HAL Id: dumas-01736962
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Submitted on 19 Mar 2018
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Quels sont les changements qu’implique la mise en place
d’une bibliothèque virtuelle sur le centre de
documentation de l’INERIS ?
Anne Trotin
To cite this version:
Anne Trotin. Quels sont les changements qu’implique la mise en place d’une bibliothèque virtuelle sur le centre de documentation de l’INERIS ?. Sciences de l’information et de la communication. 2001. �dumas-01736962�
TROTIN ANNE UniversitéLILLE 3
Maîtrise SID Charles de Gaulle
Rapportde stage
2001
Quels
sont
les
changements qu'implique la mise
en
place d'une bibliothèque virtuelle
sur
le
centre
de
documentation de l'INERIS
Mme TELLIER maître de
m . „B.ilcULLE3
III III 1II llll■1 |■ 11■■I,._ conférences
en
II
informatiqueTROTIN ANNE Maîtrise SID Rapportde stage 2001 Université LILLE 3 Charles de Gaulle
Quels
sont
les
changements qu'implique la mise
en
place d'une bibliothèque virtuelle
sur
le
centre
de
documentation de PINERIS
Mme TELLIER maître de
conférencesen informatique
Je remercie vivementmonsieurVaudelin,
responsable ducentrede documentation
de l'INERIS pour saconfianceet
SOMMAIRE
Introduction 1
I.Analyse
de l'existant
etdes besoins
A. Analyse de l'existant 3 B. Analyse des besoins 7
II. Modèle
conceptuel de
bibliothèque virtuelle
A. Unconceptdifficile à définir 9 B. Repenserle centrede documentation 11
III. Premier modèle
proposé de
bibliothèque virtuelle
A. Une pisteenvisageable 15
B. Premières réalisations 19
Conclusion 21
Annexes
Annexe 1 :Plaquette de l'INERIS 23
Annexe 2 : Organigramme del'INERIS 24
Annexe 3 : Guide del'utilisateur deDOCT 25
Annexe 4 :Présentationdel'équipe de DOCT 26
Annexe 5 : Plande classement 27
Annexe 6 : Paged'accueil du site Intranet de DOCT 28
Annexe 7 : Enquêtesurl'utilisation de la base de données
« Current Contents» 29
Annexe 8 : Interface derecherche de « SienceDirect» 30
Annexe 9 : Pagedu site Intranet présentant les outils de recherche 31
Annexe 10 : Guide del'utilisateurde ScienceDirect 32
Annexe 11 : Index 33
INTRODUCTION
L'INERIS1 (institut national de l'environnementindustriel etdesrisques) estun
organismepluridisciplinaire public à caractère industrieletcommercial, placé sous la tutelle
du ministère del'aménagement du territoireetde l'environnement. Le gouvernement subventionne l'institutpourdes recherchesoudes rapports surles risquespour
l'environnement d'institut aparexemple travaillé sur le naufrage de l'Erikaou surl'accident dutunnel duMont Blanc. Des sociétésprivéesontégalementrecoursàl'INERIS : par
exemple, une sociétévoulant ouvrirunenouvelle usinepeut commanderuneexpertiseafin de
connaîtrelesrépercutionsde sonactivité surl'environnement. L'INERIS travaille
principalement surlesrisques chroniques , les risques accidentels, les sols etsous sols. Au
seindeces catégories plusieurs domaines scientifiquessont
représentés2.
Le centrede documentationscientifique et
technique3
(DOCT)a unrôle important à jouer au sein de l'INERIS. Eneffet, il estunmaillon indispensable dans l'activité. Il fournit les documentsetles outilsdocumentairesnécessaires à la bonne conduite des missions,principalement des ingénieursetdes chercheurs. DOCT sediviseendeuxavec d'unepartla
bibliothèqueetd'autrepartles activitéstellesquela gestion des traductions, les inscriptions
auxcongrès...
Depuispeu, DOCT mèneunepolitique visantàaugmenter laplace de l'informatique
et des outils électroniques. Un projetd'informatisation ducentrede documentationest en cours etdevraitêtreterminé en2002. Unsite Intranetestsurleréseaudepuis le début de l'année. L'usagerpeut entreautrey retrouverdes revues électroniquesetdesbases de
données enligne. Ce stages'inscrit dans cettedémarche. Lamissionétaitd'abord d'articuler et d'optimiser la version papieretla versionélectronique des abonnements auxrevueset égalementde travaillersurle site IntranetdeDOCT. Ce stage aétépourmoitrèsintéressant
caril apermit demettre enpratique les enseignements ( avec parexemple, la rédaction d'un
moded'emploi auformat HTML ouencore la création d'un index)etaussi de découvrir des chosesmoins bienconnues comme l'édition scientifiqueetplus généralement l'information scientifique ettechnique. Audelà destravauxdemandés, cestageaétél'occasionderéfléchir
surlamanière demettreenvaleur lesproduits électroniques etd'assurerune articulationentre le supportpapier etlesnouvelles technologies.
Il semble en effet très important demener cetteréflexion avantd'accumulertrop de
ressourcesélectroniques etd'être noyé dans lamasse. Al'heureoùde plus enplus de projets de bibliothèques dites numériques, électroniquesou encorevirtuelles voient le jouretoù l'édition scientifique setournedeplusenplusversles nouvelles technologies, il estjustifié de
sedemander siuntelprojetn'estpasenvisageablepourle centrede documentation de
l'INERIS. Cette forme dediffusionde l'information n'est pas sans conséquences surles
pratiquesdocumentaires desusagers. Mais qu'en est-ilpour lescentres de documentationsou lesbibliothèquesmettant enplaceuntel système. Plus spécifiquement, quels changements
impliquerait la miseenplace d'une bibliothèque virtuellesurlecentre de documentation de
l'INERIS ?
Cerapport se proposede faire unpremiertourd'horizon de la question. Il ne s'agitpas ici d'une étude de faisabilité. Cet état des lieuxsedécompose entrois parties : dansune
première partienous ferons le point surle fonctionnement deDOCT et surles besoins de ses
1
Voir laplaquette de l'INERISenannexe 1,page23
2
voirl'organigrammeen annexe2, page24
3
usagers, dans unesecondenous établironsunmodèle conceptuel d'unebibliothèque virtuelle,
et enfinnousproposerons unepremière piste pourlaréalisation du projet.
