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(1)

DICTIONNAIRE

HISTORIQUE, STATISTIQUE

DES PAROISSES CATHOLIQUES

DU

CANTON DE FRIBOURG

PAR LE

P. APOLLINAIRE DELLION, Ord. Cap.

-VEMBRK DE LA SOCIÉTÉ d'hISTOIBE DE LA SUISSE ROMANDE.

CQE I.A SOCIÉTÉ D'HISTOIRE DO CANTON DE FKIBUITRd.

DE L'ACADÉMIE d'AOSTE, DE LACADÉMIE HÉRALDIQUE DE llSi!.

ET DE LA SOC BIBLIOG. DE FRANCE, ETC.

FRFB 0 T R G

IMPRIMERIE DlT CHROKI^UEUK SUISSE

188*

(2)

DICTIONNAIRE

HISTORIQUE, STATISTIQUE

DES PAROISSES CATHOLIQUES

DU

CANTON DE FRIBOURG

LE

membre de la société d'histoire de la susse romande, de lasociétéd'histoire ducanton de fribourg, de l'académie d'aoste, de l'académie héraldique de pise,

et de la soc. bibliog. de france, etc.

FRIB 0 URG

JMI'KIMEHIE DU CHRONIQUEUR SUISSE

1884

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PRÉFACE

M. Kuenlin a rendu un éminent service aux amis de l'histoire et àsonpays, par son Dictionnaire du canton de Fribourg. Je présente aujourd'hui un complément à cet ouvrage, en publiant le Dictionnaire des paroisses catholiques du canton de Fribourg, soitlerépertoire des actes et faits de la vie religieuse de chaque paroisse. L'ouvrage manque d'unité, mais c'est un dictionnaire et non une monographie de chaque paroisse, un premier jet qui dirigera ceuxqui entreprendront une histoire plus longue de chaque paroisse.

Je copie beaucoup de documents en entier, ou en partie, pour laisser à chaque sièclele pittoresque de son style. Beaucoup de détails pourraient paraître inutiles, ilssontcependant donnés pour l'utilité publique, par exempleles dîmes, afin de connaître l'étendue de terres cultivées,leursrapports, etc.,relativement à la population.

line multitude de détails seront un h'l directeur dans l'étude des mœurs et usages de ce canton, les généalogies, biographies des illustrations de cecoinde terre.

Sou rce s

Les sources où j'ai puisé sonl tous les ouvrages historiques imprimés, qui peuvent donner quelques renseignements.

500volumes des actes de notaire des XIVe, XVe et XVIe siècle- Tous lesrépertoires des archivescantonales, surtout lesrépertoires descouvents,du Chapitre deSt-JNicolas, etc. Les manuscrits du chanoine

Fontaine; lesarchives de chaque paroisse et des villages;

Ungrand nombre de communications de notredistinguéprofesseur d'histoire M. Gremaud, de M. Schneuwly, archiviste; un grand

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nombre de manuscrits, de titres, etc., qui m'ont étécommuniqués par différentes personnes, par exemplepar M.Nicolet, ancien professeur,

R. P. Nicolas,ord. fr. min. Dr, etc.,etc.

J'ai rencontré beaucoup de sympathie et d'encouragement, j'espère lestrouver toujours dans la suitede ces publications.

Lecatalogue du clergé peut et doit être complété par lesrenseignements

de chaque curé, pour les dates, la biographie. Elevons donc cemonument avecpersévérance.

ABRÉVIATIONS

J'indique ordinairement les notaires par lenuméro du catalogue Tableau alphabétique, etc., 1869,sans donner le nom du notaire.

M. et D. Mémoireset Documentsde la Sociétéd'histoire, etc.

Ar. Soc.d'hist. Archives de laSociété d'histoire du canton de Fribourg.

Mém. Mémorial.

Arch. cant. rép. Archives cantonalesrépertoire.

Rec. Dip. Recueildiplomatique du cantonde Fribourg.

Etr. frib. ou hel. Etrenncs fribourgeoises ouhelvétiques.

Lesautres abréviations nedemandent pas d'explication.

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DICTIONNAIRE

HISTORIQUE, STATISTIQUE

DES PAROISSES CATHOLIQUES

DU CANTON DE FRIBOURG

ALBEUVE

Sllbaiyue,

Hlbaigne,

afferèecue, Sïrbeoe,

<Mlba

aqua,

cßlbœ

aquœ,

édlbaio.

Lejoli village d'Albeuve. dans une charmante situation au pied des monts Ecozalles et Lambriou, est un ancien village dans la Seigneurie descomtesdeGruyère. On ignore quand et comment ce coin de terre estparvenu aux Evèques de Lausanne. Enclavé dans lespossessionsdescomtesde Gruyère, en fut-il détaché, ou fit-il partie du patrimoine des évêques de Lausanne avant la fondation de la dynastie desdeGruyère? Aucun document n'est encore venu éclairer cepoint de l'histoire.

La chronique publiée par M. Gremaud (Mém., t. 3), lemanuscrit de Motidon etle Cartulaire de Lausanne disent que l'Evêque de Lausanne Huguesdonna au Chapitre de Notre-Dame: Kiaz enOgo, AlbeuveetCrans (district de Nyon).

Cet événement eut lieu aucommencementdu XIesiècle, Hugues ayant occupélesiègede Lausanne de1019à 1037 environ.

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La chronique (Mém., t. 3) nousrévèlel'existence non seulement du villaged'Albeuve mais encore de l'existence de la paroisse. Elle fut sans doute détachée de la paroisse de Bulle à une époque inconnue,dans leIXeou Xe siècle, et forma une nouvelle paroisse avec lesvillages voisins de Montbovon etde Neirivue.

1173. Le pape Alexandre 111, par une bulle datée d'Anagny, confirmeles donations faites aux chanoines de Lausanne. L'église, soit la paroisse d'Albeuve, y est citée (M. et D.7).

1182. Dansla bulle du pape Lucius 111, soit la confirmation des droits et propriétés du Chapitre de Lausanne, il n'est pas parlé de l'églised'Albeuve, mais du villageseulement. Il résulte decette bulleque leChapitre nepossédait nullement l'église, ni le droit de collation del'églised'Albeuve.

1200. Les comtesdeGruyères eurentdefréquents conflitsavec le Chapitre de Lausanne à cause du rapprochement de leurs propriétés

et de leurs intérêts réciproques. En 1200 intervint un arrangement entre Pierre et Rodolphe de Gruyère et le Chapitre par lequelles de Gruyère abandonnent au Chapitre leurs possessions à Albeuveetà Riaz.

1228. Le pouillédu Cartulaire placeAlbeuve au nombre des 28 paroissesdu décanat d'Ogo et déclare que cette localitéappartient

au Chapitre et au Prévôt de Lausanne etque le doyen, ni l'évèque n'ont rien à yprétendre.

