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Analyse comparative des débits solides (matières en suspension) des rivières en Wallonie

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Academic year: 2021

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Analyse comparative des débits solides (matières en suspension)  

des rivières en Wallonie 

Suite à une convention passée avec la Région Wallonne (DCENN), le Laboratoire d’Hydrographie et de Géomorphologie fluviatile a entrepris d’établir des relations entre les concentrations en ma‐ tières en suspension et les débits pour une cinquantaine de stations. A terme, une régionalisation des résultats obtenus sera établie de manière à mettre en évidence l’influence des caractéristi‐ ques des bassins hydrographiques sur la fourniture en sédiments et l’érosion des sols.  Van Campenhout J., Hallot E., Houbrechts G., Petit F.  Laboratoire d’Hydrographie et de Géomorphologie fluviatile  Département de Géographie — Université de Liège  Allée du 6 Août, 2 — Bat. B11 — Sart Tilman  4000 Liège  E‐mail : Francois.Petit@ulg.ac.be  Namur, les 10, 11 et 12 octobre 2007  La gestion physique des cours d’eau :  Bilan d’une décennie d’ingénierie écologique 

Pour  différents  débits  (étiage,  crue,  débit  moyen),  des  prélèvements  sont  effectués  selon  un  mode  opératoire  repro‐ ductible.  Les  échantillons  prélevés ont un volume va‐ riant  de  3  à  10  l  selon  la  charge de matières en sus‐ pension  estimée  lors  de  la  campagne  de  terrain.  Ce  volume  d’eau  doit  être  prélevé  en  une  seule  opé‐ ration.  Close‐Lecocq  et  al.  (1982) ont démontré que la concentration en sédiments en suspension d’une taille infé‐ rieure à 60 µm est uniforme avec la profondeur, du moins au moment des fortes crues  (suspension uniforme ou « wash load »).  Le volume d’eau prélevé est mesuré en laboratoire. Il est filtré sur un filtre en  microfibre  de verre (Whatman GF6). Le filtrat est pesé après son passage à l’étuve et au dessicca‐ teur. La concentration en MES (exprimée en mg/l) est ensuite calculée.  Les caractéristiques de l’occupation du sol sont à l’origine de la différenciation régionale qui peut  être mise en évidence par le biais de cette méthodologie. L’érosion des sols s’évalue en moyenne à  100 tonnes.km‐2.an‐1 en région hesbignonne tandis que ce taux de dénudation atteint en moyenne  seulement 10 tonnes.km‐2.an‐1 en région ardennaise lorsque l’affectation du sol est essentiellement  forestière.  La disponibilité  en  matériaux  fins intervient  également  dans  ce  bilan.  Elle  est  en  effet  nettement plus importante en Hesbaye suite à la présence d’une épaisse couche de loess. Dans le  Condroz, la dénudation atteint une valeur de l’ordre de 55 tonnes.km‐2.an‐1. 

Les deux graphiques ci‐dessus expriment le taux de dénudation, calculé grâce aux séries de débits  et à l’équation MES ‐ débits. Celle‐ci permet de totaliser la quantité de sédiments ayant transité en  suspension  dans  la  rivière  au  cours  d’une  année  complète.  Cependant,  les  séries  de  débits  étant  parfois incomplètes, il s’agit d’en tenir compte dans l’interprétation des taux calculés. Une reconsti‐ tution des données manquantes peut avoir lieu en corrélant plusieurs stations d’un même bassin. 

1. MÉTHODOLOGIE DES PRÉLÈVEMENTS 

Les  hauteurs  d’eau  mesurées par les ré‐ seaux  télémétriques  du  SETHY  et  de  la  DCENN  sont  conver‐ ties  en  débits  horai‐ res  par  l’intermé‐ diaire  des  courbes  de  tarage  spécifi‐ ques  à  chaque  sta‐ tion limnimétrique.   

Les  relations  MES  ‐   débits    sont  ensuite  établies  en  ajustant,  par la méthode des moindres carrés, une droite de régression au nuage de points déter‐ minés par les prélèvements qui ont été réalisés.  L’ajustement est linéaire lorsque les axes utilisés sont doublement logarithmiques.  Par détransformation, l’équation est de type :  où  a et b sont les coefficients ajustés par la régression.  -1 3 -1 b MES (mg.l ) = a.Q (m .s ) Le graphique ci‐dessus présente la relation MES ‐ Débits obtenue à la station de Petite‐ Somme sur la Somme, affluent de l’Ourthe. Le coefficient de détermination atteint 78%  pour un nombre d’échantillons égal à 48.    Pour chaque point de prélèvement, la situation hydrologique est déterminée à partir des  séries de débits horaires enregistrées. Une mesure de concentration des matières en sus‐ pension  effectuée  durant  la  phase  de  montée  du  niveau  d’eau  sera  sensiblement  diffé‐ rente de la concentration enregistrée, pour un même débit, lors de la décrue qui suit le  pic maximum atteint. 

 

La distinction de ces phases de crue ‐  décrue ainsi que des périodes d’étiage durant les‐ quelles des prélèvements sont réalisés permet d’accroître la qualité des relations MES ‐  débits en identifiant de manière adéquate les différentes situations hydrologiques obser‐ vées.  2. DÉTERMINATION DES RELATIONS MES ‐  DÉBITS  La carte ci‐dessous renseigne le nombre de prélèvements effectués et la localisation des différentes  stations pour lesquelles la détermination des relations est souhaitée.  3. SITUATION GÉOGRAPHIQUE DES STATIONS DE MESURE 

Il est par ailleurs possible de définir une différenciation régionale des relations établies. Le graphi‐ que ci‐dessous indique pour plusieurs cours d’eau, dont les bassins versants présentent des carac‐ téristiques  différentes,  la  pente  des  régressions  linéaires.  Les  bassins  hydrographiques  situés  en  Hesbaye (Burdinale, Geer, … ) montrent, pour un même débit, une concentration des matières en  suspension bien supérieure à celle des bassins situés en Ardenne (Rulles, Hoëgne, …).  4. RÉGIONALISATION DES RELATIONS MES ‐ DÉBITS ÉTABLIES  5. ÉVALUATION DU TAUX DE DÉNUDATION DES BASSINS HYDROGRAPHIQUES  Station L5970 Habay‐la‐Vieille  19/01/2007 ‐ 12h29  H = 1,19 m ‐ Qi = 24,169 m³/s 

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