I.Analyse de l'existant
et
des besoins
A.Analyse del'existant
Le centrede documentation de l'INERIS aplusieurstypes d'activités :des activités propres àunebibliothèque ainsiqued'autres activités commelagestionde traductions. Huit personnes, dontune àmi-temps,y
travaillent4.
Les objectifs qualité de DOCTsontlasatisfaction de l'usager (interne ouexterne) dans le
cadre des missions del'institutetdans le respectdes
normes5
etl'éthique professionnelle.Les usagersinternesdeDOCT (les« lecteurs »)sont
l'ensemble
du personnel de l'INERIS et plus particulièrementles ingénieurs etleschercheurs.
Afin d'améliorer lesprestations,
lecentrededocumentationamis enplace desindicateurs (indice de fréquentation de la bibliothèque, nombrede prêts, nombrededemandes de revues encirculation ...)
1 .Les prestations de DOCT
a. La bibliothèque
■ Mise à
dispositiondu fonds documentaire
■ Circulationdes
revues, envoide sommaires ( laplupart desrevuespeuventfaire
l'objetd'une circulation auprès des lecteursou, pour certaines, de
l'envoi d'un
sommaire
■ Prêts
d'ouvrages, congrès,rapports,thèses : lesouvrages sontprêtéspourune
durée indéterminée(quand quelqu'unabesoin d'unouvrage,il estdemandéàla
personne qui l'a emprunté.)
■
Photocopies
■ Achat
d'articles, d'ouvrages
■
Emprunt d'ouvrages auprèsde bibliothèques extérieures
■ Suivide
réglementation
■ Veille de
normes (lesusagersdemandent à être prévenus lors de la mise à jour ou de laparution de certaines normes.)
■ Editiond'une listedes
acquisitions de la bibliothèque diffusée mensuellementet
annuellement, sur demande
■ Recherche documentaire àl'aidedes basesde données
françaises etétrangères
4
voir laprésentation de l'équipede DOCTenannexe4,page26
5
■ Miseà
jour des documents
b. Autres activités
■
Inscriptionauxcongrès etcolloques
■ Les archives
: il s'agit des archives techniques de l'INERIS, qui sont conservées dansunlocal d'accès contrôlé etpeuvent être consultées sous certaines conditions. Il existe troistypesd'archives correspondantauxtrois âgesdes archives : les archives courantes, lesintermédiaires etles définitives
■ Lestraductions
: DOCTassurelagestion de l'ensemble des demandes de
traductionvers lefrançais ouvers unelangue étrangèreauxfins depublications ou derapports decontrat. Le service fait appel, suivant les besoins, à des traducteurs
indépendants spécialistes du domaineouàdes cabinets de traduction spécialisés.
■ Adhésions
auxsociétés savantes
2.Le fonds documentaire
Le fonds documentaire delabibliothèque s'organise de la façon suivante :
■
Les usuels ( encyclopédies, ouvragesde référence, réglementations )
■ Les
ouvrages (environ 28000titres rangés suivantune cote
thématique6)
■ Les
périodiques (environ 330titres )
■ La
réglementation, annuairesetcatalogues industriels
■ Les
rapports
■ Les
normes
■
Les documents disponibles à l'accueil : plans de ville,cartes routières.
Pourrechercher l'information, l'usageraàsadisposition les outils suivants :
■
Recherche de périodiques : uneliste « étatdes collections de revues » est
disponible ensalle de lecture. Elle indique les abonnements en cours, les accèsen
ligne autexteintégral, ainsi quelalocalisation de l'ensemble du fonds des revues.
■ Recherche
d'ouvrages etderapports : la base de données Coliverrecense les ouvrages, actesde congrès, thèses, enregistrés depuis 1983, les rapports depuis
1991, les annuaires etcatalogues industriels, la réglementation. Pour les ouvrages
acquis avant 1983, des « tourniquets » auteurs etsujet les signalent.
6
voir leplan declassementen annexe5,page27
■ Recherche
surCD-ROM: laplupart sontconsultablessurmicro ordinateuren
libre-serviceetexclus duprêt. Certainssont accessibles via l'Intranet de DOCT.
Depuis début 2001, l'usagerpeuteffectuerunerecherche depuis son propre bureau grâce aux
bases de données mises àdisposition tellesque Current Contents, ILI Standards Infobaseet auxquelquesrevues entexteintégral.
3.Le siteintranet de
DOCT-Depuis le début de l'année 2001, lecentre dedocumentationamis à disposition de ses usagers, unsite présentant lesressourcesdocumentaireset les prestations. L'ensembledu
personnel de l'INERIS peutyaccéder viale réseau interne. C'est Maryline Colas, responsable
adjointe ducentre dedocumentation, qui acrééle siteetquiestchargée de samiseàjour.
L'usagerpeut trouversurcesite :
■ Les
caractéristiques du fonds documentaireetle plan de classement
■ Les
revuesaccessiblesenpleintextesurInternet
■
Une page derecherche thématique d'information avec des liensvers les bases de
données, des CD-ROM ou versdes sites Internet
■
Une pageprésentantles nouveautés (aussi bien les nouvelles
acquisitions
queles
nouveauxservices)
■ Les
prestationsavec par exemple la marche à suivrepours'inscrire surleslistes de
circulation desrevues oupourdemander l'achat d'un document
■
Une pageprésentant les interlocuteurset lamission ducentrede documentation
Le site sedécomposeendeuxparties comme le centrede documentation, avec d'uncôtéla
bibliothèqueetde l'autre lesautresactivités à savoir, lagestion des traductions,les adhésions
aux sociétés savantes, les inscriptionsauxcongrèset la gestion des archives.
4.L'adhésion à COUPERIN
Lecentrededocumentation aadhéré à COUPERIN (Consortium Universitairede PERIodiques Numériques )aumois de mai 2001.
a. Présentationde COUPERIN
COUPERIN estnéde lavolonté desbibliothèques universitaires de mutualiser leurs
ressourcespourpouvoirsouscrire des abonnementsàdesrevuesnumériquestouten faisant face à la hausse des coûts. COUPERIN compteactuellement 71 membres ( universités,
écoles, instituts nationauxpolytechniques). L'IFREMERetle CEMAGREF sontégalement
membres du consortium. COUPERINestprésidéparJean YvesMérindol, président de l'université Strasbourg I.