Enfin en avril 1239 intervint un traité qui termina la vieille querelleentre lescomtesdeGruyère etleChapitre. Dèslors Albeuve etRiazdépendirent du Prévôt et du Chapitre de Lausanne jusqu'en 1291.

1291. Août6. Albeuve cesse d'appartenir au Chapitre. Par acte d'échange intervenu entre Guillaume de Champvent etleChapitre de Lausanne, lepremier cède au Prévôt et au Chapitre ledroit de patronage soit le bénéfice à lui appartenant des églises de Pontareuse,

d'Ependes, etc. LeChapitre et lePrévôt cèdent à l'Evêque leurs droits sur leséglisesde Riaz etd'Albeuve et certainesacquisitions faites à Vuadens, la forêt de Voucens, etc. (M. et D, t. Il) et 22).

1328. Juillet 19. Pierre 111, comte de Gruyère, fait son testament

;ilfondedansl'églisedeGruyère mianniversaire auquel seront

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invitéstouslescurésde laBasse-Gruyère, y compriscelui d'Albeuve, au nombre de 12 et le curé de Gruyères donnera à chacun 30 deniers de Lausanne.

Visite de 1453.

Georgesde Salucesmonta sur lesiègede Lausanne en 1440.Il trouva ce diocèsedans un état pitoyable, résultat de l'état social du monde,des guerres, de l'étendue du diocèse, et surtout dela position desEvêques de Lausanne, prédécesseurs de Mgr deSaluces, placés entre des partis qui divisaient alors l'Helvétie,etpeu occupés des intérêts deleur diocèse.

L'illustre prélat songea

aussitôt

a établir une sage réforme.

Entreprise colossale, proportionnée à l'étendue de son zèleetde son génie. Lespremières annéesde son épiscopat furent employées en embassades diverses, au concile de Bàle, etc. Pendant ce temps, les affaires du diocèse étaient gérées par des Vicairesgénéraux.

Laréforme commençapar la convocation de synodesdiocésains,

auxquels assistaient lesabbés, lesprieurs, les doyens, lescurés et les vicaires desChapitres, abbayes ou des curés qui n'observaient pas la résidence.

En 1447il publia dans un de ces synodes ses constitutions synodales,

les plus anciennes connues, etil ordonna une visite générale du diocèse. Il enchargea l'un desvicaires-généraux,Etienne Plonery, évèquede Marseille et les chanoines Etienne Garmery et Antoine Gapete, auxquels futadjoint Guillaume Peluchoti, curé de Bulle.

Interrompue pour différentes raisons, elle fut reprise en 1453.

Il estprobable mêmeque la visite de la première commission ne fut à peinecommencée, car la seconde commission visita tout le diocèse.

Cette nouvelle délégation était composée de DD. François de

Fuste, évèquedeGrenade, et de Henri de Albertis, abbé de Fillv.

.Munis depleinspouvoirs de l'Evè'jae de Lausanne, ilsarrivèrent a Promasens leS6mai et le mardi 12 juin à Albeuve, après avoir visité 22paroisses de Promasens à Albeuve.

L'Evèque jouissait d'un triple droit sur le bénéfice et l'église

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d'Albeuve: celui d'élection du curé; celui de promission, soil d'élection d'un curé avec droitdesuccession,du vivant dutitulaire;

etdu droit d'institution.

Le tabernacle (almalioluml) n'était pas encore achevé;les visiteurs ordonnèrent de le terminer, demunir la porte d'une serrure etdepeindre sur cette porte qui fermait la niche, uneimage du Christ avec un caliceen main avec deux anges enadoration portant chacun un flambeau, et de tenir la lampe constamment allumée devant ce tabernacle. On fera un coffret convenable pourydéposer les reliques. On placera une petite croix sur la pixide quisert à porter le viatique aux malades. On repeindra la croix qu'on apporte aux malades 2). Ils donnèrent en outre l'ordre de procurer une navette, un manipule et une étole pour chaque chasuble;de reblanchir lesmurailles du chœur et défendirent de les salir en y appuyant les cierges pour les éteiidre; de placer une aiguière avec un essuie-main s). Les livres liturgiques manquaient ou étaient incomplets, lesvisiteurs ordonnent de procurer un rituel etd'inserer

la fêtedela dédicace, qui manquait dans l'antiphonaire.

Ilsordonnèrent encore de réparer les vitres de la fenêtre du chœur, ducôtédu presbytère, etde cellederrière l'autel; deplacer quatre croix aux quatre coins du cimetière, de procurer deux chandeliers en bois; enfin d'élever la muraille du chœur derrière l'autel jusqu'au toit, etc.

Nous ne possédonspas lesdocumentsquiconcernent la réforme des mœurs; car il est presque certain que cette visite générale ne fut pas seulement instituée pour remédier au triste état matériel

1) Cetteexpressionne serencontre pas dans Ducangu; et il parait qu'elleétaitpropre à cespaysouà ce diocèse. Elle provient probablement du mot. armariolum, armariola. Le comtnendeur RossietPelUccia nous montrent comment la Ste-Eucharistie était conservéedans lesmaisons despremiers chrétiensautempsdespersécutions. Dans cediocèse,auXV» siècle, almalium exprime le tabernacle soit la niche placée dans la muraille du côtédel'évangile derrière l'autelouàcôtéde l'autel. Labaie extérieure étaitornéed'un ornement architectural avecuneinscription v.g. hicestverepartisangelorum, etc. Cette nicheplusou moinsgrande sevoitencoredans toutesnoséglisesduXVeetd'unepartiedu XVIesiècle.

2j On déposait dans la chambre dumalade,quiavaitreçules sacrements des mourants, un grand crucifix apporté del'égliseparoissiale. Cetusageexistaitencore aucommencementdece siècle dansplusieurs paroisses.

3; IIest ici question de la piscine, soitde l'aiguière, quiétait placée à côté de l'autel, du côtéde l'épitre ; à côtéétaitsuspendu unessuie-main.C'estlà queleprêtre se lavaitles mains autlavabo».La place qu'occupait cette aiguière estencorevisible dans plusieurs églises.

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des édifices religieux, desornements, etc., maissurtout pour rétablir la discipline ecclésiastique, réformer les mœurs, abolir le*

abus et faire observer lesstatutsdu synodede 1447.

M. Meyer,curé, dans la copie qu'il nous a donné des actesde cette visite a omis plusieurs passagesassez importants, par exemple les ordinations (Arch. Soc.d'hist.).

1308 Sous le curé d'Amédé de Terniaco, furent faites les reconnaissances de la cure par Aymon Poune,de Vevey,résidant à Bulle, notaire du Duché de Savoye,et juré dela cour de Lausanne etdu décanat d'Ogo.

En tête sont inscrits les droits et les propriétés de lacure dites allodiales :

1° La cure avec un jardin etla grange.

