racineprimitive.
On
peut prendre
pour F la formeoù a,
b,
c sont desentiers ;
l’ensemble M doit êtrecomposé
depremiers vérifiant p 1
1(mod q).
Par
exemple,
sialors on trouve, sans
prendre
deplaces ultramétriques,
on
peut
aussil’appliquer
avec"" ’el’ fil
où d est
pair.
Alors si parexemple
p - 3(mod 4)
pourp E M,
il vientOn notera la coïncidence :
lorsque
F est une formebiquadratique,
onpeut distinguer
lespremiers
p pourlesquels
F estanisotrope
surQp en faisant
usaged~
la loi deréciprocité
d’EISENSTEIN !
La méthode utilisée est la transformation de FOURIER
adélique. Par exemple,
pour démontrer la formule(7)
onapplique
la formule de Poisson à la fonctioncaractéristique
T de l’ensemble~ FM(x) ~
t} dansAn.
La relationse réécrit >
avec
lorsque
M =~.
Parexemple,
dans leproblème
ducercle,
on a, en notanth
la fonction de BESSELusuelle,
et la formule
(8)
n’est autre que la formule de VORONOI(utilisée
par IIARI> Y etLANDAU).
En
fait,
ces calculs sont formels et ilfaut régulariser
convenablement.La fonction
où do est la mesure de surface vérifiant A dF =
dx, satisfait
à une estimation dutype
lorsque ~
tend vers l’infini. La constante adépend
de lagéométrie
del’hypersurface
F =1 ;on sait que l’on a
toujours
a >0,
et sil’hypersurface
enquestion
est convexe, on aa - = .
. La fonction1( ~ )
est à peu de chosesprès
la dérivéede ? (t, t ) ;
la relation2
(8) implique
alors(7)
avec 6 =n/(n-
a).
Dans le cas convexe, on retrouve dans ce cadrel’estimation de SIERPINSKI - Van der CORPUT.
BIBLIOGRAPHIE
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sériesd’Eisenstein,
Inventiones
Math., 46, 39-79 (1978).
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On trouvera