7
Lescinqobjectifs de COUPERIN
■ Offrir
auxutilisateursunaccèspermanent et àdistance,toutd'abordautexte
intégral desrevuesélectroniques, puis àd'autres documents électroniques et
ainsi
mieuxassurerla mission des servicescommunsde documentation(fourniture de documents, recherches documentaires)
■
Négocieravecles éditeurs les licences d'accèsetdes conditions financièresplus
favorables.
■ Mutualiser les abonnements et
élargir ainsi lacouverture documentairedes
partenaires.
■ Rendre
égalpourtousl'accèsau documentausein du consortium
■ Permettre
auxmembres de choisir, parmiles accords négociés, ceux qui les intéressent.
b. Pourquoi COUPERIN?
Grâce àcetteadhésion l'INERIS peutbénéficierdestitres des autresmembres
du
consortium àdes prixavantageux (souvent 10% duprix de l'abonnement
papier chez
le même
éditeur). Ce n'estpas seulementpourcette raisonque le centre
de
documentation
achoisi
d'adhérer àCOUPERIN, c'estégalementparconviction : DOCTpermetàl'INERISde
sepositionner dans l'évolution dela publicationscientifique. L'évolution
des pratiques
scientifiquesfavorise le développementdesrevues électroniques àcause
de
trois
changements principaux :
■
L'augmentationdes articles publiés crée untropgrand décalage entrela
rédaction
de l'article etsapublication.
■
L'importancequeprennent aujourd'hui des sujetsde recherche
interdisciplinaires
etla difficultééconomique de lancer rapidement de nouvellesrevues, favorisent
les expériencesdetypejournaux électroniques pourrépondre àla
demande.
■ Les limites dumédium
papierpourtraiter l'image, la modélisationnumériqueetle
sonprésents dansde nombreuxrésultats scientifiques.
Cesnouvellesexigences créent de nouveauxbesoinsenmatière de publicationscientifique.
Larevueélectronique estun moyen susceptible de répondre àces attentes.Cenouveau supportmodifie leprocessus de publication des articles scientifiques.De plusenplus certains auteurs souhaitent diffuserleurs articles avantqu'ilsne soient publiés dansune revueafin de limiter ledécalageentrel'écriture de l'articleet sapublication. Cesprépublicationssontmises àdisposition suivantdeuxtypes deprocédures principales : l'envoi directpar unauteur de son article àuneliste decollèguesou la constitution de services spécialisés deregroupement de
prépublications.
Cesévolutions nedoivent pasêtre négligées parles organisations à caractère scientifique car
ils'agit d'une réelle modification des pratiques scientifiques.
5.Le projetd'informatisation
DOCT apour projet l'informatisation ducentre de documentation. Ce projetcouvrira
le fonds documentaire c'est à dire la base de données Colivercontenant 15000références
bibliographiques actuellement géréessousAccess, les notices des3 dernières années ainsi que cellescorrespondantaux ouvrages fondamentaux (usuels)serontcomplétées afin d'accroître
leurvaleurinformationnelle. Levolumeànumériserestestiméà environ 10000 pages, avec unaccroissementde 5000titrespar an. Cetteinformatisation concerneégalementles
productions internes INERIS : il s'agit depermettreàchaqueutilisateur d'effectuer des
recherchesthématiques dans les articles techniquesetdans certainsrapports. Lesrapports et
dossiersversés aux archivesdepuis 1998, feront l'objet d'une numérisation du sommaire et/
oud'unrésumé. Lespublications seront intégralement numériséesparDOCT. La constitution
d'unephotothèquenumériqueest également envisagée. Lesouvrages du fonds documentaire, les archives etles publications serontaccessiblespar des bases de données. Chaque direction bénéficierad'unebasededonnées luipermettantde rechercher les documents de son propre fonds.
L'informatisation ducentre dedocumentation découle d'unprojet beaucoup plus
global auniveau de l'instituttoutentier. Eneffet, il y aplus de dixans qu'ilestquestion
d'informatiserl'INERIS. Lesréalisations de DOCTnesontqu'une partie du projet.
L'intentionde numériserunepartie du fonds,vientde l'actuelleadjointeet est géréparelle mêmeetJacquesVaudelin, responsable ducentrede documentation.
B.Analyse des besoins
1 .Desbesoins difficilesàcerner
L'INERIS étantuninstitutpluridisciplinaire, ilregroupe des métiers très différents : il y ades chimistes, des physiciens, des médecins, des écotoxicologues, des vétérinaires, des
économistes, des statisticiens... . Autotal 450personnestravaillentàl'INERIS dont 205
ingénieurs etchercheurs. Cettemultitudede spécialités rend l'appréhension des besoins
difficile.
Apartir de ceconstat, uneenquête auprès des ingénieursetdes chercheurs visant à
comprendreles besoinset lesattentes enmatièrede documents électroniques, semblait
nécessaire. Cela n'apas étépossible carlespersonnesconcernées n'ontpasle tempsde
répondre àune enquêtequalitative. De plus l'enquête aurait été tronquéeparles départs en
congésde près de la moitié des effectifs.
2.Les moyens d'identifier les besoins
Lecentrede documentationdisposepourtant d'indicateurspour évaluer lesbesoins deses
usagers:
■ Des
enquêtes statistiquessontrégulièrementmenées. Parexemple, des statistiques
datant du mois de décembre 2000révèlentque 82.8%des avis exprimés (54% des
personnes interrogées ontexpriméunavis) sont « satisfaits outrès satisfaits » des
prestations proposées enbibliothèque. Toujours seloncetteenquête, 65,9% des
« satisfaits outrès satisfaits de lagestionetde l'accessibilitédes archives. Enfin,
77.6% des avisexprimés (42% despersonnesinterrogées ontexprimé unavis),
sont « satisfaitsoutrès satisfaits» de lagestion des inscriptionsauxcongrès.
■ Les
photocopies surle fond sontnotées chaque mois.
■ Lesdemandes d'articles sontclasséeset
permettentainsi de connaître lesrevues
lesplus demandées.