2° Une particule de pré située au pré de Lurtier.

3° Danslemême lieu, une autre particule.

4° En Russunes,deux particules de pré. Plus tard on écrit Rusines.

« Des réfections que vulgairement ressats.

Lespersonnes âgées furent consultées sur cesdroits, ellesétablirent la vérité de ces droits.

Il fut de tout tempsd'usage que chaque maître de maison, ou maîtresse payât à chaque fêtedePâquespour sonressalou

réfection

15den. lausannois bons « incluz dans i ceux 3den., qui s'affirment estre deus pour saconfession, comme aussy la cyre ou luminaire à la dicte église competante. »

Descorvées.

Ce droit est établi par un usage antique et un accord fait entre lecuré et les paroissiens. Pour ce droit, chaque chef de famille ayant charrue payait pour lescorvées, à Pâques, 3sols laus.

Des naissants.

Conformément « aux canons » de l'église, le curé perçoit celte dîmedans toute laparoisse,de la manière suivante :

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Lecuré lève le onzième naissant de tous les animaux, mais pour le41e poulain il perçoit ordinairement 4den. laus.

Desprémices.

Ceux qui s'associent pour avoir charrue payent une coupe de blé,mesure deGruyère.

Celuiqui a sa charrue propre paye un bichet de blé.

Celuiqui ne possède pas de charrue payeun bichet de blé.

Des dîmes.

Le curé lève la dîme « près de certaine rivière ou eau, qui distilleeta son cours par et dessous la dite paroisse d'Albeuve, vulgairement appelé Longrin etnon plus oultre, mais toutefois par tout es dicte paroisse près du dict tleuve. »

Savoir la dime de tout blé.

Est exceptée la dime de Primavaulx, qui appartient à l'Evêque.

Le curé perçoit encore la dime du chanvre, des pois,des fèves etautres légumes.

Il perçoit aussi une coupe de blé dit « blé de moulin » sur le moulin d'Albeuve.

Le curé doit payer à Lausanne, pour son église(de personagio seu de personata) etcela annuellement 5sols laus.

Des bienfaits.

Ala mort dechaque maître de maison, le curé perçoit 10sols

<;l 9 solsau décèsd'une maîtresse de maison.

Audécès d'une personne mariée, le curé perçoit G solsetpour les non mariées 4deniers.

« Ainsytoutefois que le maître de maison, ou la maîtresse a son seigneur curé et recteur d'église a donné ou légué pour ses bienfaits une vache ainsy que le temps passé par quelques ungsa esté accoustumé, allonsles dits 10solspour l'homme ou les9sols pour la femme sont inclusentièrement en la dicte vache etdoivent

estre inclussans contradiction. »

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De la lettre du curé.

Chaque époux ou épouse se mariant hors de la paroisse doit pour la lettre dedispense6sols-

De même chaque paroissien ou paroissienne qui quittera la paroissed'Albeuve, pour habiter dans une autre paroisse, payera

ce pour lalettre de paroissien » 6sols, « la quelle lettre le curé est tenu etdoit au ciiet paroissin ou parrochiana pour lesdits6sols la faire ou faire a faire à ses despensetmissionsetl'expédieret rendre libre. »

Pour lesrelevailles le curé perçoit 3deniers.

Toutparoissien «faisantlepain bénistesttenu d'usage continuel et bonne coustume pour son oblation et nom d'oblation au dietcuré d'une chandelle de cyre de la valeur d'ung denier. »

Cesreconnaissances de 1508 furent renouvelées et confirmées le 17mars 1626et antérieurement en 1473,en 1508 et 154i.

Dans lesextentesde 1508 on trouve la reconnaissance île Pierre Jordan, alias de laz Crestaz, de Montbovon, II doit entreautres à l'église d'Albeuve 10 sols annuellement légués et donnéspar ses ancêtres a cause de certain miracle obtenu par l'intercession de la Ste-Vierge, « consolatrice detous lesaffligés. »

Jean Grangier, fils de feu Antoine Grangier de Montbovon, doit aussi annuellement à l'église d'Albeuve 12 deniers, en action de grâces pour un bienfait soit prodige miraculeux obtenu de la Ste-

Vierge.

Un Jean Fondaz, de Villarvollard, avait tué Jean Beaul des Siernes, il fut condamné à payer l'huile nécessaire pour tenir une lampe allumée pendant l'office divin dans l'églised'Albeuve lesfêtes et dimanches etcela à perpétuité.

1531. 12octobre, parurent desRéputations du comte et comté de Gruyère, de la Roche,de Bulle, d'Albeuve, de St-Aubinen Yullv.

de Vuippens, d'Avenches, deCornières, de Channev et le lendemain celle de Vaulruz, Mamans, l'averiie pour offrir leurs services a Messgrsetdemandant la liberté deganter leurancienne religion, etc.

vivreetmourir catholiques. On lesremercie,eton leur fait cotuiailre le vrai état des choses; on n'avait pas pris parti dans cetteguerre (de Cappel) que pour conserver le rôlede médiateur.

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1536. Après la conquête du pays de Vaud, Albeuveresta au cantonde Fribourg, dès lors legouvernementremplaça l'évèque dans la nomination des curés et il a conservé ce droit (s'il y a droit) jusque dans les derniers temps.

1538. Ala prière duComtedeGruyère et desparoissiens, Mrs du Conseil de Fribourg accordent la cure d'Albeuve à DomJehan Descuespour sa viedurant, à condition qu'il ladesserved'après les

St-canons etqu'il entretienne l'égliseet le presbytère en bon état (Compt. desTrès. Fontaine).

1578. 30décembre. Les lettres dimissoires pour le diaconat sontaccordées à D.Louis Hugonieret àD. Antoine Pittodo (Pitoud), gruérien, à condition que lepremier restera sousla direction de son frère D. Jean Hugonier, curé de Gruyère et le second souscelle de son oncleJean Descuis(Descue), curé d'Albeuve ;etils ne pourront être promus à la prêtrise avantd'avoir obtenu du Pape la dispense pour l'âge (Man. du Cliap.).

1544. Mardi, 23 décembre. Onrépond àl'Evèque de Lausanne (la lettre de Mgr était du six novembre):

\" Qu'il peut être assuré que le Prévôt de Vallengin (Mr Collon élu chanoine) n'a jamais exercé ici une autorité épiscopale;ce que nous n'aurions jamais permis;

oue

sa visite nous serait sans doute très agréable ;

mais ilest très probable que l'état de Berne lui refuserait un sauf-conduit;

3' Vula chéreté des vivres, il ne nous serait pas possible d'entretenir ici un sufïragant;

4° Les Bernois munis des titres du chapitre de Lausanne demandent du villaged'Albeuve une rente annuelle de

:$5 livres, qui n'a cependant jamais été acquittée. On demande l'avis de l'évêque (Miss.).