■ Desindices de
fréquentation de la bibliothèque, de nombre de prêts, nombre de
demandes derevues en circulation.
■
Temps de connexionauxCurrent Contents. En plus de cetindicateur, nous avons décidéde faireuneenquête de satisfaction. Nous avons diffuséun questionnaire
aux70 personnes ayantparticipéàla formation CurrentContents, afin d'apprécier l'utilisation decettebasede données8.
Lefait de passertrois semaines àtraiterlesdemandes de documentsm'a beaucoup aidé à
comprendre les attentesdesusagers.
3.Les attentesdesusagers
Unpremierconstats'est très vite imposé : lesutilisateurs ducentre de documentation n'ont pasdetemps àperdre. Leur premier souci estdetrouverrapidement l'information. Il
arrivesouventqu'ils aientbesoin d'une information instantanément, c'est le cas
principalementpourlesnormes. Ils ontbesoind'un intermédiairepour les aider àtrouver1'
informationou même pourlachercheràleurplace. Deuxième chosequej'aipu remarquer ; les usagersconnaissentassezmal le site intranet de DOCT. Certainsne saventpas cequ'il
contientetd'autres neretrouventpas l'information.
Audelàde cesgénéralités, il existe de grandes disparités entre les lecteurs. D'abord
lesunités ne « consomment» pas la même quantité d'informations : la direction des risques
chroniques demande beaucoup plusde documentsquelereste des services. Ceci s'explique
facilementparle fait quecette direction fasse plus de recherchesqueles autres.Ensuite, les
usagers n'ontpas la mêmefamiliaritéavecles outils documentaires: certains se débrouillent trèsbienseuls,alors qued'autresontbesoin d'être accompagnés dans leurs recherches. Par
ailleurs, certainssont toutà fait à l'aiseavecles nouvellestechnologies alors qued'autres
préfèrent la version papier des
documents.9
4.Lesbesoins de l'INERIS
a. L'informatisation du centrede documentation :
8
voirl'enquêteen annexe7,page29
9
le mêmeconstataétéfait parlecentrede documentationdu ConseilEuropéendela recherche nucléaire :
«dansnotreenvironnement,lepapierest,paradoxalement, unsupporttoujourstrèsdemandé »
L'informatisationducentrede documentationvaimmanquablement créerdes besoins. Eneffetlanumérisation de documentsne se suffitpas àelle-même, il faut organiser les connaissanceset mettreenplace des servicesaccompagnantcetteinformatisation.
b .Leplan 2001-2005
Ceplan, décidé auniveaueuropéen,prévoit qued'ici 2005 untiers des activités de l'INERIS seraconsacrée àla recherche. Cetteaugmentation de «productivité» des
chercheursdoit nécessairement s'accompagner d'uneréflexionautourdel'amélioration des
prestations de DOCTetde sapolitique documentaire. Les
chercheurs
onteneffet
principalement besoind'outils documentaires performants afin
de
mener uneveille
scientifique efficace.Deplus les nouvelles technologies permettentaux
scientifiques de
gagner dutemps carle circuit
traditionnel de la diffusion d'articles
setrouveécourté
:ScienceDirect,parexemple, propose certains articlesenmode « inpress » c'estàdire mis en
ligne dansune versionnondéfinitive(avantd'êtrepubliés sous forme papier), mais néanmoinsvalidés pardes pairs etacceptéspourpublication.
Cerelevé des besoins desusagers de l'INERIS montrequ'unprojetdebibliothèque virtuelle
peutêtreenvisagé. Avant
de
proposer unpremier
prototype,il
estindispensable
d'établir
le
modèleconceptuel duprojet.
II. Modèle
conceptuel de
la
bibliothèque virtuelle
Lamiseen placed'une bibliothèque virtuelle nécessiteuneréflexionimportante etla
définition d'uncadragethéorique.
A. Un concept difficile àdéfinir 1.Définition générale
Lesréalisations debibliothèquesenligne sont touràtourappelées bibliothèques
numériques, bibliothèquesélectroniques oubibliothèques virtuelles. Ces termes sont souvent
utilisés demanièreinterchangeable alors qu'ilsne devraientpas l'être. En effet,cestrois
expressionsne désignentpas les mêmesconcepts : letermede bibliothèque numérique
renvoie àune façon decoder les documents. La bibliothèque électronique fait référence à
l'informatisation desbibliothèquesetàl'automatisation deses différentes fonctionnalités. ClaudeBonnelly, directeur de labibliothèque de l'université LavalauQuébec, donne une définitionassez intéressante de« bibliothèque virtuelle
»10
: « la bibliothèque virtuelle n'est pasun lieu oùl'ondistribue des adresses URL etdesmotsdepasseàdes sourcesd'informationspourlesquelles on anégocié des licencesinstitutionnelles». Afin dedéfinirce
qu'estunebibliothèque virtuelle, ilfait parler les usagersetles professionnels. L'usager
considèreque la bibliothèquevirtuelle estunaccès simple etconvivial, à distance :
10
BONNELLY.C,BibliothèquesetNTIC :évolutionourévolution ?, colloqueinternationalde Fribourg
■ Aunensemble de
ressources dont il abesoin, quel qu'en soit le format, quel qu'en soit le support etquelle qu'en soit la localisation.
■ A
partir de sonposte de travail personnel
■
Au moyend'un guichetunique offertpar sabibliothèque locale.
Toujoursdu point devuede Claude Bonnelly, les professionnels considèrent qu'une
bibliothèque virtuelle c'est :
■ Une masse
critique deressources électroniques diverses(internes etexternes)
■
Un espaceoùlanavigation de l'usager àtraverscette massed'informationest
aisée.
■ Unensemble d'outils virtuelsfavorisant l'articulation entrelabibliothèque
électroniqueet la bibliothèquetraditionnelle.
Seloncepointde vue, unebibliothèque virtuelleest unlieu où serencontrent
d'une
partdes
documentsélectroniqueset des outils automatiquesetd'autrepartla
réflexion de
professionnels permettantd'organiserces
informations.