Ilest peut être questionici deD.Colomb,abbé de Fontaine-André.

1551. 24 novembre. On permet à ceux d'Albeuve de payer en argent les 15 coupes de fèves qu'ils devaient annuellement, soit 18livres (Fontaine).

1545. mars. D. François de Lutry, Dren droit, chanoine et prévôt de Lausanne et chanoine deFribourg, où il demeure à cause du changement de religion, Vicaire-général de Sébastien de Montfaulcon,

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faulcon, déclare qu'on lui a présenté la lettre de fondation de la chapellede St-Grat, deMontbovon,avec l'autorisation de feuD.J.

Baptiste de Aycardis, Vicaire-général ; mais cesactesn'étant pas scellés, à la demande de D.Jean Decuys,curé d'Albeuve,il approuve cette fondation et la munit du sceau du Vicaire-général. Fait à Frihourg,

le 6mars 1545(M. et D.XXIII).

Testament de domp Johan Philliponaz.

1600. Au nom du Père... .

Je domp Johan Phillipona de Villard Voila,vicaire d'Albeuve scavoir fait combien que grandement soye malade etdebillede corps, considérant que nature humaine pour lepéchéde désobéissance

de nos premiers parents est sujette a plusieurs maladies pour ce il est chose beaucoup plus louable a chacune personne estant en bon sens et mémoire mourir ayant faict testament et ordonnance de ses biens que sorez espérance de longuement vivre, décéder intesté. A ceste causepourbonne et meure délibération sur ce eue affin déviter que noiseset différents ne semeuventappres mon décèscausant la successionet héritage des biens qu'il a pieu a Dieude sagrâcemeprester etlargir sur ce monde

Premièrement pour ce quel'ame est plus noble que lecorps ou on doibt en premier lieu avoir soin et cure; a ceste ma diteame quand du corps la couviendraz de partir et séparer humblement et dévotement la rendez a Dieu son vray créateur et rédempteur

Item veuxetordonne deux bâchesperpétuellement pour dire ung anniversaire tousles ans a notre Damedu dit Albeuve.

Item pluslègue et ordonne 6 bâches a perpétuel pour troys anniversaire a lesglise d'Hautavillaz. lon pour mon père l'aultre pour ma mère etle tier pour moy.

Item donne et lègue perpétuellement aux bonnes dames d'Evian quarante escus (C'était lesreligieusesdeSte-Claire).

Item plus donne et lègue pour faire mesobsèqueset funérailles 20escus.

Item donne et lègue a ma sœur Janine ma cuche refaite, Le plusgrand pota cuire a mon frère Matthey.

Item plus ordonne etlègue ungaultre petit pot a cuire a domp

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Jaque mon frère (voir Hauteville"?) avecq aussi ung cuissin ung trepier et ung haste de fert, plus lègueune poêle fritaire a ma sœur Claudaz avecq une arche et les bagues que peulvent estre dedans a mes frères et sœurs

Item donne et lègueà la mère de domp Walther (c'est le curé

d'Âlbeuve) à sa sœur chescune ung escu, pour la poene qu'il prenent

avecqmoi.

Item donne et lèguemon manteau noir à Matthey mon frère.

Itemdonneetlèguelereste de mon bien à mes frères et sœurs comme mes vrais héritiers

Item donne et lèguepour l'honneur de Dieu,meshabis, là ou ce qu'il plaira a mes parents de donner

Fait en présence des lion. Ven.et dévot Seigneurdomp Walther

Savary curé d'Albeuveet Claude Burten métrai. 26janvier 1600.

La relation de Carlo Castellas, mon escripvain et ratifïîé par devers moi le jour de son obil par les dits héritiers qui fust le 28janvier 1600présents D.Johan Descuesprieur de Broch et Yen.

1).Claude Gachet elles dits deux témoins. François Corbet notaire.

1600. Janvier. Jehan Peguezaz,desSiernes, lègue à l'église de Notre-Dame d'Albeuve, deux écus « pour prier Dieu,pour le salut deson âme ».

1601 Acette époqueil s'éleva un différent entre Claude G-leyvod de Heney(Enney) au nom de sa femmeFrançoise, fille de feu Claude Favre d'Albeuve, d'une part, et Claude, filsde feu Claude Favre, d'Albeuve, de l'autre part.

Gleyvod affirmait que Yen. Seigneur domp Jehan Favre, frère de la dite Françoise et de Claude Favre, mais demeurant à Hirzinguer (c'est en Alsace, près d'Altkirch) « avait donné par escrit, et

« avait commandé au dit Claude Favre son frère comme adminis«

trateur de son bien d'Albeuve qu'icelluy debvait donner et ballier

« a la ditesa sœur l'ranroise, ou soit sonmari, la somme de50escus

« deson bien,enpayant la censéannuellement sur ung jour deter«

miné aquoyrespondait le prénommé Claude n'estre tenu vu

« que ledit domp Jelian Favre sonfrère lui avait cy devantordonné,

« donné et ballié les (loriesde son dit bien riere Albeuve,cons«

tant par beau titres produitz ».

Pour terminer cedifférent, on convint des deux côtés,de choisir

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des arbitres, qui turent : noble François Castella, châtelain, de La-Tour, Pierre Fracheboud, ancien banneret, deGruyère et lenotaire

Gorbet, de Gruyère. Us condamnèrent Claude Favre a payer 30écusà sa sœur (Arch. cant. Corbet, notaire).

A la même époque,plusieurs gruériens étaient établis enAlsace, par exempleAntoine Verdan, de Neirivue; un Devrin, de Grandvillard,

etc.

Ungrand nombre de fribourgeois s'établissent en Bourgogne dans leXVIIesiècle;et dans le XVIIIe, mais en moindre quantité.

Voicisur cesémigrations un article intéressant :

Savoie.

Nous empruntons au Courrier des Alpes l'extrait suivant du compte-rendu de la dernière séance de l'Académie de Savoie:

M. ledocteur L.Guilland communique àl'Académie une notede M. l'archiviste du département du Doubs, relative à un l'ait d'émigration

curieux à signaler. Vers le milieu du dix-septièmesiècle, de 1G35 à 1643, la Franche-Comté, ravagée sans merci par la guerre, la peste etla famine, parcourue sans cesse par lesarmées suédoises,françaises et impériales, fut réduite à nn état de dépopulation, qu'elle dut s'adresser aux pays voisins pour reconstituer sa population et cultiver son sol. L'auteur de cette lettre prétend que cetappel l'ut entendu dans le duchéde Savoie, et que, d'après les registres qu'il a compulsés, sept à huit mille Savoyard», notamment de Sallanches,Chamonix, Abondance et Chambérv, se rendirent en Franche-Comté. Ils auraient occupé principalement les plateaux, tandis que les Fribourgeois, arrivés en même temps, se placèrent dans deslieuxplus élevés. M. l'archiviste du Doubsdit même avoir retrouvé les traces de cette émigration dans le patois usité dans certaines communes.