Cette façon de voirestégalement partagéepar GillesDeschatelets etChristine
Dufour11
qui
ontpudégager, de différentesdéfinitions, certaines caractéristiques commîmes.Ainsi, la
bibliothèque virtuelleest unaccèsàdistanceàunensemble deressources
électroniques via
unréseaudetélécommunications. Seloncette mêmevision, SylvieTellier12
décompose labibliothèque virtuelleentrois grandescomposantes :
■
Unebibliothèque électronique
■ Un réseau detélécommunications ■
Des usagers
Si cettedéfinition semble faireconsensus, il n'en demeurepas moins qu'il existe différents
typesde bibliothèques virtuelles. Une bibliothèque virtuellepeutêtreuncomplémentd'une
bibliothèque« physique» ou une entité indépendante sanscontrepartiephysique. Dans ces
deux casles enjeuxne sontpas les mêmes : dans le premiercas, la politiquemise enplace doit assurerunecontinuitéentrelastructuretraditionnelle etlabibliothèquevirtuelle. Dans le deuxième casles politiques sontdéveloppées uniquementpourlecontexte électronique. De plus, plusieurs niveaux de bibliothèques virtuelles coexistent. Le niveau 1 composé
uniquementde méta- données (parexempleun catalogueautomatisé d'unebibliothèque
accessible enligne), le deuxième niveauestun ensemble de méta- donnéesetde données, le niveau 3 secompose de méta- données,de données etde services (onest iciauniveaude la transpositiondu modèleconceptuel d'une bibliothèque traditionnelle au niveauélectronique) etenfin lequatrième niveau estcelui de la réalité virtuelle.
Mêmes'ilexisteencore plusieurs définitions,toutes s'accordent à dire que labibliothèque
virtuellesedémarqued'une bibliothèque numérique ouélectronique carelle estorganisée
11
DESCHATELETS.G,DUFOUR.C,Etude de faisabilitépourla miseenplace d'unebibliothèque virtuelleen sciences del'information dans le cadre duprojet SLISNET,Ecole de bibliothéconomieetdes sciencesde l'informationuniversitédeMontréal, février 1997
12
Tellier. S, «Labibliothèque virtuelle:l'informationauboutdes doigts»,Direction informatique, vol 6, no 1
(14 novembre 1993),p.14
grâce àl'intervention de professionnels. Ces différences de définitions etde terminologies
laissent lechamp libre àplusieurs interprétations. C'est à chaquebibliothèqueoucentrede
documentationde choisir selonsesbesoins, sapropre acceptation duterme.
2. Notredéfinition
Apartir deces notions générales, il faut préciser quelledéfinition retenirpourle centrededocumentationde l'INERIS. Nousretenons letermedebibliothèquevirtuelleet
nondebibliothèque numériqueouélectronique car comme nousl'avons dit
plus
haut,dans
unebibliothèque virtuelle la connaissance estorganisée. Il s'agitd'unebibliothèque
virtuelle
associée aucentre de documentationdéjà existant, le but étant decompléterlescollections
etles services (il n'estpas question ici deremettreen causel'existencede la
bibliothèque). Si
nousreprenonsl'idée de niveaux exposée précédemment, labibliothèquevirtuelle
éventuellement mise enplace au centrede documentation del'INERIS, pourrait
appartenir
autroisième.
Pourutiliserle terme de« bibliothèque virtuelle » telqu'ilestdéfini, il apparaît nécessaire de sedemander si DOCTales moyensmatériels ethumainsdedévelopperetde
teniràjouruntel projet. Pour cela, retenonslestrois principales composantes
d'une
bibliothèquevirtuelle énoncéespar SylvieTellier :
■ Une
bibliothèque électronique : pourqu'il yait bibliothèque
virtuelle, il faut
qu'il
y ait des ressourcesélectroniques aussi bien locales(documents numérisés ...)quedistantes(sites Internet,bases de données... ). DOCTestdéjàabonné àplusieurs revues électroniques, bases de données, CD-ROM misenréseau...
L'informatisationvapermettred'accéder via le réseauauxnotices
bibliographiques desouvrages,rapports, usuels, etpublications de l'INERIS.
■ Un réseau detélécommunications
: leréseaunécessaire à lamise surpied d'une bibliothèque virtuelle estdéjàenplace.
■
Des usagers : auregarddes besoins desusagersde DOCT, unebibliothèque
virtuelle seraitappréciée. Néanmoins, il semble important defaire des enquêtes
auprès des intéressés c'estàdireprincipalement les chercheursetles ingénieurs.
Cestrois composantes sonten effet des conditionssine qua non auprojet de bibliothèque virtuelle. Cependant, unquatrième critère pourrait être ajouté ; les ressourceshumaines. Avant dese lancer dans unquelconque projet, ilestfort conseillé de faire le point sur les
disponibilitésetles capacités de chaque employé. Cette étapeestnécessairecar une
bibliothèque virtuelle mobilise dutemps etdes savoir- faire lors de samise enplacemais
égalementpour assurer unsuivi efficace. Nouspouvons dès à présent direqueles
professionnels du centre de documentationontles capacitéspour mener untel projetàbien.
Maryline Colas acrée le site Intranetactuel, Marie-Claude Buck connaît très bienles besoins de chaque unité, Nicole Levequeest chargée de l'accueil desusagers eta unrôlede
médiation.
Ledomaine desbibliothèques virtuelles estrelativement jeune etenpleine expansion.