M.Je docteur Guilland a soumis à M. le notaire Bonnefois.de Sallanches,ce fait démigration, afin d'en rechercher la trace et les causes; maisnotre laborieux compatriote n'a pu lerenseigner hce sujet. Il a constaté que les habitants de la vallée de Chamonix émigrèrent en partie dans le Valais aux XIVe, XVe et XVIesiècles, etqu'au dix-septième, par suite des mauvaises récoltes et de la lourdeur des impôts, ilsémigrèrent encore vers un pays inconnu.

L'émigration a été presque constantedans lesvallées deSallanches,

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de Megéve et de Montjoie, mais vers l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche. A ce sujet, M. Bonnefoy cite deux faits particuliers qui prouvent une fois de plus combien les Savoyards réussissent souvent

mieux à l'étranger que chez eux.

Au XVIIe siècle, une famille Ducrey, de Domancy (Haute- Savoie), serendit à Vienneen Autriche, y fitfortune dans lecommerce, s'y fit anoblir et revint au pays natal. Noble Pierre, filsde Jean-Amédée Ducrey,estqualifié demarchand etcitoyendeVienne dans l'acte du 29 septembre 1663, qui fixe à 341,939 florins du Rhin la part de sa successionqui rentra dans lepays.

Versla fin du même siècle,un chevrier,appelé Bioley,François, étant un jour, à Saint-Roch (Haute-Savoie), assis sur une pierre prés de sontroupeau, jette tout à coupau loin sa besaceetsa houlette pour prendre le chemin de l'exil. Accompagné de sa femme, exerçant le longde la route le pénible métier de colporteur, il se rendit en Belgique et s'y fixa. Ayant encaissé quelque argent, il fit plusieurs voyages en Savoie pour emmener des compatriotes. A son dernier voyage, qui eutlieu en 1757, il fitplanter une croix sur la pierre où ilavait pris la résolution de s'expatrier, et fit desdons généreuxaux églisesde Saint-Roch et de Sallanches, aux capucins

et àl'hospice de charité decette ville. Sa famille enrichie, anoblie avec le titre de vicomte, existeencore à Verviers, elle possède des fabriques dedrap noir. La croixplantée sur la pierre deSaint- Roch subsiste toujours; elleest en fer avec un christ en bronze.

A chaque génération, cette familleserend dans son ancienne patrie etsalue avec reconnaissance la source premièredesafortune, c'està-dire

cette vieilleet chère croix.

1599. Peterman Decues, d'Albeuve, promet de payer pour Claude fils de feu Rod. Decues :

AuclergédeGruyère, lesdeux tiers de100solslaus., de

censéannuelle ou de capital;

2° A l'églisede Notre-Dame d'Albeuve, lesdeux tiers de15 sols,decenséannuelle ou le capital 1 5 livres;

3° Ala confrérie du St-Esprit d'Albeuve, les deux tiers de 6sols de censé ou les deux tiers du capital de 7 livres 6gros. 6février 1599.

1 649. Juillet 26. A cette date intervint un accord entre les

(17)

paroisses d'Albeuve etde Grandviliard, concernant Jes dîmesdites de Rougemont,dans le territoire de Grandviliard, que Viiïermetie deGruyère avait donné au prieuré de Rougemont. Cette dime fut cédéepar l'Etat de Fribourg à la cure d'Albeuve, en échangedela dimede la vallée de l'Ongrin, que le curé d'Albeuve avait cédé à celuide Montbovon.

Leslimitesde la dîme de Rougemont n'étant pas déterminées avecprécision, il en résultait fréquemment des conflits.

LL. EE. nommèrent des arbitres, qui engagèrent le curé d'Albeuve à céder cette dimeà la commune de Grandvillard, le tout tel qu'il lepercevait avec le prieur de Broc (celui-ci avait droit au tiers), pour 14coupes, mesure de Gruyère, en orge,orgeat, avoine, dechaque espèceune égale part. Le restant appartiendrait àla cure de Grandviliard, ainsi que ladîme du chanvre.

Ce que les parties ont accepté le 26novembre 1648.

Cette sentence fut approuvée par LL. EE.le16décembre 1648, par leGrand-Vicaire Dumont, et les curés respectifs D. François Mourra, curéde Grandviliard et D.AntoineMaradan, curé d'Albeuve, le26juillet -1649.

1649. Marie, femmedeJacques Pythoud, marchand, lègue10 écus à la chapelle des Siernes pour un anniversaire en l'honneur de Ste-Barbe qui l'a préservée de mortsubite en allant et revenant de Lyon.

1650. Avril 24. François Pvthoud , d'Albeuve, lègue aux pauvres d'Albeuve 20 écus.

1652. Claude Charreyre, d'Albeuve, lègue aux pauvres 40écus dont l'intérêt sera employéà faire des souliers aux pauvreset 20 écus à la confrérie du St-Esprit.

1657. Antheyne, tille de feu Claude Grangier, de Montbovon, femmede Claude Burtin, d'Albeuve, lègue 10écus à l'église d'Albeuve, 10écusaux pauvres pour faire « des piens » et 10 écus àla chapelle des Siernes. 3décembre 1657.

1658. Jean, filsde Rolet Pythoud, d'Albeuve,lègue pour ornements

à l'églised'Albeuve 10 écus, à la confrérie du St-Esprit 10 écus. Il est mort en 1661.

1651. Unedifficulté s'éleva entre la paroisse d'Albeuve etson curé, I). Antoine Maradan, concernantl'établissement d'un vicaire.

(18)

Laparoisse, représentée par Guillaume Francey, curial;Georges fils d'André Castella, gouverneur; François, filsde Michel Pitoud, justicier, au nom du villaged'Albeuve; Pierre, filsdeJean Baud.au nom du village des Siernes.

Ils s'adressèrent à LL. EE. du Conseilprivé deFribourg, comme patrons etcollateursdeleur église paroissiale, pour obtenir unordre, qui obligea leur curé, ainsi que ses successeurs, àsepourvoir d'un vicaire.

LL. EE. nommèrent une commission,pour examiner cette difficulté.

Elle fut composéede Jean-Daniel deMontenach, chevalier, lieutenant d'avoyer; de Peter Reyff, gentil-homme; de Nicolasde Monlenach, commissaire-général, et de Simon Petermann Meyer, gentil-homme,etc., tous conseillers, avec l'assistance deJost Pierre Du Mont, docteur en droit canon, vicaire-général et de Jacques k<enig,chanoine et procureur-général et fiscalde l'évèché.

Les deux partis parurent devant cettecommission.

Les paroissiens alléguèrent que les rentes « s'étaat peu àpeu

« augmentéessont parvenues présentement, le tout supputé et ré«

duiten argent, fors lesobveutions,àla somme de 313écusfaibles,

« sans toucher à la chapelle des Siernes, dela qu'elle estant cha«

pellain institué, il retire aussi les revenus, qui sontde 50écus

« petits annuels, aussy notablement accreues, en sorte qu'ellessont

« excessives pour un seul ecclésiastique. N'estant toutesfois les dits

« paroissiens d'un mesme accord. Ceux d'Albeuve prétendant que

«le chapellain fut obligé de faire résidence à Albeuve et ceux

« des Siernes en leur village,àraison de ce que leur chapellefournit

« etsuppédite leplus pour cest entretient et estant fort éloigné de

« leur Sgr Curé. »

Tousdemandent une messe matinale dans leur égliserespective lesfêtes et dimanches, et d'établir d'une manière précise qu'elles seront les obligations du vicaire « et puisqu'il ne setrouve aucune

« lettre de fondation, ny autre mémoire descharges deues par leur

« Sgr Curé à leur dite Eglise paroissiale, prient d'en faire un régle«

ment, en forme d'acte de fondation conformémentet proportionce nellement aurentier ».

Lecuré, pour se décharger de l'entretien d'un vicaire, soutenait qu'il pouvait suffisamment remplir toutes ses obligations, comme

(19)

ill'avait fait dans le passé, sans le secours d'un vicaire; que

les

rentes ne s'élevaient pas au-delà de 200 écus et que, lors de la séparation deMontbovon, le curé d'Albeuve avait été exempté de garder un vicaire.

Les arbitres prononcèrent: Vul'offre du curé decéderle rentier de la cure aux paroissiens pour une rente de 200écusbons,sans toucher aux oblations (Casuel) maison,jardin, cfieneviéres; et l'obligation

pour les paroissiens d'entretenir aveclesurplus desrentes du bénéficeetla rentede la chapelle des Siernes, le dit vicaire; ils laissent au curé le choix decetoffre, ou de secharger lui-mêmede l'entretien du vicaire en retirant toutes les rentes (Les paroissiens espéraient avec 60écusretirés du bénéfice après les 200écusbons remis au curé, et lesoOécusdes Siernes entretenir convenablement

un vicaire). La paroisse dans ce cas, devait fournir au vicaire un logement

; mais la nomination appartiendrait au curé. Lesobligations

du vicaire furent ainsi fixées:

1" 11 doit assister et seconder le curé dans l'administration des sacrements, confessions, catéchismes, prédications, processions, etc.;

2° Vuque la rente de la chapelle desSiernes,s'élève annuellement à oO écus petits : il y célébrera perpétuellement 3 messes par semaine sur jours ouvrables, depuis leler1er mai au ler1er novembre. Sidans la semaine tombeune fête unedes trois messes sera célébrée cejour-là;

Depuis le lerIernovembre au ler1ermai, ildevra dire aux Siernes 2messespar semaine,l'une se dira toujours le dimanche etles jours defêtes; sontexceptéslespremiers dimanches du moiset quelques fêtes;

H célébrera dans la chapelle desSiernes,lestrois patrons de la chapelle,soit à la Pentecôte,St-Antoine etSte-Barbe avec matines, laudes premières etsecondesvêpreset sermon

à chaque fête;

•¦>" Le vicaire dira la messe matinale dans l'églised'Albeuve chaque foisqu'il n'est pas tenu de la célébrer aux Siernes et tous les mercredis oujour de marché deGruyère.

Ouant à l'acte de fondation,qui doit déterminer les obligations du curé, lesarbitres arrêtent :

(20)

II s'acquittera de touslesdevoirs d'un bon pasteur;

11devra prêcher lui-mêmeouprocurer un prédicateur aux jours de fêtes solennellesde Notre-Seigneur, de la Ste- Vierge,du Patron, de la Dédicace;

item ilprêchera ou cathéchisera alternativement tous les dimanches de l'année exceptésles dimanches rapprochés

d'une fête;

Item il fera une exhortation, devant l'autel, et pendant la grand'messe lesjoursde Pâques,.NoëletdesRameaux;

3" II chantera matines etlaudesàchaque fêtesolennelle,etc.

4° II célébrera la messe,les samedis de l'Aventpour lesparoissiens défunts, comme il estd'usage;

5" II célébrera la messetous les lundis pour les besoins de la paroisse et fera lesprocessionsd'usage :

6" Le curé par lui-même,ou son vicaire,célébrera chaque jour unemesse, dans l'église paroissiale;

IIse conformera aux fondations pour lesvêpres,salve,etc.; 8° La fourniture des cierges aux messes matinières et grandsmesses

est à la charge du curé;

Si le curé demeure pendant 6 semainessans vicaire et sans cause légitime, il devra une indemnité à l'église;

10" Le curé est considéré comme communier, il aura son affouage.

Fait le26octobre 4651.

Le tout approuvé par l'Avoyer etConseil de Fribourg.

François, fils de Claude Pytlioud, lègue par testament, aux pauvres d'Albeuve, 20écus.

1652. Claude Charreyre, d'Albeuve, lègue par testament aux pauvres d'Albeuve, 40 écus petits. Avec l'intérêt on fera chaque annéedes souliers aux pauvres.

Item 20 écus à la confrérie du St-Esprit.

Il établit ses neveux et nièces héritiers : soit dom François Charreyre, chapellain à Charmey ; Jean-Jacques, Noé,Marie, Claudaz,

Charreyre, etc.

Fait le 20avril 1652.

4657. Antheyne, fille de* feu Claude Grangier, deMontbovon,

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femme ensecondesnocesde Claude Burtin, d'Aibeuve,lègue10écus àl'église d'Albeuveet10écusaux pauvres «pourleur ÏAiredespienx.»

Al'autel de Notre-Dame, à Montbovon, 10écus.

Ala chapelle desSiernes, 10 écus. 3décembre 1657.

1669. Testament de dom Antoine Maradan, ancien curé, originaire d'Ependes.

Ilveutêtreensevelidans le chœur del'églised'Albeuveàlaquelle, il lègue10écus petits pour un anniversaire et 10 écus pour l'huile de la lampe; une croix d'argent garnie de reliques et une chainette d'argent ; deux grandes images; deux reliquaires en forme de soleil doré; la statue du petit Jésus et celle de St-Antoine; deux petites cuilliersen argent, pour boire le vinbénit; un bichollet en argenf, pour donner à boire aux communiants ; plus 4 écusqui avecles 8écusdéjà fondés feront 12 écus pour chanter le salve tousles dimanches du mois.

Il donne un couvre caliceàla chapelle des Siernes, 10 écusaux pauvres de laparoisse.

Il établit son héritier le notaire Laurent Lombard, de Fribourg : son cousin et sa cousine Claudaz Pipoz,deCharmey.

Enfin, il lègue à l'église d'Albeuve un jardin dit desOges,mais lescurésdevrontcélébrer annuellement 5messes. 24novembre 1 669 (Arch. d'Albeuve).