De ce fait, aucunvéritable consensusquantaumodèle ouàla configuration quedevrait avoir
cetype de bibliothèque,n'estencoreétabli. C'estenfait le conceptmême debibliothèque qui
estinterpelléaudépart. Eneffet, les nouvelles technologies sontl'occasion de
réfléchir
surunenouvelleconception de l'organisationdes connaissances quipermet àla foisderepenser lesbibliothèques maisqui doit hériter dusavoir-faire des bibliothécaires pour ne pasentraîner le lecteurvers une surabondanceetunedésorganisation de l'information. Lemeilleurmoyen
d'éviter celaestde chercher àretrouvertoutes les facettes d'unebibliothèquetraditionnelle
dans la mise enplace d'unebibliothèque virtuelle. Pour simplifier,une bibliothèque a
trois
typesdemissions : conserverdes documents, organiser la connaissance,rendre des
services
aupublic. Ilestessentiel deretrouverces aspectsdans le fonctionnement
d'une
bibliothèque
virtuelle. Selon GillesDeschateletset ChristineDufour, onpeut catégoriser leséléments delabibliothèque virtuelle en « méta-données », « données» et « services». Par méta
-données
onentendtoute donnéedécrivantd'autres données. Lesdonnées sont quantàelles composées de l'ensemble desressources électroniques. Onretrouveainsi lestrois principalesmissions des bibliothèquestraditionnelles, adaptéesàla bibliothèque virtuelle.1 . Lesdonnées
Les données d'unebibliothèque virtuellesontdedeuxtypes : des données setrouvant
localementsur le serveurde labibliothèqueoudes données distribuées surle web. Labibliothèque virtuellepermeteffectivement demettreàdisposition de
l'usager
une ressource supplémentaire : une liste de sitesInternet. Ces ressources constituentunequantité
detravail nonnégligeablepourles employéscar Internetesttellementmouvantqu'uneveille
régulière semble indispensable. Uneproblématique bien particulièreexiste
avec cetypede
ressources : leur durée de vie.Eneffet, lorsqu'un lienest créevers un site, il existetoujours
le
dangerde voirce dernier disparaîtreouchanger d'adresse. Même sicesite
fait autorité dans
sondomaine, cela negarantitenrien lapérennité de l'information. Onpeutdoncse
questionnersurla marche àsuivre lorsquel'on découvre des ressourcesexternes
importantes
pourlacollection. Il paraît très importantetmême
primordial
de vérifier trèsrégulièrement
cessourcesafin de garantir à l'usager l'accès à l'information.
Pource quiconcerne les données internes auréseaulocal, le problème de la pérennité
seposeégalement. Lesdocuments numériques sontsensibles àl'évolution technologique et auxchangements d'organisationdesserveurs. Undocumentmagnétiquedoit êtrevérifié,
rechargéet« maintenu» c'est àdire transcodé régulièrementpourrester lisibleaufil de l'évolution des normestechnologiques. La mission de conservation des documents prend alors uneautre dimension. Il nes'agit plus seulement d'entreposer des documentsetd'assurer leur bonne conservation. Laconservation desdocuments dans unebibliothèquevirtuelle est beaucoupplus technique etàcetitre beaucoup plus coûteuse. Ilestnaturellementimpératif
que lesprofessionnels prennentenconsidérationcet aspectdeschoses.
2.Les méta- données
L'enjeusansdoute leplus importantpourles bibliothèques virtuelles estl'organisation
de laconnaissance. Eneffet l'interventiond'unprofessionnel de l'informationestabsolument
nécessaire pour ne pasentraînerl'usagervers une pertede sens. Pource faire, il estimportant
de réfléchirsurla manièrede procéder.
Reprenons l'idée dedépart : unebibliothèque virtuelle estavant toutune bibliothèque. Partantde ceprincipe, il suffit de retrouverlesmoyens qu'ont les bibliothèquespour organiserl'information. C'estencataloguant les documents (description bibliographique,
indexation) etenles classifiant qu'elles permettentunevisioncohérente de laconnaissance. Ainsi l'accès àl'information devientpossibleparsujetetparthème, la navigation dans les
rayonsremplissantle rôle de la découverteparproximité. Il est toutàfaitpossible de
retrouvercetaspectdans les bibliothèques virtuelles.
Leprojet de «bibliothèque virtuelle de périodiques »né delacollaboration de la vitrine APO
( applicationpédagogiquede l'ordinateur) du réseau collégial québécois, du ministère
de
l'éducationdu Québecetde l'académie de Strasbourg, estàce propostrès
intéressant13.
Leur choix aété d'offrirune classificationautrequ'alphabétique dans le but de faciliter le« bouquinagevirtuel » : aumomentde l'affichage des résultats ( requête effectuéesurle
catalogue),des liensvers des classesDeweyapparaissent. Enfait, si le sujet de la requête
figuredans l'intitulé d'une classeDewey, cetteclasse
s'affichera
enguise desuggestion.
Dèslors, le visiteurest invité àbouquiner« danscette section» oùilpourratrouverdes
informations complémentaires touchant d'autres aspects deson sujet. Cetexemplede réalisationest àretenircarilmontrebien lapossibilité de maintenir l'organisation d'une
bibliothèque traditionnelle danscelle d'une bibliothèque virtuelle.
Naturellementil n'existepas uneseule solution. Ilappartientàchaquebibliothèque ou centre
de documentation demettreenplace son propresystème d'organisation de laconnaissance, le plusenadéquationavec les besoins
des
usagers. Pourles organismes
ayantdéjà
un centrede
ressourcestraditionnel, ilparaîtraisonnable d'organiserla bibliothèque virtuelle de la même
manière quelastructureenplace, c'estàdired'adopter lamême classificationet
ainsi
offrir
àl'usagerune continuitéentre sabibliothèque oucentre de documentation classique et
la
bibliothèquevirtuelle. Il existe aussi des solutions automatiques mises aupointparles
chercheursenscience de l'information maisnousn'aborderonspas cetaspect.Nous pouvons simplementdireque même si ces outilssontde plusen plusauperformants, le travail
des
professionnels reste lemeilleurmoyend'avoirune indexation de qualité.
3. Lesservices
Lesbibliothèquesoucentres de documentationsontdes lieux danslesquels des
professionnelspeuventguiderle public souventdésorienté. Ce sontégalementdes lieux où
sontproposés des services. Reproduire cette notion dansunebibliothèquevirtuellereste
essentiel.
a. lesservicestraditionnels
■ Le
catalogage : onparle déjà de catalogage automatique grâce à l'utilisation de
normes de description des objets de l'Internet afin d'éliminer la charge de travail
liéaucatalogage. Cependantunetellenorme n'estpas encore enplace.
L'utilisationde méthodes traditionnellespeutoffrirune solutionsimpleetefficace.
■ Le
développement des collections : même dans le cadre d'une bibliothèque
virtuelle,unepolitique de développement des collections estnécessaire. En effet, il
convient de s'assurer d'avoirunepolitique bienétablie afin d'avoirune collection
13
Laplante.I, Unebibliothèque virtuelle de périodiques dans lescégeps:uneréalitéqui dépasse lesfrontières, Educationetfrancophonie, vol26, numéro 1, 1998
électronique cohérente etlorsque celas'applique, enharmonieavec les collections
existantes.
■ L'indexation : ilest toutà fait
possible d'employerdes méthodes traditionnelles
dans le cadre d'unebibliothèque virtuelle. Il existe des outils d'indexation
automatique,cette solutionest toutde mêmede qualité moindreque l'indexation
manuelle.
■ Lesanimationsculturelles
: lesprofessionnelsde l'informationontégalementpour fonctiond'organiserdes animationsautourde thèmes particuliersetdes rencontres
notammentavec desauteurs. Onpeutimaginer de telles manifestations surle
réseau. Lesmessageries oules chats peuventêtre le lieu de débatsetderencontres
avec les auteurs ouautres acteursculturels.
b. Repenserle rôle du bibliothécaire
Encréant desbibliothèques virtuelles, les professionnels doivent réfléchirauxservices
àmettre enplace afin d'accompagner l'usagerdans sonappropriation dunouveausystème.
Lespréoccupationsnouvelles des professionnels (sélectionetvalidation des sources
d'information, gestionadministrative, techniqueetfinancière des autorisations d'accès des
logiciels...)nedoiventpas leur faire oublier le rôle essentiel de la médiation.
Lapuissancedes outils électroniques atendanceàrévélerles lacunes des utilisateurs etàen
amplifier les effets. La simplemédiations'avère insuffisanteetundouble besoin de
formationetde suivi semanifeste, visant la familiarisationavec l'outilinformatique etla
méthodologiepourlarecherche documentaire. Dans lecas contraire, ilest àcraindre qu'un
fossése creuse entreles usagers déjààl'aiseavecles outilsinformatiques etles débutants.
Lesbibliothécaires oudocumentalistesdoiventpenser àmettre enplace des formations personnalisées en sedéplaçant pourquoipas,directementchez lesusagersconcernés. Ence
sens onpeutdire, à double titre, quec'est labibliothèquevirtuelle qui vient à l'utilisateuret non l'inverse.
L'essordesbibliothèques virtuelles etplus généralement des nouvelles technologies de
l'informationimposeune profonde révision de la manière de concevoir la profession: le documentaliste ou bibliothécaire n'estplus seulementunintermédiaireentre l'usageret l'information. Lesprofessionnels de l'information sontdéjàetdeviendront de plus enplus des
concepteurs d'outils de navigation, des formateurs, des conseillers dans l'exploitation des
nouvellestechnologies etdans le repérage efficace de l'information. Il nes'agit plus seulementd'interpréter les besoins des usagers etdetrouverles réponses mais d'allerau devantde cesbesoinsdansunrôle d'écoute, etdecommunication. Lesprofessionnelspassent
ainsi d'uneimaged'intermédiaire à celle de partenaire.
L'élaboration d'un modèleconceptuel apparaîtcomme uneétapetrès importante dansun
projet de bibliothèque virtuelle. Le fait de réfléchir plus particulièrementsurla terminologie
permetdemesurerlesimplications decettenouvelle forme de diffusion de l'informationsur lescentres de documentationoubibliothèques. Apartir de cette base théorique,nous pouvons àprésentproposer unepremière forme debibliothèquevirtuellepourlecentre de
documentation de l'INERIS.
III. Premier modèle
proposé de
bibliothèque
virtuelle
L'idée de baseestde concevoirunebibliothèquevirtuelle qui calque le plus possible à la structured'unebibliothèque classique. Le but n'estpas decréerunebibliothèqueenligne
se suffisantàelle-même mais depensercettebibliothèquecomme unoutil permettantà
l'usager de retrouverfacilement l'informationetcomme un lieu de médiationentre l'information et l'usager. Deplus la bibliothèquevirtuelle n'apasicipourvocationde
remplacer lecentrededocumentation existant.
Ce projetnepeutêtre intéressantque si il répond àunbesoin. Commenous l'avons déjà dit, les usagers ducentre dedocumentation de l'INERIS ontbesoin deretrouvertrèsrapidement
etfacilement l'information qu'ilscherchent. Ilsontégalement besoin d'outils documentaires suffisammentpuissant pour assurer uneveille scientifiqueefficace. Une bibliothèque
virtuelle peutrépondre àcesattentes. Eneffet, ce systèmeoffreàl'utilisateurune source d'information intéressante sans avoir àsedéplacer. De plus l'usageraaccès à desoutils électroniques lui assurantuneveille de façonautonome. Le plus importantestquela
structuration de cet espacepermettederetrouverl'information facilementetrapidement.
A. Unepiste envisageable 1 .Lecontenu
Voyons dansunpremiertemps ceque devracontenir labibliothèque virtuelle.
Elle doit bien entendureprendre lecontenudusite inranet actuel afin d'assurerunecontinuité entrel'anciensystème etle nouveau, et surtoutparce que les informations du site intranetsont
trèsutilesauxlecteurs.
■ La
descriptiondu fonds documentaire : le plan de classement desouvrages, la liste despériodiques, la liste desnormes, le plan des locaux. Cette description du fonds est souhaitable afin d'assurerunearticulationetune continuitéentre la
bibliothèque virtuelleetlecentrede documentation.
■ Les
prestations etles informations pratiques.
■ Lesoutilsde recherche
: bases dedonnées, sites Internet...
■ Les
revues électroniques
Acesdonnées viendronts'ajouter les réalisations dues à l'informatisation ducentre de documentation.
1 .Les services
Repenserles services ducentrede documentationestuneétapemajeure dans ce projet
debibliothèque virtuelle. L'enjeuest de développer des servicescapablesd'accompagner
l'usager afin de lui faciliterlarecherche d'informations dansunestructureoùle professionnel
ellel'estaussi pourles documentalistes: la numérisation des documents représenteunecharge
de travailsupplémentaire. De plus la bibliothèque virtuellepeutameneràredéfinir les missions de chacun, c'estunélémentàprendre encomptedans lesprises de décisions. Auregard deces éléments, nous pouvonsdresserune première liste de services àmettreen
place avec labibliothèque virtuelle.