1746. Il parait quede nouvelles difficultés s'élevèrent entre le curé et les paroissiens, qui amenèrent une convention entre dom l'ierre-Homebon Sottas,curé et lesparoissiens, touchant levicaire, lesdîmesde pois, fèves,etc.,sans toucher au grand d\mc d'orge etautres graines, qui restera dans sa force et vigueur.

Lecuré promet de garder un vicaire àsesfrais,aussi longtemps qu'il sera curé d'Albeuve.

Lecuré abandonne lesdimes dites prémices, qui consisteront en un bichet par paroissien chef de maison, ouparoissienne; plus les dimes du chanvre, des pois, lèveset autres légumes pour la somme annuelle de 90écuspetits.

La commune fournira encore à son curé le bois à brûler, mais non préparé, le curé sera exempt d'étudier lesenfants, comme les anciens curés, sesprédécesseurs (c'est-à-dire de faire l'école).

Leblanchissage du linge de l'église està lachargeducuré,ainsi

(22)

que le sonner des angélus, des commémoraisons des trépassés et

le

carillonner lesjoursdefêtes.

Il célébrera lesoffices à une heure plus convenable,afin que la grand'messe, quand il n'y a pas de sermon, soit terminée à 10 h.

Les joursdefêteslesvêpresse diront entre midi et 1 heure.

« Les festes de l'été, que l'ontravaille aux récoltes et fenage,» il commencera l'office paroissiale à 7 heures du matin (II n'est question

ici que desfêtes, chôméesjusqu'à la messe seulement).Tousles jours ouvriers, en toute saison, il célébrera la messe plus matin que de coutume, afin que ceux qui veulent travailler à la campagne, puissent yassister.

Lesmercredis et lesjoursde foire et en toutes saisons,il dira la messe matinale au pointdu jour.

Lecatéchisme se fera après les vêpres. Les vêpresdu samedi sechanteront depuis le 3mai au II septembre entre 6et7 heures du soir.

Les paroissiens payeront pour la dime des naissants : 2 batz pour un veau qu'ils nourriront, et 2solspour lescabris qu'ils nouriront,

etc., etc.

Fait et passé à Albeuve,le26avril 1716,enprésencedu Kd domp Pierre Braùtigam, vicaire d'Albeuve etdompJacques Rouling,souschapellain

desSiernes (Arch. d?.4lbeuve).

1791. 22 août. Jacques-Philippe Favre, comme procureur de Jacques-Louis Aniey,domiciliéà Sallins, enFranche-Comté, vend à

1).Beaud, curé etagissant au nom du bénéfice, unepetitepièce deterre.

1791. Pierre Amey,vend au bénéfice une chéneviére, pour le prix de 50 écus petits. 3 mars.

1791. Marie-Françoise, née Amev, femme de Jean Rime, de Uruyère, vend un peu de terre, pour le prix de 25 écus; c'est le tiers d'un demi quart de pose.14juin.

1792. François-Joseph Pvlhoud, vend au bénéfice une chénevière pour 35 écuspetits.

Etat du bénéfice en 1798 :

Unpré d'une pose produisant l'r. 26.7

Lescréances » 31.3

La commune paye » 308.6

A reporter ir. 360.6

(23)

Report fr. 360,6 Unerente foncière sur lemoulin . ...» 5.

De la commune de Monthovon fr. 2.

La dime dans la paroisse . » 129.9

Ressat •...» 5.2.5

Naissants » 17

Prémices ....•• » 231

fr. 788.7.5 Charges: il doit nourir et payer un vicaire.

Voicilesappréciations de M.le préfet de Gruyère en 1834,sur l'état de ce district de Gruyère ; « une prospérité croissante se fait

« remarquer à Albeuve, à Lessoc,à Montbovon, Villars-sous-Mont.

« Lescauses doivent en être attribuées à l'amour du travail, à la

« fuitedes cabarets et à la crainte qu'y inspire l'idée des mariages

«*trop précoces » (Compte-rendu).

1876.Juillet. Une nouvelle lamentable parcourt le pays; le tocsin faitentendre de tout côté sonlugubre appel, le village d'Albeuve s'enflamme En quelques heures tout est dévoré par les ilammes. L'église, la cure,maison d'école,en un mottout le village estanéanti.

Lecuré était à Fribourg, il assistait aux exercicesde la retraite ecclésiastique; avant de partir, il donne à sa domestiquequelques ordres en cas d'incendie; il montre ce que l'on doit sauver: les archives, lesregistre ecclésiastiques, etc.Au premier signal de l'incendie,

la domestique accomplit fidèlementles ordres de sonmaître, mais ces objetssontcalcinés,dévorés par les flammes qui s'élancent à une grande distance.

La Suisseentière, maissurtout la Suisse française fut animée d'un élan admirable de générosité et de chrétienne sympathie. Nos confédérés ducanton de Vaud surpassèrent touslescantons endévouement

et en générosité.

Peude semainesaprès ledésastre, lecuré, sur leconseil de Mgr

Marilley, célébra la messe dans l'église ruinée et au milieu des décombres.

Ilcontinua ainsi lestètesetdimanches,ses paroissiensaccouraient en larmes des villages voisins,[tour se trouver réunis autour de leur autel consumé.

(24)

Le village sereleva lentement eten mêmetemps les fondements d'une nouvelle églisefurent creusés. Elles'éleva insensiblement vers le ciel et3ans après l'incendie,dans le moisd'octobre 1879,Monseigneur

bénissait5clochesnouvellessortiesdes ateliers deM. Triboux, de Vevey.

La nouvelle églisefut consacrée le18 septembre 1883par Mgr Mermillod.

Ondoit regretter queles autorités ecclésiastiques etcivilesn'aient pas établis dans cecanton ce qui sepratique à côtéde nous, c'est-àdire ledouble des registres en abrégé et conservédans les archives cantonales et épiscopales.Plusieurs paroisses ontperdu leurs registres par des incendies; c'est uneperte irréparable. Onpourrait prévenir cette perte en envoyant chaque année les naissances, les mariages

etles décès dechaque paroisse aux deux autorités.

Chapelle de Sainte-Anne.

1658. Cette chapelle, placée avant l'incendie, à gauche de l'église, fut fondée par domp FrançoisChareire, d'Albeuve, chapelain àCharmey, et Marie sa sœur « esmus de dévotion a faire construire et édifier unechapelle àl'honneur de Madame St-Anne et duglorieux St-François de Paule, moyennant l'aveu et consentementde feu Rd Jacob Schuller, vicaire-général. »

Ilsprièrent la commune d'Albeuve de leur permettre «deconstruire

la dite chapelle contiguë et annexée à la mère église» a

« scavoir après la chapelle de Mr S.Estienne, la devront construire

« si basquelesgrandes murailles de l'esglise s'étendent jusqu'à la

« tour ducloché,la porte de dite chapellesefera du côtédu vent:

« l'autel se fera dans la chapelle de Monsieur S. Estienne, à costé

« de l'autel de Mr S.Estienne, lequelseraremué et misplusen de«

dans de l'Eglise et c'est à la considération qu'il puisse tant plus

« de personnes dans la dite chapelle que de celle de Monsieur S.

« Estienne,se fera d'égalehauteur,commele pavéde lagrande église.

« Lavotedessusse fera comme mieuxlecers semblarassoitde pierre,

« soit de boisetferontle toittantde dite chapelle quede celle de M.S.

« Estienne conjoint uni et anexéaveccelui de lagrande église. Item

(25)

« remueront la fenestre de la grande églisequ'est devers occident

« visant sur lesdegrés etla mettront devers orient, etc »

« Touchant la maintenance des prédites chapelles. ...la paroisse d'Albeuve maintiendra la chapelle deS. Etienne etles fondateurs et leurs hoirs celle de S.Anne.

Domp François Charreire etsa sœur promettent de donner annuellement

3écuspetits pour la célébration annuelle de\ 2messes.

Ilsdonnent pour le luminaire et la maintenance de dite chapelle le capital de 40écuspetits.

Pour assurance de toutesceschoses ilsdonnent en hypothèque une pose deterre située au « meley ».

Fait sous la signature du notaire agissant au nom de la commune Bartholomey Pitoud, métrai ; Pierre, fils de Louis Amey,gouverneur

; Pierre Beaud, juré des Siernes et DenisCastellaz, juré d'Albeuve, le2juin 1658.

Présents: D. Antoine Maradan, curé, et Jacques Gremaud.

vicaired'Albeuve.

«Lesusdit acteayant étélu par devant l'hon. communeassemblée icelle l'ont louéeet acceptée. » Sg.Sg.Guillaume Francei.Guillaume Francei.

Tiré d'une copie(Arch.d'Abeuve).

Cloches.

Jen'ai rientrouvé sur lesclochesdel'églised'Albeuveavant 1766.

1766. 4 juin. L'évêque bénit à Bulle 4 cloches destinées à

l'églisedecette ville, ilen bénit en outre une destinée à l'église de Riaz, une à l'églisede Vuadensetdeuxàcelled'Albeuve, dont l'une pesait près de 20 quintaux.

Cescloches coulèrent dans l'incendie de 1876 avec lesautres cloches.

L'hermitage.

Près du villaged'Albeuve, dans un cointrès pitoresque. est un oratoire avec quelques ruines; il porte le nom d'Hermitage. In et peut être plusieurs hermites y ont vécu. On lit dans le manuel du conseilde Bulle:

1707. « Avril 10. Frère Jean Jaquenoud, Hormite, voulant

(26)

établir un hermitage rière la communauté d'Albeuve, lui a été ordonné des biens de la bourgeoisie 1 2batz et6florinsdel'hôpital.» L'hermitage estencore occupé par le même,ou un autre hermite en 1740. On litdans lescomptesdela communedeCorbières:

P740. « A l'hermite d'Albeuve pour relier lemissel, 15batz. »

L'hermitage fut donc fondé en 1707 par frère Jacquenoud et l'hermite qui l'habitait en 1740s'appliquait a relier des livres.

Visitespastorales.

Le 25avril 1663. Visite de Mgr J.-B. Strambin. Il ordonne entre autre de procurer un livre pour inscrire lesconfirmés. Il défend de chanter la messeetl'officedesmorts lesfêteset dimanches; s'il est nécessaire de faire un enterrement ces jours-là, le curé se conformera au misselromain pour la messe.

Lecuréassistera àla reddition descomptesdeséglises,chapelles, destroncs, etc., pour s'informer de la manière d'employer cesaumônes et voir siellessont employéesselonla volontédes donateurs.

Le 27novembre 1675. Visite du même.

Défenseaux prêtres decélébrer sans la soutane etde porter de longscheveux.

Malgré ses ordres de tenir sans cesse une lampe allumée devant leSt-Sacrement, on néglige encore de remplir ce devoir. Nouveaux avertissements.

Ordre de prêcher, de faire les catéchismes.

Défense d'assister aux repas àl'occasion des baptêmes, etc.

Ordre de procurer une navette.

Le 13juillet1692. Visitede Mgr Pierre de Montenach.

Ordre de consolider le pied du ciboire ; de dorer la pixide pour le viatique ; de réparer un calice ;deréparer lesmurs du cimetière, d'y faire desportesetd'établir une aiguière dans la sacristie.

Le 3octobre 1695. Visite du même.

Il manifeste le désir de voir augmenter les nappes des autels, de procurer un nouveau encensoir ave une navette.

1703. 7septembre. Visite du même. Ilordonne:

I Aulieu d'une bourse de soie pour conserver les reliques, le curé se servira du petit reliquaire;

(27)

La croix placée prés du cimetière, sera transférée au milieu, on y placera l'image du Christ;

On entretiendra toujours une aiguière à la sacristie; I" Lesregistres debaptême, etc.,seronttenus conformément

anx statuts synodaux, etc.

1710. 8septembre. VisitedeMgrJ. Duding.

Ordre de placer un grillage à l'ossuaire, pour le fermer, etde procurer un voile pour lesbénédictions du St-Sacrement.

1735. 27 juin.VisitedeMgrClaude-Antoine Dudin. Il ordonne:

1" De procurer immédiatement une chasuble violette, une noire et un voile qui servira pour toutes lescouleurs;

2" De faire2surplis,d'étamerrintérieurdesfondsbaptismaux.

Lacoupe du grand calice sera réparée, et on ajoutera du métal au petit calice, trop léger.

On réparera les 2 autres calices.

« II faut faire la collecte pour lesâmeset celle pour la fabrique séparément. »

« Lecuré prêchera tousles15jourssur la chaire etles autres dimanches if fera leprône avec une courte instruction

sur l'épitre ou sur l'évangile. >¦>

« II tiendra le cathéchismetouslesdimanches,à l'heure accoutumée. »

II ne sera jamais sans vicaire.

1760. 20 juin. Visite de Mgr Joseph-Nicolas de Montenach II ordonne de mieux fermer le cimetière.

1766. 26 juillet. Visite du même.

On fera redorer une patène. On conservera lesornements de l'égliseen meilleur ordre.

Il accorde 40jours d'indulgence à ceux qui récitent 3paler el ave lorsqu'on sonne lacloche desagonisants.

II permet qu'on fassechaqueler1erdimanche du mois,une collecte dans l'église en faveur de la fabrique du Rosaire.

1774. Visitedu même.

Le curé « fera Je vin béni, comme de coutume, 4 foisl'année,

[tour contenter la dévotion de l'honorable paroisse. » Ordre de réparer la cure, etc.

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