■ Lamédiation
: ilestimportantque l'usagerdispose d'un médiateur même dans le cadre d'unebibliothèque virtuelle carilpeutavoir besoin d'aideoude conseils. Celaestpossible grâce à la messagerie interne. Afin d'éviter les questions
redondantes, unerubrique « questions souventposées» peut êtreenvisagée. La disponibilité de professionnels pourrépondredéveloppe la confiance qu'un lecteur
peutaccorder àunebibliothèque virtuelle. Dès lors, il faut s'assurerquela
personne chargée de l'accueil ducentrede documentationaletempsdeprendre en
charge ce service supplémentaireetd'offrir des prestations de qualité à la fois au centrede documentation etpourla bibliothèque virtuelle.
■ Lesdemandes de documents
: lademande de documentsestl'un despremiers
services auquelonpense quandonparle debibliothèquevirtuelle. Ce service peut
eneffet faciliterlesdémarches del'utilisateurqui d'un simple cliquepeut envoyer unformulaireàtraversleréseau. Cetteinitiative seraitsans douteappréciéepar les usagersmais ellenepeutaboutir àcause de lanormegarantissantla« qualité» du modeopératoire lors de la demande de
documents14.
■
Les pagesthématiques : onentendpar pagesthématiquesdes guides
bibliographiquesélectroniques qui orientent l'usagervers les sources
d'informations spécialiséesdisponibles localementetvers des sources
d'informationsexternes. Pour cela ilfautdans unpremiertemps choisir les grands
domaines : onpourraretenir les principaux sujets d'étude de l'INERIS. Cespages présenteront lesouvrages fondamentauxdu sujet ainsi queles cotes
classificatoires cadrantavec lesujet, uneliste de périodiques, des bases de données, des CD-ROMetdes sites Internet intéressants. Elles serontunpremier
éclairage pourquelqu'un recherchant des informations sur unsujetparticulieret n'ayantaucunepistepour commencer. Onconsidère ces pages comme unservice
caruneveille, principalement des sites Internetestindispensable. On signaleraàce proposl'existence du site web Mind-
it15
quiproposegratuitementune observationautomatique depageswebpar unrobot : cet outilparcourtrégulièrement les
adressesURL etdétectetoutchangementettoute intervention( ajout,correction,
suppression dedonnées), migration d'adresse, disparition de lapage. Ce service est
utilisé par le
CERN16
( organisation européenne pourla recherche nucléaire)■ DSI
(Diffusion sélectivede l'information) : ce serviceestparticulièrement
recommandé si l'onveutpermettre auxingénieurs etchercheurs de faireuneveille
scientifique efficace. Des outils documentaires (Current Contents, ScienceDirect)
proposentdes systèmesd'alertesparmessagerie. DOCT aintérêt à prendrecette fonctionencompte lorsde sesprochains choix d'outils documentaires. Afin de
compléter cesDSI automatiques, il serait intéressant deproposer auxlecteurs une
14
Norme NF EN ISO 9001
15
http://mindit.netmind.com
16
Pignard.N,Geretschlager.I,Jerdelet.J, Le traitementinformatiquederessourcesélectroniquesauCERN,
Documentaliste- sciencedel'information2001, vol38, numéro 1
veille manuelle pourplus d'exhaustivité. Ce service estcependantdifficilement
réalisablecaril demandeuntravail considérable.
■ La formation
: c'estunservice essentiel qui doitaccompagnerlamiseenplace de labibliothèque virtuelle. L'enjeu estde ne pasmarginaliser lesusagers ayant
quelques difficultésavecles outils électroniques. La première étape est
l'information desusagers sur les outils électroniques proposés : celapasseparla
rédaction de guides d'utilisation.
Les formations sontnon seulementunbon moyend'aider l'usagerdans son
appréhension dudocument électronique mais elles sontégalement l'occasion de
présenterles prestationsetles réalisations,etainsi depromouvoir lecentre de
documentation. Cetteinformationpeutêtre très utilequand onsaitque certaines personnes ne connaissentpastoutesles réalisations de DOCT.
Il estdéjà prévuuneformation àScienceDirect prochainement. Enplus des
formations surles outilsdocumentaires, il estàenvisageruneformationsurla recherche documentaire. Pourcelaune enquête seraitsansdoute utile. L'équipe de DOCT souhaite que ce soitelle qui ailleverslesusagers et nonl'inverse. Pour ce
faire, les employés ducentrede documentationvont sedéplacer pouroffrir les formations directement dans les unités. Ainsice servicepourraêtrepersonnalisé.
3.Schématisation du modèle
Nous avonsprésentéprécédemment le contenu etles services susceptibles de concerner labibliothèquevirtuelle. L'étape suivanteestla proposition d'uneorganisation,
d'une schématisation du modèle.
Le souci de cettedémarche estde trouveruneorganisation simpleetuneinterface conviviale dans le but de faciliter larecherche àl'usager. Pourça, il faut quela navigation àtraversles différentes ressourcessoit aisée etqu'unminimum de plates
-forme17
soientdisponibles afin que le lecteur s'yretrouve facilementetneperdepas detemps àrechercher la mêmeinformation surdifférents outils. L'informatisationvapermettre d'utiliserune seule plate¬
formepourrechercher des ouvrages, des usuels, desrapports, des publications... . Une
interfaceuniquepourl'ensemble des périodiques électroniques serait vraiment très utile pour
l'usager : l'idéal serait d'avoirunmoteurde recherche suffisamment puissant pourbalayer les notices de latotalité desrevuesélectroniques disponibles à DOCT. Il estimportantde
veilleràcequecetoutil soit aussi efficace et agréableàutiliserque lafonction « search» de
io
ScienceDirect pourciterunexemple : l'usager doit pouvoir faireunerecherche simple ou
avancée, rechercher dansplusieurs champsetdans plusieurssources, et retrouverunefonction
« aide ». Onpeutégalement faciliter la navigationentre les différentessourcesélectroniques
grâce auxliens hypertextes. Parexemple, ilestdésormais possible surla base de données CurrentContents,d'activerunlienvers ScienceDirectou un autreoutil. L'usagerfaisantune recherche surcette base,peutsimplementencliquant, basculer immédiatement surl'article de
ScienceDirectrépertoriéparCurrent Contents. Ce service représenteungain detempstrès
appréciable etunenavigation agréable.
Afin deprésenterrelativement clairement la première représentation de la bibliothèque
virtuelle, nousproposons unschéma.
17
nousentendons parplate-forme,moyend'accèsouinterface
18